20 décembre, 2011

Sénégal: le prix de la cigarette baisse, la colère monte

DAKAR (© 2011 AFP) - Au Sénégal, le cigarettier Philip Morris a baissé de près de 40% le prix d'une marque de cigarette, suscitant la réprobation d'ONG, de l'Etat et des parents d'élèves qui y voient une promotion du tabagisme. Et les autorités veulent désormais durcir la loi anti-tabac.
Sénégal: le prix de la cigarette baisse, la colère monte

© AFP Seyllou Diallo. Un marchand de tabac à Dakar, le 20 décembre 2011.

Contacté par l'AFP, Philip Morris n'a pas souhaité s'exprimer. Au terme de sa décision, inexpliquée, le paquet de vingt cigarettes de la marque Marlboro est passé de 650 à 400 FCFA (de 99 à 61 centimes d'euro), en baisse de 250 FCFA (38 centimes d'euros), soit 38,5%.

"Cette baisse est inacceptable. Le Sénégal est le seul pays au monde où l'on peut baisser le prix du tabac et il ne se passe rien", s'emporte Abdou Aziz Kassé, cancérologue et président de la Ligue sénégalaise contre le tabac (Listab) qui regroupe une quinzaine d'associations.

La Listab a annoncé qu'elle allait saisir le gouvernement pour lui demander d'annuler la mesure et n'exclut pas une manifestation devant les locaux de Philip Morris à Dakar, dans un quartier chic du nord de la capitale.

Le ministre de la Santé Modou Fada Diagne a dénoncé une décision "catastrophique pour la santé des populations", tandis que la Fédération nationale des parents d'élèves du Sénégal (Fenaps) va s'y "opposer énergiquement", selon son président Bakary Badiane.

M. Badiane, également vice-président de la Fédération africaine des associations de parents d'élèves et d'étudiants (Fape), a indiqué qu'il allait "porter le combat au niveau africain pour éviter les dangers qui guettent les enfants".

Selon les spécialistes, l'abus de tabac provoque des maladies comme le cancer du poumon, les maladies cardio-vasculaires et l'emphysème pulmonaire.

"Payer moins d'impôt"

Le but de Philip Morris, avec cette baisse de prix, est de "payer moins d'impôt", estime sous couvert d'anonymat un responsable du ministère du Commerce, rappelant que le prix de la cigarette est libre depuis 1994 au Sénégal.

Selon lui, la mesure permet au fabricant de ranger la marque Marlboro, auparavant classée haut de gamme, dans la catégorie économique.

Au Sénégal, la taxation du tabac est, en fonction des prix et de la qualité, de 20% pour les cigarettes économiques et de 45% pour celles dites "premium" ou haut de gamme.

"Philip Morris a profité de la stratégie fiscale de l'Etat pour baisser son prix et s'aligner sur son concurrent direct (la Manufacture de tabac de l'ouest africain, MTOA) pour lui grignoter des parts de marché", estime le quotidien privé Walfadjri.

Philip Morris et MTOA, dont les parts de marché respectives ne sont pas rendues publiques, sont les deux fabricants installés au Sénégal.

"Les compagnies de tabac perdent le combat en Occident" où la législation anti-tabac a été renforcée mais "elles se replient en Afrique", a dit M. Kassé.

Selon la Listab, le marché du tabac au Sénégal était de 53,5 milliards de FCFA (près de 81,6 millions d'euros) en 2004, dont 31,5 milliards de FCFA (plus de 48 millions d'euros) de bénéfices pour l'industrie.

Le Sénégal a ratifié la Convention de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte anti-tabac, entrée en vigueur en 2005, mais ne l'applique pas encore.

La Listab demande la promulgation de la loi tirée de cette convention et une augmentation de 50% de la taxe sur le tabac.

"Nous allons accélérer le processus d'adoption de la loi" anti-tabac, répond le ministre de la Santé Modou Diagne, en annonçant également "une augmentation des taxes (qui permettra de) disposer d'argent pour la santé (publique) et dissuader les jeunes à acheter des cigarettes".

Parmi les mesures annoncées par M. Diagne, figurent "une vente de cigarettes circonscrite dans des boutiques spécialisées" et des restrictions sur la publicité: "on ne pourra par exemple plus porter de T-shirt et de gadgets" faisant la promotion du tabac.

L'Afrique dopée par les pays émergents

Les échanges avec la Chine et le Brésil, en forte croissance, devraient s'accélérer avec la crise.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. L'Europe qui s'enfonce dans la crise et la croissance qui tourne au ralenti dans les économies développées devraient stimuler les échanges Sud-Sud. Dans cette perspective, le continent africain, dont le potentiel économique n'est plus à prouver - lié d'une part à ses sous-sols gorgés de ressources minières et pétrolières et de l'autre à ses énormes besoins en infrastructures, énergie, transports, développement agri­cole… -, jouera un rôle clé. Il suffit pour s'en convaincre de regarder l'envolée ces dix dernières années du commerce et des investissements avec la Chine et, dans une moindre mesure, avec le Brésil, qui s'appuie par ailleurs sur des liens historiques et culturels très anciens.

Entre 2000 et 2010, le volume des échanges commerciaux entre la locomotive sud-américaine et l'Afrique est passé de 4 à 20 milliards de dollars, indique la Banque mondiale, malgré des problèmes de transports et de télécommunications. Sur le front des investissements, les grands groupes brésiliens qui se concentraient sur les pays lusophones élargissent désormais leurs perspectives, en privilégiant infrastructures, pétrole, mines et énergie tandis que les PME s'attaquent au marché porteur des classes moyennes. La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, qui a effectué le mois dernier une tournée dans plusieurs États africains, en a fait une priorité, créant un groupe dédié sur l'Afrique. «La crise a accéléré notre stratégie. Il y aura une compétition économique en Afrique, le Brésil doit se positionner dès maintenant», a insisté le ministre du Commerce et de l'Industrie, Fernando Pimentel.

Dans cette course, la Chine a pris une longueur d'avance, comme le montre une étude de l'agence de notation Fitch. En 2010, la Chine représentait 14 % des importations et 17 % du total des exportations africaines, centrées sur le pétrole, le minerai de fer, le cuivre et le charbon, et, côté pays, en Angola, en République du Congo et en Zambie. En dix ans, l'excédent commercial africain vis-à-vis de la Chine sera passé de moins de 1 milliard de dollars à plus de 16, enregistrés en 2010. Tandis que les investissements chinois totalisaient la même année plus de 11 milliards de dollars, dont près du tiers dans les matières premières. La Chine développe six zones économiques spéciales sur le continent, notamment en Zambie, au Nigeria et en Éthiopie. Plus significatif encore, la Banque d'import-export de Chine (Exim) aura accordé sur la décennie passée 67,2 milliards de dollars de prêts en Afrique, dont 3 % en prêts concessionnels, c'est-à-dire à des taux plus attractifs que le marché.

Croissance interne

À titre de comparaison, sur la même période, les prêts de la Banque mondiale ont atteint 54,7 milliards. «L'intérêt pour l'Afrique du poids croissant des émergents, en particulier de la Chine, c'est de limiter son exposition à un choc en Europe», souligne Arnaud Louis, analyste de Fitch sur l'Afrique. Même si la dépendance
à l'UE, qui absorbe encore 30 % en moyenne des exportations africaines, reste élevée et qu'un développement axé sur les matières premières est toujours source de risques. «Les ressources minières et pétrolières continueront de tirer l'activité au Nigeria ou en Angola, mais on note aussi de meilleures perspectives de croissance interne, dopée par la consommation des classes moyennes», note Richard Fox, coauteur de l'étude de Fitch, citant le Nigeria, le Kenya, l'Ouganda
ou le Rwanda. Les points noirs restant le manque d'infrastructures
et de gouvernance. Fitch table sur un taux de croissance moyen en 2012 de 5 à 6 % en Afrique, soit la meilleure performance derrière l'Asie.

Signe du dynamisme africain, Fitch évalue aujourd'hui seize pays, contre un seul dix ans auparavant. Mais deux seulement figurent dans la catégorie la plus sécurisée, dite «investissement».

La Grande-Bretagne lance une vaste réforme de son secteur bancaire

Le gouvernement britannique a donné son feu vert lundi 19 décembre à une réforme en profondeur du secteur bancaire, qui prévoit notamment de séparer les activités de détail, dédiées aux particuliers, et les activités d'investissement. Une mesure qui a pour objectif, à terme, de limiter l'impact d'une nouvelle crise financière.

S'adressant au Parlement, le ministre des finances britannique, George Osborne, a expliqué que l'importance du secteur financier au Royaume-Uni obligeait à prendre des mesures spécifiques, afin de protéger les dépôts des particuliers. 'Le gouvernement séparera les activités de détail et d'investissement des banques en les cloisonnant, pour protéger l'économie britannique et les contribuables, en s'assurant qu'aucune d'entre elles n'est trop grosse pour faire faillite', a assuré M. Osborne.

UNE RÉFORME QUI POURRAIT INTÉRESSER L'UNION EUROPÉENNE

L'Etat avait dû intervenir d'urgence en 2008 pour renflouer à coups de dizaines de milliards de livres plusieurs grandes banques au bord de la faillite. M. Osborne a promis qu'une loi serait adoptée avant la fin de la législature actuelle, en 2015. Mais les banques, opposées au projet, ont obtenu que la mise en oeuvre puisse être retardée jusqu'en 2019. Selon le ministre, la réforme coûtera entre 3,5 et 8 milliards de livres (entre 4,2 et 9,5 milliards d'euros) aux banques britanniques.

Londres est en pointe sur ce sujet alors que le premier ministre britannique, David Cameron, vient de mettre son veto à un traité européen au nom des intérêts de la City. Le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, a assuré qu'il suivait de 'très près' la réforme bancaire initiée par les Britanniques, indiquant qu'elle pouvait intéresser l'ensemble de l'Union européenne.

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Egypte: l'armée défend son action, 12 morts et des centaines de blessés dans les violences au Caire

LE CAIRE (© 2011 AFP) - Le pouvoir militaire en Egypte tentait lundi de défendre son action face aux pressions internationales pour mettre fin à la confrontation avec des manifestants anti-armée qui a fait 12 morts et des centaines de blessés en quatre jours dans le centre du Caire.
Egypte: l'armée défend son action, 12 morts et des centaines de blessés dans les violences au Caire

© AFP Khaled Desouki. Des Egyptiens portent le corps d'un manifestant tué lors de heurts avec l'armée, le 19 décembre 2011 au Caire.

Deux personnes ont été tuées lundi à l'aube, alors que les forces de sécurité évacuaient les manifestants de la place Tahrir, haut lieu de la contestation, a-t-on appris auprès du ministère de la Santé.

Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l'Egypte depuis la chute en février du président Hosni Moubarak, a affirmé que l'armée n'avait "pas recours à la force contre les manifestants" mais les a accusés de "chercher à détruire l'Etat".

Le général Adel Emara, membre du CSFA, a ainsi affirmé qu'un "plan visant à brûler l'Assemblée du peuple avait été découvert".

Il a admis que les troupes avaient frappé une manifestante voilée à qui elles ont découvert le soutien-gorge et le ventre, la traînant sur la chaussée. La photo de cette femme largement diffusée sur les réseaux sociaux et qui a fait la Une d'un journal dimanche a provoqué l'indignation à travers le pays.

"Oui, cela s'est passé. Mais il faut voir les circonstances (de l'incident)", a affirmé le général Emara aux journalistes, assurant: "Nous enquêtons, nous avons rien à cacher".

Les violences aux femmes dans les manifestations sont indignes de la révolution et "déshonorent l'Etat" égyptien, a accusé la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qualifiant ces faits de "particulièrement choquants".

Parallèlement, des ONG de défense des droits de l'Homme et des opposants ont dénoncé les propos du général à la retraite Abdelmoneim Kato -- un conseiller de l'armée -- qui a dit que certains à Tahrir étaient "des enfants de rue qui mériteraient d'être jetés dans les incinérateurs d'Hitler".

L'ancien chef de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, candidat possible à la présidentielle a dénoncé un "état d'esprit dérangé et criminel" alors que le Réseau arabe pour l'information sur les droits de l'Homme les a qualifiés de propos "incitant à la haine et justifiant la violence contre les citoyens".

A l'ONU, le Haut Commissaire aux droits de l'Homme, Mme Navi Pillay, a condamné "la répression brutale" des manifestations.

"La violence impitoyable avec laquelle des femmes manifestant pacifiquement ont été frappées est particulièrement choquante et ne peut rester impunie", a-t-elle souligné dans un communiqué.

Amnesty International a pour sa part appelé à cesser la fourniture "de petites armes, munitions et autres équipements répressifs à l'armée et aux forces de sécurité égyptiennes", condamnant "l'"usage excessif de la force contre les manifestants".

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a lui jugé les violences "inacceptables" et "contraires" au processus démocratique engagé en Egypte depuis quelques mois.

L'Egypte est engagée depuis le 28 novembre dans les premières élections législatives de l'après-Moubarak, qui doivent désigner une nouvelle Assemblée.

Le parquet du Caire a décidé le maintien en détention de 123 personnes arrêtées dans les heurts et la libération de 53 autres, selon l'agence officielle Mena.

Elles encourent des poursuites pour résistance à l'autorité, violences contre les forces de sécurité, incendie de bâtiments publics et atteinte à des propriétés publiques et privées.

Après une accalmie, des heurts ont repris lundi après-midi, avec des jets de pierres et de projectiles incendiaires par-dessus un mur de blocs de pierre qui bloquait la rue où se sont concentrés les derniers affrontements, tout près de la place Tahrir.

Plusieurs jeunes touchés à la tête par des projectiles ont été évacués en moto.

A proximité, des équipes s'affairaient pour sauver des ouvrages et manuscrits endommagés de l'Institut d'Égypte, fondé en 1798 par Napoléon Bonaparte, qui a brûlé samedi au cours des affrontements.

La France a demandé aux autorités égyptiennes "une enquête exhaustive et transparente sur les origines et les responsabilités" de la destruction de l'établissement, qui abritait 200.000 ouvrages, certains rarissimes.

Les affrontements avaient éclaté vendredi entre les forces de l'ordre et des manifestants qui campaient depuis fin novembre devant le siège du gouvernement pour protester contre la nomination par l'armée comme Premier ministre de Kamal el- Ganzouri, qui avait déjà occupé ce poste sous Hosni Moubarak.

Les manifestants réclament également la fin du pouvoir militaire, visant en particulier le chef de l'armée et chef d'Etat de fait, le maréchal Hussein Tantaoui.

Ces violences ont éclipsé la deuxième phase des législatives --tenue mercredi et jeudi-- qui a conforté la nette domination des formations islamistes, au détriment des partis libéraux et des mouvements issus de la révolte anti-Moubarak.

FMI: voyage de Lagarde en Afrique du Sud en janvier

WASHINGTON (© 2011 AFP) Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi que sa directrice générale Christine Lagarde se rendrait en Afrique du Sud en janvier.
FMI: voyage de Lagarde en Afrique du Sud en janvier

© AFP Emmanuel Wole. La directrice du FMI Christine Lagarde, le président nigérian Goodluck Jonathan et la ministre des Finances nigériane Ngozi Okonjo-Iweala le 19 décembre 2011 à Abuja

Lors de ce voyage prévu du 5 au 7 janvier, Mme Lagarde doit rencontrer le président Jacob Zuma, "les ministres économiques-clés" et le gouverneur de la banque centrale Gill Marcus, a indiqué le FMI dans un communiqué.

"Non seulement l'Afrique du Sud est un membre essentiel du FMI, mais c'est aussi un acteur important dans le processus de décision du G20. Ce sera une occasion pour moi d'entendre parler des défis actuels de la part d'une voix africaine qui compte", a déclaré Mme Lagarde, citée dans le communiqué.

Elle était lundi au Nigeria, pour son premier voyage en Afrique depuis sa prise de fonctions au Fonds en juillet.

Lors du processus de désignation de Mme Lagarde à la tête du FMI, l'Afrique du Sud avait été l'un des rares membres du G20 à ne pas se rallier à sa candidature, affirmant vouloir un directeur général issu d'un pays émergent.

Autriche: L'école du sexe était un canular !

Alors qu'elle devait ouvrir ses portes le 14 décembre dernier, la première école du sexe du monde, située en Autriche, a finalement révélé son secret: tout ceci n'était qu'un canular...

Depuis quelques semaines, une école pour le moins particulière faisait parler d'elle en Autriche. Le 14 décembre dernier, la première "école internationale du sexe" (AISOS) devait ouvrir ses portes et proposer "cinq cours, 200 heures d'instruction, et une vie de plaisir". Malheureusement pour tous ceux qui comptaient s'inscrire, tout ceci n'était qu'un canular. En effet, Ylva-Maria Thompson, ancienne présentatrice suédoise d'une émission télé érotique âgée de 51 ans et qui devait être la gérante de cette école, a expliqué qu'elle avait simulé "du début à la fin", explique Le Figaro.

En réalité, ce coup a été monté par un groupe de jeunes industriels, "The Birdbase", membre de la Fédération des industriels autrichiens. Le but était d'alerter les Autrichens sur... la fragilité de leur système de retraite. "Si les politiques ne trouvent pas de solution pour nos retraites, notre seule chance sera d'avoir davantage d'enfants. Donc plus de sexe -avec plus d'enfants (...) Nous n'accepterons plus les beaux discours, précisent-ils encore. La politique ne doit plus être comme notre école du sexe: beaucoup de bruit pour rien, un joli emballage, mais rien derrière", explique le groupe dans un communiqué.

Ce n'est pas la première fois que les Autrichiens entendent parler de ce groupe d'activistes. Il y a quelques semaines, il avait distribué à plusieurs écoles autrichiennes une édition du "Château" de Kafka, soi-disant subventionnée par l'Union européenne... et remplie de fautes d'orthographe et de grammaire. Le but était de dénoncer la mauvaise qualité de l'enseignement en Autriche. Mais cette fois, "The Birdbase" a semble-t-il fait plus (...) Lire la suite sur Gentside.com

Il est interdit de rouler à deux sur une moto au Honduras !

Non pas pour des raisons de sécurité routière, mais pour des raisons de sécurité "tout court", le parlement hondurien a voté une loi interdisant les passagers sur les deux-roues motorisés.

Prendre la moto à deux, n'est plus possible au Honduras. Suite à plusieurs assassinats des élites, comme la journaliste Luz Marina Paz et l'ex-conseiller gouvernemental sur la sécurité Alfredo Landaverde, par des commandos de binômes motorisés, le parlement a pris la décision, mercredi 7 décembre, d'interdire les passagers sur les deux-roues. C'est la seule solution qui soit trouvée pour ralentir les trafiquants de drogue, adepte de ce mode opératoire. Selon l'AFP, le président de la République, Porfirio Lobo Sosa, avait lui-même, en 2009, déposé cette loi. Mais "du fait de pressions exercées par plusieurs groupes d'intérêts", elle avait été mise de côté. Selon Motomag, certains députés, ayant reçu des menaces sur leurs téléphones mobiles, ont écourté les débats sur la sécurité.

A l'échelle internationale

Mais face à la situation de plus en plus inquiétante, le maire de Tegucigalpa, - la capitale - Ricardo Alvarez a même fait appel à la cour internationale afin d'obtenir de l'aide et renouer avec la sécurité. Effectivement, selon l'ONU, le Honduras est proche d'être le pays au taux de criminalité le plus élevé du monde, notamment par l'importance du trafic de cocaïne produite en Amérique du Sud. Par ailleurs, en Colombie, les motards sont tenus de porter un gilet fluo indiquant le numéro d'immatriculation de la moto. A l'inverse, le gouverneur de Sao Paulo au Brésil, a déclaré qu'il userait de son droit de veto, si une telle loi était proposée.

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Aux Etats-Unis, il existe une école pour former les Pères Noël

Aux Etats-Unis, à la "Harvard des Pères Noël" on enseigne tout ce qu'il faut savoir pour être un bon Père Noël - même en temps de crise.

A la Charles W. Howard Santa Claus School, surnommée "la Harvard des écoles de Pères Noël", à Midland, dans le Michigan, aux Etats-Unis, on apprend aux candidats à devenir de bons Pères Noël. Et ce même avec la crise qui frappe le pays. L'école a donc du s'adapter et changer le discours des Pères Noël par la même occasion, explique le Monde. Désormais, on ne pousse plus à la consommation mais on n'essaye de faire comprendre à un enfant qu'il n'aura pas tout ce qui figure sur sa liste ou on fait face aux yeux implorants d'une fillette qui demande un travail pour son papa au chômage... La Charles W. Howard Santa Claus School est l'association à but non lucratif est la plus ancienne du genre, fondée en 1937. Elle accueille chaque année plus d'une centaine d'élèves venus du monde entier. Pour une session de trois jours, il vous coûtera 400 dollars soit 307 euros. Au programme, on trouve des cours de danse, de chant ou de rire mais aussi sur l'importance de l'haleine, la gestion de la barbe et du costume ou la maintenance de la perruque. Particularité de cette année, un consultant en marketing leur a conseillé de créer leur propre site web ainsi qu'une page Facebook et un compte Twitter. Un conseiller financier leur a également expliqué comment mettre de l'argent de côté et un avocat leur a prodigué ses conseils pour éviter les ennuis... comme par exemple en gardant toujours les mains visibles. Traditionnellement, la majorités des candidats au poste de Père Noël sont des baby-boomers à la retraite ou des grands-parents gâteaux mais, pour la première fois cette année, ce sont aussi des chômeurs cherchant à arrondir leurs fins de mois qui ont été accueillis à la Charles W. Howard Santa Claus School. Mais pour tous, les mêmes conseils s'appliquent, ne pas (...) Lire la suite sur Gentside.com

Lady Gaga : son compte Twitter s'est fait pirater !

Les fans de Lady Gaga n'ont pas vraiment été étonnés par les derniers messages sur Twitter de leur idole. Pourtant elle y allait fort la Lady niveau générosité en écrivant : "Monsters, je donne des Macbooks gratuits à tous ceux ont l'esprit de Noël J Allez à l'adresse suivante pour en recevoir un..." Ou encore "Monsters, je donne des Ipad 2 gratuits à tous ceux ont l'esprit de Noël J Allez à l'adresse suivante pour en recevoir un..."

Et bien sûr en cliquant vous atterrissiez sur une page avec un beau virus pour vous accueillir ! Car ce n'était pas Lady Gaga derrière ses massages mais des vilains hackeurs ayant volé le compte de la chanteuse. Se servir de Lady Gaga pour infiltrer des ordinateurs c'est mal !

Espérons que la demoiselle récupère son compte au plus vite, car nous sommes fans de ses tweets. Après si ça peut la motiver pour offrir des ordinateurs on ne dit pas non...Surtout qu'aux dernières nouvelles, elle en a les moyens...

ABB

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Will Smith : plus un cheveu sur le crâne !

Samedi dernier, Will Smith, 43 ans, héros de Men In Black se rendait dans le très populaire restaurant Casa Tua à Miami pour déguster un bon gros steack. Et il aurait pu passer incognito...si seulement les fans ne l'avaient pas reconnu. Reconnaitre Will Smith ? Facile vous nous direz ! Et bien non, l'acteur a beaucoup changé, et si vous le croisiez dans la rue vous ne le reconnaitriez pas de suite. Ce qui a le plus changer chez lui ce sont ces cheveux : il n'en a plus un seul sur le crane. Il s'est fait la boule à zéro Will et ça ne lui va pas trop mal. Par contre il a beau avoir une coupe un peu sévère, il n'en reste pas moins le mec le plus cool du monde . Il a pris le temps de discuter avec ses fans et s'est laissé photographier pour leur plus grand plaisir.

A priori sa tête rasée est en rapport avec son prochain film, réalisé par M. Night Shyamalan, déjà auteur du 6ème sens et d'Incassable. Le film devrait s'appeler After Earth et Will y partagera l'affiche avec son fiston Jaden. Le pitch est assez simple : "Après un atterrissage forcé, un père et son fils explore une planète extra-terrestre."

En attendant c'est Will qui ressemble un peu à un extraterrestre.Cliquez ici pour découvrir les photos de Will Smith, tête rasée.

ABB

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Will Smith : Comment la célébrité des enfants a mis son couple en danger

La célébrité fulgurante a souvent son revers de médaille. Le couple Smith a bien failli en faire les frais ! Dépassés par les succès phénoménaux de leurs deux rejetons, Will et Jada se sont retrouvés au bord de la rupture...

En propulsant leurs enfants Jaden et Willow sur le devant de la scène alors qu'ils n'étaient, et ne sont toujours, que des enfants, Will et Jada Smith ont joué à un jeu dangereux auquel ils ont bien failli perdre : cet été, la rumeur enflait autour d'une possible rupture du couple. On parlait d'adultères (notamment entre Jada et Marc Anthony, l'ex de Jennifer Lopez), mais il semblerait en réalité que la vérité se trouvât plutôt dans la réussite fulgurante de Jaden, 13 ans, et Willow, 11 ans.

Tandis que le premier accuse toujours le carton de l'été 2010, Karaté Kid, la seconde, elle, cartonne dans le milieu de la musique, avec ses tubes tel que Whip my hair. Des carrières à gérer qui aurait précipité le couple Smith au bord du précipice. "Will pensait qu'il fallait les pousser à fond vers la célébrité alors que Jada souhaitait une approche beaucoup plus sereine et protectrice" explique une source proche de la famille au site TMZ.

Il semblerait finalement que le couple se soit mis d'accord sur la décision à prendre (à savoir, pousser leurs enfants vers la célébrité), et qu'ils s'entendraient "merveilleusement bien maintenant". Ouf !

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Oppositions africaines: sont-elles les plus bêtes du monde?

Souvent secoués par d’interminables querelles, les partis d’opposition africains se présentent presque systématiquement en rangs dispersés aux consultations électorales. Au grand bonheur des pouvoirs en place.

Des ânes dans un champ. Flicker by Josephsardin

Joseph Kabila a donc remporté l’élection présidentielle du 28 novembre. Selon les résultats complets annoncés le 9 décembre par le président de la CENI, le pasteur Daniel Mulunda, il a totalisé 8.880.944 voix, soit 48,97% des suffrages exprimés. Etienne Tshisekedi, son principal challenger est arrivé deuxième avec 32, 33%. Ce dernier avait annoncé, dès la publication le 6 décembre des résultats partiels qui donnaient une large avance au chef de l’Etat sortant, qu’il ne reconnaîtrait pas cette victoire.

Le double scrutin présidentiel et législatif du 28 novembre, n’était pas un modèle du genre. Organisé de façon chaotique, il a été entaché de soupçons d’irrégularités et de fraudes. Marqué par des affrontements parfois meurtriers entre membres des différents partis et des forces de sécurité. Selon Human rights watch, entre le 26 et le 28 novembre, 18 civils ont été tués, dont 14 à Kinshasa. L’organisation américaine de défense des droits de l’homme met notamment en cause la Garde républicaine.

Et les Congolais de l'étranger, ils en disent quoi?

Hors du pays, à Paris, Londres, Bruxelles et Toronto, des manifestations d’opposants congolais ont dégénéré en violence. Selon l’AFP, Jason Kabuta, âgé d’une vingtaine d’années qui a manifesté le 7 décembre devant la résidence du Premier ministre britannique David Cameron à Londres, s’est exclamé: «nous voulons que Kabila parte». On peut comprendre l’amertume de Jason Kabuta. Mais ne se trompe-t-il pas de cible en s’en prenant à Joseph Kabila? Ne devrait-il pas plutôt déplorer l’attitude des principaux partis d’opposition qui n’ont pas su ou pu présenter un front uni contre le président sortant?

Car pour la plupart des plus fins observateurs de la vie politique du pays, la seule chance pour l’opposition de l’emporter, c’était de faire bloc derrière un candidat unique. «Arithmétiquement, l’opposition a très peu de chance de gagner la prochaine élection présidentielle, si elle se présente en rang dispersé. D’autant que ce scrutin à un tour lui offre peu de marge de manœuvre», avait indiqué dans la presse congolaise, Mwayila Tshiyembe, directeur de l’Institut panafricain de géopolitique de Nancy, originaire de la RDC.

Rien n’y a fait. Onze candidats se sont présentés contre Joseph Kabila. Dont, outre Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe, Kengo wa dondo et Nzanga Mobutu, le fils de l’ancien chef de l’Etat Mobutu Sese Seko.

«Une opposition infantile»

«Une réforme de la constitution a été faite le 13 janvier dernier faisant de l’élection présidentielle, un scrutin à un tour. L’opposition aurait du en tenir compte et se rassembler sans tarder derrière un seul candidat. En se présentant en ordre dispersé, elle a commis une faute tactique et stratégique d’une extrême gravité. Elle s’était déjà fourvoyée en 2006. A l’époque, tout le monde s’attendait à une candidature d’Etienne Tshisekedi. S’il s’était présenté, il aurait mis Kabila en difficulté. Or, il a refusé de le faire. L’opposition de la RDC est infantile, elle est la plus bête du monde», a confié pour sa part à Slate Afrique, Elikia Mbokolo, directeur d’études à l’EHESS (école des hautes études en sciences sociales de Paris), lui aussi natif de la RDC.

Mais se tirer une balle dans le pied, n’est pas l’apanage des opposants de la RDC. Certes, ceux du Bénin ont su l’éviter. En février dernier, lors du scrutin présidentiel, ils ont fait de l’ancien Premier ministre Adrien Houngbédji, leur unique candidat contre Thomas Yayi Boni qui briguait un second mandat. Même si cet éclair de lucidité n’a pas suffit à bouter le président sortant hors du Palais de la Marina (la résidence officielle du chef de l’Etat).

Sinon se crêper le chignon entre opposants est un sport continental. Pas plus tard que le 9 octobre dernier, ceux du Cameroun ont fait étalage d’un talent certain en la matière. Ils étaient 22 à donner la réplique à Paul Biya. Parmi eux, Bernard Muna 71 ans, ancien procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, Amadou Ndam Njoya, 69 ans et surtout John Fru Ndi, 70 ans, leader du Social Democratic Front (SDF), «opposant historique» et seul challenger de poids. Le scrutin était également à un tour. Un harakiri programmé. Le successeur d’Amadou Ahidjo, 78 ans dont 29 à la tête du Cameroun et pour la nième fois candidat à sa propre succession l’a bien évidemment emporté sans coup férir. La régularité du scrutin a été contestée. Pas seulement par ses challengers. Mais aussi de façon très remarquée par les Etats-Unis. Puis plus mollement par la France. Mais pas sûr qu’une élection propre aurait changé la donne.

«Se crêper le chignon, un sport continental»

L’opposition togolaise ne s’était pas montrée plus inspirée en mars 2010 lors de l’élection présidentielle à un seul tour. Six candidats ont affronté Faure Gnassingbé, le fils du général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans. L’UFC (Union des forces de changement) et le CAR (Comité d’action pour le renouveau), les deux principaux partis d’opposition se sont entredéchirés après plusieurs mois de compagnonnage. Du coup, le porte drapeau du premier Jean-Pierre Fabre qui a remplacé au pied levé son fondateur et leader charismatique Gilchrist Olympio et le numéro un du second Yaovi Agboyibo, se sont lancés dans la course chacun de son côté. Un pari suicidaire. Surtout dans ce petit d’Afrique de l’ouest connu pour ses élections truquées et ses émeutes postélectorales réprimées dans le sang. Et comme on pouvait s’y attendre il s’est soldé par un échec. Faure Gnassingbé a été déclaré vainqueur, dans la confusion il est vrai.

Scénario quasi identique au Gabon quelques mois plus tard en septembre 2010 et même punition. L’élection présidentielle était également à un seul tour. Les opposants y sont allés en rang dispersés. Ancien tout puissant ministre de l’Intérieur sous feu Omar Bongo Ondimba qui a régné sur le pays pendant 40 ans, André Mba Obame a rompu avec le PDG (parti démocratique du Gabon, créé par Omar Bongo Ondimba). Il aurait pu faire alliance avec feu Pierre Mamboundou, l’«opposant historique» et leader du l’Union du peuple gabonais (UPG). Un tel binôme aurait sans doute compliqué singulièrement la tâche d’Ali Bongo, décidé à succéder à son père. Mba Obame a préféré jouer sa propre partition. Pour le résultat que l’on sait. Pour Elikia Mbokolo, trois raisons principales sont à l’origine de cette incapacité quasi pathologique des oppositions africaines à s’unir: la concurrence entre les différentes classes d’âge, l’inexistence de débats de fonds sur les problèmes fondamentaux comme la crise économique mondiale, la mondialisation elle-même, la place et le rôle de l’Afrique dans ce monde en pleine mutation, l’unité africaine depuis la mort de Mouammar Kadhafi. Mais surtout un appétit féroce du pouvoir:

«Les anciens comme Abdoulaye Wade et Paul Biya ne veulent pas se retirer. Les quinquagénaires qui considèrent que leur tour est venu d’accéder au pouvoir piaffent d’impatience. Les quadragénaires, voire les trentaines poussent également derrière. Kabila a quarante ans. Il y a en Afrique une sorte de vertige du pouvoir politique. Pour s’enrichir bien sûr, car c’est souvent le plus court chemin pour y parvenir. Mais aussi parce que, comme la plupart des régimes sont présidentiels, accéder au sommet de l’Etat vous donne une puissance colossale».

«Accéder au sommet de l’Etat donne une puissance colossale»

La classe politique sénégalaise est reconnue pour sa compétence et son expérience. On pouvait donc la croire à l’abri du phénomène. Erreur. Bennoo Siggil Senegaal, la principale coalition de l’opposition vient de voler en éclats. Grâce à un activisme débridé, un remarquable travail de sape et une formidable capacité de mobilisation des Sénégalais, Bennoo Siggil Senegaal avait commencé à insinuer le doute dans l’esprit du président Abdoulaye Wade. Mais, après des semaines de tergiversations, elle a été incapable de s’entendre sur la désignation d’un candidat unique pour affronter le successeur d’Abdou Diouf lors de l’élection présidentielle prévue en février 2012. Moustapha Niasse, le leader de l’Alliance des forces de progrès (AFP) et Ousmane Tanor Dieng le secrétaire général du parti socialiste (PS) seront tous les deux candidats. Sur les 33 partis qui composent la coalition, 19 ont choisi Niasse. Les 14 restants se sont abstenus. Mais Tanor a refusé de s’effacer.

Au grand bonheur des pouvoirs en place

Pourtant Niasse et Tanor sont deux hommes intelligents et talentueux. Avec une grande expérience politique. Niasse a été le premier Premier ministre d’Abdoulaye Wade en 2000 avant de rompre avec lui. C’est aussi un diplomate de haut rang. Il a été à plusieurs reprises ministre des Affaires étrangères sous le régime d’Abdou Diouf. Tanor fut longtemps le tout puissant directeur de cabinet et sans doute le plus proche conseiller d’Abdou Diouf. Il faut dire que les deux hommes se détestent cordialement. Ils se sont longtemps côtoyés au parti socialiste sénégalais avant que Niasse ne claque la porte en 1999 pour aller fonder son propre mouvement politique. Ravalant sa déception, Amath Dansokho, président d’honneur du PIT (parti de l’indépendance et du travail), membre de la coalition a tenté de sauver ce qui pouvait encore l’être. «L’esprit unitaire reste, ce sont juste les modalités qui ont changé», a-t-il déclaré. Mais les Sénégalais n’y croient plus. Au lendemain de ce fiasco, la presse du pays ne s’y est pas trompée. «Les masques tombent à Bennoo : le clan Niasse face à la bande Tanor», pouvait-on lire dans le quotidien privé de Dakar Walfadjiri. Le «Bennoo se saborde», a titré pour sa part, le Quotidien. «Bennoo vote Niasse. Tanor prend le maquis», a renchéri Sud Quotidien.

Abdoulaye Wade qui n’en demandait pas tant, buvait du petit lait. Interrogé sur RFM, une radio privée locale, le chef de l’Etat qui avait du mal à cacher sa joie, s’est «refusé à tirer sur une ambulance».

Valentin Hodonou

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Libye: Moscou veut une enquête sur les civils tués par l'Otan

La Russie a réclamé lundi une enquête approfondie sur la mort de civils dans des bombardements de l'Otan lors de la campagne militaire en Libye ayant abouti au renversement de Mouammar Kadhafi. Reuters a rapporté vendredi que des organisations de défense des droits de l'homme estimaient à plus de 50 le nombre de civils libyens tués dans des bombardements aériens de l'Otan. Dimanche, le New York Times a évoqué entre 40 et plus de 70 le nombre de civils ainsi tués.

Vitali Tchourkine, ambassadeur russe aux Nations unies, a déclaré lundi que l'Alliance atlantique n'avait toujours pas fourni au Conseil de sécurité de l'Onu le moindre détail sur les victimes civiles de son action en Libye. «Malheureusement, l'Otan a adopté une posture de pure propagande en affirmant qu'il y avait zéro victime civile en Libye, ce qui est premièrement totalement invraisembable et deuxièmement faux», a dit le représentant russe à la presse. Vitali Tchourkine a ajouté qu'il évoquerait cette question jeudi devant le Conseil de sécurité.

«Nous espérons que l'Otan va réexaminer ce problème dans son intégralité, qu'elle va mener une enquête sur cette question», a-t-il poursuivi, en soulignant que l'Onu pouvait participer à une éventuelle enquête. Le 17 mars, la Russie et la Chine se sont abstenues lors de l'adoption de la résolution 1973 autorisant le recours à "tous les moyens nécessaires" pour protéger les populations civiles en Libye, où Mouammar Kadhafi tentait de réprimer par la force une insurrection armée. Depuis, ces deux pays accusent les pays occidentaux d'avoir outrepassé ce mandat.

Reuters

Etats-Unis: les frères Koch, pétroleurs anti-Obama

Etats-Unis: les frères Koch, pétroleurs anti-Obama

Le 4 novembre, une manifestation hostile encercle le centre de conférences de Washington, où les frères Koch clôturent le congrès de leur fondation de soutien aux républicains.

AFP/Nicholas Kamm

Les frères Charles et David Koch ont gagné leur colossale fortune dans la pétrochimie. Ils consacrent désormais ce trésor de guerre à la diffusion des idées populistes de la droite extrême américaine. Pour qu'elles triomphent, coûte que coûte, à la présidentielle de 2012.

Mesurer 2 mètres, peser 50 milliards de dollars et chercher à précipiter la chute de Barack Obama lors des élections de 2012 n'est sans doute pas le meilleur moyen de passer inaperçu. La discrétion est pourtant l'une des obsessions de David et Charles Koch, deux frères âgés de 71 et 76 ans. Barons de la pétrochimie, ils détiennent, à deux, la troisième fortune des Etats-Unis, après Bill Gates et Warren Buffett. Dans l'ombre, ils peaufinent un projet qui leur est cher: s'emparer de la droite américaine afin qu'elle prône la réduction systématique du rôle de l'Etat, attiser l'insurrection populiste du Tea Party et en finir - "C'est une question de vie et de mort pour notre pays", disent-ils - avec la "dérive socialiste des Etats-Unis".

Côté secret, c'est raté. Les visages des Koch et leur nom (qui se prononce Ko-ouk) s'étalent depuis plusieurs mois sur toutes les banderoles des indignés du mouvement Occupy Wall Street : l'un et l'autre incarnent, aux yeux de la gauche américaine, le mal absolu. En juin dernier, leurs têtes de géants flottaient à 100 mètres dans les airs sur un dirigeable envoyé par Greenpeace au-dessus d'un gala de levée de fonds organisé par ces "pollueurs de politique et d'environnement", accompagnées de quatre mots en lettres énormes : "Frères Koch. Argent sale".

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Idé/L'EXPRESS

Il y a cinq ans, pourtant, il avait fallu que leurs photos apparaissent dans le classement des plus grosses fortunes du magazine Forbes sur la même page qu'une star comme Oprah Winfrey pour que les médias s'enquièrent enfin de leurs vies. Charles, le plus taciturne, a alors ouvert aux journalistes son bureau de Wichita, dans l'Etat du Kansas, siège de Koch Industries ; hérité de leur père en 1967, cet empire compte aujourd'hui 70 000 employés et affiche 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel. Second conglomérat privé non coté du pays, Koch Industries possède 8 000 kilomètres de pipelines ainsi que des dizaines de centrales et de raffineries, de l'Alaska au Texas, auxquels s'ajoutent des usines de production d'objets de consommation courante aussi variés que le papier toilette et la moquette, sans oublier la viande. Le groupe possède aussi la licence mondiale du Lycra, roi des synthétiques.

L'antre de Charles Koch abrite les livres de ses mentors vénérés : F. A. Hayek, Ludwig von Mises, Leonard Read, des économistes du xixe et du xxe siècle dont les écrits sont aux sources de la mouvance libertarienne, un courant de pensée partisan d'un absolu laisser-faire capitaliste.

Les frères ont un ascendant certain sur le Tea Party

A New York, David se targue des mêmes lectures, mais il mène une vie moins austère. Avant son mariage en 1996, à 55 ans, avec Julia Flesher, fille splendide d'un roi de la ferraille de l'Arkansas, âgée alors de 32 ans, la "penthouse" du play-boy était l'étape obligée des candidates au titre de Miss America. Bien que plus bavard que son frère, il ne quitte guère son appartement new-yorkais de 800 mètres carrés sur Park Avenue, ses manoirs français de rêve et son yacht somptueux. Une routine dorée rompue seulement par ses oeuvres de philanthrope culturel, évaluées à 1 demi-milliard de dollars sur les dix dernières années, et par sa codirection de Koch Industries. "C'est la plus grande entreprise, plaisante-t-il, dont personne n'a jamais entendu parler." Jusqu'à aujourd'hui.

 David, Koch, 71 ans, baron de la pétrochimie et richissime. Son objectif: s'emparer de la droite américaine.

David, Koch, 71 ans, baron de la pétrochimie et richissime. Son objectif: s'emparer de la droite américaine.

Chip Somodevilla/Getty/AFP

Au début de novembre, une manifestation monstre intitulée "Occupy the Koch Brothers" a encerclé un centre de conférences à Washington, alors que David y clôturait deux jours de congrès de sa fondation militante, Americans for Prosperity (AFP), en proposant un toast à la mémoire de l'ex-président Ronald Reagan et en adoubant Herman Cain, qui était alors l'un des candidats aux primaires du Parti républicain, enfant chéri du fameux Tea Party. "Les Koch et moi sommes frères d'une autre mère", lança Cain à la foule, sous le regard enthousiaste de David Koch, qui l'applaudit à tout rompre.

Pour les détracteurs des deux frères, leur ascendant sur le Tea Party démontre le caractère organisé de ce mouvement prétendument spontané.

"Ils ont transformé le paysage politique républicain"

De fait, le groupe Americans for Prosperity (AFP), fondé en 2004 par David afin de promouvoir l'"éducation du public sur les questions économiques" et fort désormais de 1,5 million de militants, est antérieur à l'émergence du Tea Party. Mais l'AFP a facilité l'éclosion de celui-ci en finançant, lors des élections au Congrès de 2010, pour un montant proche de 40 millions de dollars, les candidats aux primaires locales républicaines réputés les plus proches du mouvement.

Les spots de pub à la radio dénonçaient en boucle le "socialisme de Barack Obama"

A l'époque, les spots de pub à la radio dénonçaient déjà en boucle le "socialisme de Barack Obama" : une manière comme une autre, en période de crise, de chauffer à blanc l'opinion publique... "Les actions des frères Koch et de leurs amis donateurs ont totalement transformé le paysage politique républicain, assure Rob Stein, consultant démocrate en financement électoral. Le "Grand Old Party" de naguère a cédé la place à une "grande nouvelle alliance" entre les libertariens, le Tea Party et la droite chrétienne ; tous sont unis par un sentiment de vulnérabilité économique dû à la crise, et par leur hostilité viscérale au gouvernement, à l'impôt et à Obama. Aujourd'hui, cette nouvelle alliance est la force la plus puissante de la politique américaine." Et c'est à elle que les frères Koch, épaulés par leur réseau de milliardaires amis, entendent consacrer 200 millions de dollars à l'approche de la prochaine élection présidentielle. Une somme sans précédent.

Les Koch subventionnent 17 think tanks conservateurs

Ils offrent plus encore: des idées. David et Charles ont fondé en 1977 le Cato Institute, un centre de recherche et d'analyse washingtonien fort respecté, qui prône les préceptes libertariens et des alternatives à l'interventionnisme de l'Etat. Ce fleuron intellectuel nuancé, par ailleurs opposé à l'aventure irakienne de Bush, n'est pas le seul à bénéficier des largesses des Koch.

L'Institute for Humane Studies (Institut pour les sciences humaines), par exemple, finance des bourses de recherche sur d'innombrables sujets touchant à la libre entreprise et au "trop d'Etat". Outre 17 think tanks conservateurs subventionnés par les Koch, la principale usine à idées reste le Mercatus Center : 50 analystes, économistes, anciens hauts fonctionnaires des administrations républicaines y dissèquent, dans leurs locaux de l'université George Mason, à Arlington (Virginie), les moindres réglementations publiques en vigueur afin d'en dénoncer les coûts pour la société et les entreprises, bâtissant des dossiers prêts à l'emploi à l'usage des élus du Congrès.

Les questions d'environnement préoccupent tout particulièrement les frères Koch, dont la société a été reconnue coupable dans les années 1990 de quelque 300 déversements accidentels de pétrole. Ce qui explique sans doute pourquoi leurs fondations ont versé 10 millions de dollars, en 2010, pour l'organisation d'un référendum "spontané" contre une loi californienne visant la réduction des gaz à effet de serre et l'attribution de subventions publiques aux énergies alternatives. Ces dix dernières années, les Koch auraient contribué à hauteur de 55 millions de dollars, selon Greenpeace, à une campagne de lutte contre les "mythes du réchauffement climatique", largement relayée dans les médias conservateurs et sur Internet.

Disons-le franchement, l'anticommunisme de notre père tenait de la paranoïa

L'extrémisme des Koch inquiète ? Leur credo conservateur n'est pourtant qu'un pâle reflet de celui de leur père, le patriarche Fred Koch. Né au Texas en 1900 d'un père immigrant venu des Pays-Bas et d'une mère américaine, cet ingénieur s'est installé à Wichita (Kansas) dès sa sortie du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), en 1922. Son premier brevet, un procédé réduisant de moitié les coûts du raffinage, lui a valu les attaques concertées des géants rivaux du pétrole américain. Ruiné par une série de procès bidon, trahi par les politiciens locaux, Fred a préféré quitter la patrie de la libre entreprise pour offrir ses services, entre 1929 à 1933, à l'Union soviétique de Staline, en mal d'expertise pétrolière !

Est-ce la honte d'avoir contribué à la puissance de l'ennemi ? Ou le souvenir de ses amis ingénieurs assassinés par le KGB ? Le consultant des rouges s'est mué en farouche anticommuniste, intégrant en 1950 le réseau de la Birch Society, un cénacle à l'origine des folies du maccarthysme, qui allait jusqu'à voir dans le président Eisenhower un agent des Soviets. "Disons-le franchement, l'anticommunisme de notre père tenait de la paranoïa", ose David Koch, dans une rarissime et ô combien tactique confidence au New York Magazine, en février 2010. L'interview visait à adoucir l'image de David, accusé de cautionner les clameurs du Tea Party contre le "complot marxiste" d'Obama.

Aujourd'hui, aux yeux de nombreux Américains, les seuls vrais comploteurs seraient David et son frère Charles। Durant la campagne présidentielle de 2012, la Maison-Blanche et la démocratie pourraient devenir leur terrain de jeu favori.

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La Chine lance un satellite de communications pour le Nigeria

BEIJING (Xinhua) - La Chine a lancé avec succès mardi à 00H41 (heure de Beijing) un satellite de communications nigérian en orbite par sa fusée porteuse Longue Marche-3B depuis le Centre de lancement de satellites de Xichang, dans le sud-ouest du pays.
La Chine lance un satellite de communications pour le Nigeria

CC BY SA Pline. Les grandes catégories d'orbite des satellites artificiels de la Terre. Schéma à l'échelle

Le satellite, construit par l'Académie chinoise des technologies spatiales, fournira des services de communications, de radiodiffusion, de connexion Internet, de télé-enseignement et de navigation à certaines parties de l'Afrique, de l'Europe et de l'Asie.

La Chine fournira également des services de surveillance et de contrôle à ce satellite et soutiendra ses stations terrestres.

Il s'agit de la troisième fois que la Chine a fourni des services de lancement de satellites à des utilisateurs étrangers cette année, après la réussite du lancement de deux satellites de communications pakistanais.

La Chine compte lancer quatre à cinq satellites pour des utilisateurs étrangers en 2012.