05 juillet, 2011

10 à 20 ans de prison requis pour l'agression mortelle du fils du président tchadien

NANTERRE (© 2011 AFP) - Des peines de dix à vingt ans d'emprisonnement ont été requises mardi à l'encontre de cinq hommes accusés d'avoir pris part en juillet 2007 à l'agression mortelle du fils du président tchadien Idriss Deby devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine.
10 à 20 ans de prison requis pour l'agression mortelle du fils du président tchadien

© AFP Gael Cogne. Le président tchadien Idriss Deby le 22 avril 2011 à N'Djamena

Le 2 juillet 2007, Brahim Deby, 27 ans, était découvert agonisant dans le parking de son immeuble de Courbevoie (Hauts-de-Seine), après avoir été attaqué au pistolet à impulsions électriques Taser par quatre faux policiers, son corps couvert de poudre d'extincteur.

Ivre et drogué après une soirée passée en boîte de nuit, il avait succombé à une détresse respiratoire. Son appartement avait été soigneusement fouillé par ses assaillants et ses poches remplies de 50.000 euros, vidées.

Pour l'avocat général, Jean-Louis Bernadeaux, les cinq accusés "alléchés par l'odeur de l'argent" ont vu en Brahim Deby "leur ticket de loto gagnant", "plus facile à braquer qu'une banque, pas de vigiles, pas de sas d'entrée ni de billets piégés".

Quatre des accusés comparaissent pour "vol avec violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner", le cinquième est jugé pour "complicité". Seulement deux d'entre eux ont reconnu les faits.

L'avocat général a requis vingt ans de prison contre le loueur de voitures de luxe en difficulté financière, ainsi qu'à l'encontre d'un de ses employés choisi pour sa corpulence, ne parvenant pas à distinguer, lors du procès, qui des deux "était le mauvais génie".

Une peine de 16 ans de prison a été réclamée contre les deux autres agresseurs présumés. Pour le cinquième homme, accusé d'avoir renseigné les quatre agresseurs sur l'adresse et l'emploi du temps de la victime, l'avocat général a requis 10 ans d'emprisonnement car "sans ses informations indispensables, l'agression n'aurait pas eu lieu".

"Non ce ne sont pas des braqueurs mais des escrocs qui décident de passer au vol armé. Toutefois, cela ne les rend pas moins dangereux", a estimé l'avocat général, appelant la cour à apprécier leur "détermination et leur patience" dans la préparation de leur agression.

"Tous ont eu un rôle actif, après concertation commune. Le scénario violent était prévu, pas son issue", a ajouté M. Bernadeaux.

A l'ouverture du procès, le train de vie somptuaire du fils du président tchadien, grand amateur de femmes, de boîtes de nuits et de paradis artificiels, avait été pointé par le président de la cour d'assises pour chercher à savoir si son "mode de vie pouvait en partie expliquer les faits".

"Est-ce que quelque chose justifie qu'on laisse un enfant sur le carreau, se sentant mourir? Vous écarterez qu'il ait involontairement participé à son décès", a plaidé l'avocat de la famille Deby, Me Pierre Haïk.

L'avocat s'est fait l'écho de la "parole d'un père (le président tchadien Idriss Deby Itno, ndlr) qui souffre en silence et s'interroge" sur cet "acte marqué par la détermination" de ses agresseurs.

A l'issue de la plaidoirie, l'un des oncles de Brahim a tenu à prendre la parole pour demander à la cour de ne pas "diaboliser un mort". "Brahim est mort en croyant qu'il était comme tout le monde, il a oublié qu'il était le fils du président du Tchad", a-t-il estimé.

Le verdict est attendu mercredi.

Bing de Microsoft signe un accord avec Baidu

Les résultats de recherche en anglais proposés via le Chinois Baidu seront motorisés par Bing de Microsoft.

baidu-logo.pngAlors que Google est en position délicate en Chine et a fait le choix d'un hébergement à Hong Kong pour proposer aux internautes chinois ses résultats de recherche, la situation semble profiter à son concurrent Microsoft. Suite à la signature d'un accord dont se fait l'écho l'AFP, Bing va devenir le moteur des résultats affichés en anglais par Baidu.

Selon StatCounter, Baidu est actuellement le moteur de recherche le plus utilisé par les 477 millions d'internautes chinois. Une part de marché de l'ordre de 66 % devant les 30 % de Google. Bing va ainsi " prendre place " au sein du leader chinois.

Difficile néanmoins de juger de la portée de l'accord car il s'agit bien des recherches menées en anglais. Si l'on en croit le patron de Baidu, Zhang Dongchen, Baidu reçoit près de 10 millions de requêtes en anglais chaque jour. Manifestement, cela n'est pas suffisant. Le choix de Bing va-t-il attirer de nouveaux utilisateurs anglophones ?

Bing_LogoPour Microsoft, ce partenariat avec Bing va permettre aux utilisateurs de Baidu d'obtenir de " meilleurs résultats en anglais ". Même si c'est sous l'étiquette bêta, il faut rappeler que Bing est déjà présent en Chine avec un succès qui n'est pas au rendez-vous.

Maroc: le roi Mohammed VI pour "une nouvelle dymanique" avec l'Algérie

RABAT (© 2011 AFP) - Le roi Mohammed VI du Maroc s'est dit mardi "déterminé" à surmonter les obstacles conjoncturels avec l'Algérie, dans un monde "qui ne laisse pas de place aux entités fragiles".
Maroc: le roi Mohammed VI pour "une nouvelle dymanique" avec l'Algérie

© AFP/Archives Azzouz Boukallouch. Le roi Mohammed VI du Maroc, avant un discours à la nation, le 17 juin 2011 à Rabat

Dans un message adressé au président algérien Abdelaziz Bouteflika à l'occasion de l'indépendance de son pays, le souverain marocain a "réaffirmé sa ferme détermination à poursuivre l'action, de concert avec vous, pour surmonter les obstacles" entre les deux pays voisins.

Le roi a également ajouté que cette coopération doit se réaliser "dans le cadre de notre union maghrébine, en tant qu'option stratégique (...) dans un monde où dominent les groupements solides et qui ne laisse pas de place aux entités fragiles".

Ces derniers mois, Rabat et Alger ont échangé des visites de ministres qui avaient laissé augurer d'un réchauffement de leurs relations politiques, longtemps contrariées par le problème toujours non résolu du Sahara Occidental.

Rabat, qui occupe l'ex-colonie espagnole depuis 1976, offre aux Sahraouis une large autonomie sous sa souveraineté. Ces derniers, représentés par le Front Polisario, réclament un référendum comprenant la possibilité d'une indépendance avec le soutien d'Alger.

Venezuela : retour triomphal de Chavez, auréolé de son cancer

Après un mois passé à Cuba, le président vénézuélien rentre à point nommé pour freiner les ardeurs de l'opposition.

Hugo Chavez embrasse le drapeau vénézuélien à Caracas, le 4 juillet 2011 (Carlos Garcia Rawlins/Reuters).

Il avait quitté discrètement le Venezuela pour Cuba à l'occasion d'une visite officielle, il y est revenu comme un héros. Après avoir passé près d'un mois à La Havane, où il s'est fait opéré d'urgence d'un abcès pelvien, puis d'une tumeur cancéreuse, Hugo Chavez est rentré au pays lundi en pleine nuit de façon inattendue.

Plus théâtral que jamais, il a atterri à 4 heures du matin sur le tarmac de l'aéroport de Maiquetia, près de Caracas, vêtu d'un jogging bleu façon Fidel Castro en convalescence. Toute la journée du lundi, la grande majorité de la population a célébré son retour avec des défilés, des chants et un rassemblement sous le « balcon du peuple » du palais présidentiel de Miraflores, où Chavez devait prononcer un discours.

« Je reviens à l'épicentre de la terre de Bolivar »

Sans surprise, ses premiers mots ont fait référence à Simon Bolivar, le héros de l'indépendance vénézuélienne :

« Je reviens à l'épicentre de la terre de Bolivar. Et ca, c'est de la pure flamme, de la pure vie, cela marque le retour jusqu'à la victoire. »

Chavez, dont le discours politique est nourri de références symboliques et idéologiques puisées dans la révolution sud-américaine, se devait de revenir cette semaine.

Il réalise en effet un bon coup politique et médiatique en choisissant de rentrer au moment où débutent les festivités du bicentenaire de la révolution bolivarienne. Un anniversaire contre la domination espagnole fêté en grande pompe dans tout le pays.Il a toutefois annoncé qu'il ne serait pas physiquement en mesure de participer au défilé militaire et à la fête populaire.

Mais désormais, toute apparition stratégique du leader est possible et surtout, il ne manquera pas de tweeter. Tout au long de sa convalescence, Chavez a alimenté son compte Twitter avec des petits messages de soutien aux militaires ou pour annoncer la venue de ses filles à la Havane.

Un retour qui freine les espoirs de l'opposition

Mais il était temps aussi pour Chavez de regagner ses terres, où l'opposition commençait à répandre des rumeurs sur les capacités du président à gouverner son pays. Cette arrivée inattendue a pris de cours les dirigeants des partis de l'opposition qui, sans se réjouir ouvertement de la maladie de Chavez, voyaient en ce long départ en convalescence un signe d'épuisement d'un homme qui règne sur les institutions depuis douze ans.

Fidel Castro et Chavez photographiés par le Brésilien Lula en Adidas le 16 janvier 2008 (Luiz Inacio Lula da Silva/Reuters)

Le journal El Nuevo Herald de Miami, où vivent de nombreux exilés cubains et vénézuéliens, le donnait déjà pour moribond. « Le président Chavez est dans un état critique. Il n'est pas à l'article de la mort, mais dans un état très critique, et de fait compliqué », pouvait-on lire dans la version espagnole.

Ce à quoi, le vice-président vénézuélien, Jaua, a répondu :

« La droite nationale et internationale est comme folle, et se frotte le mains […] en parlant même de la mort du Président. Nous avons Chavez pour longtemps, je vous l'assure ! »

Le pouvoir de Hugo Chavez fragilisé

A plusieurs reprises, les opposants au gouvernement ont demandé à Chavez de déléguer ses pouvoirs pour éviter de mettre en danger la sécurité et la souveraineté du pays. Une requête qui est bien évidemment restée lettre morte mais qui a eu son effet auprès de l'opinion. Les problèmes électriques récurrents dans tout le pays ont participé à faire croire que le pays était abandonné à son sort.

L'affaire de la prison El Rodeo II n'a pas arrangé les choses. Depuis près de quinze jours, des milliers de prisonniers ont organisé une mutinerie dans ce centre de détention de Caracas, où déjà 29 personnes y ont trouvé la mort. Conscient d'avoir laissé un vide lors de son absence, Chavez s'est empressé d'assurer :

« J'ai toujours tenu les commandes du pays et je suis là pour le démontrer. »

A l'âge de 56 ans, Chavez compte bien briguer un nouveau mandat de six ans à la prochaine élection présidentielle prévue l'an prochain. Et il n'est pas question pour lui de montrer des signes de faiblesses. D'ailleurs, qui d'autres que Chavez est en mesure de mener la future campagne du Parti socialiste unifié du Vénézuela (PSUV) ?

Au cours de ce mois d'absence, la question a été au centre de tout les débats, surtout au sein de l'opposition qui entrevoit une lueur d'espoir de remporter le prochain scrutin si la figure de Hugo disparaît du panorama politique. Car aussi bien le PSUV que le Parti communiste doivent bien reconnaître que le commandant n'a pas de successeur.

Après Chavez, le déluge ?

La « révolution bolivarienne », véritable espoir pour les plus démunis qui ont vu leur sort s'améliorer au cours des dernières années, pourrait tourner cours si la chavisme comme mouvement politique n'a pas de postérité. A l'heure actuelle, cette question n'est pas d'actualité, comme s'est empressé d'assurer le vice-président Jaua :

« Le retour de Chavez est un indice des futures batailles et des victoires que nous aurons comme peuple et avec lui [Chavez] comme leader au front. »

Reste à savoir si la santé du leader, dont l'état réel est secrètement gardé, permettra de mener cette nouvelle bataille pour la présidence.

Photos : Hugo Chavez embrasse le drapeau vénézuélien à Caracas, le 4 juillet 2011 (Carlos Garcia Rawlins/Reuters) ; Fidel Castro et Chavez photographiés par le Brésilien Lula en Adidas le 16 janvier 2008 (Luiz Inacio Lula da Silva/Reuters)

Egypte: un adolescent tué lors d'affrontements avec la police

LE CAIRE (© 2011 AFP) - Un adolescent a été tué lundi soir au Caire lors d'affrontements entre la police et des familles qui avaient pris d'assaut un commissariat pour libérer des prisonniers arrêtés pour trafic de drogue, a-t-on appris mardi auprès des services de sécurité.
Egypte: un adolescent tué lors d'affrontements avec la police

© AFP Khaled Desouki. Manifestation pour la démocratie, place Tahrir, le 1er juillet 2011 au Caire

Des policiers et des militaires avaient arrêté dimanche une cinquantaine de personnes au cours d'un raid contre un réseau de trafic de drogue dans le bidonville de Ezbet Abou Qarn.

Lundi, les familles de détenus ont essayé de prendre d'assaut le commissariat où les prisonniers étaient retenus, ce qui a provoqué de violents affrontements avec les forces de sécurité et la mort d'un jeune homme âgé de 18 ans.

L'armée est ensuite intervenue pour restaurer le calme, a déclaré à l'AFP un responsable des services de sécurité.

Cette affaire a coïncidé avec d'autres heurts lundi au Caire, suite à la libération sous caution par un tribunal de sept policiers accusés d'avoir tué des manifestants à Suez (nord-est) lors de la révolte de janvier et février.

Le procès de ces policiers jugés pour la mort de 17 manifestants a été renvoyé au 14 septembre. Sept autres policiers sensés comparaître dans la même affaire sont actuellement en fuite et doivent être jugés par contumace.

Des membres des familles de victimes ont tenté de prendre d'assaut la salle d'audience du Caire où le procès se tenait, et ont momentanément bloqué l'autoroute entre le Caire et Suez.

Les relations entre la population et la police se sont fortement dégradées depuis le soulèvement contre le régime de l'ancien président Hosni Moubarak en janvier et février, au cours duquel la répression a été principalement menée par les policiers, tandis que l'armée se tenait publiquement en retrait.

Libye: fin des parachutages d'armes françaises, statu quo sur le terrain

BENGHAZI (© 2011 AFP) - La France a renoncé à parachuter des armes aux rebelles libyens, même si ces derniers peinent à progresser sur le terrain, tandis que la Russie et l'Otan ont de nouveau affiché leurs divergences sur l'intervention militaire internationale.
Libye: fin des parachutages d'armes françaises, statu quo sur le terrain

© AFP Gianluigi Guercia. Des rebelles libyens à Ajdabiya, le 4 juillet 2011

"Les parachutages ne sont plus nécessaires", a déclaré à la presse le ministre français de la Défense, Gérard Longuet.

"Ils l'ont été il y a plusieurs semaines de cela, parce que des territoires organisent leur autonomie", a expliqué M. Longuet. "Cette autonomie leur permet d'établir des relations avec des partenaires extérieurs, y compris lorsqu'il s'agit de s'équiper en auto-défense".

Le ministre français a aussi laissé entrevoir des doutes sur la capacité de la rébellion à mener une grande offensive sur Tripoli, fief de Mouammar Kadhafi.

"Nous ne sommes pas aujourd'hui dans un système stabilisé, centralisé, obéissant dans toutes ses implications sur le terrain à une autorité unique", a-t-il relevé à propos des rebelles, estimant que leur "impatience" devait "être confrontées à un principe de réalité".

La France a reconnu fin juin avoir livré des armes individuelles aux rebelles dans la région montagneuse du Djebel Nefoussa, au sud de Tripoli. Selon M. Longuet, les parachutages d'armes ont répondu à une "demande formelle" du Conseil national de transition (CNT, organe politique des rebelles) pour des civils qu'il était alors impossible d'approvisionner autrement.

Mais la démarche française a souligné les divergences au sein de la coalition internationale, avec les réserves de son alliée britannique, et renforcé les critiques des opposants à l'intervention armée, en particulier de la Russie.

Une réunion lundi à Sotchi du conseil Russie-Otan n'a d'ailleurs pas permis de régler les différends sur l'intervention militaire internationale en Libye, les responsables russes répétant que les résolutions de l'ONU sur la Libye ne permettaient pas "à n'importe qui de faire n'importe quoi".

"Jusqu'à présent", la résolution a été mise en oeuvre "avec succès", a répondu le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, soulignant que la livraison d'armes à la rébellion entrait dans le cadre de la résolution.

Poursuivant sa visite en Russie, M. Rasmussen a évoqué mardi "l'après-Kadhafi", et estimé que l'ONU devrait prendre le relais de l'Otan "pour aider le peuple libyen pendant la période transitoire vers la démocratie" une fois le dirigeant libyen parti.

Dans cette perspective, l'Otan poursuit ses opérations de manière soutenue. Dimanche et lundi, elle a ainsi mené près de 130 frappes au total, touchant principalement des véhicules blindés autour de Tripoli, de Misrata (ouest) et surtout de Brega, près du front Est.

Parallèlement, les initiatives diplomatiques se poursuivaient. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, qui s'est rendu dimanche à Benghazi pour reconnaître le CNT comme "le représentant légitime du peuple libyen", devait recevoir mardi à Ankara des représentants de l'ONU, de la rébellion libyenne et du groupe de contact sur la Libye.

La Turquie, qui a durci le ton à l'égard du régime de Tripoli ces derniers jours, doit accueillir le 15 juillet à Istanbul la prochaine réunion de ce groupe de contact.

Et le régime libyen a assuré lundi soir que des contacts étaient en cours entre des représentants de Tripoli et de Benghazi dans plusieurs capitales arabes et européennes, en particulier à Rome.

La semaine dernière, l'Union africaine (UA) a proposé des négociations de sortie de crise écartant le colonel Kadhafi des discussions mais pas explicitement du pouvoir, une éventualité rejetée par les rebelles.

Accueillant à Londres le président de la commission de l'UA, le Gabonais Jean Ping, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a salué le "rôle important" de l'Union africaine pour résoudre la crise.

M. Longuet a pour sa part estimé que toutes les tentatives de médiation étaient "les bienvenues". "Si les diplomates m'apportent des solutions, je serai le plus heureux des hommes", a-t-il insisté, rappelant que cette interminable campagne libyenne coûtait à la France environ "un million d'euros par jour".