21 février, 2012

Union économique et monétaire ouest africaine: un déficit de plus de 3 millions de tonnes de céréales à combler

(Sidwaya

Le conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a tenu le lundi 20 février 2012 à Ouagadougou, une réunion extraordinaire sur le thème de la sécurité alimentaire dans l’espace communautaire.

3 095 251 tonnes, tel est le bilan céréalier brut déficitaire dans la zone UEMOA. Ces importantes baisses de production sont surtout localisées dans cinq pays à savoir, le Burkina Faso, dans les régions de l’Est, du Centre-ouest, du Centre-Nord et du Sahel, le Mali dans les régions de Kayes , Koulikoro et Mopti, le Sénégal au Centre et au Nord, le Niger, dans tout le pays sauf dans les régions de Maradi et de Dosso et enfin la ôte d’Ivoire, dans la région l’Ouest. C’est face aux menaces sérieuses que fait peser l’insécurité alimentaire dans la zone de l’Union en cette année 2012, que le président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA, Faure Essozima Gnassingbé, a mis en place un comité de haut niveau. Ce comité, présidé par le président du Niger, Issoufou Mahamadou, est chargé de réfléchir et d’identifier les solutions face à cette situation.

A entendre le président du conseil des ministres, Lassiné Bouaré, la première rencontre du comité ,qui s’est tenue le 14 février 2012 à Niamey, a permis de faire le point sur la situation de la campagne 2011/2012. Selon lui, cette rencontre a recommandé des mesures d’urgence et des mesures à moyen et long termes, qui prennent en compte les conclusions du séminaire du conseil tenu à Dakar en juin 2008 sur « la définition d’un cadre stratégique pour la maitrise des prix et la relance de la production  ». Suite à ce séminaire, quatre axes ont été retenus à savoir l’amélioration de la productivité agricole, la relance des investissements, le renforcement des capacités de gestion de la sécurité alimentaire et le respect des textes relatifs à l’union douanière. Le président du conseil a souligné également que les organes et institutions ont contribué de manière significative à l’appui et au financement de projets agricoles structurants dans les Etats membres. «  Ces actions seront maintenues et renforcées en rapport avec les partenaires au développement qui œuvrent dans la lutte contre l’insécurité alimentaire dans l’espace UEMOA  » a-t-il ajouté.


Fleur BIRBA

_________________________________________________________________

COMMUNIQUE DE LA REUNION EXTRAORDINAIRE DU Conseil
DES MINISTRES DE L’UNION

Le Conseil des Ministres de l’Union s’est réuni en session extraordinaire, le lundi 20 février 2012, dans les locaux de l’Agence Principale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Ouagadougou, au Burkina Faso, sous la présidence de Monsieur Lassine BOUARE, Ministre de l’Economie et des Finances de la République du Mali, son Président en exercice.
Ont également pris part à ces travaux, Monsieur Cheikhe Hadjibou, SQUMARE, Président de la Commission de I’UEMOA, Monsieur Tiémoko Mèyliet KONE, Gouverneur de la BCEAO, Monsieur Christian Adovelande, Président de la Banque Ouest-Africaine Développement (BOAD) et Monsieur Léné SEBGO, Président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).
Le Conseil des Ministres, après examen du rapport final de la première réunion du Comité de Haut Niveau sur la sécurité alimentaire dans l’espace UEMOA, mis en place par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, a noté les répercussions négatives des déficits pluviométriques sur la production agricole dans l’Union. Il s’est préoccupé des résultats peu satisfaisants de la campagne agricole 2011/2012 dans les pays de l’Union, notamment du bilan céréalier déficitaire enregistré dans six (06) pays.
Les Ministres : ont pris connaissance des mesures proposées par le Comité de Haut Niveau sur la sécurité alimentaire visant à assurer un meilleur approvisionnement des marchés en produits vivriers, l’accroissement des échanges intrarégionaux, la lutte contre les comportements spéculatifs et le recours aux stocks nationaux de sécurité alimentaire
A cet égard, les Ministres ont arrêté les modalités de mise en œuvre de l’assistance d’urgence des Organes et Institutions Communautaires en faveur des Etats membres affectés par l’’insécurité alimentaire. Dans ce cadre, la Commission de l’UEMOA octroiera aux Etats une aide directe de dix (10) milliards de FCFA. La BBOAD financera, sous forme de prêts concessionnels, des projets à court terme à hauteur de douze (12) milliards de FCFA. La mise en œuvre de ces mesures devra intervenir au plus tard le 31 mars 2012. En outre, la BOAD mobilisera dix-huit (18) milliards de ressources additionnelles sur le marché financier régional pour le financement à long terme de projet de renforcement de l’offre agricole.
Les Ministres ont décidé de la mise en place d’un groupe de travail pour coordonner les mesures de relance de la production agricole dans l’Union et d’un mécanisme de suivi-évaluation de la mise en ouvre des actions identifiées.
Les membres du Conseil lancent un appel, aux Partenaires Techniques et. Financiers pour appuyer les efforts réalisés au niveau interne par les Etats membres de l’Union pour surmonter les difficultés liées à l’insécurité alimentaire.
Par ailleurs, les Ministres se sont engagés à poursuivre les efforts de prise èn compte dans les budgets nationaux, du financement de l’agriculture dans ses différentes composantes pour assurer l’autosuffisance alimentaire de l’Union.
Les Ministres, très sensibles à l’accueil chaleureux et fraternel qui leur a été réservé durant leur séjour, expriment à son Excellence, Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso, au Gouvernement, ainsi qu’au peuple burkinabè, leur sincère et profonde gratitude.

Burkina Faso : Les ambassadeurs et consuls généraux en conclave à Ouagadougou

OUAGADOUGOU, 20 février (Xinhua) — Les ambassadeurs et consuls généraux du Burkina ont entamé, lundi à Ouagadougou, leur 12e conférence en vue d’évaluer leur contribution à la réalisation du programme quinquennal du chef de l’Etat, Blaise Compaoré « Bâtir ensemble, un Burkina émergent ».

Les ambassadeurs et les consuls généraux, au cours de cette rencontre de 72 heures, suivront des communications sur les thèmes de développement économiques et sociales, de la gouvernance et du rayonnement international du Burkina.

Les travaux de cette rencontre qui devrait permettre de définir leur contribution pour la réalisation du programme quinquennal du chef de l’Etat « Bâtir ensemble, un Burkina émergent », prévoient également des échanges au sommet avec le président du Faso, Blaise Compaoré pour recueillir ses orientations sur la politique étrangère du pays.

La mise en oeuvre du programme quinquennal du chef de l’Etat, rappelle-t-on, intègre la stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).

A l’entame de la conférence des ambassadeurs et consuls généraux, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao au cours de son allocution a salué la nomination de M. Kadré Désiré Ouédraogo à la tête de la Commission de la CEDEAO.

Cette nomination, a expliqué M. Tiao, est le fruit de l’engagement et des actions menées par le président du Faso, Blaise Compaoré pour la paix et la sécurité dans la sous région.

« Cette nomination est, à n’en pas douter, une victoire pour la diplomatie burkinabé sur l’échiquier sous régional dans un contexte de crises et de difficultés liées à l’insécurité dans la Bande Sahélo-saharienne », a indiqué le Premier ministre.

Exprimant la solidarité du Burkina pour les pays qui vivent des situations difficiles, le chef de gouvernement a réaffirmé que la lutte contre le terrorisme et les menaces sécuritaires était l’une des priorités du gouvernement.

Cette 12e conférence est également l’occasion pour les représentants du Burkina à l’étranger de mieux s’imprégner des orientations politiques et socio économiques du pays.

Pour le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé, cette 12e conférence des ambassadeurs et consuls généraux qui se tient dans un contexte de crise alimentaire au plan national et sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, donnera l’occasion d’évaluer les actions à mener pour renforcer la diplomatie burkinabé.

« Nous allons faire ensemble une évaluation de la situation au plan international, régional et sous régional et nous allons aussi faire une évaluation par rapport à nos préoccupations internes propres », a dit M. Bassolé, ajoutant qu’il y a un an, le pays a traversé une crise.

Au vu de tous ces facteurs, M. Bassolé a laissé entendre qu’il sera redimensionné le redéploiement en vue de définir des actions concrètes à mener par les représentants à l’extérieur afin que d’une part l’image du Burkina rayonne davantage et que d’autre part le développement socioéconomique et la création d’emplois qui sont des grandes réponses aux questions du moment soient renforcées par l’action diplomatique.