07 mai, 2012

Le bilan africain de Nicolas Sarkozy

En Afrique, à l’exception peut-être de M. Ouattara, personne ne regrettera le président Sarkozy dont la partie africaine du quinquennat débuta le 26 juillet 2007 par le maladroit et inopportun « Discours de Dakar ».
En déclarant devant les élites sénégalaises que « Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire », Nicolas Sarkozy qui avait peut-être voulu prononcer son « Discours de la Baule », donna en effet de lui une image d’arrogance européocentrée dont il n’est plus parvenu à se détacher. D’ailleurs, de quelle « Histoire » voulait-il parler ? Si c’est de celle des droits de l’homme et de la démocratie, à ce compte là, la Chine multimillénaire n’y est pas davantage entrée que l’Afrique...
L’autre image que Nicolas Sarkozy laissera en Afrique est celle d’un président qui n’aura cessé d’abandonner ou de trahir ses « amis ». Après avoir reçu Mohammar Kadhafi avec une pompe et un faste indécents, il lui déclara ensuite la guerre. De même, les pays riverains rechignant devant son projet d’Union pour la Méditerranée, il courtisa le chef de l’Etat syrien, M.Bachar el Assad, pour l’engager à participer au sommet de Paris au mois de juillet 2008. L’Union y naquît grâce au soutien des présidents Moubarak et Ben Ali. Or, dès que le vent mauvais médiatique eut tourné, il les traita tous trois comme des pestiférés.
En revanche, le président français fut d’une rare « compréhension » avec Paul Kagamé qui ne cessa pourtant jamais d’insulter la France et son armée. Certes, une normalisation avec le Rwanda était souhaitable, mais pas au prix d’une humiliation permanente s’expliquant à la fois par une totale méconnaissance du dossier et par le rôle exorbitant et insolite tenu au sein même de l’appareil d’Etat par de hauts responsables acquis aux thèses de Kigali.
Après les fautes comportementales et morales, deux grandes erreurs furent commises durant ce quinquennat incohérent en matière africaine. Il s’agit des interventions en Côte d’Ivoire et en Libye qui furent des réussites sur le plan technique grâce au professionnalisme d’une armée française dont les moyens avaient pourtant été rognés.
En Côte d’Ivoire, Nicolas Sarkozy intervint pour un camp contre un autre en donnant à nos forces l’ordre d’en finir avec le régime Gbagbo. Aujourd’hui, les affaires ont certes repris à Abidjan mais le pays, rongé par le banditisme, est plus que jamais coupé en deux. Quant à Alassane Ouattara, déjà considéré par beaucoup comme le « commis » des institutions financières internationales, il n’arrive pas à s’imposer car il souffre d’avoir été mis au pouvoir par l’ancien colonisateur.
En Libye, où, sous la pression de bateleurs médiatiques, la France s’immisça dans une guerre civile qui ne la concernait en rien et dans laquelle ses intérêts vitaux n’étaient pas menacés, son intervention provoqua l’anarchie que nous observons aujourd’hui dans tout le Sahel. Et pourtant, les Services avaient littéralement « noyé » Nicolas Sarkozy sous les notes, le mettant très précisément en garde contre les conséquences désastreuses de l’opération qu’il s’apprêtait à décider.
Les Africains savent bien que cette guerre fut bâtie sur un mensonge et que la « protection des civils de Benghazi » ne fut qu’un prétexte pour arracher à l’ONU le droit d’imposer une zone d’exclusion aérienne. Forte de cet « accord », la France outrepassa clairement son mandat et réduisit à néant les défenses libyennes ; puis, devant l’incapacité des rebelles à entamer la résistance du régime, Nicolas Sarkozy ordonna à l’armée française d’intervenir directement au sol, notamment à Misrata et dans le Djebel Nefusa.

Burkina Faso 265 élèves par classe... C'est possible au Burkina Faso

Notre Observateur Frédéric Gnoumou est professeur de droit et d'économie dans un lycée de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso. C'est pour illustrer un cours sur l'explosion démographique en Afrique qu'il s'est rendu à l'école primaire Colma, dans le quartier du même nom, pour prendre en photo cette classe de CP1. 
 
Sur et sous les bancs, ils sont 265 élèves de 6 ans à s'entasser dans la salle. C'est en tout cas le nombre d'élèves officiellement inscrits au début de l'année scolaire au CP1 de Colma, car faire l'appel en début de journée est devenu une opération compliquée. 
 
La classe de CP1 de l'école primaire Colma, à Bobo Dioulasso. Il y a 6 classes dans cette école, du CP1 au CM2. 
 
Le site de l'Unicef a même publié un témoignage sur cette école primaire. Le texte rapporte que le nombre d'élèves y a explosé en 2003 quand les migrants burkinabés de Côte d'Ivoire sont rentrés dans leur pays d'origine pour fuir la guerre. Beaucoup se sont alors installés à Bobo-Dioulasso, ville proche de la Côte d'Ivoire.
 
"L'enfant est comme à l'abattoir" 
 
Dans ces conditions, les enseignants ne sont pas capables de noter les absences et les abandons. Aucun suivi n'est possible. Dans la classe de CM2 de cette école, même si c'est déjà beaucoup, on "ne compte plus que" 170 élèves. Parce que ça rapporte plus d'aller faire des petits boulots pour gagner quelques sous que d'être à l'école comme à l'abattoir...
 
 
Un des gros problèmes, c'est que les directeurs d'école continuent d'accepter les inscriptions, en échange de bakchich des parents, alors que les classes sont déjà en sureffectif. Les parents aussi sont démissionnaires : s'ils dénonçaient les conditions d'études de leurs enfants (comme partager un compas ou un manuel à plusieurs ou être assis par terre pendant 8 heures d'affilées), peut-être que l'Etat aurait plus de pression pour revoir sa politique en matière d'éducation et d'enseignement.
Contributeurs

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Mali: Le grand chef d’Aqmi signalé à Kidal

Crise militaire et politique au Mali - Un arroseur : Aqmi. Un arrosé : Ansardine. Un spectateur : Mnla. Une ville : Kidal d’où sont parties toutes les rébellions et qui, entre frayeurs et désillusions, est en passe d’être, la capitale d’Aqmistan.

Kidal, ce weekend, était sur répondeur. Déjà, il n’y reste plus grand monde depuis qu’il est devenu plus clair pour tout l’Adrar qu’Ansardine est la cagoule que porte Aqmi. « Tous ceux qui peuvent quitter la ville partent, laissant seuls des éleveurs qui ne savent pas où aller avec leurs animaux », se lamente un résident sur le départ lui aussi, vers des destinations moins troublées. « Algérie ou Niger » précise t-il.

Quant aux notables de la ville, ils étaient eux aussi « hors réseau ». Selon des informations concordantes, les Intallah, -chefs traditionnels de l’Adrar- et les représentants politiques d’Ansardine et du Mnla se réunissaient, depuis mercredi 2 mai, à quelques kilomètres de Kidal pour régler définitivement, ce que notre source appelle « le problème Aqmi ». Un vrai problème, s’il en est.

Car vendredi, la présence à Kidal de chefs salafistes algériens était confirmée. « Ils étaient en ville encore dimanche, l’air préoccupé et faisant des mouvements en ville » jure le futur exilé. Quels chefs ? Moktar Belmoktar est cité lui qui ne vient pas souvent dans l’Adrar, car la khatibat qu’il dirige s’occupe de l’Ouest s’étendant de la Région de Tombouctou à la Mauritanie. Autre présent : Abuzeid, le chef de Khatibat Est qui va de l’Adrar au Niger.

Lui est un familier de la zone qui avait, dit-on, établi sa base des imprenables contreforts montagneux de Tegargar. C’était aux temps incertains de la clandestinité. Une période apparemment révolue puisque la grande nouvelle c’est Abou Alghama connu également sous le nom de Makhlouvi Nabil, n’a pas hésité lui-même à quitter les montagnes kabyles pour venir à Kidal où il apprécie, semble t-il, le lait de chamelle. Nabil est depuis novembre 2011 le chef de l’Emirat du Sahara qui remplace l’ancienne appellation de zone 9. On lui prête le rapt des cinq occidentaux enlevés en novembre à Hombori et Tombouctou.

Le patron Nabil dans l’Adrar

L’attaque de Bassiknou en juillet 2011 c’était aussi lui. Homme de confiance du grand patron de la nébuleuse jihadiste, -Droudkel-, le chef de l’Emirat du Sahara, élit-il domicile à Kidal ou s-y trouve t-il en simple revue des troupes ? Les Kidalois ne savent pas. Ils savent seulement que leur ville n’est plus la même et que l’islam rigoriste prôné par les salafistes n’est pas le bienvenu. C’est contre cela que « des autochtones qui n’ont jamais quitté la ville prennent le chemin de l’exil » s’indigne notre informateur. C’est aussi contre cela que se battent deux femmes admirées pour leur courage -Aminétou et Assi, prisonnières Mnla récemment libérées par Bamako- Elles n’ont de cesse de transgresser les consignes austères des islamistes. « Pas de tam-tam -le fameux tendé touareg- », avait décrété la police d’Aqmi. « Le tendé ne se taira pas » avaient bravé ces passionarias nomades qui viennent de s’illustrer par un autre haut fait.

Elles viennent de mettre la main à Inkalil et renvoyé à Gao le camion-incendie de l’aéroport local subtilisé lors de la chute de la cité des Askia. Les jeunes de Kidal ne veulent pas non plus baisser les bras, comme le prouve cette anecdote : en avril, les jihadistes arraisonnent un groupe d’ados qui portaient des pantalons arrivant au niveau de la cheville. « La longueur règlementaire du pantalon c’est au niveau du mollet ». Exaspérés, les jeunes enlèvent leurs pantalons et les tendent aux brigadiers de Dieu, avec ces mots désabusés. « gardez-les, mais si nous devons continuer à porter les pantalons, c’est à nous de décider de la longueur ». Visiblement coincés, les jihadistes rendirent les habits.

Un signe de défaite ? Non, car à Tombouctou, plus au Sud, la police religieuse édicte de nouvelles règles qui ont créé l’émoi et l’indignation avant peut-être la révolte. Pas de recueillement sur les tombes, pas de statues ou de monuments, pas d’invocations de noms de saints. En somme, la guerre ouverte contre l’Islam soufi dans une ville qui est la Mecque du soufisme. Face au Mnla désapprobateur mais impuissant pour l’instant. Et au grand dam d’Ansardine obligé d’admettre en privé qu’il est bien aujourd’hui l’arroseur arrosé.

Adam Thiam

Le Républicain

Mali: Le capitaine pour une transition plus longue

Médiation de la Cedeao dans la crise Malienne - Le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, le président burkinabè Blaise Compaoré et une délégation de la junte ne sont pas parvenus vendredi à un accord sur la durée de la période de transition, après deux entretiens en trois jours. Celui que tous s’accordent désormais à appeler » le capitaine » semble vouloir une transition plus longue que les douze mois proposés par la CEDEAO.La délégation du CNRDRE, forte de quatre militaires et deux civils, était conduite par le commandant Abdoulaye Makalou. Elle s’est entretenue dans l’après-midi du vendredi 4 mai 2012 au palais présidentiel de Ouagadougou avec le président du Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise.

Une première rencontre 'd’explications' avait eu lieu déjà le mercredi 2 mai.

Il semble qu’après la reculade de la CEDEAO quant à l’envoi de ses troupes, qui sera désormais conditionné à » la requête des autorités maliennes », le Capitaine Sanogo tient à définir la durée de la transition pour savoir comment » prendre ses responsabilités « .

Par rapport à cette durée, fixée à douze mois par la CEDEAO lors du sommet d’Abidjan, la junte » a marqué sa disponibilité à poursuivre le dialogue avec le médiateur afin de trouver dans les meilleurs délais une solution définitive « , indique le communiqué conjoint lu par le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé.

La délégation du capitaine Sanogo » a souligné la nécessité de tenir compte dans la détermination de la durée de la transition du temps nécessaire à la restauration de l’intégrité territoriale et au parachèvement du processus électoral « .

La transition doit se clore par des élections présidentielle et législatives. La tâche principale des organes de transition est de trouver une solution à la crise dans le nord du pays, tombé aux mains de rebelles touareg et des islamistes armés à la faveur du putsch du 22 mars.

Il faut rappeler que le capitaine Amadou Haya Sanogo avait rejeté la semaine dernière les décisions de la Cédéao fixant la période de transition à douze mois, de même que l’envoi de soldats dans son pays sans demande du gouvernement malien.

En sommet jeudi à Dakar, les chefs d’Etat de la Cédéao ont annoncé l’envoi d’une force militaire régionale dans le pays » dès que le Mali en fera la demande « , et n’ont pas évoqué la durée de la transition. Comme on le voit, le patron du CNRDRE n’est apparemment pas pressé de pacifier le pays et d’aller aux élections. Et dire que l’un des ténors de la classe politique proche des positions du CNRDRE, IBK parle, lui, d’une transition de six mois.

Il faut signaler toutefois que la délégation des ex-putschistes à Ouagadougou a réaffirmé sa » volonté de poursuivre le dialogue avec la Cédéao » sur la base de l’accord conclu avec elle le 6 avril et qui a cadré le transfert du pouvoir aux civils, et promis l’ « adoption dans les meilleurs délais » d’un calendrier pour sa mise en œuvre.

Par ailleurs, concernant la crise au Nord, Djibrill Bassolé a indiqué que des » contacts sont en cours » en vue d’un dialogue entre le gouvernement malien et les mouvements armés. » Je pense que très bientôt nous aurons les premiers entretiens « , a-t-il dit, sans autre précision.

Les entretiens de Ouagadougou sont survenus alors qu’à Bamako des militaires fidèles au président Amadou Toumani Touré (ATT) renversé le 22 mars ont vainement tenté lors des combats lundi et mardi de reprendre les positions tenues par les ex-putschistes qui, bien qu’ayant accepté de rendre le pouvoir aux civils, restent omniprésents.

Bruno D SEGBEDJI

L'Indépendant

Présidentielle : pourquoi l'Afrique est toujours attachée à la politique française

André-Marie Pouya a suivi la campagne et l'élection présidentielle depuis Ouagadougou, au Burkina Faso, où il vit et travaille. Il nous explique pourquoi la campagne électorale française a passionné aussi bien les chefs d'Etats que certains citoyens africains, pour lesquels les liens réciproques avec la France sont toujours bien d'actualité.

François Hollande lors du débat d'entre-deux tour. (T.Camus/SIPA)
François Hollande lors du débat d'entre-deux tour. (T.CAMUS/SIPA)

Dans les ex-colonies françaises, il est aisé de démontrer que l’intérêt pour la vie politique française grandit, au moment des élections : plus grande écoute de Radio France International (RFI), suivi plus intensif d’émissions des chaînes de télévisions de France, achat plus important de journaux de l’Hexagone etc.

Les raisons en sont nombreuses. "Les batailles les plus décisives sont celles de l’esprit", comme l'écrivait Robert Escarpit dans son romain "Le Littératron". Une part importante de "l’élite" a été formée en France, que ce soit au cours de longues études, par le biais de stages ou autres. Ces séjours, brefs ou longs, laissent des traces. Ces anciens étudiants et stagiaires ont pris goût aux débats à la française. Les autres dirigeants n’y ayant pas étudié auraient tort de ne pas suivre l’actualité politique française. Leur carrière en dépend, en partie.

L’influence de l’ex-puissance coloniale est telle qu’il se murmure que les ambassadeurs français auraient leur mot à dire lors des remaniements ministériels, sans compter les autres nominations au sommet. La France elle-même joue le jeu en envoyant diverses décorations à certaines personnalités, renforçant leur stature d’homme d’Etat sur place, car connues et appréciées à Paris.

Nos chefs d’Etat enfoncent le clou en effectuant leurs premières visites officielles, hors du continent, à l’Elysée. L’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade avait vendu la mèche, pendant la campagne de 2000 : "Concernant la France, quel que soit le président élu, celui-ci fera sa première visite en France". Le tout nouveau président sénégalais, Macky Sall, a volé vers les bords de la Seine, bien que la France soit alors à la veille du premier tour des élections présidentielles. Ce n’est pas pour rien, non plus, si les partisans de Laurent Gbagbo restent persuadés qu’une défaite du président Nicolas Sarkozy sonnerait le glas de soutiens internationaux inconditionnels du président de Côte-d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara.

Cette réalité "néocoloniale" n’explique pas, dans son intégralité, cet intérêt des Africains francophones pour les élections françaises. Un Allemand de l’Ouest que j'ai connu à Bordeaux, dans les années 1980, en vacances en France, avait déclaré, au bout d’une semaine : "La principale occupation des Français est la politique. En Allemagne, nous travaillons !" La France est le pays où la vie politique est la plus théâtralisée au monde. La réalisation d’un constat et d’une prédiction de Karl Marx selon laquelle elle serait le pays où le "procès de signifiance" serait le plus élevé au monde.

Tous les jours, femmes et hommes politiques doivent se prononcer sur des sujets divers. S’ils veulent être élus ou réélus, ils savent qu’ils doivent se soumettre à cet exercice politique et intellectuel éprouvant. Sous d’autres cieux, le débat d’idées est mis sous le boisseau entre deux scrutins. Les chansonniers français (feu Jean Amadou, Guy Bedos, feu Pierre Desproges, Jacques Maillot…), par leurs spectacles, parfois très courus, perpétuent cette tradition, faite d’amour mais aussi de dérision de la politique, entretenant cette flamme du théâtre politique français.

Dans leurs propres pays respectifs, de nombreux intellectuels africains francophones s’ennuient de l’indigence du débat, de l’exigüité de l’espace politique, de la pauvreté du niveau de langage des dirigeants, de la faible animation de la vie culturelle de la cité… Autant de frustrations qu’ils étanchent en s’extrayant de la réalité nationale, en se tournant ou se retournant vers la France, plus palpitante en la matière.

Naturellement, cette attitude d’extraversion politique n’est point sans danger. Régulièrement, au soir des élections françaises, des observateurs avisés rappellent à ces Africains avides de la vie politique française ceci : "Cela se passe en France !" Une invitation à retomber sur terre… Autrement dit, sur le terrain où se joue leur vie matérielle, au quotidien.

http://leplus.nouvelobs.com

Mali: Pour une intervention rapide des troupes de la CEDEAO Afrique de l'Ouest - Mali

Sécurité - Invasion des régions septentrionales par des bandits armés. Les élus du Nord demandent l’intervention rapide des troupes de la CEDEAO. Les élus nationaux et locaux des régions de Gao, Tombouctou et Kidal ont décidé de prendre leur responsabilité dans la catastrophe humanitaire qui frappe le Nord du pays. Ils étaient face à la presse le vendredi 4 mai 2012 à l’Hôtel Nord-Sud pour lancer un cri de détresse : ' que la CEDEAO intervienne vite, très vite ' pour secourir leurs parents qui semblent abandonnés par les autorités maliennes.

C’est l’honorable El Hadj Baba Haïdara dit Sandy, député élu à Tombouctou et vice-président de l’Assemblée nationale qui était le porte-parole des élus du Nord. Parmi eux on pouvait remarquer la présence des députés Abdou Sidibé de Gao, Abdoul Malick Diallo d’Ansongo, Nock Ag Attia de Diré, Oumar Bouri Touré dit Billy de Goundam, le maire de Gao Sadou Diallo et plusieurs autres responsables locaux dont des maires, des présidents des conseils de cercle et de région.

Après plusieurs contacts et une importante réunion le 30 avril dernier à l’Hôtel Royal de Faladiè en commune VI du district de Bamako, les élus du Nord ont décidé de crier fort leurs ' inquiétudes ' par rapport au drame qui frappe les régions de Gao, Tombouctou, Kidal et une partie de Mopti. Pour le principal conférencier, la manière avec laquelle les choses se passent depuis un moment à Bamako est source de nombreuses inquiétudes au sein des ressortissants du Nord en général et des élus ces régions en particulier.

' Il y a une rébellion qui a permis à des bandits armés et à des extrémistes de tout acabit d’occuper cette partie du territoire du Mali. La gestion de cette situation a été évoquée pour expliquer le coup d’Etat intervenu le 22 mars. Depuis , aucune action de l’Etat n’est menée en direction du Nord… Lorsque devant des dons marocains destinés au Nord, le Premier ministre déclare que tout le Mali a des problèmes, que la saison agricole n’a pas été bonne partout sur le territoire national, cela nous inquiète, nous élus du Nord ', a déclaré l’honorable El Hadj Baba Haïdara.

Il a expliqué que les actions des gouvernants ne montrent pas véritablement que la ' priorité des priorités ', c’est bien la libération du Nord du pays, assiégé par des hordes de criminels qui ne cessent de rendre la vie dure aux paisibles populations (du moins celles qui n’ont pas fui). ' Au jour d’aujourd’hui, pas même un petit couloir humanitaire initié par les autorités en direction de ces populations meurtries', s’est insurgé un autre élu.Et l’élu de Tombouctou de faire remarquer que ' quand le Premier ministre déclare que le Gouvernement est encore en train de chercher à mettre sur pied ce couloir humanitaire d’une extrême urgence ', cela aussi est source d’ inquiétude.

En dehors de ce que l’association Cri du Cœur a amené en terme de dons, a-t-il relevé, rien n’est fait par qui que ce soit en direction des femmes, des enfants, des hommes sans abri soumis à toutes sortes de traumatismes par des envahisseurs.

Pour l’honorable Haïdara, les élus du Nord sont à bout de souffle, avec à Bamako, leurs maisons devenues des campements hébergeant des centaines de réfugiés et des déplacés dans un état de misère inqualifiable. Pendant ce temps, 'au lieu d’ouvrir les bras à la CEDEAO de venir nous aider à réunifier notre pays, pour nous soulager un tant soit peu, certains de nos compatriotes brandissent une incompréhensible fierté et s’opposent '.

Touché dans son âme, le conférencier a haussé le ton pour dénoncer cette attitude attentiste alors que la mort et la désolation frappent les parents à Tombouctou, Gao, Kidal et ailleurs dans le septentrion. ' Nous sommes des Maliens comme tout le monde. Nous sommes fiers d’être des Maliens, mais nous ne comprenons pas cette passivité. Nous avons vu l’armée malienne se battre ; nous avons vu notre armée battre en retraite. Nos militaires ont fui et on a demandé aux civils de résister… Les populations sont abandonnées à elles-mêmes.

Les conventions de la CEDEAO ont été signées par le Mali. Avec quel orgueil on nous dit que la CEDEAO ne doit pas venir nous aider à libérer la zone ? Rappelons qu’à Ouaga, le président Blaise Compaoré a clairement déclaré que même si le Mali ne le demande pas, la CEDEAO va intervenir dans notre pays ', s’est-il insurgé. Il n’a pas manqué de souligner que si la CEDEAO n’intervient pas, les élus du Nord vont porter plainte contre cette organisation et contre l’Etat malien pour non assistance à populations en danger.

L’honorable Baba Haïdara dit Sandy a rappelé, documents à l’appui, que la mission principale des troupes de la CEDEAO, au Mali (MICEMA), fortes de 5 500 hommes, constituée sde personnels militaires, de policers et de civils, est de protéger les populations civiles, assister les organisations humanitaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’assistance aux victimes, faciliter la libre circulation des personnes et des biens, faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées. Il a alors plaidé pour que la CEDEAO intervienne vite, très vite. Les troupes, ont insisté les intervenants, peuvent débarquer directement dans le Nord du Mali sans passer par Bamako.

D’autres intervenants comme les députés Oumar Bouri Touré dit Billy, Abdoul Malick Diallo, Abdou Sidibé, Nock Ag Attia, le maire Sadou Diallo de Gao ont aussi plaidé dans le même sens.

Bruno D. SEGBEDJI

L'Indépendant

Le cerveau présumé du meurtre de cinq Américains acquitté en Irak

Ali Moussa Dakdouk, un militant présumé du Hezbollah accusé d'avoir organisé le meurtre de cinq soldats américains en Irak en 2007, a été acquitté et libéré faute de preuves, a déclaré ce lundi son avocat.
Le cas de cet homme originaire du Liban, qui était au départ sous la garde des Américains, avait créé des tensions entre Washington et Bagdad avant le retrait des troupes américaines en décembre. Les Etats-Unis ont finalement accepté de le remettre aux autorités irakiennes après avoir reçu l'assurance qu'il serait jugé.
Reuters

En finir avec le néo-colonialisme et la « Françafrique »


Patrice Finel, au nom du Front de Gauche, a accordé à Afrik.com un entretien sur sa vision des rapports entre l’Afrique et la France. Des paroles claires pour un projet politique nouveau. Il est intéressant d’entendre ces prises de position au lendemain de l’élection de François Hollande à la Présidence de la République française.
JPEG Afrik.com : Qu’est ce que l’Afrique évoque pour vous et quels sont vos rapports avec ce continent ?
Patrice Finel :
L’Afrique c’est d’abord une grande histoire commune, c’est d’abord des occasions perdues, à la Libération, par la bêtise et la convoitise des colons et des grandes entreprises qui ont voulu continuer à exploiter les richesses sans donner l’égalité aux hommes.
C’est ensuite une fausse décolonisation, cinquante ans après les décolonisations africaines, les espoirs de développement et de construction de sociétés démocratiques, souveraines, solidaires et égalitaires n’ont pas été réalisés. La responsabilité historique du capitalisme européen est engagée, pour toutes les entraves qu’il a mis au développement de l’Afrique, de l’esclavagisme qui a déstructuré les sociétés africaines, jusqu’au colonialisme et aux politiques impérialistes qui ont organisé le pillage des ressources et formaté l’activité économique de l’Afrique pour les seuls besoins des entreprises multinationales.
C’est maintenant un espoir, qu’avec le Front de Gauche nous puissions construire enfin une histoire commune.
Le continent africain dispose d’innombrables richesses, naturelles et minérales, en plus de la jeunesse de sa population et de sa vitalité démographique, le Front de Gauche veut engager la France dans un processus de révolution citoyenne qui marquera une rupture avec le productivisme et rendra au peuple ses droits dans le cadre d’une société solidaire, ouverte et internationaliste. Avec les « révolutions citoyennes » qui naissent sur le continent, et en soutenant les associations des sociétés civiles, les mouvements sociaux et partis progressistes qui résistent au libéralisme, nous aurons l’opportunité historique de donner un nouveau cours, tant en France que dans les pays africains, à un processus d’émancipation que nous pourrons bâtir en commun afin d’en finir avec la surexploitation économique et l’obstruction politique et déconstruire le multi-interventionnisme néo colonial.
Afrik.com : Selon la Banque mondiale et le FMI, au cours des 15 prochaines années, la croissance annuelle des pays africains sera supérieure à 5% par an. Dans les pays occidentaux, les prévisions sont plutôt moroses. Qu’en pensez-vous ?
Patrice Finel :
La banque mondiale et le FMI sont deux piliers de l’ordre libéral mondial que nous contestons. Nous contestons ce calcul d’une pseudo-croissance qui fait fi des besoins humains, des dégradations de l’environnement, de la déforestation et de l’épuisement des sols. Cette pseudo-croissance va bénéficier à qui ? Aux élites de régime autoritaire et corrompu et aux entreprises multinationales, notamment françaises qui exploitent le continent. Nous sommes en faveur de l’utilisation de l’indice de développement humain (IDH) qui mesure beaucoup mieux la réalité de la vie des peuples.
Afrik.com : L’affaire dite des "biens mal acquis" concernant Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale et le défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba progresse malgré un manque de soutien politique français. Qu’en pensez-vous, au Front de Gauche ?
Patrice Finel :
Dans notre document programmatique : « Pour une nouvelle politique entre la France et l’Afrique », nous nous prononçons clairement : « Nous mènerons une politique de dénonciation et de lutte contre les biens mal acquis par les dictateurs et leurs familles sur le sol français. Les pratiques de corruption dans les affaires commerciales et le financement de la vie politique française seront également bannies. » Mais il faut aussi contrôler les « corrupteurs », nous proposons : « Pour en finir avec le scandale des paradis fiscaux et judiciaires qui permettent, par le biais de grands contrats, militaires ou industriels, l’évasion de sommes colossales, (« commissions » de toutes sortes, « biens mal acquis » …), la France agira avec détermination au niveau européen et international pour : - établir la traçabilité des transactions financières et la transparence des mouvements de fonds et des patrimoines ; - lutter contre l’impunité en renforçant la coopération judiciaire et fiscale entre Etats, en favorisant un espace judiciaire européen doté d’un pôle financier ayant accès au secret bancaire. » En attendant on peut s’étonner qu’il n’y ait que les trois personnes que vous citez qui soient concernées, qu’en est- il de M. Biya du Cameroun ou de la fortune de M. Ouattara gérée par sa femme ! De plus, je trouve curieux que l’enquête avance surtout sur la Guinée équatoriale, pays ou la France a peu d’intérêt et soit en panne pour le Congo Brazzaville ou le Gabon ! Pour notre part, nous pensons qu’il faut être implacable avec tous ces corrompus et leurs corrupteurs !
Afrik.com : Les pays africains sont des pays dont la population est jeune et cette jeunesse ne supporte plus les relations générées par la Françafrique. Comment pensez-vous redorer l’image de la France auprès de ces jeunes Africains, notamment dans les pays francophones ?
Patrice Finel :
Nos orientations permettent de nous rassembler. Le Front de Gauche propose une inversion des priorités et s’engage à mener une nouvelle politique de la France avec le continent africain. Le Front de Gauche veut engager la France dans un processus de révolution citoyenne qui marquera une rupture avec le productivisme et rendra au peuple ses droits dans le cadre d’une société solidaire, ouverte et internationaliste
Nous voulons en finir avec le néo-colonialisme et la « Françafrique », et la première des ruptures consiste à réintégrer la politique entre la France et les pays africains dans le cadre normal de la politique internationale de la France : fin du « domaine privé » du président de la République, débat et vote au Parlement des orientations stratégiques et de la mise en œuvre de cette politique. La deuxième rupture est le choix délibéré de contribuer au développement des pays africains plutôt que de renforcer par notre présence militaire le maintien au pouvoir de dictateurs à la solde de l’impérialisme français. La troisième rupture est celle de la non-ingérence et du respect des identités et des cultures : nous ne chercherons pas à imposer notre conception de la démocratie et du fonctionnement de la société mais nous soutiendrons toute innovation progressiste visant l’émancipation humaine.
La France s’engagera dans un partenariat d’égal à égal avec les pays africains : appui à la définition d’un modèle de développement centré sur le social et l’écologique, à la redéfinition d’un modèle démocratique réel et des conditions concrètes du fonctionnement démocratique, et à la création d’un marché africain protégé permettant un développement autocentré et des échanges équilibrés avec le marché mondial.
Nous participerons au transfert de technologie et aiderons au développement d’une industrie de transformation sur place à partir des ressources agricoles et minières, pour sortir de l’économie de rente et de pillage, et de la dépendance aux exportations industrielles des pays du Nord.
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Afrik.com : Nicolas Sarkozy avait fait beaucoup pour l’image de la « diversité » en nommant des exemples issus de l’immigration à des postes importants de son gouvernement (Rama Yade, Rachida Dati, Fadela Amara, …). Quel est votre avis et que pensez-vous de la discrimination positive et de ce qui s’y réfère ?
Patrice Finel :
Comme vous le dites ! Pour l’image ! Mais ce qui compte ce sont les orientations mises en œuvre ! Et là, la discrimination que ce soit pour le logement, l’emploi, n’a jamais été aussi grande, les contrôles au faciès, la limitation du droit d’asile, les traitements inhumains pour le renouvellement des papiers, la véritable fabrication de sans-papiers, voila la réalité !!! Quelques figures dévoyées n’y changent rien ! La discrimination est avant tout sociale et donc géographique. C’est donc la bataille pour l’égalité qui est centrale.
Afrik.com : Que pensez-vous de la manière dont les thèmes religieux ressurgissent actuellement dans le débat politique ?
Patrice Finel :
De tout temps, pour masquer ses responsabilités, pour poursuivre et aggraver l’exploitation et les inégalités, la droite a cherché à agiter et susciter d’autres conflits et fractures. C’est l’opposition par la couleur, l’origine et maintenant la religion. La droite française reprend pour notre pays la supercherie américaine dit « du choc des civilisations » pour justifier la domination de l’impérialisme américain. C’est un rideau de fumée visant à détourner l’attention des vrais problèmes qui sont économiques et sociaux.
Afrik.com : L’homme africain est-il "entré dans l’histoire" d’après vous ?
Patrice Finel :
Si je crois les spécialistes de la préhistoire, l’homme africain a été le premier à rentrer dans l’histoire puisqu’il semble que c’est notre ancêtre ! La France n’est pas un pays occidental mais un pays universaliste, l’Afrique a une riche histoire et de nombreuses cultures, aujourd’hui occultées par l’idéologie dominante. En Afrique comme en France l’homme va entrer dans l’histoire en faisant la révolution citoyenne et en plaçant l’humain au cœur de la civilisation et non la finance.
Afrik.com : Qu’avez-vous à dire aux Français d’origine africaine ?
Patrice Finel :
Comme à tous les citoyens : Prenez le pouvoir ! Venez construire notre histoire commune, la France est à vous !

Moyen-Orient: "La disparition des chrétiens serait une catastrophe"

Rome, 6 mai 2012 (Apic) Pour le cardinal français Jean-Louis Tauran, la disparition des chrétiens d’Orient "serait une catastrophe". Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux l’a répété lors d’une conférence organisée dans la soirée du 3 mai 2012 au Collège maronite de Rome.

Le cardinal Tauran juge que si les chrétiens d’Orient ont énormément souffert, ils ne devaient pas pour autant renoncer à rester sur place. Il a mis en avant le ’rôle positif de médiation’ des chrétiens dans la société arabe, affirmant aussi que le dialogue interreligieux était un moyen de s’opposer à la xénophobie, à la fermeture des frontières, aux idéologies qui diffusent la haine. A propos des soulèvements du ‘Printemps arabe’, il estime que la jeunesse de certains pays du Maghreb est ’pl …
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Mali : Le dernier coup fourré de Nicolas Sarkozy

Un véritable complot est tramé entre la France et le MNLA contre le gouvernement du Mali.
En effet, d’une part mecontent du soit disant laxisme d’ATT face aux enlèvements de ses ressortissants par l’AQMI, et d’autres part voyant l’intention du gouvernement du Mali d’écarter les sociétés françaises dans l’attribution du marché d’exploitation de son futur pétrole au nord, la France a délibérément cherche à faire un deal avec la rébellion Touareg en vue de déstabiliser le régime ATT et d’inciter les Targui à réclamer l’indépendance sinon l’autonomie de leur zone (AZAWAD). Le deal convient que la France s’engage à soutenir financièrement, diplomatiquement et stratégiquement les séparatistes jusqu’au bout (c’est-a-dire jusqu’à l’atteinte de leur objectif). En contrepartie, les séparatistes devront s’engager à éradiquer l’AQMI du nord du Mali et aussi à confier aux sociétés françaises l’exploitation du pétrole du Nord.
Le scenario tracé est le suivant :
Les rebelles devront se soulever et attaquer les camps militaires du grand Nord (Anguelock et Kidal) en vue de libérer le septentrion Malien. La France pourra alors les ravitailler en armements, carburants et autres via l’aéroport de Tessalit. Ils devront continuer la progression vers l’est en annexant GAO et Tombouctou. Une fois Tombouctou tombé, l’objectif serait en parti atteint. La France de son coté garantira la légitimité et la protection des rebelles en empêchant la CEDEAO d’intervenir militairement. Pour ce faire elle devra anticiper en convoquant une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU (Ce qui masquera son soutien aux séparatistes) pour demander un arrêt d’hostilité aux belligérants et afin que soit privilégie le dialogue. Dans le plan, il est prévu que le MNLA proclame la fin des opérations militaires dans les heures qui suivront la déclaration de l’ONU. Alors, la CEDEAO qui ne peut agir sans l’aide et l’aval de l’ONU sera contrainte de renoncer aux interventions militaires contre les rebelles. Aussi de par leur déclaration anticiper de cesser le feu, les rebelles parviendront à vaincre la confiance de la communauté internationale. Ainsi, ils réclameront leur autonomie territoriale afin de finaliser le deal conclu. Dans le deal, il a été recommandé au porte parole du MNLA Moussa Ag ATTAHER (logé escorté et protégé par la France qu’en dernier ressort dans son appel envers les communautés internationales. C’est pourquoi, il citera chaque fois, les Nations unies, les USA et ensuite la France.
Voyez cette facile ! Qui aurait cru qu’une telle attitude, qu’un tel complot proviendrait de la France ? C’est regrettable, c’est pitoyable et c’est indigne de ; a part d’une soit disant puissance ! Les moyens ignobles et indécents déshonorent la France.
C’est une violation grave du traitée colonial qui lie le Mali et la France, est-ce que les citoyens maliens ont besoin de répondre a une erreur de laxisme de leur premier dirigeant ? Dans tous les cas c’est un signal fort a l’endroit de tous les autres pays colonisés par la France, pour qu’ils sachent que la France n’a pas d’amis, mais des intérêts et qu’elle est prête à vendre son honneur pour sauvegarder ses intérêts.
Nous pensions que la France pouvait avoir de moyens plus légaux pour contraindre un gouvernement laxiste que de déclencher une guerre de division territoriale et de conflit ethnique. Elle sera comptable de tout ce qui adviendra. Elle devra savoir qu’elle est passible de poursuite pénale, de crime de guerre en ayant provoquée l’invasion du territoire malien par les rebelles venant de Libye avec des armements lourds.
L’objectif de la présente pétition est d’éclater au grand jour le complot tramé par la France et le MNLA contre le gouvernement malien.
Il est urgent que le gouvernement du Mali saisisse la Cour pénale internationale pour demander réparation à la France pour complot contre son intégrité territoriale et aussi a l’OTAN pour sa responsabilité à la crise en aval de la guerre de Libye. Nous avons dénoncé le fait, il reste aux autorités institutionnelles de notre état à poursuivre le combat en saisissant qui de droit.
Maliens, maliennes ! Demeurons unis, n’offensons pas les ressortissants français vivant chez nous car ils ne sont pas comptables des erreurs de leur pays. Mais haïssons la France et sabotons toutes ses coopérations. Haïssons Nicolas Sarkozy et son gouvernement fantoche. Levons-nous pour réclamer le droit de réparation. Demandons l’aide des USA, de la Chine et de la Russie. Tout sauf la France et tout contre la France et ses alliés.
Envoyer ce message a tous les maliens et a tous les africains pour qu’ils sachent le dessous et le non-dit de la guerre du Mali.
Ce message est écrit ce jour, mercredi 21 mars 2012 par la coalition malienne pour l’unité territoriale (CMUT) :
Suivez le déroulement des choses et vous donnerez raison a ceux qui l’on écrit.
D’autres révélations plus intrigantes sont en cours.
« L’union sacrée pour la libération du Nord est la thérapie, avec l’ensemble de toutes les forces vives, sans distinction d’âge, de race et d’appartenance politique, permettra de révéler le défi qui se pose à toute la nation malienne.
Dr. ASSADEK Aboubacrine
Source : irib.ir
Maliactu