07 juin, 2013

Lavrov: "des experts étrangers soutiennent l’opposition sur le terrain"

Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a confirmé « la présence  d’experts étrangers entraînant des militants en Syrie » ajoutant «  que toute déformation des faits de ce qui s’est passé à Qossair est hypocrite et inacceptable ».
Il  a exprimé sa «profonde inquiétude de son pays sur le sort des civils."
Et de poursuivre : "tous les acteurs internationaux ont intérêt à multiplier leurs efforts  pour faire démarrer le processus politique en Syrie", ajoutant qu’ '«il y a un grand risque d’internationalisation de la crise syrienne."
Il a indiqué lors d'une conférence de presse que " les appels d’étendre les opérations militaires au-delà de Qossair sont des déclarations hypocrites."
Lavrov a insisté «  sur le respect des principes du droit humanitaire par le gouvernement et l'opposition, tout mensonge est inacceptable ».
Il a souligné que «nous avons de grandes réserves sur ce qu’on appelle l’Armée syrienne libre et aussi sur les déclarations des responsables américains de soutenir de manière continue l'opposition, en fait cette voie est une impasse ».
Et d’indiquer : « armer l'opposition syrienne nous plonge dans un tunnel sombre ».
Lavrov a conclu sur la nécessité de «revenir aux initiatives » surtout «  l’initiative américano-russe  russe et de ne pas oublier que le peuple syrien souffre de la crise ».

Source: Médias

EXCLUSIF. Colin Powell : comment la CIA m'a trompé

En 2003, le secrétaire d'Etat américain prononçait à l'ONU son discours sur les armes de destruction massive en Irak. "Une tache dans ma carrière", dit-il aujourd'hui.


Colin Powell lors de son "célèbre" discours à l'ONU, le 5 février 2003. (Sipa)
Colin Powell lors de son "célèbre" discours à l'ONU, le 5 février 2003. (Sipa)
Il y a dix ans, le secrétaire d'Etat américain prononçait à l'ONU son discours sur les armes de destruction massive en Irak (voir vidéo ci-dessous). Les "preuves qu'il avancait se sont révélées fausses pour la plupart. A l'occasion de la publication de son livre "J'ai eu de la chance" aux Editions Odile Jacob, il revient sur cet épisode et sur la politique étrangère de son pays. Entretien exclusif avec Colin Powell.

Le 5 février 2003, vous avez prononcé à l'ONU votre "célèbre" discours sur les armes de destruction massive en Irak, dans lequel vous énonciez des "preuves" qui, pour la plupart, se sont révélées inexactes. Dix ans plus tard, vous écrivez dans votre nouveau livre que ce discours restera une "tache" dans votre carrière et que vous vous souvenez de ce 5 février aussi "profondément" que du jour de votre naissance. Pourquoi ?
- Il est très dur d'oublier un tel moment surtout quand on vous en parle chaque jour pendant dix ans ! Depuis que j'ai découvert qu'un grand nombre d'informations que l'on m'avait fournies étaient inexactes, je ne cesse de me demander : qu'aurais-je dû faire pour éviter cela ? Pour ma défense, je dirais que je n'ai eu que trois jours pour préparer cette présentation et que nous avions un très grand nombre de documents à analyser.
Pourquoi seulement trois jours ?
-Le problème était le suivant : le président Bush m'a demandé de présenter nos preuves à l'ONU à partir d'un texte rédigé par un conseiller du vice-président Cheney. Or, quand j'ai demandé aux services de renseignement des éléments concrets pour étayer certaines parties de ce document, ils m'ont répondu qu'ils n'avaient jamais vu ces informations-là ! Il fallait donc repartir de zéro et écrire un autre discours. J'ai dit au président que j'avais besoin de plus de trois jours, mais il m'a répondu qu'il avait déjà annoncé au monde la date de ce discours à l'ONU, qu'il ne pouvait pas la reculer.
Le fait que le texte écrit par le bureau du vice-président était si étrange ne vous a-t-il pas alerté ? Ne vous êtes-vous pas dit : on essaie de me manipuler ?
-Non, pas vraiment. J'étais déçu mais je ne paniquais pas : la CIA allait m'aider. Je suis allé au siège de l'Agence, et grâce aux informations fournies par son patron, George Tenet, j'ai pu bâtir le discours. Remarquez que j'y ai mis moins d'éléments controversés que le président, Condi Rice ou Rumsfeld avaient déjà utilisés publiquement et à plusieurs reprises. Le bureau de Cheney, par exemple, insistait pour que je parle des liens supposés entre Saddam Hussein et Al-Qaida, que le vice-président avait souvent évoqués. Mais, comme les éléments n'étaient pas probants, je ne l'ai pas fait. J'ai également très peu parlé du programme nucléaire.
Mais sur le reste aussi, le chimique et le biologique, les "preuves" étaient fausses.
-Oui, mais ce n'était pas un mensonge délibéré de ma part. Je croyais à ce que je disais. Tout le monde, le président, les membres du gouvernement et le Congrès y croyaient. Le président m'a choisi parce que j'étais le plus crédible vis-à-vis de la communauté internationale, mais, encore une fois, je ne faisais que transmettre ce que les seize agences de renseignement disaient. Et je pense que si vous aviez été à ma place et que vous aviez vu les documents que l'on m'a présentés vous auriez cru à tout cela, vous aussi.
Evidemment je pensais que la CIA avait vérifié ses informations. Aussi, quand, quelques semaines plus tard, l'Agence nous a dit que l'"information" sur les laboratoires biologiques ambulants venait d'Allemagne et qu'aucun agent américain n'avait interrogé la source principale de ce canular, j'ai été stupéfait.
George Tenet, le patron de la CIA, vous avait-il dit que les Allemands l'avaient prévenu du manque de fiabilité de cette source ?
-Non et je ne sais toujours pas ce qu'il savait en réalité. Plus tard, il est apparu qu'un certain nombre de personnes dans les services de renseignement étaient au courant de cette alerte des Allemands et d'autres mises en garde. Ils ont dit : "Nous sommes allés voir Tenet mais il ne voulait pas nous écouter." Est-ce vrai ? Je ne sais pas. En tout cas, lors de ma présentation à l'ONU, je voulais qu'il soit à mes côtés, que la présence du patron de la CIA signifie au monde que ce que je disais reflétait ses conclusions. Dix ans plus tard, Tenet n'a toujours pas reconnu que celles-ci étaient fausses ! Pas une fois, il a expliqué pourquoi ses services avaient écrit, par exemple, que Saddam Hussein avait des centaines de tonnes d'armes chimiques, "dont la plupart avaient été fabriquées l'année passée" alors qu'il n'en possédait pas un gramme !
Il y a quelques années, vous avez dit qu'une commission du Congrès devrait enquêter sur tout cela.
-Passons à un autre sujet, voulez-vous ?
Dans votre livre, vous dites que les Etats-Unis sont toujours la nation "nécessaire", que voulez-vous dire ?
-L'ancienne secrétaire d'Etat Madeleine Albright utilise l'adjectif "indispensable". Je suis d'accord avec elle, mais "nécessaire" est un terme plus soft, moins arrogant. Quand il y a un problème dans le monde, au Moyen-Orient ou en Asie, on se tourne toujours vers les Etats-Unis. Prenez la Libye. C'était une bonne idée de laisser les Français et les Britanniques lancer l'opération militaire. Mais auriez-vous pu la mener à bien sans les Etats-Unis, leurs avions ravitailleurs, leurs missiles ? Je ne crois pas. Quand nos alliés veulent entreprendre quelque chose et n'ont pas tous les moyens pour le faire, les Etats-Unis sont la nation "nécessaire".
Le second mandat d'Obama vient de commencer, quel est son problème numéro un en politique étrangère ?
Notre situation internationale est celle-ci : depuis la fin de l'URSS, il n'y a plus de puissance équivalente à la nôtre qui veuille nous attaquer. Les deux seules nations ayant la population et le potentiel économique de rivaliser avec les Etats-Unis sont la Chine et l'Inde. Mais aucun des deux Etats n'a la moindre intention d'être notre ennemie.
Même pas la Chine ?
Bien sûr que non, les Chinois possèdent 2 000 milliards de notre dette ! Comment voudraient-ils faire exploser tout cela ? Ils vont moderniser leur armée, tout faire pour protéger les îles qu'ils considèrent être les leurs, mais ils n'ont aucun intérêt à devenir notre ennemi. Il y a des questions internationales comme la Corée du Nord, la Syrie ou l'Iran. Ce sont des problèmes sérieux, mais aucun ne représente une menace pour la survie des Etats-Unis et son système démocratique, comme ce fut le cas de l'Union soviétique. Cela ne veut pas dire qu'il faut les ignorer. Ils affectent nos alliés et amis. Et ils peuvent dégénérer en guerre comme au Mali ou en Syrie.
Mais aujourd'hui les Américains sont concentrés sur les problèmes internes des Etats-Unis, le chômage et le déficit budgétaire surtout. Nous devons donc faire ce que nous pouvons pour aider nos alliés, mais le président sera très réticent à engager militairement notre pays dans des confits régionaux.
Y compris en Iran ?
La position de la Maison-Blanche est que, dans ce dossier, aucun président ne peut renoncer à une option, quelle qu'elle soit. Ma conviction personnelle est qu'il y a des solutions diplomatiques au problème iranien. Je suis un vieux soldat qui a vu ce que le containment (politique d'endiguement) et la dissuasion peuvent accomplir. Les Iraniens n'ont pas encore d'arme nucléaire et, même s'ils en avaient, leur nombre serait très inférieur à la force atomique disponible de l'autre côté. Donc, je continue de penser que, même dans le cas de l'Iran, la dissuasion marche. D'ailleurs, regardez ce qu'a dit Ahmadinejad cet automne : pourquoi voudrais-je d'une arme atomique alors qu'en face ils en ont des dizaines de milliers ?
Après l'extraordinaire carrière qui a été la vôtre, que souhaitez-vous que l'on retienne de votre action ?
Que j'ai bien servi mon pays. Que j'ai travaillé à des traités qui ont éliminé de grandes quantités d'armes nucléaires ! Je voudrais que l'on n'oublie pas que j'ai toujours essayé d'éviter des guerres et toujours préféré la diplomatie pour régler les problèmes. Je pense que l'on se souviendra de moi à propos d'une doctrine militaire qui porte mon nom. Et puis je suis devenu le premier chef d'état-major noir et le premier secrétaire d'Etat noir des Etats-Unis. Malheureusement, on n'oubliera pas le discours à l'ONU, qui occupera une grande place dans ma nécrologie...
Propos recueillis à Washington par Vincent Jauvert-Le Nouvel Observateur

http://tempsreel.nouvelobs.com/debat/20130301.OBS0470/exclusif-colin-powell-comment-la-cia-m-a-trompe.html

urquie: Erdogan fait un geste d’apaisement envers les manifestants


Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a esquissé vendredi un geste d’apaisement envers les manifestants qui réclament depuis huit jours sa démission dans la rue, après un nouveau rappel à l’ordre de l’Europe sur les violences policières.
Très ferme contre les “vandales et les “extrémistes” devant ses partisans lors de son retour en Turquie dans la nuit, le chef du gouvernement s’est montré un peu plus conciliant dans l’après-midi devant un forum international, en se déclarant prêt à entendre toutes les “revendications démocratiques”.
“Nous sommes contre la violence, le vandalisme et les actions qui menacent les autres au nom des libertés”, a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence à Istanbul sur l’Europe . Mais “nous accueillons de tout coeur ceux qui viennent avec des exigences démocratiques”, a-t-il ajouté.
La Bourse d’Istanbul a immédiatement salué ce changement de ton en clôturant sa séance de vendredi en hausse de plus de 3%.
Juste avant qu’il ne prenne la parole, les Européens ont une nouvelle fois rappelé le dirigeant turc à ses devoirs démocratiques.
“Le recours excessif à la force n’a pas sa place dans une démocratie”, a lancé devant son hôte le commissaire européen à l‘Élargissement Stefan Füle, en soulignant que les manifestants avaient un droit “légitime” d’exprimer leur opposition. Il a aussi demandé une enquête “rapide et transparente” sur les violences policières.
M. Füle a toutefois assuré que la fronde qui agite la Turquie n’aurait pas d’impact sur son processus d’adhésion à l’Union européenne (UE), paralysé depuis des années.
La chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi haussé le ton contre les autorités turques, insistant sur la nécessité de “discuter des problèmes avec les jeunes du pays”, et exigeant qu’aucune “violence ne soit exercée contre les manifestants”.
Le Premier ministre turc a réagi vigoureusement en dénonçant le “deux poids, deux mesures” des critiques qui pleuvent sur son pays.
“Dans n’importe quel pays d’Europe, lorsqu’il y a une protestation violente contre un projet de démolition de ce genre, croyez-moi, ceux qui sont impliqués subissent une répression plus sévère”, a-t-il lancé.
Risque de confrontation
M. Erdogan a évoqué “17 morts” lors du mouvement de contestation pacifique “Occupy Wall Street”, qui a dénoncé en 2011 à New York les abus du capitalisme financier. “Faux”, lui a répondu l’ambassade des Etats-Unis sur Twitter, “il n’y a eu aucun mort américain”.
De retour dans la nuit d’une tournée à l‘étranger, M. Erdogan, parfois qualifié de “sultan” par ses détracteurs, avait adopté un ton beaucoup plus ferme. Devant des milliers de partisans chauffés à blanc, il avait exigé la fin “immédiate” des manifestations qui, a-t-il dit, “ont perdu leur caractère démocratique et ont tourné au vandalisme”.
Cette démonstration de force était la première réponse publique organisée dans la rue par le Parti de la démocratie et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002, depuis le début de la fronde, avec le risque d’une escalade des violences.
Au même moment, des dizaines de milliers de personnes étaient réunies sur l’emblématique place Taksim d’Istanbul pour réclamer la démission de M. Erdogan. Vendredi soir, ce coeur de la rébellion contre le gouvernement était à nouveau occupé par les manifestants, comme les soirs précédents.
“Nous ne partirons pas”, a assuré vendredi à l’AFP Murat Tepe, un styliste de mode de 36 ans. “Les gens vont continuer à venir”, a-t-il pronostiqué, “nous n’avons peur de rien, avant tout le monde craignait de parler, maintenant c’est fini”.
Grâce à une collecte sur Internet qui a permis de récolter 102.000 dollars, les contestataires se sont offert vendredi une pleine page de publicité dans le New York Times dans laquelle ils exigent “la fin des brutalités policières” et dénoncent “l‘érosion constante de nos droits civiques et de nos libertés”.
La destruction annoncée du parc Gezi et ses imposants platanes, près de Taksim, a lancé la contestation, rapidement devenue une fronde contre le gouvernement et son chef.
Les détracteurs du Premier ministre lui reprochent un exercice “poutinien” du pouvoir : médias sous la main-mise du pouvoir, concentration par l’APK de l’ensemble des pouvoirs, arrestations en masse des opposants kurdes et d’extrême gauche et islamisation rampante de la société.
Au pouvoir depuis onze ans pendant lesquels l‘économie turque a connu une forte croissance, M. Erdogan a pu constater au Maroc et en Tunisie cette semaine l’ombre protée par la contestation sur sa réputation: le roi du Maroc Mohammed VI ne l’a pas reçu et son voyage à Tunis a été marqué par des manifestations hostiles.
La contestation a causé la mort de deux manifestants et d’un policier et fait 4.785 blessés en une semaine, selon un dernier bilan du syndicat des médecins turcs.
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Mali: « grand espoir » de l’ONU sur les discussions Bamako-groupes armés


ban-ki-moonLe représentant spécial au Mali du Secrétaire général de l’ONU, Bert Koenders, a affirmé vendredi fonder « un grand espoir » sur les discussions prévues entre autorités maliennes et groupes armés à Ouagadougou, en dépit de combats meurtriers cette semaine dans le Nord malien.

A la question d’un correspondant de l’AFP de savoir si les combats entre militaires maliens et rebelles touareg ayant fait mercredi plusieurs morts vers Anefis, près de Kidal, (nord-est) ne compromettaient pas les discussions qui doivent s’ouvrir vendredi après-midi dans la capitale burkinabè, M. Koenders a répondu: « Non, je ne crois pas ».
« Les principes sont assez clairs: l’intégrité » du territoire malien, a ajouté lors d’une conférence de presse le responsable de l’ONU, également chef de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé la création de la Minusma fin avril.
Selon Bert Koenders, l’ONU « fonde un grand espoir sur les négociations de Ouagadougou », qui doivent regrouper les représentants du pouvoir malien et des mouvements touareg sous l’égide du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

« Avec toutes les complexités du pays, les Nations unies ont (voté) une résolution claire: on va résoudre les problèmes d’une manière pacifique », a-t-il dit.

La Minusma est censée prendre en juillet le relais de la force panafricaine (Misma). Sa tâche sera de stabiliser le nord du Mali et encourager la transition politique à Bamako.
Des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda, alliés dans un premier temps à des rebelles touareg, ont occupé le nord du Mali pendant presque toute l’année 2012. Ils en ont été en grande partie chassés par l’intervention, depuis janvier 2013, de l’armée française et des armées africaines toujours présentes sur le terrain.
Les armées africaines doivent être intégrées à terme au sein de la force de la Minusma (12.600 hommes), qui doit théoriquement commencer à se déployer au Mali à partir du 1er juillet, à moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle prévu le 28 juillet sur l’ensemble du territoire.

maliactu.net

La bataille de Qousseir révèle ses secrets.


Les débuts de la bataille n’auront pas été aussi faciles. Mais c’est son dénouement-éclair qui a fait la grande surprise.  
Pourtant, durant la journée (de lundi, ndrl), les discussions entre les groupes islamistes et salafistes, qui avaient transformé Qousseir en une base militaire pour l'opposition, rendaient compte d’une « fermeté héroïque face à l'armée d'invasion ».
Mais à la nuit tombée, tous les signes d'activité dans les quelques poches de l'opposition de la partie nord de la ville avaient cessé. Des rumeurs faisaient état que sous la pression, beaucoup de rebelles ont trahi leurs camarades et se sont rendus ou ont pris la fuite, laissant leurs camarades seuls mener un combat perdu.
Les 24 combattants du Hezbollah tués
Ce n'était pas cependant le tableau dans les premiers jours des combats qui ont eu lieu autour de Qousseir. Le moral des combattants de l'opposition était à son apogée après les nouvelles que leurs camarades ont réussi à tendre une embuscade aux combattants du Hezbollah en tuant 24 d’entre eux.
En fait, dans les deux premiers jours de combats, le parti libanais a payé un lourd tribut en termes de morts et de blessés. Les rebelles en étaient totalement ennivrés. Alors que certaines sources de l'opposition assurent avoir réussi à attirer le Hezbollah dans un piège, et à lui infliger un nombre élevé de victimes, d'autres l'attribuent à une sous-estimation des combattants dans la ville et une avancée précipitée de la part du régime et le Hezbollah. Une autre version sur l’histoire de l’embuscade rapportée par certaines sources de l'opposition affirment qu'ils ont tendu un piège pour le Hezbollah en les attirant dans la ville, sur la base que les groupes armés étaient prêts à se rendre.
Une chose est sure : les groupes armés ont surpris le Hezbollah avec leurs capacités de combat, faisant preuve d’un haut niveau de compétence et d'expérience que beaucoup d'entre eux avaient acquise dans d'autres conflits liés au jihad.
Changement de tactique
Le Hezbollah a alors changé de tactique militaire et suspendu ses opérations commandos, pour limiter les pertes. Sont alors intervenus le pilonnage à l’artillerie et les raids aériens, pour harasser les miliciens et surtout se débarrasser des engins explosifs plantés en grands nombre dans tous les coins et toutes les maisons de la ville.
 
En même temps, le siège a été renforcé et tous les accès de la ville ont été hermétiquement bloqués pour empêcher l’envoi de renfort logistique ou humain. Petit à petit, les opérations ont suivi la politique du grignotage progressif des quartiers de la ville, escortés d’opérations limitées et garanties.
Les négociations sur fond de bataille
C’est ainsi que les combats se sont poursuivis durant 16 jours d’affilée. La dernière attaque a eu lieu à l’aube de mardi. Les commissions de l’opposition syrienne ont publié les photos et les noms de 431 miliciens tués durant les combats. Sans compter les cadavres qui n’ont pu être retirés, ni les miliciens étrangers qui ont été tués et dont l’identité n’a pas encore été révélée. Comme le siège avait été resserré, elles disent avoir engagé des négociations avec le Hezbollah pour soi-disant faciliter la sortie des civils restés dans la ville. Ils ont dit au parti libanais qu'ils étaient prêts à se rendre, mais ne peuvent le faire sans sauver la face, en effectuant quelques escarmouches symboliques.  
Selon les sources de l'opposition les plus fiables, le nombre des victimes dans leurs rangs s’élève à plus de 1.200 morts et 1.000 blessés. AlAkhabr a pris connaissance que plus de 1.000 miliciens ont été faits prisonniers, dont de nombreux étrangers : des australiens et des filles de la nationalité tchétchènes qui étaient chargées de la mission de sniper.
Quant aux martyrs dans les rangs des combattants du Hezbollah, ils seraient de l’ordre de 93 ainsi que des dizaines de blessés.
Les dernières heures
La bataille de Qousseir n’a pas encore révélé tous ses secrets, surtout sur les dernières minutes de la chute de la ville. Il est question de négociations qui se tenaient alors que la bataille  battait son plein. Des divergences auraient éclaté entre les groupes des miliciens et des accrochages auraient même éclaté entre eux, sur fond d’accusations mutuelles de trahison.
Certains d’entre eux ont capitulé et se sont rendus sans combat après avoir reçu des garanties du Hezbollah qu’ils ne seront pas tués. L’Armée syrienne et le Hezbollah ont même ouvert des passages vers Dabaa et Bouwayda orientale, alors les miliciens ont été surpris par leurs collègues en train de s’y engouffrer sans coordination. Alors que d’autres s’évadaient vers la localité libanaise de Ersale.

Source: Traduit du quotidien AlAkhbar

Poutine propose une force de paix russe dans le Golan occupé



Le président russe Vladimir Poutine a proposé vendredi une force de paix russe pour remplacer le contingent autrichien qui va se retirer du plateau du Golan occupé face à l'extension du conflit syrien dans cette zone de contact entre Israël et la Syrie.
"Compte tenu de la situation difficile qui se développe aujourd'hui sur le plateau du Golan, nous pourrions remplacer le contingent autrichien qui va quitter cette région", a déclaré M. Poutine, cité par les agences russes.

Il s'agit d'une proposition qui pourrait se réaliser "seulement si les puissances de la région sont intéressées, si le secrétaire général de l'ONU nous le demande", a souligné M. Poutine.
  
Le président russe a ajouté que lors d'une récente rencontre avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, celui-ci avait demandé à Moscou d'accroître sa participation dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU.
  
L'Autriche a annoncé jeudi le retrait de son contingent de casques bleus du Golan, expliquant que le maintien de ses soldats n'était "plus possible" pour des raison de sécurité, compte tenu de l'extension du conflit syrien dans cette zone.
  
Le ministre autrichien de la Défense, Gerald Klug, avait précisé que le retrait des 378 soldats de son pays devrait durer "entre deux et quatre semaines", et que les premiers soldats pourraient quitter le Golan dès le 11 juin, lors de la prochaine rotation prévue.
 
L'entité sioniste a dit "regretter" le retrait autrichien de la Force des Nations unies pour l'observation du désengagement (FNUOD), déployée depuis 1974 pour faire respecter le cessez-le-feu entre L'Etat hébreu et la Syrie sur le plateau du Golan, force qui compte un millier de soldats.

almanar.com.lb

L’armée syrienne va arriver


L’Armée syrienne relève le défi...Nous allons venir
Ce slogan accompagne une illustration diffusée jeudi sur la page Facebook du président Bachar al-Assad. Elle présente des soldats de l’armée syrienne escortés de chars et d'avions, en conquête dans une ville de gratte-ciels, en allusion semble-t-il aux cités des émirats et les monarchies arabes du Golfe . L’affiche laisse entendre que l’armée syrienne va prendre sa revanche contre ces pays qui ont soutenu financièrement et logistiquement l’insurrection en Syrie.
Les enfants de l'opposition 
Toujours sur la toile, c’est en revanche une photo réelle qui a soulevé un tollé au sein des Syriens, et chez le public de l’insurrection en particulier.
Elle présente Abdel-Rahmane AlFara, le fils de l’opposante syrienne et dirigeante de la coalition Souheir al-Ataci, aux côtés de son amie dans une boite de nuit à Paris. Ce qui a soulevé des réactions suspectant la sincérité l’engagement de cette opposante en faveur de la « révolution syrienne ».
Les internautes sur le Web ont exprimé leur colère par ces responsables de l’opposition syrienne qui poussent les gens vers la mort en Syrie alors que leurs enfants se  divertissent dans les boites de nuit. D’aucuns internautes ne se sont interrogés sur le sort des fonds perçus par les membres de la coalition et le CNS, censés  être dépensés pour porter secours aux réfugiés et sinistrés syriens.
Sachant que Mme Ataci avait été chargée par la coalition du dossier des réfugiés syriens et des assistances humanitaires a déjà soulevé la colère  en recrutant ses amis français.
Les villages du nord de Qousseir tombent

En moins d’une heure, l’armée syrienne régulière a sécurisé le village de Dabaa, situé au nord de Qousseir et  vers lequel ont fui les miliciens. L’armée leur avait auparavant adressé un ultimatum les  enjoignant de se rendre dans 48 heures au maximum. Mais ils sont été surpris par l’attaque quelques heures après l’avertissement. Des dizaines de miliciens ont péri alors que les autres ont fui vers Bouwayda, situé à 6 km au nord-est. En même temps, le village de Khalidiyé a aussi sécurisé.
Ce vendredi, rapporte le correspondant d’AlManar en Syrie, deux autres villages situés au nord de Qousseir, Salihiyyé et Massoudiyyé, ont été nettoyés des miliciens.
L’importance de Dabaa avant la chute de Qousseir est qu’elle a servi comme bases de manouvres arrière, renfermant les dépôts d’armements et  les hôpitaux de fortune. Un long tunnel le reliant Qousseir a été découvert.
Dans les trois villages, des dizaines d’engins explosifs plantés dans les rues et les maisons ont été démantelés et des tunnels ont été découverts et détruits.
Alep: combats entre Kurdes et miliciens
Dans le nord-est de la Syrie, des combats ont éclaté entre les kurdes et les miliciens dans la localité de Ifrine à Alep.
Selon des activistes, cités par Arabis-Press, les commissions kurdes se sont emparées de trois localités du gouvernorat d’Alep et se sont emparés des passages de contrôle tenus par les rebelles, alors que plusieurs maisons kurdes ont été incendiées.
Dans la ville d’Alep, 7 membres de la milice d’al-Farouk de l’ASL ont été tués dans des combats avec l’armée régulière sur la place Layramoune.
A Deir Ezzor, un nombre indéterminé d’insurgés armés ont été tués et blessés dans un raid aérien contre le bâtiment dans lequel ils s’étaient retranchés.
2 journalistes français disparus 
Deux journalistes français de la radio Europe 1 ont disparu ce vendredi en Syrie. Selon la radio, Didier Francis et le photographe Edouard Elias n’ont plus donne aucun signe alors qu’ils se rendaient à Alep. En voyage au Japon, le président français François hollande a exigé leur libération immédiate.    

Source: Divers

Les enfants de l'opposition syrienne en boite de nuit à Paris

Toujours sur la toile, c’est en revanche une photo réelle qui a soulevé un tollé au sein des Syriens, et chez le public de l’insurrection en particulier.
Elle présente Abdel-Rahmane AlFara, le fils de l’opposante syrienne et dirigeante de la coalition Souheir al-Ataci, aux côtés de son amie dans une boite de nuit à Paris. Ce qui a soulevé des réactions suspectant la sincérité l’engagement de cette opposante en faveur de la « révolution syrienne ».
Les internautes sur le Web ont exprimé leur colère par ces responsables de l’opposition syrienne qui poussent les gens vers la mort en Syrie alors que leurs enfants se  divertissent dans les boites de nuit. D’aucuns internautes ne se sont interrogés sur le sort des fonds perçus par les membres de la coalition et le CNS, censés  être dépensés pour porter secours aux réfugiés et sinistrés syriens.
Sachant que Mme Ataci avait été chargée par la coalition du dossier des réfugiés syriens et des assistances humanitaires a déjà soulevé la colère  en recrutant ses amis français.

almanar.com.lb

Des Marines américaine se dirigent vers les frontières syriennes

Des sources médiatiques israéliennes ont révélé que des soldats de la marine américaine ont quitté le port jordanien d’Aqaba vers les frontières syriennes.
Auparavant, des informations de presse ont fait état de l’arrivée mardi dernier d’une importante force militaire américaine composée de 1000 soldats  dans le port au sud d’Aqaba en Jordanie, en prélude à leur déploiement aux frontières syriennes avec la Jordanie, sous une surveillance militaire jordanienne.
Des responsables américains avaient déclaré que Washington allait déployer des missiles Patriot et des bombardiers F-16 en Jordanie, dans le but d’effectuer des manœuvres militaires. Amman aura ensuite le   certaines de ces armes dans l’avenir.
Dans un communiqué, le lieutenant colonel T.J. Taylor a dit : « Dans le but de renforcer la capacité défensive de la Jordanie, certains équipements peuvent rester sur place après les manœuvres, à la demande du gouvernement jordanien »\

almanar.com.lb

Mali: des ONG dénoncent crimes et exactions par l’armée et les groupes armés


. © Khaled Desouki Deux organisations internationales de défense des droits de l’Homme, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont dénoncé vendredi dans deux rapports distincts les crimes et exactions commis par l’armée et les groupes armés au Mali depuis janvier.
A l’issue d’une récente mission au Mali, Amnesty affirme que “des civils font partie des dizaines de personnes tuées, torturées et disparues, y compris en détention, depuis le lancement de l’intervention de l’armée française il y a cinq mois” contre les jihadistes et les rebelles touareg qui ont occupé le nord du Mali en 2012.
“Le bilan des forces de sécurité maliennes en matière de droits de l’Homme est simplement terrible”, selon Gaëtan Mootoo, qui faisait partie de la mission: “Elles continuent à violer les droits de l’Homme, sans crainte apparente d’en être tenues responsables”.
Amnesty “s’inquiète” que l’armée française et celles de pays africains également présentes au Mali “aient remis des prisonniers aux autorités maliennes alors qu’elles savaient, ou auraient dû savoir, que ces prisonniers risquaient d‘être torturés ou maltraités”.
Elle accuse également les groupes islamistes armés, dont le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), “d’exécutions sommaires” et “d’enlèvements” de civils accusés de collaboration avec les armées française et malienne.
Le Mujao et la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) sont en outre accusés “d’abus sexuels” contre des femmes et de jeunes filles, et d’avoir recours aux enfants soldats.
Le constat est similaire dans le rapport de HRW qui note que “depuis le début du mois de mai, les militaires maliens ont commis de graves exactions, notamment des tortures, contre au moins 24 hommes, rebelles présumés ou simples villageois, dans la région de Mopti”, dans le centre du Mali, essentiellement des Touareg.
HRW souligne que, début juin, les forces du MNLA ont arrêté dans la région de Kidal (nord-est) “une centaine de personnes, dont la plupart étaient des hommes à la peau plus sombre appartenant à des groupes ethniques non touareg”.
“Des témoins ont affirmé à HRW que les forces du MNLA avaient dévalisé, menacé et, dans de nombreux cas, violemment brutalisé ces hommes”.
“Les exactions commises récemment par les deux camps et la reprise des combats près de Kidal, mettent en évidence la nécessité urgente que les militaires maliens et les combattants rebelles respectent les lois de la guerre”, selon Corinne Dufka, chercheuse à HRW.
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Syrie: après ses succès face aux rebelles, le régime à l’assaut de Homs et Alep


L’armée syrienne, forte de son succès à Qousseir, préparait vendredi de nouveaux assauts contre les rebelles dans les provinces de Homs et d’Alep, au moment où l’armée libanaise avertissait qu’elle recourait à la force pour empêcher tout débordement au Liban du conflit en Syrie voisine.
Sur le plan humanitaire, l’ONU a lancé un appel de fonds pour 5,2 milliards de dollars, un record historique, pour aider jusqu’en décembre plus de 10 millions de Syriens affectés par le conflit, soit près de la moitié de la population du pays dévasté par plus de deux ans de guerre.
Au lendemain de l’annonce par le journal italien La Stampa que son journaliste Domenico Quirico, disparu depuis le 9 avril, “est vivant et en Syrie”, la radio Europe 1 a dit être sans nouvelles de deux de ses journalistes français en Syrie et Paris n’a pas exclu la thèse de l’enlèvement.
Après la conquête mercredi, avec l’aide cruciale du Hezbollah chiite libanais, de Qousseir dévastée par deux semaines de bataille féroce, puis du village voisin de Dabaa, les soldats avançaient vers le bastion rebelle de Boueida al-Charqiya, soumis à un violent pilonnage, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Des centaines de blessés et de civils se sont réfugiés dans cette localité après la chute de Qousseir, un carrefour des routes d’approvisionnement pour l’armée et les rebelles situé dans la province centrale de Homs et qui lie Damas au littoral, fief de la minorité alaouite du président Bachar al-Assad.
“Pas de porte de sortie”
“L’armée cherche à contrôler totalement Qousseir et sa région”, a dit le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. “Elle ne laisse aucune porte de sortie aux rebelles, aux civils, ou aux blessés. Elle veut soit anéantir les rebelles soit les faire prisonniers”.
Les analystes affirment que désormais l’objectif est de déloger les rebelles de la ville de Homs.
Plus au nord-est, l’armée a massé des “milliers de soldats” dans la région d’Alep pour tenter de reprendre les positions rebelles. “Ils veulent couper les approvisionnements en armes des rebelles” à partir de la Turquie, selon l’OSDH.
Le Hezbollah a “envoyé des dizaines de ses cadres pour former des centaines de Syriens chiites au combat”, a dit l’ONG. Les alaouites sont une branche du chiisme alors que les rebelles sont dans leur grande majorité sunnites.
Au lendemain de la reprise par l’armée du point de passage de Qouneitra, le seul sur la zone de séparation entre la Syrie et Israël sur le Golan, des combats avaient lieu dans la ville, selon l’OSDH.
Israël, officiellement en état de guerre avec la Syrie, a renforcé son dispositif militaire sur la partie du Golan qu’il occupe depuis 1967 et s’est inquiété du retrait de l’Autriche de la force de l’ONU surveillant le cessez-le-feu disant craindre un débordement du conflit.
Avec ses succès militaires, le pouvoir apparaît en position de force, surtout dans la perspective d’une conférence de paix internationale que Moscou et Washington cherchent, non sans grandes difficultés, à réunir en juillet.
L’armée libanaise exaspérée
Au Liban voisin, divisé entre un camp partisan du régime syrien mené par le Hezbollah et un autre appuyant la rébellion, l’armée a lancé un avertissement après la multiplication des violences frontalières, des combats entre Libanais et des attaques parfois meurtrières contre ses soldats.
Le commandement de l’armée y “appelle les citoyens à se méfier des complots visant à faire revenir le Liban en arrière et à l’entraîner dans une guerre absurde”, et prévient qu’il répondrait “aux armes par les armes”.
Il ajoute avoir “tenté d’oeuvrer avec fermeté et patience pour empêcher le Liban de se transformer en un champ de bataille pour les conflits régionaux et éviter le transfert des événements syriens”, mais accuse “certains groupes” de continuer à créer des tensions.
Sur les 5,2 mds USD (3,9 mds d’euros) réclamés par les agences de l’ONU, environ 3,81 mds serviront à aider quelque 3,45 millions de réfugiés syriens, et 1,4 md permettront à l’ONU de venir en aide à 6,8 millions de Syriens restés dans leur pays (dont 4,25 millions de déplacés).
Le conflit déclenché en mars 2011 par une révolte populaire réprimée par le régime a tué plus de 94.000 personnes selon l’OSDH.
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Qusseir : 2449 terroristes tués et blessés!


IRIB- Le site Al Hadath citant les sources syriennes annonce la mort de 1257 terroristes tandisq ue 1192 d'entre eux sont blessés et plus de mille miliciens capturés.
les combats ont duré à proprement parlé 16 jours . mais de quelle nationalité ont été en majorité les terroristes étrangers? Parmi les miliciens d'Al Nosra figure un grand nombre de terroristes tchéchènes. ces terroristes servaient surtout comme snipers et c'étaient eux qui empêchaient l'avancée des soldats de l'armée nationale. 63% des 1000 terroristes capturés sont également de nationalité étrangère. ils sont tchéchènes, tunisiens, algériens, libyens australiens , afghans, libanais et palestiniens. il y a aussi des chefs nosratistes de nationalité étrangère . tous les captifs ont été transférés aux centres d'interrogatoires .

Internet: la surveillance US est permanente (parlementaire russe)

Internet: la surveillance US est permanente (parlementaire russe)

La surveillance des serveurs des géants américains de l'internet par les services spéciaux des Etats-Unis est systématique, a déclaré vendredi le chef de la Commission des Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), Alexeï Pouchkov sur son compte Twitter.
"Les services spéciaux des Etats-Unis ont un accès direct aux serveurs des neuf géants de l'internet, notamment de Google, Facebook, Apple et Yahoo. C'est une surveillance permanente et systématique", a écrit le parlementaire.
Auparavant, le journal The Washington Post a annoncé que l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et le FBI, dans le cadre du programme secret, du nom de code «PRISM»,  avaient accès aux serveurs de neuf géants américains de l’internet, dont Microsoft, Yahoo, Google Facebook, PalTalk, AOL, Skype, YouTube et Apple  pour y surveiller les activités d’étrangers.
De leur côté, Apple, Yahoo, Microsoft, Google et Facebook ont démenti cette information.

Après Qoussair, quatre grandes batailles en Syrie


Syrie/ Qoussair Quatre grandes batailles se profilent devant l’armée syrienne dans la période à venir, après avoir pris le contrôle des villages de Dabaa et de Boueida Charkiyé, au Nord de Qoussair.
Ces batailles détermineront dans une large mesure l’issue de la guerre: la bataille de la campagne de Damas, dans les Ghouta orientale et occidentale; la bataille de la campagne à l’ouest de Damas et les montagnes de Qalamoun (de Zabadani en passant par Kara et la sud de Qoussair, face à la localité de Ersal et d’une partie de la vallée de Barada et de Yabroud); la bataille des quartiers encerclés de la ville de Homs et de sa campagne Nord, Rastan; et la grande bataille d’Alep et de sa campagne.
Selon des sources officielles syriennes, les rebelles reculent jour après jour dans la Ghouta orientale, après le début de l’offensive de l’armée à partir de la localité de Oteibé, en avril. Il est désormais possible d’acheminer des renforts de l’armée dans cette région pour accentuer la pression sur les groupes armés.
Les discussions au sein des milieux officiels syriens laissent penser qu’une dure bataille va commencer au nord de Homs, où les rebelles sont retranchés depuis le début de leurs opérations militaires, en 2011.
Des soldats de l'armée syrienneMais l’armée syrienne tentera de tirer profit de ses acquis dans la bataille de Qoussair et de son avancée dans la campagne de Hama, limitrophe à Homs.
A Alep, les forces régulières ont dépêché d’importants renforts et ont commencé un vaste déploiement pour une bataille qui aura lieu à l’intérieur de la ville et aux alentours. Dans une première étape, elle brisera l’étau imposé à des unités en position défensive depuis longtemps, afin qu’elles puissent passer au mode offensif.
Reste la région de Zabadani et de Qalamoun, limitrophe à la frontière libanaise. Il est impossible de parler d’un Damas sécurisé tant que ces régions restent sous le contrôle de l’opposition. Mais cette bataille peut attendre, selon des sources syriennes, car les rebelles qui s’y trouvent sont occupées quotidiennement par des affrontements avec des unités de l’armée dans la région.
AlAkhbar + Mediarama

almanar.com.lb

Erdogan: "les manifestations ont perdu leur caractère démocratique"


Erdogan: les manifestations ont perdu leur caractère démocratique Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé vendredi à une "fin immédiate" des manifestations antigouvernementales qui secouent le pays depuis huit jours, à son retour en Turquie d'une tournée au Maghreb.
"J'appelle à une fin immédiate des manifestations, qui ont perdu leur caractère démocratique et ont tourné au vandalisme", a estimé Erdogan devant une foule de plusieurs milliers de ses sympathisants venus l'accueillir à l'aéroport Atatürk d'Istanbul.
"Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les exactions de ceux qui vandalisent nos villes, endommagent les biens publics et font du mal au gens", a-t-il asséné.
Le Premier ministre a rendu hommage à la police qui "fait son travail pour assurer notre sécurité" et est "un rempart contre les terroristes, les anarchistes et les vandales", tout en admettant qu'elle avait pu avoir recours à une force excessive contre les manifestants.
Le chef de gouvernement a en outre remercié ses partisans pour leur calme et les a appelés à "rentrer chez eux".
Turquie/Place TaksimPar ailleurs, plusieurs dizaines de milliers de manifestants étaient réunis sur l'emblématique place Taksim, à une vingtaine de kilomètres de là, aux cris de "Tayyip, démission!".
Des milliers de personnes étaient également rassemblées dans la capitale Ankara.
Quelques heures avant son retour, M. Erdogan a répété à Tunis son refus de céder aux protestataires en excluant de revenir sur le projet d'aménagement de la place Taksim d'Istanbul, à l'origine de la fronde.
"Nous mènerons ce projet à son terme (...) nous ne permettrons pas à une minorité de dicter sa loi à la majorité", a-t-il dit.
Comme il l'a déjà fait, Erdogan a aussi dénoncé la présence d'"extrémistes", certains "impliqués dans le terrorisme" parmi les protestataires, selon lui.
La Bourse d'Istanbul a chuté de 4,70% à la clôture après les propos de M. Erdogan.
Outre les trois morts, 4.355 personnes ont été blessées par la police en une semaine, dont 47 très grièvement, a déclaré jeudi le syndicat des médecins turcs.
Le dernier bilan officiel faisait état de "plus de 300" blessés seulement.

Corées: reprise des contacts Nord-Sud, réunion prévue dimanche


. © - La Corée du Nord a rétabli vendredi la ligne téléphonique d’urgence avec le Sud, coupée par Pyongyang en mars, et les deux parties pourraient se rencontrer dès dimanche pour une première prise de contact, après des mois de vives tensions dans la péninsule.
La Corée du Sud a accepté de tenir des discussions de travail avec la Corée du Nord ce week-end, proposant comme lieu de rencontre Panmunjom, surnommé “le village de la paix”, tandis que Pyongyang avait évoqué le site industriel inter-coréen de Kaesong, à quelques kilomètres de la frontière côté Nord.
C’est à travers la bourgade frontalière de Panmunjom, que passe la ligne téléphonique reliant les deux pays en cas d’urgence, et qui vient d‘être rétablie après presque trois mois d’interruption. Ce lien entre les deux gouvernements est crucial, en l’absence de relations diplomatiques entre ces deux frères ennemis.
Pyongyang avait suggéré Kaesong, qu’il avait fermé en avril alors que les tensions étaient au plus haut depuis plusieurs semaines, le Nord menaçant les Etats-Unis et son allié sud-coréen de guerre nucléaire.
Pyongyang souhaite la tenue d’une première rencontre, avant la réunion inter-ministérielle évoquée par Séoul et prévue, si le Nord accepte, pour le milieu de la semaine prochaine à Séoul.
Les dernières discussions de travail entre les deux pays datent de février 2011. La dernière réunion inter-ministérielle, de 2007.
Jeudi, le Nord avait fait le premier pas en proposant d’engager pour la première fois depuis plusieurs années, des pourparlers officiels sur un certain nombre de sujets contentieux, commerciaux et humanitaires.
Une main tendue, peu avant la rencontre en Californie vendredi et samedi entre les présidents américain Barack Obama et chinois Xi Jinping, qui aborderont certainement le sujet de la Corée du Nord. La Chine est le seul allié de poids de Pyongyang, mais s’est montrée irritée de l’agressivité dont a fait preuve ces derniers mois le jeune dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.
Via un porte-parole du Comité pour la réconciliation pacifique de la Corée, le Nord a indiqué vendredi être “d’avis que des contacts entre les autorités du Nord et du Sud (étaient) nécessaires avant une rencontre ministérielle proposée par le Sud”.
Des contacts de travail (...) “sont nécessaires (...) au regard de la situation actuelle où les relations bilatérales sont à un point mort depuis des années et où la méfiance a atteint un pic”, a-t-il ajouté.
Le complexe de Kaesong, où travaillaient plus de 50.000 employés nord-coréens et des centaines de cadres sud-coréens, crucial pour l’obtention de devises étrangères pour le régime communiste, figure justement parmi les sujets qui pourraient être débattus.
Le site est né dans le sillage de “la diplomatie du rayon de soleil”, menée par la Corée du Sud de 1998 à 2008 afin d’encourager les contacts avec le Nord, qui restent techniquement en guerre puisque la Guerre de Corée (1950-53) s’est terminée par un armistice et non par un traité de paix.
Le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a salué jeudi dans un communiqué “un progrès encourageant en vue de réduire les tensions et pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne”.
Mais les analystes sud-coréens restent prudents, soulignant que le contenu et le calendrier des négociations allaient certainement recéler des points de désaccord profonds, voire insurmontables.
Pour Yoo Ho-Yeol, de l’université coréenne à Séoul, la main tendue par le Nord signale la volonté d’initier un dialogue qui “inclurait les Etats-Unis au final”.
La porte-parole du département d’Etat américain, Jennifer Psaki, a cependant souligné que le Nord devrait montrer son engagement à abandonner son programme nucléaire, avant que Washington prenne part à des discussions.
Pyongyang a répété maintes fois qu’il n’abandonnerait pas son programme nucléaire.
Ces annonces interviennent alors que le ton avait fortement monté entre Occidentaux et Pyongyang après un troisième essai nucléaire de celui-ci en février, suivi de menaces d’attaque des Etats-Unis.
Les tensions s‘étaient apaisées ces dernières semaines, les deux Corées semblant vouloir reprendre langue sous une forme ou une autre.
Les contacts officiels sont gelés depuis le naufrage d’une corvette torpillée, selon Séoul, par un sous-marin de poche nord-coréen le 26 mars 2010, causant la mort de 46 marins.
Outre la coopération économique, le Nord s’est dit enclin à évoquer, “si nécessaire”, la reprise des efforts de réunion temporaire des milliers de familles séparées à la fin de la guerre.
Les dernières rencontres de ce type ont été organisées par le Comité international de la Croix-Rouge en 2010.
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Russie : le chef d'un groupe terroriste arrêté

Russie : le chef d'un groupe terroriste arrêté

Le leader d'un groupe de radicaux islamistes qui préparaient des attentats dans la capitale russe pour le 9 mai, pendant les commémorations de la Victoire, a été arrêté à Moscou. Tous les membres du groupe appartenaient  au « Parti islamique du Turkestan » et avaient pris part aux combats contre les forces de la coalition internationale en Afghanistan.

Le Comité anti-terroriste russe a annoncé l’arrestation du radical islamiste Ioulaï Davletbaev. Le groupe terroriste qu’il dirigeait avait été démantelé deux semaines plus tôt. Deux de ses membres ont été tués et les policiers ont mis la main sur le troisième. Les policiers ont également découvert dans l’appartement que les extrémistes louaient dans le quartier d’Orkehovo-Zouevo des composants pour la fabrication de bombes et de ceintures de kamikaze. Davletbaev avait alors réussi à passer au travers des mailles du filet, mais son complice l’a pointé du doigt. Compte tenu de la nature de l’information reçue et du caractère particulièrement dangereux du terroriste, la FSB a pris des mesures sans précédent visant à le rechercher. La parole est à Alexei Privalov, porte-parole du Comité anti-terroriste :
« La police, les pouvoirs publics et les autorités locales ont pris part aux recherches. Des mesures de contrôle ont été prises dans plusieurs collectivités territoriales, ce qui a permis d’établir rapidement le lieu où se terrait le criminel qui a été arrêté ce matin au cours d’une opération ciblée montée par le FSB dans un bois du district de Mytichy. »
Les combattants du groupe ont commis plusieurs crimes dans la région de la Volga. Ils en outre l’expérence des combats en Afghanistan, où ils ont suivi un entraînement spécial de maniement d’explosifs. Tous les membres de la bande de Davletbaev faisaient partie de l’organisation terroriste « Le parti islamique du Turkestan », qui lutte pour la création, sur le territoire du Kazakhstan, de Kirghnizire, d’Ouzbékistan, du Tadjukistan et du Xinkiang (Chine) d’un état islamiste uni. Si la Russie ne fait pas partie de ce territoire, cela ne signifie pas pour autant que les terroristes n'ont pas de revendications à son égard.
A Moscou, Davletbaev préparait soigneusement вes attentats. Il s’est engagé comme chauffeur de taxi pour pouvoir circuler en ville sans attirer l’attention. Ce faisant, il repérait les endroits les plus vulnérables pour des attentats. La bande de Daveletbaev préparaient des attentats pour le 9 mai, Jour des commémorations de la Victoire.   N

Miley Cyrus Says She's The Hardest Working Party Animal You'll Know

Miley Cyrus Really Loves Herself(ies)
Miley Cyrus may have the fame and fortune that most of us dreamed about before she can even legally drink, but it doesn't mean she didn't bust her butt working for it.
"I am a self-proclaimed party animal, but I also am the hardest-working person you'll ever know," the singer tells MTV.  "I do so much on my own, putting out that twerk video even ... the biggest thing people say to me is that they love how I don't care what people think."
"Of course I want people to love my music. But it's like, at the end of the day, I make music for me."
And, according to the 20-year-old, her upcoming album reflects just that mindset.
In the breakout single, "We Can't Stop," Cyrus croons about doing exactly what she wants (see full lyrics at DirectLyrics):
"So la da da di/ We like to party/ Dancing with Miley/ Doing whatever we want/ This is our house/ This is our rules And we can't stop/ And we won't stop/ Can't you see it's we who own the night/ Can't you see it's we who 'bout that life. We run things, they don't run we/ We won't take nothing from nobody."

celebuzz.com

Qusseir : 913 terroristes arabes et occidentaux capturés!!


IRIB- L'armée arabe syrienne a capturé 913 terroristes arabes et occidentaux à Qusseir!!
Selon l'hebdomadaire palestinien Al Manar, "le gouvernement syrien envisage de remettre les corps des terroristes abattus aux gouvernement occidentaux sous l'oeil des caméras étrangères" toujours selon cet hebdomadaire, " les chef des milices terroristes ont pris la fuite et abandonné leurs effectifs qui se sont pris au piège et ont été tués . le morale des "rebelle" est miné partout en Syrie.... les forces spéciales syriennes se sont emparées du centre du commandemant d'Al Nosra au nord Al Qusseir . or ce centre allait exploser puisque les terroristes, avant de l'abandonner, l'avaient dynamité et pourtant les soldats syriens ont réussi à sauver une grosse partie des documents top secrets qui portent de grosses révélations sur l'implication des parties étrangères dans le conflit en Syrie" " les forces spéciales syriennes ont toutefois pris ce centcom , tué sept terroristes et arrêté deux autres" " parmi les terroristes capturés figurent 913 ressortissants arabes non syriens et occidentaux".  les tombes  pres de mille de nosratistes ont été par ailleurs découvertes à Qusseir .  l'armée syrienne s'est vivement opposée à ce que les terroristes occidentaux soient livrés à leurs pays respectifs loin de l'oeil et des caméras des médias. Damas a juré de publier les photos et les pièces d'identité des terroristes occidentaux, morts ou vivants, dans des médias syriens et étrangers.

Tunisie : Le 14 janvier 2011, journée de tous les complots

Le document que nous publions ce soir est d’une importance capitale. Il porte sur la journée décisive du 14 janvier 2011 qui a scellé le destin de la Tunisie. Il confirme ce que nous avons déjà écrit, à savoir que Ridha Grira, et par conséquent Rafik Belhaj Kacem, sont victimes d’une kabbale. Ce document a été malheureusement noyé dans ce flux incessant d’articles et de textes charriés par facebook, où il est très difficile de démêler le vrai du faux. Il a été également publié, le 19 ou le 20 janvier 2013, comme commentaire en bas d’un article sur un site d’information tunisien et signé « Rambaud ». Peu de journalistes ou d’observateurs y ont prêté attention. Il s’agit pourtant d’un document d’une extrême importance. Nous avons identifié le militaire qui y est interviewé. Il s’agit d’un officier qui est maintenant à la retraite et qui était l’un des proches collaborateurs du général Ahmed Chabir, qui a été lui-même remercié et qui serait aujourd’hui étroitement surveillé.



Tunisie : Le 14 janvier 2011, journée de tous les complots
Deux ans sont passés depuis cette fameuse journée du 14 janvier 2011, et on ne sait toujours pas ce qui s’est réellement passé ce jour-là. On a eu droit à plusieurs versions plus ou moins cohérentes mais assez confuses. Ce sont les médias étrangers qui commencent pourtant à donner leurs premières versions des faits : coup d’Etat militaire orchestré par le Pentagone en collaboration avec la CIA, le Général Ammar et l’ancien ministre des Affaires Etrangères Kamel Morjane contactés par de hauts responsables du Département d’Etat Américain et priés de faire « dégager » Ben Ali, …Après de longues et fines investigations, cette théorie semble manquer d’éléments.
 
Peu de temps après, on a eu droit aux déclarations de l’ancien ministre de la Défense Nationale Ridha Grira. Cet homme politique, inconnu jusqu’alors au peuple tunisien, est sorti de l’ombre pour donner sa version des faits. Sa sortie a été plus ou moins contestée et les raisons remontent au temps où M.Grira était à la tête du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, un ministère sévèrement critiqué pour les services rendus à la famille « royale ». M.Grira avait donné une version discutable, volontairement cisaillée. La version de M.Grira a été complétée par celle du chirurgien Borhane Belkhiria. 
 
Six mois plus tard, on a assisté à un matraquage médiatique finement ficelé par le fils du Général Ali Sériati. Tout le monde, ou presque, a compris que le fils du Général voulait coûte que coûte sauver la peau de son père, quitte à impliquer l’armée et à sa tête M. Grira dans les tueries qui ont suivi le départ du Président Ben Ali. Mais en s’attaquant à l’ancien ministre de la Défense, le fils de Sériati a commis une erreur monumentale qui lui a coûté chère. En effet, en opérant de la sorte, le fils du Général a éveillé les soupçons quant au vrai rôle joué par le ministre de la Défense. Tous les analystes affirment que derrière cet acharnement se cache une vérité qu’on veut à tout prix enterrer. Ceci est d’autant plus vrai qu’il y a deux mois, un document, classé jusqu’ alors « Secret Défense », faisant état des derniers échanges téléphoniques qui ont eu lieu entre l’ancien Président Ben Ali et son ministre de la Défense (qui n’est d’autre que M. Grira) d’une part et entre ce dernier et le commandant de l’avion présidentiel Mahmoud Chikhrouhou d’autre part, a fuité dans la presse (lien : http://www.tunisie-secret.com/Exclusif-l-echange-telephonique-qui-a-scelle-le-destin-de-la-Tunisie_a104.html). Le document a révélé les décisions prises essentiellement par le ministre de la Défense et dont tout le monde connait les conséquences : le retour de l’avion présidentiel sans le Président. Ces révélations ont fait naturellement le buzz sur les réseaux sociaux et la une de tous les médias. Ce document, dont son originalité a été remise en question au départ, a été par la suite authentifié par des experts du domaine. Mieux encore, c’est le Président Zine El Abidine Ben Ali en personne, via un communiqué officiel rendu par son avocat M. Azoury, qui a confirmé son contenu (lien : http://www.tunisie-secret.com/Par-la-voix-de-son-avocat-libanais-Ben-Ali-confirme-l-authenticite-du-document-que-nous-avons-publie-en-exclusivite_a140.html).
 
Pourquoi M. Grira a-t-il caché les échanges téléphoniques qu’il a eu avec le Président Ben Ali ? Pourtant ces fameux échanges ont fait de ce modeste personnage un héros de la journée du 14 janvier 2011. 
 
Pour comprendre l’attitude de M.Grira, qui dois-je le mentionner est diplômé de la prestigieuse Ecole d’Administration de Paris (ENA) et de l’école Centrale de Paris, il faut revenir à ses premières et uniques déclarations qui remontent au mois de mars 2011. Lors de son intervention, M.Grira avait relaté les faits qui ont marqué la journée du 14 janvier, se contentant d’annoncer qu’il était derrière l’arrestation du patron de la garde présidentielle le Général Ali Sériati pour des raisons qui restent encore floues. Tous ceux qui ont suivi l’intervention de l’ancien Ministre à la radio, tous ceux qui ont lu ses déclarations publiées sur les colonnes du quotidien tunisien « EL Chourouk » ont rapidement compris qu’Ali Sériati préparait un coup d’état. Mais est-ce vraiment le seul message que M.Grira voulait faire passer aux tunisiens? Non ! En effet, il faut être très naïf pour croire que les révélations de M. Grira sont vides de sous-entendus. Ce sont ces mêmes sous-entendus qui nous ont par la suite interpellés lorsqu’on a vu l’ancien Premier ministre Mohamed Ghannouchi revenir sur ses premières déclarations. Cette même personne qui, deux ans auparavant, avait déclaré avoir évité de justesse un bain de sang (http://www.youtube.com/watch?v=r4vv2IF-zwg ), s’est vue par la suite se rétracter. En effet, lors d’une émission télévisée (http://www.youtube.com/watch?v=euoMaIdWDN8), M. Ghannouchi a voulu nous faire croire que la journée du 14 janvier était une journée ordinaire et a même fini par dire que l’accueil qui lui a été réservé au palais présidentiel était « très chaleureux » et que son intervention à la télé nationale s’est passée dans « de bonnes conditions ». Pourquoi M. Ghannouchi a-t-il subitement changé de versions ; lui qui connait plus que n’importe qui d’autre ce qui s’est réellement passé ce jour-là au palais présidentiel en présence de quelques personnes armées ? Pourquoi M. Béji Caïd Essebsi a-t-il connu, lui aussi, le même sort ; lui qui avait annoncé le jour de sa désignation à la tête du troisième gouvernement de transition qu’il allait juger les vrais comploteurs ? Tout porte à croire que ces deux hommes ont subi de réelles pressions, voire de réelles menaces afin d’étouffer cette histoire. Les questions qui se posent alors : qui sont ces personnes qui arrivent à menacer deux Premiers ministres jusqu’à les faire changer de versions ? Quelle influence, ou moyens de pressions, avaient-ils au juste sur le pouvoir qui était en place ? Que voulaient-ils cacher ?
 
Toute l’affaire tourne autour de M.Grira, l’homme clé de la journée du 14 janvier, et son arrestation toujours inexpliquée et ordonnée par le Premier ministre Béji Caïd Essebsi. En effet, tous les juges que j’ai pu rencontrer m’ont révélé que les dossiers de M. Grira étaient « vides » et s’accordent tous à dire que toutes les actions en justice intentées contre M. Grira dans le cadre de la soixantaine d’affaires dans lesquelles il est poursuivi en sa qualité d’ancien Ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières étaient infondées. Pourquoi M. Grira est-il dans ce cas toujours en état d’arrestation ? Clairement, l’arrestation de l’ancien patron de la Défense Nationale dans les affaires citées ci-dessus n’est que la partie visible de l’iceberg. 
 
Un haut responsable militaire retraité m’a confié que l’arrestation de M. Grira est liée à la journée du 14 janvier. Sa rencontre était conditionnée par la préservation de son anonymat. En voici l’intégralité de ses révélations :
 
J : M. Grira est-il impliqué dans les évènements du 14 janvier ?
 
M : Non ! Mais M.Grira en sait beaucoup, pour ne pas dire tout, sur ce qui s’est passé ce jour-là ! il sait très bien qui était derrière l’arrestation des Trabelsi à l’aéroport de Carthage alors qu’ils s’apprêtaient à fuir le pays, connait très bien la personne qui a envoyé des milices pour dévaliser les maisons des Trabelsi afin de faire croire au président Ben Ali que la situation a dégénéré et que sa sécurité n’était plus du tout assurée, il sait très bien qui a donné l’ordre à la polices et aux forces d’intervention le 13 janvier au soir de déposer les armes dans les locaux de stockage d’armes de l’armée pour faire croire à un coup d’état militaire. Il sait beaucoup d’autres choses qui peuvent compromettre de hauts responsables et changer même le cours de ce que vous appelez le « printemps arabe ». On a poussé M. Grira à parler de la journée du 14 janvier dans les médias et c’était un piège ! »
 
J : Qui a poussé M. Grira à faire une chose pareille alors que tout le monde sait qu’il était très respecté au sein de l’armée et du gouvernement qui était en place et à sa tête M. Essebsi ?
 
M : C’est l’ancien ministre qu’il l’a poussé à parler. Les rumeurs battaient leurs pleins à cette époque. Les gens se racontaient que si le parti islamiste d’Ennahdha remporte les élections alors l’armée serait contrainte de « s’installer à Carthage ». Cette rumeur s’est intensifiée lorsque l’ancien Ministre de l’Intérieur s’est prononcé sur ce sujet. Tout le monde pensait que le Général Ammar avait joué un rôle politique durant les événements du 14 janvier alors que c’est faux. Toutes les décisions politiques ont été prises par Si (Monsieur en langue Arabe) Ridha. Tout le monde le savait sauf « le peuple ». Donc M. Essebsi, via Kamel Eltaief, a poussé Si Ridha à parler aux médias dans le but de donner plus d’éclaircissement sur le rôle qu’il a joué et ainsi « débarrasser » le Général Ammar d’une grande pression qui pesait sur son dos. Sauf que, ni Si Ridha ni El Béji ne s’attendait à la contre-attaque que leur réservait le Général Sériati.
 
J : Le Général Sériati était en état d’arrestation lorsque M.Grira a parlé pour la première fois aux médias. Comment aurait-il pu orchestrer cette « contre-attaque »?
 
M : Certes ! Mais son fils et ses lieutenants ne l’étaient pas. Et ses derniers restent toujours très influents.
 
J : Vous voulez dire, si j’ai bien compris, que M.Essebsi a lâché M. Grira ?
 
M : Exactement !
 
J : Pourquoi ne l’a-t-il pas protégé comme il l’a fait avec bon nombre d’hommes politiques et d’hommes d’affaires?
 
M : C’est vrai ! Mais il faut se mettre dans le même contexte qu’il y a deux ans pour pouvoir comprendre. En fait, El Béji avait des ambitions politiques et envisageait de rester au pouvoir même après les élections. Il voulait être le premier Président de la République Tunisienne d’après ce que vous appelez « la révolution du jasmin ». Plusieurs partis voulaient qu’El Béji occupe « Carthage » après les élections car le consensus autour de ce poste s’annonçait au départ très difficile. De ce fait, El Béji devait redorer son image auprès des tunisiens. Et comme Si Ridha était à cette époque dans la ligne de mire de tous les médias pour ces affaires ridicules de domaines de l’état, il a choisi de le sacrifier car c’était le seul et unique « gros poisson » qui était encore en liberté . Son arrestation avait fait, comme prévu, grand bruit. El Beji a fait, donc d’une pierre deux coups : d’une part, il a ordonné l’arrestation du soi-disant cerveau des montages fonciers douteux au sein du Ministère des domaines de l’Etat et d’autre part a donné l’assurance suffisante aux personnes impliquées dans les événements du 14 janvier pour que Si Ridha ne parle plus pour un bon bout de temps.
 
J : Pourquoi M.Essebsi chercherait-il à protéger des gens qui voulaient anéantir le pays ?
 
M : Encore une fois, il faut se remettre dans le contexte des faits. El Béji voulait mener le pays dans les meilleures conditions aux élections afin de montrer à ceux qui lui ont promis la présidence que c’est un bon leader. Et qui dit calme, dit mesure de sécurité renforcée…
 
J : Vous sous entendez que les personnes qui ont fait pression sur M. Essebsi faisait partie du corps sécuritaire ?
 
M : Parfaitement !
 
J : Donc si j’ai bien compris, M. Grira dérange plus d’une personne et son arrestation n’a rien à voir avec les affaires des domaines de l’Etat ?
 
M : Parfaitement. Et d’ailleurs vous pouvez demander à tous ceux qui ont travaillé avec lui au sein de ce ministère. Ils en savent quelques choses sur ce Grand Commis de l’Etat et la grande différence entre Si Ridha, son prédécesseur et son successeur.
 
J : N’êtes-vous pas en train de prendre la défense de M.Grira?
 
Après un long sourire ironique il répondit :
 
M : Un jour viendra et les tunisiens sauront ce que Si Ridha a fait le jour du 14 janvier au soir. Ce jour-là vous allez surement vous rappeler de tout ce que je viens de vous dire.
 
J : vous m’avez l’air d’être très confient et sûr de vous ?
 
M : je suis musulman et je crois fermement en dieu. Le bon dieu ne laisse jamais tomber les honnêtes et braves personnes comme Si Ridha. Ce jour-là, on aurait pu tous y passer au moment où « le peuple » fêtait ça soi-disant « révolution ». En cette période délicate l’armée a retrouvé ces bons et loyaux généraux à l’instar du Général Ammar et du Général Chébir mais a trouvé aussi un vrai Homme d’Etat et une personne digne de notre ministère comme Si Ridha qui a mis toutes les tentations de côté pour essayer de diriger le pays comme un vrai chef d’Etat. L’avenir vous le montrera et j’espère que je serai encore en vie pour voir votre réaction cher ami.
 
J : Pourquoi la justice tunisienne ne lève-t-elle pas, une fois pour toute, le voile sur cette affaire qui remonte à plus de deux ans en arrière maintenant ?
 
M : Une fois Henry Kissinger, ancien conseiller à la Défense nationale puis Secrétaire d’État dans l’administration du Président Américain Nixon, devait répondre à une question pareille concernant la guerre du Vietnam et le rôle qu’a joué la CIA lors de ce conflit. Et savez-vous quelle était sa réponse ?
 
J : Non !
 
M : Il a dit : « toutes ces histoires ne sont que la partie visible de l’iceberg. Si elles sortent, le sang va couler »
 
J : Je vois. Donc il y a vraiment des choses très délicates et surtout très compromettantes à cacher tant que le pays est instable ?
 
M : Parfaitement
 
J : Un dernier mot !
 
M : je souhaite que la Tunisie se remette le plutôt possible de la misère et de l’injustice qu’elle est en train de vivre et je souhaite dire à Si Ridha qu’il n’a pas à s’inquiéter pour ses affaires. C’est un homme intègre et honnête. L’armée sera toujours à ses côtés pour les services qu’il lui a rendu durant la période où il était à la tête de son ministère et surtout pour les services qu’il a rendu au pays durant les événements du 14 janvier.
 
Ce témoignage inédit d’un haut responsable militaire n’est qu’une preuve de plus qu’il y a encore des zones d’ombres qui entourent la journée du 14 janvier 2011. Néanmoins, une chose est certaine : la Tunisie a frôlé la guerre civile. Incontestablement, M. Grira, le Général Ammar et le Général Chébir ont joué un rôle majeur durant ses événements. Les décisions prises par ce trio ont sauvé la Tunisie et lui ont épargné un bain de sang. Une question reste cependant sans réponse : qui pourrait en vouloir à M. Grira au point de monter la justice et l’opinion publique contre lui ?
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