02 décembre, 2011

FRANCE Euro 2012 - Ça aurait pu être pire

L'équipe de France a été (relativement) épargnée lors du tirage au sort de la phase finale de l'Euro 2012, effectué vendredi à Kiev. Les Bleus sont dans le groupe D, avec l'Ukraine, l'Angleterre et la Suède. Un moindre mal. Le groupe B (Pays-Bas, Allemagne, Portugal, Danemark) s'annonce terrible.

Les adversaires des Bleus - 0

Dans une compétition aussi dense qu'un Championnat d'Europe, il n'y a pas de premier tour facile. Surtout pour une équipe en phase de (re)construction comme l'est l'équipe de France. N'empêche, en évitant tous les grands favoris pour le titre, notamment le tenant du titre espagnol, les Bleus peuvent s'estimer heureux. Placés dans le quatrième et dernier chapeau, ils redoutaient légitimement le pire. C'est presque le meilleur qui leur a été réservé avec l'Ukraine, l'Angleterre et la Suède. Dans ce groupe D, très homogène sur le papier, aucune équipe ne sort véritablement du lot. Et si aucun match ne sera simple, les hommes de Laurent Blanc ont de réelles chances de franchir le premier tour. Ça n'aurait pas forcément été le cas avec un autre tirage...

Comme au Portugal en 2004, les Français débuteront leur Euro face à l'Angleterre. Ce sera le 11 juin à Donetsk. Une rencontre pour laquelle les Anglais seront privés de leur meilleur atout offensif, Wayne Rooney, qui a écopé de trois matches de suspension. Pas une mauvaise affaire. Un peu à l'image de l'équipe de France, l'Angleterre est elle aussi en quête d'un nouveau souffle. Mais lors de leur dernière confrontation, à Wembley, en novembre 2010, les Bleus s'étaient imposés (1-2). Après ce hors d'oeuvre britannique, ils affronteront l'Ukraine (alors qu'ils redoutaient l'Espagne et les Pays-Bas), un des deux pays organisateurs de cet Euro, puis la Suède, évitant ainsi le Portugal, épouvantail du chapeau 3. Pour l'anecdote, la France, s'était déjà retrouvée avec l'Angleterre et la Suède au premier tour de l'Euro 1992. Cela n'avait pas porté chance aux Bleus, éliminés d'entrée même s'ils n'avaient pas perdu face à ces deux adversaires.

Les Pays-Bas encore mal lotis

Si les Français peuvent souffler, d'autres sont beaucoup moins bien lotis. Après chaque tirage au sort de phase finale, on guette toujours le "groupe de la mort". Cette année, le groupe B peut envisager de prendre place parmi les poules les plus relevées de l'histoire. Placés dans le premier chapeau, les Pays-Bas doivent s'interroger sur la notion de "protection" que lui conférerait son statut. D'autant que ce n'est pas la première fois que le sort leur joue un sale tour. Les finalistes du Mondial 2010 devront en effet se coltiner l'Allemagne, demi-finaliste en Afrique du Sud et vice-championne d'Europe en titre. Avec l'Espagne, Néerlandais et Allemands sont les deux autres grands favoris de l'Euro. Et ce n'est pas tout. Le Portugal figure également dans ce groupe. S'ils ont souffert en qualifications, les Lusitaniens n'en possèdent pas moins beaucoup de talent, à l'image, évidemment, de Cristiano Ronaldo. Le Danemark complète le tableau et doit avoir très mal à la tête ce soir.

A l'exact opposé, le groupe A apparait comme le plus "faible" du lot. La Pologne ne pouvait pas rêver mieux. La Grèce, championne d'Europe 2004, la Russie et la République tchèque seront ses trois adversaires, offrant aux co-organisateurs polonais un réel espoir d'intégrer le tableau de huit. Enfin, le groupe C réunira les deux derniers champions du monde, l'Espagne et l'Italie. Face à l'Eire et à la Croatie, ces deux géants du football européen feront office de favoris. L'Espagne, surtout. Au faite de leur domination, les Espagnols viseront un troisième titre majeur consécutif, ce qui constituerait une première historique. Voilà, les dés sont désormais jetés. Chacun a six mois pour se préparer, espérer et rêver. La France comme les autres. Mais attention. Les "bons" tirage de décembre n'évitent pas toujours les fiascos de juin...

Laurent VERGNE / Eurosport

Marseille : Gignac et Mbia rechutent

Marseille : Gignac et Mbia rechutent, L1 / MARSEILLE, Actualité Olympique de Marseille Titulaire lors de la victoire contre Caen, Stéphane Mbia a dû sortir sur blessure suite à une grosse semelle de Heurtaux. Gignac, rentré en fin de match, s'est sérieusement blessé aux adducteurs.

André-Pierre Gignac et Stéphane Mbia sont maudits. Titulaire contre Caen vendredi, le milieu camerounais a dû céder sa place à Benoît Cheyrou suite à une grosse semelle de Heurtaux. André-Pierre Gignac, entré en fin de match, s’est quant à lui blessé aux adducteurs. Il a d’ailleurs quitté la pelouse au bord des larmes. « Steph’ a pris un coup à la hanche et la cheville mais je ne pense pas que ce soit trop grave, a indiqué le coach marseillais sur OM.net. En revanche, c’est plus problématique pour Dédé Gignac qui a eu très, très mal. Il a ressenti une très forte douleur au niveau des adducteurs. Il va falloir voir après les examens mais...»

Merkel calibre sa réponse au discours de Sarkozy

La chancelière allemande s'exprimait ce matin devant le parlement allemand. (Reuters)
La chancelière allemande s'exprimait ce matin devant le parlement allemand. (Reuters)
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VIDÉO -Tout en prenant ses distances sur le rôle de «l'intergouvernemental», la chancelière esquisse une ouverture sur l'action de la BCE.

Dans son discours au Bundestag, vendredi matin, Angela Merkel a expliqué vouloir mettre en chantier avec Nicolas Sarkozy une vraie «union fiscale» en Europe. La chancelière allemande s'est cependant attelée à nuancer quelque peu les propos du président français sur le rôle prééminent de «l'intergouvernemental» pour accélérer l'intégration européenne.

Pour Merkel l'instauration d'une «union de stabilité» en Europe et la création d'une union monétaire et fiscale armée pour faire régner la discipline budgétaire passe par un renforcement des institutions européennes.

«La Commission et les tribunaux européens doivent jouer un plus grand rôle, sans que le Parlement allemand ne perde la maîtrise du budget», a dit Angela Merkel devant les députés allemands. En clair, la chancelière souhaite pouvoir traduire devant la Cour européenne de justice (CEJ) les pays qui enfreignent de manière répétée les règles du Pacte de stabilité.

Berlin souhaite l'adoption au sein de la zone euro de la «règle d'or» et la mise en œuvre de sanctions automatiques pour instaurer une discipline budgétaire dégagée des contingences politiques. Mais aussi la création d'un poste de Commissaire européen préposé au maintien de la stabilité de la monnaie. Celui-ci aurait notamment pour rôle de veiller à la mise en œuvre de mesures d'austérité décidées en contre partie d'une aide financière pour les pays de la zone sous perfusion.

La crise est une «chance»

Pour Merkel, seul un renforcement des institutions est à même de rétablir la confiance dans la zone euro. «Les hommes politiques européens ont perdu en crédibilité dans le contexte de la crise de la dette de la zone euro, parce qu'ils n'ont pas appliqué les règles du pacte de stabilité», a-t-elle déploré. La crise doit être considérée comme une «chance», pour changer certains modes de fonctionnement et ainsi «remédier au manque de confiance».

C'est pourquoi la chancelière appelle de ses vœux une «union budgétaire avec des règles strictes, au moins pour la zone euro».

«L'élément central » de cette «union de la stabilité» voulue par l'Allemagne sera «un nouveau plafond d'endettement européen». «Pour rétablir la confiance, il faut des limites légales et des automatismes», a-t-elle plaidé. Dans son esprit, le plafond d'endettement ne pourra être respecté que s'il est gravé dans le marbre de la Constitution dans chaque pays européen et si les sanctions sont incontournables pour les pays qui ne le respectent pas.

À ce titre, Berlin juge que la France devrait jouer un rôle exemplaire en adoptant la «règle d'or», en dépit des contraintes politiques liées à la campagne électorale.

La chancelière a aussi effectué une ouverture en direction du président français, en affirmant qu'elle ne «commentera pas les actions de la BCE». Bien que la BCE ne soit pas appelée à jouer, selon elle, le même rôle que la Federal Reserve Bank (Fed) américaine. Merkel signale ainsi qu'elle continuera à tolérer le rachat par la Banque centrale européenne (BCE) d'obligations de pays de l'eurozone surendettés sur le marché secondaire. Voire qu'elle ne s'opposera pas non plus à ce que la BCE intervienne de façon plus massive, comme le souhaite Sarkozy.

Un «marathon» pour sortir de la crise

Car Merkel a conscience que le processus de modification des traités est une œuvre de longue haleine, qui «prendra des années». Et qu'il y a urgence pour rassurer les marchés et éteindre la tempête. Cependant, pour Merkel, la restauration d'une vraie confiance, pour qu'une nouvelle crise ne vienne pas frapper l'Europe encore plus fort dans quelques années, passe par l'instauration d'une culture de discipline gravée dans les textes. «La compétitivité et la solidarité se conditionnent mutuellement», a-t-elle ainsi affirmé.

La prudence et l'objectif à long terme restent au centre de son action। À ses partenaires, qui lui reprochent parfois son manque de réactivité - qui aurait contribué à aggraver la crise, conduisant la zone euro et l'ensemble du projet européen au bord du gouffre -, Merkel répond par une métaphore sportive. «Les coureurs de marathon disent qu'à partir du kilomètre 35, ça devient très dur, a ainsi expliqué la chancelière. Mais ils disent aussi que celui qui a une vision de l'ensemble de la course dès le départ peut tenir la distance. Celui qui réussit n'est pas forcément celui qui part le plus vite».

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Le PS dénonce une abdication de Nicolas Sarkozy face à Berlin

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a "abdiqué" devant l'Allemagne, ont estimé vendredi les responsables socialistes au lendemain du discours sur l'Europe et l'économie du chef de l'Etat, qu'ils accusent d'affaiblir la France sur la scène européenne et mondiale.

Les propos étaient plus mesurés que ceux des députés Jean-Marie Le Guen et Arnaud Montebourg - qui ont comparé pour l'un Nicolas Sarkozy à Edouard Daladier signant avec Adolf Hitler en 1938 les accords de Munich, pour l'autre Angela Merkel au chancelier Otto von Bismarck - mais la critique demeure.

Le quotidien de gauche Libération titre vendredi en Une : "Merkozy candidat".

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, ne s'était toujours pas exprimé vendredi, laissant à ses relais le soin d'attaquer le président de la République.

"Il y a un vrai problème dont il faut prendre conscience : traditionnellement, il y a un couple franco-allemand, qui est fondamental. Aujourd'hui, ce couple a fait place à un déséquilibre franco-allemand parce que la France, avec M. Sarkozy, s'est tragiquement affaiblie", a affirmé Laurent Fabius sur Europe 1.

"Si on veut que le couple franco-allemand soit ressoudé, ce qui est absolument indispensable, il faut que la France se renforce et non pas s'affaiblisse", a ajouté l'ancien Premier ministre socialiste.

Jeudi soir, à Toulon, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il ne transigerait pas sur l'union franco-allemande et a donné des gages de rigueur budgétaire à Berlin tout en se montrant mesuré sur la délégation supranationale de pouvoirs pour contrôler a priori les budgets des Etats membres.

Ces propositions, pour Laurent Fabius, "ne répondent pas à la situation".

"On a une situation d'urgence. Ce qu'il propose, c'est la modification des traités, qui prendra un temps énorme, et ne répond pas à la question du rôle de la Banque centrale", a-t-il regretté.

Contre une crise "marathon", Angela Merkel prône des réformes vendredi 2 décembre 2011 11h54 Imprimer cet article | Page simple [-] Texte [+] Jeudi

Jeudi, le président Nicolas Sarkozy, tout en constatant que "la peur est revenue", a plaidé pour la "convergence" franco-allemande en matière budgétaire tout en refusant par avance un abandon de souveraineté au profit d'une entité supranationale.

"La refondation de l'Europe, ce n'est pas la marche vers plus de supranationalité", a dit le président français à Toulon.

L'EURO PLUS STABLE QUE LE MARK

Angela Merkel a salué la réussite de la monnaie unique, estimant qu'"en dépit de toutes les turbulences récentes, l'euro s'est affirmé".

"Il est stable, il est plus stable que l'était le deutschemark", a-t-elle ajouté. "En tant que nation exportatrice, l'Allemagne bénéficie de l'euro."

Pour autant, la chancelière a jugé "sans objet" l'idée d'"euro-obligations" défendue par certains responsables politiques européens, jugeant que ses promoteurs n'avaient "pas compris la nature de la crise".

Critiquant les dirigeants qui, au fil des années, avaient renoncé à appliquer les règles communautaires de stabilité budgétaire, elle a jugé que les Dix-Sept n'avaient plus d'autre choix que de s'accorder sur de nouvelles règles plus strictes encore. Et de les inscrire dans les traités.

"Il n'y a pas d'alternative à une modification des traités européens ou, à la rigueur, à un accord sur de nouveaux traités. Nous allons à Bruxelles dans le but de promouvoir une modification des traités. C'est-à-dire avec la volonté d'éviter une division entre les pays de la zone euro et les Etats non membres de la zone euro", a-t-elle expliqué aux députés allemands.

Franz-Walter Steinmeier, le président du groupe social-démocrate (SPD) au Bundestag, lui a répondu à la tribune en critiquant vivement sa gestion de la crise. Suite...