24 avril, 2012

Chelsea élimine Barcelone !

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Vainqueur 1-0 à l'aller, Chelsea a réussi l'exploit de se qualifier pour la finale de la Ligue des Champions en arrachant le match nul sur la pelouse du FC Barcelone mardi soir (2-2) !

Les échos de la rencontre La Ligue des Champions comme thérapie ? A peine la désillusion du Clasico digérée et la perte du titre de champion d'Espagne qui en découle (Ndlr : Le Real Madrid a 7 points d'avance à 4 journées de la fin) que le FC Barcelone doit relever la tête et passer à autre chose. Au plus vite. Dès ce mardi, c'est son avenir en Ligue des Champions qui est en jeu. Un avenir pour l'heure nuageux. Malgré 72% de possession de balle, près de 20 tirs au but et 2 poteaux, le Barça s'est bel et bien incliné à Stamford Bridge (1-0). Sur le seul tir cadré des Blues ! Aujourd'hui, clairement, le FC Barcelone ronronne. Après deux défaites consécutives, le doute se serait-il immiscé dans l'esprit des Blaugrana ? «Le manque d'adresse est l'explication (à ces défaites). Nous avons bien joué, nous avons pressé mais nous avons manqué de réussite, estime Sergio Busquets. Nous avons subi un coup dur mais je suis convaincu que le ballon va finir par rentrer contrer Chelsea. Nous avons beaucoup de possibilités». Les Barcelonais semblent même impatients d'en découdre. Histoire de stopper cette dynamique négative et faire taire les sceptiques.

Face à eux, les hommes de Pep Guardiola risquent fort d'avoir la même équipe qu'au match aller. Une équipe recroquevillée, enquiquinante à manuvrer et difficile à piéger. Arsenal en a également fait les frais le week-end dernier en Premier League (0-0). Depuis qu'il a pris en main Chelsea début mars, Roberto Di Matteo n'a subi qu'une seule défaite en 14 rencontres, toutes compétitions confondues. C'était face à Manchester City le 21 mars dernier (2-1). Un score qui pourrait suffire ce mardi pour propulser le club londonien en finale de la Ligue des Champions. Le technicien italien a d'ailleurs fait souffler ses forces vives face aux Gunners. Ashley Cole, Lampard, Mata, Mikel, Ramires, Meireles, tous ont été ménagés et devraient logiquement retrouver leur place dans le onze de départ. Tout comme Didier Drogba, inc... lire la suite de l'article sur sport24.com

Berlusconi : Hollande "pourrait apporter un vent nouveau en Europe"

Le Cavaliere affirme toutefois qu'il ne "souhaite pas" la victoire du candidat socialiste.
 
La victoire du candidat socialiste François Hollande à la présidentielle en France pourrait apporter "un vent nouveau en Europe", a estimé mardi l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi. "Je ne souhaite pas la victoire de François Hollande, mais il pourrait apporter un vent nouveau en Europe, en refusant par exemple le traité fiscal" européen, a déclaré celui qui est toujours président du Peuple de la Liberté (PDL, droite) à la presse à la Chambre des députés.
"En France s'est dessinée une situation presque semblable à celle de l'Italie. Hollande a devancé d'un point Sarkozy et nos partis ici sont dans la même situation : en additionnant tous les votes de droite on arrive à une majorité de droite comme en Italie", a affirmé Silvio Berlusconi, qui a dû démissionner en novembre pour laisser la place à Mario Monti.
L'ex-ministre de l'Économie du Cavaliere, Giulio Tremonti, est même allé plus loin : "Je connais Sarkozy, c'est un ami, mais en France je voterais pour Hollande parce que je partage son programme qui comprend les thèses exposées dans mon livre." "Hollande veut le contrôle de la finance et de fortes barrières à la spéculation. J'ignore s'il s'agit d'idées de droite ou de gauche", a-t-il ajouté.

Monaco accueille sept tortues offertes par l'ex-président du Mali en exil

Le Musée océanographique de Monaco a présenté mardi sept nouveaux résidents étrangers, des tortues "sillonnées" offertes par l'ex-président du Mali Amadou Toumani Touré, désormais en exil après un coup d'Etat
Le Musée océanographique de Monaco a présenté mardi sept nouveaux résidents étrangers, des tortues "sillonnées" offertes par l'ex-président du Mali Amadou Toumani Touré, désormais en exil après un coup d'Etat
Le Musée océanographique de Monaco a présenté mardi sept nouveaux résidents étrangers, des tortues "sillonnées" offertes par l'ex-président du Mali Amadou Toumani Touré, désormais en exil après un coup d'Etat.
Ces tortues nées dans un centre d'élevage près de Bamako ont quitté la capitale malienne en avion le mardi 17 avril, soit deux jours avant le départ de l'ex-président en exil au Sénégal.
Amadou Toumani Touré a été renversé le 22 mars par des militaires l'accusant d'incurie dans la gestion de la crise en cours depuis mi-janvier dans le nord du Mali. Cette vaste étendue en majorité désertique est tombée sous le contrôle de rebelles touaregs et de divers mouvements armés, dont des islamistes.
Il avait offert les tortues à la mi-février au prince Albert II de Monaco, alors en visite au Mali.
L'arrivée des tortues il y a une semaine à Monaco "n'a pas été un long fleuve tranquille", a indiqué la direction du musée dans un dossier de présentation.
Le voyage s'est fait sous la supervision d'une société de transport monégasque spécialisée dans "les zones soumises à des tensions" et grâce à "des contacts privilégiés noués au Mali".
Les tortues "centrochelys sulcata" sont âgées de 2 à 20 ans et pèsent jusqu'à vingt kilos. Elles sont désormais logées sur le toit-terrasse du musée surplombant la Méditerranée dans un enclos de 80 m2.
La tortue sillonnée est la troisième plus grosse tortue terrestre au monde après celle des Galapagos et la tortue géante des Seychelles.
Cette espèce protégée vit dans quelques zones isolées d'une vaste bande de 500 km de large du Sahel (Mali, Sénégal, Mauritanie, Niger, Nigeria, Centrafrique, Tchad, Soudan et Ethiopie).
Proie des prédateurs et des hommes, victime d'un habitat naturel rétréci, elle risque de disparaître. Caractérisée par des sillons profonds sur ses écailles, cette tortue creuse des terriers en milieu naturel pour se protéger des pics de chaleur et des nuits froides.
Le Musée océanographique de Monaco (670.000 visiteurs en 2011) fait partie du Réseau tortues marines de Méditerranée française, qui s'investit dans la préservation des tortues de terre et de mer.

L'otage suisse enlevée dans le nord du Mali a été libérée et remise par des islamistes aux autorités du Burkina Faso

- Publié le 24/04/2012 à 19:14
L'otage suisse enlevée le 15 avril à Tombouctou, dans le nord du Mali, a été libérée mardi dans la région et remise aux services de sécurité du Burkina Faso, qui l'ont évacuée à bord d'un hélicoptère, a constaté un journaliste de l'AFP qui a assisté à l'opération.L'otage suisse enlevée le 15 avril à Tombouctou, dans le nord du Mali, a été libérée mardi dans la région et remise aux services de sécurité du Burkina Faso, qui l'ont évacuée à bord d'un hélicoptère, a constaté un journaliste de l'AFP qui a assisté à l'opération.
 

L'otage suisse enlevée le 15 avril à Tombouctou, dans le nord du Mali, a été libérée mardi dans la région et remise par des islamistes aux autorités du Burkina Faso, qui l'ont évacuée à bord d'un hélicoptère, a constaté un journaliste de l'AFP.
Arrivée dans un pick-up à 13H32 (locales et GMT) avec des hommes enturbannés et lourdement armés, Béatrice Stockly, en robe et turban noirs mais le visage découvert, a ôté cette tenue aussitôt après avoir pris place dans l'hélicoptère parti dans la matinée de Ouagadougou pour la récupérer.
A bord de l'appareil, le chef d'état-major particulier du président burkinabè Blaise Compaoré, le général Gilbert Djindjéré, était venu la chercher en compagnie de deux représentants du ministère suisse des Affaires étrangères.
Auparavant, le militaire a échangé longuement sous une tente en plein désert avec Sanda Boumama, qui s'est présenté comme porte-parole local du chef du groupe islamiste armé Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly. Les deux hommes ont assuré qu'aucune rançon n'avait été versée: "on n'a rien demandé", a affirmé l'islamiste.
Une fois dans l'hélicoptère, l'ex-otage, visiblement fatiguée, a souri et fouillé dans son sac en cuir: "je vous offre le chocolat de la liberté!", s'est-elle exclamée, avant de distribuer des chocolats aux personnes présentes dans l'appareil.
L'hélicoptère, qui a fait une escale carburant vers 15H30 dans le nord du Burkina, devait atterrir à la base militaire de Ouagadougou dans l'après-midi.
La Suisse a remercié "toutes les personnes et les autorités qui ont oeuvré" à cette libération, "en particulier les autorités du Mali et du Burkina Faso".
L'état de santé de l'ex-otage "est bon, compte tenu des circonstances", ajoute le ministère suisse des Affaires étrangères dans un communiqué. Le chef de la diplomatie suisse, Didier Burkhalter, s'est dit "soulagé".
Agée d'une quarantaine d'années et vivant depuis longtemps à Tombouctou, la Suissesse, une chrétienne très impliquée dans les actions sociales, avait refusé de quitter cette cité historique, baptisée "la perle du désert", après sa chute le 1er avril aux mains d'Ansar Dine, appuyé par des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Béatrice Stockly, dont la libération porte à 19 le nombre de personnes toujours retenues au Sahel, se trouvait entre les mains du groupe de l'ex-rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, qui l'avait reprise au groupe responsable de son rapt et s'était dit prêt à la libérer, avait-on appris dimanche de sources sécuritaires et locales.
Une source bien informée avait indiqué à l'AFP qu'Ansar Dine, qui veut l'instauration de la charia (loi islamique) au Mali, avait "rejeté une offre de médiation humanitaire, disant préférer discuter directement avec la Suisse".
Un responsable de la sécurité à Tombouctou a expliqué que la Suissesse avait été enlevée par "une milice privée qui avait l'intention de la revendre à Aqmi", qui avait passé la "commande" de ce rapt à des "sous-traitants".
Al-Qaïda et "sous-traitants"
"Dans un premier temps, les sous-traitants ont amené Béatrice à une dizaine de kilomètres de Tombouctou. Le lendemain, quand ils ont voulu l'amener plus loin, des éléments armés du groupe Ansar Dine, maître de Tombouctou, les ont poursuivis. Il y a eu des coups de feu échangés et les sous-traitants ont été obligés d'abandonner l'otage", a raconté cette source.
Depuis près d'un mois, le vaste nord du Mali est sous le contrôle des rebelles touareg indépendantistes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) mais surtout des islamistes d'Ansar Dine et d'Aqmi, ainsi que d'autres groupes armés et de trafiquants.
Le 17 avril, une Italienne de 53 ans, Maria Sandra Mariani, enlevée le 2 février 2011 en Algérie, a été libérée et récupérée par les autorités burkinabè dans la région de Tessalit, dans le Nord malien, sous contrôle d'Ansar Dine.
Le Burkina joue depuis des années un rôle de premier plan dans les libérations d'otages, la plupart du temps occidentaux, kidnappés dans la bande sahélo-saharienne.
Après la libération de la Suissesse, 19 otages restent retenus au Sahel par les jihadistes d'Aqmi et un groupe considéré comme dissident, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao): douze Européens enlevés dans des pays de la région et sept diplomates algériens kidnappés à Gao (nord-est du Mali).
Le Mujao a donné son "accord" à Ansar Dine pour la libération du consul d'Algérie à Gao et ses six collaborateurs, a affirmé lundi à l'AFP l'un de ses membres. Ces assurances ont été confirmées par une source sécuritaire malienne.
Ils "sont en bonne santé et "les perspectives de leur libération sont réelles", a déclaré lundi le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci.

La CGT appelle à "battre" Sarkozy

La CGT a appelé mardi à "battre" Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle le 6 mai, estimant "nécessaire", pour "le progrès social", d'élire un "nouveau président de la République".
"Battre Nicolas Sarkozy en élisant un nouveau président de la République est nécessaire. C'est contribuer à créer un contexte plus favorable aux revendications et au progrès social qui nécessiteront toujours des mobilisations syndicales", affirme la commission exécutive de la CGT dans un communiqué.

Mali : Amadou Sanogo prêt à refaire un coup d’Etat, « même demain »


Dans une interview accordée à AfrikTV, le capitaine Amadou Sanogo qui a renversé le président malien Amadou Toumani Touré a affirmé qu’il était prêt à refaire un coup d’Etat même demain s’il le fallait.

Amadou Sanogo n’a aucun regret après le coup d’Etat qu’il a mené contre le président malien Amadou Toumani. Un putsch qu’il estime légitime tant l’armée malienne était mal équipée et préparée. « On avait une armée sous équipée et mal formée. Il valait mieux un coup d’Etat plutôt qu’une guerre civile juste après les élections », a-t-il déclaré.

« L’armée malienne a besoin d’un appui logistique »

La situation dans le Nord du pays, sous contrôle des islamistes et des Touaregs, est toujours préoccupante. Or l’armée malienne très affaiblie a besoin du soutien de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour espérer récupérer la région. Pour Amadou Sanogo, « l’armée a surtout besoin d’un appui logistique ». Toutefois, selon lui, « si cette aide ne vient pas le pays devra prendre son destin en main ».
Il a salué la nomination du président par intérim Dioncounda Traoré « qui est conforme à la Constitution ». Le militaire ne perd pas espoir de voir la situation de son pays se redresser même si l’issue de la crise demeure toujours incertaine.

Les discriminations envers les musulmans en Europe dénoncées par Amnesty

Les discriminations envers les musulmans en Europe dénoncées par Amnesty
Amnesty International a dénoncé mardi dans un rapport les "discriminations" envers les musulmans dans des pays européens comme la France et la Belgique, et l'exploitation politique des "préjugés".
afp.com/Jorge Dirkx

Dans un rapport publié ce mardi, Amnesty International dénonce les discriminations dont sont victimes les musulmans en Europe. Deux jours après le résultat historique de l'extrême droite en France, Amnesty pointe du doigt l'exploitation politique des préjugés.

Licenciés à cause de leurs barbes, exclues des classes pour ports du foulard, prières de rues par manque de lieux de culte... Amnesty International a dénoncé ce mardi dans un rapport les "discriminations" envers les musulmans dans des pays européens comme la France et la Belgique, et l'exploitation politique des "préjugés".
Dans son rapport qui se concentre sur la France, la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse, Amnesty International appelle les gouvernements européens "à faire plus pour s'en prendre aux stéréotypes négatifs (...) contre les musulmans, qui attisent les discriminations, essentiellement dans l'éducation et le monde du travail".
"Plutôt que de riposter à ces préjugés, les partis politiques" les "encouragent bassement dans leur quête de voix électorales", a estimé Marco Perolini d'Amnesty.
Symboles religieux ou culturels
"Des femmes musulmanes se voient refuser des emplois et des jeunes filles sont empêchées d'aller en classe simplement parce qu'elles portent des vêtements traditionnels comme le foulard", a-t-il relevé. "Des hommes peuvent être licenciés pour porter des barbes associées à l'islam."
En France, en Belgique et aux Pays-Bas, les employeurs sont autorisés, en violation de la législation européenne, à discriminer des musulmans sous prétexte que "les symboles religieux ou culturels agaceront les clients ou les collègues", note l'organisation de défense des droits de l'Homme.
La législation européenne en la matière "semble être inefficace (...), car nous observons un taux plus élevé de chômage parmi les musulmans, en particulier chez les musulmanes d'origine étrangère", poursuit Marco Perolini.
"L'interdiction n'est pas la bonne approche"
Dans son rapport intitulé "Choix et préjudice: les discriminations contre les musulmans en Europe" et publié deux jours après le résultat historique de l'extrême droite en France, Amnesty insiste sur le fait que "porter des symboles ou des vêtements religieux ou culturels fait partie du droit de liberté d'expression".
"L'interdiction de porter des vêtements (...) n'est pas la bonne approche", estime l'organisation, visant implicitement la France qui a interdit depuis un an le port du voile intégral dans l'espace public.
"Une interdiction générale risque de porter préjudice à l'accès des filles à l'éducation et de violer leur droit de liberté d'expression", poursuit Amnesty.
L'organisation dénonce aussi l'accès limité fait aux musulmans pour prier, notamment en Suisse où la population a voté en 2009 contre la construction de nouveaux minarets, et en Catalogne (est de l'Espagne) où certains doivent prier dehors faute de lieux de prière adéquats.
 
Avec

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Et si on remettait tout à plat ?

La vérité rougit les yeux et les larmes qui en coulent n’ont pas pour but de les crever, mais de les nettoyer. Sidzabda s’est posé des questions quand il a appris que Blaise Compaoré, le président du Faso, a été élevé au rang de Grand-croix de l’Ordre international des Palmes académiques du CAMES. On reconnaît donc son mérite pour ce qu’il a fait et continue de faire pour le bien de l’enseignement supérieur au Burkina et en Afrique. De multitudes interrogations ont éclaté comme un feu d’artifice dans ma caboche. Mais j’ai fini par trouver une réponse à mes questions (que de nombreux étudiants du Faso ont dû se poser) : cela doit être politique. Oui, de la politique dans la science.
Politique, puisqu’à l’Université de Ouagadougou, par exemple, les étudiants prennent les cours assis sur des briques qu’ils délaissent pour aller s’aligner devant des restaurants où la nourriture ne suffit pas ; les enseignants geignent parce qu’ils ne sont pas payés à la hauteur de leur labeur, et que sais-je encore ? Cela, tout le monde le sait et ce n’est pas le sujet principal de mon propos. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, ce sont ces bacheliers qui passent toute une année académique assis à la maison à se tourner le pouce parce qu’à l’Université, on ne sait plus à quelle année académique faire référence. Les notions de « session de juin » et « session de septembre » ont disparu. On rétorquera peut-être que le calendrier d’une année académique n’a pas forcément à coïncider avec ces mois.
D’accord, mais pourquoi ces bacheliers passent-ils cinq à six mois à la maison après avoir jubilé suite à la proclamation de leurs résultats du baccalauréat ? Pourquoi les parents ne peuvent-ils pas dire en quelle année académique sont leurs enfants ? Et cette actuelle absence de repère n’est-elle pas le fruit d’une succession de comportements laxistes, de crises répétées auxquelles on ne trouvait pas de solutions durables et d’une façon de voir l’Université comme un potentiel danger pour des intérêts, non pas nationaux, mais individuels ? On en a déjà parlé. On en parle. On en a trop parlé. Mais apparemment, le problème ne concerne pas grand-monde. Ce n’est pas étonnant. Ce sont les enfants de pauvres qui s’agglutinent à l’Université de Ouagadougou. Les plus riches, et généralement ceux qui peuvent valablement donner de la voix, ont leurs rejetons dans de grands instituts ou à l’extérieur. Malgré tout, on est à l’envers et si nous ne voulons pas que notre jeunesse devienne notre bourreau, il faut revenir à l’endroit. Les solutions essayées jusqu’à présent n’ont apparemment fait qu’enfoncer l’UO de plus en plus, comme dans du sable mouvant. Et si on remettait tout à plat ?
Oui, une année blanche. En Côte d’Ivoire, même si les raisons ne sont pas les mêmes, on a eu le courage de le faire. En juin, par exemple, on arrête tout. On se donne jusqu’à octobre pour tout remettre dans l’ordre, application du système LMD y compris, et reprendre à zéro avec une bonne étiquette : année académique 2012-2013. Je sais qu’une année blanche sonnerait politiquement mauvais, surtout maintenant. Suivez mon regard. Mais accélérer les cours, à la limite les bâcler, ne fera que sacrifier inutilement une génération d’étudiants et accentuera encore le problème de plus en plus soutenu du niveau des étudiants mis sur le marché de l’emploi. Ce n’est pas la peine d’atteindre 100% de taux de scolarisation au primaire si au supérieur les années académiques sont sans tête ni queue. Et tant qu’on continuera de la sorte, c’est se chatouiller pour s’efforcer de rire.
Sidzabda
Le Pays

Afrique, PRESIDENCE DE LA CAF: vers un face – à – face Anouma – Hayatou


CAF:Camer.beChaude sera la prochaine empoignade pour la conquête du poste de président de la CAF dont l’élection est prévue au cours d’une assemblée générale en mars 2013 au Maroc. Le président actuel de la CAF, Issa Hayatou, a l’ambition de rebeloter. Et pourtant, au soir du 2e CHAN joué au Soudan en 2011, il avait, dans une interview accordée à des confrères, confié que l’heure était venue pour lui de prendre une bonne retraite après avoir été pendant une vingtaine d’années sur tous les fronts pour le développement du football africain.
Mais, voilà que lors de la dernière assemblée générale ordinaire de la CAF à Libreville au Gabon en marge de la 28e CAN, une mise en scène bien orchestrée par ses fidèles lieutenants et qui ressemblait fort à un congrès de parti unique à une certaine époque sur le continent, des motions étaient prises ça et là pour une candidature unique du Camerounais Issa Hayatou à la présidence de la CAF. On ne peut empêcher personne d’avoir des ambitions mais cette fois-ci, celui qu’on a surnommé le grand manitou du football africain n’ira pas tout seul à la prochaine élection.
En effet, il aura en face de lui et à moins d’un cataclysme, un adversaire de poids : l’Ivoirien Jacques Bernard Daniel Anouma, ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et présentement membre élu du comité exécutif de la FIFA, ce qui fait de lui un membre exécutif de la CAF. Les fidèles parmi les fidèles de ce dernier sont unanimes et catégoriques, Jacques comme ils l’appellent affectuesement, sera bel et bien candidat et est prêt à aller sur le front de bataille pour affronter celui qui dirige le football continental depuis 1988.
Jacques Anouma n’est pas un inconnu dans le monde du sport roi. Président de la FIF de 2002 à 2011, il a réussi à professionnaliser l’organisation du football ivoirien dans toute son architecture. Rarement, on a vu un président de fédération quitter sa fonction en laissant à son successeur plus de deux milliards de F CFA dans les comptes mais, lui, l’a réussi.
Son passage à la tête de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) a permis à cette union régionale, en perte de vitesse, de retrouver un second souffle, mais il a été stoppé dans sa bonne marche par ses détracteurs qui ont inventé une crise parce qu’il voyait en lui un prétendant sérieux à la succession de Issa Hayatou.
On n’oubliera pas, il faut rendre à César ce qui est à César, que le tournoi de l’intégration de l’UEMOA, qui sera à sa 6e édition cette année, est sa trouvaille, puisqu’étant président de l’UFOA, il était venu à Ouagadougou pour parapher un partenariat dans ce sens avec le président de la Commission de l’UEMOA de l’époque, le Malien Soumaïla Cissé. En 2006 au Caire en Egypte, il brigue pour la première fois un mandat au comité exécutif de la FIFA où il est élu avec 30 voix au nom de l’Afrique avant de remettre avec succès sa candidature en jeu en 2011 à Khartoum au Soudan où il obtient 35 voix.


Certes, des intentions lui étaient prêtées de vouloir se présenter à la présidence de la CAF mais Jacques Anouma ne s’était jamais manifesté. Cette fois, l’homme est prêt pour la grande bataille du Maroc en 2013. Ainsi, après avoir aspiré les odeurs des coulisses électorales sur le continent avec la CAF et à la FIFA au niveau international et malgré les intimidations et autres chantages qui pèsent sur les présidents de fédérations où il compte des soutiens, sur ses fidèles un peu partout sur le continent, il n’en démord pas et reste convaincu que seules les urnes et la volonté de changement pour une nouvelle oxygène du football africain vont tout déterminer.
Depuis ses débuts à la FIF, et actuellement à la FIFA puis son passage à l’UFOA, Jacques Anouma est resté fidèle à ses amitiés, à ses électeurs et a su toujours tenir ses promesses. Il n’attend plus que l’aval du politique en Côte d’Ivoire, à savoir le président de la République, Alassane Dramane Ouattara pour braver les obstacles qui conduisent à la présidence de la CAF.
Sur les bords de la Lagune Ebrié, les Ivoiriens de tous bords savent qu’ils ont une belle carte à jouer avec Jacques Anouma et sont convaincus que le président Alassane Dramane Ouattara, dont l’une des ambitions est de soigner l’image de la Côte d’Ivoire pour qu’elle retrouve son prestige d’antan, saura, au moment idéal, lui apporter la caution politique nécessaire et le soutien attendu. Tout cela ne saurait tarder, avons-nous appris du côté d’Abidjan, afin de permettre au président Jacques Bernard Daniel Anouma d’annoncer officiellement sa candidature pour la présidence de la CAF.
© Le Pays : Antoine BATTIONO

ORGANISATION DES CONSOMMATEURS DU BURKINA (OCB) : « Non aux augmentations de prix en période de famine ! »

L’Organisation des consommateurs du Burkina (OCB) dit non aux augmentations de prix des produits de grande consommation. Elle propose la mise en place d’une structure de contrôle des prix.
Tout le long de l’année 2012, les Burkinabè auront à lutter contre la famine du fait de la mauvaise campagne agricole 2011/2012. Selon le gouvernement, « le bilan céréalier national brut définitif de la campagne 2011/2012 est déficitaire de 154 462 tonnes. Sur les quarante-cinq (45) provinces du pays, dix- sept (17) sont en situation déficitaire avec un taux de couverture faible inférieur à 90% ».
Cent soixante-dix (170) communes rurales sont déclarées zones à risques d’insécurité alimentaire contre vingt et sept (27) lors de la campagne 2010/2011. La famine est bel et bien là et dans certaines régions du Burkina, en l’occurrence le Nord et le Sahel, certaines familles n’arrivent pas à prendre un repas par jour ; les animaux, par manque d’eau et d’alimentation, n’ont que la peau sur les os et si rien n’est fait d’ici-là, ce sera une véritable catastrophe que nous allons vivre. Les hommes pourront s’accrocher en s’alimentant avec ce qu’ils peuvent mais les animaux mourront par milliers. Les céréales constituent la base de l’alimentation des populations au Burkina Faso et le temps qui nous sépare des nouvelles récoltes est relativement long que déjà, le prix des céréales est en hausse : le sac de 100 kg de maïs, de sorgho et de petit mil a augmenté et tourne respectivement autour de 17 500 F CFA, 22 500 F CFA, et 25 000 F CFA.
Le prix du sac de riz de 50 kg varie entre 19 000 et 30 000 F CFA selon les qualités. Le riz dont le prix a été réglementé par le gouvernement n’est pas du tout apprécié par les populations. En période normale, ces prix sont relativement plus bas. Ils ne sont pas nombreux, les Burkinabè qui peuvent payer les sacs de 100 kg de céréales à ces prix. Le commerce des céréales locales est du ressort de certains commerçants qui font la loi et fixent les prix de vente aux consommateurs à leur guise. Leur arme fatale, c’est leur capacité à faire disparaître les céréales du circuit de vente si l’on refuse les prix qu’ils fixent. La dernière crise sur la vie chère a permis au gouvernement de réglementer les prix. Cependant, force est de constater que les secteurs de l’économie nationale sont de nouveau en proie à des hausses de prix. Le prix du ciment est en hausse et à Ouagadougou, ce prix, à l’heure actuelle, est de 120 000 F CFA la tonne vendue aux consommateurs soit quarante mille (40 000) F CFA de plus que le prix d’après la dévaluation. La tonne de sucre de production locale coûte également plus chère que celle du sucre importé et chaque année, les consommateurs sont obligés de débourser plus d’argent pour se le procurer. Même si les commerçants peuvent importer ce sucre à des prix nettement moins élevés que ceux de la SN-SOSUCO, l’institution d’une taxe de douane les en empêche sous le prétexte d’une protection des unités industrielles locales.
Pour se justifier par rapport aux augmentations de prix des produits de grande consommation, certains commerçants pointent du doigt les grossistes qu’ils accusent de pratiquer des prix de vente élevés. Selon eux, les prix de vente des grossistes sont si élevés qu’ils ne peuvent s’en sortir qu’en procédant à des réductions de poids, ou de volume et ou de mesure afin de se faire « un peu de bénéfice ». L’absence de contrôles et de sanctions par les structures étatiques a eu pour conséquence la « routinisation » des pratiques déloyales et des tromperies de tout genre telles la diminution du poids des produits (céréales, pain, ciment...), des dimensions et des volumes (épaisseur des tôles, eau, lait, yaourt, huiles), les contrefaçons, les falsifications, les pratiques de fraudes, la vente de produits prohibés, le reconditionnement de produits de mauvaise qualité dans des emballages de produit similaire de bonne qualité pour être vendus plus chers, etc. Non seulement les consommateurs paient plus cher les mêmes produits de grande consommation mais aussi, ils sont en permanence trompés et grugés sur les poids, les volumes, et sur les mesures. Le drame aujourd’hui, c’est la dernière mesure du gouvernement qui vient de procéder à l’augmentation du prix du carburant. Pendant qu’il était en train de chercher des solutions aux problèmes des populations en mettant en œuvre un plan opérationnel de secours aux populations sinistrées, ce même gouvernement a décidé d’une augmentation du prix du carburant à la pompe. La contradiction est qu’on ne vole pas au secours de quelqu’un tout en prenant des mesures qui l’étouffent financièrement.
On ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire. Les consommateurs sont obligés de débourser 50 F CFA de plus par litre de super 91 et de gaz oil. Pour justifier cette augmentation du prix du carburant, plusieurs raisons sont avancées dont les énormes pertes de la SONABHY et les subventions opérées par le gouvernement. En ces moments difficiles où se procurer à manger est un véritable calvaire pour les populations, comment comprendre que le gouvernement fasse rapidement recours à une augmentation du prix du carburant sans explorer d’autres sources de solution. Cette augmentation du prix du carburant sera très vite répercutée sur tous les prix des produits en particulier ceux de grande consommation ; le sinistre touchera une bonne frange de la population burkinabè y compris ceux qui travaillent et cela va se ressentir dans le panier de la ménagère. De Falangountou à Orodara, de Djibasso à Pô, de Banfora à Kantchari, les commerçants vont justifier des augmentations tous azimuts de prix en particulier des denrées alimentaires. Les sociétés de transport ont déjà répercuté cette augmentation sur les tarifs de transport de marchandises et de personnes. Sur certains axes, le surcoût du billet de transport provoqué par la hausse du prix du carburant est de cinq cent (500) F CFA pour cinquante (50) F CFA d’augmentation du litre de carburant. Et nous voilà repartis pour le renchérissement des prix des produits alimentaires et des services et pour la vie chère avec toutes les conséquences que cela entraîne. Habituellement, ce sont ceux qui travaillent qui nourrissent les familles en zones rurales et l’augmentation du prix du carburant va miner leur pouvoir d’achat et diminuer leur capacité d’intervention au profit de la famille. Pendant ce temps, les salaires stagnent et ne sont pas régulés en fonction du coût de la vie et ce ne sont pas les maigreurs d’augmentation de salaires, opérées par le gouvernement qui permettront aux fonctionnaires de lutter contre la famine car elles ne permettent même pas d’acheter le tiers d’un bon sac de mil.
L’OCB condamne avec fermeté l’augmentation du prix du carburant décidée par le gouvernement et invite les consommateurs à rationaliser leurs déplacements pour minimiser les charges. Nous pensons que le gouvernement n’aurait pas dû opérer cette augmentation du prix du carburant et accentuer la misère des populations même en tant que bon élève auprès du FMI. En cette période de famine, il devrait avoir le courage de retarder encore plus le mécanisme d’ajustement des prix pour soutenir les populations tout en cherchant les voies et moyens pour résorber les pertes de la SONABHY. Ce n’est pas parce que les pertes ont été engendrées par le gel du prix du carburant qu’il faut forcément passer par le carburant pour les résorber. En y réfléchissant, on peut trouver d’autres solutions. Ce que nous ne comprenons pas non plus, c’est comment des institutions comme la Banque mondiale ne réagissent pas contre l’existence de la situation de monopole de la SONABHY alors qu’elles ont prôné la libéralisation des secteurs économiques du Burkina à un moment donné à travers le programme de privatisation. Aujourd’hui comme dans le passé, l’OCB est et a été de ceux qui pensent qu’il faut privatiser dans les meilleurs délais la SONABHY et libéraliser le secteur des hydrocarbures afin que le jeu de la libre concurrence détermine les prix. Nous nous sommes toujours érigés contre les situations de monopole et nous avons pris position en faveur de la libéralisation des secteurs de l’électricité, de l’eau, des hydrocarbures.
Pour nous, il ne s’agit pas de cession de société à un repreneur privé donné mais plutôt, de permettre à plusieurs opérateurs économiques d’exercer dans le domaine afin que l’effet de la concurrence profite aux consommateurs. Cela fonctionne bien au Mali, pays encore plus enclavé que le Burkina. Il est également injuste que l’Etat fasse payer aux consommateurs certaines charges de la société, notamment les gros salaires et les multiples avantages dont bénéficie une certaine catégorie du personnel de la SONABHY. S’il est vrai que la fluctuation du cours mondial du pétrole et le maintien du prix du carburant, à un niveau donné, est l’une des raisons principales qui à accentué les pertes de la société, il n’est pas à écarter que la mauvaise gestion de la société y a fortement contribué. Par ailleurs, l’opération de vente des céréales à prix social à raison de 6 000 F CFA le sac de 50 kg dans les provinces déficitaires a démarré depuis fin janvier 2012 sur l’ensemble du territoire, que déjà les populations manifestent des reproches. Dans certaines localités sinistrées du nord, il a été constaté, que l’action du gouvernement relevait parfois du ridicule tellement les quantités servies aux populations sont dérisoires au regard de leurs besoins réels. Pire encore, cette répartition risque de provoquer des mésententes et des querelles au sein des populations, car comment partager 15 sacs de 50 kg de maïs à la population de tout un secteur. Quinze (15) sacs de 50 kg ne couvriraient même pas en une semaine, les besoins alimentaires d’une seule bonne famille africaine de 5 a 10 membres, n’en parlons pas de tout un quartier ou d’un secteur. Pour conclure, notre association pense qu’il est nécessaire d’abroger la mesure d’augmentation du prix du carburant et d’appliquer un double soutien aux populations consistant d’une part, à leur procurer à des prix sociaux et dans les meilleurs délais, des céréales en quantité et en qualité suffisantes, et d’autre part à lutter contre les flambée des prix des produits de grande consommation durant toute l’année 2012, en particulier celui du carburant, tout en luttant contre les tromperies sur le poids, les volumes et les mesures (hydrocarbures, riz, mils, maïs, ciment, pain, tôle, fer à béton, sucre, savon, huiles alimentaires, lait, etc.).
En effet, le plan d’appui que l’OCB propose vise l’application d’un certain nombre de mesures consistant à : 1) Trouver d’autres sources de recettes pouvant contribuer à résorber les pertes de la SONABHY plutôt que de recourir systématiquement à des augmentations de prix du carburant qui sont supportées par les consommateurs. A cet effet, l’OCB propose que l’on renforce l’application de l’Impôt sur le revenu foncier (IRF). Comme cela, les riches rembourseront ce dont ils ont bénéficié de la subvention du prix du carburant. Cet impôt, s’il est bien collecté peut engendrer d’importantes recettes pour l’Etat et pourra être utilisé pour soutenir les subventions de l’Etat dans le domaine des hydrocarbures à chaque fois que de besoin. A Ouagadougou en particulier, et dans certaines grandes villes du Burkina, les immeubles destinés à des exploitations lucratives poussent comme des champignons. L’activité de location des villas et des immeubles, des grands magasins de stockage par les riches du pays, s’est développée ces derniers temps au même titre que le commerce des produits, en témoigne Ouaga 2000. Cependant, il n’est pas certain que les propriétaires d’immeubles supportent les taxes et les impôts de l’Etat. Il est temps qu’un contrôle sérieux sur ces immeubles soit fait pour une perception appropriée de l’IRF. Par ailleurs, on peut recourir à d’autres types de recette comme l’institution de taxes sur certains produits tels que les boissons de luxe dont le secteur se développe (champagne et vins), sur le tabac, la bière (toutes marques confondues) qui est un produit très consommé au Burkina Faso.
Les acteurs de la filière carburant et les industriels du ciment, du sucre, de la farine de froment, etc. doivent accepter la réduction de leurs marges bénéficiaires qui sont souvent exorbitantes. Les marges de certaines sociétés industrielles sont tellement élevées qu’elles contribuent fortement à la hausse des prix de vente et au renchérissement du coût de la vie. Il est temps que tout le monde partage le sacrifice au nom de la paix sociale au lieu que ce soit uniquement les consommateurs.
2) Réaliser des enquêtes pour évaluer le trop perçu des boulangers au moment de la vente du pain pendant les premiers jours de l’an 2012 et le reverser dans la caisse de solidarité destinée à la lutte contre la famine.
3) Veiller à une application rigoureuse des textes car rien ne sert d’adopter des textes si l’on n’est pas capable d’assurer leur mise en œuvre. Le seul résultat de la publication et de la sensibilisation organisée autour de la série d’arrêtés pris par le ministère du Commerce, est l’effet d’annonce. Dans tous les cas, les commerçants se moquent éperdument de ces textes et continuent de vendre à leur prix comme si de rien n’était.
4) Veiller à une meilleure organisation du ravitaillement des populations sinistrées en vivres sans aucune discrimination. Le circuit des délégués de secteur ou de village est souvent vicié car les accointances politiques sont privilégiées.
5) Renforcer le contrôle à nos frontières pour interdire les exportations de céréales locales vers d’autres pays. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation portant fixation des prix des céréales locales (Arrêté N°2011-0225/MICA/SG/DGCI du 2 décembre 2011), les exportations de la production locale de céréales vers des pays offrant un meilleur prix d’achat pourraient se développer avec pour conséquence le renforcement de la famine dans notre pays.
6) Afin de renforcer l’action de contrôle des prix, face à l’insuffisance des capacités de contrôle du MICA, l’Etat pourrait faire recours aux conseillers municipaux dans les communes du Burkina. A cet effet, les conseillers municipaux, une fois formés, peuvent servir comme auxiliaires dans le contrôle des prix et des pratiques déloyales. Au sein les forces de l’ordre (police nationale, police municipale, gendarmerie, armée nationale, etc.), on peut également créer des sections économiques et former les agents qui seront impliqués dans cette mission de contrôle. 7) Enfin nous pensons qu’il faut renforcer les associations de consommateurs en leur dotant de plus de moyens matériels et financiers. A cet effet, il existe au Burkina Faso quatre (4) associations de consommateurs dont l’Association des consommateurs du Burkina (ACB), la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), l’Organisation des consommateurs du Burkina (OCB) et enfin Vigi-consommateurs. De ces quatre (4) associations de consommateurs, seule la LCB, bénéficie de la subvention de l’Etat pour mener ses activités. Les autres associations de consommateurs tirent le diable par la queue. La conséquence en est la faible couverture de la protection et de la défense des intérêts des consommateurs.
Le Président
Le Pays

Burkina Faso : Pourquoi la victoire de François Hollande irait dans le sens des intérêts de Blaise Compaoré ?

Faisons un peu de politique fiction. Imaginons ( quoiqu’en la circonstance, l’utopie semble en passe de se réaliser ) François Hollande passant allègrement la première haie de la présidentielle pour, en fin de course, rafler la mise. Si le rêve devenait réalité ? quelles en seraient les retombées au Burkina Faso ? Vaste question qui, en réalité, mijote depuis longtemps dans bien de cercles et d’esprits. Faisons un état des lieux, d’abord avec le bilan de la politique burkinabé de Sarkozy, avant de voir quelle pourrait être celle, éventuellement, de Hollande. Cela permettra de bien planter le décor.
Sarkozy a hérité d’une politique africaine et burkinabé fortement imprégnée du volontarisme et du copinage de Jacques Chirac. Cet enfant blanc de Félix Houphouet Boigny avait (comme jamais avant lui un président français ) intégré l’âme des dirigeants africains. Pour permettre à la France déclinante de continuer à se sustenter des richesses et prébendes africaines, il amène la « France à fric » à son stade de raffinement maximum.
Il se fait, l’ami, le frère de dictateurs et leur propose un contrat qu’on pourrait résumer comme tel : je vous soutiens en France, en Europe , aux Nations Unies ( vous assurant la pérennité au pouvoir ) et vous, en retour, vous vous alignez sur la politique de la France et, surtout, derrière mes prises de position et instructions. Voilà qui explique la profusion de déclarations du genre : l’Afrique a moins besoin de démocratie que de nourriture, d’écoles, de dispensaires….. Mais qui explique aussi le tapis rouge déroulé aux rebellions, aux multiples coups de force ici et là, et à des révélations comme celles d’ un Bourgi !
Sarkozy, tenté un moment par la rupture, mieux instruit sur les avantages de cette politique, y revient à 190 degrés. Avec le « french doctor » il va même la renforcer. Puis arrive Alain Juppé, homme de caractère, ancien premier ministre ( le meilleur d’entre-nous, en a dit Chirac ). Et alors, voilà que les choses changèrent du tout au tout.
Les élections à venir, l’ami Sarko, plus que n’importe qui, sait qu’il ne pourra pas se prévaloir de son bilan, surtout en matière de politique intérieure, pour se faire réélire. Alors il faut gagner des points en politique extérieure, montrer son incontournabilité en Europe, sa brillance aux Nations Unies et devenir le dispensateur de démocratie en Afrique. Le preux chevalier y courre, au secours de peuples opprimés !. Résultats : la Côte d’Ivoire, la Libye, la Syrie …….
La France, par la voix tonitruante de Juppé, est contre ceux qui veulent se pérenniser au pouvoir en triturant, tailladant les constitutions. Le langage et le style changent. Les tutoiements concédés par Chirac pour donner l’illusion d’une égalité, d’une fraternité, ne trompent plus personne. Les biens mal acquis sont l’objet de procédures. Jusqu’à Blaise Compaoré, Juppé fait la leçon, admoneste même .
Un monde s’écroule. L’article 37 est remisé par la force des choses au placard. Des amitiés de substitutions sont valorisées, directement ou indirectement. Beaucoup veulent en voir une illustration dans zéphirin diabré. Le plan semblait bien tracé. Gicler ( Après le sort fait à Gbagbo et Kadhafi ) Blaise Compaoré, coupable présumé de fratricide envers son frère Thomas Sankara . Voilà une autre réparation historique qui aurait servit et l’image de la France et la campagne du président sortant !! Ce dernier se serait ainsi drapé d’une sature internationale qui viendrait compenser ses faiblesses nationales.
Avec donc un Sarkozy gagnant, les dividendes iraient à ceux qui ont un rôle dans la nouvelle distribution . Des partis comme l’UNDD seraient perdants. Mais le plus grand perdant dans l’opération resterait Blaise Compaoré. Lequel, n’en doutons point, savait pertinemment qu’il ne ferait pas de vieux os au pouvoir avec un Sarkozy confirmé à l’Élysée. Pour sûr il n’y a pas qu’en France où on croise « grave », les doigts en ce moment.
Victory Toussaint
San Finna