03 novembre, 2011

Suicide d'un policier de Strasbourg, le troisième depuis le début de l'année

Un brigadier-chef de 38 ans affecté au commissariat central de Strasbourg s'est suicidé à son domicile avec son arme de service dans la nuit de mercredi à jeudi. ( © AFP Philippe Huguen)

STRASBOURG (AFP) - Un policier de 38 ans affecté au commissariat central de Strasbourg s'est suicidé à son domicile avec son arme de service dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé la préfecture du Bas-Rhin.

Il s'agit du troisième suicide parmi les policiers strasbourgeois depuis le début de l'année, selon une source policière. En janvier, un gardien de la paix avait mis fin à ses jours avec son arme dans les toilettes du commissariat. Au printemps, une policière souffrant de dépression est morte en avalant une surdose de médicaments.

"Une enquête est en cours, qui permettra de déterminer les raisons de son geste", a précisé la préfecture dans un communiqué.

Le policier, au rang de brigadier-chef, habitait Erstein (Bas-Rhin) et était le père d'un enfant de 18 mois, a indiqué le parquet de Strasbourg. Bien noté, il venait d'avoir une promotion et des fonctions à responsabilités, selon le parquet.

En visite à Besançon, le secrétaire général national d'Unité SGP Police FO Nicolas Comte a déploré "une augmentation du nombre de suicides dans la police lors des deux derniers mois".

"Ces suicides sont symptomatique du malaise dans la police, qui souffre d'une pénurie importante d'effectifs due à la révision générale des politiques publiques (RGPP)", a estimé le syndicaliste, qui a révélé l'acte désespéré du policier de Strasbourg.

"Si le métier de policier n'est pas toujours en cause, c'est un accélérateur du passage à l'acte. C'est un métier difficile où les hommes sont exposés au conflit et à des situations compliquées en permanence", a-t-il dit.

© 2011 AFP

Le référendum grec mort-né ?

Le Premier ministre Papandréou a affirmé à ses ministres que ce projet n'était "pas une fin en soi".

Le référendum grec mort-né ?

Georges Papandréou est bousculé par une crise politique majeure qui menace le pays de faillite et de sortie de la zone euro. © Vasilis Filis / AP/Sipa

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Le référendum grec est-il déjà enterré ? Le Premier ministre Georges Papandréou l'a laissé entendre, jeudi, devant ses ministres. "Même si nous n'allons pas à un référendum, qui n'a jamais été une fin en soi (...), je salue la position du parti de l'opposition de la droite", qui s'est dit prêt à ratifier au parlement l'accord de la zone euro du 27 octobre, a indiqué le chef du gouvernement lors d'un conseil des ministres extraordinaire, cité par un communiqué de ses services.

Plus tôt, ses services se sont employés à démentir les rumeurs de sa démission. "Le Premier ministre n'a pas démissionné. Il parlera, comme prévu, aujourd'hui devant le Parlement", a déclaré une source proche du chef du gouvernement socialiste. "Il n'y a pas de démission du gouvernement", a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement devait se rendre chez le président Karolos Papoulias à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire, jeudi.

La classe politique grecque se rebelle dans son ensemble contre le projet du Premier ministre socialiste de convoquer un référendum sur le plan de sauvetage financier du pays. Une trentaine de députés de la majorité et de l'opposition ont signé une lettre ouverte réclamant la formation d'un gouvernement d'union nationale et des élections anticipées. "Nous jugeons nécessaire la formation d'un gouvernement d'union pour prendre en charge la mise en oeuvre des objectifs nationaux et mener le pays le plus tôt et le plus sûrement possible vers des élections", déclarent les élus. Le chef de l'opposition grecque, Antonis Samaras, a également demandé la formation d'un gouvernement intérimaire chargé d'organiser des élections anticipées.

lepoint.fr

Pourquoi le G20 triomphal de Sarkozy n'aura pas lieu

Il y a un an le chef de l'Etat nourrissait de grands projets pour le G20 de Cannes, espérant ainsi légitimer sa place de leader international et de candidat à la présidentielle. Mais à la veille du sommet, Nicolas Sarkozy voit ses espoirs réduits à néant.

Le Président du Conseil européen Herman Von Rompuy, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Bruxelles.
Le Président du Conseil européen Herman Von Rompuy, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Bruxelles.
REUTERS/Thierry Roge

Ce devait être un grand moment pour la France. Et surtout pour Nicolas Sarkozy. En arrivant à obtenir la présidence du G20 et du G8 de 2011, grâce à l'aide de son ami Gordon Brown, le chef de l'Etat espérait faire d'une pierre deux coups : devenir le grand président à l'International qu'il a toujours rêvé d'être, et crédibiliser sa candidature aux élections de 2012. "D'une certaine façon, on est servi par la crise" déclarait-il en novembre 2010, ne cachant alors pas ses ambitions. A l'époque le Président français nourrissait des projets grandioses pour l'économie mondiale : réformer le système monétaire international (régler le double problème du dollar et du yuan), limiter la volatilité des cours des matières premières et agricoles, ou encore moderniser la gouvernance mondiale. Il n'en sera rien, ou pas grand chose. Déjà parce que les ambitions de Nicolas Sarkozy étaient trop ambitieuses... Mais aussi parce que depuis novembre 2010, les choses ont bien changé pour la France et son Président.

L'Europe n'inspire plus confiance

Il paraît loin le temps où l'Allemagne et la France débarquaient au G20 avec le dessein, un brin péremptoire, de moraliser la Planète finance. A l'époque - lors du G20 de Londres notamment - les déboires des marchés apparaissaient comme la cause de tous les maux de l'économie mondiale. Aujourd'hui, au bord de la noyade, l'Europe a endossé le costume de la responsabilité de la crise, dilapidant en moins de temps qu'il ne faut pour le dire son capital crédibilité.

Et il est probable que le G20 soit l'occasion rêvée pour les autres Etats de le lui rappeler. Tous les protagonistes ont beau se dire soucieux de "soutenir et rééquilibrer l'économie mondiale face aux risques importants de détérioration ", pour la plupart, rien ne peut-être fait avant que l'Europe ne soigne ses propres maux. C'est d'ailleurs pour cette raison que les Européens, Nicolas Sarkozy en tête, se sont tant hâtés à trouver une solution pour la Grèce. Las, les grandes promesses de l'Union européenne ne seront pas au rendez-vous.

Mardi, à la surprise générale, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a décidé de soumettre l'accord européen sur la Grèce au referendum populaire traçant ainsi un grand point d'interrogation sur l'avenir de la zone euro. De quoi bouleverser en profondeur l'agenda des leaders mondiaux. Et contrarier Nicolas Sarkozy qui pensait pouvoir accueillir les grands ce monde à Cannes avec la solution de la crise de la zone euro.

Les rapports de force ont changé

Comme les Européens, les Américains aussi auront du mal à prendre le leadership de ces assises. Désavoué dans les sondages et paralysé par les Républicains, Barack Obama ne peut que se faire discret, tandis que la Chine et les pays émergents dans leur ensemble devraient être à l'honneur. Outre leur place grandissante dans l'économie mondiale, la récente initiative de la Chine, du Brésil, et de la Russie pour prêter de l'argent aux pays européens en difficulté est symbolique de leur nouveau rôle à l'échelle mondiale. Pékin surtout, qui dit détenir 500 milliards de dollars de dette européenne, et qui a évoqué une participation dans le FESF, sera en position de force.

Pourquoi le G20 triomphal de Sarkozy n'aura pas lieu

Le président chinois Hu Jintao (ici à Pékin le 9 octobre 2011).

REUTERS/Minoru Iwasaki/Pool

Elle devrait ainsi échapper plus facilement au délicat sujet de son taux de change. Reste toutefois à savoir ce qui sera négocié en coulisse. Si la Chine reste discrète sur ses intentions, le Brésil ne cache pas sa volonté d'accroitre sa part des droits de vote au FMI en augmentant sa contribution permanente. Comme le souligne le chroniqueur du Point, Michel Colomès, " Il va falloir beaucoup d'habileté à Nicolas Sarkozy pour empêcher que le sommet de Cannes soit seulement une consécration de la position stratégique privilégiée de la Chine ".

Le G20 lui-même a perdu en crédibilité

En 2008, un vent d'enthousiasme planait sur le G20 : l'instance se substituait au vieillissant G8, et apparaissait comme la seule organisation capable de mettre un terme aux dérives du capitalisme sans foi ni loi. Mais de déceptions en déceptions il a bien fallu se rendre à l'évidence. Sur l'encadrement des bonus, la disparition des paradis fiscaux, ou encore la règlementation bancaire... les avancées ont été plus que limitées. De quoi faire planer un vent de scepticisme sur l'incontournable lieu de décisions des grandes instances internationales.

"Beaucoup d'écolos ne roulent pas sur l'or!"

Par LEXPRESS.fr,

"Beaucoup d'écolos ne roulent pas sur l'or!"

"L'écologie commence d'abord à l'intérieur de soi et après cela se prolonge par des changements de style de vie (mais pas à pas) et des démarches très pragmatiques et parfois créatives."

REUTERS/Sergei Karpukhin

Christophe Chenebault, auteur d'Impliquez-vous!, recueil de 101 actions solidaires et écolos, a répondu aux questions des internautes de LEXPRESS.fr.

Etre écolo au quotidien

K6 de Dijon : Avant de réclamer de moins consommer, ne pensez-vous pas qu'il faudrait demander de consommer utilement, "responsablement"? Lorsque je vois dans les poubelles des particuliers tout ce qui est jeté et qui aurait pu être consommé, utilisé ou recyclé, je suis horrifié. C'est la chasse au gaspillage qu'il faut organiser...

Christophe CHENEBAULT : Vous avez entièrement raison... le livre Impliquez-vous! rassemble 101 actions, 600 organismes et services, et 350 événements. Et parmi ces actions vous retrouverez notamment le fait de réduire et recycler ses déchets, de donner ses objets inutilisés, de troquer ou louer ses objets, d'acheter écologique, éthique ou solidaire, de fabriquer vous-même vos objets, d'économiser l'eau, d'échanger sa maison pour partir en vacances, de pratiquer le covoiturage... mais aussi de tendre vers la sobriété dans sa consommation. Car comme vous le savez, le meilleur des déchets (pour rappel 590kg en moyenne par Français et par an...) est celui que l'on n'a pas produit!

Laurita : Que conseillez-vous à une personne qui veut s'investir dans le combat pour la justice, la dignité?

Je crois d'abord qu'il ne faut pas prendre cela comme un combat, de mon point de vue on ne combat rien, on apporte sa pierre positive à un édifice, qui est celui d'une vie meilleure demain pour tous, et qui passe par le fait de faire sa part. Je cite cette belle phrase d'Einstein dans le livre "c'est le devoir de chaque homme de rendre au monde au moins autant qu'il en a reçu". Il me semble que la justice et la dignité sont d'abord des valeurs intérieures qu'il faut incarner dans ses attitudes quotidiennes envers les autres. Et les actions viendront naturellement... Le livre rassemble des portes très différentes à ouvrir en ce sens.

THL92 : Que préconisez-vous pour remplacer viande et poisson? Si vous me dites des lentilles... Je n'ai pas envie d'en manger tous les jours... Si c'est pour remplacer les protéines animales par des végétales, merci de me dire quelles sont-elles.

La consommation de viande est un phénomène planétaire, dès que le niveau de vie augmente, la consommation d'aliments issus de l'élevage progresse. Par exemple, un Chinois mange aujourd'hui en moyenne 59,5 kg de viande par an, contre 13,7 kg en 1980! Et il faut 100 litres d'eau pour produire 1kg de pommes contre 13 000 litres pour 1kg de boeuf... C'est un risque majeur pour l'environnement. Et saviez-vous que 15% de la population mondiale lutte contre la faim (1 milliard de personnes quand même) lorsque l'OMS annonce que 17% lutte contre l'obésité. Le résultat est simple: nous mangeons trop, trop riche, et trop gras! Donc à la fois pour la planète, pour notre santé et pour la souffrance animale, nous mangeons trop de viande et de poissons (d'ailleurs d'après certains spécialistes nous n'auront plus de poissons dans les océans d'ici 40 ans...). De mon côté j'ai drastiquement diminué ces consommations et j'ai découvert des aliments succulents parmi les céréales et protéines végétales que mangeaient nos grands-mères en quantité... à chacun de retrouver son équilibre alimentaire.

Christophe Chenebault, auteur d'Impliquez-vous! et chroniqueur pour LEXPRESS.fr.

Christophe Chenebault, auteur d'Impliquez-vous! et chroniqueur pour LEXPRESS.fr.

crédits photo : Céline Bansart

Alains : Que pensez-vous de l'élevage à la maison? Chèvre, poules? Est ce que ça permet vraiment de diminuer son empreinte carbone ou bien est-ce utopiste?

Je pense que tout ce que l'on peut faire chez soi - fabriquer ses objets, avoir un jardin potager, des arbres fruitiers, une source d'eau, une source d'électricité (éolienne, photovoltaïque, biomasse...), du bois pour le chauffage, un élevage - est à la fois bon pour soi et pour la collectivité. Bon pour soi, parce que comme le dirait mon préfacier Pierre Rabhi, nous sommes devenus une civilisation "hors sol" et avons perdu ce lien avec le vivant, la nature et les objets, et qu'il nous faut nous réapproprier ce toucher, cette vision et ces savoir-faire. Et pour la collectivité, car il y aura moins besoin de systèmes centralisés (électricité par exemple) et souvent mondialisés (import-export de produits), et donc moins de tension sur les environnemments et moins de bras de fer politico-économiques (d'où sont issues les guerres...). Donc l'autonomie, tout le monde a à y gagner!

efc : Est-ce qu'être écolo est réservé aux riches? (le bio, les vacances solidaires hors de prix, l'énergie propre...)

En réponse à votre question, beaucoup d'écolos que je connais ne roulent pas sur l'or! Je crois que l'écologie commence d'abord à l'intérieur de soi (on appelle cela l'écologie profonde d'ailleurs), et qu'après cela se prolonge par des changements de style de vie (mais pas à pas) et des démarches très pragmatiques et parfois créatives, c'est un peu le royaume des "bons plans" et des "trucs et astuces"... Le bio est intéressant comme exemple. Si vous plaquez l'achat de bio sans rien changer à votre cuisine, cela va vous coûter cher. Mais si vous prenez conscience en chemin qu'il faut diminuer les achats de viande et de poisson, qu'il faut cuisiner plus de produits frais, acheter moins de produits transformés... vous retrouvez un panier de la ménagère tout à fait équilibré.

Les coulisses d'Impliquez-vous!

Crichou : Quels liens voyez-vous entre le domaine culturel dans lequel vous vous êtes longtemps investi et le combat pour préserver la planète qui vous occupe actuellement? Culture et nature: même combat?

Effectivement mon parcours a débuté dans la culture pendant 15 ans et je souhaite maintenant m'investir dans des initiatives qui ont l'humain et la planète au coeur de leurs préoccupations. De mon point de vue la culture en fait partie, il s'agit donc d'un prolongement de ce parcours... Edgar Morin le résume ainsi "L'homme est un être culturel par nature parce qu'il est un être naturel par culture". Bien dit, non? Si on prend la culture dans son sens large (c'est-à-dire lié à la civilisation plutôt que simplement aux arts), la culture et l'environnement sont des biens communs de l'humanité. Et la diversité culturelle n'est-elle pas, pour le genre humain, le gage de son progrès, et aussi nécessaire qu'est la biodiversité pour le vivant?

Impliquez-vous, Christophe Chenebault, Eyrolles, 14,90 euros

Impliquez-vous, Christophe Chenebault, Eyrolles, 14,90 euros

Eyrolles

Questionbête : Pourquoi 101 propositions?...

Disons que cela correspondait à la "voie du milieu" entre trop peu d'actions, et l'idée du livre est que chacun puisse se faire son propre programme suivant son temps, ses moyens... et trop d'actions, et le livre fait déjà 230 pages. Ce qui m'a passionné en tout cas dans l'écriture de celui-ci est que j'ai découvert une diversité d'initiatives en France trop peu connues, et je suis très heureux de pouvoir leur donner une nouvelle visibilité.

Palmares : Quel serait votre "Top 3" des actions solidaires et écolos que vous proposez?

Ca c'est une question difficile, il y a tellement de belles choses que l'on peut faire! Disons que mes coups de coeur du moment seraient de contribuer à sauver les abeilles en France avec "Un toit pour les abeilles", de devenir propriétaire d'un zébu avec "Zebunet" (pour des familles paysannes de Madagascar) et de donner son sang (parce qu'il y a d'énormes besoins). Du coup je ne vous parlerais pas de planter des arbres avec ForestandLife, de nettoyer des plages et des rivières, de donner ses chèques-resto, d'organiser une fête des voisins, d'héberger un coachsurfer, de compenser son carbone, de parrainer un enfant ou de devenir guerilla gardener...

Ancetre : Comment avez vous eu l'idée de ce livre? Combien de temps avez-vous mis pour l'écrire?

L'envie d'écrire ce livre (5 mois de travail éditorial) est née d'une démarche personnelle de changement de vision du monde et de style de vie. Pas à pas, je me suis mis à questionner l'ensemble de mes valeurs, de mes actes, de mes relations, la manière dont j'utilisais mon temps, ma consommation et mon rapport aux objets, mon épargne, mes pensées et discours... Puis je me suis rendu compte qu'autour de moi les gens étaient bien conscients que la planète ne se portait pas bien, mais ils se retrouvaient souvent face au tourbillon de leur vie quotidienne avec la fameuse question "qu'est-ce je peux faire?". Une question souvent prononcée d'ailleurs comme une bouteille que l'on jette à la mer... Il m'est alors apparu important que quelqu'un repêche cette bouteille et réponde à la question de manière très concrète (ce qui j'étais déjà en train de faire dans ma vie personnelle). Car les solutions existent, et elles sont infinies... contrairement aux ressources!

Stéphane Hessel a su montrer que le plus grand fléau de l'humanité était l'indifférence

Aisselles : Indignez-vous, Impliquez-vous... Vous réclamez-vous du mouvement enclenché par Stéphane Hessel?

En effet après l'indignation est venu le temps de l'implication! Stéphane Hessel a su montrer, du haut de son incroyable expérience de vie et de ses 93 ans, que le plus grand fléau de l'humanité était l'indifférence. Et malheureusement l'actualité nous le montre encore à chaque jour qui passe... et là je pense à cette petite fille écrasée par une voiture en Chine dans l'indifférence générale des piétons. De mon point de vue, "Indignez-vous !" pose la question, et "Impliquez-vous !" est une des réponses (et elle nécessite plus de temps...), les deux sont donc complémentaires, d'où le choix volontaire du titre dans son prolongement. Et le message de mon livre est bien que "chacun peut faire la différence" et peut devenir un héros du quotidien!

Couroucoucou : Bonjour, vous proposez 101 actions solidaires dans votre livre. D'autres vous sont peut-être venues depuis la publication. Quelles seraient les 102e et 103e actions?

C'est exact, c'est difficile d'écrire un livre car c'est un objet fini, et la vie continue dès que l'on a mis un point final au manuscrit. Voilà pourquoi aussi j'ai souhaité accompagner cette démarche du site internet, lequel sera un "work in progress" permanent (et qui n'en est qu'à sa première mouture). Pour répondre à votre question, voici quelques nouvelles actions à se mettre sous la dent! Le réseau social "Bienvenue à ma table" lequel permet de mettre en relation des passionnés de cuisine avec des personnes qui seront invités à la partager. Et "Les p'tits fruits solidaires" qui permettent de donner nos fruits avant qu'ils ne pourrissent. Deux belles idées qui s'inscrivent dans la lignée de ce qu'on appelle maintenant "l'économie du partage" et qui comprend le covoiturage, l'échange de maisons, la location de particulier à particulier, le troc...etc

Couroucoucou : Quelles sont les personnalités qui vous inspirent le plus?

Je pense que derrière cette démarche de livre, se cachent trois parrains: le préfacier Pierre Rabhi (une très belle rencontre de mon côté) pour ses actes et paroles autour de la préservation du vivant et de la sobriété heureuse, Stéphane Hessel parce qu'il est devenu le porte-drapeau de mouvements sociétaux importants, et Gandhi parce qu'il a notamment dit avec force "soyez le changement que vous voulez voir dans le monde". Cette question est intéressante, et voilà pourquoi j'ai créé au sein du livre une rubrique "acteurs de changement" qui liste les personnalités (Mohammad Yunus, Wangari Maathai, Coluche...), qui ont voulu être porteurs de solutions pour une société différente.

Au G20, la fête gâchée de Sarkozy

Au G20, la fête gâchée de Sarkozy

Nicolas Sarkozy attend l'ouverture du sommet du G20 à Cannes, ce jeudi.

REUTERS/Yves Herman

L'agenda du G20 est bousculé par la crise de la zone euro. Nicolas Sarkozy n'est pas à la fête, lui qui voulait faire de cette réunion qu'il préside un moment privilégié de son mandat. Reportage.

La mèche de l'un, François Baroin, vole dans le vent. Son voisin, Alain Juppé, n'a pas ce souci. Mais comme son collègue des Finances, le ministre des Affaires étrangères, affiche une mine crispée tandis qu'au premier plan, Nicolas Sarkozy accueille très officiellement, les 19 autres chefs d'Etat et de gouvernement du G20. Il pleut à Cannes et le ciel n'est pas le seul en crise. Celle qui ravage la zone euro et plus particulièrement la Grèce perturbe un sommet international censé parler relance de la croissance, de la réforme du système monétaire international, et de la volatilité du prix des matières premières.

C'est Barack Obama qui a donné le ton, déclarant que "résoudre la crise" en Europe devait être la tâche prioritaire du G20. Au milieu de cette première journée d'une réunion de deux jours (3 et 4 novembre), on était loin d'une solution tant la confusion régnait, en particulier, à Athènes, où la situation politique était très mouvante, mais aussi à Cannes où Herman Van Rompuy, président du Conseil européen et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, ont fini par annuler la conférence de presse qu'ils devaient donner.

Bill Gates, tout milliardaire qu'il soit, a été bousculé, lui aussi, par cet agenda très perturbé : le milliardaire et philanthrope américain, chargé d'un rapport sur l'aide au développement, n'a vu le chef de l'Etat français que quelques instants. Nicolas Sarkozy l'a brièvement salué après avoir accueilli ses homologues.

Car tout les sujets qui ne concernent pas directement la zone euro risquent d'être relégués au second plan. Les ONG venues assister à ce sommet ont d'ailleurs bien du mal à attirer l'attention des journalistes sur les dossiers qui les préoccupent, comme la taxe sur les transactions financières, l'aide au développement ou alimentaire.

Le président, lui, enchaîne les réunions et il n'est pas sûr qu'il ait apprécié la remarque humoristique de Barack Obama qui s'est dit persuadé que la petite Giulia Sarkozy ressemblait à sa maman plutôt qu'à son papa. Obama a fait part du bonheur d'être père de filles et Sarkozy a répondu qu'il l'avait entendu et imité. Une plaisanterie qui ne l'est qu'à moitié tant la puissance américaine semble dominer une Europe à la peine.

lexpress.fr

Un ancien ministre croate arrêté pour un crime commis en 1945

La police croate a procédé ce mercredi à l'arrestation de l'ancien ministre de l'Intérieur Josip Boljkovac, soupçonné d'avoir ordonné l'exécution de 21 civils accusés de collaboration avec le régime pronazi en 1945.

Aucun membre des gouvernements communistes qui se sont succédé entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et l'indépendance en 1990 n'avait encore été inquiété en Croatie.

Un porte-parole de la police a confirmé l'arrestation et l'inculpation de Josip Boljkovac, âgé de 91 ans.

La droite et les partis conservateurs se sont félicités de son interpellation, jugeant qu'aucun crime ne doit rester impuni. A gauche, on dénonce une manoeuvre du HDZ au pouvoir pour séduire à droite dans la perspective des législatives du 4 décembre.

L'intéressé, qui se dit innocent, était un proche du premier président croate Franjo Tudjman dont il a été le premier ministre de l'Intérieur. En 1945, Josip Boljkovac dirigeait le Bureau de protection du peuple (Ozna), les services de sécurité.

Reuters

Libye : Le Premier ministre ménage la chèvre et le chou

Dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI), Abdel Rahim al-Kib, le nouveau Premier ministre libyen, élu le 31 octobre dernier, tente de rassurer ceux qui ont été à la fois surpris et inquiétés par la décision prise par les responsables du CNT de faire de la Charia la principale source d’inspiration du droit dans la nouvelle Libye. Le nouveau Premier ministre évite d’abord de s’inscrire en faux par rapport à ce que les anciens dirigeants du Conseil national de transition (CNT) ont déjà annoncé concernant la place qu’occupera le droit canon et l’islam dans l’organisation de la vie sociopolitique en Libye. Pour ce dernier, « nous devons nous plier aux règles et aux principes de notre religion, tout en gardant à l’esprit que nous évoluons dans un monde qui comprend d’autres religions ». Le chef du futur gouvernement libyen a ensuite tenté de préciser l’esprit de l’option politique de l’exécutif intérimaire, convaincu que celle-ci a été mal interprétée. « Nous ne tolérerons aucune forme d’extrémisme. Que nos amis et collègues de l’Ouest n’aient aucune crainte ! Ce n’est pas possible tout simplement. Ce n’est pas ça, la Libye. Nous ne laisserons jamais passer l’extrémisme », a-t-il déclaré, de façon péremptoire. Une quasi-redondance qui se veut sans doute insistante dans le but de convaincre pour rassurer. Tout en affirmant son attachement aux textes régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle dans les Etats musulmans, le chef du nouvel exécutif libyen donne des gages de bonne foi aux partenaires libyens. Le régime transitoire qui est en train de s’installer, compte, par un savant dosage entre les valeurs traditionnelles et modernes poser les bases d’une république islamique excluant tout extrémisme. Et, en tant que garant du succès de la mise en œuvre de cette vision évolutive, Abdel Rahim al-Kib se devait de rassembler tous les acteurs potentiels de la reconstruction de la Libye autour de ce projet fort ambitieux et dont la réussite relèverait de l’exploit. Aussi a-t-il choisi de ménager la chèvre et le chou en rassurant les partisans des systèmes arabo-musulman et démocratique occidental que leur préoccupation, somme toute commune, à savoir le respect des droits humains, ne sera point reléguée au second plan. Tout le mal que l’on peut souhaiter à ce technocrate américain que l’on dit être a priori plus ou moins blanc comme neige, c’est de pouvoir, avec sa future équipe, concilier les deux tendances. Une mission qui n’aura absolument rien de comparable avec celle consistant à réconcilier deux jeunes frères boudés pour un partage inégal de bonbons. Et c’est en cela que la tentative libyenne ne doit pas être appréciée sous le prisme de la gouvernance d’un autre pays, quoique cité comme modèle, qui ne partage pas avec elle les mêmes réalités historiques ni religieuses. En d’autres termes, pour peu que les dirigeants libyens fassent preuve de bonne foi en collaborant franchement dans la traque des terroristes et autres extrémistes de tout acabit, l’application de la Charia ne doit, de prime abord, entacher en rien la qualité de leur gestion. A condition, en effet, qu’ils évitent son application à la lettre. Car, en réalité, c’est la mise en pratique sans discernement des recommandations de cette loi musulmane qui pose véritablement problème dans un contexte où toutes les aberrations de la discrimination sexuelle ont été suffisamment mises à nu. Il est en effet absurde de vouloir respecter une règle qui veut que l’on lapide à mort une femme coupable d’adultère quand on ne châtie pas de la même peine l’homme sans le concours ou la complicité duquel l’acte incriminé n’aurait pas eu lieu. La Charia a incontestablement des prescriptions qui valorisent la vie humaine et encouragent la culture des vertus cardinales. Mais comme toute œuvre conçue par des humains, elle est sans doute perfectible. Les autorités de la Libye démocratique n’ont pas besoin de réécrire ce texte de loi religieux, mais elles ne sont pas obligées non plus de l’appliquer aveuglement. Certes, la pression des islamistes radicaux risque de se faire plus forte, mais ceux-ci ne représentent pas tout le peuple libyen à qui l’on doit enfin donner la chance dont il a toujours rêvé, celle de décider de son propre sort. A défaut de consensus, le projet de Constitution libyenne pourrait être soumis à référendum pour être sûr que son contenu correspondra à l’aspiration de la majorité. Et l’Afrique, à travers l’Union africaine (UA), devra accompagner les Libyens dans cette phase très déterminante de leur existence. Même si l’UA a brillé par son silence assourdissant suite à la mort de Mouammar Kadhafi, un chantre de l’unité africaine, elle doit enfin sortir de son mutisme pour accompagner la Libye dans sa longue marche vers une stabilité exemplaire. Car, jusque-là, aucune condamnation ferme de la mort du Guide n’a été enregistrée du côté des chefs d’Etat africains qui ont pourtant, pour la plupart, profité des largesses de leur défunt pair. Il est vrai qu’il n’est pas prudent par ces temps de révolutions populaires qui, avec la bénédiction des puissants du monde, emportent tout sur leur passage, de contrarier les puissances occidentales en manifestant de la sympathie pour un dictateur, mort de surcroît, de la trempe de Kadhafi. Les Etats n’ont que des intérêts, dit-on, mais ne serait-ce que par devoir moral, les têtes couronnées du continent noir ne doivent rater aucune chance d’apporter leur soutien à un pays de l’Union dans le besoin. A commencer par le Mali et le Niger qui doivent éviter, au cas où le fils de Kadhafi, Seif al-Islam, se trouverait sur leur territoire, de se dérober à leur devoir vis-à-vis de la Cour pénale internationale (CPI). S’ils tiennent leurs engagements internationaux, ils permettraient d’épargner la vie de Kadhafi fils, évitant ainsi la répétition de l’erreur ayant conduit à l’inutile mort du père de ce dernier, qui pourra en outre éclairer la CPI sur bien des dossiers concernant son pays.

"Le Pays"

Etats-Unis: Manifestation et appel à la grève générale à Oakland

Plusieurs centaines de manifestants sont descendus mercredi dans les rues d'Oakland, dans le nord de la Californie, appelant à la grève générale contre la situation économique et les violences policières qu'ils dénoncent.

Mais en dépit des appels lancés en ce sens par les organisateurs du mouvement «Occupy Oakland», les commerces de la ville sont pour la plupart restés ouverts et les employés se sont rendus au travail comme à l'accoutumée.

«Je n'ai pas vraiment le sentiment qu'une grève soit nécessaire. Je travaille pour une petite entreprise, pas pour Bank of America», a réagi Rebecca Leung, salariée de 33 ans.

Elle se dit toutefois globalement solidaire des revendications des manifestants, promettant d'aller voir où en était leur action à l'heure de sa pause déjeuner.

Les contestataires, qui occupent un important carrefour du centre-ville, ont indiqué avoir l'intention de bloquer dans l'après-midi le port de la ville, l'un des plus grands des Etats-Unis.

Les syndicats locaux, bien que sympathisant de leurs revendications, ont fait savoir qu'ils n'avaient pas l'autorisation de déclarer une grève officielle. Les responsables municipaux ont annoncé que les administrations étaient normalement ouvertes.

Reuters