26 mars, 2012

Affrontements frontaliers limités à la frontière entre le Soudan et le Sud-Soudan

KHARTOUM (Xinhua) - L'armée soudanaise a déclaré lundi que des affrontements limités avaient éclaté avec l'armée du Sud-Soudan dans la zone du Kordofan Sud, à la frontière entre les deux pays.
Affrontements frontaliers limités à la frontière entre le Soudan et le Sud-Soudan
Soudan et ses frontières
"Des affrontements limités ont eu lieu aujourd'hui (lundi) entre nos forces et des combattants appartenant à l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS, armée du Sud-Soudan) à la frontière commune entre nos deux pays", a déclaré le porte-parole des Forces armées soudanaises Al-Sawarmy Khalid Saad.
"Au cours de ces affrontements, des éléments appartenant au Mouvement pour la justice et l'égalité, situé au Sud-Soudan, se sont infiltrés dans la zone d'Higlieg et ont pris pour cible nos forces armées en périphérie des gisements pétroliers. Ils ont été combattus et totalement repoussés", a-t-il ajouté.
Les affrontements entre le Soudan et le Sud-Soudan surviennent alors que les deux parties montraient des signes d'accord et avaient convenu d'organiser le 3 avril à Juba une réunion au sommet entre les présidents des deux pays pour discuter des litiges en souffrance.
Sous la médiation de l'Union africaine, le Soudan et le Sud- Soudan ont initialisé le 13 mars un accord cadre à Addis Abeba, capitale de l'Éthiopie, sur la démarcation de leur frontière et la régularisation du statut des ressortissants des deux pays.
Les deux parties ne sont pas parvenues jusqu'à présent à arrêter la délimitation de leur frontière commune, et ils sont toujours en désaccord sur l'appartenance de nombreuses zones frontalières dont Jao, qui est le théâtre d'affrontements entre les deux parties depuis le 26 février, ou encore Abyei.
Le Soudan et le Sud-Soudan ont signé le 10 février un accord de sécurité destiné à éviter tout conflit armé entre les deux parties.
Cet accord, conclu à Addis Abeba sous la médiation de l'Union africaine, stipulait que chacune des deux parties devait respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'autre, s'abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures de l'autre, rejeter tout usage de la force et respecter leurs intérêts communs ainsi que ceux d'une coexistence pacifique.

Maroc: près de 94 % des usagers de la route ne respectent pas le panneau STOP (ministère)

RABAT, 26 mars (Xinhua) - Près de 94 % des usagers de la route ne respectent pas le panneau STOP au Maroc, tandis que 28 % des conducteurs des véhicules légers en milieu urbain ne mettent pas la ceinture de sécurité, selon des données du ministère marocain de l'Equipement et du transport.
Maroc: près de 94 % des usagers de la route ne respectent pas le panneau STOP (ministère)
Panneau STOP sur support bois
Selon ces données, dévoilées lundi lors d'une rencontre de communication organisée par le Comité national de prévoyance des accidents de la circulation du Maroc (CNPAC), 21% des conducteurs de motocyclettes ne mettent pas les casques de protection.
En milieu urbain, 9 % des conducteurs des véhicules et 29 % de motocyclistes ne s'arrêtent pas au feu rouge. Les routes régionales enregistrent le plus haut nombre de contraventions liées au non-respect de la vitesse réglementaire, suivies par les autoroutes (moins de 6 %).
S'agissant des statistiques provisoires des accidents de la circulation au titre de l'année 2011, il ressort que le nombre des tués a atteint 4066, soit une hausse de 11,6% en comparaison avec l'année précédente, tandis que le nombre des blessés graves et légers a augmenté respectivement de 13,03 % et de 1,83 % par rapport à une année auparavant.
Selon la même source, 27,9 % des tués et 31,64 % des blessés légers ne dépassent pas 24 ans, tandis que ces taux atteignent 29, 6 % et 39,3 % chez les usagers de la route non protégés en milieu urbain.
Concernant les véhicules impliqués dans des accidents de la circulation en 2010, la même source fait état de 106.291 véhicules, dont 60.297 véhicules légers, parmi lesquels 6.598 taxis.
Lors de cette rencontre, il a été procédé à la présentation du plan de communication accompagnant le Plan Stratégique Intégré d'Urgence 2011-2013 de la sécurité routière, et au lancement d'un appel d'offres pour la sélection de projets associatifs en m

Libye/affrontements tribaux : 10 morts

AFP

Plus de dix personnes ont été tuées aujourd'hui dans des affrontements entre des membres de la tribu des Toubous et les habitants de la ville de Sebha, dans le sud de la Libye, a-t-on appris auprès de responsables locaux.

"Plus de dix personnes ont été tuées aujourd'hui dans des affrontements violents entre les Toubous et les habitants de la ville", a indiqué Abdelrahmane Seif al-Nasr, chef de sécurité de la région de Fezzane.

Libye - Des ONG demandent à l'Otan des informations sur la mort de migrants en mer

Une dizaine d'ONG de "défense des droits humains" demandent à l'Otan de fournir une "réponse claire" sur les décès d'une soixantaine de migrants fuyant la Libye fin mars 2011 à bord d'une embarcation en Méditerranée, ont-elles annoncé lundi dans un communiqué publié à Paris.

L'OTAN et ses États membres "devraient fournir des informations permettant de mieux comprendre la chaîne des événements qui ont conduit à la mort de 63 migrants à bord d'une embarcation en Méditerranée", selon ces associations qui ont adressé lundi des lettres communes à l'organisation militaire et à certains de ses États membres.

"Les tragiques pertes en vies humaines en Méditerranée au cours de l'année 2011 --le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés estime qu'au moins 1.500 personnes ont péri l'année dernière en tentant d'effectuer la traversée-- exigent des efforts concertés pour enquêter et pour empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent à l'avenir", soulignent le signataires.

Ces organisations sont Human Rights Watch, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), le réseau euro-africain Migreurop, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (REMDH), la coalition Boats 4 People et le Groupe français d'information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).

Elles réclament des "éclaircissements à propos de la présence et de la capacité dont disposaient l'OTAN et ses États membres dans la zone maritime concernée lorsqu'est survenu ce dramatique épisode".

L'incident concerne, selon elles, un "bateau en détresse" rempli de migrants fuyant la Libye, laissé à la dérive pendant deux semaines en Méditerranée avant qu'il n'accoste de nouveau en Libye le 10 avril 2011. "L'embarcation, assurent les ONG, a rencontré des difficultés peu de temps après avoir quitté Tripoli dans la nuit du 26 au 27 mars 2011. En dépit des appels de détresse et du fait que des rescapés aient aperçu un hélicoptère militaire et un navire de guerre, le bateau n'a pas reçu d'aide, en conséquence de quoi 63 de ses 72 passagers ont péri, dont 20 femmes et deux bébés."

© Agence France-Presse

Lancement à Cotonou du projet de production et de productivité agricole en Afrique de l'Ouest

COTONOU (Xinhua) - Le ministre béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Sabaï Katé, a procédé lundi à Cotonou au lancement officiel du projet de production et de productivité agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO), qui a pour but d'accroître de façon efficiente et durable, la productivité des spéculations prioritaires au Bénin et en Afrique de l'Ouest.
Lancement à Cotonou du projet de production et de productivité agricole en Afrique de l'Ouest
CC BY SA Tonio94. Bénin, nord du pays
D'un coût d'environ 16,8 millions de dollars américains (huit milliards de francs CFA), entièrement financé par l'Institut de développement Américain (IDA), pour une durée de cinq ans, ce projet de productivité agricole en Afrique de l'Ouest permettra de diffuser les technologies améliorées de production durable et de transformation efficientes du maïs, du riz, de l'ananas et de l'anacarde aux plans national et sous régional.
Il permettra également d'améliorer les niveaux d'adoption des technologies améliorées de production durable et de transformation efficientes du maïs, du riz, de l'ananas et de l'anacarde aux plans national et sous-régional.
"Ce programme permettra aussi la création d'un centre national de spécialisation sur la productivité du maïs", a indiqué le ministre béninois de l'Agriculture.
Pour ce responsable du département de l'Agriculture béninois, l'accroissement de la productivité agricole nécessite un appui à la recherche agricole, à la diffusion et à l'adoption des technologies.
"Ce programme de productivité agricole en Afrique de l'Ouest est une contribution de la Banque mondiale pour assurer l'accroissement de productivité agricole", a-t-il indiqué.

Arrivée à Abidjan du président burkinabé pour une réunion sur le Mali

ABIDJAN (Xinhua) - Le président burkinabé Blaise Compaoré est arrivé lundi en fin d'après-midi à Abidjan où sont attendus d'autres chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) pour une "réunion de crise" sur le Mali déstabilisé par un coup d'Etat militaire, a constaté Xinhua sur place.
Le président burkinabé, Blaise Compaoré, est le premier chef d'Etat à fouler le sol ivoirien.
Il a été accueilli par le président ivoirien Alassane Ouattara, élu en février président en exercice de la CEDEAO.
Au total 15 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à Abidjan pour la "réunion de crise" convoquée par M. Ouattara.
Dans une brève déclaration à l'aéroport, Blaise Compaoré, a relevé que les pays de la CEDEAO sont "préoccupés" par la situation au Mali.
"Nous voulons aider le peuple malien à sortir de cette crise, c'est pourquoi nous sommes présents à cette réunion pour que soient préservés l'intégrité du territoire malien mais également l'ordre constitutionnel et les valeurs républicaines", a-t-il déclaré.
La délégation du président burkinabé a pris ensuite le chemin de l'Hôtel Ivoire où se tiendra mardi la réunion.
Une mutinerie déclenchée mercredi a été transformée en coup d'Etat militaire qui a mis fin au régime du président Amadou Toumani Touré.
Les putschistes, menés par le capitaine Amadou Sanogo, ont annoncé la dissolution de toutes les institutions et la mise en place d'un Comité national de redressement de la démocratie et de restauration de l'Etat (CNRDRE).
La Commission de la CEDEAO a "fermement" condamné "les actions erronées des mutins", insistant sur sa réprobation des actes de conquête du pouvoir ou de maintien au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels.
L'Union africaine (UA) a suspendu le Mali de ses instances non sans prôner le retour à l'ordre constitutionnel.
Les Etats-Unis ont également condamné le coup de force au Mali et la France, l'ex puissance coloniale, a suspendu sa "coopération régalienne" avec le pays.
Le mandat d'Amadou Toumani Touré, élu le 8 juin 2002, expire fin avril avec la tenue des élections présidentielles dans le pays.
Son régime est confronté depuis janvier à la rébellion touareg au nord.
Les putschistes ont justifié leur coup par le manque de moyens pour combattre la rébellion.

Maurice : 41% des femmes accouchent par césarienne

PORT-LOUIS (Xinhua) - A Maurice, 41% des femmes accouchent par césarienne, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que le taux ne soit pas supérieur à 15%., tel est le constat alarmant qu'a fait une association de médecins qui a réuni des femmes dimanche pour une conférence sur cette pratique qui tend à se généraliser dans l'île de l'océan Indien.

Dessin de la pratique d'une césarienne réussie en Ouganda en 1879
Le Dr Radhika Jagatsingh-Beehuspoteea, presque indignée en soulevant cette question, s'est demandé si les femmes mauriciennes étaient à ce point malade.
"À La Réunion où l'on partage à peu près la même population, le taux de pratique de césarienne ne dépasse pas 10%, précisément 6,5% ", a mis en avant la pédiatre Jagatsingh.
Elle a déploré que bien souvent des patientes arrivent à l' hôpital et ne savent même pas pourquoi elles doivent subir une césarienne.
"Elles savent juste que c'est la décision du médecin", or, cette pratique est loin d'être dépourvue de risques pour la mère comme pour le bébé, a-t-elle dit.
"Le taux de mortalité maternelle est plus élevé pour les césariennes", rappelle la pédiatre.
Pour la mère, il y a des risques de perte de sang excessive, de blessure des intestins et de la vessie au cours de la chirurgie, d' infection de l'endroit de l'incision, de cicatrice interne pouvant causer des douleurs dans la région pelvienne, de complications lors des prochaines grossesses, comme un placenta trop bas ou une rupture du placenta.
Le séjour hospitalier est par ailleurs prolongé avec la césarienne et la mère est plus fatiguée après l'accouchement.
Quant aux bébés, "contrairement à un accouchement par voie basse, où des bactéries présentes dans le passage de la maman aident à les protéger, ceux naissant par césarienne ont plus de risques de détresse respiratoire".
La pédiatre a déploré le manque de soutien psychologique aux femmes sur le point d'accoucher, comme le préconise l'OMS, dans les hôpitaux mauriciens. Or, "souvent, lorsque la femme arrive à l' hôpital accompagnée de son mari, au moment d'entrer dans la salle, on lui dit +allez-y seule maintenant+. Après l'accouchement, on vous dit +prenez votre bébé et allez-vous en+".
Ce manque de considération dans le service public est souvent imputé à la surcharge de travail mais aussi à des formations incomplètes dans des pays où les cours de médecine ne durent que quatre à cinq ans contre sept ans dans des pays recommandé par l' OMS. D'autre part, bien des médecins du public ont une attitude de fonctionnaire.
Toutefois, la conférence de dimanche a aussi montré du doigt le privé où les accouchements par césarienne sont encore plus élevés atteignant 53,3 %. Une situation que l'Association des médecins a mise sur le compte du mercantilisme des institutions privées. Un accouchement par césarienne peut coûter entre 2.000 à 4.000 USD alors qu'un accouchement normal coûte moins de 1.000 USD.

Coup d’Etat au Mali : il faut en finir avec la Françafrique


Dans la nuit du mercredi 21 mars au jeudi 22 mars, le chef d’Etat malien Amadou Toumani Touré (surnommé « ATT ») a été renversé par un coup d’Etat militaire organisé par des militaires rassemblé dans un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Ceux ci affirment protester notamment contre le non paiement des soldes et les échecs répétés face à la rébellion touareg qui s’est développé au Nord du pays.
Alors que la situation sociale, économique et sanitaire du pays est très dure pour la population, le conflit opposant l’Etat et les rebelles a été amplifié par les conséquences de l’intervention de l’OTAN en Libye.
Officiellement, Alain Juppé, le ministre français des affaires étrangères a protesté contre le coup d’Etat subi par le dirigeant malien. Mais cette évolution n’est pas sans déplaire au gouvernement français qui reprochait à ATT d’être trop laxiste dans la lutte contre l’organisation terroriste AQMI, de refuser la présence de militaires français sur le sol malien, et de ne pas avoir signé les accords de « gestion des flux migratoires » avec la France.
Le 26 février 2012, Alain Juppé avait même provoqué des réactions scandalisées au Mali, en saluant les « victoires » remportées par cette rébellion, (il s’agissait en fait du massacre de soldats maliens prisonniers) et en « conseillant » au gouvernement malien de négocier.
De toute évidence, le gouvernement français cherche a maintenir son influence néo coloniale dans cette région, au détriment des intérêts du peuple malien.

Wade, mauvais joueur, mais pas mauvais perdant

La presse ouest-africaine se réjouit de l'aboutissement d'un processus électoral sénégalais qui pouvait sembler compromis.

Les partisans de Macky Sall fêtent sa victoire à Dakar, le 25 mars 2012. REUTERS/Stringer
Aux environs de 21h30, à Dakar, le téléphone sonne : «Monsieur le président, félicitations. (...). Je vous souhaite de réussir à la tête du Sénégal.» C’est en ces termes qu’Abdoulaye Wade se serait adressé à Macky Sall à l’annonce des premiers résultats rapporte le journaliste sénégalais Cheick Yérim Seck sur le site Dakaractu. En réponse, le président nouvellement élu aurait admiré la hauteur d’esprit et la capacité de dépassement de son prédécesseur et ancien mentor.
Mauvais joueur, mais pas mauvais perdant: c’est ce que juge une partie de la presse, en constatant que Wade a sacrifié au rituel du fair-play démocratique.
«L’acte est celui d’un grand homme qui, malgré ses défauts sait accepter sa défaite. Mieux, il a reconnu que “l’élève Macky a dépassé le maître Abdoulaye”» estime Morin Yamongbé, du bimestriel burkinabè Fasozine.

Le bilan de Wade critiqué

Mais tous les commentateurs ne sont pas aussi tendres avec le président sortant. C’est ainsi que dans une tribune publiée sur Dakaractu, le professeur Gorgui Dieng, parle de «La tragédie du président Wade» en référence à une œuvre littéraire d’Aimé Césaire. Il y accuse le président déchu d’avoir commis des erreurs majeures parmi lesquelles la trahison des alliés, le népotisme et le mépris du peuple.
Le blog Patrie Sénégal est encore plus sévère en affirmant que Wade ne quitte pas ses fonctions par la grande porte: «entré dans le palais la tête haute, comme un lion, accompagné d'une jeunesse en liesse, aujourd'hui,(…) il rase les murs pour en sortir.»
Le site d’information Senenews affiche le même ton de la déception. Gorgui (le vieux), est accusé d’avoir perpétué des pratiques qui n’honorent pas la politique sénégalaise:
«En 2000, (date de son élection NDLR) Wade symbolisait l’espoir de tout un peuple qui, avec l’élection du troisième président du Sénégal, avait pensé s’être libéré du joug du népotisme, de la corruption et de la dépolitisation du citoyen sénégalais au profit d’un groupe de politiciens, d’hommes d’affaire et de marabouts affairistes. Hélas, le peuple s’était trompé», écrit le journaliste.
Anciens alliés devenus adversaires, disciple et professeur désormais égaux dans la candidature puis l’accession à la magistrature suprême, Wade et Sall viennent d’inverser les rôles. Pour certains médias, cette succession qui n’aura pas été dynastique mais démocratique porte malgré tout un caractère filial.
L’Observateur Paalga va jusqu’à parler d’un «parricide politique.»:
«Le président-candidat aurait voulu sans doute que ce soit son fils biologique (Karim), qui le “tue”, mais hélas en politique, on ne choisit pas ses adversaires, encore moins celui qui vous terrasse.»

Réussite de l'exercice démocratique

Après une campagne marquée par des violences meurtrières et un premier tour mouvementé, il y a de quoi se réjouir que le second tour du scrutin se soit déroulé dans le calme, écrit le site guineeconakry.info:
«L’enjeu était de taille, mais les Sénégalais ont su bien négocier le cap. Les inquiétudes fondées sur les questions de transparence du processus de dépouillement, de la compilation et de la proclamation des résultats, ne se justifient presque plus, puisque Wade a eu le fair-play de couper court, en reconnaissant la victoire de son ancien PM et, ipso facto, sa défaite.»
Et le journaliste de Fasozine d’ajouter que le dénouement de ces élections constitue un pas de plus pour l’homme africain vers la consolidation de la démocratie. Sans manquer de faire un parallèle avec le voisin malien, ex-élève modèle :
«Du coup, c’est la démocratie sénégalaise qui vient une fois de plus de s’ériger en exemple sur le continent africain. Le triomphe du processus démocratique, à l’actif de tous les Sénégalais est d’autant plus à saluer que des voisins du Pays de la Téranga, notamment le Mali dont le processus démocratique vient de connaître un coup d’arrêt avec le putsch du jeudi 22 mars dernier, et dans un passé très récent, la Côte d’Ivoire qui s’est illustrée négativement par une longue crise postélectorale, (...) constituent des taches noires pour le continent.»
Guinéeconakry.info analyse encore que ce forcing électoral de la part d’Abdoulaye Wade et la campagne mouvementée lui ont fait perdre ses dernières illusions sur sa capacité à aller à contre-courant de ce processus:
«Cette période psychologiquement et politiquement dure aura permis au vieux Wade d'avoir le courage de pouvoir jeter enfin l'éponge du ... pouvoir !»
Abdel Pitroipa
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Wade, l'automne du patriarche
Sénégal: Les trois «fils» d'Abdoulaye Wade
L'Afrique enchantée salue l'élection sénégalaise
Tribune: Monsieur le Président du Sénégal, ne ratez pas votre sortie!

Putsch au Mali : Ouattara va frapper un grand coup

abidjan.net



Activités
© Présidence par Aristide
Activités gouvernementales: le Président Ouattara a présidé le premier Conseil des ministres du Premier ministre Ahoussou Jeannot
Mercredi 14 mars 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara préside le premier Conseil des ministres du gouvernement du Premier ministre Ahoussou Jeannot


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La réunion extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sera décisive dans la résolution de la crise malienne.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, veut prendre les taureaux par les cornes. Il a décidé de relever le défi lancé par les militaires maliens insurgés qui ont déposé, jeudi dernier, Amadou Toumani Touré. En sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Alassane Ouattara a convoqué ses pairs à une réunion extraordinaire qui se tient, demain, à Abidjan. De sources bien informées, la réunion des chefs d’Etat devrait aller au-delà de la simple condamnation du putsch intervenu, jeudi, à Bamako. Mieux, le chef de l’Etat ivoirien s’apprête à proposer à ses homologues ouest-africains, de recourir le cas échéant, à une intervention militaire pour rétablir les institutions républicaines maliennes. Il prépare donc l’argumentaire nécessaire pour convaincre ses pairs à accepter ce schéma, en phase avec la vision de la réunion d’Abuja du 17 février 2012 au terme de laquelle les chefs d’Etat de la Cedeao ont plébiscité Alassane Ouattara à la tête de l’organisation. La mission non écrite que lui ont confiée ses pairs consistait à ramener un minimum de sérénité dans la sous-région pour pouvoir mettre en route ses projets de développement. Et, au nombre des pays dans lesquels ses talents de diplomates devaient contribuer à ramener un calme, figure le Mali. Sans perdre de temps, il avait mandaté le président de la Commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo, au pays des Dogons pour évaluer la situation et amorcer un dialogue entre les protagonistes de la crise malienne. Le coup de force de jeudi dernier constitue donc un pied de nez aux chefs d’Etat ouest-africains. Une raison qui vient en rajouter à la principale qui devrait amener à passer à l’offensive. Car, la raison majeure qui commande d’intervenir, militairement si besoin est, est la menace que représente le cas malien pour toute la sous-région. En renversant les institutions républicaines au Mali, les insurgés donnent, sans forcément s’en rendre compte, un coup de main aux rebelles et autres terroristes estampillés Aqmi ou Boko Haram pour s’enraciner solidement en Afrique de l’Ouest. Le besoin d’intervenir pour stopper la vague terroriste est motivé par le besoin sécuritaire à l’intérieur de tous les Etats de l’Afrique de l’Ouest. Les chefs d’Etat ont aussitôt missionné les patrons des armées de la Cedeao pour définir les mesures sécuritaires nécessaires pour verrouiller la sous-région. Au terme de la réunion préparatoire d’urgence de la session du comité des chefs d’état-major de la Cedeao à Abuja, le 24 février 2012, les patrons des armées ouest-africaines avaient donné le ton. « Notre sous-région fait face à de nouvelles menaces qui entraînent la résurgence des conflits anciens, fragilisent des pans entiers de nos sociétés et menacent nos capacités de défense.

C’est le lieu d’appeler à la définition d’une politique de défense commune, à la mutualisation de nos moyens afin de juguler la poussée du terrorisme, de reprendre le contrôle de nos côtes livrées à la piraterie maritime et contenir les flux d’armes qui aggravent la criminalité, le grand banditisme », avait indiqué Soumaïla Bakayoko, le chef d’état-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Le cas malien est donc l’exemple concret qui permet aux chefs d’Etat ouest-africains de mettre en branle, les stratégies arrêtées par leurs chefs militaires.

La crise est là et il faut la gérer !

La dimension personnelle dans la résolution préparée par Alassane Ouattara préconisant de passer à l’offensive, est liée au soutien dont lui-même a bénéficié de la part de la communauté internationale. Un soutien déterminant qui lui a permis de remporter le bras de fer post-électoral à lui imposé par Laurent Gbagbo. Un soutien dont l’homme-orchestre était l’ancien président en exercice de la Cedeao, le nigérian Goodluck Jonathan. Dans la posture de leader de la sous-région ouest-africaine, on peut aisément deviner que M. Ouattara est habité par le souci de renvoyer l’ascenseur à un autre démocrate en mauvaise posture dans son pays. D’où l’idée de défendre un schéma d’intervention militaire en cas d’échec des discussions pour amener les putschistes à la raison. « Il s’agit d’envoyer un signal fort à tous les putschistes pour éviter qu’ils ramènent la sous-région trop en arrière. C’est une question de principe », justifie un diplomate. Une option partagée par Paris qui exgige le retour du président Amadou Toumani Touré. Position rendue publique, hier, par Henri de Raincourt, ministre français de la Coopération. Selon des sources concordantes, plusieurs présidents ouest-africains ont déjà marqué leur adhésion à la résolution de M. Ouattara. Reste à convaincre quelques sceptiques qui se recrutent parmi les voisins du Mali. D’ailleurs, le président ivoirien en fait une affaire personnelle, assure une source diplomatique, c’est aussi à cause de la proximité avec la Mali. En effet, Abidjan et Bamako partagent une longue frontière (532 km) que les adversaires armés d’Alassane Ouattara pourraient être tentés d’utiliser, eux qui cherchent depuis longtemps, une base-arrière pour leurs opérations. « Le danger du coup d’Etat au Mali, c’est qu’il peut conduire à l’effritement de ce pays. Or, l’effritement du Mali pourrait ouvrir la voie à la désagrégation de toute la sous-région, notamment en Côte d’Ivoire où la stabilité n’est pas encore totalement revenue », analyse un diplomate africain. Par mesure de prudence, tous les pays partageant une frontière avec le Mali, l’ont fermée. Mais, pour combien de temps?

Marc Dossa

Miley Cirus: bientôt mariée à Liam Hemsworth?

Ensemble depuis le tournage du film, Last Song en 2009, Miley Cirus et Liam Hemsworth auraient décidé de passer aux choses sérieuses. Une photo sur Twitter d’une bague à l’annulaire gauche de Miley accréditerait sérieusement cette hypothèse.
Miley Cirus est décidément une femme très précoce. Star du petit écran outre-atlantique depuis l’âge de neuf ans grâce à la série Hannah Montana, Miley est aussi pressée dans sa vie sentimentale. Inséparable de Liam Hemsworth depuis près de trois ans, l’actrice vedette de l’écurie Disney envisagerait déjà de se marier. Une rumeur qui prend de l’ampleur depuis que l'actrice bientôt à l'affiche de l'adaptation américaine du film LOL a posté sur son compte Twitter une photo de sa main manucurée ornée d’une jolie bague en diamant à son annulaire gauche. Une photo qui vient corroborer ce que déclarait un proche du couple au magazine OK il y a quelques jours. "Ils en font toujours un grand secret, mais ils parlent sérieusement de mariage. Liam est fou d'elle et Miley veut sortir le grand jeu", avait souligné l’ami en question. Peu disert sur leur idylle, le couple n’a pour l’instant pas confirmé l’information. En février dernier, Liam, 22 ans, disait tout le bien qu’il pensait de son actrice préférée dans une interview au magazine Details. "Ce qui est arrivé est arrivé, et nous sommes ensemble depuis deux ans et demi, confiait l’acteur de Hunger Games. Elle me rend très heureux. Lorsqu’on commence à travailler, on veut être professionnel, mais quand on doit tourner ces scènes (Liam faisait référence à son tournage avec Miley sur le film Last Song) avec quelqu’un et prétendre que nous en sommes amoureux, on ne serait pas humain si on ne ressentait rien". Et visiblement Liam ressent beaucoup de choses pour sa jolie Miley!

Premier League: Abramovitch veut débourser 100 millions d'euros pour Ronaldo et Higuain

Chelsea n'est pas assez compétitif. Actuellement cinquième de la Premier League, le club végète aux yeux de son propriétaire Roman Abramovitch. Le Telegraph révèle que le magnat russe a de grands projets pour élever Chelsea au rang de meilleur club du championnat anglais et veut renforcer le club, qui devrait perdre Drogba en fin de contrat, Kalou, Malouda et peut-être Daniel Sturridge.
Selon le journal anglais, le propriétaire du club vise haut, très haut, et pourrait essayez de recruter Cristiano Ronaldo et Gonzalo Higuain. Même si les plans d'Abramovitch en sont encore aux prémices et qu'aucun contact n'a été pris avec le Real Madrid, le Telegraph avance un chiffre pour les transferts. Le Russe serait prêt à débourser 100 millions d'euros (83.6 millions de livres) pour faire venir les deux joueurs du club espagnol cet été dans la capitale anglaise.
Abramovitch est cependant bien conscient des difficultés que ses désirs pourraient provoquer. Surtout, le montant proposé pourrait bien être insuffisant. Ronaldo représente le transfert le plus cher de l'histoire et coûte à lui seul 94 millions d'euros. Il ne reste que des miettes pour Higuain… Sans compter qu'il n'est pas sûr du tout que les deux joueurs veuillent quitter le Real Madrid pour rejoindre les Blues.

Madonna : à 53 ans, peut-elle encore se permettre de montrer son popotin sur scène ?!

On ne l'arrête plus... Et pour cause, Madonna est actuellement en pleine promo pour la sortie de son 12e album studio, MDNA, dans les bacs depuis ce lundi 26 mars !
Après un premier extrait dévoilé il y a quelques semaines, Give Me All Your Luvin', la chanteuse américaine, faisait de nouveau jaser la semaine dernière avec le second extrait de son opus, Girl Gone Wild, et son clip à l'érotisme exacerbé .
Mais pas question pour la star de s'arrêter en si bon chemin... Et pour cause, la controverse l'a élevée au rang d'icône, c'est donc normal qu'elle cherche a faire scandale dès qu'elle le peut.
C'est ainsi qu'elle a misé une fois de plus sur un look des plus "hot" ce samedi 24 mars, à l'occasion de son passage sur la scène du Bayfront Park Music Festival à Miami.
La star y a fait sensation en y interprétant ses nouveaux titres, mais c'est surtout son allure qui a interloqué l'assistance. En effet, à 53 ans, Madonna n'a toujours pas froid aux yeux, et pour son show, elle avait choisi de porter un petit haut moulant, des mitaines Chanel aux mains, et surtout, une culotte haute vintage et ultra sexy, qui dévoilait tout son postérieur.
Visiblement, la Material Girl n'est pas prête de ranger son attirail provocant au placard... A-t-elle raison de s'assumer à son âge ? En même temps, il faut bien avouer qu'elle est très bien conservée ! Mais le sera-t-elle encore à 60 ans ?! Rien n'est moins sûr !
Pour voir les photos de Madonna et de son popotin, cliquez ICI .
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Images Rihanna : Une geisha très provoc' pour son nouveau clip

Rihanna ne se lasse pas de Twitter et du plaisir d'y publier des photos d'elle. Après Riri en mode petite fille sage avec ses grands-parents (voir ici), c'est transformée en geisha ultra-sexy et très provoc' qu'elle est apparue sur le réseau social. La chanteuse de la Barbade a dévoilé trois premiers clichés issus de son nouveau clip, celui de son duo avec Coldplay : Princess of China.
Oubliés la grâce et le raffinement des geishas ! Rihanna opte pour la provocation. Elle pose en faisant un ravissant doigt d'honneur, ou en crachant la fumée d'une cigarette... Seul le troisième cliché se démarque. La chanteuse y apparaît toujours sexy, mais dévoile une facette plus douce et fragile de sa personnalité.

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Le PCF juge «racistes» les propos de Sarkozy sur «l’apparence musulmane» des soldats tués

Le Parti communiste français a accusé ce lundi Nicolas Sarkozy d'avoir utilisé une «expression clairement raciste» en parlant de «musulmans d'apparence» à propos de militaires tués les 11 et 15 mars à Toulouse et Montauban par Mohamed Merah.
>> Lire notre article sur cette délcaration de Nicolas Sarkozy
Pour le PCF, l'utilisation de l'expression «musulmans d'apparence» est une «inadmissible provocation». «Cette expression, en plus d'être d'une bêtise insondable, est clairement raciste!» ajoute le parti dans un communiqué.
«Comment le Président de la République arrive-il à confondre, si ce n'est en le faisant volontairement, affaire de foi et couleur de peau ? En France et dans le monde, il y a des gens athées et il y en a de toutes les couleurs ! Les préjugés racistes du candidat de l'UMP n'y changeront rien», ajoute le parti.  Pour le PCF, le chef de l'Etat a «le devoir d'éviter de se rouler dans la même fange» que la candidate du Front national à l'élection présidentielle, Marine Le Pen, qui n'a de cesse d'établir un parallèle entre l'affaire Merah et l'immigration.
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche dont fait partie le PCF, a pour sa part donné rendez-vous aux électeurs pour le premier tour en lançant sur son compte Twitter : «Tous musulmans d'apparence le 22 avril!»

Ahmadinejad somme l'Otan et les Etats-Unis de quitter au plus vite l'Afghanistan

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a sommé ce lundi les Etats-Unis et l'Otan de retirer leurs troupes d'Afghanistan «le plus vite possible», lors d'une intervention à une conférence sur la sécurité régionale à Douchanbé, qui a provoqué le départ de la délégation américaine. «L'Otan et les Etats-Unis doivent changer de politique, car l'époque où ils pouvaient dicter leurs conditions au monde est révolue. Nous voulons que les troupes étrangères quittent l'Afghanistan le plus vite possible», a déclaré Mahmoud Ahmadinejad.
«La cause de tous les malheurs de l'Afghanistan, c'est la présence sur le sol afghan des forces de l'Otan et avant tout de celles des Etats-Unis», a-t-il ajouté au cours de cette conférence dans la capitale du Tadjikistan, en présence des dirigeants des pays voisins de l'Afghanistan et d'une délégation américaine dirigée par le secrétaire d'Etat adjoint Robert Blake. A la suite de cette nouvelle tirade antiaméricaine dont M. Ahmadinejad est coutumier, Robert Blake a ostensiblement appelé la délégation américaine à quitter la salle, pendant que le président iranien poursuivait son discours.

«Les Afghans sont en mesure de diriger eux-mêmes leur Etat»

Les rencontres auxquelles assistent à la fois des représentants de l'Iran et des Etats-Unis sont très rares, les deux pays ayant rompu leurs relations diplomatiques après la Révolution islamique de 1979 en Iran. «Les Afghans sont en mesure de diriger eux-mêmes leur Etat», a poursuivi le président iranien lors de cette conférence à laquelle assistaient les présidents afghans et pakistanais, Hamid Karzaï et Asif Ali Zardari. «Un pays impose ses règles et cela se voit non pas seulement en Afghanistan», mais aussi «en Irak, en Palestine, en Amérique du Sud et dans certaines parties de l'Asie», a encore dit le président iranien.
Une allusion claire aux Etats-Unis, dont les tensions avec l'Iran se sont accrues avec la menace d'une éventuelle attaque des installations nucléaires iranienne par Israël, ennemi juré de Téhéran et fidèle allié de Washington. Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à développer la bombe atomique sous couvert de programme nucléaire civil, ce que dément formellement Téhéran. Après le discours de Mahmoud Ahmadinajad, la délégation américaine a regagné la salle de la conférence de Douchanbé. Celle-ci était consacrée à la coopération pour la reconstruction de l'Afghanistan, dévasté par des années de conflit.
Les troupes étrangères sont entrées en Afghanistan après la guerre déclenchée par les Etats-Unis dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, afin de traquer Al-Qaïda et chasser les talibans du pouvoir à Kaboul. Elles doivent quitter l'Afghanistan à la fin 2014.
© 2012 AFP

PHOTO s'immole par le feu à New Delhi

NEW DELHI - Un exilé tibétain s'est immolé par le feu à New Delhi lundi lors d'une manifestation contre la venue prochaine en Inde du Premier ministre chinois Hu Jintao, a-t-on appris de source policière.
L'homme de 27 ans, identifié sous le nom de Janphel Yeshi, s'est immolé sur un site souvent choisi pour les manifestations, en plein centre de la capitale fédérale indienne.
"Nous l'avons emmené en urgence à l'hôpital, dans un état grave", a déclaré à l'AFP un policier présent sur les lieux, Sukhdev Singh Mann.
Un manifestant, Tsewang Dolma, a déclaré par téléphone à l'AFP que le Tibétain, qui a fui son pays en 2005, était brûlé sur la quasi totalité du corps."Son état est très grave et les médecins de l'hôpital disent qu'il est brûlé à 98%", a-t-il dit.
M. Yeshi, en flammes, s'est mis à courir dans la rue avant de s'effondrer au sol, tandis que des manifestants tentaient d'éteindre le feu sur son corps.
Près de 30 Tibétains, en majorité des moines bouddhistes, se sont immolés ou ont tenté de le faire depuis début mars 2011 dans les zones tibétaines chinoises.
De nombreux Tibétains se plaignent de la répression de leur religion et de leur culture et de ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Han, ethnie fortement majoritaire en Chine.
© 2012 AFP

Le Koweït va lancer un appel d'offres aéroportuaire de 2,2 milliards d'euros

Le Koweït va lancer dans les semaines à venir un appel d'offres de 700 à 800 millions de dinars (1,9 milliard à 2,2 milliards d'euros) pour la construction d'un deuxième terminal de son aéroport international, rapporte l'agence de presse Kuna.

Le chantier devrait être terminé d'ici la fin 2016, poursuit Kuna, citant le sous-secrétaire du ministère des Transports, Hossam el-Tahous.

Selon les propos tenus par celui-ci lors d'une interview, 16 compagnies internationales ont déjà exprimé leur intérêt pour le projet.
Avec Reuters

Golf. Première victoire pour Tiger Woods depuis fin 2009


L'Américain Tiger Woods a remporté ce dimanche son premier succès officiel depuis fin 2009 à l'Arnold Palmer Invitational, tournoi du circuit américain PGA.
Woods, déjà vainqueur de 14 tournois majeurs à 36 ans, avait gagné son dernier tournoi officiel le 15 novembre 2009. Il s'agissait du Masters d'Australie, épreuve du circuit européen de golf.
Avec cette victoire, l'ancien n°1 mondial aborde dans les meilleures conditions le Masters, premier tournoi du Grand Chelem de la saison, dans moins de deux semaines à Augusta (Georgie).
"Je suis excité, ça ne fait pas de doute. J'ai hâte de continuer (au Masters) sur la lancée sur ce que j'ai fait ici et des progrès que j'ai accomplis. Tout se met en place au bon moment ", souligne Woods.
Cette victoire met, aussi, fin symboliquement à sa longue traversée du désert, qui a débuté par son accident de voiture un jour de novembre 2009 et a changé sa vie comme sa carrière.

Nicolas Sarkozy Notre ami l'émir du Qatar

LE MONDE
Le président Nicolas Sarkozy reçoit l'émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al-Thani, le 1er septembre 2011 à l'Elysée.
Au début, ils étaient quatre : Benyamin Nétanyahou, Hamad Al-Thani, Mouammar Kadhafi et Bachar Al-Assad. En misant sur ces quatre hommes, complices affichés pour les deux premiers, partenaires à l'essai pour les deux derniers, Nicolas Sarkozy se faisait fort de dépoussiérer la sacro-sainte politique arabe de la France. Moins d'effusions et plus de résultats, moins de posture et plus de contrats : c'était la promesse du nouveau président.
Un quinquennat plus tard, le bilan est modeste. La connivence avec le premier ministre d'Israël s'est fracassée sur son refus d'avancer dans le processus de paix ; le retour en grâce du Guide libyen s'est arrêté au premier coup de feu tiré sur les rebelles de Benghazi ; quant au rapprochement avec le maître de Damas, il a sombré dans l'écrasement du soulèvement syrien.
Du Moyen-Orient, Nicolas Sarkozy n'aura donc ramené qu'un seul allié, mais pas le moindre : Hamad Ben Khalifa Al-Thani, l'émir du richissime Qatar, patron autoproclamé des révolutionnaires arabes et virtuose de l'interventionnisme politico-financier. Depuis 2007, le président de la France laïque et républicaine et le chef de cette micromonarchie wahhabite dansent un pas de deux improbable, dont la campagne de Libye, à laquelle le Qatar a prêté ses avions de chasse et ses forces spéciales, a été l'apothéose. La relation Paris-Doha, cocktail détonant de grand jeu diplomatique, de baroud militaire et de haute voltige financière, ponctuée d'accolades officielles et de coups de main discrets, ne laisse pas d'intriguer.
Dernier sujet d'étonnement en date : la montée du Qatar au capital de Lagardère. La part du Qatar Investment Authority (QIA), le fonds souverain de l'émirat, est passée en quelques mois de 7 % à près de 13 %. Et cette montée en puissance n'est pas terminée puisque les Qataris affirment que leur holding "pourrait augmenter sa participation". Mais pour quoi faire ? Pour conforter le pouvoir d'Arnaud Lagardère, par fidélité à son père, Jean-Luc, un intime de la famille régnante ? Pour s'engouffrer dans EADS, le fer de lance de l'aéronautique européenne, dont le groupe hexagonal détient 7,5 % ? Ou pour profiter, plus simplement, d'une valeur sûre du patrimoine industriel français, actuellement décotée ? Difficile de voir clair dans le jeu des Qataris, peu férus de communication. Aux Cassandre qui parlent d'une OPA de Doha sur l'économie tricolore, l'Elysée assure qu'il n'y a "aucun lien de dépendance"...
LA CONSTITUTION D'UN RÉSEAU
La première rencontre entre le président français et l'émir Al-Thani remonte au passage de Nicolas Sarkozy Place Beauvau. Ministre de l'intérieur, celui-ci songe déjà à la présidentielle et développe, avec son conseiller Claude Guéant, un réseau de contacts à l'étranger, au croisement de la politique, des milieux d'affaires et des services secrets. En décembre 2005, il est à Doha pour parler de Milipol, le Salon de la sécurité intérieure, que le Qatar doit organiser l'année suivante. "Sarkozy était déjà en campagne auprès des Français de l'étranger, remarque un observateur présent lors de sa visite. Quand il a vu l'émir, il lui a dit en substance : 'Misez sur le futur vainqueur'."
Trop pressant, trop direct, Sarkozy passe mal auprès du souverain. Mais Hamad Ben Jassem Al-Thani, dit HBJ, le premier ministre et ministre des affaires étrangères qatari, a mesuré le potentiel du candidat UMP. Il veillera à mettre de l'huile dans les rouages de cette relation. Au point de passer le voir discrètement à son QG de campagne, rue d'Enghien, à quelques semaines de la présidentielle de 2007.
Pour la France, le Qatar n'est pas une terra incognita. Dans la foulée du désengagement de Londres, qui accorde en 1971 leur indépendance aux micro-Etats du golfe Arabo-Persique, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing ont posé des pions dans la région. "Le Qatar, qui avait refusé de rejoindre la fédération des Emirats arabes unis, se sentait un peu à l'étroit entre ses deux gigantesques voisins pro-américains, l'Iran du chah et l'Arabie saoudite, analyse un diplomate français. On était dans les années 1970, au faîte de la politique arabe de la France. C'est comme cela qu'on s'est trouvés." En 1980, Doha commande ses premiers Mirage. Quelques années plus tard, la France vient construire une base aérienne dans les sables de l'émirat.
Quand le cheikh Hamad dépose son père, l'émir Khalifa, en 1995, Jacques Chirac, tout juste élu, avalise le coup de force sans barguigner. Le président français développe les relations avec Doha et signe même un accord de défense avec le nouveau souverain, tout en ménageant son traditionnel allié saoudien - qui voit d'un mauvais oeil les ambitions du Qatar, décidé à faire fructifier son immense champ de gaz sous-marin. Jacques Chirac et Hamad Al-Thani, arrivés au pouvoir en même temps, se verront à neuf reprises.
L'ÉLYSÉE PARIE SUR LE QATAR
Avec Nicolas Sarkozy, la relation prend un nouveau tour : personnel, décomplexé, tous azimuts. Mal à l'aise avec les Saoudiens, trop compassés pour lui, peu familier du Maroc et de l'Algérie, les deux autres piliers de la politique arabe chiraquienne, le nouveau locataire de l'Elysée parie sur le Qatar, à qui la chaîne Al-Jazira offre une visibilité planétaire.
Le 30 mai 2007, l'émir est le premier chef d'Etat arabe à se rendre à l'Elysée. A l'issue du déjeuner, le Palais confirme l'achat à prix catalogue de quatre-vingt A350, le long-courrier d'Airbus, qui peinait à décoller. Un coup de pouce à 16 milliards de dollars. Quelques semaines plus tard, c'est l'épisode des infirmières bulgares, otages depuis huit ans du régime Kadhafi, que Sarkozy s'est mis en tête de libérer. Leur calvaire se règle un soir de juillet 2007, par un appel téléphonique du président français à son homologue qatari, qui se porte garant du volet financier.
La suite de cette relation est connue : résolution de la crise libanaise ; rapprochement de Paris avec Bachar Al-Assad, le paria de Damas que le Qatar veut éloigner de l'orbite iranienne ; efforts communs sur le Darfour ; médiation de Doha auprès du Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui retient à Gaza le caporal franco-israélien Gilad Shalit. Le scénario se répète à chaque fois : la France apporte son poids international et sa voix au Conseil de sécurité des Nations unies, le Qatar ses leviers régionaux et son carnet de chèques.
Inévitablement, ce tandem fait jaser. En 2008, des dirigeants du Golfe non-qataris affirment devant des diplomates de l'ONU que Doha "a payé le divorce" du chef de l'Etat d'avec Cécilia, ajoutant, goguenards, qu'"elle n'a pas coûté cher". D'autres bruits, plus insistants, évoquent des financements de campagne électorale. L'Elysée balaie en bloc ces "sornettes". La relation France-Qatar est un "gagnant-gagnant", martèle-t-on dans l'entourage du président, le produit d'une "relation personnelle majeure".
LE DOUBLE À TURBAN DE SARKOZY
Mais une relation avec qui au juste ? Le protocole voudrait que ce soit avec l'émir, que les diplomates français se plaisent à dépeindre en double à turban de Sarkozy : "Même âge ou presque, même suractivisme, même fascination pour l'argent." Certains soulignent que l'ascension des deux dirigeants a commencé par le "meurtre symbolique du père", Chirac pour Sarkozy et Khalifa pour Hamad. Mais, pour les meilleurs exégètes de la diagonale Paris-Doha, le véritable interlocuteur de Sarkozy et le concepteur des "coups diplomatiques" auxquels l'Elysée a souscrit n'est autre que HBJ, le Talleyrand qatari. "Avec l'émir, Sarko est respectueux et protocolaire, il fait le job, explique un habitué des voyages officiels dans le Golfe. Son vrai copain, c'est HBJ."
Les surprises ne s'arrêtent d'ailleurs pas là, puisque le seul homme politique français auquel l'émir a accordé son amitié, s'avère être... la bête noire du président, Dominique de Villepin. La famille Al-Thani, qui a fait sa connaissance lorsqu'il était au Quai d'Orsay, raffole de son brio et de ses grands airs. Du temps où ils étudiaient en France, Mayassa et Joan, deux des enfants du couple royal, avaient porte ouverte chez les Villepin. Reconnaissant, l'émir fut l'un des premiers clients du cabinet d'avocats ouvert par l'ancien premier ministre en janvier 2008.
En novembre de la même année, dans son discours d'inauguration du Musée des arts islamiques de Doha, Mayassa, nommée directrice de l'établissement, salua Dominique de Villepin, présent dans l'assistance, comme son "deuxième père". "On était en plein affaire Clearstream, se rappelle l'un des invités de cette cérémonie peuplée de VIP. Les mots de Sarkozy, parlant de pendre son rival 'à un croc de boucher', étaient dans toutes les têtes. La formule de Mayassa ressemblait à un message à l'adresse de Sarkozy : 'Pas touche à Villepin !'"
Il y eut donc quelques fâcheries entre la France et la presqu'île du Golfe. Comme en janvier 2009, lorsque l'Elysée boycotte le sommet arabe organisé par Doha, en réponse à l'offensive israélienne à Gaza. Siéger à côté de Khaled Meshaal, le chef du Hamas, invité d'honneur de l'émirat, était inconcevable. En juin, la rebuffade est oubliée et l'émir atterrit en France pour une visite d'Etat de trois jours. C'est l'époque des grandes manoeuvres économiques.
Le QIA, aujourd'hui géré par le premier ministre HBJ et présidé par le fils héritier de l'émir, Tamim, vient alors de rentrer dans le capital de la Société fermière du Casino municipal de Cannes, propriétaire des palaces Majestic et Gray d'Albion. Il a aussi ajouté le Royal Monceau et le Centre de conférences internationales Kleber, 30 000 m2 au pied de l'Arc de triomphe, à son tableau de chasse. Aux petits soins pour ses amis, Paris a revu sa convention fiscale avec Doha, exonérant les Qataris de l'impôt sur les plus-values immobilières. Dans les mois qui suivent, le QIA prend 6 % de Vinci et 5 % de Veolia. Ravi que les fleurons de l'industrie nationale appâtent des investisseurs, l'Elysée applaudit. Les Qataris sont d'autant plus appréciés qu'ils ne se précipitent pas pour réclamer des jetons aux conseils d'administration.
Arrive ensuite l'offensive anti-Kadhafi. De médiateur, le Qatar devient acteur. La présence de ses avions dans le ciel de Libye, au même titre que ceux des Emirats arabes unis, "fait oublier que cette opération était une affaire de l'OTAN", souligne un diplomate. Leur rôle n'est pas que symbolique : un soir du printemps 2011, des avions qataris atterrissent ni vus ni connus à Tobrouk, chargés d'équipements pour les insurgés. Une opération pilotée par Benoît Puga, le chef d'état-major particulier du président. Nicolas Sarkozy le dira en petit comité : en Libye, "ce qui a été décisif, c'est les Qataris et les Emiratis".
Le chef de l'Etat déchante peu après la prise de Tripoli, en septembre, quand il apparaît que Doha s'entiche d'Abdelhakim Belhaj, le nouveau gouverneur de la ville, jadis embastillé par la CIA pour ses liens avec Al-Qaïda. "On leur a demandé de ne pas soutenir des djihadistes, pour éviter les cassures, explique un fidèle du président. Belhaj sentait le souffre. Le Qatar arrosait en fait tout le monde, mais seul Belhaj le reconnaissait."
PARIS-DOHA, UNE LIAISON PAS TOUJOURS GAGNANTE
Dans la crise syrienne, l'attelage Paris-Doha s'est reformé. Au premier, le forcing auprès de Bruxelles et de l'ONU, au second la mobilisation de la Ligue arabe et le financement de l'opposition. Un autre "gagnant-gagnant" ? On en est loin. Outre que Bachar Al-Assad est un adversaire beaucoup plus coriace que Kadhafi, l'activisme de Doha agace un nombre croissant de pays arabes, moins férus de changement de régime que l'émir Al-Thani.
De là à penser que la France pourrait pâtir de son alliance avec Doha... C'est la thèse de certains analystes, qui pointent les échecs commerciaux enregistrés ces derniers temps par l'économie française dans le Golfe : le TGV saoudien a été raflé par une société espagnole, la centrale nucléaire d'Abou Dhabi a été attribuée à un groupe américano-coréen, à la barbe du consortium Areva-Suez-EDF, sans compter le Rafale, qu'aucun pays de la région n'a jamais voulu acheter. "De plus en plus de diplomates français désapprouvent ce qu'ils appellent 'la politique du tout-Qatar'", confie un ancien du Quai d'Orsay.
Il serait hasardeux cependant de pronostiquer la fin de la "relation personnelle majeure" vantée par l'Elysée. Même en cas d'alternance. Le Parti socialiste a pris langue depuis longtemps avec la micro-monarchie. Ségolène Royal, Jack Lang et Bertrand Delanoë sont des habitués de la liaison Paris-Doha. Début février, le conseiller de François Hollande pour les affaires internationales, Laurent Fabius, s'est rendu sur place à son tour. Le discours qu'il a tenu à Tamim, le prince héritier, tient en trois mots : continuité de l'Etat. Le PS semble prêt à goûter aux joies du "gagnant-gagnant" et à laisser aux historiens le soin de résoudre l'énigme du "qui tient qui".

Couvre-feu, fermeture des frontières et petits arrangements aux portes du Mali

A Bamako, devant une station essence au lendemain du putsch contre le président "ATT", le 22 mars 2012.
A Bamako, devant une station essence au lendemain du putsch contre le président "ATT", le 22 mars 2012. | HABIBOU KOUYATE/AFP
C'est la nuit, un couvre-feu a été décrété dimanche 25 mars. Personne ne peut dire avec certitude qui dirigera le Mali demain matin, mais ce ne sont pas là des raisons assez solides pour empêcher la circulation. Bus vrombissants, camions fatigués, véhicules surchargés : l'obscurité du sud du Mali est pleine de voyageurs, dont certains viennent des pays voisins (Burkina, Côte d'Ivoire) et se doivent de passer chez les douaniers.
Dans le poste de douane de Koury, la chaleur semble coller aux murs, tandis que le travail se poursuit sous le néon, sur la base de formulaires à remplir et de subtiles négociations pour leur paiement.
Il y a eu de nouveaux tirs en l'air à Bamako, plus tôt dans la journée, mais, ici, on n'en sait presque rien. Sur la route, les unités de la police, de la gendarmerie et de l'armée se concentrent pour éviter les faux pas. Surtout, ne pas donner l'impression de faire obstacle à la junte, tout en évitant de montrer trop d'enthousiasme pour le nouveau pouvoir. On ne sait jamais.
L'armée de la base, mécontente de ses chefs et du président de la République qui les commandait, aurait renversé le pouvoir pour en finir avec le laisser-aller au nord et cette rébellion touareg qui semble plus gênée par la concurrence d'un groupe se réclamant du salafisme, Ansar Dine, que par les forces régulières.
"LAISSEZ-PASSER TOURISTIQUE"... TROIS FOIS PLUS CHER

Mais peut-être l'une des clés de compréhension du putsch du 22 mars tient-elle aussi dans ce bureau de douane délabré des environs de la frontière avec le Burkina Faso. Les frontières sont fermées depuis qu'a éclaté la mutinerie qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars. Fermées, mais la raison ou les "contributions" permettent de lever bien des barrières.
Dans le poste de douane, il fait chaud. En guise de douaniers, il y a là un groupe de jeunes gens à peine en âge de conduire des mobylettes et de faire rire les filles dans la rue, le soir. Ils sont derrière le comptoir, remplissent les formulaires, expliquent qu'il y a une "surtaxe de week-end" pour obtenir l'indispensable "laissez-passer touristique", au triple du prix.
Un douanier dans la force de l'âge, l'uniforme tendu à craquer au niveau de l'abdomen, passe une tête, grommelle, signe les papiers et empoche l'argent avant de disparaître. Et c'est alors que l'un des jeunes "aides", Daouda, se lance dans une profession de foi, tandis que ses compagnons opinent fébrilement : "Vous allez à Bamako ? Alors dites à Sanogo [le capitaine Amadou Sanogo, leader de la junte] que la jeunesse du Mali le soutient. Que la corruption ici nous empêche de vivre, qu'il faut payer pour les emplois, surtout pour ceux de fonctionnaires. Il y a un prix pour tout, et quand on n'a pas d'argent, on ne peut pas travailler, comme nous. Le putsch, il faut que ce soit un putsch pour nous, sinon ce sera une dictature comme les autres."
Une interrogation transparaît ici : et si la démocratie consensuelle mise en place au cours des dix ou vingt dernières années au Mali n'était qu'un leurre ? Et si le putsch avait la grâce de plaire à la multitude de la jeunesse malienne que le folklore démocratique n'amuse ni ne contente, et ne nourrit certainement pas ? Pour y répondre, il faudrait que des responsables politiques et militaires se décident à donner des indications sur leurs intentions. Or tous restent en attente.
POSITION INCONFORTABLE
Au sein de l'armée, des arrestations ont eu lieu, très peu au total. Mais aucun officier de poids n'est encore sorti de sa réserve pour s'associer aux putschistes, qui se trouvent dans la position inconfortable de devoir faire la preuve de leurs bonnes intentions dans un isolement assez retentissant.
A Bamako, chacun essaie de compter ses troupes. Côté putschistes, un groupe, le Mouvement populaire du 22 mars (MP22), avec comme responsable phare Omar Mariko, ancien leader étudiant qui manifestait dans les rues de Bamako en 1991 pour célébrer le départ de Moussa Traoré, le vieil autocrate. En face, les antiputschistes du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FUDR), unifiant 38 partis politiques et syndicalistes, se sont réunis dimanche pour appeler au "départ de la junte". L'un de leurs leaders, Soumaïla Cissé, avait déjà qualifié le putsch d'"acte réactionnaire le plus bas de toute l'histoire du Mali".
Des appels à la "désobéissance civile" devraient être lancés d'ici à mardi, jour de reprise théorique du travail dans l'ensemble du pays, après la date anniversaire du 26 mars, jour où Moussa Traoré était renversé en 1991.
Selon des informations du Monde, une ébauche de mouvement en faveur de négociations pourrait être en gestation parmi de jeunes capitaines de la junte, qui s'inquiéteraient de leur isolement. Ces derniers seraient favorables à un rétablissement des institutions, à l'organisation de nouvelles élections (le premier tour du scrutin présidentiel aurait dû se tenir le 29 avril), et seraient attachés à se voir garantir une "impunité" pour leurs actes depuis le 22 mars. S'agit-il d'un mouvement véritable ou d'un groupe d'individus isolés ? C'est ce que les jours prochains devraient permettre de voir.

Mali : marche de l'opposition contre la junte

La classe politique largement unie dans un front du refus entend marcher aujourd'hui à

Bamako, la capitale du Mali, pour demander le départ de la junte qui a pris le pouvoir la semaine dernière après un coup d'Etat.

Cette junte est sérieusement menacée au nord par l'avancée des rebelles touareg et de groupes islamistes armés, ainsi que par les critiques de la communauté internationale. Celle-ci demande le retour au pouvoir des civils. Jusqu'à ce putsch, le Mali était considéré comme un modèle de démocratie en Afrique.