08 novembre, 2011

La gênante fuite d'un aparté entre Obama et Sarkozy

Sarkozy à propos de Nétanyahou: «Je ne peux plus le voir, c'est un menteur».
Sarkozy à propos de Nétanyahou: «Je ne peux plus le voir, c'est un menteur». Crédits photo : Lionel Bonaventure/AP



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Aidés par une erreur technique de l'Elysée, des journalistes ont pu écouter lors du G20 une conversation des deux présidents qui s'opposaient sur le dossier palestinien et taclaient le premier ministre isréalien Nétanyahou.

C'est un incroyable raté. Une conversation privée d'Obama et Sarkozy au G20 a été entendue par une poignée de journalistes. Le jeudi 3 novembre, peu avant la conférence de presse des deux présidents, les journalistes se sont vu remettre un boitier pour obtenir une traduction des propos qui allaient être tenus quelques minutes plus tard dans un cadre officiel. Il leur a alors été expliqué que des casques leur seraient remis à l'issus de la rencontre à huis-clos qui se tenait alors entre les deux présidents. «On ma dit qu'on ne me donnait pas de casque tout de suite afin que je n'entende pas la rencontre des deux présidents», raconte un journaliste présent sur place.

L'utilisation des casques d'ingénieurs du son ou de reporters radio a alors permis aux journalistes présents sur place d'écouter la conversation qui se tenait entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama. Rapidement, un attroupement s'est formé autour d'un journaliste qui s'était connecté sur le boitier. «Il transmettait à tout le monde ce qu'il entendait», explique l'un de ses confrères.

«Nétanyahou, je ne peux plus le voir, c'est un menteur»»

Ne pensant pas être entendus par la presse, les deux présidents ont abandonné le langage feutré des sommets diplomatiques. Obama a d'abord reproché à Sarkozy de ne pas l'avoir prévenu qu'il allait voter en faveur de l'adhésion de la Palestine à l'Unesco, alors que les Etats-Unis s'y sont opposés. Les deux hommes ont ensuite évoqué Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien. «Je ne peux plus le voir, c'est un menteur», aurait lâché Sarkozy.

«Tu en as marre de lui, mais moi, je dois traiter avec lui tous les jours !», lui aurait ensuite répondu Obama avant de demander à Sarkozy de calmer les vélléités d'adhésion à l'ONU des Palestiniens notamment à la FAO et à l'AIEA. «Barack Obama lui a rappelé que les Etats-Unis versaient 25 % du budget de l'ONU et lui a demandé de l'aider à canaliser les demandes des Palestiniens, explique un journaliste présent sur place. J'ai perçu ces propos comme une menace à peine voilée».

Loin du discours tenu le lendemain à la télévision , cet échange est resté «off» durant quatre jours avant d'être dévoilé lundi par nos confrères de Arrêt sur Images ainsi que par un journaliste du Monde sur son blog. De nombreux journalistes, y compris de gauche, auraient préféré passer cet évènement sous silence. «Les journalistes d'agence étaient gênés, rapporte un témoin. On s'est tous dit qu'il fallait être prudent pour protéger les gens de l'Elysée avec lesquels on travaille au quotidien et surtout du fait de la nature des propos qui est explosive».

VALLENAR (Chili) - Chili: le désert d'Atacama est en fleurs comme jamais depuis 20 ans

VALLENAR (Chili) - Les bonnes années, d'immenses vagues de couleurs recouvrent des pans du désert considéré le plus aride de la planète: c'est le "désert fleuri" du nord Chili, à la fois célèbre et méconnu, et au millésime 2011 spectaculaire.

Sur les flancs d'une montagne au sommet embrumé, on croit d'abord apercevoir des traînées de neige. En réalité, c'est un impressionnant tapis de fleurs blanches qui s'étale à perte de vue. A mesure que l'on avance, le blanc passe au jaune, puis au bleu, au rouge, à l'orange.

La route menant au Parc Llanos de Challe, aux portes du désert d'Atacama à 600 km de Santiago, déroule ses coloris sans fin. Partout, des fleurs émergent du sable, envahissent les cactus, s'accrochent à la roche.

Les mécanismes du "désert fleuri" restent mal connus. On sait qu'El Nino, le phénomène climatique balayant les côtes Pacifique de l'Amérique du Sud tous les 6-7 ans, apporte les pluies nécessaires à la germination des bulbes et rhizomes, qui peuvent rester des décennies en "latence".

"C'est une année exceptionnelle, il a plu plus de 50 millimètres. Les fleurs commencent à pousser à partir de 15 mm par an, mais cette année toutes les espèces sont sorties", explique à l'AFP Carla Louit, directrice du parc.

Le volume de pluies est la clef, mais ne fait pas tout. Encore faut-il qu'elles surviennent à intervalles réguliers, ni trop fortes ni trop éparses, et que des gelées ne viennent pas couper la germination pendant l'hiver austral.

Si ces conditions sont réunies, le désert fleuri peut durer de septembre à décembre.

"La dernière fois qu'il y a eu autant de fleurs, c'était en 1989. Depuis il y a eu des déserts fleuris, mais jamais comme celui-là", s'émerveille le père Lucio, curé d'un village voisin et botaniste amateur.

Le parc national a été créé en 1994 pour protéger cet écosystème de l'intense activité minière dans la région.

"Nous avons plus de 200 espèces de fleurs endémiques, qui ne poussent nulle part ailleurs au monde, dont 14 en danger d'extinction", précise Yohan, un garde du parc, qui déplore les pratiques de certains visiteurs.

"Des gens les arrachent pour les emmener chez eux pensant qu'elles vont pousser, évidemment elles ne poussent jamais. Et quand on arrache un bulbe, il est perdu pour le désert".

L'arrachage menace les plus rares, comme l'emblématique Griffe du Lion (Leontochir Ovallei), une grosse fleur rouge évoquant le rhododendron, et qui marque l'apogée du "désert fleuri".

"Elle est la dernière à fleurir car ses bulbes sont enterrés très profond, et il faut qu'il tombe beaucoup d'eau avant qu'elle commence à sortir", explique le père Lucio.

"Elle est +monotypique+, c'est la seule représentante de son espèce sur terre. Vous vous rendez compte ?" dit-il visiblement ému.

Les moyens manquent pour surveiller le parc, avec "cinq gardes en tournées de deux pour plus de 45.000 hectares", signale Louit. L'accent est donc mis sur le sensibilisation des visiteurs à l'entrée du parc, et des sessions d'éducation environnementale de groupes d'écoliers.

Mais l'ennemi N.1 du désert fleuri est sa méconnaissance et... son incertitude.

"Il existe peu d'études intégrales sur le désert fleuri, juste des études ponctuelles sur certains de ses éléments", explique Carla Louit. "Il n'y a pas de fonds pour étudier un phénomène aussi sporadique".

Or sans données scientifiques, un plan de conservation est difficile. "On ignore tout par exemple du rôle des transferts entre les eaux de brume côtière et le désert, des phénomènes de ruissellement qui en découlent, au moins aussi importants que les précipitations directes".

Et puis, comment sensibiliser un public qu'on ne peut garantir ? A peine 1.200 touristes chiliens et 64 étrangers se sont enregistrés cette année. "Comme on ne peut anticiper la floraison que quelques mois à l'avance, difficile de cibler les touristes étrangers", se désole Louit.

Importé par 20minutes.fr

WASHINGTON - Etats-Unis: 49,1 millions de pauvres, plus de Blancs et de seniors qu'estimé

WASHINGTON - Les Etats-Unis comptaient 49,1 millions de personnes pauvres en 2010, soit 16% de la population, avec plus de Blancs, d'Asiatiques et de personnes âgées que ne le montraient jusqu'alors les statistiques officielles, selon des chiffres affinés publiés lundi.

Selon la définition officielle du Bureau du Recensement, le nombre de pauvres s'élève aux Etats-Unis à 46,6 millions de personnes, soit 15,2% de la population.

Néanmoins, une analyse affinée qui prend en compte des paramètres différents que ceux utilisés depuis les années 1960 montre un chiffre global légèrement supérieur, et des nuances dans les catégories, selon le tableau SPM (Mesures additionnelles de la pauvreté, Supplemental Poverty Measure) publié lundi par le Bureau du Recensement.

Outre le nombre total de personnes en situation de pauvreté, ces nouvelles mesures montrent que les personnes de plus de 65 ans représentent 15,9% des pauvres, contre 9% selon le chiffre officiel.

De même, les Asiatiques pauvres sont plus nombreux (16,7% contre 12,1%), comme les Blancs (14,3% contre 13,1%), les Hispaniques (28,2% contre 26,7%), les propriétaires de leur maison (9,7% contre 8%) ou les personnes vivant dans l'ouest ou le nord-est, que ne l'enregistre le chiffre officiel.

Au contraire, les chiffres affinés montrent des taux à la baisse concernant les Noirs (25,4% contre 27,5%), les enfants de moins de 18 ans (18,2% contre 22,5%) ou les personnes vivant dans le sud ou le centre du pays.

Selon les chiffres SPM, le seuil de pauvreté pour un couple avec deux enfants est de 24.343 dollars en ressources annuelles, contre 22.113 selon le chiffre officiel.

L'étude SPM a été réalisée en utilisant de nouveaux paramètres "qui reflètent mieux la réalité sociale et économique d'aujourd'hui", tels que les coûts de logement selon les régions, les frais de transport ou de garde d'enfants et en prenant en compte les diverses allocations sociales.

Ces nouvelles mesures ne remplacent pas les mesures officielles mais seront désormais présentées en parallèle, ajoute le rapport.

Une étude d'un organisme indépendant, la Brookings Institution, indiquait la semaine dernière que l'extrême pauvreté aux USA avait augmenté d'un tiers au cours des dix dernières années.

Importé par 20minutes.fr

Le Premier ministre chinois appelle au renforcement de la coopération entre les membres de l'OCS

xinhua
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a déclaré lundi à Saint-Pétersbourg que les membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) devraeint élargir leur coopération dans les secteurs du commerce, l'agriculture, de l'énergie et d'autres.

Dans son discours prononcé à l'occasion d'une réunion des Premiers ministers de l'OCS qui s'est ouverte lundi à Saint- Pétersbourg, M. Wen a dit que les Etats membres de l'organisation devraient saisir l'oppurtunité offerte par la restructuration de leurs économies, et prendre des mesues pour renforcer la coopération commerciale.

Il a proposé de mettre en place un système de coopération et de financement à divers niveaux et canaux pour soutenir les projets de coopération économique régionaux et d'élargir la coopération dans le change de leurs monnaies et l'utilisation de leurs propres monnaies afin de renforcer les politiques macroéconomiques et financière des Etats membres de l'OCS.

Les pays membres de l'OCS devraient également accélérer l'interconnexion de leurs infrastructures des transports, de l'énergie et des télécommuncations de manière à jeter une base solide pour le commerce et la coopération économique dans la région, a ajouté M. Wen.

Il a appelé par ailleurs à promouvoir les ressources énergétiques propres, telles que les énergies nucléaire, solaire et éolienne afin de diversifier l'approvisionnement en énergie des pays membres.

Etats-Unis: La condamnation à mort d'Hank Skinner suspendue

La Cour d'appel du Texas (sud) a suspendu lundi l'exécution de Hank Skinner, prévue mercredi, afin d'examiner un recours des avocats du condamné demandant des tests ADN qui, selon eux, l'innocenteraient.

«L'exécution (du condamné) est suspendue dans l'attente qu'un jugement soit rendu pour cet appel», a indiqué la Cour dans une décision obtenue par l'AFP. Les tests ADN avaient été refusés une première fois le 3 novembre par un tribunal du Texas, après que dix-sept élués, anciens procureurs et juges en avaient fait la demande dans une lettre commune. Skinner, marié à une Française, est condamné pour un triple meurtre et a déjà passé 16 ans dans le couloir de la mort.

N. Be., avec AFP

L'Iran envisage d'exporter sa technologie nucléaire

xinhua

L'Iran envisage d'exporter sa technologie nucléaire, a déclaré le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique Fereidoun Abbasi, cité lundi par l'agence de presse locale Mehr.

"Nous sommes dans le processus de prise de décision et explorons les moyens pour renforcer notre autosuffisance et exporter nos équipements nucléaires", a déclaré M. Abbasi.

"Ces dernières années, des progrès significatifs dans plusieurs domaines technologiques, y compris la technologie nucléaire, ont été réalisés dans le pays", a-t-il affirmé, ajoutant que cela a rendu l'Iran capable d'exporter ses connaissances nucléaires.

Téhéran a insisté sur les aspects "pacifiques" de son programme nucléaire, alors que les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ont peur que l'Iran n'utilise l'enrichissement d'uraninium pour fabriquer des bombes atomiques.

La récente tension entre l'Iran et l'Occident sur le problème nucléaire fait craindre que les Etats-Unis et Israël n'envisagent une frappe militaire contre les sites nucléaires iraniens.

Cette semaine, l'Agence internationale de l'énergie atomique ( AIEA) devrait publier un rapport sur le prgramme nucléaire de l'Iran.

Duel à distance sur l'austérité Fillon sur TF1, et Hollande sur France 2

Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a jugé lundi sur France 2 que le plan de rigueur présenté lundi par François Fillon était "incohérent, injuste et inconséquent".

Le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a jugé lundi sur France 2 que le plan de rigueur présenté lundi par François Fillon était "incohérent, injuste et inconséquent". © CAPTURE ECRAN TF1/FRANCE 2

Fillon sur TF1, et Hollande sur France 2 ont commenté lundi soir le nouveau plan de rigueur.

Ils se sont livrés à un petit jeu de ping-pong. Le Premier ministre François Fillon s'est rendu lundi au JT de TF1 pour défendre le nouveau plan de rigueur présenté plus tôt dans la journée. Le candidat socialiste François Hollande était quant à lui sur France 2 pour dénoncer ce plan "incohérent, injuste et inconséquent". Europe1.fr fait le point ce match par JT interposés.

POURQUOI UN NOUVEAU PLAN DE RIGUEUR ?

Pour François Fillon, "la faillite d'un pays est possible". "Ce que l'on est en train de faire est difficile", admet-il, affirmant "comprendre toutes ces critiques". "Le Premier ministre a parlé de faillite", note François Hollande. "C'est grave à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy", poursuit-il. "C'est un constat d'échec", assène le candidat du PS.

Le Premier ministre, lui, préfère souligner le "courage" du gouvernement, qui se lance dans ce plan "à quelques mois des élections". "Nous n'avons pas le droit de choisir l'immobilisme", lance-t-il.

CE PLAN TOUCHE-T-IL SURTOUT LES PLUS MODESTES ?

François Fillon dénonce une "critique polémique et politicienne qui est fausse". Le Premier ministre affirme avoir "soigneusement protégé les minimas sociaux, les retraites qui ne sont pas concernées par cette mesures, les produits de première nécessité, l'énergie". Et François Fillon de conclure : "ce sont des efforts qui sont justes".

Certainement pas, rétorque François Hollande, pour qui on demande aux "Français les plus modestes", mais aussi aux classes moyennes, de "faire un effort". Or, "des efforts, il en faut, qui pèseront sur les plus favorisés". Le candidat affirme que les "75 milliards de cadeaux fiscaux" ne sont pas supprimés, citant l'impôt sur la fortune, qui "va baisser", le bouclier fiscal, "maintenu" et les "cadeaux aux plus hauts revenus", qui sont "préservés".

LA HAUSSE DE LA TVA EN QUESTION

"Un taux de TVA réduit de 7%, c'est parfaitement raisonnable", affirme François Fillon. François Hollande, lui, pointe un rétropédalage, rappelant que le chef de l'Etat ne voulait pas d'une augmentation de la TVA. "Il y avait déjà eu une première décision, une promesse à une profession" de la restauration, note-t-il. "Là on va chercher sur la restauration, mais il n'y a pas que la restauration : on prend sur les transports, la culture, le livre…".

Au final, pour le candidat socialiste, la conséquence des mesures annoncées lundi sera "la faible croissance", si ce n'est la "récession". Pas de quoi inquiéter le Premier ministre, pour qui "les catastrophes annoncées par les uns et les autres ne sont pas crédibles".

LE GEL DU SALAIRE DU CHEF DE L'ETAT, UNE BONNE IDEE ?

"S'agissant du train de vie de l'Etat, nous agirons sur tous les postes de dépenses", promet François Fillon. A commencer par le salaire du chef de l'État, mesure hautement symbolique. "Les comptes de la France n'ont jamais été en équilibre depuis 1975, c'est donc une mesure qui a une véritable signification", avance le Premier ministre.

La mesure ne semble cependant pas convaincre le candidat socialiste. "Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer", commente-t-il, rappelant que le chef de l'Etat avait augmenté son salaire de "170%". Et le candidat de promettre aussitôt que s'il est élu, "il y aura une baisse de 30% du salaire du président de la République et des ministres". Avant de lancer, malicieux : "Cette question sera réglée au mois de mai prochain