Rapidement mené face au Rubin Kazan, l’Olympique Lyonnais a su hausser son niveau de jeu pour finalement s’imposer 3 buts à 1. Une victoire probante qui permet aux hommes de Rémi Garde d’envisager le match retour en Russie mercredi prochain avec sérénité.

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Lorsque, dès la troisième minute, sur un corner venu de la droite, Dyadyun a devancé Lovren pour ouvrir le score, on a bien crû que l’histoire de l’OL version Rémi Garde en Champions League allait tourner court. Fébriles défensivement, avec une charnière Lovren - B.Koné expérimentale, les Lyonnais ont vécu cinq minutes délicates. Oui, cinq minutes seulement. Car après, les Gones sont passés à la vitesse supérieure. Grâce un entrejeu Gonalons-Kallstrom précis dans les transmissions et incisif à la récupération, les Rhodaniens ont étouffé une équipe Russe finalement surcotée. Et devant : un Bastos retrouvé a ajouté de la profondeur au jeu lyonnais, pendant que Gomis a pesé de tout son poids sur la défense. Et bien sûr, le sorcier Lisandro a encore une fois rendu fou l’arrière garde du Rubin Kazan. C’est grâce à cette triplette trop souvent absente ou blessée l’an passé que Lyon est revenu dans le match. A la 10ème minute, Gomis reprenait parfaitement une offrande de Bastos pour tromper le très étrange gardien russe Ryzhikov.

A 1 but partout, un nouveau match pouvait commencer. Les Lyonnais, désormais pleinement entrés dans leur match, faisaient étalage d’une belle organisation offensive, à défaut d’une réelle solidité défensive. Fait nouveau cette année : les Gones jouent vers l’avant. Est-ce là la patte Rémi Garde ? Ou simplement la traduction sur le terrain d’une prise de conscience collective ? Difficile à dire, mais surtout difficile à suivre pour les Russes. Car lorsqu’à la 40ème minute, Bastos accéléra à nouveau sur le côté gauche, donna à Lisandro qui glissa astucieusement à Gomis, la défense « porte ouverte »du Rubin Kazan se retrouva totalement débordée. A tel point que Kverkvelia détourna le centre de l’ancienne panthère stéphanoise dans son propre but.

Neuf minutes après la reprise, Hugo Lloris, qui lui aussi voulait participer à la fête, gratifiait le public d'une géniale parade à la suite d'une frappe surpuissante de Gökdeniz, laissé seul aux trente mètres. L'ange gardien lyonnais douchait là les derniers espoirs Russes, qui devront se montrer bien plus solides dans les duels s'ils veulent mettre à mal l'OL au retour. Surtout avec un retard de deux buts. Car à la 72ème minute, Jimmy Briand, que l'on n'avait pas vu jusque là, et qui sait que son couloir droit est la cible des convoitises de Jérémy Pied, surgissait au premier poteau pour dévier magistralement de la tête un corner de Kim Kallstrom. Lyon pouvait respirer, avec le sentiment du travail accompli, au terme d'un match maîtrisé et enthousiasmant. On regrettera seulement l'occasion manquée de Bastos à la 82ème minute, suite à une accélération de Gomis. Sans un retour inespéré de Kaleshin, les Lyonnais auraient pu infliger une défaite plus sévère au Rubin Kazan, qui l'aurait finalement bien méritée.