29 mars, 2012

Sénégal: Hollande représenté à l'investiture de Macky Sall par Jospin et Désir

L'ancien premier ministre Lionel Jospin et Harlem Désir, secrétaire national du PS, représenteront François Hollande à la cérémonie d'investiture de Macky Sall, vainqueur de la présidentielle au Sénégal, a annoncé jeudi l'équipe du candidat PS à l'Elysée.

"François Hollande sera représenté pour la cérémonie d'investiture de M. Macky Sall, président élu du Sénégal, qui aura lieu le lundi 2 avril à Dakar, par M. Lionel Jospin, ancien Premier ministre, accompagné de M. Harlem Désir, secrétaire national représentant le Parti socialiste", selon un communiqué de l'équipe de campagne.

"François Hollande, qui a adressé ses félicitations au nouveau président élu du Sénégal, souhaite ainsi témoigner une nouvelle fois de son amitié au peuple sénégalais, de son respect pour l'alternance démocratique qu'il a choisie et de son attachement aux relations historiques entre la France et le Sénégal", ajoute le texte.

Macky Sall a été élu avec plus de 65% des suffrages face au sortant Abdoulaye Wade

Burkina Faso : l'ONU soutient le pays qui fait face à une crise alimentaire

Deux millions de personnes au Burkina Faso ont besoin d'une assistance humanitaire pour faire face à la crise alimentaire qui affecte la région, a prévenu le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). En coopération avec les agences humanitaires, le gouvernement burkinabè a élaboré un plan pour renforcer la résilience des populations affectées.

« Ce plan d'intervention a adopté une approche innovante remarquable, puisqu'il vise à satisfaire les besoins humanitaires les plus urgents à l'aide d'interventions qui renforcent la résilience de la population à long terme », a déclaré vendredi le Directeur des opérations d'OCHA, John Ging, à l'issue d'une visite de deux jours dans le pays.

« Parmi ces interventions, il y a des initiatives concrètes tel que le renforcement des capacités à conserver l'eau, l'amélioration de l'irrigation, et l'augmentation de la production agricole grâce à des meilleures pratiques de fertilisation et le choix de graines mieux adaptées et enfin une meilleure gestion du bétail », a-t-il ajouté.

Le plan qui a été élaboré par le gouvernement avec le soutien des partenaires humanitaires et de développement, a besoin d'être financé à hauteur de 224 millions de dollars. Le gouvernement a alloué 37 millions de ses propres fonds et les bailleurs de fonds ont pour l'instant promis 79 millions, ce qui laisse un manque de 108 millions.

(Source: Centre d'actualité de l'ONU)

Burkina Faso - Blaise Compaoré, expert en médiation ouest-africaine

«Blaise Compaoré, artisan de la paix». C’est là le slogan affiché par le comité d’accueil lors du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est tenu le 27 mars à Abidjan, rapporte le quotidien burkinabè le pays.

Après avoir joué par le passé le rôle de facilitateur dans les crises ivoirienne, togolaise et guinéenne, une fois de plus, le président burkinabè a été désigné par ses pairs pour mener les négociations avec la junte au pouvoir au Mali et la rébellion touarègue. De quoi parfaire sa réputation de spécialiste en la matière.

Dans une interview accordée au quotidien ouagalais, le président du Faso dit avoir accueilli cette désignation «avec émotion»:

«Je vais à cette mission avec beaucoup de réconfort car je sens que le peuple malien aujourd’hui ne veut pas de cette aventure. (…) La région est entièrement mobilisée avec moi pour ce dossier…»

L’organisation ouest-africaine semble avoir privilégié l’option diplomatique dans le règlement de la double crise politique et militaire au Mali.

«Le plus important aujourd’hui, c’est de commencer par le dialogue, de traiter cette question sur des bases civilisées. Ce n’est pas le premier choix des chefs d’Etat. Il s’agit d’abord pour nous de discuter», explique encore Blaise Compaoré.

Jeudi 29 mars, une délégation des chefs d’Etats du Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Libéria et du Nigéria devait se rendre à Bamako pour «un retour à l’ordre constitutionnel non négociable».

La mission a été annulée à la dernière minute après que des dizaines de manifestants pro-junte ont brièvement envahi le tarmac de l'aéroport de Bamako, dans la matinée. Ils entendaient protester contre la venue de cette délégation indique l'AFP.

A propos de la rébellion touarègue, il est ressorti du sommet de la Cédéao qu’«en cas de non-respect par les mouvements de ces décisions, la conférence prendra toutes les mesures nécessaires, pour mettre fin à la rébellion, et veillera à préserver l’intégrité territoriale du Mali, y compris par l’utilisation de la force», rapporte encore Le Pays

Le journal explique qu’une des préoccupations majeures de l’organisation sous-régionale est de regagner une certaine crédibilité après les hésitations et les lenteurs manifestées lors de la récente crise politico-militaire en Côte d’Ivoire.

Peu de temps après le renouvellement de ses dirigeants, elle détient là l’occasion de montrer sa capacité à agir dans la cohésion et l’unité. Il s’agit à présent de faire preuve d’efficacité dans le règlement des conflits de la région.

Quand on l’interroge sur l’ensemble de cette stratégie, Blaise Compaoré, réaliste, conclut: «Je crois que ce ne sera pas si simple.»

Lu sur Le Pays,AFP

L'ex-ministre égyptien du Logement condamné à huit ans de prison

L'ancien ministre égyptien du Logement Ibrahim Soliman a été condamné ce jeudi par un tribunal du Caire à huit ans de prison et à une amende de plus de 250 millions d'euros pour avoir dilapidé des fonds publics dans le cadre de deux projets immobiliers.

Le tribunal a également condamné par contumace Magdi Rasekh, le beau-père du fils aîné de l'ancien président Hosni Moubarak, à cinq ans de prison et à une amende de 280 millions d'euros pour avoir participé à l'un de ces projets.

Le tribunal a estimé que les deux hommes avaient vendu à des promoteurs des terrains appartenant à l'Etat pour des montants inférieurs à leur valeur sur le marché.
—Reuters

Centrale: la Russie veillera à ce que la Bulgarie respecte ses obligations

MOSCOU - La Russie veillera à ce que les obligations de la Bulgarie vis-à-vis de la Russie soient rigoureusement respectées, alors que Sofia a annoncé mercredi renoncer au projet bulgaro-russe de centrale nucléaire à Béléné (nord), a déclaré jeudi le ministre russe de l'Energie.

Nous avons une base juridique claire nous liant aux structures compétentes bulgares, a déclaré Sergueï Chmatko, cité par l'agence Interfax, précisant que son homologue bulgare, Delyan Dobrev, devait s'entretenir vendredi avec le gouvernement russe à Moscou.

Pendant les négociations, nous veillerons au respect rigoureux de toutes les normes, règles et obligations des parties dans les contrats, a ajouté M. Chmatko.

Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a annoncé mercredi que son pays renonçait à la construction d'une centrale nucléaire à Béléné (nord), qui devait être effectuée par la société russe Atomstroïexport, par souci d'économies.

M. Dobrev est arrivé jeudi à Moscou, pour trouver une façon amicale de résoudre le problème, sans passer par un tribunal.

Le projet de centrale à Béléné butait depuis des années sur un différend entre les deux pays concernant sa facture. Selon M. Borissov, elle aurait coûté près de 10 milliards d'euros, en raison du taux d'intérêt élevé sur le crédit nécessaire à son financement. La partie russe avait elle évalué ce coût à six milliards d'euros.


(©AFP /

Irak: Explosion à Bagdad non loin du site du sommet arabe

Une roquette a explosé ce jeudi en bordure de la «zone verte» fortifiée au coeur de Bagdad où s'est ouvert jeudi un sommet de la Ligue arabe en présence de neuf chefs d'Etat, a déclaré un haut responsable de la sécurité irakienne.

«L'explosion s'est produite près de l'ambassade d'Iran. Les fenêtres de l'ambassade ont été détruites, mais il n'y a pas de victimes», a-t-il dit. La roquette a pu être tirée malgré la mobilisation de 100.000 membres des forces de sécurité dans la capitale, la fermeture de nombreuses rues et l'interdiction de la circulation automobile.

Deux autres roquettes ont touché le quartier ouest de Ouachache et celui de Rahmaniya, dans le centre de Bagdad, a ajouté le responsable. L'Irak accueille son premier sommet de la Ligue arabe depuis 1990 avec l'ambition de montrer aux pays voisins sa capacité à maintenir la sécurité malgré le départ des troupes américaines en décembre dernier.
—Reuters

Turquie: Recep Tayyip Erdogan affirme soutenir la position de l'Iran sur le nucléaire

La Turquie soutient la position de l'Iran sur le nucléaire, a déclaré ce jeudi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan lors d'une rencontre avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a rapporté le site de la présidence iranienne.

«Le gouvernement et le peuple turcs ont toujours clairement soutenu la position de la République islamique de l'Iran sur le nucléaire et vont poursuivre fermement cette politique à l'avenir», a déclaré Recep Tayyip Erdogan, qui effectue une visite de deux jours à Téhéran. Le président Ahmadinejad a «salué la position claire et franche de la Turquie à propos de la question nucléaire iranienne», selon le site.

La Turquie s'est proposée pour accueillir les prochaines négociations nucléaires entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) qui doivent reprendre le 13 avril, selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi. Un diplomate européen interrogé par l'AFP à Bruxelles a confirmé cette date, mais le lieu de ces prochaines négociations fait toujours l'objet de discussions.
—AFP

NEW DELHI - Crises en Iran et Syrie: les pays émergents des Brics appellent au dialogue

NEW DELHI - Les cinq grands pays émergents du bloc des "Brics", qui veulent asseoir leur influence diplomatique, ont unanimement estimé jeudi lors d'un sommet à Delhi que seul le dialogue pouvait résoudre la violence en Syrie et la crise avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé.

Gardant à l'esprit la dominante économique de leurs intérêts, les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du sud ont également plaidé pour la création d'une nouvelle banque de développement, contrepoint aux institutions financières occidentales.

"Nous sommes d'accord sur le fait qu'une solution en Syrie et en Iran peut seulement être trouvée via le dialogue", a annoncé le Premier ministre indien Manmohan Singh, lors de la déclaration finale du quatrième sommet de ce groupe.

Le bloc des Brics, qui totalise 40% de la population mondiale, cherche à transformer sa force économique croissante en influence sur la scène internationale, en dépit des profils et des intérêts différents des cinq pays.

"A l'avenir, les Brics auront pour programme de transformer pas à pas ce forum en puissante et forte organisation", a résumé le président russe, Dimitri Medvedev à la presse, tandis que le chinois, Hu Jintao, a estimé qu'il fallait "voir les différences comme une chance d'exploiter les forces de chacun".

La "déclaration de Delhi" sur laquelle se sont entendus les cinq pays évoque leur "profonde préoccupation à l'égard de la situation en Syrie" et appelle à "la fin immédiate de toute violence et des violations des droits de l'homme dans ce pays".

Le texte évoque en outre le soutien unanime du bloc au plan de règlement pacifique de l'émissaire international Kofi Annan.

La Russie et la Chine, deux grands alliés de Damas qui ont exercé leur droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, se sont opposés à l'usage de la force ou à toute intervention étrangère pour résoudre le conflit en Syrie ou la crise avec l'Iran.

Les dirigeants ont également appelé à éviter toute escalade dans la crise avec l'Iran, jugeant que "les conséquences désastreuses qui en découleraient ne sont dans l'intérêt de personne".

"L'Iran a un rôle crucial à jouer dans le développement pacifique et la prospérité d'une région ayant un fort intérêt économique et politique et nous voulons que l'Iran y joue son rôle en tant que membre responsable de la communauté internationale", selon la déclaration finale.

Loin d'oublier leurs intérêts originels, les Brics -- dont le nom est né en 2001 sous la plume d'un économiste de la banque d'investissement Goldman Sachs pour désigner des pays à forte croissance -- ont aussi plaidé pour la création d'une banque visant à financer des projets d'infrastructure et de développement.

Les ministres des Finances des cinq pays vont examiner "la faisabilité et la viabilité" d'une telle proposition envisagée comme contrepoint à la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement.

Les contours de cette première institution commune, dont l'idée avait déjà germé sous le nom de "South-South Bank" ou "Brics Bank", restent toutefois encore flous.

Selon le président sud-africain, Jacob Zuma, l'idée de cette banque a été saluée par d'autres dirigeants africains. "Une telle banque a un fort potentiel pour nous aider à créer de bons emplois", a-t-il estimé.

Se tournant vers les pays développés, le bloc a exprimé son inquiétude concernant les "excès de liquidités" dans le système financier mondial provoqués par les politiques agressives des banques centrales occidentales, craignant d'être exposés à une volatilité des flux de capitaux.

Même si leurs échanges commerciaux sont en pleine expansion (ils ont bondi l'an dernier de 28% à 230 milliards de dollars), le ministre indien du Commerce, Anand Sharma, avait estimé mercredi qu'ils pouvaient davantage exploiter leur potentiel, notamment pour aider une économie mondiale atone.
— © 2012 AFP

Irak: visite historique à Bagdad de l'émir du Koweït pour le sommet arabe

BAGDAD - L'émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, a affirmé jeudi à Bagdad que son pays voulait surmonter les souffrances et les blessures du passé, scellant ainsi une réconciliation historique entre les deux pays.

Dans un discours devant le sommet arabe, cheikh Sabah a exprimé sa grande joie depuis que j'ai posé le pied sur le sol de l'Irak ami, maintenant que ce pays a recouvré sa liberté, sa dignité et sa démocratie après une ère sombre.

Il a affirmé que l'Irak avait repris son rôle dans l'action arabe commune.

L'émir a affirmé que son pays tente avec le peuple irakien de surmonter les souffrances et les blessures nées du passé et notamment de l'invasion irakienne du Koweït.

L'émir est arrivé jeudi à Bagdad pour participer au sommet arabe, effectuant ainsi la première visite depuis l'invasion de son pays par l'armée de Saddam Hussein en 1990.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est venu l'accueillir à l'aéroport et les deux hommes, main dans la main, ont avancé sur le tapis rouge devant la garde d'honneur, selon des images diffusées par la télévision.

Plus de 20 ans après la guerre du Golfe, déclenchée par l'invasion du Koweït par l'Irak, de nombreux contentieux demeurent entre les deux pays, notamment la question de leur frontière commune et les réparations de guerre pour les sept mois d'occupation du Koweït (août 1990-février 1991).

Ironie de l'histoire, le sommet se déroule au Palais républicain, à l'endroit même où, selon le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari, l'ancien dictateur exécuté en décembre 2006, prit la décision d'attaquer le Koweït.

La veille, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, en visite à Koweït, avait salué l'évolution des relations entre les deux pays et appelé Bagdad à respecter ses obligations à son encontre, notamment en ce qui concerne les compensations, les frontières et les disparus koweïtiens en Irak du temps de Saddam Hussein.

Il a aussi souligné le caractère positif de la récente visite à Koweït de M. Maliki. Ce dernier s'y est rendu le 14 mars, et avait déclaré avoir l'intention de mettre fin aux contentieux qui pèsent sur les relations entre les deux pays voisins depuis deux décennies.


(©AFP /

Des Anonymous veulent réduire Internet au silence ce samedi 31 mars

Des Anonymous ont appelé à réduire Internet au silence ce samedi 31 mars 2012, en attaquant massivement les serveurs racines du système DNS qui permet la résolution des noms de domaine. Une attaque qui serait vouée à l'échec selon de nombreux spécialistes en sécurité informatique.

Ce collectif Anonymous a appelé à une attaque DDOS massive contre les serveurs root de l'internet ce samedi 31 mars, ceci au nom de motifs divers. "Pour protester contre SOPA, Wallstreet, nos leaders irresponsables et les banquiers bien-aimés qui affament le monde pour leurs propres besoins égoïstes par pur sadisme, le 31 mars Anonymous va éteindre Internet", annonce le communiqué.

Celui-ci conseille les outils à utiliser et communique l'identité des cibles, en listant les 13 adresses IP de chacun des serveurs root d'Internet. "En les coupant d'Internet, personne ne pourra réaliser d'interrogations sur les noms de domaine, et donc, ça coupera l'Internet HTTP, qui est, après tout, la fonction la plus utilisée sur le Web", assure le collectif Anonymous.

Les spécialistes en sécurité informatique avancent que cette action des Anonymous est vouée à l'échec du fait que la plupart des serveurs racines utilisent le protocole Anycast qui permet de multiplier le nombre de serveurs en background. Cela ne serait donc pas une machine qu'il faudrait faire tomber par adresse IP, mais plusieurs. Par ailleurs, il existerait actuellement plus de 200 serveurs racines répartis dans 50 pays, chacun étant capable de prendre le relais de l'autre, ceci de façon totalement décentrée et en gardant en mémoire cache plusieurs heures la résolution des DNS.

GOUVERNANCE FINANCIERE EN AFRIQUE: des « résultats mitigés » pour le Burkina

Il s’est tenu, le 28 mars 2012 à Ouagadougou, un atelier sur la gouvernance en Afrique. Une occasion pour se pencher sur la gouvernance financière au Burkina Faso. C’est la Banque africaine de développement (BAD) qui a conçu cet outil appelé « perspectives de gouvernance en Afrique » dont l’objectif est de faire un diagnostic de la gouvernance financière.

De l’avis de Bertille Mayen Nbiong, représentante de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, cet atelier de Ouagadougou constitue la deuxième phase après la première qui a concerné cinq pays africains. L’étude pilote a commencé en 2011 et couvre au total 10 pays africains. Cette étude faite par et pour les Africains doit, dit-elle, refléter les réalités africaines. Une fois validée, ajoute-t-elle, cette étude sera le rapport du Burkina Faso.

Le Directeur exécutif adjoint du CGD, Frédéric Nikiéma, a encouragé les participants à s’appesantir sur la thématique de la gouvernance financière. Selon l’étude présentée aux participants de l’atelier, on retient que le Burkina affiche un score moyen de 39,8 sur une échelle de 100 en matière de gouvernance budgétaire en 2010. Toujours selon l’étude, le Burkina obtient son meilleur score (71/100) au niveau du respect des règles. L’étude révèle que le gouvernement communique très peu d’informations au public sur le budget et les activités financières entreprises dans le cadre de l’exécution budgétaire.

Si cette étude rappelle que « la loi accorde aux citoyens le droit de consulter les documents de l’Etat », elle regrette qu’il soit « souvent ou toujours impossible dans la pratique pour eux d’obtenir l’accès à l’information budgétaire sur demande ». Le point de satisfecit réside au niveau du respect des règles. L’étude note que « c’est la meilleure note du pays en matière d’indicateurs de gouvernance budgétaire ». Dans la pratique, souligne-t-elle, « il existe au Burkina Faso un calendrier budgétaire annuel clair, qui ne subit que de faibles retards dans sa mise en œuvre ».

A l’opposé, l’étude montre un score en dessous de la moyenne (43/100) au niveau du contrôle parlementaire, même si elle reconnaît que « les procédures parlementaires pour l’examen du budget sont bien établies et respectées » ou que « les contrôles parlementaires sont très complets, très organisés, et font appel à de nombreuses commissions et à des structures d’arbitrage des amendements ». L’étude note seulement que ces règles « permettent des réallocations très importantes et ne sont pas toujours respectées ». Aussi, montre-t-elle que la faible note obtenue indiquerait que même si le contrôle existe, il a tendance à se résumer à un exercice formel.

A cela s’ajoute le problème de l’insuffisante maîtrise des questions budgétaires par les députés. Autre insuffisance relevée par l’étude, c’est la faible note (21.5/100) constatée au niveau de la gouvernance des recettes. Selon elle, cette note peut s’expliquer par les mauvais scores au niveau de l’intégration et de la supervision. Au niveau de la transparence, l’étude affiche un meilleur score. En effet, le Burkina Faso dispose de « lois assez claires et exhaustives sur les obligations fiscales et douanières ».

Les contribuables ont un accès facile à des informations exhaustives, conviviales et à jour sur les obligations fiscales et douanières, et les procédures administratives concernant certaines des principales catégories d’impôts, de taxes et de droit de douane. Pour ce qui concerne la passation des marchés, le Burkina enregistre de bonnes notes pour tous les indicateurs marchés publics, c’est un score moyen relativement élevé de 82,18/100 qui lui est attribué. Le plein des points (100/100) se constate au niveau de la capacité d’application des sanctions par l’organe de réglementation, même s’« il n’existe pas de code d’éthique pour les intervenants dans la chaîne de passation de marchés ».

L’étude a, entre autres, souligné l’ampleur de la politisation de l’administration, toute chose qui constitue « une entrave sérieuse à la mise en œuvre de politiques économiques saines et transparentes, et que ce phénomène est d’ailleurs de nature à rendre difficile la lutte contre la corruption ». De façon générale, l’étude reconnaît que le Burkina demeure un pays aux institutions de gouvernance financière relativement fortes sur le plan de l’offre.

Par contre, sur le plan de la demande, ces institutions sont plutôt fragiles. En résumé, les 5 volets de la gouvernance financière présentent des résultats mitigés. La passation des marchés et le cadre de contrôle interne sont ceux qui s’en sortent le mieux. L’audit externe, la gouvernance des recettes et la gouvernance budgétaire sont les mauvais élèves surtout dans les domaines de l’intégration, de la supervision et de la participation publique.



Alexandre Le Grand ROUAMBA



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Un nouveau barrage va recouvrir une réserve naturelle en Chine

PEKIN (Reuters) - La société Three Gorges a annoncé jeudi la construction d'un nouveau barrage sur la dernière partie du fleuve Yangtsé non canalisée, ce qui nécessitera d'inonder une réserve naturelle conçue pour protéger 40 espèces de poissons d'eau douce.

Ce barrage, d'un coût de 3,6 milliards d'euros, transformera le cours moyen du Yangtsé en une série de réservoirs, ne laissant "aucun espace pour les poissons", selon l'écologiste Ma Jun, spécialiste de la pollution des eaux chinoises et opposé depuis deux ans à sa construction.

Une cérémonie a été organisée pour marquer le début de la phase préliminaire à la construction. "La construction en elle-même ne commencera que lorsque nous aurons reçu l'autorisation finale. Le gouvernement prendra en compte tous les aspects avant de délivrer le permis, y compris l'impact environnemental", a déclaré le responsable de la communication de la société.

Ce barrage, Xiaonanhai, sera le dernier d'une série de douze barrages construits sur le fleuve Yangtsé. Les autres sont déjà achevés, comme celui des Trois-Gorges, ou en construction.

La Chine veut faire passer d'ici 2015 sa capacité électrique installée de 470 GW à 1.437 GW, dont 110 GW proviendront de la filière hydraulique.

Lucy Hornby et Jim Bai; Hélène Duvigneau pour le service français, édité par Gilles Trequesser

Mali: trois présidents ouest-africains renoncent à se rendre à Bamako

BAMAKO - Trois présidents ouest-africains (Côte d'Ivoire, Burkina Faso et Bénin), ont renoncé jeudi à se rendre à Bamako négocier avec la junte militaire à la suite d'une brève manifestation a l'aéroport par des partisans des auteurs du coup d'Etat, a appris l'AFP de sources concordantes.

Alassane Ouattara, chef de l'Etat ivoirien et président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) était dans l'espace aérien malien, il a fait demi-tour, a indiqué une source aéroportuaire.

Blaise Compaoré, président burkinabé et médiateur dans la crise malienne, ne vient plus, selon une source sécuritaire.

Boni Yayi, chef de l'Etat béninois et président en exercice de l'Union africaine (UA) ne vient plus non plus, selon une source proche de la délégation béninoise.

Ils devaient se retrouver à Abidjan pour une réunion d'urgence à la suite de cet incident, a-t-on appris auprès de la présidence du Burkina.

L'annulation de la mission ouest-africaine est intervenue peu après une manifestation à l'aéroport de Bamako où des dizaines de manifestants pro-junte ont envahi le tarmùac brièvement dans la matinée.

Ils entendaient protester contre la venue de cette délégation pour discuter avec la junte de la manière de revenir au plus vite à l'ordre constitutionnel, une semaine après le coup d'Etat du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré.


(©AFP