19 janvier, 2012

La Mauritanie et le Sénégal prolongent leur accord de pêche









La Mauritanie et le Sénégal ont décidé jeudi de prolonger leur accord de pêche, a appris Xinhua। Celui-ci a été prolongé de deux mois à compter du 23 janvier 2012. Le ministre mauritanien chargé de la pêche a indiqué que cette période de deux mois permettra de concevoir un nouvel accord qui remplacera l’actuel.
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Burkina Faso : l’université de Bobo-Dioulasso suspend ses cours









Les étudiants de l’université polytechnique de Bobo-Dioulasso, à 365 km à l’ouest de la capitale Burkinabé, éprouvent d’énormes difficultés à suivre leur cours pour cause d’insuffisance de bus, rapporte Afriquinfos. « Le nombre d’étudiants croît chaque année, alors que le nombre de bus tourne toujours autour de huit। Ce qui fait qu’un bus destiné à transporter 70 personnes se retrouve avec environ 150 passagers à son bord », a déclaré un responsable d’étudiants.
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Vanessa Paradis en lice pour le prix de la meilleure actrice

Son rôle de mère dévouée et bouleversante, capable du meilleur comme du pire, dans Café de Flore a séduit l'Académie canadienne du cinéma et de la télévision qui remet chaque les Génies canadiens. Ainsi, la comédienne française, héroïne du film du Québécois Jean-Marc Vallée, est nommée dans la catégorie meilleure actrice.

Dans Café de Flore, Vanessa Paradis, loin de tout glamour, incarne la mère d'un petit trisomique, dévorée par son amour pour son enfant. Elle livre, devant la caméra de celui qui a signé C.R.A.Z.Y., une performance à fleur de peau, entre lumière et noirceur. Vanessa Paradis, lauréate du César du meilleur espoir féminin pour Noce Blanche en 1990, se retrouve en lice pour le prix de la meilleure actrice, face à Catherine Léan (Nuit #1), Pascale Montpetit (The Girl in the White Coat), Rachel Weisz (The Whistleblower) et Michelle Williams (Take This Waltz).

Le long métrage Café de Flore, au cinéma en France le 25 janvier, a obtenu au total treize nominations, dont celle du meilleur film. La 32e cérémonie des Génies se déroulera le 8 mars.

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Etats-Unis: nouvelles encourageantes sur l'emploi, le logement, et les prix

  • Baisse des nouvelles inscriptions au chômage, modération de l'inflation et poursuite de la hausse des constructions de maisons individuelles: jeudi a apporté un nouveau lot d'indicateurs encourageants pour l'économie américaine.Agrandir la photo

    Baisse des nouvelles inscriptions au chômage, modération de l'inflation et poursuite de la hausse des constructions de maisons individuelles: jeudi a apporté un nouveau lot d'indicateurs encourageants pour l'économie américaine.

Baisse des nouvelles inscriptions au chômage, modération de l'inflation et poursuite de la hausse des constructions de maisons individuelles: jeudi a apporté un nouveau lot d'indicateurs encourageants pour l'économie américaine.

Selon le département du Travail, le nombre de nouveaux chômeurs a connu sa baisse la plus forte en plus de six ans pendant la deuxième semaine de janvier, pour tomber à 352.000 demandes d'allocations, son niveau le plus faible depuis avril 2008.

En dépit de l'instabilité saisonnière de cet indicateur en début d'année, plusieurs analystes estiment que cela confirme la tendance de baisse des inscriptions au chômage observée depuis la fin de l'été.

Les analystes de RDQ Economics y voient un signe annonciateur d'embauches privées robustes en janvier, "supérieures ou égales aux plus de 200.000" recensées par le ministère pour décembre.

Le pays en a bien besoin car en dépit de l'amélioration récente du marché du travail, les Etats-Unis, avec un taux de chômage officiel de 8,5%, sont encore loin du plein emploi.

La persistance du chômage et la baisse du pouvoir d'achat des ménages ont fortement pesé en 2011 sur la progression des dépenses de consommation, qui assurent les deux tiers du PIB du pays.

De ce point de vue, les chiffres de l'inflation donnés jeudi par le gouvernement sont plutôt réconfortants: grâce au reflux des prix de l'énergie la hausse du coût de la vie est tombée en décembre à 3,0%, son niveau le plus faible depuis mars.

"La modération des prix et l'amélioration récente sur le front de l'emploi contribuent à stimuler la confiance des consommateurs et leurs dépenses", estime Chris Christopher, du cabinet IHS Global Insight.

Sur le front de la construction de logements, les choses s'améliorent également, en dépit de la baisse de 4,1% des mises en chantier en décembre annoncée par le département du Commerce.

Ce recul est dû à un plongeon dans le secteur de l'habitat collectif, où les mouvements de yo-yo sont la norme. La hausse des départs de chantier de maisons individuelles, qui représentent le gros de la construction de logements, s'est poursuivie pour le troisième mois d'affilée.

De plus, le nombre de permis de construire délivrés par les autorités en décembre, indicateur de la tendance à venir, n'a que très légèrement baissé par rapport à novembre, où il avait atteint son point haut de l'année.

Tout n'est pas rose pour autant pour l'économie américaine, dont la croissance reste lente, plus de deux ans et demi après le début de la reprise, eu égard à l'ampleur des dégâts causés par la crise.

Les analystes pensent qu'après son accélération bienvenue sur les trois derniers mois de l'année, la hausse du PIB américain devrait ralentir nettement au premier trimestre.

Pour le cabinet Macroeconomic Advisers, le taux de croissance devrait passer ainsi de 3,1% à 1,8%, ce qui est peu compte tenu des répercussions que pourraient avoir la crise européenne si elle venait à s'envenimer encore.

De plus, estime Jeffrey Rosen, économiste du cabinet Briefing, la poursuite de la reprise du secteur du logement n'a encore rien de sûr.

Dans le même ordre d'idée, son confrère Joel Naroff, de Naroff Economic Advisors invite à ne pas considérer que les pressions à la hausse sur les prix "sont derrière nous", compte tenu notamment du niveau encore très élevé de l'inflation hors énergie.

Jennifer Lopez : son toy boy fait tout pour faire parler de lui

Jennifer Lopez est avec Casper Smart depuis trois mois. De 18 ans son aînée, le monde entier voit d’un mauvais œil la relation qu’entretient la chanteuse avec son jeune danseur. Pourtant, il semblerait que tous deux se moquent de ce que les gens en disent, ils affichent au grand jour leur amour dans la vie, comme sur la toile!

Alors qu’on pensait Jennifer Lopez de nouveau très proche de Marc Anthony, dont elle est divorcée depuis le 15 juillet dernier, la sulfureuse "bomba latina" a très vite mis un terme aux rumeurs. Elle a tourné la page, et n’hésite pas à le clamer haut et fort, même sur Internet!

En effet, son petit ami lui a laissé un doux message sur son compte Twitter: "L'âge, le statut, et les opinions des autres ne comptent pas. Nos coeurs sont sans fin et nos âmes infinies. Notre âge n'est que le reflet des heures passées et du peu de temps qu'il nous reste à vivre sur terre. Nous devrions honorer notre temps ici-bas en vivant nos passions et nos rêves. Alors bouchez vos oreilles et ouvrez votre coeur. Aimez et soyez heureux."

Jennifer Lopez ne s’est pas gênée pour le retweeter, rendant le tweet ainsi public. J.Lo veut assumer son coup de foudre, afficher son nouveau bonheur et surtout montrer qu’elle n’en a que faire des critiques.

Anissa Mamèche

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David Beckham, extraterrestre d'un autre Galaxy

C'est officiel. David Beckham a signé... au Los Angeles Galaxy. Une prolongation de deux ans et l'assurance de jouer les JO en cas de sélection. Beaucoup de bruit pour rien aurait dit Shakespeare.

A Paris, finalement, on n'aura senti que le parfum de l'OVNI du football mondial. Seul joueur au monde capable de déclencher de telles passions, sa venue aurait très certainement permis à la France de préserver son triple A.

Oui car Beckham c'est avant tout une tirelire ambulante. 150 millions d'euros de fortune personnelle estimée... Un gros salaire certes, on lui proposait 800 00O euros par mois pour jouer contre Sablé sur Sarthe. Mais c'est aussi une cash machine, un joujou extra pour remplir les stades et vendre des maillots aussi bien que des slips lors du prochain Superbowl.

Un objet de fantasme qui aurait féminiser les travées du Parc des Princes, lui le prince du style ! Voir un prince tout court...

L'industrie automobile et du tatouage aurait fait un boom digne de l'après-guerre !

Sa femme aurait amené une touche de glamour à la Porte d'Auteuil et Eva Longoria dans ses valises. Ses enfants auraient permis à la profession de paparazzis de retrouver les joies de la chasse en forêt de St Germain pour une maigre photo d'une Harper ou d'un Roméo. Le Prince William et sa duchesse de Cambridge la charmante Kate aurait passé leurs week-end à Paris...

Cet extraterrestre aurait accessoirement pu donner quelques cours de centre et de coup de pieds arrêté à ces camarades parisiens un peu faible dans ce domaine, mais finalement le sport dans tout cela est-ce si important ?

Il aurait peut être aussi dégonfler les égos de certains qui depuis l'arrivée des Qatariens ont gonflé comme des Montgolfières. Parce qu'il est simple finalement le Beckham. Humble même devant une célébrité qui l'a très tôt kidnappée.

Le public français aurait aussi pu découvrir un « lad » comme on dit outre-Manche avec de l'humour, (...) Lire la suite sur Figaro.fr

Tourisme: Obama veut faire des USA la première destination, devant la France

  • Au nom de la relance de l'emploi, le président Obama a fixé jeudi l'objectif de faire des Etats-Unis la première destination touristique mondiale, une place actuellement détenue par la France, en accordant notamment davantage de visas aux Chinois et aux Brésiliens.Agrandir la photo

    Au nom de la relance de l'emploi, le président Obama a fixé jeudi l'objectif de faire des Etats-Unis la première destination touristique mondiale, une place actuellement détenue par la France, en accordant notamment davantage de visas aux Chinois et aux Brésiliens.

  • Au nom de la relance de l'emploi, le président Obama a fixé jeudi l'objectif de faire des Etats-Unis la première destination touristique mondiale, une place actuellement détenue par la France, en accordant notamment davantage de visas aux Chinois et aux Brésiliens.Agrandir la photo

    Au nom de la relance de l'emploi, le président Obama a fixé jeudi l'objectif de faire des Etats-Unis la première destination touristique mondiale, une place actuellement détenue par la France, en accordant notamment davantage de visas aux Chinois et aux Brésiliens.

Au nom de la relance de l'emploi, le président Obama a fixé jeudi l'objectif de faire des Etats-Unis la première destination touristique mondiale, une place actuellement détenue par la France, en accordant notamment davantage de visas aux Chinois et aux Brésiliens.

"Je veux qu'il y ait plus de touristes ici à l'avenir. Je veux que les Etats-Unis soient la première destination touristique au monde", s'est écrié M. Obama au parc d'attractions Disneyworld d'Orlando (Floride, sud-est), fleuron du tourisme américain.

"Davantage d'argent dépensé par davantage de touristes veut dire que davantage d'entreprises peuvent embaucher davantage d'employés", a souligné M. Obama, en se disant déterminé à "prendre des mesures concrètes (...) pour faire croître notre économie et créer plus d'emplois, ici en Floride et dans le reste du pays".

Quelques heures plus tôt, il a signé un décret mobilisant son administration pour stimuler l'activité touristique, et notamment faciliter l'obtention de visas.

"Obtenir un visa n'est pas facile", a reconnu M. Obama, en allusion au renforcement des mesures de sécurité dans la foulée du 11-Septembre. "Evidemment, notre sécurité nationale reste une priorité (...) et cela ne va pas changer", a-t-il prévenu. "Mais nous voulons aussi que davantage de touristes étrangers viennent aux Etats-Unis, et il n'y a pas de raison de ne pas pouvoir faire les deux".

M. Obama souhaite en particulier faciliter la venue de touristes en provenance du Brésil, de l'Inde et de la Chine, où le nombre de personnes voyageant à l'étranger devrait croître très fortement dans les cinq années à venir.

En 2010, les Etats-Unis étaient la deuxième destination touristique mondiale en termes d'arrivées, avec 59,8 millions de visiteurs, loin derrière la France, un pays cinq fois moins peuplé qui a accueilli 77,1 millions de touristes étrangers, selon l'Organisation mondiale du tourisme.

La Maison Blanche affirme que le secteur du tourisme et du voyage représentait en 2010 2,7% du produit intérieur brut et 7,5 millions d'emplois aux Etats-Unis, dont 1,2 million de postes soutenus par les seuls visiteurs étrangers.

M. Obama a demandé au département d'Etat d'augmenter de 40% en 2012 la capacité de traitement des visas de tourisme en Chine et au Brésil.

Certains candidats considérés comme à "risque bas", comme les plus jeunes et les plus âgés des ressortissants de ces deux pays, pourraient être exemptés d'entretien s'ils ont déjà obtenu un visa dans le passé.

L'administration veut aussi inclure Taïwan dans la liste des pays dont les ressortissants n'ont pas besoin de visa américain, un programme d'exemption qui concerne jusqu'ici 36 pays - dont une grande partie de l'Union européenne - représentant 60% des touristes étrangers aux Etats-Unis.

La présidence a inscrit cette initiative dans le cadre de sa campagne destinée à mettre en valeur les mesures prises unilatéralement par M. Obama en faveur de l'économie.

Le président démocrate, en campagne pour sa réélection le 6 novembre, oppose cet activisme au refus du Congrès, où ses adversaires républicains sont en position de force, d'adopter les mesures de relance dont il s'est fait l'avocat.

La Floride, durement touchée par la crise du crédit immobilier et ses conséquences, est aussi un Etat crucial dans la course à la Maison Blanche. La visite de M. Obama intervient en outre à deux jours de la primaire républicaine en Caroline du Sud, dans la même région.

Celui qui fait figure de favori pour l'investiture du parti conservateur, Mitt Romney, a ironisé jeudi sur la visite de M. Obama à Disneyworld. "C'est tout à fait approprié, parce qu'il semble vivre dans un monde de rêves", a-t-il dit.

Paris redoute des frappes sur l'Iran pendant l'été

Alors que les périls s'accumulent dans la région du Golfe, où Etats-Unis et Iran semblent au bord de la confrontation, la France est engagée dans un effort diplomatique dont l'objectif se résume ainsi, selon l'entourage de Nicolas Sarkozy : 'contraindre l'Iran à faire un choix binaire : l'avenir du régime, ou la bombe nucléaire'.

On estime, à Paris, qu'une campagne de sanctions internationales paralysantes pour l'économie iranienne s'impose de manière urgente, car le risque est grand de voir Israël procéder à des frappes aériennes contre des sites nucléaires iraniens 'durant l'été 2012 '.

Les responsables français considèrent de longue date qu'ils sont investis d'un rôle particulier de vigilance sur cette crise mettant en cause la paix au Proche-Orient ainsi que l'ordre nucléaire mondial. Chose frappante, la récente dramatisation des enjeux donne lieu à de nouvelles tensions feutrées entre l'équipe de M. Sarkozy et celle de Barack Obama.

Rien n'en paraît publiquement, et les deux dirigeants affichaient une bonne entente lors de leur prestation télévisée conjointe, début novembre 2011, en marge du G20 de Cannes. Mais derrière cette façade, les responsables français reprochent à l'administration Obama d'avoir été hésitante pour la mise en oeuvre de sanctions radicales contre l'Iran, alors que, selon eux, un compte à rebours est engagé.

'Obama s'est fait imposer par le Congrès américain les mesures qu'il a signées le 31 décembre ', portant sur un étouffement progressif des transactions internationales avec la Banque centrale iranienne, relève-t-on à Paris. 'Il l'a fait à son corps défendant', souligne un officiel, rappelant que le Sénat américain avait voté par '100 voix contre zéro' pour imposer une politique plus stricte sur l'Iran, alors que la Maison blanche voulait diluer ou retarder certaines mesures.

Un diplomate français de haut rang (...) Lire la suite sur lemonde.fr

L'ex-président du Liberia Charles Taylor travaillait pour la CIA

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L'ancien président du Liberia Charles Taylor a travaillé pour la CIA et le Pentagone à partir du début des années 80, selon des informations du Boston Globe. L'agence de renseignement de la défense américaine (DIA) a confirmé que certains de ses agents et d'autres de la CIA avaient commencé à travailler avec Taylor au début des années 80. Mais la DIA s'est refusée à préciser l'ampleur et la durée de cette collaboration, invoquant un risque pour la sécurité nationale. Le détail de cette collaboration est contenu dans des dizaines de rapports secrets au moins 48 documents séparés qui couvrent plusieurs dizaines d'années.

INFORMATIONS SUR KADHAFI

'Ils ont peut-être continué avec lui plus longtemps qu'ils n'auraient dû, mais peut-être apportait-il quelque chose d'utile', a commenté Douglas Farah, expert de la période où Taylor était au pouvoir au Liberia, entre 1997 et 2003. Dans les années 80, Taylor était probablement utile aux Américains pour recueillir des renseignements sur Mouammar Kadhafi, ont déclaré au quotidien américain M. Farah ainsi que d'anciens responsables du renseignement parlant sous couvert d'anonymat.

Président du Liberia de 1997 à 2003, Taylor était probablement vu comme une source d'information sur des questions plus larges en Afrique, qu'il s'agisse du trafic illégal d'armes jusqu'aux activités de l'Union soviétique sur le continent, a également expliqué un de ces responsables du renseignement.

Charles Taylor a été inculpé en juin 2003 de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, pour les atrocités commises durant la guerre civile dans ce pays (1991-2001). Le procès s'est terminé en mars 2011. Le verdict est en attente.

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Le gouvernement ironise sur la proposition de Hollande concernant les prix de l'essence

Pour Frédéric Lefebvre, la TIPP flottante est une "solution du passé qui a échoué".

La proposition de François Hollande de bloquer les prix de l'essence et de relancer la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) flottante a été rejetée jeudi par le gouvernement et les industriels du pétrole, et accueillie avec circonspection par les associations de consommateurs. Pour le secrétaire d'État au Commerce et à la Consommation Frédéric Lefebvre, la TIPP flottante est une "solution du passé qui a échoué. Cette mesure a été abandonnée, car elle est coûteuse pour les finances publiques et inefficace pour les consommateurs."

"Le renforcement de la transparence et de la concurrence est le seul levier pour faire baisser les prix", alors que la TIPP flottante "a coûté plus de 2,7 milliards d'euros", a déclaré Frédéric Lefebvre à l'AFP. Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, s'est dit jeudi favorable à un "blocage temporaire du prix de l'essence" s'il était élu, ainsi qu'à un "rétablissement de la TIPP flottante", la taxe intérieure sur les produits pétroliers instaurée par le gouvernement Jospin.

"Baisser la TIPP" (Hollande)

En vigueur de 2000 à 2002, la TIPP flottante variait en sens inverse des cours du pétrole brut, pour compenser l'effet de leur augmentation sur les prix à la pompe. Frédéric Lefebvre a rappelé avoir lancé avant Noël une nouvelle version du site prix-carburants.gouv.fr, pour permettre aux consommateurs de comparer les prix à l'intérieur d'une même commune ou d'un même département.

"Le site permet à l'internaute d'observer des différences de 10 à 15 centimes d'euros pour une même commune ou un même département, pour un carburant donné, à comparer aux 1 à 2 centimes qui résulterait de la proposition de François Hollande", souligne-t-il. Le secrétaire national de l'UMP Olivier Carré a estimé pour sa part que François Hollande ferait mieux de "demander aux régions", presque toutes dirigées par la gauche, de "baisser la TIPP". Depuis 2007, les régions ont le pouvoir de majorer cette taxe sur les carburants achetés sur leur territoire.

"Cautère sur une jambe de bois"

Pour Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), un blocage du prix de l'essence est "impossible, car le marché du pétrole brut est un marché mondial", à moins de "subventions, pour que l'État compense la différence entre le prix mondial et le prix en France." Quant à la TIPP flottante, "ce n'est pas une mauvaise idée, mais elle est extraordinairement difficile à mettre en place", estime Jean-Louis Schilansky, d'autant que "quand le prix baisse, le gouvernement est dans l'impossibilité (politique, NDLR) d'augmenter les taxes".

Côté consommateurs, Thierry Saniez, délégué général de la CLCV, rappelle que l'association propose déjà "un plafonnement du prix de l'essence en modulant les taxes, comme avec la TIPP flottante", tout en soulignant ne pas vouloir prendre parti pour un candidat en particulier. "L'essence est une dépense contrainte, on ne peut donc pas la laisser filer. Or, les deux tiers du prix sont conditionnés par des décisions de l'État français ou des acteurs économiques français", souligne M. Saniez.

Pour Alain Bazot, président de l'UFC Que Choisir, un blocage des prix serait "un cautère sur une jambe de bois". "Cette mesure ne s'attaque pas à la racine du mal, qui est le déficit concurrentiel en amont dans la filière des carburants. Les surprofits dégagés sont répercutés sur les prix à la pompe", estime M. Bazot.

Après "L'espion du président", le patron de la DCRI promet une riposte judiciaire

Le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, est aussi visé par M. Squarcini. Il écrit en particulier que "les méthodes d'espionnage des rédactions par la DCRI, telles qu'elles sont décrites par ce livre, ne relèvent pas d'un dérapage occasionnel mais d'une violation systématique des libertés".

Le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, est aussi visé par M. Squarcini. Il écrit en particulier que "les méthodes d'espionnage des rédactions par la DCRI, telles qu'elles sont décrites par ce livre, ne relèvent pas d'un dérapage occasionnel mais d'une violation systématique des libertés".

Le livre consacré au patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, accusé d'avoir "dévoyé" ce service, a déclenché une guérilla judiciaire, M. Squarcini promettant des poursuites en diffamation tandis que Mediapart va saisir la justice sur des soupçons d'espionnage.

Dans "L'espion du président" (Editions Robert Laffont), publié jeudi, les journalistes Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé dressent un portrait au vitriol de M. Squarcini à partir de témoignages le plus souvent anonymes.

Pour les auteurs, M. Squarcini est au "service de l'Elysée" et "instrumentalisé" par le président Nicolas Sarkozy, dont il est un proche. Ils affirment que la DCRI, un super service de renseignement intérieur créé en 2008, a été "dévoyée" de ses missions de renseignement.

L'avocat de M. Squarcini, Patrick Maisonneuve, a assuré que des poursuites en diffamation seraient engagées contre les auteurs du livre, l'éditeur ainsi que le site Mediapart et son fondateur, Edwy Plenel, auteur d'un article sur l'ouvrage.

"M. Squarcini n'est l'espion de personne. Les auteurs se retranchent derrière le secret des sources mais ils devront prouver leurs accusations et ils ne le pourront pas car ce ne sont que des rumeurs", a dit à l'AFP l'avocat du patron de la DCRI.

"Nous sommes très, très, très sereins. On a fait un travail extrêmement sérieux et extrêmement recoupé", a réagi auprès de l'AFP Christophe Labbé, journaliste au Point et l'un des trois auteurs de l'ouvrage.

"C'est son droit. C'est l'occasion de lancer un débat démocratique autour du renseignement en France et autour du rôle de son chef", a renchéri Didier Hassoux, du Canard Enchaîné. M. Hassoux a également mis en avant "une habitude de Bernard Squarcini d'attaquer systématiquement" les journalistes en justice.

"ordre illégal"

Le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel, est aussi visé par M. Squarcini. Il écrit en particulier que "les méthodes d'espionnage des rédactions par la DCRI, telles qu'elles sont décrites par ce livre, ne relèvent pas d'un dérapage occasionnel mais d'une violation systématique des libertés".

"On est au-delà de la polémique. Accuser de façon aussi ferme et définitive, ce n'est plus possible", a dit Me Maisonneuve.

Le fondateur de Mediapart estime par ailleurs que ce livre apporte "de nouvelles révélations sur l'ampleur de cette surveillance attentatoire aux libertés fondamentales" dont Mediapart dit avoir été l'objet.

L'ouvrage affirme en particulier que "Mediapart, qui était en pointe sur l'affaire Karachi, a fait l'objet en 2010 d'une enquête poussée du renseignement intérieur".

Le site a donc décidé de porter plainte "afin que toute la vérité soit faite sur cet espionnage et que ses auteurs en répondent, ceux qui l'ont ordonné, comme ceux qui ont exécuté cet ordre illégal", écrit Edwy Plenel.

Mediapart pourrait se joindre à l'enquête conduite par la juge d'instruction, Sylvia Zimmermann, sur les fadettes de journalistes du Monde ou déposer une plainte autonome, a précisé à l'AFP l'avocat du site, Jean-Pierre Mignard.

Dans l'affaire des fadettes, le patron de la DCRI a été mis en examen en octobre, soupçonné d'avoir tenté de découvrir illégalement les sources d'un journaliste du quotidien travaillant sur l'affaire Bettencourt.

"Le code de déontologie de la police prévoit qu'un policier doit refuser un ordre illégal. Espionner des journalistes qui font légitimement leur travail est un ordre illégal", a estimé M. Plenel auprès de l'AFP.

Talonné par Le Pen, Sarkozy promet d'agir jusqu'au bout

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a affiché jeudi sa volonté de réformer "jusqu'à la dernière minute" tandis que son principal concurrent dans la course à l'Elysée, le socialiste François Hollande, entrait dans la bataille des programmes en prônant la suppression d'Hadopi.

Talonné dans un sondage Ifop par Marine Le Pen (23% contre 21%), le président sortant a profité de ses voeux au monde économique, à Lyon, pour vanter son bilan et se dépeindre sous les traits d'un chef de l'Etat "pragmatique, ouvert", apte à "décider très rapidement", comme un contrepoint à l'"indécision" reprochée par l'UMP à François Hollande.

Le candidat socialiste, en déplacement à Nantes, a battu en brèche le volontarisme économique du chef de l'Etat en jugeant "très faibles" les avancées du sommet social de la veille, où 430 millions d'euros ont été dévolus à l'emploi.

C'est dans le creuset de la culture que l'élu corrézien a voulu trouver jeudi des ressources d'avenir contre le chômage.

Il s'est engagé à "sanctuariser" le budget consacré à la culture, facteur "d'activité, de richesse, d'emplois", sans avancer de propositions chiffrées.

Il propose de supprimer la Haute autorité de lutte contre le téléchargement illégal (Hadopi), création de Nicolas Sarkozy, pour la remplacer par une loi de financement de la création par les acteurs de l'économie numérique.

François Hollande doit dévoiler une partie de ses mesures lors d'un premier grand meeting dimanche au Bourget, près de Paris.

A la majorité, qui n'a de cesse de dénoncer le "flou" du projet socialiste et la "cacophonie" du PS, l'ancien Premier ministre Laurent Fabius a répondu sur Europe 1 que le programme serait "très ambitieux, très volontariste".

Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle de 2007, en a donné un avant-goût sur RMC Info et BFM TV en précisant que François Hollande confirmerait notamment son intention d'annuler "la suppression de 12.000 postes la rentrée prochaine" dans l'Education.

"PASSER EN MODE BLINDÉ"

L'Education reste un sujet de friction au PS où, malgré les "sévères" remontrances de François Hollande à l'aile gauche du parti, les critiques et les interrogations demeurent sur la promesse du candidat de créer 60.000 postes en cinq ans à "périmètre constant de la fonction publique d'Etat".

Le député Henri Emmanuelli, qui s'inquiète d'une politique de redéploiements au détriment d'autres services publics, revient à la charge jeudi dans Le Monde en soulignant que "la campagne ne peut se réduire à une course à l'austérité entre droite et gauche".

Nouveau couac et nouvelle mise au point de François Hollande, qui a réaffirmé à Nantes qu'il ne "tolèrer(ait) aucun écart de langage". "Aujourd'hui, il y a un but qui doit être celui de tous, gagner, permettre le changement", a-t-il dit.

"Ce qui compte, c'est de prendre le même train et d'aller là où nous voulons aller", a souligné le candidat socialiste, cette fois-ci à l'adresse d'Eva Joly, qu'il a croisée sur un quai de la gare de Nantes où elle faisait également campagne.

Interrogée sur les faibles intentions de vote en sa faveur (autour de 3%), au point de faire douter une partie de son camp de la pertinence de sa candidature, la candidate écologiste a exclu de dévier de sa route cahotante.

"Tout mon travail est de faire de la pédagogie pour faire comprendre que c'est par la révolution écologique que l'on trouvera des emplois", a-t-elle dit.

Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, a suggéré jeudi à l'ex-magistrate de "passer en mode blindé". "Nous avons le devoir de protéger notre candidate et de faire corps avec elle", a-t-elle déclaré à Bègles (Gironde).

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qui se disputent les voix de l'électorat ouvrier, sont eux passés en mode offensif.

Traitée mercredi de "semi-démente" par le candidat du Front de gauche lors d'un meeting à Metz, la candidate du Front national a estimé sur i>Télé que Jean-Luc Mélenchon, "presque un petit garçon" hors caméra, avait perdu "ses nerfs".

Dans une interview à paraître dans Le Figaro Magazine, François Bayrou, pour l'heure "quatrième homme" des sondages, assure que les Français savent "au fond d'eux-mêmes" que "les 'solutions' que portent les extrêmes (...) seraient terribles pour la France". Le candidat centriste tenait jeudi soir son premier meeting à Dunkerque (Nord).

Sophie Louet, édité par Yves Clarisse

Expiration dans le flou du mandat des observateurs en Syrie

par Alistair Lyon

BEYROUTH (Reuters) - Malgré le retrait des forces syriennes de la ville de Zabadani, la mission en Syrie des observateurs de la Ligue arabe prend fin ce jeudi sans avoir permis de mettre un terme aux violences, ce qui provoque des divisions entre pays arabes sur les conséquences à en tirer.

Depuis l'arrivée de la mission arabe, le 26 décembre, on estime que plus de 600 personnes ont payé de leur vie l'aggravation de la situation en Syrie, où les insurgés armés ont radicalisé leur lutte contre les forces du régime de Bachar al Assad.

Les observateurs étaient censés veiller au respect des dispositions de l'accord conclu entre la Ligue arabe et le pouvoir syrien, prévoyant notamment le retrait des troupes déployées dans les villes, la libération des prisonniers et l'ouverture d'un dialogue avec l'opposition.

Selon des récits d'habitants, les forces syriennes se sont retirées mercredi de la ville de Zabadani à la suite d'un accord de cessez-le-feu avec les insurgés qui tiennent cette localité proche de la frontière libanaise.

Des dizaines de véhicules blindés qui encerclaient la ville se sont repliés sur des casernes distantes d'une petite dizaine de kilomètres. Mais Kamal al Labouani, un haut responsable de l'opposition syrienne, a prévenu jeudi que l'assaut des forces pro-Assad sur Zabadani pourrait "reprendre à tout moment".

Dans la province d'Idlib (nord-ouest), les forces syriennes ont tué quatre activistes tombés dans une embuscade, rapporte l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH), basé à Londres mais ayant de nombreux contacts dans un territoire syrien pour l'essentiel fermé à la presse.

L'OSDH a fait état de huit autres décès jeudi, notamment à Homs et Hama, deux des hauts lieux du mouvement de contestation en cours depuis mi-mars 2011.

Au total, alors que les pays de la Ligue arabe se divisent sur la suite à donner à la mission d'observation, l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme avance les nombres de 454 civils et 146 membres des forces de sécurité tués depuis l'arrivée des observateurs.

Ce bilan intègre 27 soldats tués alors qu'ils désertaient pour rallier les rangs insurgés. Il ne tient pas compte en revanche des 26 personnes tuées selon les autorités syriennes dans un attentat suicide à Damas le 6 janvier.

D'après l'Observatoire, l'arrivée des observateurs a conduit dans la première semaine de leur mission à une "chute drastique" du nombre de victimes en Syrie. Par la suite, les bilans se sont alourdis. Et la plupart des victimes ont été tuées lors d'assauts menés par les forces de sécurité et non lors de manifestations anti-Assad.

L'association Avaaz avance, elle, le nombre de 746 civils tués au cours du mois écoulé. "Les observateurs de la Ligue arabe ont pu observer directement la brutalité d'Assad. Leur mission a été traitée par le mépris et a échoué sur toute la ligne", a déclaré le directeur d'Avaaz, Ricken Patel.

Pour les opposants au régime syrien, le déploiement des observateurs arabes n'a fait que donner du temps à Assad.

"TÊTE LA PREMIÈRE VERS UNE FORME DE GUERRE CIVILE"

Certains pays arabes considèrent eux aussi que la mission a échoué, à commencer par le Qatar, qui préside le comité de la Ligue sur la Syrie et a proposé l'envoi de soldats arabes. L'idée, rejetée par Damas qui la juge "stupéfiante", n'a été relayée par aucun autre des 22 Etats membres de la Ligue arabe.

Les ministres arabes des Affaires étrangères se pencheront au cours du week-end au Caire sur la suite de la mission à partir du rapport des observateurs. Mais ils auront du mal à masquer leurs divisions tant le fossé qui sépare les Etats arabes du Golfe des autres pays de la Ligue arabe est profond.

Selon un haut responsable de la Ligue arabe, "la question (de l'envoi de troupes) n'est qu'une idée soulevée par le prince du Qatar". "Les questions importantes sont les suivantes: qui enverrait des troupes ? Qui les armerait ? Et la Ligue arabe accepterait-elle d'être à l'origine d'effusions de sang entre des Etats arabes ?", ajoute-t-il.

Dans ces conditions, Laleh Khalifi, maître de conférences à l'Ecole des études orientales et africaines de Londres, estime qu'"il n'y aura probablement aucune décision cohérente sérieuse, non seulement à la Ligue arabe mais aussi au Conseil de sécurité de l'Onu".

L'opposition de la Russie et de la Chine a empêché à ce jour l'adoption ne serait-ce que d'une simple déclaration du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie.

"Le sentiment dominant aujourd'hui, c'est que la Syrie se précipite tête la première vers une forme de guerre civile", ajoute Laleh Khalifi.

Les capitales arabes, résume une source proche de la Ligue arabe au Caire, "sont dans un beau pétrin, elles arrivent à cours d'options".

Dans une interview accordée tard mercredi soir à Reuters, Mohamed Chakfa, qui dirige le mouvement syrien des Frères musulmans, dit pourtant espérer que la Ligue arabe saisira le Conseil de sécurité des Nations unies et demandera la mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne et de "zones protégées".

"La communauté internationale, a-t-il dit, devrait adopter la bonne position: ils devraient isoler totalement ce régime, rappeler leurs ambassadeurs, expulser les ambassadeurs du régime."

avec Mariam Karouny à Beyrouth, Ayman Samir et Yasmine Saleh au Caire et Khaled Yacoub Oweis à Amman, Henri-Pierre André pour le service français

Mali: rentrés de Libye, des Touareg ont accéléré la reprise de la rébellion

BAMAKO — En attaquant trois villes en deux jours, la rébellion touareg, en sommeil depuis 2009, a ressurgi au Mali à la faveur du retour dans le nord de ce pays d'anciens rebelles bien armés ayant combattu en Libye aux côtés du leader Mouammar Kadhafi avant sa chute.

Ménaka mardi, Aguelhok et Tessalit mercredi: coup sur coup, ces trois villes du nord-est malien ont été attaquées au premières heures de la matinée, les cibles prioritaires étant les camps de l'armée. La rébellion touareg a affirmé que l'objectif était de poursuivre l'offensive contre d'autres villes du Nord.

Pas vraiment une surprise, tant les mises en garde sur les graves menaces représentées par le retour dans le nord du Mali de centaines d'hommes lourdement armés de Libye où ils avaient soutenu Kadhafi, ont été nombreuses, y compris de la part de l'ONU.

Les inquiétudes étaient d'autant plus grandes que cette vaste région quasi-désertique sert depuis plusieurs années de "sanctuaire" à des unités combattantes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d'où elles rayonnent dans d'autres pays de la bande sahélo-saharienne, Mauritanie, Niger et Algérie.

"Les armes lourdes, dont des orgues de Staline avec lesquelles ils ont pilonné les camps militaires de trois villes du nord, viennent du stock de l'armée libyenne", affirme une source sécuritaire malienne.

Le gouvernement malien a accusé d'ex-rebelles touareg rentrés de Libye et des membres du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), formation politico-militaire née fin 2011 de la fusion de deux ex-groupes touareg à la tête des rébellions des années 1990 et 2000, d'avoir mené ces attaques.

"Ils ont l'air très organisés et disciplinés", note un diplomate africain en poste à Bamako. "Ce sont des militaires qui savent ce qu'est la stratégie. Leur handicap est qu'il ne peuvent pas tenir sur la durée".

Selon Azaz Ag Louda, élu de la région de Gao (nord-est), qui avait rencontré il y a trois mois dans le maquis des membres du MNLA avant qu'il ne se lance dans l'action armée, "l'aile civile n'a pas autorité sur l'aile militaire".

Officiers touareg déserteurs

"L'aile civile voulait signer un document pour s'engager à privilégier le dialogue" avec le pouvoir du président malien Amadou Toumani Touré, "mais Nadjim Mohamed, l'une des têtes pensantes militaires du groupe, a refusé", affirme-t-il.

Le colonel Nadjim Mohamed et d'autres gradés qui avaient été intégrés à l'armée libyenne du régime Kadhafi, revenus au Mali lorsqu'il est tombé, forment l'élite de l'aile militaire du MNLA.

Aux côtés de ces ex-combattants pro-Kadhafi, figurent aussi des officiers touareg qui ont déserté l'armée malienne, dont les colonels Assanat et Ba Moussa, ainsi que des combattants de l'ex-chef rebelle touareg malien Ibrahim Ag Bahanga, décédé fin août 2011, officiellement dans un accident de la circulation.

La direction de l'aile civile du MNLA, sans apparente prise sur son aile militaire, est en partie composée de Bilal Ag Chérif, arabophone de la tribu des Iforas (nord-est du Mali) qui a étudié en Libye, de Mahmoud Ag Araly, chargé de la "sensibilisation", et d'Adboukarim, intellectuel francophile.

Pour pouvoir tenir sur le long terme, la rébellion touareg devrait pouvoir bénéficier d'une base arrière dans un pays du Sahel, comme dans les années 1990 avec la Libye, ce qui n'est pas le cas actuellement, estiment des experts.

Evoluant dans une zone frontalière de l'Algérie, le MNLA, qui revendique "la libération, l'indépendance de l'Azawad et la création d'un Etat", ne pourra pas obtenir l'appui de ce pays qui a toujours rejeté l'idée d'une partition du Mali.

L'Azawad, région naturelle du Mali et berceau des Touareg, s'étend de Tombouctou à Kidal (nord, nord-est).

Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés.

La journée de mobilisation anti-SOPA, une victoire pour le web ?

Au lendemain d'une journée de mobilisation sans précédent, les désistements se succèdent chez les partisans du projet de loi de lutte contre le téléchargement.

La page d'accueil de Wikipedia du mercredi 18 janvier (Eric Risberg/AP/SIPA )

La page d'accueil de Wikipedia du mercredi 18 janvier (Eric Risberg/AP/SIPA )
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Les opposants aux projets SOPA et PIPA ont réussi, mercredi 18 janvier, une véritable démonstration de force, conduisant plusieurs élus du Congrès américain à retirer leur soutien à ces deux projets de loi de lutte contre le téléchargement.

Annoncé comme un véritable "blackout" du web, cette journée d’actions a principalement été marquée par de nombreuses manifestations symboliques. Seuls quelques sites ont réellement joué le jeu de la fermeture totale dont, parmi les plus connus, Wikipédia, Reddit, Boing Boing ou encore WordPress.

"Blackout" et actions symboliques

Plutôt qu’un réel "blackout", la grande majorité des participants ont en effet préféré des actions plus symboliques comme l’affichage d’un bandeau noir et la diffusion d’argumentaires ou de pétitions. Cette journée n’en reste pas moins un succès incontestable pour les opposants aux projets SOPA et PIPA.

Selon Fight For The Future, une ONG qui était chargée de coordonner le blackout de mercredi, 50.000 sites et blogs auraient ainsi participé d’une manière ou d’une autre. Google, qui avait mis en ligne un argumentaire ainsi qu’une pétition, affirme avoir obtenu 4,5 millions de signatures. Bien que ne participant pas à la mobilisation, Twitter, lui, a annoncé avoir recensé plus de deux millions de messages sur le sujet.

Malgré sa fermeture, Wikipedia a de son côté reçu la visite de 4 millions d'internautes, venus pour trouver les contacts de leurs élus, que le site avait mis en ligne. Enfin, le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg, dont la prise de position était particulièrement attendue, a posté sur sa page personnelle un texte expliquant son opposition et qui a été "liké" par plus de 400.000 personnes.

Mais cette journée s’est également en grande partie jouée sur le terrain. De nombreux sites avaient ainsi diffusé les coordonnées des membres du Congrès afin d’inciter les citoyens à contacter leurs représentants. Et durant toute la journée, les membres du Sénat et de la Chambre des représentants ont effectivement été assaillis d’emails et d’appels téléphoniques.

Désistements en cascade

Cette mobilisation sans précédent a amené un nombre conséquent d’élus à retirer leur soutien aux deux textes. Sans doute le plus marquant, le premier revirement est venu du sénateur de Floride, Marco Rubio, pourtant l’un des plus fervents défenseurs de PIPA. L'élu a reconnu sur Facebook la nécessité de trouver "un meilleur moyen de combattre" les violations de droits d’auteur et a appelé le leader de la majorité au Sénat à repousser le vote sur le projet de loi PIPA, prévue pour le 24 janvier. Cette première défection a été suivie par celles du sénateur du Texas John Cornyn et du sénateur de Caroline du Sud, Jim DeMint, deux autres ardents défenseurs de PIPA.

Ces revirements symboliques ont ouvert la voie à d’autres, dont celle du sénateur de l’Iowa, Charles E. Grassley, membre du comité judiciaire du Sénat, et qui avait pourtant participé à la rédaction du projet de loi PIPA. Au total, selon un décompte du site Ars Technica, 18 sénateurs auraient basculé dans l’opposition, 7 d'entre-eux étant d'anciens soutiens.

"Un tournant"

S’il est encore trop tôt pour que les opposants à SOPA et PIPA puissent crier victoire, de nombreux médias ont vu cette journée comme véritable une démonstration de force du web. "La nouvelle économie se dresse contre l’ancienne", titre ainsi le "New York Times" qui parle même d’un "tournant dans la manière avec laquelle ont traite les affaires à Washington".

Le quotidien souligne également que, si le web a prouvé sa puissance de mobilisation, cette victoire est également celle de la communication plus classique. En effet, parallèlement à cette journée de mobilisation, les grandes entreprises du web se sont mis aux techniques traditionnelles de lobbying en embauchant des communicants chargés de convaincre les élus. Facebook a ainsi recruté l’ancien responsable de la presse de Bill Clinton à la Maison Blanche, Joe Lockhart tandis que Google s’est adjoint les services d’un ancien conseiller de John McCain, Pablo Chavez.

L'avenir de SOPA et PIPA

Au niveau législatif, les deux projets de loi, bien que toujours d'actualité, semblent particulièrement mal engagés. La semaine dernière, le projet SOPA avait déjà été amputé d’une de ses dispositions phares et sa mise au vote par la commission judiciaire de la Chambre des représentants avait été repoussée dans l’attente d’un "consensus". Son promoteur, le représentant républicain Lamar Smith espérait donc pouvoir présenter une version "allégée" de son texte au mois de février. Mais cette date semble maintenant plus qu’incertaine.

Présenté au Sénat, le projet PIPA, de son côté, avait été adopté par la commission judiciaire dès le mois de mai. Il devait être soumis à un premier vote de procédure le 24 janvier mais, devant le nombre de défections, il pourrait ne pas obtenir les 60 voix nécessaires.

Jérôme Hourdeaux
Par Jérôme Hourdeaux

Kodak se déclare en faillite

Incapable de prendre le virage du numérique, dépassé par Sony, Canon ou encore Fuji, Kodak a amorcé son déclin dès les années 1980.
Incapable de prendre le virage du numérique, dépassé par Sony, Canon ou encore Fuji, Kodak a amorcé son déclin dès les années 1980. Crédits photo : © Eduardo Munoz / Reuters/REUTERS
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L'ancien géant de la photographie, en difficulté depuis le passage au numérique, veut se restructurer et se concentrer notamment sur la vente de ses brevets. Les filiales hors des États-Unis ne sont pas concernées.

C'est une annonce symbolique pour le secteur de la photo. Kodak, ancien leader des fabricants d'appareils photo créé en 1880, a annoncé ce jeudi qu'il déposait le bilan pour se restructurer. La société est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, ce qui la place à l'abri de ses créanciers. Les filiales hors des États-Unis ne sont pas concernées par ce dépôt de bilan.

«Le conseil d'administration et la totalité de l'équipe de direction estiment que c'est une étape nécessaire et ce qu'il convient de faire pour l'avenir de Kodak», a déclaré le PDG du groupe, Antonio M. Perez, dans un communiqué. «Maintenant, nous devons terminer cette transformation en travaillant davantage sur notre structure de coûts et en monétisant nos actifs de propriété intellectuelle non stratégiques.»

Le fondateur du groupe George Eastman avec Thomas Edison sur une photographie non-datée.
Le fondateur du groupe George Eastman avec Thomas Edison sur une photographie non-datée. Crédits photo : HANDOUT/REUTERS

Le groupe, qui est notamment conseillé par la banque d'affaires Lazard, souhaite se concentrer sur sa technologie de développement et d'impression et, surtout,sur la vente de ses 1100 brevets qui suscitent la convoitise des géants de l'informatique et de la téléphonie. Ils lui ont rapporté plus de 3 milliards de dollars de royalties depuis 2003. Le fabricant affirme aujourd'hui réaliser 75% de son chiffre d'affaires à partir de ces activités.

La firme américaine espère terminer sa restructuration courant 2013. D'ici là, ce sera «business as usual», promet Kodak: «Le groupe pense qu'il dispose de liquidités suffisantes pour effectuer ses activités dans le cadre du chapitre 11, et continuer à fournir produits et services à ses clients comme à l'ordinaire.» Le fabricant a en effet obtenu une ligne de crédit de 950 millions de dollars (740 millions d'euros) sur 18 mois auprès de la banque Citigroup.

47.000 postes supprimés depuis 2003

Incapable de prendre le virage du numérique, dépassé par Sony, Canon ou encore Fuji, Kodak a amorcé son déclin dès les années 1980. «Au moment où nous avons créé notre activité numérique, nous avons aussi cessé certaines opérations, fermé treize usines et 130 laboratoires et supprimé 47.000 postes depuis 2003», rappelle le PDG du groupe.

Quant aux 18.000 salariés que compte encore Kodak, aucune précision n'est donnée sur les conséquences qu'ils pourraient subir de la restructuration du groupe.

À la Bourse de New York, le titre s'est effondré, à tel point qu'il a été retiré en 2004 de l'indice Dow Jones dont il faisait partie depuis 1930. Sur les douze derniers mois, l'action a encore perdu 90% de sa valeur pour atteindre 55 cents aujourd'hui. Elle valait plus de 100 dollars dans les années 1970.

Loeb au rendez-vous

Profitant de la sortie de route de Jari-Matti Latvala (Ford), Sébastien Loeb a bien négocié la première journée du rallye de Monte-Carlo, en ouverture du championnat du monde 2012. Au volant de la Citroën, l'octuple champion du monde s'est adjugé trois des quatre spéciales programmées mercredi. Au général, le Français possède un peu plus d'une minute d'avance sur ses dauphins, Dani Sordo (Mini) et Petter Solberg (Ford).

Et un de moins. Même si son talent n'a pas besoin de ça, la sortie de route de Jari-Matti Latvala lors du dernier scratch de la journée n'est pas pour déplaire particulièrement à Sébastien Loeb. Le Finlandais, promu numéro un au sein de l'équipe Ford après le départ à l'intersaison de Mikko Hirvonen (chez Citroën), est un candidat déclaré pour le titre. Contraint d'abandonner ce 80e Monte-Carlo, Latvala devra donc attendre la prochaine étape pour concurrencer l'octuple champion du monde. Dommage pour lui, car jusqu'à son accident intervenu au cours de l'ES4, le Scandinave avait pris les commandes et 30 secondes d'avance sur l'Alsacien. Les tonneaux en ont décidé autrement...

Victorieux de trois des quatre chronos mercredi sur les routes ardéchoises autour de Valence, Loeb a donc fait le boulot pour les grandes retrouvailles avec la légende des rallyes, trois ans après l'exclusion de l'épreuve monégasque du calendrier WRC. "Nous n'avions pas les meilleurs pneus ce matin, mais je savais que je pouvais frapper un grand coup cet après-midi car j'avais les meilleures gommes. Dès que nous touchions l'asphalte entre deux portions de neige, les pneus extra-tendres m'offraient un grip exceptionnel", jugeait le Français, via un communiqué de Citroën Racing.

Latvala out, il n'en reste pas moins une meute bien affamée pour faire chuter l'intouchable. Avant la deuxième journée, Dani Sordo (Mini) est le mieux placé, mais le dauphin catalan pointe déjà à 1'04" de Loeb. Petter Solberg, sur l'autre Ford, occupe la troisième marche du podium provisoire (à 1'05"). Et qui voit-on derrière ? Sébastien Ogier. Rival et ennemi de Sébastien Loeb l'année dernière, le talentueux Français pointe au 4e rang sur la Skoda. Une petite performance pour celui évolue dans la catégorie inférieure (S 2000). A l'image de François Delecour, 49 ans. Lauréat sur le Rocher en 1994, le pilote Ford a terminé deuxième du dernier scratch de la journée (Burzet - St. Martial), 35 secondes derrière Loeb.

Loeb au rendez-vous

Profitant de la sortie de route de Jari-Matti Latvala (Ford), Sébastien Loeb a bien négocié la première journée du rallye de Monte-Carlo, en ouverture du championnat du monde 2012. Au volant de la Citroën, l'octuple champion du monde s'est adjugé trois des quatre spéciales programmées mercredi. Au général, le Français possède un peu plus d'une minute d'avance sur ses dauphins, Dani Sordo (Mini) et Petter Solberg (Ford).

Et un de moins. Même si son talent n'a pas besoin de ça, la sortie de route de Jari-Matti Latvala lors du dernier scratch de la journée n'est pas pour déplaire particulièrement à Sébastien Loeb. Le Finlandais, promu numéro un au sein de l'équipe Ford après le départ à l'intersaison de Mikko Hirvonen (chez Citroën), est un candidat déclaré pour le titre. Contraint d'abandonner ce 80e Monte-Carlo, Latvala devra donc attendre la prochaine étape pour concurrencer l'octuple champion du monde. Dommage pour lui, car jusqu'à son accident intervenu au cours de l'ES4, le Scandinave avait pris les commandes et 30 secondes d'avance sur l'Alsacien. Les tonneaux en ont décidé autrement...

Victorieux de trois des quatre chronos mercredi sur les routes ardéchoises autour de Valence, Loeb a donc fait le boulot pour les grandes retrouvailles avec la légende des rallyes, trois ans après l'exclusion de l'épreuve monégasque du calendrier WRC. "Nous n'avions pas les meilleurs pneus ce matin, mais je savais que je pouvais frapper un grand coup cet après-midi car j'avais les meilleures gommes. Dès que nous touchions l'asphalte entre deux portions de neige, les pneus extra-tendres m'offraient un grip exceptionnel", jugeait le Français, via un communiqué de Citroën Racing.

Latvala out, il n'en reste pas moins une meute bien affamée pour faire chuter l'intouchable. Avant la deuxième journée, Dani Sordo (Mini) est le mieux placé, mais le dauphin catalan pointe déjà à 1'04" de Loeb. Petter Solberg, sur l'autre Ford, occupe la troisième marche du podium provisoire (à 1'05"). Et qui voit-on derrière ? Sébastien Ogier. Rival et ennemi de Sébastien Loeb l'année dernière, le talentueux Français pointe au 4e rang sur la Skoda. Une petite performance pour celui évolue dans la catégorie inférieure (S 2000). A l'image de François Delecour, 49 ans. Lauréat sur le Rocher en 1994, le pilote Ford a terminé deuxième du dernier scratch de la journée (Burzet - St. Martial), 35 secondes derrière Loeb.

Mourinho: "Je suis responsable..."

Attaqué par la presse espagnole, José Mourinho s'est défendu avec sa meilleure arme, l'ironie, après la défaite du Real Madrid mercredi contre le FC Barcelone en quarts de finale aller de la Coupe du Roi (1-2). Car l'entraîneur madrilène en veut à ses joueurs d'avoir permis au Barça d'égaliser sur corner. S'il ne fait pas une croix sur ce titre, le Portugais fait du championnat sa priorité. Et qu'importe si le Real ne bat pas son rival catalan cette saison...

L'égalisation de Puyol reste en travers de la gorge de Mourinho. (Reuters) L'égalisation de Puyol reste en travers de la gorge de Mourinho. (Reuters)
Les supporters du Real Madrid sont furieux contre l'équipe que vous avez alignée et votre stratégie défensive. Vous les comprenez ?
Oui, je comprends les supporters mais je ne les écoute pas, ni avant ni après le match. C'est moi le responsable de cette équipe et c'est moi qui prends les décisions. Evidemment, lorsqu'on perd, je suis le seul coupable. Quand on gagne, à l'inverse ce sont les joueurs qui en ont le mérite. La victoire a beaucoup de pères, la défaite n'en a qu'un seul et c'est moi ! Le monde du football est comme ça ! Lorsqu'on a remporté la Coupe du Roi l'année dernière, tout le monde s'est en attribué le mérite. Ce soir, on perd et je suis l'unique responsable. J'imagine que dès demain, la presse ne s'en prendra qu'à moi.

Pourquoi avez-vous titularisez Carvalho et Altintop en défense, alors qu'ils ont très peu joué depuis le début de la saison ?
J'attendais cette question ! Je pense qu'ils ont très bien joué. Ce n'est pas le cas de tous les joueurs du Real ce soir. Altintop et Carvalho ont fait leur travail. Ils n'ont pas eu peur et ont pris leurs responsabilités. Ce n'est pas à cause d'eux qu'on a perdu le match.

Qu'avez-vous cherché à faire ce soir avec cette équipe si défensive ?
Je ne cherchais pas à prendre un but sur coup de pied arrêté en début de seconde période alors que nous gagnions 1-0 ! Une équipe qui veut battre le Barça ne peut pas prendre un but sur corner. Nous voulions avoir le contrôle défensif du match et marquer en premier. C'est ce que nous avons fait. J'avais alors imaginé qu'en seconde période, le Barça essayerait de remonter le résultat. Cela nous aurait laissé des espaces. Mais nous avons encaissé un but sur corner.

"Le championnat est prioritaire"

Comment expliquez-vous la mauvaise seconde période du Real Madrid ?
Je vous l'ai déjà dit : le Real n'aurait pas du commettre d'erreur défensive sur coup de pied arrêté. Ce but du Barça en seconde période a été un coup au moral.

Pepe s'est encore distingué en simulant une agression puis en marchant sur la main de Messi. Etes-vous encore prêt à le défendre ?
Je n'ai pas vu ce qu'a fait Pepe. Il faut que je revois le match pour porter un jugement. Pour le reste, je crois qu'il a fait un très bon travail et a été très utile à l'équipe. S'il s'est passé quelque chose, nous en reparlerons. Je vais revoir les images.

Lorsque vous aurez revu le match et le comportement de Pepe, prendrez-vous des mesures contre lui ?
On verra bien si Pepe a fait quelque chose de mal. Si c'était le cas, ce serait répréhensible.

Pensez-vous que la qualification reste encore possible ?
Oui, c'est possible de remporter ce quart de finale, mais ce sera difficile, très difficile.

Savez-vous déjà quelle équipe vous alignerez pour le match retour ?
Non et je ne veux même pas y penser ! Il y a un match de Liga ce week-end contre l'Atletic Bilbao et c'est ce qui compte. Le championnat est prioritaire. Le match de samedi dernier face à Majorque en championnat était plus important que ce match face à Barcelone. La Coupe du Roi ce n'est seulement que notre troisième objectif après la Liga et la Ligue des champions. C'est toujours ce que j'ai dit cette année.

Comment vous sentirez-vous si à la fin de l'année vous remportez la Liga sans avoir jamais battu le Barça ?
Je serai heureux et ravi !

Facebook lance de nouveaux services

Les nouveautés annoncées en septembre dernier sont effectives à partir d'aujourd'hui. Les développeurs peuvent désormais intégrer des boutons « j'écoute », « je regarde », « je voyage », « je veux » en plus du traditionnel « j'aime ». Trois partenaires français ont

C'était l'une des principales nouveautés annoncées en septembre lors du F8. Facebook a annoncé cette nuit que ses nouvelles actions étaient disponibles. Ses 800 millions d'utilisateurs pourront donc désormais indiquer qu'ils regardent une vidéo, qu'ils écoutent tel artiste, qu'ils visitent tel endroit, au-delà du bouton « like » (« j'aime »). Les développeurs peuvent commencer à plancher, les outils sont disponibles sur la plate-forme de Facebook.

Ces nouvelles actions sont appelées « applications timeline » car elles sont destinées à nourrir la « timeline », la nouvelle page de profil des utilisateurs, déployée depuis la fin d'année dernière. Elles étaient en test avec certains partenaires depuis septembre, dans le monde de la musique par exemple (Deezer ou Spotify), et seront visibles à la fois sur le Web et sur le mobile.

Trois partenaires français

Une soixantaine de partenaires dans le monde proposent dès aujourd'hui ces nouvelles actions, parmi lesquels l'application de partage de photos Instagram ou le réseau social Path. En France, trois partenaires ont travaillé en amont avec Facebook pour être prêts le jour J : le service de voyage Wipolo, le service de recommandation de films Cinemur et le portail d'applications Apps Fire. Wipolo proposera des boutons comme « j'ai visité » ou « j'ai envie de visiter », Cinemur « j'ai envie de voir », « j'ai vu et j'ai aimé » ou encore « j'ai vu et je n'ai pas aimé » et AppsFire « je viens d'installer l'application... » Si les utilisateurs le permettent, ces actions seront automatiquement publiées sur leur mur et leur profil.

Dans les jours qui viennent, d'autres partenaires proposeront ce nouveau type d'actions, les premiers étant « L'Equipe », « L'Express » et NRJ, qui proposeront des boutons « je lis », « j'écoute » et « je regarde ». « C'est une nouvelle opportunité pour nos partenaires de distribuer et de monétiser leurs contenus, explique Julien Codorniou, responsable des partenariats chez Facebook France. Et je pense que l'on verra émerger une nouvelle génération de start-up grâce à ce type d'actions. »

NICOLAS RAULINE

Le malheur des banques européennes fait le bonheur des américaines

Les logos des banques françaises Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas (AFP/Archives, Jean-Pierre Muller)

NEW YORK — Les malheurs des banques européennes, fragilisées par la crise de la dette et obligées de céder des actifs, font le bonheur de leurs rivales américaines, qui y gagnent des parts de marché.

JPMorgan Chase, Citigroup et Goldman Sachs ont toutes annoncé des résultats soit en demi-teinte soit franchement décevants pour le dernier trimestre et l'année 2011. Mais à quelque chose malheur est bon. Les banques européennes, sous pression des marchés et des régulateurs, sont contraintes de céder des actifs pour renforcer leurs capitaux propres, à l'instar des Françaises Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas, ou de l'Espagnole Santander.

C'est l'occasion pour leurs concurrentes d'outre-Atlantique d'acquérir des actifs à bon prix.

Dans un rapport publié le mois dernier, le cabinet Deloitte notait que ces "opérations de fusions et acquisitions par les banques américaines pourraient accélérer un peu dans le cadre de la crise de la zone euro".

"Les banques européennes vendent des positions et n'ont pas le luxe d'attendre un bon prix", remarque Jim Sinegal, analyste de la maison de recherche Morningstar, interrogé par l'AFP.

Jamie Dimon, PDG de JPMorgan, a admis que la première banque américaine en termes d'actifs était intéressée. "Il n'y a pas de vague de ventes" a-t-il toutefois noté lors d'une conférence d'analystes.

"Nous commençons à voir des actifs vendus par des organisations en difficulté" en Europe, a souligné mercredi le directeur financier de Goldman Sachs, David Viniar, lors d'une conférence téléphonique.

Alors que les banques européennes réduisent leur activité dans de nombreux domaines et que leur image pâtit des turbulences de la zone euro, leurs rivales de Wall Street peuvent espérer gagner facilement des parts de marché.

"Les banques européennes comptent 40.000 milliards de dollars d'actifs et sont en train de réduire leur périmètre" et les autres banques mondiales "vont devoir se substituer à elles", remarque le directeur général de Citigroup, Vikram Pandit.

Citigroup ne se veut toutefois pas forcément "acquéreur direct" d'actifs, mais elle espère générer des revenus en conseillant ses clients qui, eux, se porteraient acquéreurs.

Alors que les banques européennes ont de plus en plus de mal à se procurer des liquidités, leurs homologues américaines bénéficient de rapatriements de fonds vers les Etats-Unis de la part d'investisseurs qui liquident leurs actifs en euros, échaudés par les incertitudes et les risques qui pèsent sur l'économie européenne.

D'après Jim Sinegal, les banques américaines croulent même sous des montagnes d'argent en provenance d'Europe, au point que "la question, c'est de savoir qu'en faire, alors que la demande de prêts est insuffisante" aux Etats-Unis.

Les problèmes des banques européennes "sont une bonne chose en termes de croissance des dépôts pour les américaines, qui peuvent jouer le rôle de refuge" pour les investisseurs ou les particuliers, remarque Erik Oja, analyste de l'agence de notation Standard and Poor's.

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