02 novembre, 2011

Colonisation: les Etats-Unis très déçus par la décision d'Israël

WASHINGTON - Les Etats-Unis se sont dits très déçus mercredi par la décision d'Israël d'accélérer la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée en réponse à l'adhésion de la Palestine à l'Unesco.

Nous sommes très déçus par l'annonce faite hier d'une accélération de la construction de logements à Jérusalem et en Cisjordanie, a déclaré devant la presse le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney.

Nous nous opposons à toute mesure prise par l'une ou l'autre des parties tendant à compliquer plutôt qu'à faciliter des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, a ajouté M. Carney. Les décisions unilatérales nuisent aux efforts visant à reprendre des négociations directes, a-t-il souligné.

Israël a annoncé mardi la construction de 2.000 logements supplémentaires pour les colons et le gel des transferts de fonds palestiniens, une mesure de rétorsion après l'admission de la Palestine à l'Unesco lundi. Les Etats-Unis ont annoncé de leur côté qu'il suspendaient leurs versements à l'Unesco à la suite de la décision des pays membres de l'Unesco.

La porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a indiqué à la presse que l'ambassadeur des Etats-Unis en Israël, Dan Shapiro, avait fait part de l'opposition américaine au gouvernement israélien.

Elle a dénoncé la décision de l'Etat juif de geler provisoirement les transfert de fonds aux Palestiniens.

Nous avons dit que nous pensions que la régularité des transferts de fonds (...) était importante et devait se poursuivre, a-t-elle déclaré lors d'un point de presse. Ces fonds sont cruciaux pour renforcer les institutions palestiniennes et nécessaires pour financer l'avenir de l'Etat que les Palestiniens souhaitent créer, a ajouté la porte-parole de la diplomatie américaine.

Les fonds gelés par Israël, d'un montant d'environ 50 millions de dollars par mois, correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens.

Ils assurent 30% du budget de l'Autorité palestinienne et permettent de payer 140.000 fonctionnaires palestiniens.


(©AFP / 02 novembre 2011 22h32)

L'ONU défend une taxe sur les devises pour aider les plus pauvres

Une jeune Soudanaise et son nouveau-né, le 31 octobre 2011 à l'hôpital d'El-Fasher au Darfour (UNAMID/AFP/Archives, Albert Gonzalez Farran)

GENEVE — Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a appelé mardi la communauté internationale à mettre en place une taxe sur les opérations de change pour aider les pays les plus pauvres à s'adapter au changement climatique et en atténuer les effets.

"Nos analyses montrent qu'une taxe sur les opérations de change très faibles (0,005%) pourrait rapporter sans aucun surcoût administratif environ 40 milliards de dollars (29,3 milliards d'euros) par an", souligne le Pnud dans son rapport annuel 2011 sur le développement humain.

A la veille du sommet du G20 à Cannes, le Pnud invite les gouvernements à aider les pays les plus pauvres à réduire les "menaces environnementales" qui pèsent sur leur développement.

L'agence onusienne estime que les marchés de capitaux mondiaux, avec quelque 178 mille milliards d'actifs financiers, "ont la taille et la profondeur nécessaires pour relever le défi".

"C'est l'occasion de repenser à une taxe plus large sur les transactions financières", relève le rapport qui s'est penché cette année sur les conséquences du changement climatique sur le développement humain.

Comme l'explique le Pnud, "les plus défavorisés subissent souvent - et continueront de subir - les conséquences de la dégradation de l'environnement bien que nombre d'entre eux n'y contribuent guère".

Ces populations sont accablées par ce que les experts appellent une "double charge": plus vulnérables aux effets les plus larges de la dégradation de l'environnement, elles sont aussi confrontées aux menaces sur leur environnement immédiat dues notamment à la pollution de l'air intérieur, aux eaux polluées et aux problèmes d'assainissement.

Pour mesurer ces déficits graves en matière de santé, d'éducation et de niveau de vie, le Pnud a créé un indice de pauvreté multidimensionnelle qui cette année examine pour la première fois l'ampleur des "privations environnementales" en termes notamment d'accès aux combustibles de cuisson ou eau salubre.

"Les chiffres sont très choquants", affirme l'auteur principal du rapport, Jeni Klugman.

Dans les pays en développement, au moins 6 personnes sur 10 souffrent ainsi d'une de ces privations environnementales et 4 sur 10 en subissent au moins deux.

En outre, la moitié des cas de malnutrition dans le monde sont dus à des facteurs environnementaux, selon le Pnud.

Le rapport montre ainsi que malgré les progrès constatés en termes de développement humain au cours des dernières années, la destruction de l'environnement s'accèlère et la distribution des revenus s'est dégradée.

L'Indice du développement humain (IDH) établi par le Pnud, et qui recouvre les revenus, la santé et l'éducation, montre ainsi des progrès sur le plan mondial (passant de la valeur 0,679 à 0,682 entre 2010 et 2011). Toutefois, ce même indice "ajusté aux inégalités" révèle une perte globale de 23% en un an.

"Les plus grosses pertes (de l'indice, ndlr) ont été enregistrées dans le domaine de l'éducation, suivi des revenus et de la santé", a indiqué Mme Klugman, soulignant que toutes les régions du monde ont enregistré un recul de cet indice dit ajusté.

Selon l'IDH 2011, la Norvège, l'Australie et les Pays-Bas arrivent en tête, alors que la République démocratique du Congo, le Niger et le Burundi sont en bas du classement.

Les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Irlande, le Liechtenstein, l'Allemagne et la Suède complètent les 10 premières places du classement. Cependant, en ajustant l'indice aux inégalités, certains des pays les plus riches ne sont plus dans les 20 premières positions. Les Etats-Unis passent ainsi de la 4e à la 23e place. D'autres gagnent des places comme la Suède et le Danemark.

Voici un classement des Etats en fonction de leur indice de développement humain (IDH). Figurent les quinze premiers et les quinze derniers. Le PIB/habitant est en dollars constants de 2005 à PPA (parité de pouvoir d'achat), ce qui permet de prendre en compte le niveau des prix dans chaque pays):

IDH Esp. de vie Années de scolarisation PIB/habitant

---------------------------------------------------------

Les 15 premiers

1. Norvège 0,943 81,1 12,6 47.557

2. Australie 0,929 81,9 12,0 34.431

3. Pays-Bas 0,910 80,7 11,6 36.402

4. USA 0,910 78,5 12,4 43.017

5. Nlle-Zélande 0,908 80,7 12,5 23.737

6. Canada 0,908 81,0 12,1 35.166

7. Irlande 0,908 80,6 11,6 29.322

8. Liechtenstein 0,905 79,6 10,3 83.717

9. Allemagne 0,905 80,4 12,2 34.854

10.Suède 0,904 81,4 11,7 35.837

11.Suisse 0,903 82,3 11,0 39.924

12.Japon 0,901 83,4 11,6 32.295

13.Hong Kong 0,898 82,8 10,0 44.805

14.Islande 0,898 81,8 10,4 29.354

15.Corée du Sud 0,897 80,6 11,6 28.230

Les 15 derniers

173.Zimbabwe 0,376 51,4 7,2 376

174.Ethiopie 0,363 59,3 1,5 971

175.Mali 0,359 51,4 2,0 1.123

176.GuinéeBissau 0,353 48,1 2,3 994

177.Eryhtrée 0,349 61,6 3,4 536

178.Guinée 0,344 54,1 1,6 863

179.Rep Centrafr 0,343 48,4 3,5 707

180.Sierra Leone 0,336 47,8 2,9 737

181.Burkina Faso 0,331 55,4 1,3 1.141

182.Liberia 0,329 56,8 3,9 265

183.Tchad 0,328 49,6 1,5 1.105

184.Mozambique 0,322 50,2 1,2 898

185.Burundi 0,316 50,4 2,7 368

186.Niger 0,295 54,7 1,4 641

187.RDCongo 0,286 48,4 3,5 280

Syrie réelle : et maintenant Deir Ezzor

Manifestation en soutien à Bachar al-Assad à Deir Ezzor, le 1er novembre

Cela agace certains de nos visiteurs-détracteurs, mais ça fait chaud au cœur du plus grand nombre, et de toute façon cela témoigne de la réalité de terrain. Alors nous poursuivons résolument notre visite de la Syrie réelle, rebelle à l’ingérence et à la désinformation.

Ce 1er novembre, c’était au tour de la grande ville de l’est, Deir Ezzor, de voter « physiquement » pour son président, en envahissant la grand-place Sabeh Bahrate et les rues avoisinantes pour une démonstration de force. Dans cette ville d’environ 300 000 habitants, située sur l’Euphrate non loin de la frontière irakienne, et qui n’avait pas été épargnée par les troubles, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui se sont mobilisées. L’agence Sana parle de « foule imposante » : un coup d’oeil aux photos disponibles et plus encore à la vidéo que nous mettons en ligne prouve que Sana, toute agence officielle qu’elle soit, ne donne pas dans l’exagération : oui le rassemblement de Deir Ezzor est objectivement « imposant », comme l’étaient déjà, quelques jours plus tôt, ceux de Damas, Lattaquié, Alep ou Soueidda (voir nos articles « La foule de Lattaquié, après celles de Damas et d’al Hasaka » et « Et toujours la Syrie réelle, nombreuse et remontée à bloc » mis en ligne les 28 et 31 octobre).

A Deir Ezzor, le 1er novembre

A Deir Ezzor, le 1er novembre

Bug : les cyber-opposant sont déconnectés !

Evidemment, les manifestants de Deir ne se distinguaient guère non plus de ceux des autres villes par le contenu de leurs slogans et mots d’ordre : dénonciation du complot étranger, soutien à Bachar et à son plan de réformes, remerciements à la Russie et à la Chine, etc.

Diverses vues du rassemblement de Raqqa

Diverses vues du rassemblement de Raqqa

Le même jour, même foule fervente – des dizaines de milliers de personnes – à Raqqa (sur l’Euphrate, à 150 kilomètres à l’est d’Alep et 150 kilomètres au nord ouest de Deir Ezzor), et des milliers encore à à Salamieh (dans le gouvernorat de Hama).

Les opposants peuvent bien dénigrer ces rassemblements sur leurs pages Facebook, il leur sera en tout cas de plus en plus difficile, eux qui ont le « peuple syrien » plein la bouche, de faire comme si ces millions de Syriens n’existaient pas, n’avaient pas voix au chapitre.

Croient-ils sérieusement – et après tout la question vaut aussi pour les Sarkozy/Juppé – que tous ces gens, tous ces Syriens attachés à l’indépendance, à l’unité et à la stabilité de leur pays vont se laisser imposer chez eux la loi des assassins fous (furieux) de Dieu, du CNS sous licence turco-yankee, de la gauche caviar syrienne exilée qui fait de la figuration dans les happenings de BHL ? Eh bien s’ils le croient, ces opposants ne s’opposent pas seulement à Bachar et à la Syrie, ils s’opposent à la réalité – c’est normal, après tout, pour des « geeks » -, et ils vont droit dans le mur de l’Histoire.

Une fois encore, nous dédions à tous ces « démocrates sans peuple » pacsés avec la CIA, les lobbys sionistes et les Frères musulmans, à ces cyber-aberrants qui préfèrent s’inventer d’un clic de souris une Syrie virtuelle tant ils sont déconnectés de la vraie, cette transposition d’une célèbre boutade de Bertold Brecht, qui pourrait aujourd’hui conseiller au CNS et aux exilés branchés de dissoudre le peuple syrien et d’en élire un autre !

Ci-dessous le lien vidéo pour la manifestation de Deir Ezzor

.infosyrie.fr

Robert Badinter sur RFI : «la pénalisation de l’homosexualité est un outrage absolu»

Robert Badinter, le 24 février 2010.
Robert Badinter, le 24 février 2010.
Reuters / D. Balibouse

Par Olivier Rogez

80 pays dans le monde, dont une trentaine en Afrique, pénalisent l'homosexualité. C'est un crime dans un pays comme le Cameroun où trois homosexuels sont actuellement en prison en attente de jugement. Rares sont les défenseurs de la cause homosexuelle qui osent s'exprimer en Afrique. Aussi, Robert Badinter, ancien Président du Conseil constitutionnel et ancien Garde des Sceaux a décidé de leur apporter son soutien. C'est lui qui a œuvré en France pour la dépénalisation de l'homosexualité.

RFI : Trois homosexuels sont actuellement détenus dans les prisons camerounaises en attente de leur jugement. Peu de voix en Afrique, hormis celle de l’avocate Alice N'kom, ont pris leur défense. Pourquoi avez-vous choisi de défendre cette cause ?

Alice N'kom, avocate défendant les droits des homosexuels au Cameroun.
AllOut.org

Robert Badinter : Depuis très longtemps, et je salue l’action poursuivie par Alice, comme elle, je m’oppose avec la dernière énergie à la répression de l’homosexualité entre adultes consentants. Chacun est libre de disposer de son corps. Cela relève de la liberté humaine, cela relève de l’intimité, et de la vie privée. Par conséquent, rien n’autorise une justice quelconque à frapper de sanctions un comportement sexuel librement consenti entre adultes. C’est en soi, une violation de la liberté et de la dignité d’un être humain. Donc je ne cesserai jamais de le combattre. J’ajoute que, de quelque manière qu’on considère cela, on voit s’exercer dans cette répression – qui revêt dans certains cas la forme véritable d’une persécution – une hantise homophobe, une passion secrète et détestable qui fait qu’on ne supporte pas ceux que l’on considère comme n’ayant pas les mêmes mœurs que vous. C’est tout à fait inacceptable dans une société de libertés.

RFI : Comment expliquez-vous que la pénalisation de l’homosexualité ne choque pas plus, au Cameroun, mais aussi, de manière générale, en Afrique ?

Robert Badinter : Je ne suis pas anthropologue, ni ethnologue. Il m’est difficile d’essayer d’analyser ce qui peut être traditionnellement à l’origine d’un pareil comportement et d’une pareille persécution. C’est véritablement aux spécialistes de la culture africaine de se pencher sur cet aspect des choses. Mais pour moi, l’essentiel est ailleurs. Les Africains sont des être humains comme les autres, culturellement ils ont leur culture, leur approche, mais rien n’autorise de franchir au nom de celles-ci, la ligne qui sépare la persécution de la simple indifférence, on n’en demande pas plus ! Les homosexuels ne demandent pas à ce que chacun applaudisse leur comportement, ils ne demandent rien d’autre que la liberté que chacun doit avoir en ce qui concerne ses pratiques les plus intimes. Encore une fois, entre adultes consentants, la disposition de son corps, cela ne regarde personne d’autre qu’eux. Donc il y a là une espèce de tyrannie, qui retrouve sa source dans d’anciens comportements, qui est tout à fait injustifiable.

RFI : Vous avez, il y a quelques temps, qualifié la pénalisation de l’homosexualité d’outrage absolu. Qu’entendez-vous par là ?

Robert Badinter : Je veux dire que cela méconnait absolument la liberté et la dignité de l’être humain adulte (…). Quand il s’agit de sanctions qui demeurent symboliques, c’est déjà odieux et insupportable… Mais quand vous voyez inscrit dans les textes des peines dont certaines sont atroces (…), on ne peut pas ne pas être révolté. Et je trouve qu’à cet égard, il règne une résignation suspecte et à mes yeux intolérable. Je ne cesse d’appeler à un mouvement d’opinion profond : on ne doit pas condamner, encore moins à des peines sévères, ceux qui n’ont pas les mêmes comportements que la majorité dans le cadre de la libre disposition de leurs corps par des adultes consentants.

RFI : C’est un combat qui fait partie intégrante du combat pour les droits humains ?

Robert Badinter : C’est un des plus importants. Cette persécution est source de malheurs extrêmes. Le délit d’homosexualité, qui à l’époque se traduisait généralement par des peines d’amendes, avant qu’il n’ait été supprimé, entrainait un discrédit considérable. Vous retrouvez là, enracinés, des préjugés, religieux souvent, très lointains et incompatibles avec ce qu’est la philosophie et l’éthique des droits de l’homme.

RFI : Face au discours ambiant si hostile dans un pays comme le Cameroun mais aussi, d’une façon générale dans beaucoup de pays en Afrique, quel type de discours doit être tenu pour enclencher une prise de conscience ?

Robert Badinter : Le plus direct et le plus simple du monde : rappeler les évidences. Chacun est libre de son corps, chacun est libre d’en disposer comme il l’entend, nul ne saurait imposer à autrui sa violence sexuelle, mais nul ne saurait dicter à quelqu’un ce qu’il doit avoir comme comportement sexuel. C’est la libre disposition de son corps et l’intimité de la vie privée de chacun. C’est aussi simple que cela. Le mot de liberté retrouve ici toute sa force. C’est simplement l’enracinement dans des préjugés et des enseignements dont le fondement, en effet, s’inscrit généralement dans la tradition religieuse, c’est simplement cela qu’on retrouve à travers ce qui constitue une persécution odieuse d’êtres humains. Chacun sait les conditions de détention qui sont faites aux homosexuels dans certaines prisons : c’est un enfer carcéral qu’on leur réserve ! Et pourquoi, au nom de quoi, parce qu’ils n’ont pas les mêmes affinités sexuelles que les autres ? C’est une discrimination affreuse ! Et d’une violence souvent insupportable. La chasse à l’homo ça existe, la pénalisation de l’homosexualité ça existe, les morts dans les camps de concentration pour homosexualité ça a existé ! Jusqu’au au XIXe siècle en Europe on persécutait violement les homosexuels dans certains Etats !

RFI : Vous vous êtes battu en France pour obtenir la dépénalisation de l’homosexualité, c’est même grâce à vous que la loi a pu évoluer. Selon vous les préjugés de la société française de l’époque sont-ils les mêmes que ceux que l’on retrouve aujourd’hui dans certaines sociétés africaines ?

Robert Badinter : Ce qui a changé profondément l’attitude de la communauté hétérosexuelle vis-à-vis des homosexuels, c’est l’épreuve du Sida. La dignité, la solidarité, le courage, dont ont fait preuve les homosexuels au moment où le Sida paraissait leur être principalement sinon exclusivement réservé, cela a beaucoup frappé les imaginations. On avait de l’homosexuel des représentations qui étaient écœurantes, fallacieuses ; d’un seul coup on a vu des êtres humains frappés par le malheur ou la souffrance de leurs proches, leur venant en aide, ne les abandonnant pas, admirablement solidaires, cela a saisi l’opinion publique : à partir de ce moment-là on s’est demandé pourquoi ces femmes et ces hommes sont persécutés parce qu’ils n’ont pas les mêmes comportements sexuels que les nôtres ? C’est absurde ! Ce sont des êtres humains comme nous tous, et par conséquent, pas de discrimination, pas de différenciation ! Ce sont, je l’ai souvent rappelé, nos sœurs, nos frères ! Nous n’avons pas les mêmes mœurs, mais en quoi cela serait de nature à susciter, non seulement la réprobation mais surtout la persécution ! C’est insupportable.

RFI : Vous parliez de la pandémie du Sida, justement on s’aperçoit que cette persécution dont sont victimes les homosexuels entraîne des effets pervers en matière de lutte contre le Sida, cela la rendant plus difficile encore dans certains pays.

Robert Badinter : Absolument. Là encore une fois, vous êtes stupéfié, révolté, par l’inhumanité qu’engendrent ces comportements homophobes. C’est véritablement un refus d’humanité. Je ne prends pas cela à la légère. Je vois dans cette forme de persécution les expressions les plus cruelles des comportements tribaux.

Ecouter l'entretien intégral

RFI : Est-ce qu’il n’y a pas dans certains systèmes politiques une volonté d’instrumentaliser cette haine contre l’homosexuel afin sans doute de dévier, de dériver le débat politique sur d’autres phénomènes ?

Robert Badinter : Quand vous refaites l’histoire ou l’anthropologie de l’homophobie, vous la trouvez présente dans des civilisations extrêmement raffinées, évoluées. Je pense au Royaume-Uni au XIXe siècle par exemple (…). On peut avoir une société extrêmement évoluée et une vieille hantise homophobe (…). Ça n’est pas le moindre des aspects des comportements inhumains de certaines sociétés et de certains individus. Les groupes de chasseurs d’homos on les connaît, on les a vus à l’œuvre dans toutes les sociétés. C’est un des aspects noirs de l’espèce humaine ces comportements homophobes, comme toutes les discriminations, toutes les haines raciales ou religieuses (…). Il faut absolument lutter contre, je salue le combat d’Alice.

AFRIQUE G20, j’ai faim

Il y a dans le monde davantage d’obèses que de personnes souffrant de la faim. Entre ceux qui mangent trop et ceux qui souffrent d’une sous-alimentation chronique, notamment en Afrique, le fossé se creuse chaque jour un peu plus. Et les Indignés rêvent d’un autre monde en scandant «G20, j’ai faim».

Un petit garçon en train de manger, au Kenya. REUTERS/Jonathan Ernst.

Le monde ne tourne pas rond. Et va de plus en plus mal. Imaginer qu’il y a sur cette terre 1,5 milliard de personnes en surpoids pour 925 millions d’autres souffrant de la faim crée un malaise certain. Pas sûr pourtant que cela soit au centre de la réunion des pays du G20 en France cette semaine, davantage préoccupés par les difficultés de la zone euro.

Pas question ici de stigmatiser les «gros», l’obésité et le surpoids ne sont pas des choix. Des facteurs génétiques et le mode de vie sont souvent en cause.

Mais ces statistiques incroyables de la Fédération internationale de la Croix-Rouge, publiées fin septembre en Inde, ont frappé les esprits.

«Si la libéralisation des marchés a abouti à une situation où 15% de l’humanité a faim tandis que 20% est en surpoids, il y a quelque chose qui n’a pas marché quelque part», a souligné le secrétaire général de l’organisation, Bekele Geleta.

Cet Ethiopien de 66 ans a placé la lutte contre la faim comme une de ses priorités. «J’ai connu la précarité, je sais ce que ce c’est. Je viens d’une famille pauvre. Aller à l’école le ventre creux, je connais», avait-il dit peu après sa nomination à la tête de la fédération en 2008. Son pays a connu une famine meurtrière en 1984 et encore aujourd’hui enregistre des taux de malnutrition inquiétants.

Où vivent les obèses?

On a tous à l’esprit l’image de l’Américain imposant, affalé sur son fauteuil fatigué, suivant chez lui un match de hockey sur glace, tout en ingurgitant pizza, hamburger, frites et coca. L’ «American way of life», érigé en modèle planétaire?

Selon les dernières études de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le pays de l’Oncle Sam n’est pourtant pas celui où les habitants sont les plus gros. La palme d’or revient à la République de Nauru, perdue en plein océan Pacifique, et seulement peuplée de 10.000 habitants, qui décroche le titre si peu envié de champion toute catégorie (homme comme femme).

Les hommes les plus gros vivent donc à Nauru, aux Etats-Unis et, d’une manière plus étonnante, en Arabie saoudite, ainsi qu’en Australie ou au Canada. Sur le continent africain, les hommes sud-africains et égyptiens montent sur le podium avec les Algériens.

Pour les femmes, les plus enveloppées vivent toujours sous les cocotiers de Nauru mais les Egyptiennes et les Saoudiennes se sont hissées sans peine sur les premières marches.

En Mauritanie, des jeunes filles sont littéralement «gavées». Elles doivent ingurgiter de force des quantités incroyables de nourriture pour atteindre un poids et des formes correspondant aux «gouts» de certains hommes.

Comme le montrent les statistiques de l’OMS, le surpoids n’a pas de couleur, ni de religion. Il n’est pas le reflet d’un monde occidental, riche et obèse, asservissant un Sud pauvre et affamé. Les Sud-Africains, hommes comme femmes, sont ainsi plus gros que les Français.

Si les nutritionnistes occidentaux font fortune en essayant de faire maigrir leurs compatriotes, le surpoids ne souffre en effet pas de tels préjugés en Afrique.

La pandémie du sida, vite surnommée la «maladie de la maigreur», a encore accentué le phénomène des «belles formes». Si je suis gros, c’est que je suis en bonne santé, veut-on croire. C’est faux. On peut être séropositif ou avoir le sida et être obèse.

Obèses africains

En trente ans, l’obésité a doublé dans le monde. Et les enfants de moins de 5 ans sont de plus en plus touchés, selon l’OMS. En Afrique, le nombre d’obèses dans cette catégorie d’âge a bondi, passant de 4 millions en 1980 à 13,5 millions en 2010, soit de 4% à 8,5% de l’ensemble des enfants de cet âge. Contrairement à leurs parents, ces enfants consomment dès le plus jeune âge beaucoup plus d’aliments industriels qui contiennent beaucoup de graisses et de sucre et passent leur temps libre devant la télévision.

Les boissons gazeuses, le fameuses «sucreries», sont redoutables. Dans les familles des classes moyennes africaines, elles tendent à remplacer l’eau à table. Logiquement, les maladies cardio-vasculaires et le diabète enregistrent des hausses foudroyantes. Pour de nombreux jeunes, l’accession à la modernité occidentale passe par la «junk food», la malbouffe.

Malnutrition africaine

Il est délicat, après avoir évoqué les problèmes de surpoids en Afrique et ailleurs, d’évoquer la famine dans la Corne de l’Afrique, et plus particulièrement en Somalie. Sur le même continent, dans le même pays, peuvent coexister les gros et les affamés. Comme partout ailleurs dans le monde. Mais en Afrique, ce contraste est plus violent.

La sécheresse frappant la Corne de l’Afrique et la famine qui menace12 millions de personnes a aujourd’hui disparu des écrans radars de l’actualité mondiale, même si la situation reste alarmante. Le monde a montré peu de solidarité pour les petits Somaliens qui lui tendaient la main. Cette indifférence a été constatée en Occident mais aussi dans les pays arabo-musulmans (à l’exception notable de la Turquie), en Chine et même dans le reste de l’Afrique. Ce manque de solidarité envers la Somalie, dévastée par 20 ans de guerre civile, écartelée entre chefs de guerre sanguinaires et miliciens shebab fanatiques, en dit long sur l’état du monde en 2011.

Mais il n’y a pas que la Somalie qui crie famine, la malnutrition augmente en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi et dans toute la bande sahélienne.

La colère des Indignés

Faut-il alors se satisfaire d’un monde où la richesse est si mal partagée, d’un monde où certains meurent parce qu’ils mangent trop et mal et d’autres par manque de nourriture? Evidemment non. Dans les pays occidentaux, le mouvement des Indignés, né en Espagne, se propage en Europe et aux Etats-Unis, défiant un capitalisme sauvage qui ne profite, selon eux, qu à «1%» de la population.

Le mouvement n’en est qu’à ses débuts et semble promis à un bel avenir, certains économistes prédisant que l’Occident entre progressivement dans une «grande dépression» identique à celle des années 30. Il s’agit d’ores-et-déjà du plus important mouvement de contestation depuis les pacifistes des années 70.

En Afrique, le mouvement des Indignés a peu d’écho, à part en Afrique du Sud. Les progressistes du continent noir s’inscrivent davantage dans le sillage des révolutions du monde arabe, beaucoup plus radicales. Mais, pour l’instant, les révolutionnaires ont eu du mal à traverser le Sahara pour «secouer le cocotier».

En matière de révolution et d’indignation, l’Afrique a encore une marge de progression.

Adrien Hart

slateafrique.com

Le fleuve Congo retrouve son niveau normal

KINSHASA (Xinhua) - De fortes pluies enregistrées ces derniers mois dans la partie nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), particulièrement dans les provinces de l'Equateur, du Bandundu et dans la Province Orientale, ont fini par augmenter le niveau des eaux du fleuve Congo.
Le fleuve Congo retrouve son niveau normal

Commune de Moluku, Kinshasa

Selon des experts de la Régie des Voies aériennes, le fleuve Congo va retrouver le niveau normal de ses eaux durant le mois de novembre du fait des fortes précipitations enregistrées dans la partie nord-ouest de la RDC ainsi que dans le Pool Malebo.

Le directeur technique de la RVF affirme toutefois qu'il est encore difficile de dire exactement quand est-ce que la situation peut revenir à la normal parce que les années hydrologiques dépendent des précipitations.

Selon plusieurs spécialistes, la montée de niveau des eaux du fleuve Congo va, à coup sûr, relancer le trafic fluvial sur le fleuve Congo et ses affluents et va augmenter la fréquence de navettes de bateaux et ferry entre les provinces de Nord et de centre du pays et la ville de Kinshasa.

LA SITUATION A INGA

La montée du niveau des eaux du fleuve Congo va également relancer la production en énergie hydro électrique au niveau du Barrage hydroélectrique d'Inga, dans la province du Bas Congo et va réduire sensiblement les coupures intempestives de l'énergie hydro-électrique dans la ville de Kinshasa et ses environs.

Il y a quelques mois, les autorités de la SNEL avaient justifié la fréquence élevée de la coupure de l'électricité à Kinshasa et à Brazzaville par la diminution du niveau des eaux du fleuve Congo au barrage d'Inga. Avec la nouvelle montée des eaux du fleuve, il y a fort à parier que la situation va revenir à la normal.

Le fleuve Congo a atteint son niveau le plus bas depuis une cinquantaine d'années. Au niveau du centrale hydro électrique d’Inga, dans le Bas-Congo, l'étiage du fleuve était on ne peut plus visible. Le niveau d'eau du fleuve Congo a sensiblement baissé.

Au niveau du complexe Inga I, le canal d'amenée est presque desséché. La baisse du niveau d'eau du fleuve Congo a profondément perturbé la production en énergie hydroélectrique.

"Du jamais vu depuis plus de 40 ans. L'étiage du fleuve Congo a provoqué un sérieux ralentissement de la production de l'énergie hydro électrique dans le complexe hydro électrique d’Inga. La puissance de production à la centrale hydro électrique d'Inga est passée de 58,6 à 4 mégawatts", a déclaré le directeur du site d’Inga, l'ingénieur Lambert Mbuyi.

Il faut dire qu’outre la baisse du niveau du fleuve Congo sur la région d’Inga, il y a également la présence de sables qui envahissent le lit du fleuve qui s'introduisent dans les turbines du central hydro électrique d’Inga. Selon l'ingénieur Lambert Mbuyi la SNEl a utilise actuellement deux dragues pour désensabler cette partie du fleuve afin d'augmenter le bassin de rétention d'eau afin de permettre au faible courant d'eau de faire fonctionner les turbines du centrale de Inga.

LA PANIQUE

Depuis le mois de mai 2011, le fleuve Congo n'a cessé de baisser. La Régie de Voies fluviales (RVF) a exprimé son inquiétude face à la baisse du niveau des eaux du fleuve Congo. Un phénomène qui ne s'était pas produit depuis une cinquantaine d’année.

En juin 2011, la RVF a publié un communiqué dans lequel il a annoncé que le fleuve Congo connaissait depuis le mois de mai 2011 son plus bas niveau jamais enregistré.

Sur le pool Malebo situé entre le Chenal et la baie de Ngaliema, l'on pouvait observer des bancs de sable qui émergent empêchant toute navigation à plusieurs endroits.

Selon le directeur technique de la Régie des Voies aériennes (RVA), M. Gabriel Mokangeli, cette situation est toute particulière.

"Nous n'avons vu un pareil phénomène depuis plus de 60 ans. Le fleuve Congo est complètement asséché déjà au mois de mai. Alors que très souvent le niveau des eaux du fleuve démuni vers le mois d'aout. Depuis le mois de mai, le niveau du fleuve Congo n'a pas dépassé un mètre et demi au niveau du Pool Malebo", a affirmé M. Gabriel Mokango.

Le directeur technique de la RVF attribue cette baisse à la faible pluviométrie enregistrée ces derniers mois. Il a indiqué que le fleuve Congo et ses affluents son jonchés de points rocheux, de bancs de sable et même des épaves de bateaux qui ne peuvent que compliquer la navigation.

C'est pour cette raison que la Régie des Voies fluviales appelle les navigateurs à la plus grande vigilance pendant cette période.

"Il faudrait, notamment charger au minimum les bateaux, naviguer le jour et faire escale la nuit. Evidemment ; cela va prolonger la durée du voyage et augmenter le coût qu'entraînent la consommation du carburant et les frais corollaires", a-t-il fait savoir.

Au port de Kingabwa, beaucoup de tenanciers du port et des armateurs se réjouissent aujourd'hui de précipitations des ces jours qui entraîne la montée des eaux du fleuve Congo. Eux qui n’exerçaient presque plus leurs activités du fait de l'assèchement de bras du fleuve Congo qui longe le port de Kingabwa. Les unités flottantes ne pouvant accéder au port.

Aujourd'hui, les armateurs, opérateurs économiques et les autres exploitants du fleuve peuvent se frotter les mains et espèrent voir les activités fluviales et commerciales reprendre du poil de la bête avec la reprise normale du fleuve Congo

La Banque mondiale va investir 330 millions USD en Mauritanie

NOUAKCHOTT (Xinhua) -- La Banque mondiale (BM) investira 330 millions de dollars en Mauritanie, au cours des trois prochaines années, suite aux améliorations constatées de l’économie de ce pays, a indiqué, mardi à Nouakchott, Moctar Thiam représentant résident de la BM en Mauritanie.
La Banque mondiale va investir 330 millions USD en Mauritanie

© Afriquinfos

Moctar Thiam qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse conjointe a expliqué que les progrès de l'économie mauritanienne, notés « avec satisfaction »lors de la réunion annuelle de la BM, ont amené cette institution à augmenter ses investissements en Mauritanie.

« La BM mettra en place 85 millions de dollars d’investissement au cours de l'année 2012 et que le reste sera mis en place au cours des années 2013 et 2014 pour atteindre un chiffre global de 330 millions de dollars », a-t-il précisé.

Le responsable de la BM a, en outre précisé, que « ces investissements sont destinés aux secteurs de la pêche, des télécommunications, la santé, la sécurité alimentaire, l'emploi des jeunes, le développement locale, l'éducation et la recherche agricole ».

De son côté, le ministre mauritanien de l'économie a indiqué que les reformes entreprises au cours des deux dernières années en Mauritanie« ont concerné la redynamisation et le développement des organes de contrôle et de surveillance, ainsi que la stratégie nationale de lutte contre la gabegie ».

Par ailleurs, le ministre a rappelé que, par rapport aux engagements de la table ronde de Bruxelles, 924 milliards d’ouguiyas ont été versés à la Mauritanie. « Ce qui représente 64% de cette aide destinée essentiellement à un développement des infrastructures de base », a-t-il conclu.

Le Sénégal ferme son ciel à la Guinée

aj_senegal airlines

Après la Belgique et la Mauritanie, au tour de la Guinée: le Sénégal a interdit depuis hier dans son espace aérien tous les vols depuis ou vers la Guinée, un de ses avions ayant été bloqué sur l’aéroport de Conakry pour non-paiement d’arriérés.

Application du principe de réciprocité: c’est ainsi que le gouvernement sénégalais a justifié la fermeture le 1er novembre 2011 de son espace aérien à tous les avions en provenance ou à destination de Guinée, après l’immobilisation lundi dans la capitale Conakry d’un de ses Airbus A320 qui faisait la liaison Dakar – Conakry – Abidjan avec 95 passagers à bord. Le ministre des transports Karim Wade a déclaré que l’immobilisation avait été décidée sous le « prétexte fallacieux d’arriérés de paiement de redevances qui seraient dues par le défunte compagnie Air Sénégal International« . Et il précise que Senegal Airlines, compagnie aérienne privée lancée en janvier 2011, n’a « aucun lien juridique » avec ASI, en cours de liquidation et dont Royal Air Maroc était gestionnaire.

Le porte-parole du gouvernement sénégalais a cependant souligné qu’il s’attendait à un « règlement définitif et heureux » du différent entre les deux pays, tout en condamnant « la violation du droit et du règlement international en matière de coopération et de navigation aérienne ».

Ce n’est pas le premier « incident » international depuis le lancement de Senegal Airlines: le Sénégal et la Belgique viennent finalement de signer un nouvel accord permettant à Brussels Airlines de reprendre ses vols vers l’Afrique via Dakar, après neuf mois d’interruption. Et en juillet dernier Senegal Airlines se voyait interdire l’accès à la Mauritanie, après l’interdiction faite par Dakar à Mauritanie Airlines de se poser dans la capitale sénégalaise.

.air-journal.fr

Les oubliés du Ballon d'Or 2011

Par kimafo, robin.football.fr

Pedro est absent des nommés pour le Ballon d'Or 2011. Une injustice? (Reuters) Pedro est absent des nommés pour le Ballon d'Or 2011. Une
Si la plupart des candidats au Ballon d'Or Fifa 2011 ont tout à fait leur place dans la liste où figure un Lionel Messi grand favori, certains joueurs auraient mérité de voir leurs noms couchés au côté de celui du tenant du titre. Ces oublis ne seraient-ils pas dû à l'arrivée de la Fifa dans le processus de nomination?

Les grands absents

Tout d'abord, on peut parler des deux Catalans Sergio Busquets et Pedro. Si bon nombre de leurs partenaires ont été nominés, eux n'en font pas partie alors qu'ils méritaient peut-être plus que d'autres. Le milieu défensif du Barça a été très important tout au long de la saison, réussissant à se fondre dans le jeu de l'équipe tout en étant, comme son poste le demande, plutôt rugueux. En ce qui concerne Pedro, la surprise est d'autant plus grande puisque il a été tout au long de l'année un élément-clé du système. Si l'arrivée de Fabregas pourrait lui causer du tort, une place parmi les 23 n'aurait aucunement surpris.

Ensuite, vient un Madrilène: Angel Di Maria. Lui aussi doit l'avoir en travers de la gorge en voyant cinq de ses coéquipiers nominés. Déjà très important dans le système de jeu des Galactiques la saison dernière, il l'est encore plus cette saison sous l'impulsion de Mourinho qui lui accorde une confiance totale. Meilleur passeur actuel de la Liga, il est sans aucun doute le joueur en forme du côté de la capitale espagnole.

Changement de pays, on passe à l'Angleterre. Arsenal avait surement un joueur capable de se hisser très haut dans le classement. Même si les Gunners n'ont rien remporté cette saison, leur attaquant et désormais capitaine Robin Van Persie a été exceptionnel. Ce trophée du Ballon d'Or décerné sur l'année civile et non sur la saison semblait lui convenir à merveille avec ses 28 buts en 27 matches de championnat en 2011. Mais c'est à croire que cette récompense individuelle dépend désormais énormément du collectif.

On reste en Premier League pour évoquer deux éléments cadres dans leurs équipes respectives: David Silva et Rafael van der Vaart. L'espagnol a pris les clés de City et n'est pas étranger au succès des Citizens. Qualifié pour la Ligue des champions et leader actuel du championnat, il paye surement une nouvelle fois son manque de médiatisation. Pour le Néerlandais en revanche, sa non-nomination est moins surprenante et sans aucun doute liée aux performances de son équipe. Longtemps capitaine des Spurs en l'absence de Ledley King, il a marqué de nombreux buts et délivré bon nombre de passes décisives.

Pour terminer, on évoquera un joueur de Serie A. Antonio Di Natale, meilleur buteur de championnat italien depuis deux saisons bien qu'il évolue à l'Udinese, est l'un des tous meilleurs joueurs de son pays. Mais tout comme son coéquipier de la saison dernière Alexis Sanchez, il ne fait pas partie de la liste finale. Comme Van der Vaart, la non-qualification de son équipe en Ligue des champions y est sûrement pour beaucoup.

Une réputation qui se dégrade

Après l'édition de l'an passé et la fusion entre France Football et la FIFA, le Ballon d'Or a perdu quelque peu de sa superbe. Le sacre de Messi a fait énormément débat d'autant plus que Wesley Sneijder ne figurait même pas sur le podium malgré un triplé historique avec l'Inter et une finale de Coupe du monde. Il fallait ajouter à cela l'absence de Diego Milito dans la liste après une superbe saison. On s'en rappelle tous, le Ballon d'Or 2010 n'a pas convaincu tout le monde, loin de là. Coïncidence ou pas, cet échec tombait sur l'année de la fusion, qui a donc été très décriée.

Cette année devrait aussi être mouvementée, mais la FIFA devra prouver qu'elle n'est pas la cause de l'échec de 2010. Après les oublis évoqués ci-dessus, qui même s'ils sont subjectifs sont bien réels, il y aura surement débat pour savoir qui doit remporter ce Ballon d'Or. Si Lionel Messi, déjà double tenant du titre fait toujours et encore figure d'archi-favori, d'autres sont là, près à saisir l'opportunité. On parle de Xavi mais aussi de Rooney ou même Ronaldo. Désormais, il n'y a plus qu'à attendre les nominés pour le podium (encore une idée de la FIFA qui ne plait pas trop...) pour pouvoir une nouvelle fois débattre sur les choix toujours discutés de France Football et de la FIFA.

Burkina Faso/Tour du Faso : LES COUREURS BURKINABÈ DICTENT LEURS LOIS


Zidweiba Bamba Hamidou, vainqueur de la 25ème édition du Tour du Faso 2011Zidweiba Bamba Hamidou, vainqueur de la 25ème édition du Tour du Faso 2011Le capitaine des Lions indomptables cyclistes du Cameroun, Martinien Téga, a failli ravir la dernière étape de la 25ème édition du Tour du Faso au Burkina Faso à Zidweiba Bamba Hamidou.

Après avoir fait le critérium à travers la ville de Ouagadougou, le champion camerounais avait repris le maillot jaune de leader. Mais Zidweiba Bamba Hamidou, le détenteur du maillot jaune depuis la 2ème étape va puiser dans ses dernières ressources pour finalement reprendre le dessus et conserver ce maillot au grand soulagement des burkinabè.

En remportant de haute lutte cette 25ème édition, le pays des Hommes intègres qui n’a pas remporté le Tour du Faso depuis six ans, prouve si besoin qu’il demeure l’une des plus grandes nations du cyclisme sur notre continent. Zidweiba Bamba, le champion Burkinabè à bouclé les 1278,40 km avec une moyenne horaire de 40,587 km/h.

Quant aux Eléphants cyclistes présents à cette 25ème édition, ils n’ont pas été à la hauteur. Le capitaine des Eléphants cyclistes, Ouattara Bolodigui explique cette contre performance par une mauvaise préparation due aux derniers évènements qui ont secoué notre pays. À cette édition, les Ivoiriens Fofana Issiaka et Ouattara Bolodigui ont respectivement occupé la 18ème et la 19ème place. Sur les huit coureurs ivoiriens ayant pris part à la compétition, deux ont abandonné du fait de blessure ou de problèmes techniques.

Le président de l’Assemblée nationale burkinabè, Rock Marc Christian Kaboré qui représentait le Président Blaise Compaoré à cette 25ème édition du Tour de Faso, a remis à Zidweiba, le grand vainqueur, le maillot jaune.

Ce sont au total douze équipes venues de neuf pays africains et européens qui ont pris part à ce grand rendez-vous de la petite reine.

Charles Kazony

À Ouagadougou

Lyon-Real Madrid : Benzema, le danger numéro un

STADE SANTIAGO BERNABEU (MADRID), Le 18 OCTOBRE. Lors du match aller, Benzema (au centre) avait inscrit le premier but de la victoire madrilène (4-0).

STADE SANTIAGO BERNABEU (MADRID), Le 18 OCTOBRE. Lors du match aller, Benzema (au centre) avait inscrit le premier but de la victoire madrilène (4-0).

« Benzema est mort » : ce titre péremptoire barrait la une de l’influent quotidien sportif madrilène « Marca », il y a un an presque jour pour jour. A cette époque, tout allait de guingois pour le buteur de l’équipe de France, inefficace avec son club, tancé par la presse et son entraîneur.

Ce soir, le public lyonnais va retrouver son ancien chouchou au sommet de son art, titulaire à la pointe de l’attaque d’une équipe du victorieuse de la première manche voici deux semaines (4-0). Et la présence de l’enfant de Bron n’a rien d’une bonne nouvelle pour les Lyonnais. Auteur de trois buts lors de ses trois derniers matchs contre l’OL et de 8 réalisations depuis le début de saison, toutes compétitions confondues, Benzema incarne une sérieuse menace pour ses anciennes couleurs. « Il marque contre beaucoup d’équipes, pas uniquement contre nous, se rassure le milieu lyonnais . C’est un très grand joueur. On connaît bien ses qualités. Il faudra être proche de lui, ne pas lui laisser d’espace. »

Rémi Garde, l’entraîneur de l’OL, préfère la boutade : « Je vais peut-être engueuler les gens qui l’ont formé! Je vais aussi leur demander comment l’arrêter. Plus sérieusement, il n’y aura pas de plan anti-Karim, mais une organisation à mettre en place collectivement. » Benzema débutera pour la première fois en qualité de titulaire à Gerland sous les couleurs d’une autre équipe que l’OL, après être déjà revenu deux fois comme remplaçant. « Ça reste un match spécial pour moi, avoue-t-il. L’OL est mon club depuis tout petit, j’y ai fait mes premiers pas. Les joueurs et l’entraîneur me connaissent bien, ce sera à moi d’y penser et de faire autre chose pour les surprendre. »Hier, le numéro neuf est arrivé sous la pluie lyonnaise en début de soirée, après un dernier entraînement au centre de Valdebebas. Une cinquantaine de personnes attendaient la délégation à l’aéroport Saint-Exupéry et Benzema a été, comme d’habitude, très applaudi. Alors que ses coéquipiers filaient en bus vers l’hôtel Hilton, il a directement rejoint Gerland en compagnie de José Mourinho, pour la conférence de presse d’avant-match.
Demain, après la rencontre, il n’aura pas le loisir de s’attarder.
Il aura tout juste le temps de saluer ses proches, qui seront nombreux dans les tribunes de Gerland, avant de s’envoler pour Madrid dans la nuit. De toute façon, Benzema n’est pas là pour faire du tourisme. « Je suis venu pour gagner », conclut-il. Au cas où Lyon en douterait encore…


LYON - REAL MADRID, Ce soir 20 h 45, stade Gerland, Arbitre : M. Rizzoli (Ita).
Lyon : Lloris - Réveillère (cap), Cris, Lovren, Dabo (ou Cissokho) - Gonalons, Källström - Briand, Gourcuff, Ederson - B. Gomis Entr. : Garde
Real Madrid : Casillas (cap) - Ramos, Pepe, Varane (ou Albiol), Coentrao - , Khedira - Di Maria, Özil, Ronaldo - Benzema. Entr. : Mourinho.

FIFA stays out of Burkina naturalisation row

ZURICH: FIFA said on Tuesday it would not get involved in a row involving Burkina Faso who have been accused of flouting rules on the naturalisation of players on their way to qualifying for the African Nations Cup.

FIFA said it was up to national associations to police themselves when fielding foreign-born players to make sure that they complied with regulations.

Namibia protested against Burkina Faso's use of Cameroon-born defender Herve Zengue in two Nations Cup qualifiers against them, saying he was not born there, had no blood ties with the country and had never lived there.

The Confederation of African Football (CAF) threw out the Namibian protest on a technicality at the weekend, saying, among other things, that it was not written on the correct form.

"It is the responsibility of the association intending to summon and field a player for one of its representative teams to examine if the player is eligible to play for them or not," FIFA said in a statement.

"This means that they have to verify if all the rules are followed.

"We cannot comment on that (CAF) decision," added FIFA. "Neither are we in a position to establish whether the player is or is not eligible to play for the representative teams of Burkina Faso, since, as already mentioned previously, this is the responsibility of the association."

Burkina Faso had at one point approached FIFA over the player's eligibility but soccer's governing body said it "did not receive any follow-up from the association concerned".

Burkina Faso, who have qualified for next year's Nations Cup, said Zengue, who plays for Russian Premier League side Terek Grozny, had been given a passport because he was married to a Burkinabe women.

However, FIFA statutes say that, in addition to being granted nationality, a naturalised player must have lived in his adopted country for at least five years.

FIFA altered the regulations in 2004 to avoid situations where players simply needed to obtain a passport to play for their adopted nation.

BURKINA FASO BANDITISME AU BURKINA : Un faussaire mis hors d’état de nuire

La brigade ville de la gendarmerie de Boulmiougou a mis la main sur un faussaire, Emile Oussou. Une action concertée qui a permis de prendre le présumé faussaire dans ses lieux de service à Ouagadougou. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse co-animée par le commandant de la brigade, l’adjudant chef- major Boukary Drabo, en présence des représentants de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) et d’un représentant de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Le présumé faussaire disposait d’un véritable cabinet de prestations de services. Scannage, copie, certification étaient les spécialités de l’intéressé.

La brigade ville de gendarmerie de Boulmiougou a mis aux arrêts un jeune d’environ 26 ans ayant des connaissances très poussées en informatique. Il disposait d’un cabinet dans lequel il offrait des services à des citoyens qui voulaient postuler à des offres de marchés ; c’est ce qui ressort de la déclaration du commandant de la brigade ville de gendarmerie de Boulmiougou, l’adjudant-chef major Boukary Drabo, au début de la conférence de presse. Selon les explications, des entreprises qui voulaient soumissionner à des appels d’offres d’emplois bénéficiaient des services de Emile Oussou. Il procédait alors par le scannage et la falsification des documents administratifs indispensables à la composition des demandes d’appel d’offres. Le présumé faussaire n’a nié aucun fait. Il a reconnu avoir, pour certaines entreprises, monté des dossiers de soumission à des appels d’offres.

Des documents du MENA français falsifiés

Au cours de l’interpellation, le matériel qui a été trouvé chez Emile Ossou est impressionnant. Dans le listing fait par le commandant de la brigade ville de gendarmerie de Boulmiougou, l’on retrouve un ordinateur, un lot important de cachets avec les mentions "original" "copie" "payé livré" des diplômes de DUTS, de BTS, de BEP, de maîtrise, de licence, d’ingénieur, des agréments, des papiers du Comptoir burkinabè du bâtiment, des certificats de non-faillite, 73 cartes grises, un permis de conduire, 51 cautions, une attestation de situation cotisante établie au profit de la brigade ville de Boulmiougou sous un nom inconnu, des documents d’institutions bancaires, de la Direction générale des impôts et même des documents du ministère de l’Education nationale français. Etaient aussi présents à la conférence de presse des représentants de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF). Pour Moussa Traoré, directeur de la facilitation des affaires à la MEBF, nombre de documents retrouvés entrent dans le cadre de la création d’entreprises.

Pourtant, poursuit-il, les conditions de création d’entreprises ont connu des réformes depuis un certain temps et rien n’explique le fait que de telles arnaques se fassent encore au Burkina Faso. C’est dans ce sens que Moussa Traoré a fait cas du Centre de formalités des entreprises (CEFORE). Les coûts ont été réduits et la création d’entreprises ne coûtera en termes de temps que trois jours. Aussi, ajoute le directeur de la facilitation des affaires, il est important qu’en plus des récentes réformes, la certification électronique puisse voir le jour et que l’intranet puisse également entrer en vigueur ; toute chose qui améliorera le climat des affaires. Pour y parvenir, toutes les administrations devront travailler. Toujours dans le sens de la sensibilisation, le directeur du recouvrement et du contentieux de la CNSS, Issa Louré, a signifié que la caisse travaille à la protection des employeurs et aussi des employés.

Il a invité les différentes parties, employés comme employeurs, à se rendre dans les services de la CNSS afin de garantir de bons vieux jours. Victime indirecte de la situation, la CNSS, à travers Issa Louré, a en sus expliqué que " si l’employeur commet un faux sur une attestation de situation cotisante, c’est parce qu’il n’est pas à jour de ses cotisations à la CNSS par exemple ou parce qu’il a trois travailleurs et souhaite soumissionner à un marché où il lui est demandé d’avoir dix travailleurs". Dans une telle situation, poursuit Issa Louré, certaines entreprises passent par des voies de facilité. Lui aussi insiste sur la collaboration entre les services afin que la CNSS puisse vérifier certains documents contenus dans les dossiers. Moussa Traoré va plus loin en affirmant que l’importance de travailler avec la MEBF tient au fait que les entreprises nationales sont appelées à travailler avec d’autres de l’extérieur. De ce fait, la MEBF et ses institutions restent un cadre pour promouvoir un bon climat des affaires au Burkina Faso.

Dorielle POGOBIN

Le Pays

BURKINA FASO Forces Armées nationales : La valse des chefs

Fin d’intérim à la tête des différents états-majors de nos forces armées ; ainsi en a décidé le président du Faso, président du Conseil des ministres, qui, depuis le 26 octobre 2011, a signé des décrets portant nomination de nouveaux chefs.

Des décrets qui, soit dit en passant, interviennent quelque sept mois après la nomination des intérimaires au plus fort de la crise sociopolitique qui a secoué le Burkina, d’est en ouest et du nord au sud.

Qui sont-ils donc, ces nouveaux promus de la Grande Muette ?

DECRET n°2011-810/PRES

Portant nomination d’un chef d’état-major de l’Armée de Terre
Le président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le colonel-major Oumarou SADOU est nommé chef d’état-major de l’Armée de Terre.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 811/PRES

portant nomination d’un chef d’état-major de l’Armée de l’Air.
Le président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le colonel-major PALE Naba Théodore est nommé chef d’état-major de l’Armée de l’Air.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 812/PRES

portant nomination d’un chef d’état-major de la gendarmerie nationale.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le Colonel COULIBALY Tuandaba est nommé chef d’état-major de la gendarmerie nationale.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.


DECRET n02011- 813/PRES

portant nomination du Commandant du Groupement Central des Armées.
Le président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le Colonel OUEDRAOGO Noaga est nommé commandant du Groupement central des Armées.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 814/PRES

portant nomination de chefs d’état-ajor adjoints d’Armée.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE :

Article 1 : Les officiers des Forces armées nationales ci-après sont nommés chef d’état-major adjoints d’Armée conformément au tableau ci-dessous.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 815 /PRES

portant nomination d’un commandant adjoint du Groupement Central des Armées.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : le Colonel ZERBO Dibana est nommé commandant adjoint du Groupement Central des Armées.

Article 2 : Le présent décret sera publié au Journal Officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 816/PRES

portant nomination d’un Conseiller du Chef d’Etat Major Général des Armées.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le colonel IDO Balibi du Groupement Central des Armées est nommé Conseiller du chef d’état-major Général des Armées.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n° 2011-817/PRES

portant nomination d’un chef de division à l’état-major général des Armées.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le Commandant FARTA Bachirou du Groupement Central des Armées est nommé chef de la division Renseignements à l’état-major général des Armées.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011-818/PRES

portant nomination de Directeurs Centraux de Service.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Les officiers des Forces armées nationales ci-après sont nommés directeur central de service conformément au tableau ci-dessous.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 819/PRES

portant nomination d’un Directeur central de Service.

Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : L’Intendant militaire de 1re Classe ZAGRE Wenceslas Jean Magloire est nommé Directeur central de l’Intendance Militaire du Burkina Faso.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré

L’Observateur Paalga

BURKINA FASO Forces Armées nationales : La valse des chefs

Fin d’intérim à la tête des différents états-majors de nos forces armées ; ainsi en a décidé le président du Faso, président du Conseil des ministres, qui, depuis le 26 octobre 2011, a signé des décrets portant nomination de nouveaux chefs.

Des décrets qui, soit dit en passant, interviennent quelque sept mois après la nomination des intérimaires au plus fort de la crise sociopolitique qui a secoué le Burkina, d’est en ouest et du nord au sud.

Qui sont-ils donc, ces nouveaux promus de la Grande Muette ?

DECRET n°2011-810/PRES

Portant nomination d’un chef d’état-major de l’Armée de Terre
Le président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le colonel-major Oumarou SADOU est nommé chef d’état-major de l’Armée de Terre.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 811/PRES

portant nomination d’un chef d’état-major de l’Armée de l’Air.
Le président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le colonel-major PALE Naba Théodore est nommé chef d’état-major de l’Armée de l’Air.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 812/PRES

portant nomination d’un chef d’état-major de la gendarmerie nationale.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le Colonel COULIBALY Tuandaba est nommé chef d’état-major de la gendarmerie nationale.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.


DECRET n02011- 813/PRES

portant nomination du Commandant du Groupement Central des Armées.
Le président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le Colonel OUEDRAOGO Noaga est nommé commandant du Groupement central des Armées.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 814/PRES

portant nomination de chefs d’état-ajor adjoints d’Armée.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE :

Article 1 : Les officiers des Forces armées nationales ci-après sont nommés chef d’état-major adjoints d’Armée conformément au tableau ci-dessous.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 815 /PRES

portant nomination d’un commandant adjoint du Groupement Central des Armées.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : le Colonel ZERBO Dibana est nommé commandant adjoint du Groupement Central des Armées.

Article 2 : Le présent décret sera publié au Journal Officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 816/PRES

portant nomination d’un Conseiller du Chef d’Etat Major Général des Armées.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le colonel IDO Balibi du Groupement Central des Armées est nommé Conseiller du chef d’état-major Général des Armées.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n° 2011-817/PRES

portant nomination d’un chef de division à l’état-major général des Armées.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Le Commandant FARTA Bachirou du Groupement Central des Armées est nommé chef de la division Renseignements à l’état-major général des Armées.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011-818/PRES

portant nomination de Directeurs Centraux de Service.
Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : Les officiers des Forces armées nationales ci-après sont nommés directeur central de service conformément au tableau ci-dessous.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré


DECRET n°2011- 819/PRES

portant nomination d’un Directeur central de Service.

Le Président du Faso, président du Conseil des ministres,

DECRETE

Article 1 : L’Intendant militaire de 1re Classe ZAGRE Wenceslas Jean Magloire est nommé Directeur central de l’Intendance Militaire du Burkina Faso.

Article 2 : Le présent décret sera publié au journal officiel du Faso.

Ouagadougou, le 26 octobre 2011

Blaise Compaoré

L’Observateur Paalga

BURKINA FASO Campagne mondiale de la population : 150 000F pour le 7 milliardième habitant dans les Hauts-Bassins

La planète terre abrite depuis le lundi 31 octobre 2011, sept milliards d’habitants. A l’instar des autres pays, le Burkina Faso a commémoré cet événement et dans la région des Hauts-Bassins, 150 000F ont été donnés à un bébé de façon symbolique qui est née le 31 octobre à minuit trente deux minutes.

« Défis, mais en même temps opportunités, ce chiffre grimpant de la population sur la terre », selon le directeur de l’économie et de la planification de la région des Hauts-Bassins, François d’Assise Dembélé. Opportunités, parce que l’homme est un capital pour un développement probable et défi, parce qu’il faut recouvrir aux besoins quotidiens, pourtant divers et complexes. En tout cas, le lundi 31 octobre, le monde a atteint 7 milliards de personne. Pour marquer cet événement, les autorités de la région des Hauts-Bassins, avec à leur tête, le premier responsable, Siaka Propère Traoré se sont rendus à la maternité de l’hôtpital Souro Sanon pour, de manière symbolique remettre la somme de 150 000F CFA au bébé qui est né ce jour. C’est une fille et elle est née à minuit 32 mn.

Son père se nomme Richard Voho, mecanien auto et sa mère Marie Konaté, ménagère. « C’est juste une estimation, vu que beaucoup de femmes ne se rendent pas à l’hôpital pour accoucher. Nous avons donc ciblé la maternité de l’hôpital pour avoir le bébé qui a vu le jour ce lundi », explique le DREP François d’Assisse Dembélé. Cent cinquante mille pour quoi faire ? Il s’agit d’un geste symbolique par pour encourager les naissances, mais pour non seulement soutenir ce bébé, et aussi interpeller les parents de l’ampleur des défis qui se présentent avec cette démographie. Toujours de l’avis du directeur régional de l’économie et de la planification, bien que l’accroissement de la population soit un incident pour le développement, il n’y a pas d’inquiétude à faire.

« Il faut reconnaitre qu’il y a plein d’opportunités dans la mesure où l’homme est le premier capital. Il faut donc investir dans l’homme afin qu’il ne devient pas un fardeau », foi du DREP. D’où la réflexion individuelle et collective pour situer la problématique de cette croissance démographie qui est malheureusement en déphasage avec celle économique. Pour cela, une conférence publique est prévue dans les jours à venir afin que chacun puisse donner son apport pour les défis à relever et les perspectives.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

BURKINA FASO Passage au barrage N°2 de Tanghin : Un raccourci vers la mort ?

Se rendre d’un quartier à l’autre dans la ville de Ouagadougou n’est pas une mince affaire. Distances longues, embouteillages, voies d’accès impraticables, conditions de transports en commun peu enviables (voir nos articles sur le tour de Ouaga by SOTRACO bus)… Face à ces problèmes de transports, les populations, laissées à elles-mêmes se tournent vers d’autres moyens de transports, souvent sans la moindre mesure de sécurité.

Par nécessité ou par goût du risque, certains ont fait de la pirogue leur moyen de transport. Zoom sur une activité à succès mais quelque peu méconnue. Les passeurs au barrage n°2 de Tanghin, prenez le risque avec nous…

Le soleil se lève sur Ouagadougou. La ville s’anime telle une fourmilière. A pied, à moto, en voiture, dans les transports en commun, chaque ouagavillois se met dans la chaîne. Il faut rejoindre son lieu de travail. Loin du tintamarre des différentes routes qui mènent au centre-ville, le lit du barrage n°2 de Tanghin, secteur 23, à la hauteur du lycée apostolique connait aussi une animation particulière. La fraicheur matinale caresse la peau, les vagues d’eau viennent échouer aux abords, les pêcheurs vérifient leurs filets, les femmes, assisses au milieu d’un tas d’immondices écaillent les poissons. Juste à côté de là, 5 pirogues sont stationnées. Des jeunes discutent au bord de l’eau, certains ont déjà pris place dans les pirogues. Ils doivent rejoindre les quartiers Nossin, Larlé, les marchés de Sankariaré ou de Baskuy... C’est devenu un rituel pour eux. Chaque matin, ils se font conduire à bords de la pirogue. « Rentrez, nous allons partir », lance le piroguer. Vélos, marchandises diverses, personnes etc. tout passe. Commerçant(es) surtout jeunes et élèves constituent l’essentiel de la clientèle.

Nous sommes 9 passagers à embarquer après avoir remis le prix du transport qui est de 100 FCFA. La pirogue glisse paisiblement sur les eaux, les discussions vont bon train, l’ambiance est bon enfant. Les habitués affichent une tranquillité déconcertante. Pour les novices comme nous, c’est la peur au ventre que nous effectuons le trajet avec des « si » à n’en pas finir, le cœur battant la chamade. Finalement, il y a plus de peurs que de mal. Nous atteignons l’autre rive. En cinq minutes, nous avons rallié Tanghin à Nossin et Larlé. Les passagers, descendent et rendez-vous est pris pour le soir pour regagner Tanghin.

D’autres passagers reprennent place pour le retour. « Bissimillahi » marmonne un vieux avant de s’asseoir. Même si tu ne dis pas ça, nous arriverons à bon port, lui rétorque le « conducteur ». Tout en courant, une femme hèle « attendez-moi ». Elle, c’est Mme Diallo, vendeuse de savons et d’huile de lait au marché de Tanghin. Chaque matin, elle s’y rend en pirogue. Ainsi va l’ambiance au barrage n°2 de Tanghin, du matin très tôt jusqu’à la tombée de la nuit (généralement à 19h 30), du lundi au dimanche.

Un raccourci à moindre frais

L’activité connait du succès mais elle est limitée dans le temps. Il n’y a pas un autre moyen pour rejoindre les quartiers de l’autre côté du barrage en si peu de temps et à moindre frais. « A 100 FCFA, je suis à Nossin pour continuer en ville alors que si je devrais prendre le taxi je débourserais 200 à 300 FCFA et la même somme pour le retour » nous apprend Michel Nikiéma qui est rentré la veille dans la soirée en pirogue et qui a déjà pris place pour regagner son travail. Pour lui, la pirogue est une alternative dans les cas d’urgence. Il nous apprend qu’il était en panne en ville et a préféré y laissé sa monture pour rentrer en pirogue. Pour cet autre client qui vient de débarquer en provenance de Nossin, et qui n’a pas voulu décliné son identité, depuis dix ans, c’est son principal moyen pour se rendre à Tanghin.

Du mois de juin à janvier ou février selon la pluviométrie de l’année, les passeurs se frottent les mains. « Nous pouvons souvent transporter plus de 200 personnes par jour », nous apprend Ablassé Compaoré, le responsable des piroguiers qui dit exercer le métier de passeur depuis 28 ans. Philémon Sawadogo, son employé précisera que quand il pleut et que le niveau des eaux est haut, la clientèle baisse sans doute parce que les gens ont peur. Pourtant à en croire les piroguiers, les choses se passent très bien. « Je n’ai jamais eu de problème depuis que j’exerce ce métier. Mieux nous avons des documents établis par les autorités communales qui attestent de la légalité de notre métier » s’empresse de répondre Ablassé Compaoré quand nous lui demandons si l’activité est officiellement reconnue. Et pourtant…

Une activité illégale mais tolérée

A la mairie de l’arrondissement de Nongr-massom, on semble ignorer l’existence de ce métier qui a pourtant près de 3 décennies d’existence. « C’est vous qui me l’apprenez. Nous ne sommes pas un pays de navigation et je ne crois pas qu’un service de la mairie ait délivré un quelconque document pour autoriser cette activité. Je suis le responsable de la voirie, une telle décision ne pourrait être prise sans que je n’en sost informé », nous lance M. Francis Kambou, responsable de la voirie dans l’arrondissement de Nongr-Massom. Ce dernier, très curieux et visiblement surpris de l’existence de cette activité n’a pas manqué de nous asséner de questions pour en savoir davantage. « Mais c’est un raccourci de la mort » ajoute M. Dabilgou, le chargé des affaires administratives vue qu’aucune mesure de sécurité n’est envisagée en cas d’accident.

Seul M. Christophe Billa, chef de poste de police de l’arrondissement, reconnait l’existence du métier de passeur. Il nous apprend qu’il effectue avec ses agents des missions de contrôle sur le terrain. « Il faut dire que c’est une activité appréciée des populations parce qu’elle résout un tant soit peu leur problème de déplacement, commente-t-il.

Pour ce qui est de la reconnaissance officielle de cette activité, l’officier de police expliquera qu’il leur a été délivré un récépissé pour le compte de l’association des pêcheurs de Tanghin. C’est donc sous ce couvert qu’ils travaillent. « Nous leur donnons souvent des consignes en leur rappelant qu’il ne faut pas prendre plus de 6 personnes, d’éviter de prendre des enfants… » nous apprend M. Billa. Il nous signifiera au passage que ces passeurs ont été d’un apport considérable pendant les inondations du 1er Septembre 2009. « Ils ont une parfaite connaissance du barrage et bravent souvent des risques que les sapeurs-pompiers ne sont pas prêts à prendre ». précise-t-il.

En attendant, au barrage n°2 de Tanghin, c’est le même mouvement. Des allers et retours, entre les deux rives, souvent dans la surcharge. On évite de penser au pire. Mais selon Issa Ilboudo, un client, la seule confiance en l’eau c’est quand on n’y entre pas. Il prône une solution qui mettrait tout le monde à l’abri de risques éventuels. « C’est vrai que nous n’avons jamais eu de problèmes en traversant le barrage, mais on n’en sait jamais. Le mieux serait qu’il y ait une route pour rejoindre les autres quartiers de l’autre côté du barrage en évitant de faire le grand tour ». Conclu-t-il.

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Voir en ligne : Tourismeaufaso.net

50 Cent : Distribution de champagne à son public français

Il est en plein changement, le rappeur 50 Cent. Il a fait enlever au laser tous ses tatouages, ainsi quelques marques de brûlures subsistaient-elles sur ses bras lorsqu'il s'est rendu à Lille, dans le nord de la France, dans une boîte de nuit appelée Fabrik Club, dimanche 30 octobre.

Il a changé, tout le monde s'accorde à le dire, lui qui avait pour ambition depuis de longues années, depuis qu'il a atteint la notoriété qu'il lorgnait, d'amasser des millions de dollars. Depuis, il a réussi, il est multi-millionnaire, mais il a malgré tout fait preuve récemment d'une grande bonté. Voulant nourrir 1 milliard d'enfants dans le monde, essentiellement en Afrique, 50 Cent a créé une marque de boisson énergisante, Street King, dont tous les bénéfices serviront à offrir un repas aux enfants qui meurent de faim. Pour ce faire, il a sorti une pub avec Mike Tyson, délirante, et des morceaux très efficaces...

Dimanche soir, toujours sur son nuage de bonté, il a décidé d'annuler le mini-concert qu'il devait donner dans cette boîte lilloise et a préféré distribuer du champagne à tous ses fans. Voilà comment il s'est amusé, en distribuant des centaines de coupes ! Ça a dû encore lui coûter une fortune mais en tout cas le lieu a fait recette. La Fabrik Club a une capacité de 2 000 personnes, et a fait rentrer au cours de cette soirée plus de 5 500 personnes à 30 euros l'entrée. Parmi la foule, la chanteuse Mélissa NKonda, et Lefa, le leader du groupe de rap Sexion d'Assaut.

Par ailleurs, 50 Cent regorge de projets, il sera dès février 2012 à l'affiche de The Pursuit, car il est également acteur, et également il reviendra sur CD. Curtis James Jackson III, de son vrai nom, prépare la sortie de son septième album prévu pour décembre. Retardée depuis trois ans par sa maison de disques Interscope Records, la sortie de l'album Street King (le nom de la boisson énergisante) aura bien lieu et 50 Cent vient d'ailleurs (...) Lire la suite sur purepeople.com

TELEVISION NATIONALE DU BURKINA : Répondre aux attentes du public

Le Burkina Faso a traversé en début d’année 2011 une crise sociale aiguë. Au nombre des facteurs expliquant ce mouvement social violent qui a touché la plupart des strates de la population, figure en bonne place le déficit de communication entre gouvernants et gouvernés. Tirant leçon de cet épisode marquant de l’histoire de notre pays, l’équipe dirigeante nouvelle, chargée de restaurer le climat de paix et de stabilité qui a toujours caractérisé le Burkina s’attèle depuis des mois à rétablir la confiance entre les citoyens à la base et leurs responsables. Il s’agit pour ce faire, de mettre en place un dispositif en matière de communication devant permettre une meilleure compréhension et une appropriation des actions menées par le gouvernement.

Dans l’optique de diffuser des messages permettant de toucher le plus grand nombre, l’outil audiovisuel sera mis à profit avec le lancement effectif d’émissions télévisuelles courant novembre 2011 à la faveur de la rentrée RTB. Le fonctionnement des secteurs stratégiques sera passé à la loupe pour en déceler les insuffisances, mais également les points de satisfaction. Au nombre des nouveaux rendez-vous proposés sur le petit écran, on peut citer :

L’émission consacrée au marché de l’emploi : en une heure, deux fois dans le mois, des thématiques pointues en rapport avec le secteur de l’emploi seront abordées : comment réussir un entretien d’embauche, comment rédiger un cv, une lettre de motivation ? Comment opérer une révolution des mentalités afin de promouvoir l’auto emploi ? A travers une série de reportages sur le terrain, des exemples de réussite dans des activités à fort potentiel de croissance (agriculture, élevage, agro industrie) seront mis en relief. Il s’agit ici d’apporter la preuve par l’image qu’il est possible de générer des revenus substantiels en développant des projets innovants. Les offres et les demandes d’emploi seront présentées afin de mettre en contact direct la ressource humaine et les opportunités d’embauche. Un accent particulier sera également mis sur le volet formation qu’on ne peut dissocier du secteur de l’emploi ; la question centrale étant de savoir si le système actuel de formation de notre jeunesse répond véritablement aux besoins du marché.

"Les grands chantiers du développement" : Il s’agira ici de faire des focus sur les grands projets initiés par le gouvernement dans divers domaines (économie, santé, agriculture, élevage etc.). Ce rendez- vous mensuel permettra une certaine traçabilité des grands dossiers en matière de développement ; ceci contribuera à éviter que ne se transforment en cimetières d’éléphants des projets qui ont nourri de grands espoirs : le projet gomme arabique, la production de blé dans le Sourou, les barrages hydro électriques du Burkina, le bitumage des voies, les échangeurs réalisés et ceux en cours, les plaines aménagées de Bagré, de Samandeni, la centrale solaire de SEMAFO, etc. Ce sont entre autres des sujets qui pourraient être traités dans ce rendez-vous mensuel des Grands chantiers du développement.

"Talents de Production" : Consacrée à l’agriculture et au développement rural ,ce programme mensuel mettra en lumière toute la politique gouvernementale en matière d’agriculture : les semences améliorées, les engrais, la mécanisation agricole.la fertilisation des sols, la recherche scientifique, les OGM, etc. Cette émission permettra de réunir autour d’une même table, décideurs politiques, techniciens, producteurs, etc.

"L’école à la télé" Comme son nom l’indique, cette émission est consacrée au secteur éducatif burkinabé. Malgré les multiples efforts consentis par le gouvernement, le Burkina Faso est classé parmi les pays les moins avancés dans le domaine de l’éducation. Tous les paliers seront pris en compte (pré scolaire, primaire, secondaire et supérieur) avec pour objectif de présenter les réalités actuelles du secteur de l’éducation, ses acquis et insuffisances et les solutions adaptées pour résorber les difficultés.

"Vie de femme Les femmes constituent la frange la plus importante de la population burkinabé .A la campagne ou à la ville, leur quotidien est marqué par des pesanteurs socioculturelles qui freinent le plein épanouissement auquel elles ont droit. Qu’est ce qui est fait par les femmes elles même, le gouvernement et les organisations de la société civile pour améliorer leur condition de vie ? Quels sont les programmes initiés devant permettre de faire d’elles de véritables acteurs sans lesquels il ne peut y avoir développement ?ces questions seront abordées de façon transversale en donnant la parole aux principaux maillons du domaine.

"Diaspora" On a coutume de penser que la destination privilégiée des burkinabé désireux de voir d’autres horizons se limite à la sous région ouest africaine (Côte d’ivoire, Ghana, Mali, Sénégal etc.). S’il est vrai que le Burkina compte un fort contingent de ressortissants dans ces pays, il faut noter que les habitants du pays des hommes intègres se retrouvent de plus en plus sous d’autres cieux (Europe, Amérique, Asie, Afrique centrale, Océanie, etc.). Autre cliché à abattre, les Burkinabé de la diaspora ne se retrouvent pas uniquement dans des plantations de café et de cacao ; ils ne se contentent plus de jouer aux garçons de course, gardiens, cuisiniers,… tâches nobles, qu’ils exécutent d’ailleurs avec brio sous différents cieux.

Des exemples sont légion de nos jours pour montrer que nos compatriotes se retrouvent également dans des domaines exigeants de grandes qualifications : médecins dentistes dans l’armée américaine, physiciens à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, Enseignants Chercheurs dans de prestigieuses universités occidentales, géologues dans de grands groupes miniers implantés sur les cinqcontinents. Il agira ici dans le cadre d’un rendez-vous mensuel, d’aller à la rencontre de ces Burkinabè et les présenter comme des modèles pour ceux qui sont restés au pays.

La réalisation de ces émissions viendra à n’en point douter porter un éclairage novateur sur différents aspects permettant de restaurer la confiance entre décideurs et citoyens. Elles permettront en outre de montrer que : Le gouvernement est disposé à communiquer sur tous les sujets sans tabous. Notre pays regorge d’énormes potentialités du point de vue des ressources humaines et naturelles ; celle-ci ne demandant qu’à être valorisées afin de se transformer en véritable leviers du développement.

En lançant ces nouvelles émissions, la télévision nationale du Burkina déjà au cœur des grands événements, s’inscrit plus que jamais dans la vision d’un partenariat avec le public. Il s’agit non seulement de répondre aux attentes du public, mais surtout, et plus que jamais, de faire de la télévision un outil de promotion et de développement.

Ministère de la Communication

Le Pays