26 octobre, 2012

Sénégal - Le mouton qui a «tabasské» son voleur


Il ne faut surtout pas approcher un mouton à la veille de la célébration de l’Aïd El Kébir, appelé fête de la Tabaski en Afrique de l'ouest. Cela pourrait très mal se passer. Un voleur en a fait les frais à ses dépens au Sénégal.
Dans le village de Kodith, situé dans la région de Saint-Louis, au nord du pays, un mouton a vigoureusement neutralisé son voleur.
Le propriétaire de la bête, Oumar Guèye a eu une belle surprise en entrant dans son enclos au matin du 24 octobre dernier, rapporte Le Soleil. Un jeune homme d’une trentaine d’années y gisait, inanimé. Il a trouvé plus fort que lui.
Les gendarmes qui ont été alertés ont trouvé près du présumé voleur «couché près d’un couteau qu’il tenait certainement pour couper la corde du mouton et l’emporter. Car, avec un morceau de tissu, il avait déjà réussi à museler la bête», explique la source.
Mais à peine à t-il eu le temps de mettre à exécution son plan que l’animal a reculé et foncé sur lui alros qu'il était accroupi. Le voleur a été touché en plein front et s’est évanoui.
La violence du choc l’a mis KO.. jusqu’au petit matin, lorsque le propriétaire l’a trouvé couché inerte. Les gendarmes ont commenté, enjoués, cette scène pour le moins insolite.
«Voilà un mouton qui se fait respecter sur un simple coup de tête», a laissé entendre l’un d’entre eux.
Le présumé voleur a été évacué à l’hôpital. Même si ses jours ne sont pas en danger, il ne s’est toujours pas réveillé et n’a pu être identifié.
Dans ce petit village du nord du Sénégal, le coup du bélier est sur toutes les lèvres. L’on ne parle plus que du «mouton qui a fait sa tabaski à son voleur».
Lu sur Le Soleil

Birmanie: plus de 100 morts dans les violences entre bouddhistes et musulmans


AFP/Archives Des familles musulmanes Rohingyas, dans un camp de déplacés, près de Sittwe, le 10 octobre 2012 dans l'ouest de la Birmanie AFP/Archives
SITTWE (Birmanie) (AFP) Plus de 100 personnes ont été tuées en quelques jours dans les violences entre bouddhistes et musulmans, dans l'ouest de la Birmanie, soulevant l'inquiétude croissante de la communauté internationale qui craint que le processus de réformes ne soit menacé.
Après plusieurs semaines d'accalmie dans un Etat Rakhine sous état d'urgence, des affrontements ont de nouveau éclaté depuis dimanche entre les bouddhistes de l'ethnie rakhine et les musulmans Rohingyas, une minorité apatride considérée par l'ONU comme parmi les plus persécutées de la planète.
Un porte-parole du gouvernement rakhine a fait état d'au moins 112 morts. "Jusqu'à ce matin, 51 hommes et 61 femmes sont morts", a indiqué à l'AFP Win Myaing, précisant que les victimes étaient à déplorer dans les deux communautés.
Il a également indiqué que plus de 70 personnes avaient été blessées et quelque 2.000 maisons avaient été incendiées.
Au moins 75.000 personnes, en grande majorité des Rohingyas, avaient été déplacées par la première vague de violence. Des milliers d'autres affluent désormais vers les camps autour de Sittwe, capitale de l'Etat Rakhine. Des structures déjà surpeuplées où les déplacés manquent de nourriture et de soins.
AFP
Un homme de l'ethnie bouddhiste rakhine, blessé, à l'hôpital de Sittwe, le 25 octobre 2012 dans l'ouest de la Birmanie
La crise devient problématique pour le président Thein Sein, au pouvoir depuis mars 2011, et qui a depuis multiplié les réformes. L'ancien général a notamment entrepris des négociations avec les rébellions ethniques, dont certaines sont en conflit avec le pouvoir depuis l'indépendance en 1948.
Mais les violences de l'Etat Rakhine sont d'une toute autre nature.
Elles opposent, dans un des Etats les plus pauvres du pays, deux communautés entre lesquelles les tensions existent depuis des décennies et qui ont plongé dans la violence en juin, avec un bilan officiel total de plus de 200 morts mais qui est probablement sous-évalué.
L'opinion birmane exprime de façon quasi-unanime une grande hostilité à l'égard des Rohingyas, qui sont environ 800.000 dans l'Etat Rakhine, mais ne sont pas reconnus comme une des minorités officielles du pays.
AFP
Birmanie: carte de localisation de l'Etat de Rakhine, lieu de violences entre bouddhistes et musulmans
A l'inverse, la communauté internationale s'inquiète du sort réservé à ces musulmans apatrides et de l'impact de ces événements sur le processus d'ouverture de la Birmanie.
"Les attaques par des groupes d'autodéfense, les menaces ciblées et la rhétorique extrémiste doivent être arrêtées", a insisté le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans une déclaration transmise par les Nations unies à Rangoun.
"Si ce n'est pas fait, le tissu social pourrait être endommagé de façon irréparable et le processus de réformes et d'ouverture actuellement mené par le gouvernement est susceptible d'être mis en péril", a-t-il ajouté, dénonçant l'exploitation de la haine par "des activistes et des éléments criminels".
Les Etats-Unis ont pour leur part exhorté "toutes les parties à faire preuve de retenue et à stopper immédiatement toutes les attaques", réclamant "de sérieux efforts pour aboutir à une réconciliation nationale en Birmanie".
Vendredi, le quotidien officiel anglophone New Light of Myanmar publiait un communiqué du bureau présidentiel dans lequel il promettait de ramener le calme.
"La communauté internationale observe les progrès en cours en Birmanie avec intérêt", a-t-il souligné, assurant que les "individus et organisations (qui) se livrent à des manipulations" seraient poursuivis.
Dans ce contexte, les principales organisations musulmanes du pays ont annulé les célébrations de l'Aïd Al-Adha, l'une des plus importantes fêtes de l'islam, qui commençait vendredi.
Les violences font par ailleurs ressurgir le spectre de l'exil massif de Rohingyas, notamment vers la Malaisie, dans des proportions plus importantes que les années précédentes.
"Nous constatons déjà une augmentation du nombre de bateaux en partance, non seulement de Birmanie mais aussi du Bangladesh", a indiqué à l'AFP Vivian Tan, estimant que les violences allaient sans aucun doute multiplier les départs qui commencent en général à cette époque, à la fin de la saison des pluies.
Le Bangladesh voisin a de son côté renforcé ses patrouilles frontalières pour s'assurer qu'ils ne puissent pas entrer sur son territoire.

Etats-Unis: Obama a voté à Chicago, concluant deux jours de marathon


AFP Le président Barack Obama s'apprête à voter par anticipation, le 25 octobre 2012 à Chicago AFP
CLEVELAND (Etats-Unis) (AFP) Barack Obama a voté jeudi dans son fief de Chicago 12 jours avant la date officielle des élections présidentielle et législatives américaines, concluant par l'Ohio (nord) un marathon des Etats-clé où il espère barrer la voie à Mitt Romney.
Son adversaire républicain, de son côté, a quadrillé jeudi l'Ohio, le plus convoité de ces territoires potentiellement décisifs sur fond de sondages très serrés, en s'appropriant l'antienne de M. Obama il y a quatre ans, le "changement".
"Nous voulons un président qui peut vraiment apporter de gros changements, je le ferai, pas lui", a assuré M. Romney devant 12.000 personnes dans un stade de Defiance (nord-ouest de l'Etat) en présence de l'ancienne gloire du hard-rock "Meat Loaf". Pour M. Romney, la campagne de M. Obama est "en train de se réduire de façon incroyable, sous vos yeux".
Le bimensuel Rolling Stone a rapporté jeudi qu'à la fin d'un entretien avec des journalistes de sa rédaction, M. Obama avait jugé que son adversaire racontait des "conneries". La Maison blanche n'a pas démenti.
AFP
Le président Barack Obama vote par anticipation, le 25 octobre 2012 à Chicago
Le porte-parole de M. Romney, Kevin Madden, a jugé que de tels propos démontraient que le président était "sur la défensive" et qu'il "ne lui restait plus que les attaques et les insultes" à ce stade de la campagne.
M. Obama a pour sa part terminé sur la piste de l'aéroport de Cleveland, à 300 km à l'est de Defiance, une tournée qui l'a mené dans huit Etats. La voix enrouée par six discours en moins de 40 heures, il a affirmé, là aussi face à 12.000 partisans et devant son avion Air Force One, que "nous pouvons écrire le prochain chapitre ensemble".
Quelques heures plus tôt, le président sortant avait voté dans son fief de Chicago (Illinois, nord), devenant selon son équipe de campagne le premier dirigeant des Etats-Unis en exercice à profiter du scrutin anticipé autorisé dans de nombreux Etats, l'un des éléments sur lesquels il compte pour triompher le 6 novembre. Il a encouragé ses compatriotes à l'imiter.
AFP
Obama en meeting, le 25 octobre 2012 à Cleveland dans l'Ohio
Sa tournée électorale de deux jours l'a fait passer jeudi par la Floride (sud-est) et la Virginie (est), deux autres Etats-clé, après l'Iowa (centre), le Colorado et le Nevada (ouest) la veille.
A chaque arrêt, il a insisté sur la question de la "confiance" que les Américains doivent pouvoir accorder à leurs dirigeants, sous-entendant que M. Romney n'en est pas digne car il tente selon lui de cacher un programme ultra-conservateur sous des dehors modérés.
Silence de Romney sur un candidat controversé
Le président a aussi réagi aux propos d'un candidat républicain au Sénat dans l'Indiana (centre), Richard Mourdock, soutenu par M. Romney, qui avait affirmé mardi qu'une grossesse issue d'un viol était "une volonté de Dieu".
L'avortement a été légalisé par la Cour suprême en 1973. M. Romney, contre les interruptions volontaires de grossesse sauf en cas de viol, d'inceste ou de danger pour la santé de la mère, souhaite que la Cour revienne sur son arrêt et a promis de nommer des juges anti-avortement.
AFP
Mitt Romney en campagne dans une usine de fabrication de blindage et d'équipements aéronautiques, le 25 octobre 2012 à Cincinatti dans l'Ohio
Cette affaire, a affirmé M. Obama, montre "exactement pourquoi il ne faut pas qu'un tas de politiciens, des hommes pour la plupart, prennent des décisions sur la santé des femmes". En 2008, les électrices - 53% du corps électoral - avaient choisi à 56% M. Obama.
Son comité de campagne a demandé à M. Romney de retirer son soutien à M. Mourdock. Une porte-parole du républicain a expliqué que M. Romney n'était "pas d'accord sur la conduite à adopter dans les cas exceptionnels de viol ou d'inceste", mais a refusé de lâcher le candidat, pour qui l'ancien gouverneur a récemment enregistré une publicité télévisée.
"Nous restons perplexes de voir Mitt Romney être solidaire (...) d'un candidat dont les déclarations sont révoltantes et choquantes pour les femmes", a affirmé la porte-parole de l'équipe Obama, Jennifer Psaki. Les démocrates ont diffusé jeudi une vidéo dans laquelle ils accusent M. Romney de "donner une voix aux extrémistes".
M. Romney dépasse de peu M. Obama dans les intentions de vote au plan national, mais les sondages dans les Etats décisifs montrent toujours pour la plupart une égalité ou un léger avantage au sortant, tout en restant dans la marge d'erreur.
M. Obama a reçu jeudi comme il y a quatre ans le soutien de l'ancien secrétaire d'Etat du républicain George W. Bush, Colin Powell. Le Washington Post a aussi appelé à voter pour lui.
Le président, qui était déjà mardi dans l'Ohio, y retournera lundi prochain, ainsi qu'en Floride et en Virginie, avec son prédécesseur Bill Clinton, le seul démocrate à avoir passé deux mandats pleins à la tête des Etats-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. M. Obama restera vendredi à la Maison Blanche pendant que M. Romney continuera à labourer l'Ohio.

Afghanistan: au moins 41 morts dans un attentat suicide dans une mosquée


AFP/Archives Des policiers afghans sur les lieux d'un attentat suicide à Maymana, dans le nord du pays, le 4 avril 2012 AFP/Archives
AFP)
La fête musulmane du sacrifice, l'Aïd al-Adha, a été assombrie vendredi par un attentat suicide qui a fait au moins 41 morts dans une mosquée du nord de l'Afghanistan, une région jadis paisible aujourd'hui infiltrée par les talibans.
Un kamikaze s'est fait exploser à la fin de la prière à la mosquée Eid Gah à Maymana, capitale de la province de Faryab (nord), tuant au moins 41 personnes, a dit à l'AFP le vice-gouverneur local Abdul Satar Barez, précisant que ce bilan pourrait encore s'alourdir.
Selon ce responsable, qui était à la mosquée lors de l'attentat, 19 membres des forces de sécurité afghanes - des policiers, des soldats et agents du renseignement - et 22 civils, incluant cinq enfants, ont péri.
Une trentaine de personnes ont aussi été blessées dont le chef de la police provinciale, Abdul Khaliq Aqsai.
De nombreux dignitaires du gouvernement assistaient à la prière dans la mosquée qui était bondée pour le premier des quatre jours de fêtes de l'Aïd al-Adha, célébré à travers le monde musulman.
"Nous venions juste de terminer la prière de l'Aïd al-Adha, nous étions en train de nous saluer, de nous étreindre les uns les autres lorsqu'il y a eu une grosse explosion, très puissante", a ajouté M. Barez.
"Il y avait des parties de corps humains partout", a souligné Sayed Moqeed, un témoin. "Le kamikaze portait un uniforme de police et avait l'air d'avoir 14 ou 15 ans", a-t-il dit à l'AFP.
AFP
Afghanistan: carte de localisation de l'attentat suicide dans une mosquée à Maymana
Le président afghan Hamid Karzaï a fermement condamné cet attentat. "Ceux qui endeuillent les musulmans durant la fête de l'Aïd ne peuvent être considérés comme des humains et des musulmans", a-t-il dit dans un communiqué.
L'attaque n'a pas été immédiatement revendiquée, mais des attentats de ce type sont régulièrement perpétrés par les insurgés talibans qui veulent déloger du pouvoir le gouvernement du président Hamid Karzaï soutenu par les Occidentaux.
Cet attentat intervient après des affrontements sanglants plus tôt cette semaine entre les forces de sécurité afghanes et les talibans dans cette province jadis paisible.
Les responsables afghans ont affirmé avoir tué 25 talibans, dont le mollah Yaar Mohammad, un commandant considéré comme le "gouverneur fantôme" de Faryab, lors de combats dans un marché local. Cinq policiers afghans ont aussi péri dans ces affrontements.
Les insurgés talibans disposent de "gouverneur fantôme" dans les provinces du pays dont le but est de créer une autorité parallèle au pouvoir civil afghan en percevant des impôts et en imposant une forme radicale de loi islamique à la population.
L'Otan compte actuellement un peu plus de 100.000 soldats en Afghanistan et se prépare à mettre un terme dans deux ans à sa mission de combat. Après 2014, les forces de sécurité afghanes assureront seules la protection du territoire.
Un nombre croissant d'analystes pronostiquent toutefois une reprise du pouvoir à Kaboul par les talibans après la mission de combat des soldats de l'Otan entamée en 2001.
Les insurgés talibans concentraient traditionnellement leurs actions dans le sud et l'est de l'Afghanistan, mais ont réussi au cours des dernières années à infiltrer des secteurs plus au nord et à y intensifier leurs attaques.
L'explosion d'une bombe artisanale en bordure d'une route avait tué 19 personnes se rendant à un mariage la semaine dernière dans la province de Balkh (nord), d'après les autorités afghanes.
Selon l'ONU, plus de 1.145 civils ont perdu la vie en raison du conflit en Afghanistan depuis le début de l'année, dont 80% lors d'attentats perpétrés par les insurgés et la moitié par l'explosion d'engins improvisés installés en bordure de route.
Les militaires étrangers sont quant à eux confrontés à un phénomène inédit, les "tirs de l'intérieur", c'est-à-dire ceux d'hommes portant l'uniforme afghan sur leurs alliés occidentaux.

Hajj: les pèlerins lapident Satan, au premier jour d’Al-Adha

Lapidation de la stèle symbolisant le Satan dans la vallée de MinaDes centaines de milliers de musulmans ont entamé vendredi le rituel de lapidation de Satan dans la vallée de Mina, près de La Mecque, au premier jour de l'Aïd Al-Adha, la fête du sacrifice, célébrée par les musulmans dans le monde entier.
Aux cris d'"Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), les fidèles avançaient par vagues successives, sous l'oeil vigilant des forces de sécurité, pour jeter des cailloux sur la grande stèle symbolisant Satan.
Les pèlerins doivent jeter sept pierres le premier jour sur la grande stèle, un pilier de 30 mètres de haut, et 21 pierres le lendemain et le surlendemain sur la grande, la moyenne et la petite.
Les fidèles avaient ramassé jeudi soir ces cailloux à Mouzdalifa, près de La Mecque, après avoir passé une journée de prière et de recueillement sur le Mont Arafat, moment fort du hajj.
Après la lapidation, les fidèles sont supposés immoler une bête pour commémorer le sacrifice du prophète Abraham (S), obéissant à un commandement divin, s'apprêtait à sacrifier son fils unique Ismaël, né de son épouse Agar (Hajar en arabe), lorsque l'archange Gabriel remplaça Ismaël par un mouton. L'événement se situerait à proximité de La Mecque et, par sa soumission à Dieu, le prophète Abraham (S) est considéré comme le premier des musulmans.
La Kaaba al-CharifaEn réalité, les pèlerins achètent des bons auprès des autorités saoudiennes qui se chargent d'immoler les bêtes et de congeler les carcasses avant de les envoyer sous forme d'aide aux nécessiteux dans les pays islamiques.
Après le rituel de lapidation de Satan, les fidèles doivent se rendre à La Mecque pour tourner autour de la Kaaba, construction cubique au centre de la Grande mosquée.
Ils se livrent ensuite à la déambulation entre Safa et Marwa sur les pas de Hajar, épouse d'Abraham (S), qui avait couru entre ces deux lieux pour chercher de l'eau pour son fils Ismaël, jusqu'à ce que la source de Zamzam jaillisse à ses pieds.
Le pèlerinage, qui a débuté mercredi, n'a été marqué jusqu'à présent par aucun incident majeur. "Le hajj se passe normalement et de la bonne manière", déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mansour al-Turki.
L'équipe du site AlManar souhaite une bonne fête d’Al-Adha à tous les musulmans du monde.

La télévision montre Assad priant dans une mosquée de Damas

Le président Bachar Assad dans la mosquée de DamasLa télévision officielle syrienne a montré le président Bachar al-Assad priant vendredi dans une mosquée de Damas à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, au moment où entrait en vigueur une trêve initiée par le médiateur international Lakhdar Brahimi.
Etaient notamment présent dans la mosquée le chef de l'Etat, le Mufti syrien, cheikh Ahmad Hassoune, des hauts responsables syriens et une grande foule de citoyens.
Après la prière, M.Assad a pris le temps de parler dans la mosquée avec des fidèles, triés sur le volet, embrassant certains et plaisantant avec d'autres.
Pendant ce temps, le commentateur de la télévision affirmait: "Voici le président qui salue les gens avec son sourire qui exprime la bonté. Qu'elle est belle cette rencontre du chef avec le peuple, ce leader qui déploie tous ses efforts pour que la Syrie soit un pays de lumière".
Prêche
Dans son prêche, cheikh Walid Abdel Haq a appelé les Syriens "à cesser de se quereller car vous êtes tous frères". "Ne voyez-vous pas ce qui se passe depuis deux ans dans le pays, les destructions et la mort? Arrêtons ceci", a dit l'imam qui menait de la prière.
"Les Syriens doivent revenir à Dieu pour faire échouer la discorde confessionnelle qu'ils essaient de susciter en Syrie. Il faut que nous même,  nous créions un nouveau Moyen-Orient et pas celui qu'essaient de nous imposer (...) les ennemis de l'islam et de la Syrie", a-t-il ajouté.
Régime et rebelles en Syrie ont accepté jeudi d'observer à partir de vendredi et pendant les quatre jours de la grande fête musulmane de l'Adha une trêve âprement négociée par l'émissaire de l'ONU, chaque partie se réservant toutefois le droit de riposter en cas de violation.


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