Une enquête de la radio hollandaise a révélé que les Aleppins
sunnites préfèrent se réfugier dans les régions alaouites que de se
rendre en Turquie.
La radio rapporte le cas de Mohammad Mouayyad,
originaire du quartier Kallassé, et qui se trouve actuellement dans la
ville de Lattaquié. Selon lui, cette ville ne présente aucune différence
avec sa ville natale. Il y a trouvé du travail comme couturier et loué
une maison.
Assurant que plus de 100 mille aleppins ont fait comme
lui, il a signalé que de nombreux déplacés viennent aussi de Homs, Hama,
Deraa et Idleb.
Interrogé par la radio, un opposant syrien indépendant Dr. Mounir
Chahoud assure pour sa part que les déplacés qui se sont installés dans
les régions alaouites dont Lattaquié et Tartous vivent comme s’ils
étaient chez eux. « Il n’y a pas de crise confessionnelle en Syrie,
mais il y a des gens sectaires et des incitateurs. Il y a eu des
massacres et des ripostes à caractère communautaire », poursuit-il.
Chahoud
signale aussi que certains de ces déplacés ont trouvé un travail alors
que d’autres vivent grâce aux assistances qui leur sont fournies par
l’Union des paysans, un syndicat du régime qui a pu assurer une tonne
d’aides.
La question des réfugiés syriens : fabriquée
Chahoud
assure également que l’opposition syrienne a voulu volontairement créé
la question des réfugiés en incitant les Syriens à quitter leur pays et à
se rendre en Turquie ou en Jordanie, pour faire pression sur le régime.
De plus, les aides offertes par les organisations internationales ne
parviennent pas aux régions alaouites sous prétexte que cette communauté
sert les intérêts du régime.
Toujours selon Chahoud, qui est lui-même alaouite, un certain
changement s’est produit au sein de cette communauté qui est de plus en
plus persuadée que seule une solution politique peut mettre fin à la
crise. Il indique que cette communauté reste soudée autour du régime en
raison des slogans de la révolution syrienne qui se considère être la
révolte d’une composante du peuple syrien contre une autre. « La
révolution me parviendra pas à vaincre totalement. Elle va perdre une
partie de ses fins en cours de chemin. Elle devra faire un compromis en
raison des erreurs énormes que l’opposition a commises », a-t-il conclu.
De pire en pis chez les réfugiées en Jordanie : le trafic de sexe La
situation des réfugiés syriens dans les camps turcs et jordaniens est
plus que lamentable. En plus de l’extrême pauvreté et des conditions
précaires dans laquelle ils vivent, leurs femmes sont sujettes à un
trafic de sexe sans pitié.
Selon le quotidien britannique The
Telegraph, citant les conclusion d’un rapport réalisé par des activistes
travaillant dans des organisations d’aide et de soutien aux réfugiés
syriens, de jeunes filles dont certaines n’ont pas dépassé les 14 ans
sont contraintes d’offrir des services sexuels, sous couvert du mariage
qui s’avère être temporaire, alors que d’autres sont tout bonnement
contraintes à la prostitution .
Souvent les premières sont arnaquées, en leur suggérant l’affaire
comme étant un mariage en bonne et due forme avec une dote payée par le
mari. Des gardiens du camp des réfugiés Zaatari ont reconnu recevoir
constamment des demandes de la part d’hommes arabes, majoritairement
originaires d’Arabie saoudite ou de Jordanie, venus au camp à la
recherche d’une « mariée, jeune et gentille ». Une réfugiée du camp
Zaatari et mère de deux filles assure que certains hommes mariés
viennent épouser de jeunes filles pour soi-disant « nous aider ».
En
échange de ces services, les parents de la jeune fille se verront
déménager du camp des réfugiés vers un appartement plus confortable.
Leurs dépenses aussi seront prises en charge par le soi-disant époux.
Avant que ce dernier ne disparaisse.
Nombreuses sont celles à qui
les hommes avaient promis de les emmener avec eux en Arabie saoudite, et
n’ont plus jamais eu des nouvelles d’eux après leur départ.
Selon un activiste travaillant pour l’association bénévole « Kitab
al-Sounna », tous ces mariages s’avèrent être faux, et ne sont pas
contracté en présence de religieux.
Elles sont 500 jeunes filles à l’avoir contracté au cours de l’année 2012 seulement.
Un jeune jordanien a également révélé l’existence d’un réseau de
prostitution régie par une femme dans le camp, où la jeune fille est
payée 50 dinars l’heure, et le double si elle vient d’être dépucelée.
Le rapport a également abordé la question du viol qui est la raison principale de certaines femmes pour quitter la Syrie.
Une aleppine violée par les chefs de son mari
A
cet égard, le site Arabs-Press a raconté l’histoire d’une jeune femme
syrienne qui a été violée par plusieurs chefs de milices qui vivent au
Liban et s’attellent pour envoyer des hommes aux milices en action en
Syrie.
Originaire de la région d’Adanane, dans la province d’Alep,
elle s’était réfugiée ainsi que son jeune époux à Majdal-Anjar, une
localité située a proximité de la frontière.
A peine s’était-elle
installée, que son mari est revenu en Syrie, encouragé par des chefs
salafistes au motif qu’il doit combattre dans les rangs des insurgés,
elle a été violée par deux d’entre eux.
L’un d’entre eux avait même
décidé de la prendre en esclave, avant qu’elle ne prenne la fuite vers
Beyrouth ou elle s’est réfugiée auprès d’une famille aleppine.
La France se voue à l’évidence
Sur
le plan des prévisions politiques qui étaient particulièrement
abondantes par la voix des différentes gouvernements occidentaux, voilà
que Paris opère une révision de taille. « Les choses ne bougent pas et
la solution que nous espérions c’est-à-dire celle de la chute du régime
de Bachar el-Assad et l’avènement de la coalition de l’opposition au
pouvoir n’ont pas eu lieu », a avoué le chef de sa diplomatie Laurent
Fabius, lors de son discours annuel pour les medias à l’occasion du
Nouvel an.
Révélant qu’il n’y a pas de signes positifs à l’heure
actuelle, il a ajouté : « la France poursuit à l’instar des autres ses
tentatives de recherche d’une solution qui puisse changer le régime
d’Al-Assad et instaurer une Syrie unifiée qui respecte toutes les
communautés », Avant de conclure : « mais nous sommes encore bien loin
de cela ».
La prière pour la Syrie : afflux massif
Les autorités syriennes se félicitaient vendredi de l'afflux "massif"
dans les mosquées après avoir appelé à une prière "d'un million de
fidèles" pour le retour de la sécurité dans le pays en guerre.
Les
médias officiels ont fait état d'une "participation populaire massive" à
la prière "réclamant la sécurité pour la patrie", la télévision d'Etat
montrant des images de fidèles effectuant la prière hebdomadaire
musulmane dans plusieurs mosquées de Damas.
Dans un prêche
retransmis à la télévision d'Etat, le cheikh a appelé à prier pour le
retour de la sécurité et à implorer Dieu d'éloigner les ennemis de la
Syrie, devant des centaines de fidèles.
Terrain selon AFP-OSDH
Et comme chaque vendredi depuis le début de la contestation en
mars 2011, des opposants au régime ont entamé des manifestations à
travers le pays.
"En Syrie, il y a deux parties en conflit: ceux
qui essayent de survivre et un régime qui essaye de les écraser",
proclamait une pancarte à Kafr Nabal dans la province d'Idleb
(nord-ouest).
De fait, l'aviation a poursuivi ses
bombardements sur la périphérie de Damas, visant notamment la banlieue
où les rebelles ont installé leurs bases-arrière, selon l'Observatoire
syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui s'appuie sur un réseau de
militants et de médecins à travers la Syrie.
Homs,
à la pointe de la contestation dès le début du soulèvement en mars 2011
et point névralgique sur la ligne de démarcation entre régime et
rebelles, qui tiennent désormais de larges zones dans l'est et le nord
du pays, était également sous les bombes, selon l'ONG.
A Saasaa, à une quarantaine de kilomètres au sud de Damas, un
kamikaze du Front jihadiste Al-Nosra a fait exploser son véhicule durant
la nuit, tuant au moins huit membres des renseignements militaires
selon l'OSDH.
Dans le même temps, un second kamikaze a lancé sa
voiture contre un barrage de l'armée à proximité, tuant et blessant
plusieurs soldats, ajoute l'ONG.
90% de l’aide n’arrive pas aux régions qui en ont besoin
L'Union des organisations syriennes de secours médicaux, une
organisation de médecins travaillant clandestinement en Syrie, a dénoncé
à Paris "l'inaction" de la communauté internationale face aux exactions
du régime, soulignant la gravité de la situation médicale dans le pays.
"Des maladies comme la leishmaniose, la tuberculose, sont réapparues.
Des enfants ne sont plus vaccinés depuis un, voire deux ans, et c'est
une catastrophe nationale", a affirmé le secrétaire général de l'UOSSM,
Anas Chaker, assurant que "90% de l'aide donnée par l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS) ou la Croix Rouge internationale n'arrive pas
aux régions qui en ont besoin".
Le
docteur Chaker a également mentionné les problèmes d'accès aux
médicaments, indiquant que "35 à 40 des 57 usines de médicaments en
Syrie se trouvent à Alep" (nord) dévastée par plus de six mois de
guérilla urbaine. Elles ont été pillées par les miliciens des
différentes factions de l’opposition armée syrienne et revendue en
Turquie.
"Nous sommes en train de faire le tour des capitales étrangères pour
demander un soutien matériel et logistique", a expliqué le Dr Oubaida
Al-Moufti, porte-parole de l'UOSSM, dont l'organisation n'a reçu d'aides
que de la part de "la France, la Suisse et le Danemark", a-t-il
souligné.
"Nous n'avons reçu aucune aide logistique ou financière d'un
gouvernement arabe, uniquement des aides individuelles", a-t-il déploré.
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