L’un des cofondateurs de la « Jamaa Islamiyya combattante », une
faction d’Al-Qaïda œuvrant en Libye a affirmé que l’hégémonie des «
djihadistes islamistes » d’Al-Qaïda s’amplifiera en Syrie dans l’avenir
et que de nouvelle tactiques seront mises en œuvre.
Dans un article
publié dans le Guardian, Noemane Osmane qui a depuis quitté la nébuleuse
pour rejoindre la fondation Quilliam à Londres, laquelle étudie les
phénomènes liés à l’extrémisme confirme les informations de presse sur
la présence de miliciens d’Al-Qaïda en grand nombre en Syrie.
Mais il donne toutefois un chiffre inférieur à celui connu déjà
: entre 1000 et 1500 élément alors que de nombreux medias les estiment
entre 6 et 7 mille.
Osmane
qui avait connu Oussam Ben Laden et entretient des liens étroits avec
le vice-chef de la Jamaa, le Libyen Mahdi Harati qui se trouve
actuellement en Syrie, confirme également la version officielle selon
laquelle ces groupuscules extrémistes agissent bel et bien sous la coupe
de la milice de l’Armée syrienne libre, et entretiennent des liens
étroits avec l’Otan, à l’instar de leur consœurs libyennes.
Il
atteste l’information selon laquelle ce sont bien des monarchies du
Golfe qui financent ces groupuscules, ainsi que des fondations
religieuses se trouvant dans ces monarchies.
(À noter qu’Osmane est soupçonné par ses anciens compagnons de route
d’avoir été recruté par les services d’espionnage britannique, le MI6,
précisément depuis les évènements du 11 septembre).
Seulement 10% d’Islamistes
Il
y a deux jours, le centre Quilliam Foundation avait publié dans un
rapport que l’ASL est composée à « 10% d'islamistes radicaux », selon
ses termes.
"L'influence de groupements djihadistes dans le pays
s'accroit, ce qui fait craindre que la nébuleuse Al-Qaïda puisse être
derrière le chaos en Syrie", indiquent les auteurs du rapport rendu
public lundi, rapporte Ria Novosti.
D'après les experts de la
fondation, l'activité croissante des islamistes dans ce pays
proche-oriental signifierait que "le soulèvement populaire aborde une
nouvelle phase de développement" qui se distingue par un radicalisme
accru.
Estimations inférieures aux données sur le terrain
A noter que ce taux est inférieur aux estimations effectuées sur le
terrain. Un chirurgien français de Médecins sans frontière, Jacques
Bérès qui s’était rendu dans plusieurs régions syriennes, dont entre
autre à Alep dernièrement, a rapporté qu’une grande partie des blessés
miliciens qu’il a soignés sont « des fondamentalistes et des
djihadistes, qui s’intéressent surtout à l’établissement d’un régime
islamistes et de la charia, en vue de l’Emirat mondial ».
Bérès signale aussi que la moitié des rebelles sont des étrangers, ce qui contredit les chiffres d’Ossmane.
Les miliciens n’ont pas été accueillis par les Aleppins
Pour
sa part, l’opposant syrien Haytham Mannaa a constaté qu’aucune
manifestation d’accueil pour les rebelles n’a été réalisée dans la
deuxième métropole de Syrie, Alep, lorsqu’ils l’ont investie.
Dans
une interview avec la télévision Al-Mayadine, il a expliquee ceci par le
fait que ce sont « les groupuscules takfiris qui étaient en tête des
miliciens, qui portaient que le drapeau d’Al-Qaïda, pas même celui de la
tutelle » adopté par les miliciens.
« Comment les gens peuvent-ils
les accueillir les bras ouverts ? », a-t-il demandé, signalant qu’ils
ont pris peur et ont quitté leur ville.
Terrain
Dans la province sud de Damas, les forces gouvernementales ont repoussé une attaque perpétrée mercredi contre la région du mausolée de
Sayeda Zaynab.
Selon le site Shukumaku, de violents accrochages ont éclaté dans son
entourage, lorsque des forces gouvernementales l’ont investi à partir de
plusieurs axes.
Entretemps, les habitants commencent à retourner vers leurs maisons dans la localité de
Yelda,
nettoyée par les forces de l’ordre. Selon Arabs Press, cette localité
avoisinante de Sayeda Zaynab, est ravagée par les destructions : son
hôpital Hariri y a été incendié après avoir été volé. La mosquée Ghazalé
aussi a été saccagée, ses portes et fenêtres brisées. Ses réseaux
electriques et d’eau ont aussi été détruits. Un atelier pour la
construction des engins explosifs y a été découvert.
Dans le quartier
Roukneddine
à Damas, l’explosion d’une voiture piégée a incendié trois voitures
appartenant à des civils. Selon le correspondant de Shukumaku, l’engin
visait une patrouille des forces de l’ordre qui a échappé à l’attentat.
Dans le gouvernorat d’Idleb, 7 miliciens ont été
tués dans une attaque au siège de la radio à Sarakeb, alors qu’à
proximité de l’usine de produits laitiers, 4 autres ont été blessés, et
deux éléments des forces de l’ordre. Mercredi, 18 militaires réguliers
avaient été tués dans ce lieu, dans une attque à la voiture piégée.
Sur le site Syrian Document, des images vidéos de miliciens dans
cette région qui tentent de toucher un avion syrien avec l’aide d’une
batterie anti aérien, mais sans y parvenir. Mercredi, un député
salafiste koweitien a annoncé que les donateurs koweitiens ont fourni
des armements anti aériens aux rebelles syriens. Alors que dans le
village Kafriyya, un milicien saoudien a été tué et un autre de
nationalité turque a été arrêté dans des accrochages ainsi que deux
syriens.
Dans la région de Homs,
l’agence Sana a fait état de la mort de plusieurs miliciens dans des
combats avec l’armée régulière dans la région de Talkalekh frontalière
avec le Liban.
Dans le gouvernorat d’Alep, 15 ont été tués dans la
région de Bab, frontalière avec la Turquie et occupée par les miliciens,
dans un bombardement héliporté des forces gouvernementales. Les sources
rebelles se sont abstenues de préciser qui sont les victimes, ce qui
permet de supposer qu’ils sont des miliciens.
Dans la région de Hassaké, les sites syriens ont
rendu compte que les groupes rebelles ont attaqué les stations de
communications des réseaux de téléphonie mobile, volant certains
appareils et installations, et en détruisant d’autres. Ce qui a provoqué
une coupure des communications dans cette région.
Version AFP-OSDH
Au moins 11 personnes ont été tuées jeudi matin dans une frappe de
l'armée de l'air d'un quartier d'Alep, deuxième ville de Syrie, a
rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces
nouvelles violences surviennent alors que l'émissaire international
Lakhdar Brahimi est attendu à Damas pour sa première visite dans le pays
pour une mission qu'il a jugée "extrêmement difficile".
A Alep, où
une bataille cruciale a lieu depuis près de deux mois, plusieurs
quartiers tenus par les rebelles étaient bombardés par l'armée. Au moins
11 personnes ont été tuées dans un raid aérien d'un hélicoptère qui a
frappé un carrefour dans le quartier de Tariq al-Bab dans l'est de la
métropole du nord.
L'ONG n'a pas précisé si les victimes étaient
des civils ou des rebelles mais a diffusé une vidéo où apparaissent des
corps, la plupart ensanglantés et certains carbonisés, placés dans des
pick-up ou sur le trottoir.
Les Comités locaux de coordination
(LCC), l'un des groupes animant la contestation sur le terrain, ont
indiqué que l'armée bombardait en outre violemment à l'artillerie le
quartier sud de Ferdous, dans cette deuxième ville du pays.
Dans
la province d'Alep, au moins quatre civils ont été tués dans un
bombardement de la région de Karam al-Jabal, selon l'OSDH.
Par
ailleurs, un ex-député syrien, Ahmad el-Turk a été tué abattu par les
forces de sécurité qui perquisitionnaient sa maison à Harasta (province
de Damas) à l'aube et ont arrêté son fils, selon l'ONG ...
A
Damas, une voiture piégée a explosé dans le quartier de Roukneddine
(nord) sans faire de victimes alors que l'armée bombardait celui de
Tadamoun (sud), selon l'OSDH.
Les LCC ont fait état de leur côté
de violents combats nocturnes entre l'armée régulière et l'Armée
syrienne libre (ASL, rebelles) à Qaboun, un quartier rebelle dans l'est
de la capitale.
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