13 décembre, 2011

Assassinat Norbert Zongo : 13-Décembre, 13 ans après

13 décembre 1998, 13 décembre 2011, voilà 13 ans que notre confrère Norbert Zongo a été lâchement assassiné et ses assassins courent toujours. Cette année marque également le 13e anniversaire du Collectif qui se bat pour que justice soit rendue. Il nous livre, à travers la déclaration qui suit, le contexte et le contenu des activités commémoratives de ce drame.

Le 13e anniversaire du drame de Sapouy et du Collectif sera commémoré le 13 décembre 2011 par notre peuple et par les démocrates et progressistes à travers le monde. Ce triste anniversaire rappelle et rappellera toujours à la mémoire de tous, les cruels et horribles assassinats du journaliste émérite Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune : son frère Ernest Yembi Zongo, son ami Blaise Ilboudo et son chauffeur Ablassé Abdoulaye Nikiéma.

1. Contexte de la commémoration du 13e anniversaire

La crise économique et financière du système capitaliste-impérialiste s’est exacerbée et s’est installée durablement, notamment dans la zone Euro, plaçant de nombreux pays d’Europe dans la tourmente et l’incertitude. Aujourd’hui, ce sont les économies occidentales elles-mêmes qui sont soumises aux Plans d’ajustement structurel (PAS). La crise est si aiguë qu’elle a fait voler en éclats les principes de la démocratie libérale. Ainsi, le premier ministre grec, Panpandreou, a été littéralement révoqué par l’Union européenne, pour avoir proposé de consulter son peuple par référendum sur l’avalanche des mesures d’austérités qui lui étaient proposées pour sortir son pays de la crise. En Espagne et en Italie, la crise a conduit à des changements brusques de gouvernements.

En Afrique, on assiste à une véritable reconquête coloniale sous le couvert de « défense » de principes dits humanitaires. L’impérialisme français qui, hier encore, soutenait à bout de bras le dictateur Ben Ali, s’est transformé en « sauveur » de démocraties, intervenant militairement en Côte d’Ivoire et fomentant une guerre d’agression en Lybie (avec l’appui de l’OTAN, véritable bloc d’agression) pour placer à la tête de ces Etats des serviteurs fidèles.

Au Burkina Faso, comme tout un chacun a pu le constater, la crise structurelle que traverse notre pays a pris une nouvelle dimension depuis le début de l’année 2011 avec l’entrée en lutte massive des populations, toutes catégories confondues, contre l’impunité érigée en système de gouvernement, contre la vie chère, contre l’exploitation des paysans cotonculteurs, contre l’incapacité du pouvoir de la IVe République à répondre aux préoccupations des populations et pour la justice et pour les libertés démocratiques.

Déclenché par la vive réaction des élèves et étudiants suite au meurtre de Justin ZONGO et aux tueries des élèves, ce vaste et profond mouvement qui traduit à la fois l’ampleur et l’approfondissement de la crise, a eu un retentissement jusqu’au sein des forces de défense et de sécurité avec les mutineries à répétitions suivies de la révocation des principaux responsables de l’armée et jusqu’au sommet de l’Etat avec la révocation du gouvernement de Tertius Zongo.

Aujourd’hui encore, alors que le nouveau gouvernement, dirigé par Luc Adolphe Tiao, se bat des pieds et des mains pour « éteindre le feu » et permettre au pouvoir de la IVe République de reprendre la situation en main : CCRP par ci, dialogue et concertations par là, consultations tous azimuts, fora de jeunes, sanctions de militaires, etc., les questions essentielles liées à l’impunité restent sans réponse, en particulier l’affaire Norbert Zongo.

II. Contenu et forme des activités du 13e anniversaire du drame de Sapouy

S’appuyant sur le contexte national ci-dessus évoqué, la Coordination nationale du Collectif a retenu le thème suivant pour la commémoration du 13e anniversaire du drame de Sapouy : « Capitalisons davantage les acquis des luttes du Collectif pour une juste compréhension des luttes actuelles de notre peuple et pour la réouverture et l’instruction sérieuse du dossier Norbert Zongo et tous les autres ». Les activités commémoratives de ce 13e anniversaire seront pour l’essentiel les suivantes :

• Le port de deuil matérialisé par un brassard, un foulard ou autre fanion noirs ;

• des rassemblements, dépôts de gerbes de fleurs dans les cimetières et recueillement ;

• des hommages à Norbert Zongo et à ses compagnons, à Flavien Nébié et à toutes les autres victimes de la violence en politique. Des assemblées générales, conférences, marches-meetings autour du thème dans les régions, provinces, départements et autres localités où les conditions le permettent.

A Ouagadougou, les principales activités, sous la direction de la Coordination nationale, seront les suivantes : Mardi 13 décembre 2011 à Ouagadougou :

* Port effectif du deuil par un brassard, un foulard ou autre fanion noirs ;

* 7h : rassemblement au cimetière de Gounghin pour le dépôt de gerbes de fleurs, le recueillement, l’hommage à Norbert Zongo et aux autres victimes ;

* 9h 00 : rassemblement au CBC :

- Animation de la chorale du Collectif ;
- Message du Collectif sur le 13e anniversaire du drame de Sapouy ;
- Conférence-débats sur le thème : « Capitalisons davantage les acquis des luttes du Collectif pour une juste compréhension des luttes actuelles de notre peuple et pour la réouverture et l’instruction sérieuse du dossier Norbert Zongo et tous autres »

Compagnons de lutte ;
En avant pour le succès de la commémoration du 13e anniversaire du drame de Sapouy pour la réouverture et l’instruction sérieuse du dossier Norbert Zongo ! N’an laara, an saara !

Ouagadougou, le 06 décembre 2011

Pour la Coordination nationale, le bureau :

Le président du Collectif
Chrysogone Zougmoré
MBDHP

Vice-président
Tolé Sagnon
Collectif CGT-B

Vice-président
Philippe Ouédraogo
Groupe du 14 février

Rapporteurs

Jean-Claude Méda
AJB

Mahamadou Fayama
UGEB

Me Bénéwendé Sankara
Collectif / Avocat

L’Observateur Paalga

Medvedev entérine la formation de la nouvelle Douma malgré la contestation

MOSCOU - Le président russe Dmitri Medvedev a annoncé mardi avoir signé un décret entérinant la formation de la nouvelle Douma qui se réunira pour sa première séance le 21 décembre, en dépit des accusations de fraudes au cours des législatives sur lesquelles il a promis d'enquêter.

La Douma doit commencer à travailler (...) J'ai signé aujourd'hui un décret sur sa première séance le 21 décembre, a déclaré M. Medvedev à sa résidence de Gorki, dans la banlieue de Moscou, en recevant les responsables des partis entrés au Parlement, dont le parti au pouvoir Russie unie, vainqueur avec plus de 49% des suffrages.

Tout le monde, loin de là, n'est pas d'accord avec les résultats des élections, mais c'est toujours comme ça, a-t-il poursuivi.

Il y a des plaintes dans certains bureaux de vote. Les commissions électorales et les tribunaux doivent les examiner minutieusement. Si de vraies fraudes sont découvertes, ils doivent prendre des décisions justes. Il y a au total 117 plaintes, a-t-il ajouté.

L'opposition, qui a mobilisé samedi des manifestations sans précédent dans le pays avec 50.000 à 80.000 personnes à Moscou, dénonce des fraudes massives et a exigé l'annulation du scrutin. Une nouvelle manifestation est prévue le 24 décembre, l'opposition prévoyant de réunir au moins 50.000 personnes.

La mission d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avait déclaré à l'issue des législatives avoir relevé de sérieuses indications de bourrage des urnes.


(©AFP /

Conseil de l’Entente : Le « vieux machin » peut-il servir autre chose que les intérêts ivoiriens ? (1/2)

Pour ceux de ma génération, le Conseil de l’Entente africaine (comme on disait alors) n’a jamais été autre chose que l’outil forgé par Félix Houphouët-Boigny - avant même l’indépendance de la Côte d’Ivoire : sa création remonte au 29 mai 1959 - pour s’opposer à la constitution de la Fédération du Mali (une de ces fameuses « fédérations primaires » formée le 17 janvier 1959 entre le Sénégal, le Soudan et, initialement, la Haute-Volta et le Dahomey) et promouvoir cette « fédération franco-africaine » dont il rêvait mais que le général De Gaulle refusera d’entériner, considérant que la France n’avait pas à abdiquer sa propre souveraineté au profit d’un super-Etat de type fédéral intégrant ses ex-colonies d’Afrique.

Houphouët-Boigny était, depuis le 1er juin 1958, membre du gouvernement formé par Charles De Gaulle : tout d’abord ministre d’Etat puis ministre conseiller du gouvernement pour les Affaires étrangères, avant d’être nommé Premier ministre du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire le 30 avril 1959. Et, moins d’un mois plus tard (29 mai 1959), fondateur du Conseil de l’Entente. Il avait été le seul Africain ayant participé à la réflexion sur la Constitution de la Vème République et y défendait sa thèse d’une « fédération franco-africaine » face à l’offensive pro-« fédération primaire » menée par Dakar. Houphouët-Boigny savait compenser, quand il y avait nécessité, son manque de moyens diplomatiques et politiques par le transport de valises bien bourrées !

Le 4 avril 1959, Maurice Yaméogo, président du Conseil de la Haute-Volta, signera un protocole d’accord « économique » avec Auguste Denise, président du Conseil de la République de Côte d’Ivoire, faisant éclater, du même coup, la Fédération du Mali. Le Niger de Hamani Diori et le Dahomey de Hubert Maga vont suivre. Commentaire de Modibo Keïta, alors dirigeant du Soudan français (et fervent adepte de la « fédération » d’une Afrique indépendante avec Ahmed Sékou Touré, Kwamé N’Krumah, Léopold Sédar Senghor) : « M. Félix Houphouët-Boigny demeure fidèle à lui-même. Il a toujours été pour la division de l’Afrique. Et s’il mobilise tant de moyens, cela entre dans le cadre de son action anti-africaine ». C’est qu’en fait le Conseil de l’Entente ne visait rien d’autre que « la collaboration entre colonisateurs et colonisés », collaboration prônée par Houphouët-Boigny dès lors « qu’il n’y a plus de problème politique entre la France et les peuples d’outre-mer ».

Le Conseil de l’Entente était ainsi un regroupement qui visait à soutenir auprès de Paris la thèse d’une « fédération franco-africaine » face au projet de « communauté » au sein de laquelle les Etats membres pouvaient aspirer à l’indépendance. Le projet d’Houphouët-Boigny n’aboutira pas : la Fédération du Mali (Sénégal + Soudan) accédait à l’indépendance ; les pays du Conseil de l’Entente, contraints et forcés, devront suivre. Mais Houphouët-Boigny se forgeait, dans la sous-région, une stature « d’homme de la France ». Et Paris lui sera reconnaissant de s’efforcer de rassembler les pays de l’ex-AOF autour de son Conseil de l’Entente.

Celui-ci va connaître bien des tourments. Houphouët-Boigny avait une obsession : que la Côte d’Ivoire ne soit plus « la vache à lait de l’AOF » ! Que pouvait-elle être d’autre ?

Le Conseil de l’Entente va lui servir de « porte-avions » pour ses intérêts propres dès lors que les essais de regroupement africain se multipliaient : UAM, OAMCE, OCAM, OUA, CEAO… Mais Houphouët-Boigny va se heurter aux tensions avec ses « voisins », notamment avec Maurice Yaméogo, le président de la Haute-Volta qui s’opposera au leader ivoirien sur la question de l’Union africaine et malgache de défense (UAMD)*. Le renversement de Yaméogo, le 3 janvier 1966, puis l’accession au pouvoir du sergent-chef Gnassingbé Eyadéma, le 14 avril 1967 (alors que le Togo avait rejoint le Conseil de l’Entente l’année précédente), enfin l’incessante valse des présidents au Dahomey, vont vider l’institution de tout aspect opérationnel. Le projet de prolongation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou jusqu’à Tambao, qui avait fait l’objet d’une note du gouvernement de la Haute-Volta le 9 décembre 1967, restera lettre morte ; tout comme celui de chemin de fer Cotonou-Niamey.

Il faut ajouter aux « désordres » internes au Conseil de l’Entente, les bouleversements externes : la démission puis la mort de De Gaulle (et l’éloignement, un temps, de Jacques Foccart de l’Elysée), « l’affaire biafraise », la politique de « dialogue » avec l’Afrique du Sud de l’apartheid…, autant d’événements qui isoleront Houphouët-Boigny sur la scène diplomatique africaine alors que les gouvernements « marxistes » - la bête noire du leader ivoirien - se multipliaient ici et là.

Cette phobie du communisme expliquait ans doute pourquoi Houphouët-Boigny avait confié le poste de secrétaire général du Conseil de l’Entente à un… Congolais. En l’occurrence Paul Kaya. Cet économiste de formation avait été ministre de l’Economie nationale, du Plan, des Travaux publics et des Transports en 1963 dans le gouvernement provisoire d’Alphonse Massamba-Debat formé à la suite des « Trois glorieuses ». En 1965, à la suite de la montée en puissance des « marxistes » au sein de la classe politique congolaise, Kaya prendra la route de l’exil et s’installera en Côte d’Ivoire. Il trouvera rapidement un job de consultant économique au sein du Conseil de l’Entente avant de s’en voir confier, en 1966, le poste de secrétaire général qu’il va occuper pendant… trente ans, cumulativement avec les fonctions de secrétaire administratif du fonds d’entraide et des emprunts (il n’oubliera pas, non plus, de s’adonner frénétiquement aux activités de business respectant en cela scrupuleusement la « culture » administrativo-politique ivoirienne !). Kaya sera remplacé par Paul Kouamé (dont le frère, Michel, a été le patron du groupe Fraternité-Matin), décédé le 15 octobre 2003. Et c’est Magloire Kéké Teti qui était, jusqu’à ces derniers jours, le « patron » d’un Conseil de l’Entente dont plus personne ne savait à quoi et à qui il pouvait bien servir.

« Notre institution a connu d’énormes difficultés pour lesquelles nous voulons nous battre pour trouver des solutions durables » avait reconnu, Kéké Teki, lors de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de l’Entente, réunie à Yamoussoukro le samedi 11 juillet 2009. On parlera à cette occasion de « renaissance », de « redynamisation de l’institution » qui fêtait alors son cinquantième anniversaire. Restructuration du Conseil de l’Entente, apurement des arriérés de cotisation, proposition de sources alternatives de financement de programmes de développement, exécution des décisions des chefs d’Etat… les ambitions étaient fortes mais le contexte politique ne s’y prêtait pas. A noter que le président malien, Amadou Toumani Touré, avait participé à ce sommet en tant qu’invité spécial, l’intégration du Mali au sein du Conseil de l’Entente étant souhaitée par l’ensemble des participants.

Depuis ce sommet, Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire) et Mamadou Tandja (Niger) ont quitté la scène politique. L’alternance en Côte d’Ivoire a permis d’envisager de relancer une institution qui, depuis la chute de Henri Konan Bédié, avait vécu en « léthargie ». Et dans la sous-région, alors que la donne politique a changé, chacun s’interroge : le Conseil de l’Entente peut-il être, à nouveau, un outil de reconfiguration de la sous-région ? Question subsidiaire : au profit de qui ?

* Maurice Yaméogo refusera « obstinément » de signer avec la France un accord de défense commune auquel ont adhéré les autres Etats du Conseil de l’Entente.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

burkina faso Nouveau centre de formation et de vulgarisation agricole près de Ouagadougou.

Fondée à l'initiative de l'agriculteur neuchâtelois Claude-Eric Robert, l'Association Jéthro vient en aide aux populations de l'Afrique sub-saharienne depuis onze ans. En janvier, elle ouvrira un centre de formation et de vulgarisation agricole près de Ouagadougou.
La région d'Afrique sub-saharienne regroupe des pays extrêmement pauvres. Une attention particulière doit être portée aux habitants des zones rurales et périurbaines, qui regroupent 80% de la population. Afin de contribuer à sortir les cultivateurs les plus démunis de la précarité, l'Association Jéthro ouvre un centre de formation au Burkina Faso.
L'herbe sèche finit en feu de brousse
«Le développement économique d'un pays commence d'abord par le développement de son agriculture.» C'est en tous les cas la réflexion que s'est faite Claude-Eric Robert, agriculteur aux Bressels sur La Sagne, au retour d'un voyage au Burkina Faso en 1999. Sur place, il avait constaté que, par manque de connaissances de base des pratiques agricoles, les vastes étendues d'her- be verte allaient sécher et finir en feux de brousse, au lieu de nourrir le bétail.
Germa alors en lui le désir de montrer à quelques paysans locaux les premiers rudiments de la culture fourragère, en commençant par la fauche, le séchage et l'entreposage de cette herbe ayant toute sa valeur nutritive. Epaulé par plusieurs amis, l'agriculteur fonda l'Association Jéthro. Depuis onze ans maintenant, des cours de base sont donnés dans cette région d'Afrique.
Des cours appropriés avec des outils adaptés
«Quelqu'un qui vit dans la pauvreté peut être heureux, mais pas celui qui vit dans la précarité.» Claude-Eric Robert et son épouse Eveline sont certains que les solutions se trouvent au sein du peuple et qu'il faut l'aider à prendre sa destinée en mains.
Beaucoup de maladies sont liées à la malnutrition ou à la sous-nutrition. En dix ans, 800 personnes ont déjà bénéficié d'équipements et de cours de base dans six villages. Ces cours d'une semaine s'articulent autour de méthodes simples à comprendre et à appliquer: creuser des fosses fumières, faucher le foin, surveiller la santé des animaux, maîtriser la rotation des cultures.
Après avoir, sur place, beaucoup observé, peu parlé, pris le temps de dialoguer avec les indigènes, les membres de Jéthro ont acquis la conviction que le désir des Africains de développer leurs connaissances est grand. C'est en janvier prochain que s'ouvrira un centre de formation et de vulgarisation agricole, à 13 kilomètres de la capitale Ouagadougou.
Des cours appropriés seront donnés aux personnes non scolarisées au moyen d'outils adaptés. L'objectif est que chaque agriculteur désireux d'y participer puisse être formé, indifféremment de son degré d'instruction. Chaque stage de formation durera trois mois.
Du bétail à vocation laitière et bouchère
Actuellement, la quasi-tota- lité du lait consommé dans ces régions est importée. Les membres de Jéthro ambitionnent d'inverser la tendance par une sélection stricte du zébu. Il sera fait recours au croisement par insémination. Pour ce faire, la race brune a été choisie. La pigmentation des yeux foncés permettra à l'animal de supporter l'intensité du soleil. L'objectif à atteindre est de 3000 litres par lactation.
Pour démarrer son troupeau, l'Association Jéthro octroie une aide financière aux paysans ayant suivi les cours; elle couvre les trois-quarts des frais d'acquisition de leur première pièce de bétail.
Refertilisationdes terres
Selon Claude-Eric Robert, le Sahel est une grande erreur agricole qu'il faut rapidement corriger, en fertilisant par exemple les terrains de cultures vivrières de façon adéquate. En quelques années, grâce à l'épandage de fumier, certains champs de maïs ont vu leur rendement passer de 600 à 4000 kilos par hectare. L'agroforesterie est un autre défi à relever et la création de haies avec forte diversité d'arbres dans les champs est envisagée.
Début janvier, le couple Robert s'envolera pour trois mois d'activité dans ce centre de formation. Au cours des nombreux voyages déjà effectués dans cette immense région d'Afrique, les Suisses ont tissé de forts liens d'amitié avec les habitants. Généreusement, une nouvelle fois, ils vont faire don de leur savoir aux plus démunis. Si le travail déjà effectué est important, celui qu'il reste à faire est considérable.


Sur le web
www.association-jethro.org

BURKINA FASO Quel rôle pour les ONG dans le développement ?

Burkina Faso, 2011 - Au village de Kasso, province de Ziro, des élèves en séance de consultation à la bibliothèque de l’école, construite et équipée avec un financement de l’AFD.
Burkina Faso, 2011 - Au village de Kasso, province de Ziro, des élèves en séance de consultation à la bibliothèque de l’école, construite et équipée avec un financement de l’AFD.
Bruno Barbey / Magnum Photos
Par Jean-François Cadet

- Bernard Pinaud, délégué général du CCFD – Terre Solidaire.

- Catherine Bonnaud, responsable de la division du partenariat avec les ONG de l’AFD (Agence française de développement).

- Moubarack Lo, économiste, ancien conseiller économique du 1er ministre sénégalais (1994 – 2001), consultant international।

http://www.rfi.fr

Cinq ans après la mort du professeur Joseph Ki-Zerbo, où sont passés les « intellectuels africains engagés » ? (3/3)

En 1992, dix partis étaient représentés à l’Assemblée des députés du peuple. Le parti de Blaise Compaoré, l’ODP/MT, avait remporté une large majorité (78 des 107 députés) ; il recevra le soutien de cinq autres partis : PAI, MDS, PSB, UDS, MDP. Du côté de l’opposition, la CNPP/PSD - la formation de Joseph Ki-Zerbo - était, nettement (13 députés), le premier parti devant le vieux RDA (6 députés), l’ADF et l’URSI.

La CNPP/PSD s’était battue, lors de la mise en place du processus démocratique, pour l’organisation d’une conférence nationale souveraine. « Pour faire table rase d’une série de choses qui peuvent former écran et qui ne sont pas librement exprimées. Il existe des non-dits qui, en arrière plan, constituent autant de freins », m’avait déclaré alors Ki-Zerbo. Mais c’était, déjà, du passé, le professeur avait pris acte que les institutions étaient en place et qu’il existait désormais une légalité républicaine qui, me disait-il, « restait à conforter ». « Bien sûr, ajoutait-il, la présence d’un parti majoritaire écrasant enlève du sel à l’activité parlementaire. Un vote couperet peut mettre fin au débat. Le parti gouvernemental a même les moyens légaux de changer la Constitution. Cela ôte de l’intérêt au débat démocratique mais ne le rend pas inutile ».

La CNPP/PSD, comme bien d’autres partis, avait alors des difficultés de positionnement. Au Burkina Faso, les « révolutionnaires » avaient enterré la « Révolution », certains non sans regrets. La chute du mur de Berlin et la disparition de l’URSS quelques années plus tard avaient rendu inéluctable le processus enclenché par Compaoré dès 1987 ; les partis politiques burkinabè avaient, à des degrés divers, des références (parfois très floues, il est vrai) « marxistes ». Seul le RDA se détachait vraiment du lot ; il avait été, de tout temps, le parti des notables. « Nous, depuis toujours, me confiait Ki-Zerbo au sujet de la CNPP/PSD, nous nous sommes placés entre le communisme, incapable de régler les problèmes de l’Afrique, et le capitalisme pur et dur que nous récusons puisqu’il accroît les inégalités sociales, provoque des confrontations et des turbulences sociopolitiques graves. Nous prônons une voie médiane qui est celle du socialisme démocratique ». Il entendait montrer « qu’il existait une autre vision du développement de notre pays » (c’est pourquoi il faisait de la discussion du budget de l’Etat son cheval de bataille).

Ki-Zerbo avait développé un concept qui lui permettait de s’inscrire dans la vie politique du pays sans renier ses convictions. Il l’appelait le « consensus minimum ». Il me disait alors : « En Afrique, la conception unanimiste de la société fait que l’on considère que l’opposition est quelque chose d’anormal. Il faut un consensus minium pour accepter les textes fondamentaux et fondateurs. Là, seulement, il doit y avoir un minimum sur lequel toute la nation s’entend et sans lequel on ne peut pas cohabiter. Au-delà, la différence, c’est la sève de la démocratie ». Je n’avais pas manqué de lui faire remarquer que les oppositions, tout particulièrement en Afrique, manquaient de patience : elles ne voulaient pas rester des oppositions mais devenir « le » pouvoir. Le professeur l’avait alors emporté sur l’homme de parti (ce qui arrivait souvent chez Ki-Zerbo qui, cependant, ne manquait pas de malignité politique ; la meilleure preuve en a été sa longévité en la matière).

« Il y a comme un jeu dialectique, m’expliquera Ki-Zerbo. Il n’y a pas encore, du côté du pouvoir, cette habitude de traiter avec l’opposition comme avec une entité qui a autant d’importance que le pouvoir en place. Or, en matière de démocratie, l’opposition est aussi importante que le pouvoir. Là où il n’y a pas d’opposition crédible, la démocratie elle-même n’est pas crédible. Le pouvoir à tendance à se perpétuer, à élargir son champ d’action. C’est humain. Le problème, c’est d’arriver à mettre en place des garde-fous et à limiter les dégâts. Il faut que le pouvoir arrête le pouvoir affirmait déjà Montesquieu*. Ce qui veut dire instaurer des contre-pouvoirs. Mais ceux-ci sont rares en Afrique, c’est un créneau vide. Il y a absence de structures limitatives que sont, ailleurs, les Eglises, les intellectuels, les opérateurs économiques, les syndicats, les médias. En Afrique, la société civile existe mais n’est pas structurée et opère dans un champ d’action qui est en dehors du champ formel de la démocratie ».

Ki-Zerbo avait alors, au moment de cet entretien, plus de 70 ans. Il était, avec Gérard Kango Ouédraogo, qui présidait à cette époque le groupe parlementaire RDA, la plus ancienne personnalité politique burkinabè encore en activité. La présence de ces deux dinosaures de la vie politique voltaïque était, pour Compaoré, l’expression de sa capacité à réconcilier la jeune génération avec l’ancienne, le Burkina Faso avec la Haute-Volta. L’essentiel était fait.

Mais Ki-Zerbo n’était plus dans l’air du temps ; il était, avant tout, un homme du passé et, du même coup, quelque peu dépassé. D’autant plus que Compaoré ne manquait pas d’accélérer le rythme du changement. En 1993, Ki-Zerbo claquera la porte de la CNPP-PSD et fondera le Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) qui tiendra son congrès constituant les 8-9-10 avril 1994. Le PDP/PS militera pour la constitution d’un Front démocratique burkinabè (FDB), considérant que « la pléthore des formations politiques complique singulièrement le problème de l’engagement politique » et que « l’émiettement actuel fait le jeu du pouvoir ». Il sera encore député ; il claquera encore les portes. Le « vieux lion » continuera de rugir et on écoutera, avec respect, ses rugissements ; mais ils n’effraieront plus personne.

Il continuera à écrire. En 2003, il publiera un livre d’entretien avec René Holenstein, historien, expert du développement et collaborateur de la DDC (institution suisse d’aide au développement). « A quand l’Afrique ? » aura un fort retentissement dans la presse francophone. Ki-Zerbo dira que « c’est le cri d’un veilleur de nuit pour interpeller, convoquer, provoquer et invoquer même toute cette jeunesse qui, parfois, est désorientée ». Une jeunesse africaine pour qui, disait-il, « le passé est aveugle, le présent est muet et l’avenir sourd ». Il prenait en compte que « l’Afrique noire a frôlé l’apocalypse à plusieurs reprises » du fait de la Traite, de la colonisation et de la décolonisation. « Il n’y a pas un autre continent qui ait subi des épreuves de ce genre » (ce qui est loin d’être vrai). Mais il n’entendait pas exonérer les Africains de leurs responsabilités : « Je ne suis pas de ceux qui mettent tous les torts sur le dos de l’Occident, loin de là ! Mais je dis que ce sont les Africains qui ont la plus grande part de responsabilité […] à commencer par nous-mêmes, intellectuels, parce qu’il ne faut pas nous mettre en dehors du coup non plus ». Il aimait affirmer et réaffirmer qu’il était, pour l’Afrique, « pessimiste à court terme, optimiste à long terme ». Il disait aussi : « On ne développe pas. On se développe ». Ki-Zerbo avait une interrogation universelle : « Au fond, qui sommes nous ? ».

Plus qu’un historien, Ki-Zerbo était un intellectuel africain engagé dans les combats de son époque. Un homme qui réfléchissait et agissait ; son action étant enrichie par sa réflexion et vice et versa. Il ne se contentait pas de s’exhiber médiatiquement comme le font trop souvent ceux qui pensent avoir quelque chose à dire. Une autre époque. Mais pas une époque révolue pour autant !

* La citation exacte, tirée de « L’esprit des lois » (1748) est : « Il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». Cette affirmation a été souvent présentée par les commentateurs comme une revendication en faveur de la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire).

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

Sénégal: plusieurs morts dans une nouvelle attaque armée en Casamance

ZIGUINCHOR (Sénégal) - Plusieurs militaires sénégalais ont été tués mardi dans une attaque armée attribuée à des rebelles présumés en Casamance (sud du Sénégal), moins d'un mois après un assaut meurtrier dans cette région en proie à un conflit indépendantiste, a indiqué à l'AFP une source militaire.

Nous avons perdu des éléments lors de l'attaque menée tôt mardi matin contre un cantonnement de l'armée dans le village de Kabeumeu, à environ 60 km au nord-ouest de Ziguinchor, principale ville de la région, et certains sont portés disparus, a affirmé cette source militaire jointe au téléphone.

Kabeumeu est dans un département proche de la frontière avec la Gambie.

L'information a été confirmée à l'AFP par un élu local de la région, également contacté par téléphone, qui a fait état de plusieurs militaires tués, d'autres pris en otage par les assaillants, supposés membres du Mouvement des forces démocratique de la Casamance (MFDC, rébellion).

Aucune des sources n'était immédiatement en mesure de fournir un bilan précis. Joints par l'AFP, d'autres officiers de l'armée n'ont pas souhaité s'exprimer.

Selon la source militaire, des recherches étaient en cours pour retrouver les portés disparus.

Les militaires ont été surpris par cette attaque lancée vers 06H00 locales (et GMT), néanmoins ils se sont défendus, il y a eu des échanges de tirs intenses à l'arme lourde comme à l'arme légère. Nous avons été obligés de quitter les maisons pour trouver refuge en brousse, a expliqué l'élu local.

Le 21 novembre, dix civils avaient été tués dans une attaque de rebelles présumés dans une forêt à Diagnon, à une trentaine de km de Ziguinchor.

Ils étaient partis chercher du bois dans cette zone, une forêt classée et délaissée, peut-être une base de repli des rebelles qui ne veulent pas y voir de civils, avait affirmé un haut responsable administratif.

Depuis la création du MFDC en 1982, la Casamance a été le théâtre d'attaques, braquages et affrontements avec des militaires. Sur le terrain, des périodes d'accalmie alternent avec des regains de tension.


(©AFP /

La paludisme a fait 655.000 morts en 2010, surtout des enfants africains

GENEVE - Bien qu'en baisse, le paludisme a encore causé la mort de 655.000 personnes en 2010, en grande partie en Afrique, et 86% des décès concernent des enfants de moins de 5 ans, selon le rapport 2011 sur le paludisme dans le monde, publié mardi par l'OMS.

Ce bilan représente un recul de -5% par rapport à 2009.

L'OMS a recencé en 2010 216 millions d'épisodes de paludisme dans le monde, dont 81% dans la région Afrique.

Depuis l'an 2000, les taux de mortalité liés au paludisme ont diminué de -26%, un progrès qualifié de majeur par l'OMS, mais cependant inférieur à l'objectif de -50% fixé par l'organisation.

L'OMS a révisé ses objectifs à l'horizon 2015, soit réduire pratiquement à zéro le nombre de décès dûs à cette maladie, et réduire de -75% le nombre de cas de maladie dans le monde.

Enfin, l'OMS veut éliminer d'ici 2015 le paludisme dans 10 pays supplémentaires, par rapport à une liste établie en 2008, et dans la région Europe.

Pour financer la lutte contre cette maladie, quelque 2 milliards de dollars ont été mis à disposition par des organisations internationales, un montant très élevé, selon l'OMS, mais qui reste bien inférieur aux 5 milliards de dollars requis tous les ans durant la période 2010-2015.

Avec ces fonds, les pays endémiques ont eu la possibilité d'acheter des moustiquaires imprégnées d'insecticides (MII). En Afrique sub-saharienne, quelque 50% des ménages disposaient en 2011 de telles moustiquaires, contre seulement 3% en l'an 2000.

Sur les 99 pays touchés par le paludisme, 43 ont enregistré une diminution de plus de 50% des cas déclarés sur les 10 dernières années.

Concernant la maladie elle-même, Mme Margaret Chan, directrice générale de l'OMS s'est inquiétée de la résistance des parasites aux traitements. La résistance des parasites aux médicaments antipaludiques représente un danger bien réel et toujorus présent pour notre réussite à venir, a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, concernant les financements futurs, l'OMS suggère aux pays concernés par la maladie l'adoption d'une taxe sur les billets d'avion, dont le produit serait affecté à la lutte contre le paludisme.

D'autres programmes spécifiques à certains pays, comme les taxes de séjour, pourraient fournir l'occasion de lever des fonds pour les programmes de lutte dans les pays endémiques, poursuit l'OMS.

L'OMS relève encore qu'il est nécessaire de confirmer le diagnostic de la maladie par un test, avant d'administrer le traitement.

Le nombre de tests fournis par les fabricants est passé de 45 millions en 2008 à 88 millions en 2010.

La région Europe n'a été que très faiblement touchée par le paludisme en 2010, avec seulement 176 cas.

Selon les estimations, le paludisme menaçait en 2010 quelque 3,3 milliards de personnes dans le monde.

Sur ce nombre, 2,1 milliards avaient un faible risque de contracter la maladie, et 94% d'entre elles vivaient en dehors de la région Afrique.

Les 1,2 milliard de personnes exposées à un risque élevé vivaient pour la plupart en Afrique (47%) et en Asie du Sud-Est (37%).

Six pays (Nigeria, RDC, Burkina Faso, Mozambique, Côte d'Ivoire, et Mali) représentent 60% des décès dûs au paludisme.


(©AFP

Syrie: les accusations occidentales contre la Russie sont "immorales"

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jugé mardi

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jugé mardi "immoral" que l'Occident accuse la Russie de bloquer une résolution sur la répression sanglante en Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU alors que les Occidentaux refusent de faire pression sur les "extrémistes" syriens.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jugé mardi "immoral" que l'Occident accuse la Russie de bloquer une résolution sur la répression sanglante en Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU alors que les Occidentaux refusent de faire pression sur les "extrémistes" syriens.
"Ceux qui refusent de faire pression sur la partie extrémiste et armée de l'opposition (en Syrie) sont les mêmes qui nous accusent de bloquer le travail du Conseil de sécurité de l'ONU.

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Je considère que cette position est immorale", a-t-il déclaré, dans des propos retransmis à la télévision russe.
Il a par ailleurs réitéré la position russe sur le dossier syrien, relevant que le Conseil de sécurité ne devait pas stigmatiser le seul régime de Bachar al-Assad.
"Nos partenaires (...) ne veulent pas condamner les violences des groupes extrémistes contre les autorités légales" de Syrie, a-t-il souligné.
Selon le ministre russe, le but de ces opposants est "de provoquer une catastrophe humanitaire en vue de provoquer une ingérence étrangère dans le conflit".
Il a aussi jugé "mauvaise" la décision des Etats-Unis et des pays européens d'imposer des sanctions contre Damas, estimant qu'elles avaient "des conséquences négatives pour la population".
La juge que le Conseil de sécurité de l'ONU "est moralement responsable de ce qui se passe aujourd'hui en Syrie" et que son "silence" est un "scandale". L'Allemagne estime pour sa part qu'il est "nécessaire pour les pays au Conseil de sécurité qui hésitent encore de changer d'avis".
Selon la haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, "probablement plus" de 5.000 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations en Syrie depuis le mois de mars.
Le Conseil de sécurité n'arrive pas à se mettre d'accord sur une résolution qui condamnerait la répression en Syrie. Un double veto russo-chinois a torpillé le 4 octobre un projet de résolution en ce sens.
Par ailleurs, onze personnes ont été tuées mardi par des tirs des forces de sécurité et de milices loyalistes, dans la province d'Idleb (nord-ouest), a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Onze personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées mardi à l'aube par des tirs des forces de sécurité et des Chabbiha (milices loyalistes) dans les localités de Maarret Masrin et Kfar Yahmoul", a ajouté le communiqué de l'OSDH sans fournir de détails sur les circonstances.
Dans cette même province, les autorités ont annoncé mardi que deux "membres d'un groupe terroriste" en provenance de la frontière avec la Turquie avaient été tués par des gardes-frontières syriens.
Selon les l'agence officielle Sana, "les gardes-frontières ont déjoué une tentative d'infiltration d'un groupe terroriste armé dans le village d'Aïn Baida à Idleb (nord-ouest), en provenance de la frontière turque et tué deux de ses membres".
La Turquie a nié autoriser des attaques depuis son sol.
La Turquie a accueilli environ 7.500 Syriens qui ont fui la répression des manifestations anti-gouvernementales dans leur pays. Elle accueille aussi des déserteurs de l'armée syrienne, dont le colonel Riad al-Assaad, le chef de l'Armée libre syrienne, qui mène depuis plusieurs semaines des attaques contre les forces régulières et les milices pro-régime.
Le 7 décembre, la Turquie avait pris de nouvelles sanctions contre la Syrie après un premier train de mesures prises le 30 novembre contre ce pays.

L'Union européenne envisage d'aider la Corne de l'Afrique à mieux contrôler ses mers

BRUXELLES (Xinhua) - Le Conseil de l'Union européenne a approuvé lundi l'idée d'une nouvelle mission de sécurité commune destinée à renforcer les capacités d'intervention maritime des pays de la Corne de l'Afrique et des Etats insulaires de l'océan Indien occidental.
L'Union européenne envisage d'aider la Corne de l'Afrique à mieux contrôler ses mers

Drapeau de l´Union européenne

Cette mission fait partie des efforts globaux de l'UE dans sa lutte contre la piraterie et l'instabilité dans la région.


"Cette mission a pour but d'aider les Etats de la région à renforcer leur contrôle sur leurs eaux territoriales et à mieux lutter contre la piraterie", selon un communiqué européen.

La nouvelle mission porte sur deux objectifs : augmenter les capacités de police et d'intervention maritime des pays de la région en entraînant une force de police côtière, et mieux former et protéger les juges en Somalie.


"Les mesures spécifiques à prendre pour concrétiser ces objectifs consistent à fournir un conseil professionnel en matière d'affaires juridiques, politiques et sécuritaires pour tout ce qui concerne la sécurité maritime et l'entraînement des gardes côtiers, afin de développer le contrôle de ces Etats sur leurs eaux territoriales. Il s'agit également de les aider à acquérir les équipements nécessaires", a indiqué le communiqué.


Ce soutien européen concernera Djibouti, le Kenya, la Tanzanie, le Mozambique, les Seychelles, l'Ile Maurice, le Yémen, la Somalie, en particulier pour les régions du Puntland, du Somaliland et du Galmudug.

Côte d'Ivoire : le parti de Gbagbo dénonce un scrutin législatif "tribal"

ABIDJAN (Xinhua) - Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a qualifié lundi de "scrutin taillé sur mesure et à dominance tribale" l'élection des députés de l'ère Alassane Ouattara marquée par une faible participation dimanche sur toute l'étendue du territoire ivoirien.

"Le peuple vient de rejeter la gouvernance de M. Alassane Ouattara fondée sur le tribalisme", a déclaré le secrétaire général intérimaire du FPI, Laurent Akoun, lors d'une conférence de presse.


Selon M. Akoun, "le taux de participation aux législatives de dimanche est de 14,33%".


"Le parlement né des consultations de dimanche est illégitime et ne saurait donner ni la majorité, ni la légitimité au nouveau régime".
Le FPI, a poursuivi M. Akoun, avait averti des "risques que le gouvernement courrait en organisant de manière précipitée ce scrutin".


Le parti de Laurent Gbagbo a dit sa volonté de revenir dans "le jeu démocratique en Côte d'Ivoire" à condition que certaines de ses préoccupations soient prises en compte, notamment "la libération maintenant et sans condition des détenus politiques pro- Gbagbo, le retour des exilés, la fin des procédures à l'encontre de bon nombre de ses collaborateurs et la reprise des élections".


Dimanche, après avoir voté, Alassane Ouattara avait qualifié le scrutin de "transparent et inclusif".


"Nous invitons le camp Ouattara à une table de négociations pour redéfinir le nouveau paysage politique ivoirien. Notre retour dans le jeu électoral se fera à des conditions négociées", a insisté Laurent Akoun.


Le parti de Laurent Gbagbo s'est retiré du processus électoral et a appelé ses militants au boycott.


Le scrutin législatif, censé normaliser la vie institutionnelle en Côte d'Ivoire après la meurtrière élection présidentielle de novembre, s'est déroulé dans le calme, sans incidents majeurs.


Les résultats provisoires sont attendus incessamment.

La Mauritanie est désormais à l'avant-garde de la lutte antiterroriste dans le Sahel

NOUAKCHOTT (Xinhua) - La Mauritanie est considérée aujourd'hui comme l'avant-garde de la lutte contre le terrorisme islamiste dans la zone sahelo-saharienne, après en avoir été le ventre mou. (Par Ely Ould Maghlah)

Cette vaste république islamique de plus d'un million de Km2 et 80% de terres désertiques difficiles à contrôler, n'a commencé à prendre la mesure de l'ampleur de la menace du terrorisme qu'à partir de 2005 avec les premières attaques des jihadistes et les prises d'otages ciblant principalement des Occidentaux.


Pour faire face à la menace posée par le terrorisme, les autorités mauritaniennes ont adopté une nouvelle politique de défense.
Elles ont, depuis 2010, restructuré leurs forces armées. Avec l'aide de partenaires occidentaux, notamment la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, elles ont formé plus de trois mille hommes spécialement équipés et entraînés pour mener la guerre contre le terrorisme.


Enfin, elles ont opté pour une "stratégie d'endiguement des terroristes" au travers des opérations "préventives".

Cette nouvelle stratégie s'est traduite par les raids, au nord du Mali, contre les bases de l'organisation terroriste d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), considérée comme l'auteur des attaques et des enlèvements en Mauritanie.

Commentant cette nouvelle orientation en août dernier, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a souligné lors d'une émission télévisée : "nous avons attaqué les terroristes par nos propres moyens, notamment avec des avions que nous avons achetés aux Français et non avec les moyens de ces derniers".

Le chef de l'Etat mauritanien a relevé aussi que "la situation sécuritaire dans le pays a beaucoup changé dans le sens positif et les moyens alloués à l'armée ont été multipliés, les capacités humaines améliorées et les capacités aériennes ont été créées".

"Actuellement, nous maîtrisons la situation et nous avons amené la terreur en dehors de notre territoire pour sécuriser nos citoyens", a-t-il conclu.

Bénéficiant, parfois, du soutien des forces maliennes et de l'appui technique des Français, l'armée mauritanienne a durement frappé les combattants d'AQMI dans leur fief au nord et à l'ouest du Mali.

L'intervention de l'armée de l'air, récemment dotée de bombardiers acquis auprès de pays occidentaux (essentiellement l'Italie, l'Espagne, la France) a été déterminante dans l'action des forces mauritaniennes.

Par ailleurs, les forces de sécurité mauritaniennes ont réussi en 2011 à déjouer des attaques terroristes, notamment des kamikazes, grâce notamment au repérage aérien.

Ainsi, le 2 février 2011, une unité de la garde présidentielle avait fait exploser à la roquette un véhicule bourré de plus d'une tonne et demi d'explosifs, à l'entrée ouest de la capitale.

Bilan: trois terroristes tués et plus d'une dizaine de militaires blessés. La voiture explosée faisait partie d'une colonne de trois véhicules d'AQMI en provenance du Mali, utilisés par un commando, dont l'objectif était d'assassiner le président Aziz à sa sortie de l'aéroport de Nouakchott de retour d'un voyage à l'étranger.

Plus tard, en juin 2011, les force terrestres et aériennes ont lancé une attaque contre un camp fortifié d'AQMI installé dans la forêt de Wagadou, au nord-ouest du Mali, tuant 15 terroristes et détruisant plusieurs véhicules, selon un bilan officiel mauritanien. En octobre, l'armée de l'air mauritanienne bombarde un camp terroriste dans la même forêt.

Ce combat livré aux terroristes par l'armée mauritanienne a été salué par leurs partenaires occidentaux dont la France qui l'avait qualifié de "remarquable, courageux, tenace, déterminé".

Et les autorités mauritaniennes n'étaient peu fières de montrer à la population l'évolution de l'armement de leurs troupes, leur mobilité et leur puissance de feu, à l'occasion d'un défilé pour le 51ème anniversaire de l'armée.

Mais, l'utilisation de la force n'a pas été la seule stratégie contre le terrorisme. La Mauritanie a expérimenté avec plus ou moins de succès un dialogue "spirituel" avec les jihadistes avec l'aide d'oulémas mauritaniens, afin de les amener à renoncer à la violence.

Parallèlement, Nouakchott participe activement à la coopération régionale pour la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. Elle a abrité le week-end dernier une réunion des ministres de la Défense de l'initiative "5+5 défense" (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal pour l'Europe et Libye, Tunisie, Maroc et Mauritanie pour le Maghreb).

Les menaces sécuritaires liées à la recrudescence des prises d'otages d'Occidentaux par AQMI et le problème de la prolifération de l'armement en provenance de Libye, étaient au centre des travaux.

Belgique : un attentat fait deux morts dans le centre de Liège

Un homme a jeté plusieurs engins explosifs à proximité du Palais de justice de Liège, en plein centre-ville.

Un homme a jeté plusieurs engins explosifs à proximité du Palais de justice de Liège, en plein centre-ville. | Idé

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Une série d'explosions criminelles a fait plusieurs victimes mardi en milieu de journée dans le centre de Liège. Selon le dernier bilan, on dénombre deux morts et une dizaine de blessés. Selon l'agence de presse Belga, l'attaque s'est déroulée sur la place Saint-Lambert, principale place de la ville, où est situé notamment le palais de et à proximité d'un de Noël très fréquenté.


Un homme d'une quarantaine d'années, aidé apparemment d'un complice, a jeté plusieurs engins explosifs depuis une plate-forme située au dessus d'une boulangerie, «Le Point chaud». Il aurait lancé une grenade dans le palais de justice, selon la télévision privée RTL-TVI. Un autre engin explosif semblait viser un abribus où attendaient plusieurs voyageurs.

Des témoins ont entendu quatre explosions, mais aussi d'autres détonations qui pourraient être des coups de feu. On ignore encore avec précision si l'assaillant est l'une des deux victimes ou s'il est parvenu à s'enfuir. Certaines sources affirment qu'il se serait sur place.

Les médias belges font état d'un très fort déploiement policier et d'une course poursuite dans le rues proches de la place. Un périmètre de sécurité a été établi autour de la Place Saint-Lambert que les policiers ont fermé à la circulation, conseillant aux passants de se réfugier dans les magasins.

LeParisien.fr

Mark II, la voiture qui avance au Coca et aux Mentos !

Une voiture propulsée par l'énergie dégagée par un Mentos plongé dans une bouteille de Coca-Cola, ça existe !

Les eepybirds sont des comiques qui ont conduit toutes sortes d'expériences sur l'interaction entre Coca + Mentos leur faisant produire des geysers, par exemple. Leur slogan ? "Les objets ordinaires peuvent faire des choses extraordinaires". Leur dernière vidéo prouve bien leur point de vue.

Le duo a en effet réalisé une voiture propulsée par des Mentos et du Coca-Cola. Nommée Mark II, elle a demandé des années de travail et de tests. Elle fonctionne grâce à 54 bouteilles dans lesquelles on met 324 Mentos. Avant elle, il y avait eu Mark II, mais celle-ci est plus petite, plus lègère et donc plus rapide. Résultat, elle va plus loin tout en mouillant moins tout en demandant moitié moins de "carburant".

La petite voiture fonctionne sur un mécanisme à piston : un tube attaché à chaque bouteille de coca dans lequel se trouve une tige. Quand on lâche les Mentos dans le soda, la pression essaye de pousser la tige dans le tube... Ce qui représente une certaine puissante avec 54 bouteilles ! La puissance déployée vient heurter un mur placé derrière le Mark II, ce qui donne alors une bonne poussée. Une expérience à ne pas reproduire à la maison car elle peut être très dangereuse... Quand on lâche les freins, Mark II va tout droit, emportant son conducteur sur une distance de 209 pieds, soit environ 63 mètres !

Pour voir la voiture propulsée au Coca et aux Mentos, cliquez ci-dessous :

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Une Saoudienne décapitée pour sorcellerie

Arabie saoudite | La pratique de la sorcellerie est strictement interdite en islam dont l’Arabie saoudite applique une version rigoriste.

Google images
© Google images | Une Saoudienne a été condamnée à mort pour sorcellerie dans la province de Jawf (nord).
AFP |

Une Saoudienne, condamnée à mort pour sorcellerie, a été décapitée lundi, a annoncé le ministère saoudien de l’Intérieur dans un communiqué, cité par l’agence officielle SPA.

Amina bent Abdelhalim Nassar a été exécutée dans la province de Jawf (nord), a indiqué le ministère, sans préciser les actes reprochés à cette femme.

La pratique de la sorcellerie est strictement interdite en islam dont l’Arabie saoudite applique une version rigoriste.

Cette décapitation porte à au moins 73 le nombre d’exécutions depuis janvier en Arabie saoudite, selon un décompte.

Amnesty international, qui évoque de son côté au moins 79 exécutions, a jugé cette décapitation "profondément choquante", estimant qu’elle "met en évidence la nécessité de mettre un terme rapidement aux exécutions en Arabie saoudite".

Procès inéquitables

"Alors que nous ignorons le détail des actes que les autorités accusent Amina d’avoir commis, l’accusation de sorcellerie a souvent été utilisée en Arabie saoudite pour punir des personnes, en général après des procès inéquitables, ayant exercé leur droit à la liberté d’expression ou de religion", a affirmé Philip Luther, directeur par intérim d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Cette décapitation est la deuxième de ce type en 2011. En septembre, un Soudanais, également condamné à mort pour sorcellerie, avait été décapité au sabre à Médine, dans l’ouest du pays. Il avait fait des aveux "après avoir été torturé" et avait été jugé sans être défendu par un avocat, selon Amnesty.

Amnesty International a appelé de nouveau le royaume à "un moratoire immédiat" sur les exécutions, en s’inquiétant de leur accélération.
Selon Amnesty, 27 personnes avaient été exécutées en 2010 dans cette monarchie ultra-conservatrice du Golfe. En 2009, les autorités avaient annoncé 67 exécutions, contre 102 en 2008.

L’organisation de défense des droits de l’Homme a précisé que "des centaines" de personnes se trouvaient dans le couloir de la mort dans le pays.
Le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale en Arabie saoudite.