17 juillet, 2011

La Chine s'oppose fermement à la rencontre entre Obama et le dalaï lama

La Chine a exprimé sa forte indignation et sa ferme opposition à la rencontre entre le président américain Barack Obama et le dalaï lama et a appelé les Etats-Unis à remédier immédiatement à l'impact négatif de cette rencontre.

"Cette décision interfère grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine, blesse les sentiments du peuple chinois et endommage les relations sino-américaines", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Ma Zhaoxu dans un communiqué publié dimanche matin.

"Nous appelons la partie américaine à prendre sérieusement en considération la position de la Chine, adopter des mesures immédiates pour remédier à l'impact négatif, arrêter d'intervenir dans les affaires intérieures chinoises, cesser de contribuer et d'encourager les forces séparatistes anti-Chine qui recherchent 'l'indépendance du Tibet'", a demandé le porte-parole.

Selon Ma Zhaoxu, ces préoccupations concernant le Tibet ne regardent que la Chine. Le dalaï lama est en réalité un exilé politique qui est engagé, au nom de la religion, dans des activités sécessionnistes.

"La Chine s'oppose fermement à toute rencontre entre des chefs d'Etat étrangers et le dalaï lama, et à l'intervention de tout pays ou individu dans les affaires intérieures chinoises, en utilisant comme prétexte le dalaï lama", a-t-il réitéré.

En dépit de la protestation de la Chine, Barack Obama a rencontré le dalaï lama dimanche (heure locale). D'après le porte-parole, le ministère des A. E. et l'ambassade de Chine aux Etats-Unis ont fait, respectivement à Beijing et Washington, des représentations solennelles au sujet de cette rencontre.

Tunisie: des postes de police attaqués, quatre blessés graves

TUNIS - Des postes de police à Tunis et à Menzel Bourguiba (65 km au nord de la capitale) ont été attaqués dans la nuit de samedi à dimanche, et au moins quatre personnes ont été gravement blessées, a-t-on appris de sources concordantes.

A Tunis, dans la cité populaire d'Intilaka, 300 à 400 personnes, dont certains armés de pierres et de cocktails molotov, ont tenté de pénétrer dans le principal poste de police et les affrontements ont duré plusieurs heures.

Au même moment, des attaques contre la police et des magasins se sont produites à Menzel Bourguiba, ville industrielle au nord de Tunis, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Hichem Moueddeb. Quatre personnes ont été gravement blessées et transférées à Tunis, a-t-il ajouté, précisant qu'il ne s'agissait pas de policiers.

A Intilaka, dans l'est de Tunis, les affrontements ont duré plusieurs heures et un hélicoptère de l'armée a survolé la zone pendant la nuit.

Ils sont venus exprès pour incendier le poste, certains avaient des sabres, d'autres ont jeté des coktails molotov, a déclaré à l'AFP un agent de police sous couvert de l'anonymat.

Il a attribué cette attaque à des groupes des cités Ettadhamen et Intilaka. C'était bien programmé. Ils sont venus exprès pour incendier le poste, a-t-il ajouté. Interrogé sur l'identité des assaillants, il a haussé les épaules: salafistes, membres du RCD (l'ancien parti de Ben Ali), ivrognes, délinquants... Qui sait ?

Des pneus incendiés, des pierres et des restes de barricades jonchaient la route devant le poste de police, a constaté l'AFP. Dans l'enceinte du poste, des traces de coktail molotov et des vitres brisées témoignaient de la tentative d'assaut.

Certains ne veulent pas de la démocratie et essayent de semer le trouble dans le pays, a estimé Abdeljlil Kléi, un habitant d'Intilaka, accusant le RCD d'être derrière les troubles.

Certains criaient Allahou Akbar, mais je pense que c'est une manipulation pour faire croire que les islamistes sont derrière les violences, a déclaré Tijani Trabelsi, un directeur d'école de la cité.

Kadhafi jure de ne pas quitter le pays

TAJOURA/TRIPOLI (Xinhua) - Une nouvelle série de raids aériens de l'Otan a frappé la banlieue de Tripoli, capitale libyenne, dimanche au moment où le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a juré de ne pas quitter son pays.

La ville de Tajoura, située dans la banlieue est de Tripoli, a été touchée par les raids aériens de l'Otan pendant au moins une heure et des colonnes de fumée se sont élèver partout dans cette ville située à environ 25 km de Tripoli, ont rapporté des correspondants de l'agence Xinhua sur place.

La télévision étatique libyenne Al-Jamahiriya a déclaré que l'OTAN avait bombardé des sites civils et militaires.

Selon la télévision citant une source militaire, il y aurait des victimes mais aucun chiffre n'a été précisé.

Kadhafi a déclaré auparavant qu'il ne quitterait jamais le pays et il fera face aux attaques rebelles et les raids aériens de l'Otan.

"Ils me demandent de quitter le pays. C'est ridicule. Je ne quitterais jamais la terre de mes ancêtres et du peuple qui s'est sacrifié pour moi", a-t-il déclaré samedi dans un discours audio aux partisans dans la ville de Zawiya, situé à quelques 50 km à l'ouest de Tripoli.

"Après que nous ayons donnés nos enfants comme martyrs, nous ne pouvons pas reculer ou abandonner ", a-t-il souligné.

Kadhafi a aussi indiqué à dans son discours que les raids aériens de l'Otan sur la Libye doivent cesser afin d'éviter des pertes civiles.

Le discours du dirigeant libyen intervient après que le principal groupe d'opposition de Libye ait été reconnu par plus de 30 pays comme le gouvernement légitime de Libye.

Vendredi, le Groupe de contact sur la Libye a reconnu le Conseil national de Transition comme le seul et légitime interlocuteur du peuple libyen.

L'annonce a été faite peu après la fin de la 4e réunion du groupe de contact à Istanbul, à laquelle ont participé la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen et des responsables de 32 pays et sept organisations internationales.

"Dorénavant et jusqu'à ce qu'une autorité provisoire soit en place, les participants ont convenu de traiter avec le Conseil national de transition comme l'autorité légitime gouvernante en Libye", a noté le groupe dans un communiqué.

Selon le communiqué, le gouvernement de Kadhafi n'a plus de légitimité en Libye et lui et ses membres de familles doivent quitter le pays.

Tandis que l'Otan continue ses bombardements sur la Libye, les forces de l'opposition libyennes n'ont pas réussi à faire des avancées significatives récemment.

Samedi, les forces de l'opposition ont subi le jour le plus sanglant dans l'offensive pour saisir le contrôle du port pétrolier stratégique de Brega du pays.

"Les combats nt causé des pertes humaines, comme les forces de Kadhafi ont posé des mines terrestres dans et aux environs de Brega", a précisé le porte-parole du Conseil national de transition.

Au moins trois rebelles auraient été tués et plus de 170 autres blessés depuis le début de l'offensive jeudi.