12 avril, 2012

Mauritanie : Des centaines d’africains noirs expulsés manu militari

 

Afrique Presse:Camer.beDepuis une semaine, les autorités de la Mauritanie multiplient la brutalité contre les populations noires d’origine étrangère. Ces sont des centaines de personnes qui ont été victimes de cette brutalité gratuite de ce pays d’Afrique de l’Ouest. D’après une source crédible contactée par notre rédaction mardi 10 avril 2012 aux environs de 21h et demi, « sans aucun avertissement officiel, les services de sécurité fouillent les maisons et les habitations pour arrêter et conduire jusqu’à la frontière tout ressortissant des pays au Sud du Sahara. Les plus grandes cibles ont été particulièrement des sénégalais, guinéens, maliens, bissau-guinéens ».
Nous, dit-elle, nous sommes terrés dans les maisons depuis ça et aune ville n’est épargnée surtout la capitale Nouakchott et Nouadhibou, la deuxième grande ville du pays. Et depuis trois jours, il y a une accalmie, a-t-elle indiquée à notre téléphone.
A en croire notre source, à la différence, les ressortissants arabes et ceux des pays du Maghreb ont été avertis de prendre une carte de séjour sans faire l’objet de brutalité, d’humiliation ou de rapatriement forcé.

De même, les ressortissants occidentaux, n’ont pas été touchés par cette mesure, jugée arbitraire et de pratique d’un autre âge dans le pays de Mohamed Ould Abdel Aziz, putschist recyclé grâce à l'appui de l'ancien président sénégalais, Me Wade.
© Source : Aminata.com

Chaos malien Le bilan désastreux 
de la géopolitique française

Les contrecoups 
de la guerre de Nicolas Sarkozy 
et de ses alliés de l’Otan en Libye déstabilisent la zone sahélo-saharienne. Toute une région 
est menacée 
de dislocation. 
Une aubaine 
pour les djihadistes 
et les trafiquants.
«Il est exact que la situation en Libye, la circulation des personnes et des armes ont ravivé ce conflit et favorisé l’offensive de la rébellion en janvier. Mais elles ne l’expliquent pas », affirmait le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, le 3 avril dernier, dans un entretien à l’AFP, à propos de la situation dans le nord du Mali. « Il est exact que des hommes et des armes sont arrivés au Sahel et cela concerne toute la région », admettait-il encore trois jours plus tard, qualifiant al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) de « péril grave pour le Mali » et pour toute la bande sahélo-saharienne. Le même qualifiait en 2011 l’intervention française en Libye d’« opportunité » pour la France et ses « entreprises », écartant tout risque de déstabilisation régionale. Alain Juppé, qui bottait régulièrement en touche dès lors que le risque islamiste était évoqué, n’hésitant pas à démentir tout armement des « rebelles » libyens avant que des avions français ne leur parachutent des armes, fait aujourd’hui mine de s’inquiéter. Or il savait que le pillage des arsenaux du régime de Kadhafi suscitait l’inquiétude des pays voisins, singulièrement du Mali et de l’Algérie. Les autorités françaises étaient parfaitement informées de la présence active en Libye de groupes islamistes armés liés à al-Qaida, comme le Groupe islamique combattant libyen (GICL, devenu Mouvement libyen pour le changement) d’Abdelhakim Benhadj, aujourd’hui gouverneur militaire de Tripoli grâce au soutien du Qatar et de l’Otan. Citons encore le seigneur de guerre de Misrata, Abdelhakim Al Assadi, formé par les talibans. Il était évident que ces hommes aideraient leurs « frères » du Maghreb et de la zone sahélo-saharienne, impliqués dans des groupes armés comme Aqmi, Ansar Eddin (« les partisans de la religion ») de l’ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghali, ou encore le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), branche dissidente d’Aqmi qui a revendiqué l’enlèvement de trois Européens à l’automne 2011 près de Tindouf et, plus récemment, l’attentat de Tamanrasset, début mars 2012.
En août 2011, alors que l’Élysée et Bernard-Henri Lévy célébraient l’avènement de la « nouvelle Libye », des militaires algériens expliquaient la recrudescence d’attentats frappant le nord de leur pays par l’arrivée massive d’armes, de munitions et d’explosifs en provenance de Libye: cette vague d’actes terroristes portait la marque du semtex, un puissant explosif dont Khadhafi possédait des réserves. De même, il était évident que les Touareg ayant combattu dans les rangs de l’armée de Kadhafi viendraient grossir, avec armes et bagages, les troupes du Mouvement national de libération de l’Azawed (MNLA) en lutte contre Bamako. « Le retour de ces hommes ayant combattu en Libye est une grave préoccupation, ils reviennent avec des armes lourdes, des missiles, des convois de centaines de véhicules, dont des 4 x 4 pick-up équipés d’armes, qui circulent librement dans le nord du Mali. Il y a des acheteurs potentiels pour ces armes, al-Qaida au Maghreb islamique, les réseaux de drogue, et on sait qu’il y a de plus en plus de passerelles entre les deux », s’alarmait, à la mi-octobre 2011, Saïd Djinnit, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest.
Après la proclamation unilatérale du MNLA le 6 avril, la France a estimé que l’indépendance de l’Azawad était « nulle et non avenue ». Ce qui ne signifie nullement qu’elle ferme la porte à une autonomie de cette région dans le cadre d’une solution de type fédéral. Avec, peut-être, la tentation de sous-traiter aux nouveaux maîtres de l’Azawad la lutte contre les groupes islamiques armés, non sans l’appui militaire des puissances occidentales. À Alger comme à Bamako, d’aucuns soupçonnent d’ailleurs Paris de vouloir réactiver un vieux projet néocolonial datant de 1957, l’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS), que le FLN algérien avait mis en échec.
Après le démembrement du Soudan, le Mali, État fragile, est aujourd’hui menacé de partition. Il n’est pas le seul. Le Qatar et les pays du Golfe encouragent, en Libye, la tentative de séparation de la Cyrénaïque, riche en hydrocarbures. L’Algérie, « trop grande pour les Algériens » selon certaines officines occidentales, n’est pas non plus à l’abri. Jusque-là passif, ce pays pourrait davantage s’impliquer : le rapt de sept de ses diplomates, dont le consul d’Algérie à Gao, change radicalement la donne. Alger, que Paris s’est efforcé de mettre hors jeu dans la crise malienne en poussant la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur le devant de la scène, revient dans le jeu régional. Son gouvernement a fait savoir qu’il ne reconnaissait pas l’indépendance de l’Azawad. Autrement dit, pas question de remettre en cause les frontières issues de la décolonisation. Des forces d’élite, on parle de 3 000 hommes, des avions de guerre et des hélicoptères de combat ont été déployés aux confins du Mali. En arrière-plan, Alger compte faire pression sur le MNLA afin qu’il s’implique dans la traque des djihadistes d’Aqmi et rompe tout lien avec le chef d’Ansar Eddin, Iyad Ag Ghali, une vieille connaissance qui a participé à la négociation des accords d’Alger, conclus en 2006 entre Bamako et la rébellion touareg. Mais la situation menace d’échapper à tout contrôle. Par leur guerre en Libye sous couvert de « protéger les populations de Benghazi », Nicolas Sarkozy et ses alliés ont mis le feu au désert, exposant des millions de personnes à la violence et au chaos.
http://www.humanite.fr

Etats-Unis: le républicain Mitt Romney va se lancer à la recherche d'un colistier

Vainqueur attendu mais poussif des primaires républicaines, Mitt Romney doit désormais se lancer à la recherche d'un colistier pour figurer sur son "ticket" comme potentiel vice-président et affronter Barack Obama lors de la présidentielle américaine de novembre.
S'il ne sera pas officiellement adoubé par son parti avant la convention du mois d'août, M. Romney a rassemblé plus de la moitié des 1.144 délégués nécessaires pour remporter l'investiture. Et mardi, le retrait de son principal rival Rick Santorum a achevé de lui garantir quasi-certainement une victoire qui lui tendait déjà les bras.
Le choix du colistier de M. Romney est ainsi devenu le nouveau grand enjeu de la campagne: mercredi sur Fox News, M. Romney a assuré qu'il n'avait "pas encore de liste" mais que le processus de sélection allait commencer "bientôt".
Ce processus suppose l'examen minutieux du parcours des candidats ("vetting"). Car si un bon choix ne permet pas toujours de rapporter des voix, un mauvais choix peut s'avérer dévastateur.
En 2008, le candidat républicain John McCain avait opté pour la gouverneur de l'Alaska (nord-ouest) Sarah Palin. Inexpérimentée et incontrôlable --au point d'être surnommée la "diva"--, elle avait affaibli les chances républicaines. Ce précédent devrait forcer M. Romney et son équipe à choisir soigneusement le premier candidat à la vice-présidence de "l'après-Palin".
Souvent, les candidats à la présidence choisissent une figure politique censée leur apporter des voix qu'ils ne peuvent rassembler seuls.
Les paris sont ouverts
En 1960, John Kennedy, démocrate du Massachusetts (nord-est), avait ainsi choisi le Texan Lyndon Johnson pour séduire les électeurs du Sud. En 1980, le républicain Ronald Reagan de tendance conservatrice, avait sélectionné le modéré George Bush père.
Cette règle est toutefois loin d'être immuable, et en 1992, Bill Clinton, démocrate centriste du sud, avait choisi Al Gore, un partenaire au profil semblable.
Pour Norm Ornstein, politologue à l'American Enterprise Institute, il n'y a d'ailleurs "aucune preuve" qu'un candidat à la vice-présidence puisse apporter avec lui les voix de son Etat ou de son électorat.
Si M. Romney --considéré comme un républicain modéré-- veut quand même jouer la carte de la droite conservatrice, il pourrait se tourner vers un candidat comme Marco Rubio, sénateur de Floride (sud-est) et une des têtes d'affiche du "tea party", qui aurait aussi l'avantage d'attirer des électeurs hispaniques. Mais ce dernier a juré qu'il n'était pas intéressé.
Le nom de l'ancien rival ultraconservateur de M. Romney, Rick Santorum, est lui aussi de plus en plus cité parmi les candidats potentiels.
Mais Mitt Romney pourrait aussi se tourner vers des républicains plus modérés comme le sénateur de l'Ohio (nord) Rob Portman ou le très populaire gouverneur du New Jersey (est) Chris Christie.
Dans la presse, chacun y va de son pronostic ou affirme sa préférence. L'éditorialiste conservateur du Washington Post, George Will, souhaite quelqu'un qui ait "les capacités intellectuelles" pour s'opposer à M. Obama. Major Garrett, du National Journal, parie de son côté sur M. Portman: "Ecrivez-le. Et sermonnez-moi sans pitié cet été si je me suis trompé".
Sur le site irlandais de paris en ligne Paddy Power, M. Rubio tient la corde à 3/1 devant M. Portman (7/2) et M. Christie (9/1). Le sénateur ultraconservateur Rand Paul est lui aussi présent avec une cote de 12/1.
Pour M. Obama, qui observe depuis des mois les républicains se déchirer, la question du "ticket" est réglée. Après quatre ans de bons et loyaux services, Joe Biden sera de nouveau à ses côtés pour le scrutin du 6 novembre.

Taiwan et le Burkina Faso réaffirment leur partenariat stratégique

Taiwan et le Burkina Faso réaffirment leur partenariat stratégiqueMa Ying-jeou et Blaise Compaoré hier à l'issue de la signature du communiqué conjoint.
CNA

Au terme de la visite d'Etat que le président de la République a accompli au Burkina Faso, du 8 au 11 avril, un communiqué conjoint a été signé hier par Ma Ying-jeou [馬英九] et son homologue burkinabè Blaise Compaoré. Les deux chefs d’Etat y réaffirment leur volonté d’œuvrer à l’intensification et au renforcement de la coopération bilatérale.
« Cette visite illustre l’excellence des relations d’amitié, de solidarité et de coopération entre les deux pays, […] faisant d’eux des partenaires stratégiques », dit le communiqué. Ma Ying-jeou et Blaise Compaoré s’y félicitent de la tenue régulière des sessions de la Commission mixte de coopération entre les deux pays. Lors de la 8e session de travail de cette commission, les 14 et 15 juin 2010 à Taipei, est-il rappelé, 22 projets ont été décidés pour la période 2011-2012, et l’examen de leur mise en œuvre s’est tenue à Ouagadougou le 15 décembre dernier. Une 9e session est prévue en juin de cette année à Ouagadougou.
Le président du Burkina Faso a également remercié son homologue taiwanais, ainsi que le gouvernement et le peuple de la République de Chine « pour leurs efforts multiformes ayant permis de soutenir le développement économique et social du Burkina Faso ». Il lui a présenté « les progrès économiques, sociaux et culturels réalisés par son pays grâce à l’assistance technique et financière de la coopération taiwanaise, ainsi que sa nouvelle Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) », pour laquelle il a sollicité l’accompagnement de la partie taiwanaise.
Ma Ying-jeou a pour sa part réitéré la volonté de Taiwan d’être un partenaire fidèle dans le processus du développement du Burkina Faso. A cet effet, il a réaffirmé la disponibilité de l’île à renforcer la formation des étudiants burkinabè à Taiwan, à consolider le programme de formation professionnelle et à contribuer à la modernisation de l’agriculture, au développement des infrastructures, à l’amélioration du système de santé et à la maîtrise de l’énergie solaire. Au plan régional, Ma Ying-jeou a félicité son homologue pour les efforts déployés dans le dénouement des conflits en Afrique de l’Ouest, en particulier en Côte d’Ivoire, en Guinée et au Mali, faisant du Burkina Faso une force-clé dans la paix régionale.
Au plan international, dit le communiqué, les deux chefs d’Etat ont échangé sur les grands défis du moment, en particulier la crise économique et financière internationale, les bouleversements socio-politiques dans les pays arabes du Nord de l’Afrique et du Moyen-Orient, ainsi que les changements climatiques et la crise alimentaire en Afrique. Ils se sont réjouis de leur convergence de vues sur l’ensemble de ces questions et se sont engagés à développer davantage leurs concertations politiques. Le président burkinabè a réaffirmé l’engagement de son pays à accompagner la République de Chine dans son combat pour sa reconnaissance internationale et sa pleine participation à la vie internationale.
Ma Ying-jeou a rejoint hier la Gambie, deuxième étape de sa tournée africaine, qui passera ensuite par le Swaziland.