27 juin, 2013

Snowden: un sénateur US prépare des sanctions contre Moscou

Snowden: un sénateur US prépare des sanctions contre Moscou

Le sénateur républicain américain Lindsey Graham a déclaré jeudi dans une interview à Newsweek/The Daily Beast qu'il préparait un projet de sanctions contre la Russie pour le cas où cette dernière refuserait d'extrader Edward Snowden.
"Nous étudions les leviers d'influence dont nous disposons. Je tente de réunir un train de mesures pour montrer aux Russes tout le sérieux de nos intentions. Nous devrons répondre, car il s'agit d'un moment crucial dans nos relations", a déclaré M. Graham.
Un avis soutenu par ses collègues démocrates.
"Je pense que les Russes ont réellement les moyens nécessaires pour l'extrader, et ils doivent le faire. S'ils refusent, ce sera un défi flagrant à nos relations", a indiqué le président de la commission des relations internationales, le sénateur démocrate Robert Menendez.
Le sénateur républicain Bob Corker a pour sa part souligné que le refus de Moscou d'extrader Edward Snowden montrait la faiblesse de la Maison Blanche.
"Le président Obama a compris que son charme et son aspect agréable ne garantissaient pas de progrès dans le cas de la Russie. Je m'y attendais", a-t-il dit.
Le démocrate Carl Levin, qui dirige la commission des forces armées du sénat, a fait remarquer quant à lui que l'affaire Snowden entraînerait un nouveau refroidissement des relations avec la Russie. Il a pourtant constaté que le Congrès n'avait pas en réalité de moyens substantiels pour "exercer un effet positif" sur cette affaire.

fr.rian.ru/

Pourquoi José Manuel Barroso est le bouc émissaire de la France



MONDE – La France a lancé l’offensive contre le président de la Commission avant l’ouverture, ce jeudi après-midi, du sommet européen à Bruxelles. Une stratégie risquée...

Ambiance électrique entre Paris et Bruxelles. A quelques jours de l’ouverture, ce jeudi, du sommet européen, les passes d’armes se sont multipliées entre la France et le président de la Commission européenne. La France n’a pas digéré la sortie malheureuse de José Manuel Barroso qualifiant la position française sur l’exception culturelle de «réactionnaire». Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, l’a accusé d’être «le carburant du Front national». La contre-offensive n’a pas tardé: «certains souverainistes de gauche ont le même discours que l'extrême droite», a lancé le président de la Commission. Loin de calmer le jeu, Matignon a enfoncé le clou mercredi, affirmant partager «sur le fond» le propos d’Arnaud Montebourg. Nouvelle réplique de Barroso ce jeudi dans Les Echos : «Ce conflit est complètement artificiel», assure-t-il, ajoutant que ses déclarations avaient été «délibérément déformées». Dans une volonté d’apaisement, François Hollande a toutefois souligné, en arrivant au sommet européen, que les questions de personnes étaient «secondaires» face aux politiques européennes.
Au-delà des invectives, cette polémique traduit avant tout le malaise qui traverse la France. D’abord sur la façon dont la Commission européenne semble lui dicter la marche à suivre. Pressée de mettre en œuvre rapidement des réformes pour réduire son déficit sous le seuil des 3% du PIB d’ici 2015, Paris ne supporte pas qu’on lui décrive par le menu les moyens d’y parvenir, par exemple en recommandant de relever au-delà de 62 ans «l'âge légal» de la retraite. Trop prescriptives, les recommandations de la Commission? « Une recommandation est précisément une recommandation. Pas une prescription», se défend Barroso dans les Echos. «La vérité, c’est que nous sommes préoccupés par la perte de compétitivité de la France depuis plusieurs décennies», ajoute-t-il, récusant tout «ingérence».

Stratégie politique

En tapant sur le président de la Commission européenne, le gouvernement socialiste poursuit également une stratégie politique à un an des élections européennes de mai 2014, selon Yves Bertoncini, administrateur de la Commission européenne et directeur du centre de réflexion Notre Europe-Institut Jacques Delors. Cette stratégie consiste à «défendre l’Europe de gauche, sociale, progressiste, contre l’Europe libérale et conservatrice qu’incarne Barroso, en fin de mandat», affirme-t-il. «L’enjeu, poursuit Yves Bertoncini, c’est de montrer qu’il n’y a pas l’Europe d’un côté, et les peuples de l’autre - un clivage caricatural exploité par les forces populistes - mais des peuples européens qui se font face. Ce clivage entre les peuples est au cœur de la crise». La question de l’aide à la Grèce a ainsi fait débat au sein des peuples eux-mêmes (les Allemands, les Autrichiens ou encore les Finlandais n’y étaient pas favorables), et pas seulement au sein des institutions européennes.
Le problème, c’est que la stratégie française peut paraître illisible de l’extérieur et passe plutôt pour de «l’Europe bashing», phénomène classique en temps de crise où la tentation est grande d’accuser de tous les maux la «machine» européenne, perçue justement comme un monstre froid dictant sa loi aux peuples. En incriminant Barroso, et à travers lui la Commission européenne, Paris espère faire pencher la balance à gauche et contrer la montée du populisme, notamment de droite, comme le prouve la poussée du Front national. Mais elle prend paradoxalement le risque de l’alimenter, ou du moins d’encourager l’euroscepticisme, qui gagne déjà toute l’Europe face à la remise en cause des politiques d’austérité.

20minutes.fr

La cinquième flotte US, prête à quitter Bahreïn?!



Des fuites en provenance de la Maison Blanche font état
de la décision de Washington de retirer sa cinquième flotte de Bahreïn.
Les analystes ont du mal à croire à un tel scénario. Pour
ces analystes, évoquer la perspective d'un retrait de la flotte américaine du
petit royaume relèverait  d'une politique
de pressions à l'endroit des régimes arabes.
Selon Al Arab, l'un des officiers de la marine US a
critiqué récemment les autorités Us de ne pas avoir pensé à une "solution
de repli", en cas de l'extension des troubles sur l'île et leur
généralisation.
Depuis la diffusion de cette information, les analystes
ne cessent de se demander la raison, car tout compte fait "il n'existe aucune
raison claire pour que les Etats Unis soient amenés à déloger leur flotte d'une
île stratégique, tout près des frontières iraniennes. D'autant que les dits
troubles qui selon les américains, " revêtent un caractère confessionnel"
sont désormais maitrisés par le régime au pouvoir et ne peuvent expliquer
l'éventuel départ des américains.
Selon ces experts, "les Etats Unis cherchent à faire
pression sur leurs alliés arabes via ce genre de déclaration : il s'agit pour
le maitre de se faire rappeler au bon mémoire du vassal, de lui exiger  de nouvelles concessions.
L'argument droit de l'homme, usé de temps à autre par
Washington envers les régimes arabes se place sous cette même catégorie :
Washington exerce des pressions sur ses alliés arabes en les accusant de
violation des droits de l'homme (ce qui est vrai d'ailleurs) mais oublie ces
mêmes accusations une fois qu'il a gain de cause.
 Dans le cas
particulier de Bahrein , Washington pourrait via cette annonce vouloir chercher
à imposer à Manama de plus gros, de plus juteux contrats d'armements. Car au
fond, le fait de déplacer la plus grande flotte US au Moyen Orient, celle qui
se trouve à Bahrein est dans les faits improbables?
Le site de Brookings Institut en rejette d'ailleurs même l'idée
en affirmant que la situation trop chaotique du Moyen Orient ne permet pas à
Washington de prendre un tel risque.
Un ex responsable militaire US Denis Blair avait en
février dernier formulé une petite phrase qui montre à quel point l'annonce
relève plutôt de la menace que d'autres choses : "Manama devra comprendre
qu'il a besoin des Etats Unis beaucoup plus que les Etats Unis ont besoin de
lui . Mais où aurait pu aller la cinquième flotte si les Américains avaient eu
la réelle intention de mettre en pratique leur menace ? A Oman ou au Koweit.
.... Bref Manama devra desserrer les cordons de la bourse s'il veut que le
"Big Brother" continue à lui apporter son soutien : " Nous
scrutons de près tous les agissements dans la région pour y répondre au quart de
tour. ceux des Amis , ceux des ennemis. Chacun a son langage propre. "

Source: Irib News

UE: début du sommet sur la lutte contre le chômage des jeunes


Le sommet européen consacré à la lutte contre le chômage des jeunes s’est ouvert jeudi à Bruxelles, quelques heures après deux avancées importantes pour l’UE sur le budget et l’union bancaire.
Alors que plus de 26 millions de personnes sont au chômage en Europe, dont 5,6 millions de moins de 25 ans, les dirigeants européens doivent se mettre d’accord sur des mesures d’urgence pour lutter contre ce fléau.
Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que, pour la première fois, le Premier ministre croate Zoran Milanovic, dont le pays rejoint officiellement l’UE lundi prochain, ont commencé leurs travaux peu avant 16H00 GMT.
Les Européens cherchent notamment à traduire en actes leur “Garantie pour la jeunesse”, qui prévoit d’offrir une formation ou un emploi à chaque jeune dans les quatre mois après la fin de ses études ou la perte de son emploi.
La Commission européenne a proposé que les six milliards d’euros prévus pour l’emploi des jeunes dans le cadre du budget européen 2014-2020 soient mobilisés dès 2014, et sur deux ans au lieu de sept.
“Je souhaite que nous puissions avoir un bon sommet, un sommet pour l’emploi des jeunes, un sommet pour la maîtrise de la finance et un sommet pour la croissance et pour l’emploi, c’est ce qu’attendent les Européens”, a affirmé le président français François Hollande.
Pour la chancelière allemande Angela Merkel “le plus important est d’améliorer notre compétitivité, pas de créer toujours de nouvelles enveloppes financières”. “C’est ce que je vais défendre”, a-t-elle dit.
Pour marquer leur volontarisme en matière d’emploi, les dirigeants européens ont pour la première fois ouvert leurs travaux en accueillant les représentants des partenaires sociaux (salariés et employeurs).
Ils devaient ensuite entendre le président du Parlement européen, Martin Schulz, quelques heures après la conclusion d’un accord de principe sur le budget 2014-2020, qui permettra précisément de financer une partie des actions en faveur de l’emploi, notamment les six milliards d’euros pour l’emploi des jeunes.
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Washington cherche à calmer les tensions sur le cas Snowden


Le président américain Barack Obama s’est efforcé jeudi de calmer les tensions autour du sort de l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden, toujours réfugié dans un aéroport de Moscou et que la Russie refuse de livrer aux Etats-Unis.
Alors que le cas de cet ancien consultant informatique de l’Agence nationale de surveillance américaine (NSA), auteur de révélations fracassantes sur la surveillance américaine des communications aux Etats-Unis et à l‘étranger, a tendu encore un peu plus les relations entre Washington d’une part et Moscou et Pékin d’autre part, M. Obama a tenté de dédramatiser la situation.
Indiquant ne pas avoir appelé ses homologues russe et chinois sur cette affaire, il a souligné qu’il n’avait pas l’intention de “manigancer et marchander” avec la Russie et la Chine.
“Je ne vais pas envoyer des avions pour attraper un pirate informatique de 29 ans”, a-t-il par ailleurs déclaré lors d’une visite à Dakar, faisant une petite erreur sur l‘âge de M. Snowden qui a eu 30 ans la semaine dernière.
Les Etats-Unis n’ont pourtant cessé de réclamer l’arrestation et l’expulsion d’Edward Snowden depuis qu’il est arrivé à Moscou dimanche en provenance de Hong Kong -selon la version officielle russe- et menacé la Russie et la Chine de répercussions dans leurs relations avec Washington.
De son côté, une source russe proche du dossier a estimé que le cas du fugitif était “dans l’impasse”.
“Jusqu‘à présent, Moscou n’a reçu aucune demande officielle (d’extradition, ndlr) des Etats-Unis. Il y a eu des contacts à un niveau non-officiel, par les canaux diplomatiques, pour demander d’arrêter et d’expulser” le jeune Américain, a déclaré cette source.
Mais “compte-tenu du fait que les relations bilatérales ne sont pas au beau fixe”, Moscou a refusé d’y répondre, a-t-elle ajouté.
M. Snowden “a le droit de partir où il veut, dans n’importe quelle direction (...). Nous n’avons rien à lui reprocher du point de vue juridique”, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov.
Censé devoir rejoindre Cuba pour ensuite se rendre en Equateur, pays auquel il a demandé l’asile politique, Edward Snowden semblait toutefois jeudi devoir s’installer pour plus longtemps que prévu dans la zone de transit de l’aéroport Cheremetievo de Moscou, où il est du reste demeuré invisible depuis son arrivée dimanche selon les autorités russes.
Snowden, dont le passeport a été annulé par les Etats-Unis, “n’a pas de papiers valables. Pour cette raison, il ne peut aller ni à Cuba, ni où que ce soit”, a affirmé jeudi une source proche du dossier, citée par l’agence publique Ria-Novosti.
Affirmation contredite jeudi par la chaine de télévision hispanique Univision, basée aux Etats-Unis, qui a publié sur son site la copie d’un document daté du 22 juin présenté comme un sauf-conduit émis par le consulat général de l’Equateur à Londres au nom de Snowden.
L’Equateur a nié avoir fourni un quelconque laisser-passer au jeune Américain.
Le séjour dans la zone de transit de Cheremetievo est limité en théorie à 24 heures, mais une loi russe permet d’octroyer un visa de transit de dix jours, renouvelable, à toute personne n‘étant pas en mesure de quitter la Russie en raison de “circonstances exceptionnelles”, comme une annulation de passeport, a indiqué jeudi le quotidien russe Vedomosti.
Ainsi, “Edward Snowden peut rester à Cheremetievo autant que nécessaire, jusqu‘à ce qu’on trouve pour lui un pays où il sera en sécurité”, souligne le journal.
“Mais peu de pays dans le monde n’auront pas peur d’une confrontation avec les Etats-Unis”, ajoute-t-il.
L’Equateur, qui avait accordé en 2012 l’asile au fondateur de Wikileaks Julian Assange, a annoncé jeudi renoncer à son accord douanier avec les Etats-Unis qui lui valait des tarifs préférentiels, dénonçant cet accord comme un “instrument de chantage” au moment où Quito étudie la demande d’asile de l’informaticien.
La veille, le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, avait maintenu le suspens sur cette demande d’asile, indiquant que son examen pourrait prendre un jour ou des mois.
De son côté, une commission parlementaire russe à invité l’informaticien à coopérer officiellement sur la surveillance électronique de citoyens russes par les Etats-Unis “dès qu’il aurait réglé la question de son statut légal”.
Le président russe, Vladimir Poutine, avait affirmé mardi que les services secrets russes ne profitaient pas de la présence d’Edward Snowden à Moscou pour obtenir de lui des informations sur le renseignement américain.
L’informaticien américain, qui s‘était réfugié à Hong Kong en mai avant de faire ses révélations, encourt 30 ans de prison dans son pays où il est inculpé d’“espionnage”.
Mardi, le président russe Vladimir Poutine avait affirmé que c‘était “un homme libre”.
“Plus vite il choisira sa destination finale, mieux ce sera, et pour nous et pour lui”, avait-il déclaré.
“Livrer Snowden aux Etats-Unis, c’est admettre sa faiblesse”, a observé l’analyste Alexeï Malachenko, du centre Carnegie de Moscou.
“Nous avons des problèmes réels dans nos relations avec les Etats-Unis, et cette affaire Snowden ne va que faire monter la tension, alors que personne n’en a besoin. Mais je ne pense pas qu’il puisse être expulsé”, a indiqué l’analyste.
“Les autorités russes vont recourir maintenant à toutes sortes de subterfuges pour régler ce problème et à la fin, il s’avérera que Snowden n’est jamais venu en Russie ou qu’il s’est perdu”, a-t-il estimé.
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Syrie: la Défense russe dément le retrait de son personnel de Tartous

Le croiseur russe Petr Veliki dans la base navale de Tartous (archives)

Le ministère russe de la Défense a démenti jeudi les informations selon lesquelles le personnel russe aurait quitté le point logistique de la Marine russe à Tartous, en Syrie.
"Les informations relayées mercredi par une série de médias et faisant état du retrait du personnel russe du port syrien de Tartous ne correspondent pas à la réalité", indique le service de presse du département militaire dans un communiqué.
"Tartous reste un point officiel de stationnement et de réparation des navires russes déployés dans la Méditerranée. Il continue à fonctionner", souligne la source. 
Le ministère a toutefois reconnu qu'aucun militaire russe ne se trouvait à l'heure actuelle à Tartous, l'ensemble du personnel étant des civils. 
Citant une source du ministère de la Défense, le quotidien Vedomosti a écrit mercredi que le personnel militaire russe avait quitté le site logistique de la ville syrienne de Tartous et que le département militaire russe n'avait plus de personnel en Syrie. 
La base de Tartous est la seule base navale russe à l'étranger, hors ex-URSS. Créée conformément à un accord intergouvernemental soviéto-syrien de 1971, elle sert actuellement de point de ravitaillement matériel et technique de la marine russe. 

L'Equateur propose à Washington une aide financière annuelle destinée à améliorer la situation des droits de l'homme aux Etats-Unis

Droits de l'homme: l'Equateur propose d'aider les USA

L'Equateur propose à Washington une aide financière annuelle destinée à améliorer la situation des droits de l'homme aux Etats-Unis et appelle ces derniers à ratifier les documents dans ce domaine, ont annoncé jeudi les médias équatoriens, citant le ministre de la Communication Fernando Alvarado.

M. Alvarado avait antérieurement annoncé que son pays renonçait unilatéralement aux tarifs préférentiels dont il bénéficiait dans le cadre de son accord douanier avec les Etats-Unis. Il s'agit de l'Accord commercial préférentiel andin d'éradication de la drogue (ATPDEA) signé par quatre pays latino-américains: l'Equateur, la Bolivie, la Colombie et le Pérou. Ce document constitue une sorte de "compensation" à ces pays pour leur contribution à la lutte contre le trafic de stupéfiants.

"L'Equateur propose aux Etats-Unis une aide de 23 millions de dollars par an destinée à dispenser une formation dans le domaine des droits de l'homme",  a déclaré M. Alvarado, précisant que ce montant était "l'équivalent de la somme obtenue chaque année par l'Equateur dans le cadre de l'ATPDEA".

Après avoir rappelé que l'Equateur était l'un des sept pays d'Amérique du sud et d'Amérique du nord à avoir ratifié "tous les documents relatifs aux mécanismes interaméricains en matière de droits de l'homme", le ministre a appelé les Etats-Unis à "en ratifier au moins un seul".

"Nous sommes conscients qu'il doit y avoir des mécanismes de lutte contre le terrorisme, mais nous ne pouvons pas accepter que cette lutte porte atteinte aux droits de l'homme et à la souveraineté des peuples", a indiqué M. Alvarado.

fr.ria.ru

Affaire Snowden: L'Equateur renonce à son accord douanier avec les Etats-Unis

QUITO - L'Equateur a annoncé jeudi renoncer à son accord douanier avec les Etats-Unis qui lui valait des tarifs préférentiels, dénonçant cet accord comme un instrument de chantage au moment où Quito étudie la demande d'asile de l'informaticien Edward Snowden, recherché pour espionnage par Washington.

L'Equateur renonce de manière unilatérale et irrévocable à ces préférences douanières, selon une déclaration du gouvernement, lue par le ministre équatorien de la Communication Fernando Alvarado.

L'Equateur n'accepte ni des pressions ni des menaces de personne. Et il ne marchande pas avec les principes, il ne les soumet pas à des intérêts mercantiles, aussi importants qu'ils soient, ajoute le texte.

Les Etats-Unis ont signé un accord douanier de ce type avec plusieurs pays andins leur offrant des tarifs préférentiels en contrepartie de leur engagement à combattre le trafic de drogue dans cette région.

Selon la déclaration des autorités de Quito, ces tarifs ont été à l'origine accordés comme une compensation aux pays andins pour leur lutte contre les trafics de drogue, mais ils sont devenus rapidement un nouvel instrument de chantage.

Cette mise au point intervient alors que l'Equateur étudie la demande d'asile de l'ancien consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA), à l'origine de la révélation d'un vaste programme de surveillance téléphonique et électronique, et qui se trouve actuellement retranché à l'aéroport de Moscou.

La présidence équatorienne a précisé, sur son site internet, que des pressions explicites et implicites avaient été exercées par les Etats-Unis à propos de l'examen de la demande d'asile d'Edward Snowden, ainsi que sur l'asile accordé à Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks, autre bête noire de Washington, réfugié depuis un an à l'ambassade d'Equateur à Londres.

Nous aurions été enchantés que, de la même manière qu'on exige avec urgence de livrer M. Snowden au cas où il foulerait le sol équatorien (...), on en fasse de même avec les fugitifs de la justice équatorienne réfugiés aux Etats-Unis, affirme encore le gouvernement dans sa déclaration.


(©AFP /

Brésil: un mort dans la manifestation de Belo Horizonte


Un homme de 21 ans tombé d’un viaduc lors d’une manifestation mercredi au Brésil est décédé jeudi à l’aube, portant à cinq le nombre de morts -tous par accident- depuis le début de la fronde sociale, il y a plus de 15 jours.
Douglas Henrique de Oliveira est tombé du viaduc quand il manifestait près du stade Mineirao de Belo Horizonte en marge de la demi-finale Brésil-Uruguay (2-1) de la Coupe des Confédérations, a indiqué un responsable de l’hôpital Jean XXIII où il avait été admis.
Un autre jeune de 22 ans était toujours hospitalisé dans un état grave dans cet hôpital, après une chute de ce même viaduc lors d’une manifestation la semaine dernière, a précisé la porte-parole.
Ce décès porte à cinq le nombre de manifestants ayant trouvé la mort dans le cadre de la fronde sociale qui secoue le pays depuis plus de 15 jours, tous par accident.
Jeudi, la présidente Dilma Rousseff devait se réunir avec les dirigeants de sa base alliée et ceux de l’opposition pour organiser un référendum sur une réforme politique dans le pays tandis qu’une nouvelle manifestation se préparait à Fortaleza, en marge du match de demi-finale Espagne-Italie.
Lundi, deux femmes sont mortes, renversées par une voiture lors d’une manifestation qui bloquait une route à 70 km de Brasilia, et la semaine d’avant c’est un jeune de 18 ans qui avait subi le même sort à Ribeirao Preto (Etat de Sao Paulo).
En outre, une employée municipale de nettoyage de Belem do Para (nord) est morte d’une crise cardiaque vendredi dernier, effrayée par des bombes lacrymogènes tirées par la police sur des manifestants.
Quelque 40.000 manifestants ont marché pacifiquement à Belo Horizonte (5,5 millions d’habitants) jusqu’au moment où un groupe de manifestants a tenté de forcer le périmètre de sécurité dressé à deux kilomètres du stade Mineirao où la Seleçao a obtenu son billet pour la finale de la Coupe dimanche à Rio de Janeiro.
La police a alors commencé à tirer des gaz lacrymogènes pour répondre à des jets de pierres.
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Libye: flambée de violences, le ministre de la Défense remplacé


La Libye connaît une nouvelle flambée de violences meurtrières entre milices armées, qui ont précipité le départ du ministre de la Défense, Mohamed al-Barghathi, illustrant l‘échec des autorités à rétablir son autorité sur un terrain miné.
Jeudi, la tension était vive à Tripoli, au lendemain de violents affrontements ayant opposé deux groupes armés dans le quartier d’Abou Slim près du centre de la capitale.
Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, cinq personnes ont été tuées et 97 autres blessées dans ces violences.
Au même moment, dans le sud du pays, trois voitures piégées ont explosé mercredi soir à une demi heure d’intervalle à Sebha (700 km au sud de Tripoli), faisant 2 morts et 17 blessés, de source officielle.
A Benghazi, bastion de la révolution de 2011, un officier de l’armée a été tué mercredi par l’explosion d’une bombe placée dans son véhicule, dernier épisode d’une série d’assassinats et d’attaques contre les forces de sécurité dans cette ville de l’est libyen.
Benghazi a connu en juin des combats meurtriers dans le cadre d’une lutte d’influence entre milices et forces de sécurité.
La bataille semble désormais s‘être déplacée dans la capitale où sont installées des milices aux idéologies et motivations diverses.
Mardi, un groupe armé originaire de Zenten avait attaqué le siège de la Garde des installations pétrolières à Tripoli, après avoir dû abandonner la surveillance d’un champ de pétrole dans le sud du pays au profit d’une brigade d’une tribu locale.
D’autres brigades d’ex-rebelles de la Haute commission de sécurité, dépendant du ministère de l’Intérieur, s‘étaient alors opposées par la force aux assaillants, arrêtant certains d’entre eux. Les combats ont fait au moins cinq morts, selon des sources officielles.
En représailles mercredi, les Zentanis, militairement très bien équipés, ont chassé ces brigades, pro-islamistes, de leur QG dans le quartier populaire d’Abou Slim à Tripoli, saccageant les lieux et libérant les prisonniers, selon des témoins.
“Mesures draconniennes”
Officiellement, les assaillants dépendent du ministère de la Défense. Mais dans la soirée, le Chef d‘état-major par intérim Salem al-Konidi a indiqué que “les forces qui n’obéissent pas aux ordres ne nous appartiennent pas”.
“Nous avons essayé d’intervenir, mais nos moyens ne le permettent pas”, a déclaré le général al-Konidi sur la chaîne Libya al-Ahrar.
Jeudi, le Premier ministre Ali Zeidan, a déploré des “événements douloureux” et “horribles”.
Il a affirmé que son cabinet ainsi que le Congrès général national (CGN, Parlement) avaient “souligné la nécessité de prendre des mesures draconiennes et décisives pour désarmer la population civile”.
Il a annoncé par ailleurs que le ministre de la Défense, Mohamed al-Barghathi, serait remplacé à la demande du CGN, plus haute autorité politique du pays.
“Les membres du Congrès ont demandé au ministre de la Défense de démissionner ou de quitter ses fonctions. Le ministre avait déjà démissionné mais nous lui avons demandé de continuer dans ses fonctions en raison des circonstances” dans le pays, a déclaré M. Zeidan dans un discours.
Mais après la décision du CGN, “le ministre de la Défense sera remercié et nous allons nommer un nouveau ministre”, a-t-il dit.
M. Barghathi, avait annoncé sa démission le 7 mai avant d’y renoncer quelques heures plus tard à la demande du Premier ministre, selon le gouvernement.
Le Premier ministre a ajouté qu’un nouveau chef d’Etat-major serait proposé au CGN en remplacement de Youssef al-Mangouch, qui avait démissionné le 9 juin après des violences meurtrières à Benghazi.
M. Zeidan a souligné la “volonté” de son gouvernement d‘évacuer de Tripoli les milices et les brigades d’ex-rebelles ne faisant pas partie des forces régulières.
Cette décision avait été prise par le CGN après des affrontements meurtriers entre milices à Benghazi, il y trois semaines.
Les autorités, qui peinent à mettre sur pied une armée et une police professionnelles, font régulièrement appel à d’ex-rebelles pour maintenir l’ordre et la sécurité, mais n’arrivent pas à les contrôler.
Ainsi, ces “révolutionnaires”, qui étaient des héros en 2011, sont devenus la source de tous les maux du pays et n’hésitent pas à recourir aux armes pour défendre leur existence ou leurs intérêts.
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La Lituanie veut une présidence de l’UE tournée vers l’Est


. © Petras Malukas La Lituanie veut placer sa présidence semestrielle de l’Union européenne à partir du 1er juillet sous le signe d’un rapprochement avec les ex-républiques soviétiques de l’est, une initiative perçue par Moscou comme une ingérence dans sa zone d’influence.
“L’Europe doit comprendre que le moment est crucial pour que ses partenaires de l’est se rapprochent de l’Union européenne. Nous voulons aider ces pays”, déclare la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite dans une interview à l’AFP.
La Lituanie qui succède à l’Irlande va accueillir en novembre un sommet entre l’UE et les six Etats du Partenariat oriental -Ukraine, Moldavie, Bélarus, Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie.
L’UE doit les impliquer dans “un processus d’intégration plus rapide et plus profond”, évitant d’appliquer “deux poids, deux mesures” à l‘égard de ces pays et de leur ancien maître russe sur des sujets comme la libéralisation des visas, affirme Mme Grybauskaite.
Lors du sommet du Partenariat oriental, l’Ukraine pourrait signer un accord commercial d’association avec l’UE, en discussions depuis longtemps.
Mais l’UE a indiqué à maintes reprises qu’elle souhaitait d’abord régler avec Kiev plusieurs questions concernant les droits de l’Homme et en particulier la détention de l’ex-Premier ministre Ioulia Timochenko.
“L’affaire Timochenko est devenue un symbole et ils doivent le comprendre, ils doivent faire quelque chose”, estime Mme Grybauskaite, ajoutant que l’Europe “n’allait pas dicter exactement” ce que Kiev devrait faire pour permettre la conclusion d’un accord.
La Russie inquiète
Moscou, qui de son côté presse l’Ukraine de rejoindre l’Union douanière russe, s’inquiète de la concurrence de ce Partenariat oriental.
“Nous sommes quelque peu préoccupés par les appels lancés par certains responsables politiques pour dicter aux pays du Partenariat oriental leur choix d’une association ou d’une autre”, a commenté jeudi l’ambassadeur de Russie en Lituanie Vladimir Chkhikvadze dans le quotidien Vilniaus Diena.
Le Kremlin a vu dans le Partenariat oriental lancé en 2009 par la Pologne et la Suède, “le signe d’une compétition géopolitique”, explique Vytis Jurkonis, analyste à l’Université de Vilnius.
Pour lui, le Partenariat oriental devrait permettre “d’orienter le radar de la politique étrangère de l’UE vers l’Est autant que vers le Sud” après le printemps arabe et les évènements du Proche-Orient.
Au moyen-âge, le Grand Duché de Lituanie était une puissance européenne majeure qui s‘étendait de la Baltique à la Mer Noire, rappelle Antanas Kulakauskas, professeur d’histoire à l’Université Vytautas Magnus de Kaunas (centre).
“Mais les aspects géopolitiques et économiques ne sont pas moins importants. La frontière orientale de l’UE est à 30 kilomètres de Vilnius et la Lituanie n’en tire pas d’intérêt économique”, souligne-t-il.
Première république soviétique à se séparer de l’URSS en mars 1990, la Lituanie est aujourd’hui ancrée à l’Ouest, membre de l’UE et de l’Otan depuis 2004, et prévoit d’entrer dans la zone euro en 2015.
Lors de la crise mondiale, son économie a plongé de 14,8% en 2009 et Vilnius a du prendre des mesures d’austérité drastiques pour retrouver le chemin de la croissance (+3% attendus cette année, selon le ministère des Finances).
“La Lituanie pourrait se présenter comme un modèle de pays flexible ayant réussi à maîtriser la crise rapidement”, commente Nerijus Maciulis, chef économiste de la Swedbank à Vilnius.
Après l’accord politique conclu jeudi à Bruxelles sur le budget de l’UE pour la période 2014-2020, la présidence lituanienne va devoir négocier les détails de ce programme de 960 milliards d’euros.
“Il y a environ 70 actes juridiques que nous allons devoir négocier avec le Parlement européen”, souligne Mme Grybauskaite.
Parfois surnommée “la dame de fer” pour ses exigences de discipline budgétaire, Mme Grybauskaite, une ancienne commissaire européenne au Budget, avait déjà planché sur le budget de l’UE 2007-2013.
L’accord sur le budget doit encore être approuvé par une majorité qualifiée des 754 députés du Parlement européen qui se réunit en session plénière à partir de lundi prochain.
Après la Lituanie, c’est la Grèce qui prendra la présidence de l’UE le 1er janvier 2014.
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Insolite : Des ossements humains se « baladent » à Ouaga


Des ossements humains, enveloppés dans un panier et des sachets plastiques, sont posés sur le bord de la RN4, à Bendogo dans l’ex-secteur 29 de Ouagadougou, à quelques 200 mètres du marché de Bendogo. Ce serait des ossements de nain, transportés là pour, dit-on, conjurer un mauvais sort.

D'où peuvent bien provenir ces ossements ? (Ph : B24)
D’où peuvent bien provenir ces ossements ? (Ph : B24)
Spectacle inattendu et insolite que ce panier posé au bord de la route Ouaga-Koupèla, à la sortie Est de Ouagadougou, ce jeudi 27 juin 2013 aux environs de 8h. Les badauds, hommes, femmes et enfants  de tous âges, s’arrêtent pour y jeter un coup d’œil, prendre quelques clichés et continuer leur route après avoir lâché quelques commentaires.
Dans ce panier, dans un entrelacs de sachets plastiques noirs, de tissus et de feuilles de plantes séchées, est posé un crâne humain. C’est l’élément le plus visible des ossements cachés  dans l’enchevêtrement.
« On n’enterre pas un nain facilement »
« Ce sont les ossements d’un nain », disent les premiers sur les lieux à ceux qui viennent d’arriver, avides d’information. « Il a été transporté ici hier nuit (dans la nuit du mercredi au jeudi) », confie à Burkina 24 une dame, commerçante au marché de Bendogo, situé à quelques jets de pierre du panier insolite. « Il était à Nioko la veille », continue-t-elle. « Ce sont eux qui l’ont amené ici ».
La question logique qui se pose est de savoir pourquoi des reliques humaines sont ainsi exposées à l’air libre sans que les autorités policières ou même les populations s’en émeuvent. La réponse est donnée sur place. « C’est sacré », confie la commerçante. « Quand un nain meurt, on ne l’enterre pas facilement. Il passe de localité en localité », débite-t-elle.
Les badauds ne manquent cependant pas de satisfaire leur curiosité (Ph : B24)
Les badauds ne manquent cependant pas de satisfaire leur curiosité (Ph : B24)
« Il a dû venir de plus loin qu’ici, puisqu’il ne reste plus que des ossements », appuie un autre curieux, plus âgé. « Chaque chef se débrouille pour qu’il ne reste pas sur son territoire.  Et s’il saute un chef, ce chef mourra ! Il doit être déplacé ainsi de suite jusqu’à la Cour du Mogho Naaba, lui pourra faire des rites pour qu’il soit enterré », ajoute un autre badaud, qui semble être sûr de son fait.
Il ne pleuvrait pas … à cause de « lui »
Mais il y a autre chose et qui pourrait expliquer ce début de saison pluvieuse difficile à Ouaga. « Vous le voyez comme ça là, l’eau ne le touche pas », dit la commerçante. « Tant qu’il est dans une localité, il ne pleut pas », affirme un autre curieux. Chose à souligner, la plupart des personnes qui jetaient un coup d’œil aux reliques ne sont pas surprises et semblent être au courant du fait.
« Ce sont des histoires ! »
Abdoulaye Nikiéma n’est pourtant pas de leur avis. « Ce sont des histoires ! Il y a des choses pires que ça mais cela n’a pas empêché la pluie de tomber », dit-il, chapelet autour du cou. « Si Dieu a dit qu’il va pleuvoir, ce n’est pas lui qui peut l’empêcher de pleuvoir ! », ajoute-t-il.
Dès 12h, ce jeudi, une fine pluie s'abattait sur Ouaga, malgré la présence des ossements (Ph : B24)
Dès 12h, ce jeudi, une fine pluie s’abattait sur Ouaga, malgré la présence des ossements (Ph : B24)
Selon les badauds, ces ossements ne doivent pas rester à Bendogo.
Le chef traditionnel de Bendogo, rejoint par  Burkina 24 à son domicile, confirme.  « Nous allons réunir les vieux pour voir ce qu’on va en faire », dit-il. Mais il n’a pas souhaité s’épancher sur le sujet. Il a juste confirmé que ces ossements  « viennent de loin » et qu’il n’était pas bon qu’ils restent dans le quartier. A la question de savoir si c’est « lui » qui empêche la pluie de tomber, le chef répondit en riant : « Ah, nous ne savons pas ! Peut-être ! ».
Quoi qu’il en soit, à 12h30, ce même jeudi 27 juin 2013,  le ciel s’est obscurci de gros nuages et une fine pluie s’est abattue pleuvait sur Ouagadougou.

Qatar: Changement de style à l'Emirat

Changement d'Emir, changement de style mais même ligne politique. Si le fond des dossiers ne change pas d'orientation, le nouveau cheikh du Qatar promet toutefois de modérer ses relations internationales.

Qatar: Changement de style à l'Emirat
QATAR- Le nouvel Emir Sheikh Tamim bin Hamad al-Thani entend garder la ligne politique de son père.
AFP/MOHAMMED AL-SHAIKH
A peine investi, le nouvel Emir du Qatar a donné son plan de travail. Dans son discours à la nation mercredi soir, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani a mis l'accent sur le développement du pays, "en tête des priorités" de son gouvernement. Devenu à 33 ans le plus jeune souverain du Golfe, il a souligné que "le changement de la personne de l'émir ne signifie pas que les défis et les responsabilités changent".
Il souhaite maintenir la politique de son père mais compte tempérer l'agressivité de sa diplomatie. Premier signe, le dossier syrien dans lequel le pays assure un soutien sans faille à la rébellion islamiste contre le président Assad, a été absent de son discours. Pour l'analyste politique du Brookings Doha Center, Ibrahim Charqieh, "cheikh Tamim a sciemment évité de parler des dossiers épineux, mais il a réaffirmé les constantes de la politique arabe du Qatar, dont le soutien à la question palestinienne".

Se concentrer sur la politique interne

"A court terme, les impératifs de politique interne vont prendre le pas sur la diplomatie, le gouvernement de cheikh Tamim devant être à l'écoute du peuple dans sa quête de popularité", a estimé l'analyste émirati Abdelkhaleq Abdallah.
Selon lui, le rôle prépondérant joué dans les pays du Printemps arabe, y compris en Syrie, "va s'atténuer en l'absence des deux pivots de la diplomatie qatarie: l'ex-émir et son Premier ministre", cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, connu pour son franc-parler et sa politique agressive qui n'a pas été retenu dans le nouveau gouvernement.
"Les déclarations franches, directes et, parfois, enflammées de Hamad Ben Jassem vont nous manquer" déplore Ibrahim Charqieh, estimant que l'ex-Premier ministre pourrait "émerger un jour comme un acteur sur la scène internationale".
Pour l'heure, cheikh Hamad Ben Jassem, directeur de la Qatar Investment Authority (QIA) -le fonds souverain très courtisé qui possède notamment Al Jazeera- devra continuer à superviser les investissements et les avoirs du Qatar à l'étranger, selon des sources concordantes à Doha, ce qui laisse entendre que l'homme n'est pas tombé en disgrâce.

lexpress.fr

« La Paix Par le Porc » : des munitions anti-islamistes à base de cochon

« La Paix Par le Porc » : des munitions anti-islamistes à base de cochon
Nouvelle trouvaille d’une société américaine pour lutter contre l’islam radical : des balles de fusils à base de porc
Révoltée par le projet d’un centre culturel musulman à Ground Zero, lieu des attaques du 11 septembre, la société américaine South Fork Industries dans l’Idaho, a décidé de créer des balles enduites de peinture à base de porc. Le but : dissuader l’ennemi Jihadiste. Ces munitions dénommées Ammo Jihawg seraient donc un moyen de dissuasion défensive.

Envoyer l’ennemi en enfer

Le porc est considéré comme haram ( impur ) dans la religion musulmane. Ces balles auraient donc pour but d’infliger une double peine comme l’expliquent ces extrémistes anti-islam (avec) Jihawg Ammo, vous ne tuez pas simplement un terroriste islamiste, vous l’envoyez aussi en enfer. (…) Cela devrait faire réfléchir les martyrs avant qu’ils lancent une attaque, indique la compagnie dans un communiqué au début du mois de juin.
Une trouvaille que la société agrémente d’un slogan très parlant : la paix par le porc. Le site internet de la société compte déjà plus de 8500 fans sur sa page Facebook.
Julie Minvielle
Source : Le Monde – Le Point – Melty

Espionnage en Egypte : les yeux fixés sur le Sinaï et les tunnels de Rafah


S’agissant de l’affaire du réseau d’espionnage israélien démantelé en Égypte depuis le mois d’avril dernier, de nouvelles révélations indiquent que les 4 officiers israéliens qui en faisaient partie appartiennent au service de renseignements militaire israélien AMAN et non au Mossad, comme l’avaient signifié les medias égyptiens.
Cette officine dépend de l’armée israélienne et se plie aux ordres de son Etat-major.
Selon une source sécuritaire citée par le site «  Bawwabet AlAhram », (le portail des pyramides), les 5 autres agents égyptiens étaient chargés de collecter des informations sur le Sinaï et le réseau des tunnels qui relie l’Égypte à la bande de Gaza, et de localiser les lieux où les embuscades étaient tendues par le ministère de l’intérieur et l’armée égyptiens. Chacun d’entre a perçu la somme de 40.000 dollars depuis son recrutement et jusqu’à son arrestation.
Ils utilisaient des lignes de téléphonie mobile de la société française Orange pour que leurs appels avec leurs liens israéliens ne puissent être captés par les appareils égyptiens.

Zimbabwe : L’Enfer pour les gays prison à vie

HARARE (© 2013 Afriquinfos) – Le président Mugabe a promis publiquement que, s’il était réélu, il ferait du Zimbabwe « un Enfer » pour les gays du pays en renforçant les lois punitives afin qu’ils « pourrissent en prison à vie ».
Zimbabwe : L’Enfer pour les gays
© site de la GALZ. Robert Mugabe, président du Zimbabwe depuis 1987

L’actuel président du Zimbabwe, Robert Mugabe, en poste depuis 1987 et en lice pour l’élection de juillet, a rendu les choses très claires quant à ses intentions politiques vis-à-vis de la question homosexuelle. Trouvant les lois actuelles – qui punissent l’homosexualité d’une peine de prison de plusieurs mois – « trop indulgentes », il entend imposer la peine de prison à vie aux rapports physiques entre personnes de même sexe ; ce qui implique déjà, selon les lois du pays, s’embrasser, se toucher la main ou se donner l’accolade.
L’homme d’Etat africain de 89 ans a justifié son propos en disant que l’homosexualité, sujet tabou au Zimbabwe, « est une dégradation de la dignité humaine », « est contre nature » et que les homosexuels « sont pires que les chiens et les porcs ». « Nous ne l’accepterons jamais, non, non, non et non » a-t-il insisté lors d’un discours dans une église catholique.
La diversité sexuelle risque d’ailleurs fort de connaître la même répression avec n’importe quel autre candidat à la présidence, tous unanimes sur la question. Un membre haut placé du Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC) a conseillé aux gays et lesbiennes du pays de s’exiler en Afrique du Sud, « là où les hommes couchent avec d’autres hommes pour satisfaire Satan ». « Le Diable ne gagnera pas l’Afrique », assène-t-il encore, « et nous n’accepterons pas l’homosexualité, même s’il faut pour cela perdre l’aide de l’Occident ».
La délation est même encouragée par tous les partis politiques, invitant chacun à « exposer au grand jour les gays et les lesbiennes qui vivent parmi nous ». « Jamais nous ne tolérerons cette absurdité appelée ‘relations entre personnes de même sexe’ » conclue-t-il, niant du même coup que l’homosexualité fasse partie des cultures africaines au même titre que de toutes les autres.
Chesterfield Samba, président de l’Association pour Gays et Lesbiennes du Zimbabwe (GALZ), a déploré cette agressivité, considérant que Mugabe et les autres la déploient principalement comme argument d’autorité pour gagner des électeurs, dissimulant les vrais débats sur la bonne gouvernance du pays.

Syrie : L'éclatante vérité autour du gaz sarin !


IRIB-Le Qatar est derrière la livraison de produits chimiques mortels utilisés à Alep en Syrie, contre des militaires syriens. C’est ce que révèle une source du service de renseignement régional au quotidien libanais al-Akhbar.
« Deux officiers qataris ont été chargés de livrer les produits chimiques qui ont été aspergés à Khan al-Assal [province d’Alep, le 20/03/13, ndlr] par les milices armées, à travers le sol turc et en toute connaissance de cause des autorités d’Ankara » écrit le journal.
L’ensemble du dossier a été transféré aux renseignements russes qui, à leur tour, les ont exposés aux autorités turques. C’est pourquoi la Turquie a tenté de camoufler cette opération et a déclaré avoir procédé à l’arrestation de 12 membres du Front al-Nosra qui transportaient des produits chimiques, dont 2 kilos de gaz sarin, lors d’une opération de perquisition qui s’est déroulée le 30 mai dernier à Istanbul et dans les provinces de Mesrine, Adana et Hatay (villes turques frontalières avec la Syrie).
Cependant, toutes les demandes russes d’informations sur ces arrestations n’ont obtenu, à ce jour, aucune réponse de la part d’Ankara.
Le gouvernement syrien a saisi l’ONU dans cette affaire mais sa démarche a été réduite à néant par les puissances occidentales qui insistent pour envoyer des enquêteurs qui puissent circuler librement sur le territoire syrien. Damas a catégoriquement rejeté cette requête, soupçonnant ces enquêteurs de disséminer de fausses pièces à conviction en Syrie, ce qui leur permettrait de l’accuser.
Le Washington Post, citant un ex-haut responsable américain ayant requis l’anonymat rapporte : « beaucoup de gens voudraient que nous croyions que le régime a utilisé des armes chimiques. Nous devons nous poser la question de savoir si ces gens ne participent pas à la collecte de ces indices ».
Tout finit par se savoir !
Pour n’avoir que trop répété que l’utilisation d’armes chimiques par la Syrie était « la ligne rouge » à ne pas franchir, l’USraël et les Occidentaux affichent clairement le moyen qu’ils utiliseront pour justifier de leur intervention en Syrie et renverser le pouvoir syrien légitime… C’est du déjà vu, non ?
Parti Anti Sioniste

L’Egypte sous tension avant des manifestations pro et anti-Morsi


La tension est croissante en Egypte à l’approche d’une importante manifestation contre le président islamiste Mohamed Morsi prévue dimanche, dans un pays profondément divisé entre opposants et soutiens du chef de l’Etat un an après son accession au pouvoir.
Plusieurs partis islamistes ont quant à eux appelé à une manifestation “à durée indéterminée” dès vendredi, sur le thème de la “légitimité” de M. Morsi.
La tenue de ce rassemblement, deux jours avant celui de l’opposition, fait redouter une détérioration accrue du climat politique, propice à de nouvelles violences.
L’appel à manifester le 30 juin, date anniversaire de l’investiture de Mohamed Morsi, a été lancé par Tamarrod (rébellion, en arabe), un mouvement populaire créé en avril pour demander le départ du président.
Tamarrod a pu s’appuyer sur l’ambiance délétère qui règne dans le pays, en proie à une profonde crise économique, à une montée de l’insécurité et à des tensions confessionnelles pour rassembler de nombreux soutiens.
Cette campagne anti-Morsi affirme avoir réuni 15 millions de signatures demandant la tenue d’une élection présidentielle anticipée.
Les opposants reprochent au président, élu un peu plus d’un an après la chute de Moubarak, de concentrer le pouvoir entre les mains des islamistes et de ne pas s’atteler aux revendications démocratiques qui avaient déclenché la révolution en 2011.
Aux demandes de plus de liberté et de justice sociale s’ajoutent les craintes face à un quotidien de plus en plus difficile, marqué par les coupures de courant, le chômage et l’inflation croissants, ou encore les pénuries d’essence.
Depuis l‘élection de Mohamed Morsi, premier civil à accéder à la présidence, la tension n’a jamais été aussi grande en Egypte, pays le plus peuplé du monde arabe.
Mercredi, dans un discours télévisé, le chef de l’Etat a appelé à la réforme et au dialogue tout en lançant une mise en garde, estimant que les divisions menaçaient le pays de “paralysie” et de “chaos”.
Dans le même temps, de nouveaux heurts opposaient pro et anti-Morsi dans le nord du pays faisant un mort et 237 blessés à Mansoura (nord).
Au Caire, certains habitants retiraient de l’argent liquide et stockaient de la nourriture en prévision de possibles troubles.
De nombreuses entreprises ont annoncé qu’elles seraient fermées dimanche, jour de la manifestation et début de la semaine en Egypte. Pour la même raison, des écoles ont avancé la date des vacances d‘été.
De longues files d’attente -il faut parfois plusieurs heures avant de pouvoir faire le plein- se sont formées devant les stations service, rendant l’atmosphère encore plus pesante.
Manifestation des pro-Morsi vendredi
Ancien cadre des Frères musulmans, mouvement interdit mais toléré dans les faits sous Hosni Moubarak, Mohamed Morsi peut compter sur le soutien de nombreux partisans qui estiment défendre sa lutte contre la corruption au sein des institutions égyptiennes.
Selon eux, toute remise en cause du pouvoir du président est une atteinte à la démocratie, celui-ci ayant été élu lors d’un scrutin libre et ouvert.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a appelé mardi les opposants à manifester de façon pacifique et a demandé à ce que ce moyen d’expression “tout à fait légitime” soit “respecté”.
En toile de fond des tensions en Egypte, l’armée est sortie de son silence dimanche pour annoncer qu’elle interviendrait en cas de violences.
“Les forces armées ont le devoir d’intervenir pour empêcher l’Egypte de plonger dans un tunnel sombre de conflits et de troubles”, a prévenu le ministre de la Défense égyptien.
Ces déclarations rappellent l’influence de l’armée en Egypte, dont tous les présidents avant M. Morsi étaient issus, et qui a gouverné le pays pendant plus d’un an après la chute de Hosni Moubarak.
La présidence a tenté de minimiser la portée de son message expliquant qu’il “reflète le rôle naturel de l’armée”.
“Toute décision prise au sein de l’armée est coordonnée avec le président (qui) est le commandant suprême de l’armée”, a assuré un porte-parole de la présidence, Ihab Fahmy.
La réputation de l’armée a été entachée en Egypte par les troubles et les violations des droits de l’Homme qui ont eu lieu lorsqu’elle tenait les rênes du pays après le départ de Moubarak.
De nombreux Egyptiens estiment toutefois aujourd’hui qu’elle pourrait être un recours pour sortir le pays de la crise.
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Accord politique sur le budget européen pour la période 2014-2020


Les présidents des trois institutions européennes (Conseil qui représente les Etats, Commission et Parlement) ont annoncé jeudi matin être parvenus à un accord politique sur le budget pour la période 2014-2020.
Cet accord doit encore être approuvé par une majorité qualifiée des 754 députés du Parlement européen, a averti son président Martin Schulz.
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Obama à Dakar pour saluer la démocratie


Le président Barack Obama devait saluer jeudi la démocratie sénégalaise à Dakar, première étape de sa tournée africaine, où il doit aussi se rendre à la Maison des esclaves de l‘île de Gorée, une visite hautement symbolique pour le premier président noir des Etats-Unis.
Cette tournée d’Obama, qui, jusqu’au 3 juillet, doit aussi le mener en Afrique du Sud et en Tanzanie, risque cependant d‘être bouleversée par la mort possible de Nelson Mandela, premier président noir d’Afrique du Sud et héros de la lutte anti-apartheid âgé de 94 ans, placé sous assistance respiratoire dans un hôpital de Pretoria.
Arrivé mercredi soir à Dakar avec son épouse Michelle et leurs filles Sasha et Malia, le président Obama devait avoir jeudi matin un entretien avec son homologue sénégalais Macky Sall, suivi d’une conférence de presse conjointe.
Les abords du Palais présidentiel où auront lieu l’entretien et la conférence de presse résonnaient du son des tam-tam et des cris de bienvenue des centaines de personnes venues saluer le président américain.
M. Obama doit ensuite aller rencontrer les juges de la Cour suprême où il prononcera un discours sur l’Etat de droit, une occasion de saluer la démocratie au Sénégal, une ex-colonie française indépendante depuis 1960 qui n’a jamais connu de coup d’Etat et où se sont succédé sans accrocs majeurs quatre présidents.
Le Sénégal fait figure d’exception en Afrique de l’Ouest, une région frappée par les violences politiques et militaires, en particulier au Mali voisin, plongé dans la crise depuis un coup d’Etat en mars 2012. Celui-ci a précipité la chute du nord malien aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda et entraîné une intervention militaire franco-africaine pour les en chasser.
Jeudi après-midi, Barack Obama et sa famille se rendront sur l‘île de Gorée au large de Dakar où ils visiteront la Maison des esclaves et sa célèbre porte du “non retour” d’où sont partis vers les Amériques des milliers d’Africains arrachés à leur terre.
Une visite doublement symbolique pour les Obama: ils ont du sang africain dans leurs veines et Nelson Mandela aujourd’hui à l’agonie s’y était également rendu en 1991, un an après sa libération des geôles du régime raciste de l’apartheid, trois ans avant son élection comme premier président noir d’Afrique du Sud.
“Visite très spéciale”
“Ce lien entre Obama, un Américain originaire d’Afrique par son père (kényan) et sa femme, une Afro-américaine dont les ancêtres viennent d’Afrique” fait que “cette visite des Obama devrait être très spéciale”, estime Eloi Coly, responsable de la Maison des esclaves.
Avant lui ses prédécesseurs Bill Clinton et George W. Bush s‘étaient également rendus sur l‘île de Gorée, passage obligé pour tous les visiteurs de marque à Dakar.
Après l’Afrique du Sud, si son programme n’est pas bouleversé, M. Obama ira en Tanzanie où il discutera avec le chef de l’Etat Jakaya Kikwete et visitera la centrale électrique Ubungo avant de rentrer à Washington le 3 juillet.
Cette première grande tournée africaine de M. Obama vise en premier lieu, pour la Maison Blanche, à rattraper le temps perdu.
A part une visite éclair au Ghana en juillet 2009, il ne s’est pas rendu en Afrique lors de son premier mandat.
Passée l’euphorie des débuts, la déception a lentement commencé à monter sur le continent africain concernant les mesures prises par ce premier président noir de l’histoire des Etats-Unis.
Si en 2009 au Ghana, M. Obama lançait : “Le sang de l’Afrique coule dans mes veines, l’histoire de ma famille comprend à la fois les tragédies et les triomphes de l’histoire plus large de l’Afrique”, le président semble s‘être vite détourné de son continent d’origine, se concentrant sur la crise économique, les révolutions du printemps arabe, la fin de l’engagement américain en Irak et en Afghanistan, ou lorgnant davantage vers l’Asie.
Mais ses conseillers restent conscients que les opportunités économiques et les ressources énergétiques du continent africain ont plus que commencé à attirer l’attention des rivaux de la première puissance mondiale, Chine en tête.
Celle-ci est devenue en 2009 le premier partenaire économique du continent, d’après l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Absent de marque de cette tournée : le Kenya, terre natale du père de Barack Obama, dont le président, Uhuru Kenyatta, est poursuivi par la Cour pénale internationale.
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Snowden semble s’installer pour longtemps à l’aéroport de Moscou


L’ex-consultant de la NSA Edward Snowden semble devoir s’installer pour plus longtemps que prévu à l’aéroport de Moscou où il est confiné depuis quatre jours tandis que l’Equateur a annoncé que l’examen de sa demande d’asile pourrait prendre du temps.
“Snowden laisse partir un nouveau vol pour Cuba”, a annoncé jeudi la télévision publique russe, alors que l’ex-consultant de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine était censé prendre l’avion pour La Havane encore lundi, au lendemain de son arrivée présumée à Moscou.
Invisible depuis quatre jours déjà, Edward Snowden, qui se trouve dans la zone de transit de l’aéroport Cheremetievo de Moscou selon la version officielle russe, était censé partir à Cuba pour rejoindre ensuite l’Equateur à qui il a demandé l’asile politique.
Le prochain vol pour La Havane en provenance de Moscou n’est cependant prévu que samedi, selon le site de l’aéroport, et Snowden devrait rester à Cheremetievo au moins jusqu‘à la fin de la semaine.
Le séjour dans la zone de transit de cet aéroport est limité en théorie à 24 heures, mais une loi russe permet d’octroyer un visa de transit de dix jours, renouvelable, à une personne n‘étant pas en mesure de quitter la Russie en raison de “circonstances exceptionnelles”, notamment une annulation de passeport, comme dans le cas de M. Snowden, écrit jeudi le quotidien russe Védomosti, en citant des avocats.
Ainsi, “Edward Snowden peut rester à Cheremetievo autant que nécessaire, jusqu‘à ce qu’on trouve pour lui un pays où il sera en sécurité”, souligne le journal.
“Mais peu de pays dans le monde n’auront pas peur d’une confrontation avec les Etats-Unis” qui réclament l’arrestation et l’extradition de M. Snowden et “la recherche (d’un pays où il sera en sécurité) peut prendre beaucoup de temps”, ajoute-t-il.
L’Equateur, qui avait accordé en 2012 l’asile au fondateur de Wikileaks Julian Assange, a pour l’heure maintenu le suspense sur une demande similaire de M. Snowden.
Le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño, a notamment indiqué mercredi que l’examen de cette demande pourrait prendre un jour ou des mois, après que le département d’Etat américain a “envoyé un message” au gouvernement équatorien, dont la teneur n’a pas été révélée.
L’Equateur a par ailleurs démenti avoir fourni un passeport ou un laisser-passer de réfugié permettant de voyager à Edward Snowden, contrairement à ce qui avait été annoncé précédemment par M. Assange qui assure aider activement l’ex-consultant de la NSA.
Les Etats-Unis ne cessent de réclamer l’arrestation et l’extradition d’Edward Snowden depuis qu’il est arrivé à Moscou dimanche en provenance de Hong Kong, et menacent la Russie et la Chine de répercussions dans leurs relations avec Washington.
L’informaticien américain de 30 ans, qui s‘était réfugié à Hong Kong en mai avant de faire des révélations fracassantes sur l’espionnage par l’Agence nationale de sécurité (NSA) de communications téléphoniques et Internet aux Etats-Unis et à l‘étranger, encourt 30 ans de prison dans son pays où il est inculpé d’“espionnage”.
La Maison Blanche a assuré mercredi que les responsables américains avaient des “discussions avec des responsables du gouvernement russe” sur Snowden et espéraient toujours qu’il serait expulsé vers les Etats-Unis.
Mais la Russie semble rester sourde aux appels de Washington, en excluant d’extrader cet “homme libre”. M. Snowden “a le droit de partir où il veut, dans n’importe quelle direction (...). Nous n’avons rien à lui reprocher du point de vue juridique”, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov.
C’est “un homme libre. Plus vite il choisira sa destination finale, mieux ce sera, et pour nous et pour lui”, avait affirmé pour sa part le président russe Vladimir Poutine, lors d’une visite en Finlande mardi.
“Livrer Snowden aux Etats-Unis, c’est admettre sa faiblesse”, a déclaré à l’AFP l’analyste Alexeï Malachenko du centre Carnegie de Moscou.
“Nous avons des problèmes réels dans nos relations avec les Etats-Unis, et cette affaire Snowden ne va que faire monter la tension, alors que personne n’en a besoin. Mais je ne pense pas qu’il puisse être expulsé”, a indiqué l’analyste.
“Les autorités russes vont recourir maintenant à toutes sortes de subterfuges pour régler ce problème et à la fin, il s’avérera que Snowden n’est jamais venu en Russie ou qu’il s’est perdu”, a-t-il estimé.
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Le chemin de Damas des pays occidentaux à Lough Erne


«Si chacun balayait devant sa porte, comme la ville serait propre!»
Proverbe russe
Lundi 17 juin les huit, pays les plus industrialisés se sont retrouvés pour un sommet en Irlande. L’unanimisme de façade du G8 sur le fléau de l’invasion fiscale que le néolibéralisme tente d’endiguer dans ses excès, a volé en éclats quand il s’est agi de la Syrie. Le vœu des vassaux d’imposer un espace interdit à l’aviation de la Syrie comme aux plus beaux jours de l’aventure BHL-sarkozienne qui a abouti à l’assassinat d’El Gueddafi.
Le problème de l’évasion fiscale
On nous dit que Les dirigeants des grandes puissances du G8 se sont séparés, mardi 18 juin, au terme de deux jours de sommet en affichant un front uni pour ´´combattre le fléau de l’évasion fiscale´´ qui n’a néanmoins pas masqué leurs désaccords profonds sur le conflit syrien. (…) États-Unis, Russie, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Canada se sont engagés à mettre en place un échange automatique d’informations, dans une déclaration commune rendue publique mardi.
La ´´déclaration de Lough Erne´´, doit faire en sorte que ´´ceux qui veulent échapper à l’impôt n’aient nul part où aller´´, a conclu le Premier ministre britannique, David Cameron. Le G8 s’attaque donc aux sociétés-écrans et aux placements offshores par la nécessité de ´´savoir qui les détient vraiment´´ tout en exigeant que ´´les administrations fiscales et les autorités chargées de faire respecter la loi soient en mesure d’obtenir ces informations facilement´´. Pour ce faire, ´´les Etats doivent modifier les réglementations qui permettent aux entreprises de transférer leurs bénéfices d’un pays à l’autre pour échapper à l’impôt´´. (…) Enfin, le G8 a promis de nouvelles normes pour éviter que les multinationales comme Google, Apple, Starbucks ou Amazon échappent à l’impôt par le biais de mécanismes sophistiqués d’optimisation fiscale.»(1)
Comment faire? Le G8 a la solution. Dans ce domaine nous dit-on «les dirigeants ont pour ambition commune d’imposer l’échange automatique de données bancaires et fiscales entre pays, sur tous les contribuables. Et ce, jusque dans les paradis fiscaux et les pays à secret bancaire de tradition, où ces derniers pourraient dissimuler des avoirs. Les membres du G8 étant tous d’accord pour aller vers l’échange automatique, de la Russie au Japon, il s’agit d’amorcer une dynamique d’ici le G20 de septembre à Saint-Pétersbourg. (2)
Le «Chemin de Damas» des puissants du G7
L’autre sujet qui a focalisé l’attention est la plaie sanguinolente du peuple syrien victime d’un conflit qui le dépasse. Celui d’un redécoupage du monde comme au bon vieux temps de Sykes-Picot il y a de cela un siècle. Pourtant, le verdict d’une solution à la libyenne avec lynchage à la clé ne fut pas retenu. A bien des égards la «conversion» à la solution de la paix concernant le conflit syrien des pays européens au premier rang desquels se trouvent les boutefeux anglais et français, s’apparente à celle de Paul sur le chemin de Damas.
Le Père Marchadour, bibliste, nous rappelle les circonstances du revirement de Paul: «Paul est un jeune homme d’à peu près 35 ans. Né dans la diaspora, il a vécu dans un environnement culturel hellénistique, tout en étant fortement protégé dans son identité juive. (…) Saül a été formé pour pratiquer et faire respecter la tradition pharisienne, en particulier dans toutes les exigences de la Loi. C’est son zèle pour la Torah qui explique son hostilité contre les disciples de Jésus. Et la ´´persécution´´ qu’il mène contre l’Église. Quel genre d’intervention musclée pouvait-il se permettre alors que Rome avait le monopole des arrestations, des incarcérations et des exécutions? À moins que ce soit un genre de lynchage populaire, commis hors légalité, comme ce fut le cas pour Étienne (…) Et voici que son combat, qu’il croit sincèrement conforme au projet de son Dieu, est remis en question radicalement à la suite de l’irruption de Jésus dans sa vie, à la fois fracassante et discrète. (…) L’homme, plein de certitudes sur son Dieu, se fait renverser sur le chemin de Damas. ´´Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu? Je suis Jésus que tu persécutes.´´ (3)
Souvenons-nous, il s’agissait -maintenant que la ligne rouge était franchie pour Bachar El Assad accusé avoir utilisé du gaz sarin avec des preuves ramenées par des journalistes du Monde et par la CIA- de passer à l’étape suivante à confier à l’Otan… Comme l’écrit Manlio Dinucci: «Les «preuves» ont été fournies par la CIA, la même qui, il y a dix ans, fournit la documentation photographique, montrée par Colin Powell au Conseil de sécurité, sur la possession par l’Irak de 500 tonnes d’armes chimiques et biologiques (…)
 Mais désormais, les jeux étaient faits: les «preuves» de la Cia avaient servi à justifier la guerre contre l’Irak. Peu importe donc si, une fois la guerre gagnée contre la Syrie, on découvrait que ce sont les «rebelles» qui ont utilisé des armes chimiques, comme a déclaré Carla Del Ponte de la Commission ONU sur les crimes de guerre. (…)

D’après le jugement sans appel de Washington, la Syrie a franchi la «ligne rouge» et le président Obama, à contrecœur, a décidé de fournir des armes aux «rebelles». En dissimulant le fait, émergé de l’enquête du New York Times (26 mars), que depuis janvier 2012 la CIA fournit des armes aux «rebelles», en les faisant arriver par un pont aérien en Turquie et Jordanie et en entraînant là les forces infiltrées en Syrie. (…) La no-fly zone sera imposée par les chasseurs étasuniens qui, décollant de Jordanie et des porte-avions, pourront détruire avec leurs missiles les avions et les défenses anti-aériennes de la Syrie sans survoler son territoire. La no-fly zone, donc, «ne requerra pas une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU».(4)
La veille de l’arrivée en Irlande des membres du G8, la presse main stream martelait avec zèle sur le fait que le sommet allait décider de la mise à mort définitive du peuple syrien par la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne qui comme chacun sait a été le compte à rebours en Libye pour le lynchage d’El Gueddafi. Non seulement il n’y eut pas de lynchage, mais les vassaux furent contraints et forcés de faire marche arrière pour -sauver à défaut du peuple syrien- le sommet irlandais.

Que s’est-il passé? Une phrase permet d’expliquer le tout. Vladimir Poutine a réussi à «convaincre» ses partenaires du G8 qu’il faut raison garder et qu’il faut militer plus que jamais pour la solution politique. Le G8 s’est joué à ´´sept contre un´´ sur le dossier syrien: les Occidentaux, qui espéraient infléchir la position de Moscou, se sont heurtés à un Vladimir Poutine farouchement déterminé à éviter l’escalade à tout prix.
Signe des tensions persistantes, les membres du G8 se suffisent du plus petit dénominateur commun dans leur déclaration, à savoir trouver ´´une solution politique à la crise, basée sur une vision d’une Syrie démocratique´´ et comprenant toutes les parties au conflit. La tenue d’une conférence de paix sur la Syrie, maintes fois repoussée, qui se fera ´´dès que ce sera possible´´ mentionne le communiqué.
Ultime revirement: lors de sa rencontre avec la presse française, François Hollande déclare: «Nous savons que nous ne sommes pas d’accord avec Poutine sur, à la fois, les livraisons d’armes, les armes chimiques, la question du rapport au régime syrien. Donc, ce qu’il nous faut faire, tous les chefs d’Etat et de gouvernement qui sont ici, c’est d’aller vers une solution politique à travers la conférence de Genève, chacun devant faire pression sur ceux qui sont les plus proches pour Vladimir Poutine, le régime syrien, et pour nous, l’opposition, pour qu’il puisse y avoir une conférence qui débouche véritablement sur une solution.´´(5)
La détermination de Poutine tsar de toutes les Russies à sauver la paix
 «Les membres du G8 se félicitent d’avoir obtenu l’adhésion du président russe à un engagement en faveur d’un processus de paix et d’une transition politique.» Curieusement, la conférence se félicite que Poutine veuille bien accepter la proposition qu’il a lui-même faite depuis le début… Le journal Le Figaro relate justement, avec amertume la reddition du G7 devant la Russie, nous lisons: «Vladimir Poutine aura finalement réussi à reléguer à l’arrière-plan l’option d’armer les rebelles syriens, qui prévalait pourtant, la semaine dernière après le soutien américain à la proposition franco-britannique. À la place, les membres du G8 se félicitent d’avoir obtenu l’adhésion du président russe à un engagement en faveur d’un processus de paix et d’une transition politique, sans autre arrêté de date que «dès que possible». L’échéance de juillet est oubliée, des dirigeants évoquent maintenant août ou septembre ».(6)
« Cette déclaration en sept points met l’accent sur la convocation de la conférence dite de Genève 2, prévoit d’accroître l’aide humanitaire aux réfugiés, demande la création d’un gouvernement de transition et condamne l’usage d’armes chimiques – qui devra, selon le G8, faire l’objet d’une enquête internationale sous l’égide de l’ONU. Elle ne fait en revanche pas référence au départ d’Assad, tout en lançant un appel à ses fidèles qui souhaiteraient déserter. Les leaders du G8 estiment avoir sauvé la face plutôt que de se séparer sans accord, et se targuent d’avoir ramené Poutine à la table des négociations après plusieurs entretiens bilatéraux très tendus. François Hollande a beau jeu, du coup, de souligner son devoir de continuer à soutenir l’opposition «par tous moyens, humanitaires, matériels, politiques». Mais pas militaires.(…) En retrait par rapport à ces derniers jours, a plaidé auprès de François Hollande lors de leur rencontre bilatérale à la fin du sommet qu’une intervention militaire n’était «pas d’actualité».(6)
Autre point marqué par Moscou, Hollande n’exclut plus la présence des Iraniens à la conférence de Genève 2. Le G8 a, par ailleurs, pris acte du poids grandissant des jihadistes dans la rébellion, s’inquiétant de «la menace grandissante du terrorisme et de l’extrémisme en Syrie et de la nature de plus en plus intercommunautaire du conflit». Une formule sur laquelle pourra s’appuyer Damas, qui n’a de cesse de répéter qu’il lutte contre des «terroristes».
David Cameron a souligné qu’un gouvernement de transition devrait être non confessionnel. (…) Pris au piège de leurs positions aussi intransigeantes qu’intenables, les Occidentaux se sont déjugés: plus de ligne rouge, plus d’exigence du départ d’Assad, plus d’absence de l’Iran aux débats.
Le monde a changé, il est grand temps de s’en rendre compte. L’Occident a subi une humiliation presque sans précédent et il faudra choisir, soit la solution politique, soit armer les rebelles, ce qu’ils font déjà, et se préparer à une guerre mondiale. Dans le communiqué on lit: «La menace de la livraison d’armes ne sert plus que de levier pour faire pression sur Assad en vue d’obtenir la conférence de Genève, désormais seule priorité.» Comment peut-on déclarer cela, une chose pareille alors que Assad est d’accord pour cette réunion, et que les seuls qui y sont opposé, c’est justement les rebelles?» (6)
«Ich bine ein Berliner» versus «Nous sommes avec le peuple syrien»
Ces deux phrases, la première prononcée est célèbre, la deuxième aurait pu être le bréviaire des chercheurs de paix au G8. Souvenons-nous le 26 juin 1963, John Kennedy débarque à Berlin-Ouest. En pleine Guerre froide, le président américain prononce ces quatre mots restés si célèbres: «Ich bin ein Berliner» qui à l’époque était synonyme de résilience…
Après le sommet du G8, Obama est parti en Allemagne. «Comme en écho à ses prédécesseurs, écrit Patrick Saint Paul, il a choisi Berlin-Est pour tenter de marquer l’histoire de son empreinte. (…) En 1987, le président Ronald Reagan avait provoqué l’incrédulité en lançant son appel au numéro un soviétique: «M.Gorbatchev, abattez ce Mur. Ouvrez cette porte.» Mercredi, Obama a appelé à tourner définitivement la page de la Guerre froide avec une réduction des arsenaux stratégiques nucléaires américain et russe. Cependant, il s’est gardé d’interpeller directement Vladimir Poutine, évitant d’user d’une rhétorique à la Reagan, après l’ambiance glaciale qui a régné entre lui et le président russe lors du G8, lundi et mardi en Irlande du Nord. (…) Cinquante ans presque, jour pour jour, après le «Ich bin ein Berliner» de John F. Kennedy, l’actuel président américain a dit vouloir s’inspirer de l’esprit de Berlin, dont les habitants ont pris en main leur destin pour surmonter des obstacles immenses. «Alors que nous restons vigilants à propos de la menace terroriste, nous devons dépasser l’état d’esprit de guerre perpétuelle aux États-Unis et cela implique de redoubler d’efforts pour fermer la prison de Guantanamo. Cela implique de contrôler l’utilisation de nouvelles technologies comme les drones et de rechercher le bon équilibre entre la quête de sécurité et la protection de la sphère privée.» Ajoutant: «Le Mur appartient à l’Histoire (…), maintenant, c’est à nous d’écrire l’Histoire.» (7)
«Nous sommes avec le peuple syrien!» Cette phrase résume le sacerdoce de Vladimir Poutine sur la façon élégante avec laquelle il a résisté au sommet du G8 à ceux qui voulaient en découdre à tout prix. La vérité est que Poutine seul face à sept puissances imbues de la volonté de l’hyperpuissance a résisté et a vaincu car sa cause est juste. L’Occident sait que l’opposition, qui sans Al Nosra, ne vaut militairement rien, en plus, elle est en train de s’effondrer militairement et politiquement depuis sa dislocation à Al Qousseir. De l’autre côté, vous avez une armée du peuple soudée et unie derrière son président qui, militairement grignote du terrain avec des opérations chirurgicales et avance politiquement vers Genève avec une délégation, une vision et un plan. De l’aveu même de l’Otan, Bachar El Assad bénéficie du soutien de plus de 70% de la population.
Le fiasco de la réunion de Doha
Il y a un an, on parlait d’une chute imminente de la Syrie. 120 nations étaient représentées à la réunion du 6 juillet 2012 à Paris. Un an plus tard c’est le fiasco : « Les « Amis de la Syrie » sont invités à se réunir, le 22 juin 2013, à Doha (Qatar). L’ordre du jour porte sur les livraisons d’armes à l’« Armée syrienne libre », en présence de son « chef d’état-major », le général Salim Idriss ».(8)
La réunion des « Amis de la Syrie », le samedi 22 juin 2013, à Doha (Qatar), s’est soldée  de ce fait par un échec. La France, le Royaume-Uni et les États-Unis avaient annoncé lors du G8 de Lough Erne qu’ils allaient armer officiellement l’Armée syrienne libre. Celle-ci avait fait connaître, le 14 juin, la liste des armes et munitions dont elle avait besoin. Or, non seulement la réunion n’a rassemblé que 11 membres sur 121, mais elle n’est pas parvenue à prendre la responsabilité de la livraison officielle d’armes en violation des résolutions des Nations Unies ».(8)
La veille lit-on sur le réseau Voltaire, Paulo Pinheiro, président de la Commission d’enquête du Haut-Commissariat aux Droits de l’homme sur la Syrie, avait indiqué que la responsabilité personnelle des dirigeants occidentaux serait engagée en cas de crimes commis par les « rebelles » avec ces armes.   Selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, deux États membres se seraient formellement opposés aux livraisons officielles d’armes. Selon son homologue britannique, William Hague, le Royaume-Uni serait l’un d’entre eux. Londres aurait ainsi changé de position. La France, le Royaume-Uni et les États-Unis soutiennent en effet que le gouvernement syrien a fait usage de cette arme. Leurs « preuves », transmises à la Russie et à l’ONU ont été accueillies avec scepticisme car elles ne correspondent pas aux normes internationales. Une commission d’enquête des Nations Unies a été décidée à ce sujet lors du G8 de Lough Erne ».(9)
Rappelons justement  la position onusienne par la bouche de Paulo Pinheiro, président de la Commission d’enquête du Haut-Commissariat aux Droits de l’homme sur la Syrie,  qui a déclaré à la presse, le 21 juin 2013, qu’en cas de livraison d’armes aux rebelles syriens, la responsabilité des États pourvoyeurs serait engagée en cas de « crimes de guerre » ou de « crimes contre l’humanité ». La livraison d’armes aux rebelles syriens viole les résolutions de l’ONU. Elle ouvre la possibilité aux familles de victimes de poursuivre nommément devant la Cour pénale internationale les dirigeants qui en prendraient la décision, et à la Syrie de poursuivre leurs États devant la Cour internationale de Justice. Cette déclaration intervient à la veille de la réunion des « Amis de la Syrie » à Doha (Qatar) autour du « chef d’état-major de l’Armée syrienne libre » pour débattre de possibles livraisons d’armes ».(10)
Rappelons aussi  que lors du sommet du G8 à Lough Erne, le président Vladimir V. Poutine a rappelé que la livraison d’armes aux groupes armés en Syrie viole le droit international et expose ceux qui s’en rendent coupables à des poursuites devant les tribunaux internationaux.
Pourquoi le fusible du Qatar ? Echec de Doha
Le politologue spécialiste de la région Mena, René Naba  pense que  l’Emir qui vient d’être débarqué n’a pas respecté le deal tracé par l’empire  et qu’il est en partie  par ses intrigues et ses contacts sulfureux à la base de l’échec de la Réunion de Doha: « Le dégagement politique de l’émir du Qatar, par voie de l’évacuation sanitaire, a été programmé, contraignant le souverain à céder son trône, en pleine gloire, en pleine force de l’âge, à son fils cadet, le prince Tamim, une transmission de pouvoir inédite dans les annales des pétromonarchies gérontocratiques du Golfe.
René Naba, ajoute que les destitutions sont une constante de la politique impériale d’abord du Royaume Uni est plus  tard des Etats Unis : « « Une destitution comparable à celle décrétée par les Anglais dans la décennie 1950 à l’encontre du Roi Talal de Jordanie, en faveur de son fils Hussein, plus sensible aux intérêts de la couronne britannique; comparable à celle décrétée par les Anglais en 1970 à l’encontre du Sultan Saïd d’Oman oncle du Sultan Qabous. (…) » (11)
Les causes sont multiples pour René Naba : « (…) Plus précisément, la sanction de l’échec d’un trublion qui aura plus que quiconque assuré la promotion du djihadisme erratique, exacerbé l’antagonisme religieux inter- musulman (sunnite-chiite), accentué la défragmentation du monde arabe et sa soumission à l’impérium atlantiste, tout en plaçant le monde au bord d‘une conflagration régionale.(…)  Selon les indiscrétions de la presse arabe, l’éviction de l’émir constituerait la sanction de ses trop graves dérives tant en ce qui concerne son ferme soutien au djihadisme que sa boulimie affairiste dans ses investissements occidentaux. Le souverain se serait en effet vu notifier son ordre d’évacuation du pouvoir par un haut responsable de la CIA, dépêché spécialement par Barack Obama pour lui signifier l’ordre présidentiel américain après la découverte dans la cache d’Oussama Ben Laden de documents attestant que le financier du chef d’Al Qaïda serait un citoyen du Qatar, cousin du ministre de la culture, Hamad Al Kawari (11).
« (…) Les soupçons sur le Qatar pesaient depuis l’invasion de l’Irak au point que le président Georges Bush JR n’a pas hésité à bombarder le siège d’Al Jazira à Bagdad et s’apprêtait à en faire de même sur le siège central de la chaîne transfrontière arabe à Doha. L’oukaze américain, «non négociable», aurait prescrit un dégagement simultané de l’émir et de son Premier ministre, Hamad Ben Jassem. Le processus de transition devrait commencer l’été 2013 de manière à coïncider avec le début de la période du jeûne du mois de Ramadan et s’achever fin août, date de la reprise des activités du calendrier diplomatique international. Selon la version de la presse arabe, le délégué de la CIA aurait offert le choix suivant à l‘émir, soit le gel des avoirs financiers de l’émirat dans le monde, soit sa destitution. Autrement dit, la mort financière de l’émirat ou la mort politique de l’émir, motivant cette sanction par le fait que le tandem avait «outrepassé son rôle en Syrie et dans son soutien au djihadisme», de même que son soutien tonitruant aux néo-islamistes au pouvoir en Tunisie et en Egypte ».(11)
On le voit le conflit latent entre l’Occident et la Russie héritière de l’Union soviétique, lors du G8, a vu le renouveau de la Russie et du tsar Poutine. L’Occident, sûr de lui, a enterré un peu trop tôt la Russie et l’âme de résilience des Russes dont parle si bien Dostoïevski. Qu’il se souvient de la retraite de Russie et de la bataille de Stalingrad. On a bien senti que plus rien ne sera comme avant. Pourtant , il est  inquiétant de constater comment les pays occidentaux ont accepté de faire marche arrière. Cela cache justement quelque chose !
René Naba pense que le sacrifice de l’Emir du Qatar est un signe : « Le fusible Qatar pourrait ainsi apparaitre rétrospectivement comme un geste de bonne volonté à l’égard des autres protagonistes du conflit syrien, particulièrement le groupe BRICS, avec lequel le camp atlantiste se doit impérativement de procéder à une redistribution des cartes sur la scène internationale en vue de sa stabilisation, alors que les Etats-Unis opèrent un redéploiement vers le Pacifique, leur terrain de compétition majeur du XXIe siècle, avec leur grand rival chinois. Avec l’espoir de demander à la Russie un geste équivalent concernant le président syrien. Un renvoi dos à dos Khalifa-Bachar, un jeu à somme nulle… en somme, sauf pour ses victimes de ce jeu de massacre transrégional ».(11)
Il est à espérer, cependant, que  malgré toutes les manœuvres, les négociations de Genève se tiennent et aboutissent à une solution où l’alternance est consacrée pour le plus grand bien du peuple syrien. Amen!

Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz

1. Le G8 uni sur l’évasion fiscale mais divisé sur la Syrie Le Monde.fr avec AFP 18.06.2013
2. L’échange automatique des données bancaires, une priorité du G8. Le Monde 17.06.2013
3.  http://www.croire.com/Definitions/Bible/ Saint-Paul/Le-retournement-de-Paul-sur-le-chemin-de-Damas
4. Manlio Dinucci       http://www.mondialisation.ca/lart-de-la-guerre-le-lion-impatient-de-mettre-en-pieces-sa-proie/5339616
5.  http://www.lemonde.fr/politique/article/ 2013/06/17/syrie-hollande-veut-mettre-la-pression-sur-la-russie_3431520_823448.html
6. http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/18/01003-20130618ARTFIG00669-g8-poutine-resiste-aux-occidentaux-sur-la-syrie.php?m_i=SfVSoIOMcPja8_ oJPMMTuonVCU8FLTzGZvbgRiZFjysu4%2BjSm
7.  http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/19/01003-20130619ARTFIG00613-obama-a-berlin-dans-les-pas-de-jfk-et-de reagan.php?m_i=pMmpSnwuGsmunD1 yYa47k_ncbYvyEVND4WoU4KZ0ShgE9XCVF
8. Amis de la Syrie » à Doha : 110 absents sur 121 membreshttp://www.voltairenet.org/article179039.html 21 juin 2013
9.http://www.voltairenet.org/article179086.html
10. Livraisons d’armes aux « rebelles syriens » : co-responsabilité en cas de crimes http://www.voltairenet.org/article179070.htmlhttp://www.voltairenet.org/article179070.html 22 juin 2013
11.http://oumma.com/La-finemir?utm_source=Oumma+Media&utm_campaign=6fb4e4a4d7-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_8d43878bbe-6fb4e4a4d7-80765081