03 décembre, 2011

Présidentielles en RDC: Tshisekedi conteste les résultats et «met en garde» Kabila

Le principal candidat d’opposition à la présidence de la république démocratique du Congo «rejette»les résultats provisoires et demande au président actuel de «respecter la volonté du peuple».

Etienne Tshisekedi, le candidat de l'Union pour la démocratie et le progrès social le 14 novembre 2011 à Goma. (© AFP Gwenn Dubourthoumieu)

Le principal candidat d’opposition à la présidence de RD Congo, Etienne Tshisekedi, a contesté samedi les premiers résultats partiels donnés la veille par la Commission électorale (Céni) et «mis en garde» le président sortant Joseph Kabila.

«Non seulement l’UDPS (son parti) rejette ces résultats, mais met en garde M. Ngoy Mulunda (le président de la Céni) et (le président Joseph) Kabila pour qu’ils respectent la volonté du peuple congolais dans la publication des résultats» qui suivront, a-t-il déclaré dans sa première réaction publique depuis le début de l’annonce vendredi des premiers résultats.

«Dans le cas contraire, ils (Mulunda et Kabila) risquent de commettre des actes suicidaires», a averti à son domicile le dirigeant de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), sous les applaudissements de cadres et militants de son parti.

Tout en félicitant «chaleureusement le peuple congolais pour avoir montré que cette fois-ci il est responsable de se prendre en charge et de prendre en charge l’avenir du Congo», M. Tshisekedi, 78 ans, a appelé les Congolais à «rester vigilants».

Kabila en tête selon les premiers résultats

Il a annoncé qu’«en cas de besoin» il lancera un «mot d’ordre», sans toutefois donner davantage de précisions.

Avec 4 jours d’avance sur le calendrier initialement prévu, le pasteur Mulunda a donné vendredi et samedi des résultats très partiels sur 33,3% des quelque 64.000 bureaux ouverts dans le pays pour les élections présidentielle et législatives.

Selon ces résultats, le président Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi devancent, provisoirement dans cet ordre, nettement les neuf autres candidats à la présidentielle.

«M. Ngoy Mulunda a publié hier (vendredi) ce qu’il a appelé les résultats provisoires sans dire de quels bureaux ni de quels centres de compilation ils proviennent», a ajouté M. Tshisekedi.

(AFP)

Carrier IQ, le logiciel suspect qui espionne des smartphones Mots clés : Android, smartphone, memo techno, Carrier IQ, Apple, Google, Samsung

Carrier IQ enregistre les numéros composés sur l'écran tactile.
Carrier IQ enregistre les numéros composés sur l'écran tactile.
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MÉMO TECHNO - Un chercheur américain en sécurité informatique a découvert sur son téléphone un outil capable de tracer les communications, les envois de messages et les pages consultées.

• La découverte. Un chercheur américain en sécurité informatique, Trevor Eckhart, a découvert sur son smartphone HTC un programme caché, Carrier IQ. Dans un billet de blog publié mi-novembre puis dans une vidéo mise en ligne lundi (et vue plus d'un million de fois depuis), il a montré comment ce logiciel pouvait mémoriser l'ensemble des textes entrés sur le clavier, les touches pressées, les adresses des pages Internet visitées, les numéros composés et le contenu des SMS reçus. Et les transférer vers des serveurs distants, à son insu.

• D'où vient ce Carrier IQ? Trevor Eckhart accuse Carrier IQ d'être un «mouchard», un logiciel espion. La société qui le développe et porte le même nom le décrit comme un «outil d'analyse». Carrier IQ s'adresse en fait aux opérateurs téléphoniques. Il leur permet de mesurer la fiabilité de leurs services, en leur donnant toute une série d'informations sur les usages de leurs clients. Problème : l'outil décelé par Trevor Eckhart est déployé sans que les utilisateurs en soient jamais informés. Il touche à des données sensibles et ne peut pas être désactivé simplement.

• Quels sont les téléphones touchés? Sur son site Internet, Carrier IQ revendique plus de 140 millions d'installations de son logiciel dans le monde. Ce sont les opérateurs qui en imposent l'installation, se défend-il. Deux d'entre eux aux États-Unis, AT&T et Sprint, ont admis recourir à Carrier IQ. En Europe, tous les opérateurs qui se sont prononcés jusqu'à présent, dont SFR en France et Orange, ont affirmé qu'ils ne faisaient pas installer Carrier IQ sur les smartphones.

Côté terminaux, le «mouchard» a notamment été implanté sur des smartphones HTC et Samsung, fonctionnant sous Android et vendus aux États-Unis. Un programme de Carrier IQ a aussi été embarqué, dans une version allégée et devant être manuellement activée, sur la plupart des iPhone avant la mise à jour iOS 5 en octobre, a reconnu Apple. Research In Motion a dit en revanche qu'il ne l'autorisait pas sur ses BlackBerry. Microsoft et Nokia qu'ils n'y recouraient pas non plus. Sur Android, une application permet de voir si son téléphone est touché.

• Que deviennent ces informations? Dans un communiqué publié jeudi, Carrier IQ s'est attaché à minimiser l'importance des données recueillies. «Notre logiciel n'enregistre, ne stocke et ne transmet aucun contenu des SMS, emails, photographies, sons et vidéos», a-t-il dit. L'observation du clavier ne servirait qu'à repérer des combinaisons de touches lors de conversations avec le service client. Quant aux données récoltées, elles seraient transmises aux opérateurs sous forme cryptée et généralement effacées au bout de trente jours.

Ces explications n'ont cependant pas rassuré tous les défenseurs des libertés sur Internet. Trevor Eckhart a prouvé que les transferts n'étaient pas si protégés, ce qui pourrait ouvrir la voie à de l'espionnage par d'autres sources. De plus, le logiciel peut bel et bien enregistrer les textes entrés sur le clavier. Bref, il subsiste beaucoup zones d'ombre autour de ce logiciel.

• Quelles vont être les suites données à ces découvertes? Un sénateur américain, le démocrate Al Franken, a demandé jeudi des explications à la société Carrier IQ. Toujours aux États-Unis, une action de groupe vient d'être lancée contre Samsung et HTC pour dissimulation. Dans le même temps, un régulateur allemand souhaite qu'Apple se prononce à nouveau sur le sujet. Contactée, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) n'avait pas encore donnée suite vendredi soir.

La vidéo de Trevor Eckhart (en anglais):

Washington et Ankara "perdent patience" sur la Syrie

ISTANBUL — Les Etats-Unis et la Turquie "perdent patience" face au régime de Bachar al-Assad, qui n'est pas seulement une source d'instabilité en Syrie mais menace "d'attiser" les conflits dans la région, a déclaré le vice-président américain Joe Biden en visite en Turquie.

"Nous avons évoqué la répression brutale en Syrie, sujet sur lequel nous sommes sur la même ligne, avec la Turquie: nous perdons patience et nous demandons au président Assad de se retirer", a déclaré samedi, au lendemain d'une rencontre avec le président Abdullah Gül, M. Biden, lors d'une conférence à Istanbul.

M. Biden a souligné "sa conviction, que partagent les Turcs, qu'Assad et son régime sont actuellement la source d'instabilité en Syrie et posent le plus grand risque d'attiser les conflits confessionnels, pas seulement en Syrie mais au-delà", a rapporté par ailleurs son service de presse, rendant compte d'une discussion informelle avec des journalistes dans l'avion qui transportait le responsable américain d'Ankara à Istanbul, vendredi soir.

Le vice-président a également évoqué le sujet samedi avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui, convalescent après une opération à l'intestin, l'a reçu à sa résidence privée de la rive asiatique d'Istanbul.

"Le vice-président a exprimé la conviction que le président Assad et les gens autour de lui sont à l'origine des problèmes (...) car ils tuent leur propre peuple et qu'il y a un consensus de plus en plus fort sur la nécessité du départ d'Assad", a indiqué à la presse Tony Blinken, conseiller de M. Biden pour les questions de sécurité.

Les Etats-Unis et la Turquie ont indiqué craindre une guerre civile en Syrie, où 4.000 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement de contestation en mars, selon l'ONU.

La Turquie, qui accueille environ 7.500 réfugiés syriens, s'inquiète par ailleurs des répercussions de la crise syrienne sur son sol, les deux pays voisins comptant d'importantes minorités ethniques et confessionnelles très proches.

Certains membres de la communauté alévie de Turquie sont proches de la minorité alaouite de Syrie, une branche de l'islam chiite à laquelle appartient le président Assad. Turquie et Syrie ont par ailleurs chacune une importante minorité kurde, et Ankara lutte depuis 1984 contre une rébellion kurde.

M. Biden a par ailleurs estimé que l'Iran est de plus en plus isolé dans la région, selon M. Blinken.

"Le vice-président a estimé que l'influence iranienne dans la région décroît et que l'isolement iranien augmente du fait des actes scandaleux" commis par l'Iran, citant son "refus de se mettre en règle avec son programme nucléaire, ses violations du traité de non-prolifération (nucléaire), sa tentative d'assassiner l'ambassadeur saoudien à Washington, l'attaque contre l'ambassade britannique à Téhéran, la menace contre la Turquie et le système de radar de l'Otan, etc".

Auprès de M. Erdogan, M. Biden "a dressé le constat qu'il faut maintenir la pression sur l'Iran car c'est le meilleur moyen à disposition pour qu'ils modifient leur comportement", a indiqué M. Blinken.

Le général iranien Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces aériennes des Gardiens de la Révolution, a averti fin novembre que si l'Iran était menacé, ses forces armées comptaient "d'abord prendre pour cible le bouclier de défense antimissile de l'Otan en Turquie" avant de passer "à d'autres cibles".

La Turquie a accepté l'an dernier l'installation sur son territoire d'un système radar d'alerte précoce dans le cadre du bouclier antimissile de l'Otan, destiné, selon les Etats-Unis, à faire face aux menaces venant du Moyen-Orient, en particulier d'Iran.

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Deux jeunes filles retrouvent leur agresseur grâce à Facebook

Deux jeunes filles, qui avait été agressées à Paris il y a deux ans ont retrouvé leur agresseur grâce au réseau social Facebook.

Deux jeunes filles, qui avait été agressées à Paris il y a deux ans ont retrouvé leur agresseur grâce au réseau social Facebook. | Nicholas Kamm


Les faits remontent au 18 septembre 2009. Ce jour-là, les deux jeunes filles se baladent sur la place de la République dans le XIe arrondissement à et refusent de donner une cigarette à un inconnu. Rapidement, le jeune homme s'énerve et les roue de coups, s'acharnant particulièrement sur l'une d'elles avant de prendre la fuite. Après cette agression, les jeunes femmes sont sous le choc et se voient toutes les deux administrer des ITT (NDLR : Interruption temporaire de travail) de 3 jours et de 30 jours.

L'agresseur se vante d'avoir «tabassé deux filles» sur Facebook

Deux ans plus tard, un de leurs amis entend par hasard dans une soirée un homme se vanter d'avoir «tabassé deux filles qui lui avaient refusé une cigarette», explique une source policière. Cet ami fait le lien avec l'histoire de ses copines, retient son identité, et la livre aux deux victimes qui vont alors aller regarder sa photo de profil sur le réseau social Facebook.

Elles reconnaissent immédiatement leur agresseur et en font part aux policiers du XIe arrondissement de Paris chargés de l'affaire. Agé de 25 ans, il est interpellé le 30 novembre dans le Val-de-Marne et tente, devant les policiers, de minimiser les faits. Finalement, le jeune homme a été déféré devant la justice et placé en détention provisoire «dans le cadre d’une information judiciaire», a précisé la PP.

LeParisien.fr

Niger/Burkina Faso : entente sur la délimitation de la frontière commune

NIAMEY (Xinhua) - Le gouvernement nigérien a adopté vendredi un projet de loi autorisant l'approbation de " l'échange de notes" qui consacre l'entente du Niger et du Burkina Faso sur la délimitation de leur frontière commune.

Le texte concerne le projet de loi signé le 29 octobre 2009 par le ministre chargé de la Coopération régionale du Burkina Faso et le 2 novembre 2009 par la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger relativement aux secteurs de la frontière entre les deux pays allant des hauteurs de N'gourma à la borne astronomique de Tong-Tong et celui allant de la boucle de Botou jusqu'à la rivière Mékrou.

Le différend frontalier entre les deux pays sur ces secteurs avait été porté devant la Cour internationale de Justice.

Un compromis avait été trouvé au terme duquel "l'échange de notes se rapportant aux résultats des travaux d'abornement est soumis à la ratification des parties contractantes".

La matérialisation de la frontière entre les deux pays a été signée le 28 mars 1987.

Gbagbo conteste la légalité de son transfert à La Haye

Laurent Gbagbo (ici à Abidjan en janvier dernier).
Laurent Gbagbo (ici à Abidjan en janvier dernier). Crédits photo : © Luc Gnago / Reuters/REUTERS

L'ex-homme fort d'Abidjan, qui comparaît devant la CPI pour crimes contre l'humanité, dénonce un «enlèvement».

La défense de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, manifestement prise de cours par l'annonce subite de son transfèrement, mardi dernier, vers le siège néerlandais de la Cour pénale internationale (CPI), entend maintenant reprendre l'initiative. Me Emmanuel Altit, qui doit l'assister ce lundi lors de sa première comparution, s'est rendu vendredi à La Haye pour définir une stratégie de défense avec l'ancien chef d'État. Il dit y avoir rencontré un détenu «sous le choc» mais «résolu à dénoncer un enlèvement qui viole toutes les règles du droit international» .

S'il semble délicat pour Laurent Gbagbo de contester la compétence de la CPI - il l'a formellement reconnue en signant, le 18 avril 2003, un courrier réclamant une enquête sur la tentative de coup d'État dont il avait été la cible six mois plus tôt -, ses conseils entendent démontrer que les droits de la défense n'ont pas été respectés dans la procédure de transfèrement. À entendre Me Altit, les avocats ivoiriens de l'ex-président auraient été convoqués mardi à Korhogo, localité du Nord où il était détenu depuis son arrestation, le 11 avril, par les combattants pro-Ouattara, sous le prétexte «fallacieux» d'une audience portant sur de présumés «crimes économiques». «Sur place, ses conseils ont découvert l'existence du mandat d'arrêt international émis le 23 novembre par le procureur Ocampo. Malgré leur insistance, les magistrats de la chambre d'accusation ont refusé de recevoir leur mémoire et d'entendre leur plaidoirie. L'après-midi même, Laurent Gbagbo s'envolait pour Rotterdam avec pour tout vêtement une chemisette et un pantalon qu'il porte aujourd'hui encore», s'étonne Me Altit, qui entend demander la remise en liberté de son client.

«Justice de vainqueur»

L'argument, dont la pertinence juridique reste à débattre devant la CPI, promet de trouver écho sur la scène politique ivoirienne, où une partie des partisans de Laurent Gbagbo boycottent le processus de réconciliation engagé par le président Ouattara. Dénonçant un «hold-up politico-juridique», ils accusent le nouveau pouvoir d'appliquer une «justice de vainqueur» visant à travers l'ancien chef d'État un adversaire politique qui, même détenu à l'autre bout de la Côte d'Ivoire, menaçait d'empoisonner les législatives convoquées le 11 décembre prochain.

Dans le camp Ouattara, on soutient au contraire que «la détention et le transfert de Laurent Gbagbo se sont effectués dans le strict respect de son intégrité physique et de ses droits»। En septembre, le président ivoirien avait justifié dans un entretien au Figaro son choix de saisir la CPI, affirmant : «[Il] a plongé la Côte d'Ivoire dans une crise sans précédent qui a fait des milliers de morts. Nous n'avons pas la capacité de juger de tels crimes.» Entre l'élection présidentielle du 16 décembre 2010 et sa chute, Laurent Gbagbo est soupçonné d'avoir planifié et coordonné des exactions qui ont fait plusieurs milliers de morts. De graves exactions imputées aux partisans d'Alassane Ouattara, notamment dans l'ouest du pays, sont aussi visées par l'enquête de la CPI. À ce jour, le nouveau pouvoir ivoirien n'a pas clairement indiqué s'il accepterait de livrer d'éventuels suspects issus de son camp.

lefigaro.fr

L'euro retombe sous 1,34 dollar avant une semaine décisive en Europe

L'euro rechutait fortement vendredi, retombant sous 1,34 dollar dans un marché très volatil, alors que les investisseurs engrangeaient quelques bénéfices avant une semaine à haut risque pour la zone euro.

Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,3403 dollar contre 1,3461 dollar jeudi soir.

Il est monté jusqu'à 1,3548 vers 14H30 GMT, son plus haut niveau depuis près de deux semaines, aprés la publication du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis, favorable accueilli, avant de se replier rapidement.

L'euro se stabilisait face à la devise japonaise à 104,56 yens, comme la veille.

Le dollar progressait face à la monnaie nippone à 78,01 yens contre 77,66 yens.

"L'euro a toutes les peines du monde à maintenir ses gains, à mesure que s'estompe l'enthousiasme des investisseurs" sur la zone euro, a observé David Song, analyste de DailyFX.

Les opérateurs étaient ainsi tentés d'engranger quelques bénéfices après la forte montée de la monnaie unique depuis mercredi, "alors que la semaine prochaine s'annonce à haut risque: les dirigeants européens vont probablement batailler pour arriver à trouver un terrain d'accord lors du sommet européen crucial" du 9 décembre, a poursuivi M. Song.

"Alors que les responsables politiques peinent à contenir efficacement la crise de la dette et pourraient essayer encore une fois de gagner du temps, on s'attend à ce que la Banque centrale européenne (BCE) abaisse son taux d'intérêt lors de sa réunion monétaire" jeudi, a ajouté l'analyste.

L'euro avait fortement grimpé mercredi, dopé par la décision de six grandes banques centrales, dont la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed), de renforcer leurs échanges de devises pour soutenir un secteur financier en manque de liquidités.

La monnaie unique avait par ailleurs profité plus tôt vendredi des discours des dirigeants français et allemands en faveur d'une "union budgétaire" de la zone euro.

Le président Nicolas Sarkozy s'est ainsi prononcé jeudi pour un "nouveau traité" afin de "refonder l'Europe", annonçant qu'il recevrait lundi prochain à Paris la chancelière Angela Merkel pour élaborer des propositions communes avant le sommet européen prévu les 8 et 9 décembre.

Mme Merkel a pour sa part déclaré vendredi que la transformation de l'Union monétaire en une union budgétaire, avec "des règles strictes", était "sur le point de se réaliser", même s'il faudra "des années" pour résoudre la crise.

"Il faut admettre que pour la première fois depuis longtemps, il y a un vrai regain d'espoir sur la zone euro, avec l'idée que les dirigeants politiques vont enfin s'attaquer à l'incertitude qui mine jusqu'à présent les investisseurs", a commenté Derek Halpenny, de la Bank of Tokyo-Mitsubishi.

Le rapport mensuel sur l'emploi américain, qui a fait état d'un net recul du taux de chômage en novembre, à 8,6%, au plus bas depuis mars 2009, a également soutenu brièvement l'euro face au dollar. "Cela a légèrement encouragé la prise de risque", a expliqué Mary Nicola de BNP Paribas. Mais la monnaie unique est ensuite retombée en raison "de rumeurs sur un abaissement de la note de crédit de l'Espagne", a noté Mme Nicola.

"De manière générale, le marché est attentiste avant la semaine prochaine qui sera décisive", a-t-elle déclaré.

Vers 22H00 GMT, la livre britannique se stabilisait face à l'euro à 85,88 pence pour un euro, et reculait face au billet vert à 1,5606 dollar.

La devise helvétique restait en baisse face l'euro à 1,2346 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9212 franc suisse pour un dollar.

La monnaie chinoise a terminé à 6,3601 yuans pour un dollar, contre 6,3667 yuans jeudi.

   Cours de vendredi     Cours de jeudi 22H00 GMT           22H00 GMT 
   EUR/USD        1,3403              1,3461 EUR/JPY        104,56              104,56 EUR/CHF        1,2346              1,2325 EUR/GBP        0,8588              0,8580 USD/JPY        78,01               77,66 USD/CHF        0,9212              0,9154 GBP/USD        1,5606              1,5687