09 novembre, 2011

Bénin : En attendant la visite du Pape

Du 18 au 20 novembre prochain, le pape Benoît XVI séjournera au Bénin. Pour la cause, la municipalité de Cotonou invite les vendeurs à déguerpir les artères. Ceux qui font de la résistance l’apprennent à leurs dépens. Mais, ils promettent l’enfer aux décideurs de la ville prochainement dans les urnes.

© D.R/ Le pape Benoît XVI .

L’opération de déguerpissement se fait sans tambour ni trompette sous les yeux des éléments de la police municipale. Au moyen d’engins utilisés habituellement pour les grands travaux, les agents de la mairie défont simplement les boutiques et autres kiosques de vente de journaux ou de cartes de recharges GSM sans état d’âme. Aux dires des barons de la mairie de Cotonou, « quand les chrétiens catholiques vont dimanche à l’église, ils sont propres. Il a de quoi que la ville qui accueillera le pape soit aussi propre. » « Les responsables de la municipalité de Cotonou veulent, en effet, profiter de l’occasion pour donner un autre visage à la grande métropole béninoise. », pense pour sa part Jules, un habitant de la ville. Sur l’axe carrefour Etoile Rouge – carrefour Stade de l’Amitié, plus de trace de cabine téléphonique, de commerce et de maquis obstruant le passage des piétons. Tout est déjà rasé. L’autre objectif que l’on vise également à la mairie de Cotonou en lançant l’opération est d’amener les différents vendeurs à la sauvette à aller louer des stands dans les différents marchés construits. Ce qui augmenterait les recettes de taxes de la municipalité.

Chantage …

Avant donc l’arrivée dans moins de deux semaines de Benoît XVI au Bénin, Cotonou, la principale ville du pays se pare de ses plus beaux habits même si certaines personnes obligées à décamper des abords des principales voies ne cessent de maudire ceux qui ont fait couper leurs activités génératrices de revenus. D’autres préfèrent orienter leur menace dans un sens politique. « Les élections municipales se dérouleront dans 2 ans on les attend ici » Ces propos ont amené certains observateurs de la chose politique au Bénin à conclure : « Les Soglo font du sale boulot ». L’ancien président du Bénin, Nicéphore Soglo, actuel maire de Cotonou et son fils Léhady, le premier adjoint au maire sont pris en pitié parce que cette campagne de salubrité pourrait justement lourdement peser dans la balance aux prochaines élections communales et municipales.
Publié le 07-11-2011 Source : www.afrik.com Auteur : www.afrik.com

France - Côte d`Ivoire : les petits cadeaux sécuritaires de Guéant à Abidjan

La visite en Côte d`Ivoire de Claude Guéant a permis à Paris et Abidjan de renforcer leur coopération sécuritaire. Lors de leur rencontre, le président Alassane Ouattara et le ministre français de l`Intérieur ont évoqué la question des législatives et le maintien à son poste du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.
Le séjour de 48 heures de Claude Guéant, le ministre français de l’Intérieur, des Collectivités territoriales et de l’Outre mer, les 6 et 7 novembre à Abidjan, a été une occasion de renforcer la nouvelle symbiose du couple franco-ivoirien. Guéant a débuté sa visite par une entrevue avec le Chef de gouvernement Guillaume Soro, avant de dîner quelques minutes plus tard avec le président Alassane Ouattara au palais présidentiel du Plateau.

Selon une source autorisée, Guéant et Ouattara ont évoqué l`avenir de Soro lors de leur tête à tête. Le président ivoirien a confié que le Premier ministre « sera maintenu après les législatives ». Au menu des discussions figuraient également les derniers réglages de la visite du chef de l`État ivoirien à Paris, les 19 et 20 décembre, la sécurité des Français de Côte d’Ivoire et, surtout, l`organisation d`élections législatives transparentes et démocratiques auxquelles Paris accorde une importante majeure.

Ombre au tableau sécuritaire

« Pour la France, les questions de sécurité constituent un point incontournable de la reprise de la coopération économique », confie un membre de la délégation française. Paris s’engage à apporter toute son expertise à l’exécutif ivoirien. « Trois grands axes de la coopération sécuritaire ont déjà été définis », a déclaré Claude Guéant. Il s’agit de l’envoi d`experts français pour la formation dans les domaines du maintien d`ordre et de la lutte contre la cybercriminalité ; de la formation d’officiers ivoiriens dans les écoles françaises implantées sur le continent, notamment au Bénin et au Sénégal ; et enfin de la réintégration des Ivoiriens dans les écoles de l`Hexagone (guerre, police, gendarmerie...).

Pour Paris, la véritable ombre au tableau sécuritaire ivoirien reste l’occupation des commissariats ainsi que des casernes de police et de gendarmerie par les Forces républicaines de Côte d`Ivoire qui assurent parfois, à leur manière, le maintien de l’ordre. « Aujourd’hui, nous sommes bien conscient qu’une partie des locaux de nos forces de sécurité publique sont encore occupés. Les FRCI ont déjà libéré 70% des commissariats. C’est un processus en cours. Nous pensons que d’ici un mois, tout les bâtiments seront restitués », répond le ministre ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko.

Équipements de maintien de l’ordre

En attendant que cette première étape soit franchie dans la normalisation sécuritaire, et bien qu’on ne soit pas le 25 décembre, Claude Guéant n’est pas venu les mains vides en Côte d’Ivoire. Il a « cadeauté » la police et la gendarmerie avec des équipements de maintien d’ordre. Même si le matériel mis à disposition est de seconde main, le geste a été accueilli par les autorités ivoiriennes comme une bouffée d’oxygène pour le renforcement des capacités de ses forces de sécurité publique.

Par ailleurs, la Côte d’Ivoire tentera à nouveau - avec l’appui de la France - d’obtenir une dérogation spéciale des Nations unies pour pouvoir importer les équipements de pointe qui entrent dans le cadre de la réforme sécuritaire. « C’est un sujet délicat, le contexte international ne s’y prête pas, a confié Claude Guéant. Et pour l`instant, « la France n’apportera son appui qu`avec des matériels de première nécessité ».




Le ministre français de l’Intérieur de l’Outre-mer et des collectivités territoriales, Claude Guéant a été reçu par le President Alassane Ouattara
Publié le: 8/11/2011 | RTI

La Fifa interdit aux Anglais de porter leur maillot du souvenir

FOOTBALL - Alors que la tradition en Angleterre est de porter un coquelicot pendant la semaine de l'armistice de la Seconde Guerre mondiale, la Fifa interdit à l'Angleterre de porter la fleur sur son maillot samedi, face à l'Espagne...

Il est des symboles auxquels il ne faut pas toucher. Et pour le Royaume-Uni, et plus particulièrement l’Angleterre, il s’agit du «poppy appeal», le coquelicot brodé sur les maillots des joueurs de football, symbole associé à la mémoire de ceux qui sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale et des anciens combattants. Or, la Fifa a interdit à l’équipe d’Angleterre de porter cette broderie du souvenir lors du match amical de samedi contre l'Espagne à Wembley. L'arbitre a même l’ordre d'annuler le match si les coquelicots entraient sur le terrain, rapporte The Guardian.

Une interdiction au nom de la neutralité du football

La fédération anglaise, soutenue par le ministre des sports anglais Hugh Robertson, et même par le Premier ministre britannique David Cameron mercredi, a pourtant tenter de faire le forcing, en vain. «Cela semble choquant, explique David Cameron dans un communiqué. Penser que porter un coquelicot pour se souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté est un acte politique, est absurde La Fifa invoque en effet la sauvegarde de la neutralité du football, un «organisme mondial du football ne [pouvant] laisser des maillots véhiculer des messages politiques ou religieux. Nous avons le regret de vous informer que d'accepter de telles initiatives ouvrirait la porte à des initiatives semblables partout dans le monde, mettant en péril la neutralité du football

Reste maintenant à savoir si l’Angleterre osera passer outre les «recommandations» venues de Zurick. A en croire le tollé médiatique et populaire que cette interdiction provoque, la Fifa pourrait bien être remise en cause. Le pouvoir des fleurs…

J L.-M.

WASHINGTON - L'armée américaine a égaré des restes de soldats dans une morgue

WASHINGTON - L'armée américaine a reconnu mardi avoir égaré ou mélangé dans une morgue des restes humains provenant de soldats morts au combat, une nouvelle affaire embarrassante pour le Pentagone, qui a déjà perdu trace de milliers de soldats enterrés au cimetière militaire d'Arlington.

Le chef d'état-major de l'armée de l'Air, le général Norton Schwartz, s'est montré atterré en présentant les conclusions d'une enquête interne lors d'une conférence de presse, alors qu'il n'y a selon lui "rien de plus sacré que de traiter nos morts avec respect et dignité".

L'affaire vise la morgue de la base aérienne de Dover (Delaware, est) par laquelle ont transité depuis 2003 plus de 6.300 corps de soldats américains, essentiellement tombés en Irak ou en Afghanistan, avant que les dépouilles ne soient rendues aux familles.

Trois employés de la morgue ont dénoncé au printemps 2010 des mauvaises pratiques, provoquant l'ouverture d'une enquête interne dont les conclusions ont été rendues publiques mardi.

L'enquête, qui s'est concentrée sur la période 2008-2010, pointe une "mauvaise gestion flagrante" des responsables de la morgue, dont trois d'entre eux ont été sanctionnés.

Rétrogradés ou réaffectés ailleurs, ils ont évité le licenciement simplement parce qu'ils n'avaient pas agi "délibérément" mais que le système de gestion de la morgue présentait des problèmes "systémiques", selon le général Schwartz.

Quatre cas ont particulièrement été mis en lumière au cours de l'enquête. Dans l'un d'eux, en avril 2009, la cheville d'un soldat tué en Afghanistan avait disparu du sac plastique dans lequel elle était censée se trouver, selon le Washington Post.

Deux autres cas sont liés à la disparition d'un reste humain retrouvé sur l'épave d'un F15 accidenté en Afghanistan et dont les deux membres d'équipage avaient été tués.

Le dernier implique un Marine tué par une mine artisanale et dont la famille avait réclamé que la dépouille soit présentée pour les funérailles vêtue de son uniforme.

Mais à la suite de l'explosion, le bras se trouvait positionné à 90 degrés du corps. Les employés de la morgue n'ont eu d'autre choix que de le couper pour pouvoir vêtir la dépouille de l'uniforme, le bras sectionné étant placé au fond du cercueil.

Rapportant les conclusions de l'enquête, le général Schwartz a affirmé que les employés de la morgue avaient "fait ce qu'il fallait" étant donné le souhait de la famille mais qu'ils auraient formellement dû la consulter avant une telle opération.

Disant endosser la responsabilité de ces dysfonctionnements, le général Schwartz a expliqué que le soin apporté aux dépouilles est "un domaine où le niveau d'exigence est la perfection".

"Nous sommes tous déterminés à traiter nos morts comme s'il s'agissait de notre propre fils ou fille", a-t-il assuré.

L'affaire de la morgue de Dover est toutefois embarrassant pour le Pentagone après le scandale révélé en juillet 2010 de la gestion du prestigieux cimetière militaire d'Arlington, près de Washington.

Un rapport du Sénat avait alors révélé qu'entre 4.900 et 6.600 tombes sont ornées d'une pierre sans aucune inscription ou que dans certaines d'entre elles reposerait un autre défunt que celui dont le nom est indiqué sur la pierre tombale.

L'utilisation d'un système de gestion automatisé avait été mis en cause et plusieurs enquêtes ouvertes. Le cimetière d'Arlington abrite quelque 300.000 tombes, des militaires pour la plupart mais aussi des personnalités politiques, comme le président John Kennedy.

Importé par 20minutes.fr

CAMP VICTORY (Irak) - Irak: la principale base américaine sur le point d'être cédée aux Irakiens

CAMP VICTORY (Irak) - Ce qui fut durant huit ans la base névralgique américaine en Irak, avec notamment le quartier général de l'armée et la prison de Saddam Hussein, sera bientôt cédée aux Irakiens.

Les soldats américains s'apprêtent à fermer début décembre Victory Base Complex (VBC), qui ressemblait à une petite ville des Etats-unis, avec ses villas en préfabriqué, ses rues Liberty, Victory ou Lost Lake, ses supermarchés et ses "fast-foods".

"Le VBC passera aux mains du gouvernement irakien dans les premières semaines de décembre", confie le général Brad Becker, commandant en second des unités de soutien et de logistique des forces américaines stationnées dans le centre et le sud de l'Irak.

Il ne reste plus aujourd'hui que 4.000 soldats et 4.500 contractuels alors qu'au plus fort de la lutte contre l'insurrection, ils étaient 100.000, dont 42.000 militaires, explique le lieutenant-colonel Jerry Brooks, "l'historien" des forces américaines en Irak.

Certains secteurs du complexe ont déjà été transférés aux Irakiens, dont cinq des neuf palais construits par Saddam Hussein avec leurs palmiers et leurs lacs artificiels. L'ancien dictateur y accueillait en toute discrétion ses hôtes avant l'invasion conduite par les Etats-Unis en 2003.

Les plus hauts gradés américains étaient logés dans les 2.300 m2 et les 20 pièces du palais Ez, en bordure de lac, construit en 1994 et qui était parait-il un des endroits préférés du roi Hussein de Jordanie, mort en 1999.

"Aujourd'hui il est vide, mais il fut un lieu de résidence et de travail des chefs de l'armée américaine en Irak à partir de 2003", explique Jerry Brooks. "Le premier à s'y installer fut le général Ricardo Sanchez, suivi des généraux George Casey, David Petraeus, Ray Odierno, et de l'actuel chef des forces américaines Lloyd Austin, qui a déménagé il y a deux mois dans la +zone verte+", secteur ultra-protégé dans le centre de Bagdad, ajoute-t-il.

Mais Al-Ez paraît minuscule comparé au palais Fao, qui s'étend sur 42.000 m2, avec 62 pièces et 29 salles de bain, sa rotonde de plusieurs étages, son revêtement de marbre, ses énormes chandeliers et son mobilier kitch. Après avoir d'abord servi de chambrées et de réfectoire, il fut le lieu de travail de 3.000 militaires. "C'est là que se faisait la planification des opérations", explique "l'historien" militaire.

Ce palais, terminé en 2000, est désert depuis septembre 2011 car ses occupants sont rentrés aux Etats-Unis ou partis dans la "zone verte".

Dans le camp Victory se trouvent aussi deux villas à moitié détruites sur une petite île artificielle accessible seulement par un pont-levis. C'est à l'intérieur de l'une d'elles qu'ont vécu jusqu'à leur exécution Saddam Hussein et son cousin Ali Hassan Majid, connu sous le sobriquet de "Ali le chimique" pour avoir ordonné le gazage d'adversaires du régime.

"Nous voulions empêcher toute tentative de faire évader les deux prisonniers", explique le lieutenant colonel.

"Au départ, notre intention était de remettre le camp Victory en une seule fois aux Irakiens à la fin de notre mission, mais nous ensuite décidé de le rendre graduellement", indique le général Becker.

Reste à savoir qui recevra quoi: "Nous devons savoir quelle autorité gouvernementale ou quel ministère recevra le camp. Il y a beaucoup de ministères qui voudraient récupérer cette importante propriété mitoyenne à l'aéroport", souligné le général.

Selon les officiers américains, l'armée laissera derrière elle à Victory des équipements d'une valeur d'environ 100 millions de dollars car cela coûte moins cher que de les ramener aux Etats-Unis. "La passation de pouvoir approche mais il reste encore 10.500 camions remplis d'équipements à rapatrier", souligne-t-il.

Importé par 20minutes.fr

Tunisie : Une mission d’affaires au salon AFRICALLIA

  • La Chambre de Commerce et d’Industrie de Sfax organise en collaboration avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Burkina Faso (CID) une mission d’affaires et la participation tunisienne au 2ème Forum ouest-africain de développement des entreprises, AFRICALLIA 2012 qui se déroulera du 23 au 24 février 2012, au centre international de conférences Ouaga 2000 à Ouagadougou, Burkina Faso.

    AFRICALLIA 2012, est un Forum International de rencontre d’affaires multisectorielles entre les hommes d’affaires et les décideurs d’entreprises.

    Il est destiné aux dirigeants de PME qui sont à la recherche d'alliances stratégiques commerciales. Il va réunir au moins 400 PME/PMI dont 240 de l’Union économique et monétaire ouestafricaine (UEMOA), qui regroupe 8 pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Togo, Benin, Sénégal), et de 160 pays du reste du monde.

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A quoi ça sert un roi? En Afrique, les rois et chefs traditionnels jouent un rôle essentiel dans la vie sociopolitique d'un pays

En Afrique, les rois et chefs traditionnels jouent un rôle essentiel dans la vie sociopolitique d'un pays. Il suffit parfois de leur soutien pour remporter une élection…

Brockhaus and Efron_Encyclopedic Dictionary--close-up, by Double--M (formerly DoubleM2) via Flickr CC

Les rois et chefs traditionnels jouent un rôle non négligeable dans le jeu politique en Afrique. Selon les pays et les régions, leur poids est plus ou moins important. Ils sont quasiment partie prenante de la vie sociopolitique, bien des décennies après la mise au tombeau de leur pouvoir suprême par l’administration coloniale.

Faute de pouvoir l’exercer comme par le passé, ils sont tenus à des fonctions sociales et morales en tant qu’organisation de la société civile de l’État postcolonial. Sans pour autant cesser d’interférer dans le jeu politique d’une manière ou d’une autre.

A y regarder de près, les rois et chefs traditionnels semblent bien à l’étroit dans les fonctions auxquelles l’État moderne les a confinés. Ils cherchent maintenant à jouer un rôle de plus en plus prépondérant en Afrique. Dans de nombreux pays, ils militent activement pour avoir une place dans les institutions démocratiques.

Il faut dire que ce sont les hommes politiques eux-mêmes qui ont créé cette envie que manifestent certains. Au lieu de s’évertuer à asseoir les fondements d’États démocratiques modernes, ils ont œuvré à juxtaposer des États théoriquement modernes à des États pratiquement traditionnels, et cela pour des raisons uniquement politiques.

Dans les pays africains où la royauté et les chefferies traditionnelles sont influentes, il suffit de s’attirer les faveurs de ces institutions traditionnelles pour remporter des élections sans coup férir. Cela fausse évidemment le jeu et complique davantage l’apprentissage de la culture démocratique.

Des soutiens cruciaux pour les politiques

Les observateurs avertis de la scène politique burkinabè constatent ainsi qu’il suffit au président Blaise Compaoré d’avoir le soutien des rois et chefs de cantons mossis pour gagner une élection. Et les campagnes du président du Burkina Faso ont souvent reposé sur cette stratégie. Au Cameroun, Paul Biya a lui aussi coutume d’utiliser la même méthode. Même au Bénin, où ces institutions traditionnelles ont perdu de leur influence, aucun homme politique ne se lance dans une campagne sans courtiser les rois et chefs traditionnels du pays. Dans bien d’autres pays africains comme le Nigeria, le Tchad, le Ghana ou le Togo, la situation est presque identique.

Un sondage réalisé par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) au Burkina Faso en 2008 sur près de 1.200 Burkinabè indique qu«il apparaît que la confiance de la population envers l’institution traditionnelle est plus grande qu’envers les institutions modernes». Cette réalité en dit manifestement long sur l’appropriation et l’exercice de la démocratie à l’occidentale en Afrique.

Les hommes politiques, qui ont compris tout le bénéfice qu’ils pouvaient tirer de la manipulation des rois et chefs traditionnels à leurs fins, ne se font pas prier pour les couvrir de dons et libéralités. Conséquence: à l’image du milieu politique, la corruption a fini par gagner les rangs des rois et chefs traditionnels, au point d’engendrer d’autres problèmes.

Corruption et manipulation

Même ceux qui ne disposent pas anciennement de monarchies ou ne sont pas de familles royales se sont maintenant improvisés comme tels. C’est cette triste réalité qui a entraîné en 2009 l’affaire du Conseil des rois du Bénin contre le Conseil suprême des souverains du Bénin devant la Cour constitutionnelle.

«Je suis au regret de constater que la Cour constitutionnelle m’a débouté à propos de ce sujet. Voilà un pays où le chef de l’État ne sait plus à quel saint se vouer. Sinon, des éléments vont le voir pour prendre la tête d’une institution dénommée "Conseil suprême des souverains du Bénin", c’est une honte pour notre pays.

C’est la première fois qu’un président de la République donne 100 millions aux rois et 125 millions aux confessions religieuses. Il est à féliciter; mais c’est dommage qu’une poignée de têtes couronnées foutent ces actions en l’air. Je demande au président de bloquer d’abord les millions qu’il veut encore donner aux rois. Il faudra qu’on lui fasse le point complet des 100 millions qu’il avait donnés».

Ainsi s’exprimait le roi des Aïzos, Adjahouto Dodo, après avoir été débouté par la Cour constitutionnelle. Il convient de souligner cependant que l’église catholique romaine avait refusé de prendre sa part de l’argent donné par le chef de l’État concernant les confessions religieuses. Non sans susciter diverses réactions d’ailleurs.

Dans sa quête insatiable de pouvoir, l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafi a lui aussi cru devoir utiliser les rois et chefs traditionnels d’Afrique à des fins politiques. Il voulait ainsi contourner l’opposition qu’il rencontrait au sein de l’Union africaine pour imposer le gouvernement central qu’il avait l’ambition de diriger comme président des États-Unis d’Afrique.

Et pour cause: après les avoir réunis en Libye, il s’est fait introniser «roi des rois d’Afrique» à l’occasion du 12e sommet de l’UA à Addis Abeba (Ethiopie). Ce qui a fait dire au président ougandais Yoweri Museveni:

«Quand les dirigeants politiques africains ont refusé de soutenir son projet de gouvernement africain, Kadhafi, aussi incroyable que cela puisse paraître, a pensé qu’il pouvait les contourner et travailler avec ces rois pour mettre ses projets à exécution.

J’ai averti Kadhafi à Addis Abeba que des mesures seraient prises contre tout roi ougandais qui se mêlerait de politique, car notre Constitution ne le permettait pas. J’y ai proposé une motion visant à supprimer des registres de l’UA toutes les références aux rois (dirigeants culturels) qui avaient fait des discours à notre tribune, parce qu’ils y avaient été invités illégalement par le colonel Kadhafi».

Un État hybride et dangereux

Somme toute, le rôle et le statut des rois et chefs traditionnels dans la société moderne africaine méritent une réflexion minutieuse et approfondie. La démocratie est considérée comme le meilleur système politique pour assurer le fonctionnement d’une société et résoudre les conflits. Paradoxalement, les démocraties naissantes ou rétablies en Afrique connaissent de tels dysfonctionnements qu’elles suscitent beaucoup plus de problèmes.

L’un de ces problèmes récurrents constitue les graves crises liées à l’organisation des élections. A telle enseigne que de nombreux Africains en sont arrivés à se poser la question de savoir s’il ne faut pas carrément supprimer les élections en Afrique. L’hebdomadaire Jeune Afrique y a d’ailleurs consacré un débat avec ses lecteurs.

En Afrique, l’État moderne postcolonial est apparemment victime de la juxtaposition du fonctionnement des systèmes modernes et traditionnels. En théorie et en apparence, l’État africain fonctionne sur les principes d’un État moderne, mais en pratique, c’est à la manière de la société traditionnelle. Ce qui en fait un État hybride et dangereux. Il importe peut-être de trouver les moyens d’un savant mélange ou d’une bonne osmose pour éviter les éternels couacs qui engendrent des crises profondes et entravent le développement de ces pays.

Nombre d’entre eux entretiennent en effet certaines institutions que l’on peut considérer comme budgétivores au vu de leur efficacité. Tels est le cas des Conseils économiques et sociaux, dont les membres ne sont pas souvent plus compétents et encore moins influents que des rois ou chefs traditionnels de plus en plus cultivés et modernes.

Pour empêcher leur intrusion nuisible dans le jeu politique par le truchement des accointances politiciennes, l’Afrique gagnerait certainement à leur assurer une place dans les institutions démocratiques. En faisant l’économie des Conseils économiques et sociaux, ils pourraient avoir un rôle plus bénéfique à jouer dans des Sénats, où ils seraient représentés d’office aux côtés des membres élus.

Mais encore faudrait-il renforcer leurs capacités et leur imposer un code de conduite qu’il reste à inventer, en organisant d’abord le pouvoir endogène lui-même. En le reconnaissant ensuite de manière formelle dans le contexte moderne de démocratie pluraliste, on pourra mieux l’impliquer dans les institutions traditionnelles de la République pour des prises de décisions efficaces en faveur de la bonne gouvernance et du développement à la base.

A condition que les détenteurs de ce pouvoir endogène soient réellement au service de leurs concitoyens, qui leur font encore grandement confiance, plutôt qu’à celui des privilèges dont ils bénéficient des princes qui gouvernent.

Marcus Boni Teiga

.slateafrique.com

Burkina Faso : les opérateurs jugent hors de prix la licence 3G

Burkina Faso : les opérateurs jugent hors de prix la licence 3G

Le réseau téléphonique mobile du Burkina Faso n’est pas encore passé à la troisième génération (3G), mais le pays prépare cette mutation. Le 3 novembre 2011, le cabinet BIDS-Net a organisé une journée de réflexion sur la migration vers le réseau mobile 3G. Cette initiative a rassemblé une trentaine de participants, des représentants du régulateur, du gouvernement, des opérateurs et des équipementiers. Elle a permis d'échanger sur des problématiques comme le prix de la licence 3G − fixé par l'Etat à 5 milliards de francs CFA −, l’absence d'infrastructure de base sur laquelle doit se développer le réseau mobile 3G, ou encore les questions de partage d'infrastructures…

Si les opérateurs de télécommunications considèrent la 3G comme une technologie digne d’intérêt, ils trouvent cependant trop élevé le prix de la licence, tel que fixé actuellement par les autorités. Ainsi, Soumaïla Zaré, de Télécel Faso, affirme que « le marché est là, le besoin est réel, mais l’investissement est très lourd ». Pour Yassia Ouédraogo, du département marketing de l’Onatel, « [le coût de] la licence (…) est pratiquement hors de portée des opérateurs ».

L’atelier a fait l’unanimité sur la nécessité de la 3G pour faire accéder les populations au large bande. Il faut donc aller dans ce sens et les réflexions vont se poursuivre. Il est espéré qu’elles vont déboucher sur des propositions concrètes, allant au-delà du simple coût de la licence. Thomas Ouédraogo, consultant à BIDS-Net, souhaite que « des propositions plus enrichissantes » soient faites prochainement par les acteurs, « notamment sur le prix de la licence » dont il ne suffit pas de dire qu’elle est trop chère. Au contraire, poursuit-il, il faut « proposer un prix plus bas, (…), trouver d'autres solutions à l'instar d'autres pays qui l'ont fait pour que ce ne soit pas une barrière ».

Le baril de pétrole pourrait atteindre 150 dollars à moyen terme

Les prix du pétrole pourraient grimper jusqu'à 150 dollars le baril à moyen terme en cas de baisse de l'investissement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a averti mercredi l'Agence internationale de l'énergie.

«Si, entre 2011 et 2015, l'investissement dans la région (...) est un tiers en-deçà des 100 milliards de dollars requis par an, les consommateurs pourraient se trouver confrontés à une hausse à moyen terme des prix du pétrole à 150 dollars par baril», estime l'AIE dans son rapport annuel sur les perspectives mondiales de l'énergie.

L'AIE estime par ailleurs que la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de façon régulière sur les deux prochaines décennies, pour atteindre environ 99 millions de barils par jour d'ici 2035.

Reuters

Mariah Carey : transformée, elle a perdu plus de 30 kilos !

A ses débuts, Mariah Carey n'était rien d'autre qu'une naïade à la voix divine. Mais avec les années, le corps de la jeune femme s'est empâté... Avec le cap de la quarantaine et la naissance de jumeaux qu'elle a tant attendu, il faut dire les choses telles qu'elles sont : la diva aux huit octaves n'avait plus rien de la jeune femme sexy qu'elle était ! Mais c'était sans compter la détermination de la chanteuse qui s'est prise en main après la naissance de Moroccan et Monroe , nés le 30 avril dernier.


















Et c'est la taille prise et serrée dans un ensemble noir qu'elle s'est affichée hier (mardi 8 novembre), révélant des courbes qu'on ne lui avait pas vues depuis longtemps. Robe courte ultra-sexy et petit blouson de cuir venant souligner sa nouvelle silhouette, Mariah Carey, 42 ans, était au top !

Et pour cause : elle a avoué à la présentatrice de l'émission The Rosie Show sur la chaîne OWN, Rosie O'Donnell's, qu'elle avait perdu plus de 30 kilos ces derniers mois, dont près de 18 kilos d'eau, à cause d'une grossesse particulièrement éprouvante : "Au début quand j'ai eu les bébés, j'avais un oedème d'eau et j'étais enflée (...) la plupart des femmes ne ressentent ça que dans leurs pieds. Mes jambes faisaient trois fois la taille de celle qu'elles ont maintenant. Je pensais ne plus jamais être la même personne. (...) j'ai appris beaucoup de choses de ma grossesse, en voyant mon corps changer."

Après avoir perdu des litres d'eau, Mariah Carey s'est aussi mise au régime, grâce au fameux régime Jenny Craig, un programme de repas livrés à domicile, qu'elle a commencé en juillet. Elle raconte l'avoir agrémenté de plats de sa composition (et de petits écarts )...et que pour accélérer la perte de poids, elle s'est mise à faire de l'aquagym , 45 minutes par jour, 4 à 5 jours par semaine !

Et regardez, tous ses efforts ont payé !

C.M

Nucléaire iranien : Téhéran "ne reculera pas d'un iota"

Les Etats-Unis envisagent de réclamer de nouvelles sanctions après la publication d'un rapport de l'AIEA accusant Téhéran de chercher à se doter d'une arme nucléaire. La France réclame des "sanctions dures" et "sans précédent". L'Iran réplique, tout en réaffirmant n'avoir "pas besoin de la bombe".

Mahmoud Ahmadinejad refusant que l'Iran recule "d'un iota" sur son programme nucléaire (9 novembre 2011)Mahmoud Ahmadinejad refusant que l'Iran recule "d'un iota" sur son programme nucléaire (9 novembre 2011) © AFP / Présidence iranienne

Au lendemain de la publication d'un rapport de l'AIEA accusant Téhéran d'avoir travaillé à une arme nucléaire, en dépit de ses dénégations, la réponse de Mahmoud Ahmadinejad a pris la forme d'une fin de non-recevoir : "Nous ne reculerons pas d'un iota sur le chemin sur lequel nous nous sommes engagés", a martelé le président iranien à la télévision, tout en réaffirmant que l'Iran n'avait "pas besoin de la bombe atomique".

Téhéran, dont la plupart des installations sont sous la supervision de l'AIEA, a toujours farouchement démenti chercher à se doter de l'arme atomique, contrairement à ce que soupçonne depuis des années la communauté internationale. C'est d'ailleurs la tonalité de la réaction du représentant iranien auprès de l'AIEA, qui a assuré à la suite de ce rapport que l'Iran "n'abandonnera jamais ses droits légitimes" mais en "pays responsable" continuera à "respecter ses obligations dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire". Mais ces protestations de bonne foi n'empêchent pas les menaces : le chef d'état-major adjoint des forces iraniennes, le général Massoud Jazayeri, a ainsi évoqué une possible "destruction" d'Israël si ce pays attaquait ses installations nucléaires. "Notre réponse à une attaque ne sera pas limitée au Proche-Orient, nous avons des plans prêts pour réagir", a également affirmé le général Jazayeri. Les responsables militaires iraniens affirment régulièrement que l'Iran, qui considère que les Etats-Unis seraient coresponsables d'une éventuelle frappe israélienne, pourrait s'en prendre à des objectifs militaires américains s'il était attaqué par Israël. Ils ont à plusieurs reprises souligné que les forces américaines au Moyen-Orient, et notamment dans le Golfe, étaient vulnérables à des frappes de missiles ou des forces navales rapides iraniennes.

"Aller beaucoup plus loin dans les sanctions"

Du côté des Etats-Unis, on prévoit d'augmenter la pression sur l'Iran et peut-être de réclamer de nouvelles sanctions. Pas de réaction du côté d'Israël, dont le président Shimon Peres avait averti dimanche que "la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran était plus proche qu'une option diplomatique". Côté européen, le ton est mesuré, mais grave : "Le nouveau rapport de l'AIEA aggrave sérieusement les préoccupations actuelles sur la nature du programme nucléaire iranien, puisque ce rapport met particulièrement l'accent sur l'information corroborée par l'AIEA concernant d'éventuelles dimensions militaires du programme nucléaire iranien", a commenté une porte-parole de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l'UE.

La France a pour sa part des propos d'une dureté inaccoutumée. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé que la saisine du Conseil de sécurité de l'ONU "s'impose", en réclamant des sanctions "sans précédent" contre Téhéran. "La France considère qu'il faut franchir un palier dans le renforcement de la pression diplomatique sur l'Iran", a-t-il ajouté. "Il faut des sanctions dures qui empêchent l'Iran de continuer à se procurer des ressources lui permettant de poursuivre ses activités en violation de toutes les règles internationales", a insisté le ministre sur RFI. Interrogé par Canal+ sur ce même thème, son collègue de la Défense, Gérard Longuet, a jugé possible "d'aller beaucoup plus loin dans les sanctions sans recourir à une solution de force". Il faut, selon lui, "mobiliser les grands pays et en particulier convaincre Chine et Russie qui font cavaliers seuls qu'il est absolument indispensable de faire pression sur l'Iran pour que ce pays ne suive pas dans la voie de la dissémination nucléaire", ce qui "serait une catastrophe" pour l'humanité.

Un astéroïde gros comme un porte-avions frôle la Terre mardi soir

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters |

La NASA a commencé à suivre de près 2005 YU55 depuis vendredi.

La NASA a commencé à suivre de près 2005 YU55 depuis vendredi. AP/Leonard Ortiz

Il a la taille d'un porte-avions, soit 400 mètres de largeur. Cet astéroïde, baptisé "2005 YU55", frôlera la Terre mardi 8 novembre. En passant à 319 000 km de sa surface, soit moins que la distance qui la sépare de la Lune, il sera ainsi le plus gros objet céleste à s'en approcher aussi près depuis 1976.

L'astéroïde 2005 YU55 se trouve sur une orbite qui le fait passer à intervalles réguliers dans le voisinage de la Terre, de Vénus et de Mars. Mais mardi à 23 h 28 GMT (mercredi à 0 h 28 à Paris), il croisera au plus près notre planète depuis au moins deux cents ans. La prochaine fois qu'un astéroïde aussi grand devrait s'approcher à une distance comparable de la Terre sera en 2028.

AUCUNE CONSÉQUENCE SUR LA TERRE

Ce passage se fera sans aucun risque de collision, assure la NASA. Les effets gravitationnels de cet astéroïde ne seront par ailleurs pas perceptibles sur la Terre, y compris sur les marées ou les plaques tectoniques, a précisé l'agence spatiale américaine.

Cet événement sera donc surtout l'occasion d'étudier ce type d'astre. Plusieurs milliers d'astronomes, amateurs et professionnels, devraient suivre le passage de l'astéroïde. Pour l'observer, ils devront avoir un télescope avec une ouverture d'au moins 15 centimètres et se trouver de préférence en Europe occidentale ou en Amérique du Nord, les lieux d'observation les plus favorables.

SURFACE NOIRE

La NASA a commencé à suivre de près 2005 YU55 depuis vendredi. Les scientifiques analysent les échos des ondes radars qui rebondissent sur la surface de l'astéroïde, obtenant ainsi des images précises de cet objet qui devraient dévoiler un grand nombre de détails sur sa surface, sa forme et ses dimensions.

Image radar de l'astéroïde 2005 YU55 prise par la NASA lundi 7 novembre.

Image radar de l'astéroïde 2005 YU55 prise par la NASA lundi 7 novembre.AFP/-

Des observations de l'astéroïde effectuées en 2010 avec le radiotélescope américain d'Arecibo, à Porto Rico, avaient déjà permis d'en apporter une description : l'objet, de forme approximativement sphérique, tournait lentement sur lui-même, en dix-huit heures. Sa surface est plus noire que le charbon. Il appartient à la catégorie des astéroïdes de type C, composés essentiellement de carbone.

L'astéroïde 2005 YU55, découvert il y a près de six ans par l'astronome américain Robert McMillan, de l'université d'Arizona, est l'un des quelque 8 500 objets — astéroïdes et comètes — dont l'orbite passe dans le voisinage de la Terre qui ont été à ce jour découverts et répertoriés par la NASA.

Nucléaire iranien : l'AIEA a de "sérieuses inquiétudes"

L'Agence internationale de l'énergie atomique indique dans un rapport dévoilé mardi avoir de de "sérieuses inquiétudes" concernant une "possible dimension militaire" du programme iranien. Téhéran réfute. Washington évqoue de nouvelles sanctions.

ahmadinejad_natanzArchives : Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, visite la centrale de Natanz (avril 2008) © Reuters

Ce document confidentiel sur le nucléaire iranien était très attendu. Dans un rapport dévoilé mardi, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) émet de "sérieuses inquiétudes" concernant une "possible dimension militaire" du programme iranien, sur la base d'informations "crédibles" en sa possession.

Très détaillé, le rapport de l'agence internationale, dont le siège est basé à Vienne, précise que "ces informations indiquent que l'Iran a mené des activités visant à développer un engin explosif nucléaire". "Avant 2003, ces activités se sont déroulées dans le cadre d'un programme structuré". Mais, stipule le document, "certaines activités pourraient toujours être en cours". Pire, le rapport laisse entendre qu'un réseau international de trafic nucléaire a servi la cause iranienne : pour le développement de certaines de ses activités nucléaires litigieuses, Téhéran a bénéficié de l'aide "d'un réseau nucléaire clandestin", estime ainsi l'agence onusienne, une allusion correspondant à des informations de presse selon lesquelles un savant russe et des experts pakistanais auraient prêté main forte à Téhéran.

Pour ce rapport, l'AIEA indique avoir bénéficié d'informations fournies par dix pays membres -vraisemblablement des services secrets- et disposer aussi de ses propres sources, en particulier de photos satellitaires. Les conclusions seraient donc très sérieusement étayées. Ce qui pousse l'AIEA à exhorter l'Iran à se mettre "sans délai" en rapport avec elle afin de clarifier ces informations, listées en annexe du rapport. Pas sûr que la demande aboutisse : dénonçant un document aux mobiles politiques, l'Iran a rejeté mardi un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui l'accuse de travailler à la conception d'une bombe atomique, rapporte l'agence officieuse Fars.

Vers de nouvelles sanctions ?

Ce rapport donne en tout cas du grain à moudre aux puissances occidentales et à Israël qui soupçonnent la République islamique de vouloir se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran a toujours nié. Les Etats-Unis ont prévenu mardi qu'ils allaient augmenter la pression sur l'Iran et peut-être réclamer de nouvelles sanctions après les conclusions d'un rapport confidentiel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le nucléaire iranien. Un haut responsable américain a affirmé que Téhéran allait devoir apporter des réponses aux "sérieuses inquiétudes" émises par ce rapport "sur une possible dimension militaire du programme nucléaire iranien".

De son côté, Israël a jugé que la "sévérité sans précédent" du rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire iranien éloignait pour le moment le scénario d'une attaque israélienne contre l'Iran, ont indiqué mardi soir deux chaînes de télévision israéliennes. Ce rapport va permettre à Israël d'attendre "quelques semaines ou quelques mois" afin de voir si la communauté internationale se décide à prendre des "sanctions paralysantes" visant notamment le boycott total de la Banque centrale iranienne ainsi que des exportations de pétrole, ont indiqué les chaînes privées la "2" et la "10" en citant des responsables.

Du côté de Moscou, le son de cloche est différent. La Russie a critiqué la publication d'informations relatives au programme nucléaire iranien contenues dans un rapport de l'AIEA, estimant qu'elle reduirait les espoirs de dialogue avec Téhéran et laissant entendre qu'elle visait à saboter les chances d'une solution diplomatique. Le rapport doit être discuté lors de la réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA des 17 et 18 novembre à son siège à Vienne.