KHARTOUM (Xinhua) - L'armée soudanaise a déclaré
lundi que des affrontements limités avaient éclaté avec l'armée du
Sud-Soudan dans la zone du Kordofan Sud, à la frontière entre les deux
pays.
Soudan et ses frontières
"Des affrontements limités ont eu lieu aujourd'hui (lundi) entre nos
forces et des combattants appartenant à l'Armée populaire de libération
du Soudan (APLS, armée du Sud-Soudan) à la frontière commune entre nos
deux pays", a déclaré le porte-parole des Forces armées soudanaises
Al-Sawarmy Khalid Saad.
"Au cours de ces affrontements, des éléments appartenant au Mouvement
pour la justice et l'égalité, situé au Sud-Soudan, se sont infiltrés
dans la zone d'Higlieg et ont pris pour cible nos forces armées en
périphérie des gisements pétroliers. Ils ont été combattus et totalement
repoussés", a-t-il ajouté.
Les affrontements entre le Soudan et le Sud-Soudan surviennent alors
que les deux parties montraient des signes d'accord et avaient convenu
d'organiser le 3 avril à Juba une réunion au sommet entre les présidents
des deux pays pour discuter des litiges en souffrance.
Sous la médiation de l'Union africaine, le Soudan et le Sud- Soudan ont
initialisé le 13 mars un accord cadre à Addis Abeba, capitale de
l'Éthiopie, sur la démarcation de leur frontière et la régularisation du
statut des ressortissants des deux pays.
Les deux parties ne sont pas parvenues jusqu'à présent à arrêter la
délimitation de leur frontière commune, et ils sont toujours en
désaccord sur l'appartenance de nombreuses zones frontalières dont Jao,
qui est le théâtre d'affrontements entre les deux parties depuis le 26
février, ou encore Abyei.
Le Soudan et le Sud-Soudan ont signé le 10 février un accord de
sécurité destiné à éviter tout conflit armé entre les deux parties.
Cet accord, conclu à Addis Abeba sous la médiation de l'Union
africaine, stipulait que chacune des deux parties devait respecter la
souveraineté et l'intégrité territoriale de l'autre, s'abstenir de toute
ingérence dans les affaires intérieures de l'autre, rejeter tout usage
de la force et respecter leurs intérêts communs ainsi que ceux d'une
coexistence pacifique.
RABAT, 26 mars (Xinhua) - Près de 94 % des usagers
de la route ne respectent pas le panneau STOP au Maroc, tandis que 28 %
des conducteurs des véhicules légers en milieu urbain ne mettent pas la
ceinture de sécurité, selon des données du ministère marocain de
l'Equipement et du transport.
Panneau STOP sur support bois
Selon ces données, dévoilées lundi lors d'une rencontre de
communication organisée par le Comité national de prévoyance des
accidents de la circulation du Maroc (CNPAC), 21% des conducteurs de
motocyclettes ne mettent pas les casques de protection.
En milieu urbain, 9 % des conducteurs des véhicules et 29 % de
motocyclistes ne s'arrêtent pas au feu rouge. Les routes régionales
enregistrent le plus haut nombre de contraventions liées au non-respect
de la vitesse réglementaire, suivies par les autoroutes (moins de 6 %).
S'agissant des statistiques provisoires des accidents de la circulation
au titre de l'année 2011, il ressort que le nombre des tués a atteint
4066, soit une hausse de 11,6% en comparaison avec l'année précédente,
tandis que le nombre des blessés graves et légers a augmenté
respectivement de 13,03 % et de 1,83 % par rapport à une année
auparavant.
Selon la même source, 27,9 % des tués et 31,64 % des blessés légers ne
dépassent pas 24 ans, tandis que ces taux atteignent 29, 6 % et 39,3 %
chez les usagers de la route non protégés en milieu urbain.
Concernant les véhicules impliqués dans des accidents de la circulation
en 2010, la même source fait état de 106.291 véhicules, dont 60.297
véhicules légers, parmi lesquels 6.598 taxis.
Lors de cette rencontre, il a été procédé à la présentation du plan de
communication accompagnant le Plan Stratégique Intégré d'Urgence
2011-2013 de la sécurité routière, et au lancement d'un appel d'offres
pour la sélection de projets associatifs en m
Plus de dix personnes ont été tuées aujourd'hui dans des
affrontements entre des membres de la tribu des Toubous et les habitants
de la ville de Sebha, dans le sud de la Libye, a-t-on appris auprès de responsables locaux.
"Plus de dix personnes ont été tuées aujourd'hui dans des affrontements
violents entre les Toubous et les habitants de la ville", a indiqué
Abdelrahmane Seif al-Nasr, chef de sécurité de la région de Fezzane.
Une dizaine d'ONG de "défense des droits humains" demandent à l'Otan de
fournir une "réponse claire" sur les décès d'une soixantaine de migrants
fuyant la Libye fin mars 2011 à bord d'une embarcation en Méditerranée,
ont-elles annoncé lundi dans un communiqué publié à Paris.
L'OTAN et ses États membres "devraient fournir des informations
permettant de mieux comprendre la chaîne des événements qui ont conduit à
la mort de 63 migrants à bord d'une embarcation en Méditerranée", selon
ces associations qui ont adressé lundi des lettres communes à
l'organisation militaire et à certains de ses États membres.
"Les tragiques pertes en vies humaines en Méditerranée au cours de
l'année 2011 --le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
estime qu'au moins 1.500 personnes ont péri l'année dernière en tentant
d'effectuer la traversée-- exigent des efforts concertés pour enquêter
et pour empêcher que de telles tragédies ne se reproduisent à l'avenir",
soulignent le signataires.
Ces organisations sont Human Rights Watch, la Fédération internationale
des ligues des droits de l'Homme (FIDH), le réseau euro-africain
Migreurop, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l'Homme (REMDH),
la coalition Boats 4 People et le Groupe français d'information et de
soutien des travailleurs immigrés (Gisti).
Elles réclament des "éclaircissements à propos de la présence et de la
capacité dont disposaient l'OTAN et ses États membres dans la zone
maritime concernée lorsqu'est survenu ce dramatique épisode".
L'incident concerne, selon elles, un "bateau en détresse" rempli de
migrants fuyant la Libye, laissé à la dérive pendant deux semaines en
Méditerranée avant qu'il n'accoste de nouveau en Libye le 10 avril 2011.
"L'embarcation, assurent les ONG, a rencontré des difficultés peu de
temps après avoir quitté Tripoli dans la nuit du 26 au 27 mars 2011. En
dépit des appels de détresse et du fait que des rescapés aient aperçu un
hélicoptère militaire et un navire de guerre, le bateau n'a pas reçu
d'aide, en conséquence de quoi 63 de ses 72 passagers ont péri, dont 20
femmes et deux bébés."
COTONOU (Xinhua) - Le ministre béninois de
l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Sabaï Katé, a procédé lundi à
Cotonou au lancement officiel du projet de production et de
productivité agricole en Afrique de l'Ouest (PPAAO), qui a pour but
d'accroître de façon efficiente et durable, la productivité des
spéculations prioritaires au Bénin et en Afrique de l'Ouest.
CC BY SA Tonio94.
Bénin, nord du pays
D'un coût d'environ 16,8 millions de dollars américains (huit milliards
de francs CFA), entièrement financé par l'Institut de développement
Américain (IDA), pour une durée de cinq ans, ce projet de productivité
agricole en Afrique de l'Ouest permettra de diffuser les technologies
améliorées de production durable et de transformation efficientes du
maïs, du riz, de l'ananas et de l'anacarde aux plans national et sous
régional.
Il permettra également d'améliorer les niveaux d'adoption des
technologies améliorées de production durable et de transformation
efficientes du maïs, du riz, de l'ananas et de l'anacarde aux plans
national et sous-régional.
"Ce programme permettra aussi la création d'un centre national de
spécialisation sur la productivité du maïs", a indiqué le ministre
béninois de l'Agriculture.
Pour ce responsable du département de l'Agriculture béninois,
l'accroissement de la productivité agricole nécessite un appui à la
recherche agricole, à la diffusion et à l'adoption des technologies.
"Ce programme de productivité agricole en Afrique de l'Ouest est une
contribution de la Banque mondiale pour assurer l'accroissement de
productivité agricole", a-t-il indiqué.
ABIDJAN (Xinhua) - Le président burkinabé Blaise
Compaoré est arrivé lundi en fin d'après-midi à Abidjan où sont attendus
d'autres chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la
Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) pour
une "réunion de crise" sur le Mali déstabilisé par un coup d'Etat
militaire, a constaté Xinhua sur place.
Le président burkinabé, Blaise Compaoré, est le premier chef d'Etat à fouler le sol ivoirien.
Il a été accueilli par le président ivoirien Alassane Ouattara, élu en février président en exercice de la CEDEAO.
Au total 15 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus à Abidjan pour la "réunion de crise" convoquée par M. Ouattara.
Dans une brève déclaration à l'aéroport, Blaise Compaoré, a relevé que
les pays de la CEDEAO sont "préoccupés" par la situation au Mali.
"Nous voulons aider le peuple malien à sortir de cette crise, c'est
pourquoi nous sommes présents à cette réunion pour que soient préservés
l'intégrité du territoire malien mais également l'ordre constitutionnel
et les valeurs républicaines", a-t-il déclaré.
La délégation du président burkinabé a pris ensuite le chemin de l'Hôtel Ivoire où se tiendra mardi la réunion.
Une mutinerie déclenchée mercredi a été transformée en coup d'Etat
militaire qui a mis fin au régime du président Amadou Toumani Touré.
Les putschistes, menés par le capitaine Amadou Sanogo, ont annoncé la
dissolution de toutes les institutions et la mise en place d'un Comité
national de redressement de la démocratie et de restauration de l'Etat
(CNRDRE).
La Commission de la CEDEAO a "fermement" condamné "les actions erronées
des mutins", insistant sur sa réprobation des actes de conquête du
pouvoir ou de maintien au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels.
L'Union africaine (UA) a suspendu le Mali de ses instances non sans prôner le retour à l'ordre constitutionnel.
Les Etats-Unis ont également condamné le coup de force au Mali et la
France, l'ex puissance coloniale, a suspendu sa "coopération régalienne"
avec le pays.
Le mandat d'Amadou Toumani Touré, élu le 8 juin 2002, expire fin avril
avec la tenue des élections présidentielles dans le pays.
Son régime est confronté depuis janvier à la rébellion touareg au nord.
Les putschistes ont justifié leur coup par le manque de moyens pour combattre la rébellion.
PORT-LOUIS (Xinhua) - A Maurice, 41% des femmes
accouchent par césarienne, alors que l'Organisation mondiale de la santé
(OMS) recommande que le taux ne soit pas supérieur à 15%., tel est le
constat alarmant qu'a fait une association de médecins qui a réuni des
femmes dimanche pour une conférence sur cette pratique qui tend à se
généraliser dans l'île de l'océan Indien.
Dessin de la pratique d'une césarienne réussie en Ouganda en 1879
Le Dr Radhika Jagatsingh-Beehuspoteea, presque indignée en soulevant
cette question, s'est demandé si les femmes mauriciennes étaient à ce
point malade.
"À La Réunion où l'on partage à peu près la même population, le taux de
pratique de césarienne ne dépasse pas 10%, précisément 6,5% ", a mis en
avant la pédiatre Jagatsingh.
Elle a déploré que bien souvent des patientes arrivent à l' hôpital et
ne savent même pas pourquoi elles doivent subir une césarienne.
"Elles savent juste que c'est la décision du médecin", or, cette
pratique est loin d'être dépourvue de risques pour la mère comme pour le
bébé, a-t-elle dit.
"Le taux de mortalité maternelle est plus élevé pour les césariennes", rappelle la pédiatre.
Pour la mère, il y a des risques de perte de sang excessive, de
blessure des intestins et de la vessie au cours de la chirurgie, d'
infection de l'endroit de l'incision, de cicatrice interne pouvant
causer des douleurs dans la région pelvienne, de complications lors des
prochaines grossesses, comme un placenta trop bas ou une rupture du
placenta.
Le séjour hospitalier est par ailleurs prolongé avec la césarienne et la mère est plus fatiguée après l'accouchement.
Quant aux bébés, "contrairement à un accouchement par voie basse, où
des bactéries présentes dans le passage de la maman aident à les
protéger, ceux naissant par césarienne ont plus de risques de détresse
respiratoire".
La pédiatre a déploré le manque de soutien psychologique aux femmes sur
le point d'accoucher, comme le préconise l'OMS, dans les hôpitaux
mauriciens. Or, "souvent, lorsque la femme arrive à l' hôpital
accompagnée de son mari, au moment d'entrer dans la salle, on lui dit
+allez-y seule maintenant+. Après l'accouchement, on vous dit +prenez
votre bébé et allez-vous en+".
Ce manque de considération dans le service public est souvent imputé à
la surcharge de travail mais aussi à des formations incomplètes dans des
pays où les cours de médecine ne durent que quatre à cinq ans contre
sept ans dans des pays recommandé par l' OMS. D'autre part, bien des
médecins du public ont une attitude de fonctionnaire.
Toutefois, la conférence de dimanche a aussi montré du doigt le privé
où les accouchements par césarienne sont encore plus élevés atteignant
53,3 %. Une situation que l'Association des médecins a mise sur le
compte du mercantilisme des institutions privées. Un accouchement par
césarienne peut coûter entre 2.000 à 4.000 USD alors qu'un accouchement
normal coûte moins de 1.000 USD.
Dans la nuit du mercredi 21 mars au
jeudi 22 mars, le chef d’Etat malien Amadou Toumani Touré (surnommé
« ATT ») a été renversé par un coup d’Etat militaire organisé par des
militaires rassemblé dans un Comité national pour le redressement de la
démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Ceux ci affirment
protester notamment contre le non paiement des soldes et les échecs
répétés face à la rébellion touareg qui s’est développé au Nord du pays.
Alors que la situation sociale,
économique et sanitaire du pays est très dure pour la population, le
conflit opposant l’Etat et les rebelles a été amplifié par les
conséquences de l’intervention de l’OTAN en Libye.
Officiellement, Alain Juppé, le ministre
français des affaires étrangères a protesté contre le coup d’Etat subi
par le dirigeant malien. Mais cette évolution n’est pas sans déplaire au
gouvernement français qui reprochait à ATT d’être trop laxiste dans la
lutte contre l’organisation terroriste AQMI, de refuser la présence de
militaires français sur le sol malien, et de ne pas avoir signé les
accords de « gestion des flux migratoires » avec la France.
Le 26 février 2012, Alain Juppé avait même provoqué des réactions scandalisées au Mali, en saluant les « victoires » remportées par cette rébellion, (il s’agissait en fait du massacre de soldats maliens prisonniers) et en « conseillant » au gouvernement malien de négocier.
De toute évidence, le gouvernement
français cherche a maintenir son influence néo coloniale dans cette
région, au détriment des intérêts du peuple malien.
La presse ouest-africaine se réjouit de l'aboutissement d'un processus électoral sénégalais qui pouvait sembler compromis.
Les partisans de Macky Sall fêtent sa victoire à Dakar, le 25 mars 2012. REUTERS/Stringer
Aux environs de 21h30, à Dakar,
le téléphone sonne: «Monsieur le président, félicitations. (...).
Je vous souhaite de réussir à la tête du Sénégal.» C’est en ces termes qu’Abdoulaye
Wade se serait adressé à Macky Sall à l’annonce des premiers résultats rapporte
le journaliste sénégalais Cheick Yérim Seck sur le site Dakaractu. En réponse,
le président nouvellement élu aurait admiré la hauteur d’esprit et la capacité
de dépassement de son prédécesseur et ancien mentor.
Mauvais joueur, mais pas mauvais
perdant: c’est ce que juge une partie de la presse,
en constatant que Wade a sacrifié au rituel du fair-play démocratique.
«L’acte est celui d’un grand homme qui,
malgré ses défauts sait accepter sa défaite. Mieux, il a reconnu que “l’élève
Macky a dépassé le maître Abdoulaye”» estime Morin Yamongbé, du bimestriel
burkinabè Fasozine.
Le bilan de Wade critiqué
Mais tous les commentateurs ne
sont pas aussi tendres avec le président sortant. C’est ainsi que dans une
tribune publiée sur Dakaractu, le professeur Gorgui Dieng, parle de «La tragédie du président Wade» en
référence à une œuvre littéraire d’Aimé Césaire. Il y accuse le président déchu
d’avoir commis des erreurs majeures parmi lesquelles la trahison des alliés, le
népotisme et le mépris du peuple.
Le blog Patrie Sénégal est encore
plus sévère en affirmant que Wade ne quitte pas ses
fonctions par la grande porte: «entré
dans le palais la tête haute, comme un lion, accompagné d'une jeunesse en
liesse, aujourd'hui,(…) il rase les murs
pour en sortir.»
Le site d’information Senenews affiche
le même ton de la déception. Gorgui (le vieux), est accusé d’avoir perpétué des
pratiques qui n’honorent pas la politique sénégalaise:
«En 2000, (date de son élection NDLR) Wade symbolisait l’espoir de tout
un peuple qui, avec l’élection du troisième président du Sénégal, avait pensé
s’être libéré du joug du népotisme, de la corruption et de la dépolitisation du
citoyen sénégalais au profit d’un groupe de politiciens, d’hommes d’affaire et
de marabouts affairistes. Hélas, le peuple s’était trompé», écrit le
journaliste.
Anciens alliés devenus
adversaires, disciple et professeur désormais égaux dans la candidature puis l’accession
à la magistrature suprême, Wade et Sall viennent d’inverser les rôles. Pour
certains médias, cette succession qui n’aura pas été dynastique mais démocratique
porte malgré tout un caractère filial. L’Observateur Paalga va jusqu’à
parler d’un «parricide politique.»:
«Le président-candidat aurait voulu
sans doute que ce soit son fils biologique (Karim), qui le “tue”, mais hélas en
politique, on ne choisit pas ses adversaires, encore moins celui qui vous
terrasse.»
Réussite de l'exercice démocratique
Après une campagne marquée par des violences meurtrières et un premier tour mouvementé, il y a de quoi se réjouir que le second
tour du scrutin se soit déroulé dans le calme, écrit le site guineeconakry.info:
«L’enjeu était de taille, mais les Sénégalais ont su bien négocier le
cap. Les inquiétudes fondées sur les questions de transparence du processus de
dépouillement, de la compilation et de la proclamation des résultats, ne se
justifient presque plus, puisque Wade a eu le fair-play de couper court, en
reconnaissant la victoire de son ancien PM et, ipso facto, sa défaite.»
Et le journaliste de Fasozine d’ajouter
que le dénouement de ces élections constitue un pas de plus pour l’homme
africain vers la consolidation de la démocratie. Sans manquer de faire un parallèle
avec le voisin malien, ex-élève modèle :
«Du coup, c’est la démocratie sénégalaise qui vient une fois de plus de
s’ériger en exemple sur le continent africain. Le triomphe du processus
démocratique, à l’actif de tous les Sénégalais est d’autant plus à saluer que
des voisins du Pays de la Téranga, notamment le Mali dont le processus
démocratique vient de connaître un coup d’arrêt avec le putsch du jeudi 22 mars
dernier, et
dans un passé très récent, la Côte d’Ivoire qui s’est illustrée
négativement par une longue crise postélectorale, (...) constituent des taches noires pour le continent.»
Guinéeconakry.info analyse encore que ce
forcing électoral de la part d’Abdoulaye Wade et la campagne mouvementée lui
ont fait perdre ses dernières illusions sur sa capacité à aller à
contre-courant de ce processus:
«Cette période psychologiquement et politiquement dure aura permis au
vieux Wade d'avoir le courage de pouvoir jeter enfin l'éponge du ... pouvoir !»
La réunion extraordinaire des chefs
d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(Cedeao) sera décisive dans la résolution de la crise malienne.
Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, veut prendre les taureaux
par les cornes. Il a décidé de relever le défi lancé par les militaires
maliens insurgés qui ont déposé, jeudi dernier, Amadou Toumani Touré.
En sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des
Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Alassane Ouattara a convoqué ses
pairs à une réunion extraordinaire qui se tient, demain, à Abidjan. De
sources bien informées, la réunion des chefs d’Etat devrait aller
au-delà de la simple condamnation du putsch intervenu, jeudi, à Bamako.
Mieux, le chef de l’Etat ivoirien s’apprête à proposer à ses homologues
ouest-africains, de recourir le cas échéant, à une intervention
militaire pour rétablir les institutions républicaines maliennes. Il
prépare donc l’argumentaire nécessaire pour convaincre ses pairs à
accepter ce schéma, en phase avec la vision de la réunion d’Abuja du 17
février 2012 au terme de laquelle les chefs d’Etat de la Cedeao ont
plébiscité Alassane Ouattara à la tête de l’organisation. La mission non
écrite que lui ont confiée ses pairs consistait à ramener un minimum de
sérénité dans la sous-région pour pouvoir mettre en route ses projets
de développement. Et, au nombre des pays dans lesquels ses talents de
diplomates devaient contribuer à ramener un calme, figure le Mali. Sans
perdre de temps, il avait mandaté le président de la Commission de la
Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo, au pays des Dogons pour évaluer la
situation et amorcer un dialogue entre les protagonistes de la crise
malienne. Le coup de force de jeudi dernier constitue donc un pied de
nez aux chefs d’Etat ouest-africains. Une raison qui vient en rajouter à
la principale qui devrait amener à passer à l’offensive. Car, la raison
majeure qui commande d’intervenir, militairement si besoin est, est la
menace que représente le cas malien pour toute la sous-région. En
renversant les institutions républicaines au Mali, les insurgés donnent,
sans forcément s’en rendre compte, un coup de main aux rebelles et
autres terroristes estampillés Aqmi ou Boko Haram pour s’enraciner
solidement en Afrique de l’Ouest. Le besoin d’intervenir pour stopper la
vague terroriste est motivé par le besoin sécuritaire à l’intérieur de
tous les Etats de l’Afrique de l’Ouest. Les chefs d’Etat ont aussitôt
missionné les patrons des armées de la Cedeao pour définir les mesures
sécuritaires nécessaires pour verrouiller la sous-région. Au terme de la
réunion préparatoire d’urgence de la session du comité des chefs
d’état-major de la Cedeao à Abuja, le 24 février 2012, les patrons des
armées ouest-africaines avaient donné le ton. « Notre sous-région fait
face à de nouvelles menaces qui entraînent la résurgence des conflits
anciens, fragilisent des pans entiers de nos sociétés et menacent nos
capacités de défense.
C’est le lieu d’appeler à la définition d’une politique de défense
commune, à la mutualisation de nos moyens afin de juguler la poussée du
terrorisme, de reprendre le contrôle de nos côtes livrées à la piraterie
maritime et contenir les flux d’armes qui aggravent la criminalité, le
grand banditisme », avait indiqué Soumaïla Bakayoko, le chef
d’état-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Le cas
malien est donc l’exemple concret qui permet aux chefs d’Etat
ouest-africains de mettre en branle, les stratégies arrêtées par leurs
chefs militaires.
La crise est là et il faut la gérer !
La dimension personnelle dans la résolution préparée par Alassane
Ouattara préconisant de passer à l’offensive, est liée au soutien dont
lui-même a bénéficié de la part de la communauté internationale. Un
soutien déterminant qui lui a permis de remporter le bras de fer
post-électoral à lui imposé par Laurent Gbagbo. Un soutien dont
l’homme-orchestre était l’ancien président en exercice de la Cedeao, le
nigérian Goodluck Jonathan. Dans la posture de leader de la sous-région
ouest-africaine, on peut aisément deviner que M. Ouattara est habité par
le souci de renvoyer l’ascenseur à un autre démocrate en mauvaise
posture dans son pays. D’où l’idée de défendre un schéma d’intervention
militaire en cas d’échec des discussions pour amener les putschistes à
la raison. « Il s’agit d’envoyer un signal fort à tous les putschistes
pour éviter qu’ils ramènent la sous-région trop en arrière. C’est une
question de principe », justifie un diplomate. Une option partagée par
Paris qui exgige le retour du président Amadou Toumani Touré. Position
rendue publique, hier, par Henri de Raincourt, ministre français de la
Coopération. Selon des sources concordantes, plusieurs présidents
ouest-africains ont déjà marqué leur adhésion à la résolution de M.
Ouattara. Reste à convaincre quelques sceptiques qui se recrutent parmi
les voisins du Mali. D’ailleurs, le président ivoirien en fait une
affaire personnelle, assure une source diplomatique, c’est aussi à cause
de la proximité avec la Mali. En effet, Abidjan et Bamako partagent une
longue frontière (532 km) que les adversaires armés d’Alassane Ouattara
pourraient être tentés d’utiliser, eux qui cherchent depuis longtemps,
une base-arrière pour leurs opérations. « Le danger du coup d’Etat au
Mali, c’est qu’il peut conduire à l’effritement de ce pays. Or,
l’effritement du Mali pourrait ouvrir la voie à la désagrégation de
toute la sous-région, notamment en Côte d’Ivoire où la stabilité n’est
pas encore totalement revenue », analyse un diplomate africain. Par
mesure de prudence, tous les pays partageant une frontière avec le Mali,
l’ont fermée. Mais, pour combien de temps?
Ensemble
depuis le tournage du film, Last Song en 2009, Miley Cirus et Liam
Hemsworth auraient décidé de passer aux choses sérieuses. Une photo sur
Twitter d’une bague à l’annulaire gauche de Miley accréditerait
sérieusement cette hypothèse.
Miley Cirus est décidément une femme très précoce.
Star du petit écran outre-atlantique depuis l’âge de neuf ans grâce à la
série Hannah Montana, Miley est aussi pressée dans sa vie sentimentale.
Inséparable de Liam Hemsworth depuis près de trois ans, l’actrice
vedette de l’écurie Disney envisagerait déjà de se marier. Une rumeur
qui prend de l’ampleur depuis que l'actrice
bientôt à l'affiche de l'adaptation américaine du film LOL a posté sur
son compte Twitter une photo de sa main manucurée ornée d’une jolie
bague en diamant à son annulaire gauche. Une photo qui vient corroborer
ce que déclarait un proche du couple au magazine OK il y a quelques
jours. "Ils en font toujours un grand secret, mais ils parlent
sérieusement de mariage. Liam est fou d'elle et Miley veut sortir le
grand jeu", avait souligné l’ami en question. Peu disert sur leur
idylle, le couple n’a pour l’instant pas confirmé l’information. En
février dernier, Liam, 22 ans, disait tout le bien qu’il pensait de son
actrice préférée dans une interview au magazine Details. "Ce qui est
arrivé est arrivé, et nous sommes ensemble depuis deux ans et demi,
confiait l’acteur de Hunger Games. Elle me rend très heureux. Lorsqu’on
commence à travailler, on veut être professionnel, mais quand on doit
tourner ces scènes (Liam faisait référence à son tournage avec Miley sur
le film Last Song) avec quelqu’un et prétendre que nous en sommes
amoureux, on ne serait pas humain si on ne ressentait rien". Et
visiblement Liam ressent beaucoup de choses pour sa jolie Miley!
Chelsea
n'est pas assez compétitif. Actuellement cinquième de la Premier
League, le club végète aux yeux de son propriétaire Roman Abramovitch.
Le Telegraph révèle que le magnat russe a de grands projets pour élever
Chelsea au rang de meilleur club du championnat anglais et veut
renforcer le club, qui devrait perdre Drogba en fin de contrat, Kalou,
Malouda et peut-être Daniel Sturridge.
Selon le journal anglais, le propriétaire du club vise haut, très
haut, et pourrait essayez de recruter Cristiano Ronaldo et Gonzalo
Higuain. Même si les plans d'Abramovitch en sont encore aux prémices et
qu'aucun contact n'a été pris avec le Real Madrid, le Telegraph avance
un chiffre pour les transferts. Le Russe serait prêt à débourser 100
millions d'euros (83.6 millions de livres) pour faire venir les deux
joueurs du club espagnol cet été dans la capitale anglaise.
Abramovitch est cependant bien conscient des difficultés que ses
désirs pourraient provoquer. Surtout, le montant proposé pourrait bien
être insuffisant. Ronaldo représente le transfert le plus cher de
l'histoire et coûte à lui seul 94 millions d'euros. Il ne reste que des
miettes pour Higuain… Sans compter qu'il n'est pas sûr du tout que les
deux joueurs veuillent quitter le Real Madrid pour rejoindre les Blues.
On
ne l'arrête plus... Et pour cause, Madonna est actuellement en pleine
promo pour la sortie de son 12e album studio, MDNA, dans les bacs depuis
ce lundi 26 mars !
Après un premier extrait dévoilé il y a quelques semaines, Give Me
All Your Luvin', la chanteuse américaine, faisait de nouveau jaser la
semaine dernière avec le second extrait de son opus, Girl Gone Wild, et
son clip à l'érotisme exacerbé .
Mais pas question pour la star de s'arrêter en si bon chemin... Et
pour cause, la controverse l'a élevée au rang d'icône, c'est donc normal
qu'elle cherche a faire scandale dès qu'elle le peut.
C'est ainsi qu'elle a misé une fois de plus sur un look des plus
"hot" ce samedi 24 mars, à l'occasion de son passage sur la scène du
Bayfront Park Music Festival à Miami.
La star y a fait sensation en y interprétant ses nouveaux titres,
mais c'est surtout son allure qui a interloqué l'assistance. En effet, à
53 ans, Madonna n'a toujours pas froid aux yeux, et pour son show, elle
avait choisi de porter un petit haut moulant, des mitaines Chanel aux
mains, et surtout, une culotte haute vintage et ultra sexy, qui
dévoilait tout son postérieur.
Visiblement, la Material Girl n'est pas prête de ranger son attirail
provocant au placard... A-t-elle raison de s'assumer à son âge ? En
même temps, il faut bien avouer qu'elle est très bien conservée ! Mais
le sera-t-elle encore à 60 ans ?! Rien n'est moins sûr !
Pour voir les photos de Madonna et de son popotin, cliquez ICI .
NB
Rihanna
ne se lasse pas de Twitter et du plaisir d'y publier des photos d'elle.
Après Riri en mode petite fille sage avec ses grands-parents (voir
ici), c'est transformée en geisha ultra-sexy et très provoc' qu'elle est
apparue sur le réseau social. La chanteuse de la Barbade a dévoilé
trois premiers clichés issus de son nouveau clip, celui de son duo avec
Coldplay : Princess of China.
Oubliés la grâce et le raffinement des geishas ! Rihanna opte pour la
provocation. Elle pose en faisant un ravissant doigt d'honneur, ou en
crachant la fumée d'une cigarette... Seul le troisième cliché se
démarque. La chanteuse y apparaît toujours sexy, mais dévoile une
facette plus douce et fragile de sa personnalité.
Le Parti communiste français a accusé ce lundi Nicolas Sarkozy d'avoir utilisé une «expression clairement raciste» en parlant de «musulmans d'apparence» à propos de militaires tués les 11 et 15 mars à Toulouse et Montauban par Mohamed Merah. >> Lire notre article sur cette délcaration de Nicolas Sarkozy
Pour le PCF, l'utilisation de l'expression «musulmans d'apparence»
est une «inadmissible provocation». «Cette expression, en plus d'être
d'une bêtise insondable, est clairement raciste!» ajoute le parti dans
un communiqué.
«Comment le Président de la République arrive-il à confondre, si ce
n'est en le faisant volontairement, affaire de foi et couleur de peau ?
En France et dans le monde, il y a des gens athées et il y en a de
toutes les couleurs ! Les préjugés racistes du candidat de l'UMP n'y
changeront rien», ajoute le parti. Pour le PCF, le chef de l'Etat a «le
devoir d'éviter de se rouler dans la même fange» que la candidate du
Front national à l'élection présidentielle, Marine Le Pen, qui n'a de cesse d'établir un parallèle entre l'affaire Merah et l'immigration.
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche dont fait partie le
PCF, a pour sa part donné rendez-vous aux électeurs pour le premier tour
en lançant sur son compte Twitter : «Tous musulmans d'apparence le 22 avril!»
Le
président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a sommé ce lundi les Etats-Unis
et l'Otan de retirer leurs troupes d'Afghanistan «le plus vite
possible», lors d'une intervention à une conférence sur la sécurité
régionale à Douchanbé, qui a provoqué le départ de la délégation
américaine. «L'Otan et les Etats-Unis doivent changer de politique, car
l'époque où ils pouvaient dicter leurs conditions au monde est révolue.
Nous voulons que les troupes étrangères quittent l'Afghanistan le plus
vite possible», a déclaré Mahmoud Ahmadinejad.
«La cause de tous les malheurs de l'Afghanistan, c'est la présence
sur le sol afghan des forces de l'Otan et avant tout de celles des
Etats-Unis», a-t-il ajouté au cours de cette conférence dans la capitale
du Tadjikistan, en présence des dirigeants des pays voisins de
l'Afghanistan et d'une délégation américaine dirigée par le secrétaire
d'Etat adjoint Robert Blake. A la suite de cette nouvelle tirade
antiaméricaine dont M. Ahmadinejad est coutumier, Robert Blake a
ostensiblement appelé la délégation américaine à quitter la salle,
pendant que le président iranien poursuivait son discours.
«Les Afghans sont en mesure de diriger eux-mêmes leur Etat»
Les rencontres auxquelles assistent à la fois des représentants de
l'Iran et des Etats-Unis sont très rares, les deux pays ayant rompu
leurs relations diplomatiques après la Révolution islamique de 1979 en Iran.
«Les Afghans sont en mesure de diriger eux-mêmes leur Etat», a
poursuivi le président iranien lors de cette conférence à laquelle
assistaient les présidents afghans et pakistanais, Hamid Karzaï et Asif
Ali Zardari. «Un pays impose ses règles et cela se voit non pas
seulement en Afghanistan», mais aussi «en Irak, en Palestine, en
Amérique du Sud et dans certaines parties de l'Asie», a encore dit le
président iranien.
Une allusion claire aux Etats-Unis, dont les tensions avec l'Iran se
sont accrues avec la menace d'une éventuelle attaque des installations
nucléaires iranienne par Israël, ennemi juré de Téhéran et fidèle allié
de Washington. Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux soupçonnent
l'Iran de chercher à développer la bombe atomique sous couvert de
programme nucléaire civil, ce que dément formellement Téhéran. Après le
discours de Mahmoud Ahmadinajad, la délégation américaine a regagné la
salle de la conférence de Douchanbé. Celle-ci était consacrée à la
coopération pour la reconstruction de l'Afghanistan, dévasté par des
années de conflit.
Les troupes étrangères sont entrées en Afghanistan
après la guerre déclenchée par les Etats-Unis dans la foulée des
attentats du 11 septembre 2001, afin de traquer Al-Qaïda et chasser les
talibans du pouvoir à Kaboul. Elles doivent quitter l'Afghanistan à la
fin 2014.
NEW DELHI - Un exilé tibétain s'est immolé par le feu à New
Delhi lundi lors d'une manifestation contre la venue prochaine en Inde
du Premier ministre chinois Hu Jintao, a-t-on appris de source
policière.
L'homme de 27 ans, identifié sous le nom de Janphel Yeshi, s'est immolé sur un site souvent choisi pour les manifestations, en plein centre de la capitale fédérale indienne.
"Nous
l'avons emmené en urgence à l'hôpital, dans un état grave", a déclaré à
l'AFP un policier présent sur les lieux, Sukhdev Singh Mann.
Un
manifestant, Tsewang Dolma, a déclaré par téléphone à l'AFP que le
Tibétain, qui a fui son pays en 2005, était brûlé sur la quasi totalité
du corps."Son état est très grave et les médecins de l'hôpital disent
qu'il est brûlé à 98%", a-t-il dit.
M. Yeshi, en flammes, s'est
mis à courir dans la rue avant de s'effondrer au sol, tandis que des
manifestants tentaient d'éteindre le feu sur son corps.
Près de 30
Tibétains, en majorité des moines bouddhistes, se sont immolés ou ont
tenté de le faire depuis début mars 2011 dans les zones tibétaines
chinoises.
De nombreux Tibétains se plaignent de la répression de
leur religion et de leur culture et de ce qu'ils considèrent comme une
domination grandissante des Han, ethnie fortement majoritaire en Chine.
Le
Koweït va lancer dans les semaines à venir un appel d'offres de 700 à
800 millions de dinars (1,9 milliard à 2,2 milliards d'euros) pour la
construction d'un deuxième terminal de son aéroport international,
rapporte l'agence de presse Kuna.
Le chantier devrait être terminé d'ici la fin 2016, poursuit Kuna,
citant le sous-secrétaire du ministère des Transports, Hossam el-Tahous.
Selon les propos tenus par celui-ci lors d'une interview, 16 compagnies
internationales ont déjà exprimé leur intérêt pour le projet.
L'Américain Tiger Woods a remporté ce dimanche son premier succès officiel depuis fin 2009 à l'Arnold Palmer Invitational, tournoi du circuit américain PGA.
Woods, déjà vainqueur de 14 tournois majeurs à 36 ans, avait gagné son dernier tournoi officiel le 15 novembre 2009. Il s'agissait du Masters d'Australie, épreuve du circuit européen de golf.
Avec cette victoire, l'ancien n°1 mondial aborde dans les meilleures conditions le Masters, premier tournoi du Grand Chelem de la saison, dans moins de deux semaines à Augusta (Georgie).
"Je suis excité, ça ne fait pas de doute. J'ai hâte de continuer (au
Masters) sur la lancée sur ce que j'ai fait ici et des progrès que j'ai
accomplis. Tout se met en place au bon moment ", souligne Woods.
Cette victoire met,
aussi, fin symboliquement à sa longue traversée du désert, qui a débuté
par son accident de voiture un jour de novembre 2009 et a changé sa vie
comme sa carrière.
Au début, ils étaient quatre : Benyamin Nétanyahou, Hamad Al-Thani, Mouammar Kadhafi et Bachar Al-Assad. En misant sur ces quatre hommes, complices affichés pour les deux premiers, partenaires à l'essai pour les deux derniers, Nicolas Sarkozy se faisait fort de dépoussiérer la sacro-sainte politique arabe de la France. Moins d'effusions et plus de résultats, moins de posture et plus de contrats : c'était la promesse du nouveau président.
Un quinquennat plus tard, le bilan est modeste. La connivence avec le premier ministre d'Israël s'est fracassée sur son refus d'avancer
dans le processus de paix ; le retour en grâce du Guide libyen s'est
arrêté au premier coup de feu tiré sur les rebelles de Benghazi ; quant
au rapprochement avec le maître de Damas, il a sombré dans l'écrasement
du soulèvement syrien.
Du Moyen-Orient,
Nicolas Sarkozy n'aura donc ramené qu'un seul allié, mais pas le
moindre : Hamad Ben Khalifa Al-Thani, l'émir du richissime Qatar, patron
autoproclamé des révolutionnaires arabes et virtuose de
l'interventionnisme politico-financier. Depuis 2007, le président de la
France laïque et républicaine et le chef de cette micromonarchie
wahhabite dansent un pas de deux improbable, dont la campagne de Libye, à laquelle le Qatar
a prêté ses avions de chasse et ses forces spéciales, a été
l'apothéose. La relation Paris-Doha, cocktail détonant de grand jeu
diplomatique, de baroud militaire et de haute voltige financière,
ponctuée d'accolades officielles et de coups de main discrets, ne laisse
pas d'intriguer.
Dernier sujet d'étonnement en date : la montée du Qatar au capital de Lagardère. La part du Qatar Investment
Authority (QIA), le fonds souverain de l'émirat, est passée en quelques
mois de 7 % à près de 13 %. Et cette montée en puissance n'est pas
terminée puisque les Qataris affirment que leur holding "pourrait augmenter sa participation". Mais pour quoi faire ? Pour conforter le pouvoir d'Arnaud Lagardère, par fidélité à son père, Jean-Luc, un intime de la famille régnante ? Pour s'engouffrer dans EADS, le fer de lance de l'aéronautique européenne, dont le groupe hexagonal détient 7,5 % ? Ou pour profiter, plus simplement, d'une valeur sûre du patrimoine industriel français, actuellement décotée ? Difficile de voir
clair dans le jeu des Qataris, peu férus de communication. Aux
Cassandre qui parlent d'une OPA de Doha sur l'économie tricolore,
l'Elysée assure qu'il n'y a "aucun lien de dépendance"... LA CONSTITUTION D'UN RÉSEAU
La première rencontre entre le président français et l'émir Al-Thani remonte au passage de Nicolas SarkozyPlace Beauvau. Ministre de l'intérieur, celui-ci songe déjà à la présidentielle et développe, avec son conseiller Claude Guéant, un réseau de contacts à l'étranger, au croisement de la politique, des milieux d'affaires et des services secrets. En décembre 2005, il est à Doha pour parler de Milipol, le Salon de la sécurité intérieure, que le Qatar doit organiser l'année suivante. "Sarkozy était déjà en campagne auprès des Français de l'étranger, remarque un observateur présent lors de sa visite. Quand il a vu l'émir, il lui a dit en substance : 'Misez sur le futur vainqueur'."
Trop pressant, trop direct, Sarkozy passe mal auprès du souverain. Mais Hamad BenJassem Al-Thani, dit HBJ, le premier ministre et ministre des affaires étrangères qatari, a mesuré le potentiel du candidat UMP. Il veillera à mettre de l'huile dans les rouages de cette relation. Au point de passer le voir discrètement à son QG de campagne, rue d'Enghien, à quelques semaines de la présidentielle de 2007.
Pour la France, le Qatar n'est pas une terra incognita. Dans la
foulée du désengagement de Londres, qui accorde en 1971 leur
indépendance aux micro-Etats du golfe Arabo-Persique, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing ont posé des pions dans la région. "Le Qatar, qui avait refusé de rejoindre la fédération des Emirats arabes unis, se sentait un peu à l'étroit entre ses deux gigantesques voisins pro-américains, l'Iran du chah et l'Arabie saoudite, analyse un diplomate français. On était dans les années 1970, au faîte de la politique arabe de la France. C'est comme cela qu'on s'est trouvés." En 1980, Doha commande ses premiers Mirage. Quelques années plus tard, la France vient construire une base aérienne dans les sables de l'émirat.
Quand le cheikh Hamad dépose son père, l'émir Khalifa, en 1995, Jacques Chirac, tout juste élu, avalise le coup de force sans barguigner.
Le président français développe les relations avec Doha et signe même
un accord de défense avec le nouveau souverain, tout en ménageant son
traditionnel allié saoudien - qui voit d'un mauvais oeil les ambitions
du Qatar, décidé à faire fructifier son immense champ de gaz sous-marin. Jacques Chirac et Hamad Al-Thani, arrivés au pouvoir en même temps, se verront à neuf reprises. L'ÉLYSÉE PARIE SUR LE QATAR
Avec Nicolas Sarkozy, la relation prend un nouveau tour : personnel,
décomplexé, tous azimuts. Mal à l'aise avec les Saoudiens, trop
compassés pour lui, peu familier du Maroc et de l'Algérie,
les deux autres piliers de la politique arabe chiraquienne, le nouveau
locataire de l'Elysée parie sur le Qatar, à qui la chaîne Al-Jazira
offre une visibilité planétaire.
Le 30 mai 2007, l'émir est le premier chef d'Etat arabe à se rendre
à l'Elysée. A l'issue du déjeuner, le Palais confirme l'achat à prix
catalogue de quatre-vingt A350, le long-courrier d'Airbus, qui peinait à
décoller. Un coup de pouce à 16 milliards de dollars. Quelques semaines
plus tard, c'est l'épisode des infirmières bulgares, otages depuis huit
ans du régime Kadhafi, que Sarkozy s'est mis en tête de libérer. Leur
calvaire se règle un soir de juillet 2007, par un appel téléphonique du
président français à son homologue qatari, qui se porte garant du volet
financier.
La suite de cette relation est connue : résolution de la crise
libanaise ; rapprochement de Paris avec Bachar Al-Assad, le paria de
Damas que le Qatar veut éloigner de l'orbite iranienne ; efforts communs
sur le Darfour ; médiation de Doha auprès du Hamas, le mouvement
islamiste palestinien qui retient à Gaza le caporal franco-israélien Gilad Shalit. Le scénario se répète à chaque fois : la France apporte son poids international et sa voix au Conseil de sécurité des Nations unies, le Qatar ses leviers régionaux et son carnet de chèques.
Inévitablement, ce tandem fait jaser. En 2008, des dirigeants du Golfe non-qataris affirment devant des diplomates de l'ONU que Doha "a payé le divorce" du chef de l'Etat d'avec Cécilia, ajoutant, goguenards, qu'"elle n'a pas coûté cher". D'autres bruits, plus insistants, évoquent des financements de campagne électorale. L'Elysée balaie en bloc ces "sornettes". La relation France-Qatar est un "gagnant-gagnant", martèle-t-on dans l'entourage du président, le produit d'une "relation personnelle majeure". LE DOUBLE À TURBAN DE SARKOZY
Mais une relation avec qui au juste ? Le protocole voudrait que ce
soit avec l'émir, que les diplomates français se plaisent à dépeindre en
double à turban de Sarkozy : "Même âge ou presque, même suractivisme, même fascination pour l'argent." Certains soulignent que l'ascension des deux dirigeants a commencé par le "meurtre symbolique du père",
Chirac pour Sarkozy et Khalifa pour Hamad. Mais, pour les meilleurs
exégètes de la diagonale Paris-Doha, le véritable interlocuteur de
Sarkozy et le concepteur des "coups diplomatiques" auxquels l'Elysée a souscrit n'est autre que HBJ, le Talleyrand qatari. "Avec l'émir, Sarko est respectueux et protocolaire, il fait le job, explique un habitué des voyages officiels dans le Golfe. Son vrai copain, c'est HBJ."
Les surprises ne s'arrêtent d'ailleurs pas là, puisque le seul homme
politique français auquel l'émir a accordé son amitié, s'avère être...
la bête noire du président, Dominique de Villepin. La famille Al-Thani, qui a fait sa connaissance lorsqu'il était au Quai d'Orsay,
raffole de son brio et de ses grands airs. Du temps où ils étudiaient
en France, Mayassa et Joan, deux des enfants du couple royal, avaient
porte ouverte chez les Villepin. Reconnaissant, l'émir fut l'un des
premiers clients du cabinet d'avocats ouvert par l'ancien premier
ministre en janvier 2008.
En novembre de la même année, dans son discours d'inauguration du Musée des arts
islamiques de Doha, Mayassa, nommée directrice de l'établissement,
salua Dominique de Villepin, présent dans l'assistance, comme son "deuxième père". "On était en plein affaire Clearstream, se rappelle l'un des invités de cette cérémonie peuplée de VIP. Les mots de Sarkozy, parlant de pendre
son rival 'à un croc de boucher', étaient dans toutes les têtes. La
formule de Mayassa ressemblait à un message à l'adresse de Sarkozy :
'Pas touche à Villepin !'"
Il y eut donc quelques fâcheries entre la France et la presqu'île du
Golfe. Comme en janvier 2009, lorsque l'Elysée boycotte le sommet arabe
organisé par Doha, en réponse à l'offensive israélienne à Gaza. Siéger à
côté de Khaled Meshaal,
le chef du Hamas, invité d'honneur de l'émirat, était inconcevable. En
juin, la rebuffade est oubliée et l'émir atterrit en France pour une
visite d'Etat de trois jours. C'est l'époque des grandes manoeuvres
économiques.
Le QIA, aujourd'hui géré par le premier ministre HBJ et présidé par le fils héritier de l'émir, Tamim, vient alors de rentrer
dans le capital de la Société fermière du Casino municipal de Cannes,
propriétaire des palaces Majestic et Gray d'Albion. Il a aussi ajouté le
Royal Monceau et le Centre de conférences internationales Kleber, 30
000 m2 au pied de l'Arc de triomphe, à son tableau de chasse.
Aux petits soins pour ses amis, Paris a revu sa convention fiscale avec
Doha, exonérant les Qataris de l'impôt sur les plus-values
immobilières. Dans les mois qui suivent, le QIA prend 6 % de Vinci et 5 %
de Veolia. Ravi que les fleurons de l'industrie
nationale appâtent des investisseurs, l'Elysée applaudit. Les Qataris
sont d'autant plus appréciés qu'ils ne se précipitent pas pour réclamer
des jetons aux conseils d'administration.
Arrive ensuite l'offensive anti-Kadhafi. De médiateur, le Qatar devient acteur. La présence de ses avions dans le ciel de Libye, au même titre que ceux des Emirats arabes unis, "fait oublier que cette opération était une affaire de l'OTAN",
souligne un diplomate. Leur rôle n'est pas que symbolique : un soir du
printemps 2011, des avions qataris atterrissent ni vus ni connus à
Tobrouk, chargés d'équipements pour les insurgés. Une opération pilotée
par Benoît Puga, le chef d'état-major particulier du président. Nicolas
Sarkozy le dira en petit comité : en Libye, "ce qui a été décisif, c'est les Qataris et les Emiratis".
Le chef de l'Etat déchante peu après la prise de Tripoli, en septembre, quand il apparaît que Doha s'entiche d'Abdelhakim Belhaj, le nouveau gouverneur de la ville, jadis embastillé par la CIA pour ses liens avec Al-Qaïda. "On leur a demandé de ne pas soutenir des djihadistes, pour éviter les cassures, explique un fidèle du président. Belhaj sentait le souffre. Le Qatar arrosait en fait tout le monde, mais seul Belhaj le reconnaissait." PARIS-DOHA, UNE LIAISON PAS TOUJOURS GAGNANTE
Dans la crise syrienne, l'attelage Paris-Doha s'est reformé. Au
premier, le forcing auprès de Bruxelles et de l'ONU, au second la
mobilisation de la Ligue arabe et le financement de l'opposition. Un autre "gagnant-gagnant"
? On en est loin. Outre que Bachar Al-Assad est un adversaire beaucoup
plus coriace que Kadhafi, l'activisme de Doha agace un nombre croissant
de pays arabes, moins férus de changement de régime que l'émir Al-Thani.
De là à penser
que la France pourrait pâtir de son alliance avec Doha... C'est la
thèse de certains analystes, qui pointent les échecs commerciaux
enregistrés ces derniers temps par l'économie française dans le Golfe :
le TGV saoudien a été raflé par une société espagnole, la centrale nucléaire d'Abou Dhabi a été attribuée à un groupe américano-coréen, à la barbe du consortium Areva-Suez-EDF, sans compter le Rafale, qu'aucun pays de la région n'a jamais voulu acheter. "De plus en plus de diplomates français désapprouvent ce qu'ils appellent 'la politique du tout-Qatar'", confie un ancien du Quai d'Orsay.
Il serait hasardeux cependant de pronostiquer la fin de la "relation personnelle majeure" vantée par l'Elysée. Même en cas d'alternance. Le Parti socialiste
a pris langue depuis longtemps avec la micro-monarchie. Ségolène Royal,
Jack Lang et Bertrand Delanoë sont des habitués de la liaison
Paris-Doha. Début février, le conseiller de François Hollande
pour les affaires internationales, Laurent Fabius, s'est rendu sur
place à son tour. Le discours qu'il a tenu à Tamim, le prince héritier,
tient en trois mots : continuité de l'Etat. Le PS semble prêt à goûter
aux joies du "gagnant-gagnant" et à laisser aux historiens le soin de résoudre l'énigme du "qui tient qui".
Christophe Ayad, Benjamin Barthe et Natalie Nougayrède
C'est la nuit, un couvre-feu a été décrété dimanche 25 mars. Personne ne peut dire avec certitude qui dirigera le Mali
demain matin, mais ce ne sont pas là des raisons assez solides pour
empêcher la circulation. Bus vrombissants, camions fatigués, véhicules
surchargés : l'obscurité du sud du Mali est pleine de voyageurs, dont certains viennent des pays voisins (Burkina, Côte d'Ivoire) et se doivent de passer chez les douaniers.
Dans le poste de douane de Koury, la chaleur semble coller aux murs, tandis que le travail se poursuit sous le néon, sur la base de formulaires à remplir et de subtiles négociations pour leur paiement.
Il y a eu de nouveaux tirs en l'air à Bamako, plus tôt dans la
journée, mais, ici, on n'en sait presque rien. Sur la route, les unités
de la police, de la gendarmerie et de l'armée se concentrent pour éviter les faux pas. Surtout, ne pas donner l'impression de faire obstacle à la junte, tout en évitant de montrer trop d'enthousiasme pour le nouveau pouvoir. On ne sait jamais.
L'armée de la base, mécontente de ses chefs et du président de la République qui les commandait, aurait renversé le pouvoir pour en finir
avec le laisser-aller au nord et cette rébellion touareg qui semble
plus gênée par la concurrence d'un groupe se réclamant du salafisme, Ansar Dine, que par les forces régulières. "LAISSEZ-PASSER TOURISTIQUE"... TROIS FOIS PLUS CHER
Mais peut-être l'une des clés de compréhension du putsch du 22 mars
tient-elle aussi dans ce bureau de douane délabré des environs de la
frontière avec le Burkina Faso.
Les frontières sont fermées depuis qu'a éclaté la mutinerie qui a
renversé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars. Fermées, mais la
raison ou les "contributions" permettent de lever bien des barrières.
Dans le poste de douane, il fait chaud. En guise de douaniers, il y a là un groupe de jeunes gens à peine en âge de conduire des mobylettes et de fairerire les filles dans la rue, le soir. Ils sont derrière le comptoir, remplissent les formulaires, expliquent qu'il y a une "surtaxe de week-end" pour obtenir l'indispensable "laissez-passer touristique", au triple du prix.
Un douanier dans la force de l'âge, l'uniforme tendu à craquer
au niveau de l'abdomen, passe une tête, grommelle, signe les papiers et
empoche l'argent avant de disparaître. Et c'est alors que l'un des
jeunes "aides", Daouda, se lance dans une profession de foi, tandis que ses compagnons opinent fébrilement : "Vous allez à Bamako ? Alors dites à Sanogo [le capitaine Amadou Sanogo, leader de la junte] que la jeunesse du Mali le soutient. Que la corruption ici nous empêche de vivre, qu'il faut payer pour les emplois, surtout pour ceux de fonctionnaires. Il y a un prix pour tout, et quand on n'a pas d'argent, on ne peut pas travailler, comme nous. Le putsch, il faut que ce soit un putsch pour nous, sinon ce sera une dictature comme les autres."
Une interrogation transparaît ici : et si la démocratie consensuelle
mise en place au cours des dix ou vingt dernières années au Mali n'était
qu'un leurre ? Et si le putsch avait la grâce de plaire
à la multitude de la jeunesse malienne que le folklore démocratique
n'amuse ni ne contente, et ne nourrit certainement pas ? Pour y
répondre, il faudrait que des responsables politiques et militaires se
décident à donner des indications sur leurs intentions. Or tous restent en attente. POSITION INCONFORTABLE
Au sein de l'armée, des arrestations ont eu lieu, très peu au total. Mais aucun officier de poids n'est encore sorti de sa réserve pour s'associer aux putschistes, qui se trouvent dans la position inconfortable de devoirfaire la preuve de leurs bonnes intentions dans un isolement assez retentissant.
A Bamako, chacun essaie de compter
ses troupes. Côté putschistes, un groupe, le Mouvement populaire du 22
mars (MP22), avec comme responsable phare Omar Mariko, ancien leader
étudiant qui manifestait dans les rues de Bamako en 1991 pour célébrer
le départ de Moussa Traoré, le vieil autocrate. En face, les
antiputschistes du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de
la République (FUDR), unifiant 38 partis politiques et syndicalistes, se
sont réunis dimanche pour appeler au "départ de la junte". L'un de leurs leaders, Soumaïla Cissé, avait déjà qualifié le putsch d'"acte réactionnaire le plus bas de toute l'histoire du Mali".
Des appels à la "désobéissance civile" devraient être lancés
d'ici à mardi, jour de reprise théorique du travail dans l'ensemble du
pays, après la date anniversaire du 26 mars, jour où Moussa Traoré était renversé en 1991.
Selon des informations du Monde, une ébauche de mouvement en
faveur de négociations pourrait être en gestation parmi de jeunes
capitaines de la junte, qui s'inquiéteraient de leur isolement. Ces
derniers seraient favorables à un rétablissement des institutions, à
l'organisation de nouvelles élections (le premier tour du scrutin
présidentiel aurait dû se tenir le 29 avril), et seraient attachés à se voirgarantir une "impunité"
pour leurs actes depuis le 22 mars. S'agit-il d'un mouvement véritable
ou d'un groupe d'individus isolés ? C'est ce que les jours prochains
devraient permettre de voir.
La classe politique largement unie dans un front du refus entend marcher aujourd'hui à
Bamako,
la capitale du Mali, pour demander le départ de la junte qui a pris le
pouvoir la semaine dernière après un coup d'Etat.
Cette junte
est sérieusement menacée au nord par l'avancée des rebelles touareg et
de groupes islamistes armés, ainsi que par les critiques de la
communauté internationale. Celle-ci demande le retour au pouvoir des
civils. Jusqu'à ce putsch, le Mali était considéré comme un modèle de
démocratie en Afrique.