31 janvier, 2012

LA HAVANE - La présidente brésilienne à Cuba: économie d'abord, droits de l'homme en retrait

LA HAVANE - La présidente brésilienne Dilma Rousseff a rencontré mardi à La Havane son homologue cubain Raul Castro avant de visiter un grand projet d'infrastructure portuaire auquel participe le Brésil, en adoptant un profil bas sur le thème des droits de l'homme.

Arrivée lundi soir à La Havane, Dilma Rousseff a été reçue par Raul Castro en fin de matinée avant de se rendre au port de Mariel, à 50 km à l'ouest de La Havane, où Cuba a entrepris la construction d'un vaste complexe portuaire pour lequel le Brésil a accordé un crédit de 450 millions de dollars.

La visite de Dilma Rousseff, qui se rend mercredi à Haïti, intervient alors que les échanges entre les deux pays sont au plus haut (642 millions de dollars), le Brésil étant le deuxième partenaire commercial de Cuba, après le Venezuela.

Ancienne guérillera emprisonnée durant la dictature brésilienne (1964-1985), Dilma Rousseff a indiqué qu'elle espérait également rencontrer l'ex-président Fidel Castro, 85 ans, retiré du pouvoir depuis 2006 au profit de son frère Raul. "J'attends cette rencontre avec beaucoup de fierté", a-t-elle indiqué à la presse.

Aucune rencontre n'était en revanche prévue avec des représentants de l'opposition cubaine, a-t-on indiqué de source brésilienne.

Interrogée avant son entretien avec Raul Castro, Dilma Rousseff s'est refusée à émettre toute critique contre Cuba à l'égard des droits de l'homme.

"Qu'il lance la première pierre, celui qui n'habite pas une maison de verre", a-t-elle affirmé en soulignant que ce sujet serait abordé avec Raul Castro dans une "perspective multilatérale".

Concernant la bloggeuse cubaine d'opposition Yoani Sanchez, à laquelle le Brésil a accordé un visa pour s'y rendre à la mi-février, Dilma Rousseff a seulement indiqué: "Aujourd'hui, elle attend un permis pour sortir de Cuba, ce n'est pas de la compétence du gouvernement brésilien".

La bloggeuse a indiqué qu'une réponse des autorités cubaines à sa demande de sortie du territoire devait lui être apportée vendredi.

La visite de la présidente brésilienne est la première d'un dirigeant étranger depuis la mort le 19 janvier de l'opposant Wilman Villar - décédé, selon l'opposition, à l'issue d'une grève de la faim démentie par les autorités - qui avait soulevé une vague de condamnations internationales.

"Le Brésil n'a ni la volonté politique, ni la capacité de changer la situation des droits de l'homme à Cuba à travers une politique de confrontation", a souligné l'universitaire cubain Arturo Lopez Levy, de l'université de Denver (Etats-Unis).

© 2012 AFP

Sénégal : manifestations d'ampleur à Dakar contre Wade

Des milliers de personnes étaient réunies mardi à Dakar pour s'opposer à la candidature d'Abdoulaye Wade, qu'elles considèrent comme anticonstitutionnelle.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mardi à Dakar pour contester la candidature du chef de l'État Abdoulaye Wade à la présidentielle de février, faisant craindre des dérapages après des violences qui ont déjà fait trois morts en trois jours, ont constaté des journalistes de l'Agence France-Presse. Ce rassemblement de l'opposition et de la société civile, regroupées au sein du Mouvement du 23 juin (M23), a été autorisé à la dernière minute par les autorités, celles-ci affirmant que ses organisateurs n'avaient déposé que tardivement la déclaration de manifestation exigée par la loi.

Le M23 a appelé à cette manifestation pour exiger le retrait de la candidature d'Abdoulaye Wade, 85 ans, dont 12 au pouvoir, candidature dont la validité a été confirmée dimanche par le Conseil constitutionnel. Les opposants réunis sur la place de l'Obélisque, grande esplanade de Dakar, portaient diverses banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "La Constitution n'est pas un brouillon", "Wade dégage", ou encore, en référence aux cinq "sages" du Conseil constitutionnel : "Cinq singes + un babouin = un pays en feu".

"Coup d'État constitutionnel"

À environ 300 mètres de la place, quelque 150 policiers antiémeute, quatre véhicules de police, dont un blindé, ainsi qu'un camion surmonté d'un canon à eau, surveillent la place où l'ambiance reste détendue. Ni estrade, ni musique pour ce rassemblement : "Aujourd'hui, ce n'est pas la fête, c'est le combat", a affirmé un des manifestants. Plusieurs leaders du M23, dont Macky Sall et Moustapha Niasse, ex-Premiers ministres du président Wade devenus opposants et candidats à la présidentielle, sont là.

Ce rassemblement se tient après des violences qui ont éclaté le 27 janvier à Dakar et dans d'autres villes à l'annonce de la validation de la candidature Wade. Un policier avait été tué, plusieurs personnes blessées, des bâtiments incendiés. Lundi, deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées lors d'une marche du M23 à Podor (nord). Pour le M23, la candidature de Wade est un "coup d'État constitutionnel", arguant qu'il a épuisé ses deux mandats légaux (élection en 2000, réélection en 2007), ce que récusent ses partisans, selon qui il est en droit de se représenter après des modifications de la Constitution.

La candidature de Youssou N'Dour rejetée

Cette formule de "coup d'État constitutionnel" a également été utilisée mardi par le célèbre chanteur Youssou N'Dour, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel : il a appelé "à manifester dans la paix" contre ce "coup d'État" et a réclamé la démission du Conseil. "Il y aura des initiatives qui vont bloquer le pays", a-t-il dit sans toutefois dire lesquelles, ajoutant : "Nous avons une stratégie autour du refus du coup d'État civil qu'on ne voit pas, mais qu'on vit". Les violences du 27 janvier à Dakar ont été suivies par des dizaines d'arrestations, selon le M23.

Alioune Tine, coordonnateur du mouvement et figure respectée au Sénégal ainsi qu'en Afrique de l'Ouest pour son action en faveur de la défense des droits de l'homme, a été libéré lundi soir après plus de 48 heures de garde à vue pendant laquelle il a été interrogé sur son rôle présumé dans ces violences. Aucune charge n'a finalement été retenue contre lui.

La candidature du chef de l'État n'est pas seulement contestée par ses opposants, les États-Unis l'ayant invité à "laisser la place à la prochaine génération". L'Union européenne a "condamné dans les termes les plus forts tous les actes de violence" et appelé "toutes les parties à faire preuve de retenue et à opter pour le dialogue, dans l'intérêt de la tenue d'élections pacifiques, libres et équitables".

Nancy: Un médecin condamné à 15 ans de prison pour le viol de neuf patientes

Un médecin vosgien accusé d'avoir violé neuf de ses patientes après les avoir droguées a été condamné ce mardi à 15 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises de la Meurthe-et-Moselle, qui le jugeait en appel à Nancy.

L'avocat général avait réclamé la peine maximale, 20 ans, à l'encontre de ce généraliste de 56 ans, reconnu coupable de viols aggravés une première fois par la Cour d'assises des Vosges, qui l'avait déjà condamné à 15 ans de prison en juin 2010.

«Circonstances réunies pour commettre un crime parfait»

Joël Capobianco, qui comparaissait libre, comme lors du premier procès, a clamé de bout en bout son innocence. «Vous êtes en présence d'une situation où toutes les circonstances sont réunies pour commettre un crime parfait», avait lancé dans la matinée, l'avocat général, Jacques Santarelli, à l'adresse des jurés.

Le magistrat faisait allusion à l'hypno-sédation, une technique controversée associant hypnose et injection d'un sédatif, que le docteur Capobianco utilisait pour des actes de petite chirurgie dermatologique ou pour soigner des dépressions.

Mais là où le médecin de Dommartin-lès-Remiremont injectait 5 à 6 milligrammes de valium en intraveineuse à ses patientes, la bonne pratique eut voulu qu'il se limitât à deux ou trois milligrammes, ont estimé des experts. «Des doses telles conduisaient inéluctablement au sommeil», a tonné Jacques Santarelli.

Reuters

Libye: Aïcha Kadhafi veut fournir des informations à la CPI sur Seif al-Islam

La fille du défunt leader libyen Mouammar Kadhafi, Aïcha, veut fournir des informations «concrètes» à la Cour pénale internationale (CPI) en lien avec son frère Seif al-Islam, soupçonné de crimes contre l'humanité, a annoncé ce mardi la CPI.

«Aïcha Kadhafi souhaite fournir des informations concrètes, dont elle pense qu'elles aideront la chambre préliminaire à déterminer la marche à suivre appropriée», a indiqué Nick Kaufman, l'avocat d'Aïcha Kadhafi, dans un document transmis à la CPI, qui l'a ensuite rendu public.

«Protéger les intérêts de son frère»

«Ces informations (...) aideront la chambre préliminaire à déterminer si les autorités libyennes désirent vraiment fournir à Seif al-Islam une représentation légale efficace ou lui accorder un procès équitable», a poursuivi la même source. Aïcha Kadhafi a donc demandé à la CPI la permission, «à titre exceptionnel», de transmettre à la cour ces informations en tant qu'amicus curiae (ami de la cour, ndlr), selon le document, afin de «protéger les intérêts de son frère».

Le Conseil national de transition (CNT) libyen avait informé la CPI, dans une lettre publiée le 24 novembre 2011, que la Libye souhaitait juger elle-même Seif al-Islam, soupçonné par la CPI de crimes contre l'humanité commis depuis le 15 février 2011 au moment de la répression de la révolte populaire en Libye.

La cour avait ensuite démenti, le 23 janvier, avoir pris une décision sur l'organisation d'un procès de Seif al-Islam Kadhafi en Libye devant un tribunal libyen, contrairement à ce qu'avait annoncé le ministre libyen de la Justice. Le 27 juin 2011, la CPI avait émis un mandat d'arrêt contre Seif al-Islam, 39 ans, arrêté le 19 novembre 2011 dans le sud de la Libye et détenu à Zenten, à 180 km au sud-ouest de Tripoli. Aïcha, ses frères Mohamed et Hannibal, sa mère Safiya et de nombreux autres membres de la famille, surtout des enfants, ont été autorisés fin août à entrer en Algérie, pour des «raisons strictement humanitaires», selon Alger.

© 2012 AFP

En images : les motos du futur vues par un designer russe

A Moscou, le designer Mikhaïl Smolyanov imagine les motos de demain. Ce dernier tente une synthèse entre le passé et le futur qui est magnifiée grâce aux possibilités offertes par l'informatique et l'image 3D. Ces réalisations saluées par la presse russe automobile pourraient un jour rouler au côté des bonnes vielles Lada.

Voir le diaporama : la moto de demain vue par Mikhaïl Smolyanov



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Deux britanniques auraient mieux fait de ne pas recourir à l'humour sur leur compte Twitter... Cela leur aurait éviter une arrestation musclée.

Deux touristes venant de Grande-Bretagne, Leigh Van Brian et son amie Émily, ont posté avec humour des tweets concernant leur prochain voyage aux États-Unis, annonce The Sun : "Dans trois semaines, on est à L.A., on fout la merde sur Hollywood Boulevard et on déterre Marilyn Monroe", a écrit Leigh avant de mentionner un ami dans un statut : "T'es libre cette semaine avant que j'aille mettre le feu aux States ?". Mais ces accros aux réseaux sociaux auraient dû réfléchir à deux fois avant de divulguer publiquement ce qui a été interprété comme des menaces envers la plus grande puissance du monde !

Les services de renseignements nationaux ont déployé de grands moyens pour pouvoir arrêter le couple d'amis suspecté d'être de dangereux criminels pour avoir fait deux petites blagues sur Internet. Excités par leur séjour, ils ont très vite déchanté dès leur arrivée à l'aéroport de Los Angeles. Les autorités les ont pris à part pour les interroger pendant cinq heures avant de les laisser croupir toute la nuit en cellule, douze heures durant, avec d'autres délinquants. Pour finir, les deux touristes ont été renvoyés sans attendre d'où ils venaient, en Grande-Bretagne.

Le jeune homme de 26 ans et sa prétendue complice ont pourtant tenté de se justifier aux agents de sécurité, en expliquant que dans leur région natale le mot "Destroy" ne suffit pas "anéantir" mais bien "faire la fête" en argot. "Nous voulions juste passer du bon temps en vacances. C'est ce que Leigh voulait dire dans ses tweets", a déclaré Émily.

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Cet éléphant porte une lentille de contact !

Win Thida, un éléphant du zoo d'Amsterdam, est depuis le 25 janvier dernier le premier de ses congénères à porter une lentille de contact.

Les lentilles de contact ne sont plus réservées qu'aux humains. De nombreux animaux atteints de maladies oculaires en bénéficient. Mais le 25 janvier dernier, c'est un animal peu commun qui, à la suite d'une blessure à l'oeil, s'est vu poser une lentille. Win Thida, un éléphant asiatique de 44 ans qui appartient au zoo Artis d'Amsterdam, s'était blessé à l'oeil gauche avec une branche. L'oeil pleurait en permanence et il a donc fallu le soigner rapidement.

Les vétérinaires ont eu besoin d'une heure pour poser la lentille afin de pouvoir soigner la cornée de l'animal. La lentille provient d'une entreprise allemande Skin & Vision Technologies qui a développé son activité en 2008, selon FranceTV Info. Grâce à ses lentilles intraoculaires sur mesures, n'importe quel animal peut en porter. Pas peu fier, le zoo Artis a annoncé, dans un communiqué, que "Win Thida est le premier pachyderme en Europe à porter une lentille de contact".

Découvrez les lentilles de contact pour animaux en cliquant ci-dessous:

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Sénégal : le M23 organise un rassemblement pour le retrait de la candidature de Wade

Au Sénégal, les partisans du M23 (Mouvement du 23 juin) organisent un rassemblement afin de réclamer le retrait de la candidature d’Abdoulaye Wade, à Dakar, ce mardi 31 janvier 2012.
Au Sénégal, les partisans du M23 (Mouvement du 23 juin) organisent un rassemblement afin de réclamer le retrait de la candidature d’Abdoulaye Wade, à Dakar, ce mardi 31 janvier 2012.
AFP PHOTO / Toure BEHAN

Par RFI

Le Mouvement du 23 juin qui rassemble organisations de la société civile et partis politiques d’opposition au Sénégal organise ce mardi 31 janvier dans l’après-midi un rassemblement qui n’a pas été autorisé, afin de réclamer le retrait de la candidature d’Abdoulaye Wade. Pour le mouvement c’est un véritable test, car le début de la campagne électorale approche et risque de paralyser ses activités.

Le rassemblement du M23 est prévu à partir de 15h00 place de l’Obélisque à Dakar. En fin de matinée, il n’avait toujours pas été autorisé, la présidence de la République sénégalaise ayant même déclaré qu’elle le considérait comme un « appel à l’insurrection ». Le porte-parole du M23, Abdoulaziz Diop, affirme cependant que le mouvement s’est rapproché des autorités compétentes pour les rassurer et essayer d’obtenir un assouplissement.

La candidature de Wade ayant été validée par le Conseil constitutionnel, le M23 entend maintenant demander au président sénégalais de retirer cette candidature.

Le directeur de campagne de Youssou N'Dour, dont la candidature, elle, a été définitivement invalidée, a indiqué à RFI que le mouvement lancé par le chanteur, Fekke Ma Ci Bole participerait au rassemblement. Un regroupement est prévu au siège de Fekke, et les militants iront ensemble place de l’Obélisque.

« Dégagez »

Dans la matinée, des jeunes ont fait circuler des appels à la mobilisation par SMS. « Wade et famille dégagez », disait l’un d’eux. Mais les leaders du mouvement ont appelé eux aussi au rassemblement : « Il faut que cette manifestation montre que nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout, a déclaré à RFI Katy Cissé Wone, responsable du M23 et directrice de campagne de Moustapha Niasse. Wade est persuadé qu’il fera tout ce qu’il veut, il faut qu’il nous trouve sur son passage. »

Pour le M23, ce rassemblement est un véritable test. Le Mouvement du 23 juin sera-t-il capable de mobiliser en nombre et sur la durée ? Le temps joue en sa défaveur : à la fin de la semaine, le dimanche 5 février, commence la campagne électorale. Le M23, qui rassemble des candidats concurrents à l’élection présidentielle, risque donc d’être fragilisé par ces rivalités politiques.

Les anonymous piratent le site de la révision générale des politiques publiques

anonymous

Après avoir ciblé les sites de l'Elysée, des ministère de la Défense et de la Justice ou de l'Hadopi, les anonymous s'attaquent au site de la RGPP.

Publié le 31/01/2012, 12h39

Le site de la de la révision générale des politiques publiques (RGPP) a été piraté par un groupe d'anonymous. Accompagné par un titre de rap, les pirates ont passé un message sur le site sonnant comme une réplique à la fermeture de Megaupload et des projets de filtrage des réseaux des pouvoirs publics, en France comme à l'étranger.

"La modernisation passe par la compréhension de notre technologie. Vous ne pouvez pas arrêter l'échange libre de biens culturels sur Internet, reflet d'une société libre dans laquelle les hommes peuvent vivre égaux". Ajoutant plus loin : "Aujourd'hui nous ne pouvons tolérer un gouvernement qui est coupable d'espionnage, de répression et qui maintient les dictatures au pouvoir, comme il l'a fait en Lybie".

anonymous
Page d'accueil du site de la RGPP ce mardi matin. © Capture d'écran