02 juillet, 2011

L'Occident patine en Libye, et laisse tuer en Syrie

Le nombre de morts qui augmente chaque jour souligne notre impuissance

Bachar el Assad.

Bachar el Assad. Crédit Reuters

La France commence à partir en vacances ce week-end, pendant que, non contentes de montrer leur impuissance à faire tomber le régime libyen, malgré des mois de "bombardements" dans une guerre qui s'enlise sans que leurs opinions ne s'émeuvent, les "grandes" puissances occidentales affichent une indifférence sereine face au régime syrien qui continue à tirer sur sa population, loin du regard des médias étrangers, interdits dans le pays.

La Syrie a raison : pas d'images spectaculaires, pas d'émotion médiatique, les spécialistes de l'indignation saluent le courage et la dignité de l'épouse de DSK, mais ne remplissent pas les colonnes de journaux avec leur indignation face au drame syrien, et l'opinion ne bouge pas.

Si l'offensive militaire occidentale contre Kadhafi se traîne sans résultats, la contestation de la population syrienne, elle, persiste et résiste à l'usure du temps et de la répression depuis près de quatre mois. On l'a vu vendredi dans la ville de Hama, à 200 km de Damas, où selon le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme Rami Abdel-Rahmane, près de 500 000 personnes auraient manifesté hier vendredi.

L'Organisation nationale des droits de l'Homme estime à 28, le nombre de morts, tués par les forces de l'ordre dans plusieurs villes, hier. On aimerait connaître le nombre total de morts et de blessés depuis le début de la contestation en mars dernier.

Le site du ministère français des Affaires étrangères, mis à jour le 10 juin, explique "Il est conseillé de différer tous les projets de voyage vers la Syrie bien que les ressortissants étrangers ne soient pas jusqu’à présent directement menacés." et le Quai d'orsay avance un chiffre "des violences survenues ces dernières semaines dans le pays (notamment dans le Hauran et à Deraa, à Homs, Banias, Lattaquié, Hama, Jisr al-Choughour et dans certaines zones périphériques de Damas, régions et villes où il convient d’éviter de se rendre), où sont désormais à déplorer plus d’un millier de morts."

Mais le bilan humain semble acceptable pour les Occidentaux, qui se contentent de pieuses déclarations, comme la ministre des Affaires étrangères, Hillary Clinton, hier qui dénonce "l'incohérence" du pouvoir syrien.

Peur de déstabiliser la région, aux portes de la Turquie, ou réalisme lucide sur la faiblesse de nos moyens de pression diplomatiques et militaires (on n'arrive à rien en Libye, inutile d'essayer de faire peur à la Syrie, pas assez d'avions, pas assez de munitions, trop loin de nos bases) ? En tout cas le régime syrien peut continuer à massacrer en silence.

CYCLISME / TOUR DE FRANCE : Contador déjà sous pression

CYCLISME / TOUR DE FRANCE : Contador déjà sous pression

Thibault LETERTRE
Journaliste365


Pris dans une chute lors de la première étape du Tour de France 2011, Alberto Contador pointe a déjà plus d'une minute de ses principaux rivaux pour la victoire finale. De quoi mettre encore plus de pression sur les épaules de l'Espagnol à la veille du contre-la-montre par équipes.

Certains diront que c'est le karma. D'autres diront que c'est un malheureux concours de circonstances. Dans tous les cas, les faits sont là. Alors que la présence d'Alberto Contador embarrasse beaucoup de personnes dans le microcosme du cyclisme, l'Espagnol connaît un début de Tour de France plutôt compliqué. Après une première journée mouvementée où il aura notamment été sifflé par le public du Puy-du-Fou lors de la présentation des équipes, le Madrilène a cette fois-ci vécu une première étape cauchemardesque. Pris dans une chute à huit kilomètres de l'arrivée après qu'un coureur Astana a percuté une spectatrice, Contador a franchi la ligne d'arrivée avec 1'20'' de retard sur Philippe Gilbert, le vainqueur du jour, et 1'17'' sur Cadel Evans, candidat déclaré à la victoire finale. Comble de malheur, l'Espagnol a franchi la ligne en même temps qu'Andy Schleck, son dauphin ces deux dernières années. Mais le Luxembourgeois, qui est tombé à moins de trois kilomètres de l'arrivée, ne sera pas pénalisé.

Voir Alberto Contador se louper en début d'un Grand Tour n'est pas nouveau. En 2010, ce dernier avait été décroché sur les pavés lors de la 3eme étape. Idem cette saison lorsque le Giro a emprunté les fameuses strade bianche. Et même s'il n'est pas responsable de la chute survenue samedi, jamais le leader de la Saxo-Bank n'avait perdu autant de temps. Déçu, le triple vainqueur du Tour, fidèle à sa philosophie, a quand même tenu à positiver : « Mauvais résultat. J'ai fini à 1'20 suite à une chute à 8 kilomètres de l'arrivée. C'est dur car chaque seconde est dure à prendre mais bon... Et maintenant, il faut se concentrer sur demain car le Tour est long. Et vouloir, c'est pouvoir », pouvait-on lire sur son compte Twitter.

Alberto Contador va donc repartir dimanche avec un réel handicap. Un handicap qui pourrait encore se creuser lors du contre-la-montre par équipes. Après cette chute, les coureurs de la Saxo Bank-Sungard ont logiquement attendu leur leader. Résultat, l'équipe de Bjarne Riis pointe à la dernière place du classement par équipes et partira en première position dimanche aux Essarts. Condamnés à partir en aveugles, sans aucun temps de référence, les coureurs de la formation danoise pourraient de nouveau perdre du temps, notamment face aux Leopard-Trek des frères Schleck et aux BMC de Cadel Evans qui s'élanceront respectivement en 20eme et 21eme position. Si Contador est tout à fait capable de reprendre du temps à ses adversaires en montagne, il ne pourra pas non plus faire des miracles. De quoi aborder cette deuxième étape avec une véritable pression.

Yémen: 50 soldats portés disparus dans le Sud, quatre militaires tués à Taëz

ADEN (Yémen) - Cinquante soldats yéménites ont disparu après une attaque de membres présumés d'Al-Qaïda dans le sud du Yémen, alors que quatre membres de la Garde Républicaine ont été tués par des hommes armés antirégime lors de heurts à Taëz, selon des sources militaires et tribales.

Nous avons perdu la trace de 50 soldats après une attaque d'éléments d'Al-Qaïda qui leur a permis de reprendre le contrôle du stade Al-Wahda, proche de la ville de Zinjibar, a déclaré un responsable de la 25e Brigade mécanisée.

Il n'a pas précisé si les militaires avaient rejoint les membres présumés de la nébuleuse, été faits prisonniers ou encore exécutés.

Ce responsable a accusé le ministère de la Défense d'avoir abandonné à leur sort les hommes de cette unité militaire qui subit les assauts répétitifs de combattants extrémistes depuis fin mai à Zinjibar.

Les hauts cadres du ministère ont adopté une position de spectateur face à ce qui se passe mais nous n'allons pas nous rendre aux éléments d'Al-Qaïda et nous allons combattre jusqu'à la dernière cartouche, a-t-il assuré.

Près d'Aden, capitale du Sud, un civil a été tué et quatre ont été blessés par les tirs de l'armée contre un véhicule suspect, a indiqué la police.

A Taëz, un foyer de la contestation situé à 270 km au sud-ouest de Sanaa et l'une des premières villes à s'être levée contre le président Ali Abdallah Saleh, quatre membres de la Garde républicaine ont été tués par des hommes armés hostiles au régime, selon des témoins et des sources tribales.

Les affrontements entre les deux camps se poursuivaient en soirée, a-t-on ajouté.

La Garde républicaine, dirigée Ahmed Ali Saleh, fils du président, est restée fidèle au chef de l'Etat, qui a perdu le soutien d'une partie de l'armée, de tribus puissantes et de dignitaires religieux.

M. Saleh a été hospitalisé à Ryad le 4 juin après avoir été blessé la veille dans une attaque contre son palais à Sanaa. Depuis, il n'a fait aucune apparition publique.

Au pouvoir depuis près de 33 ans, M. Saleh est contesté par un large mouvement de protestation qui réclame désormais la mise en place d'un conseil intérimaire pour combler le vide politique créé par son hospitalisation.

Par ailleurs, 79 personnes ont été déférées devant le tribunal pour leur implication dans le massacre de 52 personnes le 18 mars à Sanaa lors d'un sit-in de contestation contre le régime Saleh, a indiqué l'agence officielle Saba.

Le procureur général a déféré 79 accusés devant le tribunal pour avoir tué ou blessé un nombre de civils le 18 mars près du secteur de l'Université, selon l'agence qui ne donne aucune autre précision.


(©AFP /

Paris-Match dévoile le visage de Nafissatou Diallo

Alors que depuis le début de l'affaire DSK personne n'a vraiment vu à quoi pouvait ressembler l'accusatrice dans l'ancien patron du FMI, Paris Match dévoile la photo exclusive de Nafissatou Diallo.

Crédit DR

Mise à jour le 2 juillet

Le Parisien a publié ce samedi 2 juillet la première photo non floutée de la Nafissatou Diallo.

Mise en ligne le 9 juin

On en avait vu sur la toile mais elles se sont toutes révélées fausses. Cette fois-ci, il semblerait que ce soit la bonne. Paris Match a donc choisi de mettre en une cette photo de Nafissatou Diallo.

Maisle magazine a également choisi de couvrir d’un bandeau noir les yeux de la femme de ménage.

Il semblerait que mademoiselle Diallo soit âgée de 19 ans sur les photos et qu'elle mesure 1,80 m.

lu sur RTL.be

Kadhafi menace d'attaquer l'Europe, l'UA n'exécutera pas le mandat d'arrêt

TRIPOLI (© 2011 AFP) - Les Etats-Unis et l'Espagne ont fait fi samedi des menaces d'attaque proférées contre l'Europe par Mouammar Kadhafi, promettant au contraire que l'Otan maintiendra la "pression" si le dirigeant libyen ne quitte pas le pouvoir.
Kadhafi menace d'attaquer l'Europe, l'UA n'exécutera pas le mandat d'arrêt

© AFP Mahmud Turkia. Rassemblement de partisans de Kadhafi dans le centre de Tripoli le 1er juillet 2011

Le peuple libyen est "capable de porter un jour la bataille à la Méditerranée et à l'Europe", a assuré le colonel Kadhafi dans une allocution diffusée vendredi soir par haut-parleurs sur la Place Verte de Tripoli.

"Il pourrait s'en prendre à vos foyers, vos bureaux et vos familles, qui deviendraient des cibles militaires légitimes puisque vous avez transformé nos bureaux, nos quartiers-généraux, nos maisons et nos enfants en cibles militaires que vous considérez comme légitimes", a-t-il ajouté à l'adresse des dirigeants européens, s'exprimant depuis un lieu tenu secret.

"Nous vous conseillons donc de faire marche-arrière avant de subir une catastrophe", a exhorté le dirigeant libyen sous les applaudissements nourris de ses partisans et les rafales tirées en l'air.

Plus de 100 jours après le début des bombardements sur mandat de l'ONU, la rébellion n'est plus qu'à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale, luttant pour s'emparer d'un carrefour stratégique qui a été visé vendredi par l'aviation de l'Otan. En plus de cet appui aérien, les rebelles des montagnes berbères de cette région ont récemment reçu des armes parachutées par la France.

"Marchez sur le Djebel (Nefoussa) et saisissez les armes qui ont été larguées par les Français. Si ensuite vous voulez pardonner (aux rebelles), c'est votre affaire", a lancé Mouammar Kadhafi à ses concitoyens.

A Madrid, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a invité le colonel Kadhafi à "faire passer en premier le bien-être et l'intérêt de son peuple, quitter le pouvoir et faciliter une transition démocratique (...), plutôt que de proférer des menaces".

A ses côtés, son homologue espagnole Trinidad Jimenez a asséné que "la réponse de l'Europe est de continuer à travailler avec la même résolution" et de maintenir "la même pression politique et militaire" jusqu'au règlement de la crise.

Ainsi, l'Otan a annoncé samedi avoir intensifié ses bombardements dans l'ouest du pays, détruisant une cinquantaine d'objectifs militaires pendant la semaine. Les opérations ont visé des objectifs allant des montagnes du Djebel Nefoussa, près de la frontière tunisienne, à la ville de Misrata, à plus de 200 km à l'est de Tripoli, selon un communiqué de l'Alliance atlantique.

Les frappes aériennes avaient pour but de répondre au déploiement de "forces loyales à Kadhafi dans des zones urbaines d'importance et sur des lignes de communication".

Ces quatre derniers jours, l'Otan a détruit à Gharyan, à 80 km au sud de Tripoli, huit "objectifs", dont des chars et d'autres véhicules militaires. L'Alliance a également visé vendredi deux véhicules à Bir Al-Ghanam, un carrefour stratégique à quelque 50 km au sud de la capitale sur lequel les rebelles ont lancé une offensive cette semaine.

L'accès des civils aux services d'aide d'urgence est toujours "très préoccupant" dans cette région, selon la mission humanitaire de l'ONU qui s'y est rendue pour la première fois.

Une manifestation a d'ailleurs été organisée samedi à proximité immédiate des bureaux tripolitains des Nations unies. Devant la presse internationale conviée par le régime, quelque 300 enfants ont dénoncé "l'incapacité" de l'organisation à "arrêter la machine de guerre contre les civils", une allusion aux opérations de l'Otan.

"A bas Sarkozy, Obama est un lâche et un tueur d'enfants !", "où est la loi internationale ?", "Kadhafi est notre père et nous le défendrons par notre vie" ont-ils crié, brandissant des portraits du "Guide" libyen, des drapeaux verts et des photos d'enfants massacrés selon eux dans les raids des "croisés".

Sur le plan diplomatique, l'impasse demeure : un des rares médiateurs acceptés par le colonel Kadhafi, l'Union africaine (UA) a difficilement adopté vendredi un accord-cadre prévoyant notamment d'écarter le colonel des négociations.

Les membres de l'UA, réunis en Guinée équatoriale, ont par ailleurs décidé de ne pas coopérer à l'exécution du mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale contre le colonel Kadhafi, jugeant qu'il compliquait le règlement de la situation.

Cette décision, qui pourrait faciliter l'exil du colonel dans un Etat africain, a été froidement reçue par Hillary Clinton, celle-ci soulignant que "la mise en cause devant la CPI était constitutive de la résolution" 1973 de l'ONU autorisant le recours à la force en Libye, et que celle-ci avait en particulier été approuvée, en mars, par les trois Etats africains alors membres du Conseil de sécurité, à savoir le Nigeria, le Gabon et l'Afrique du Sud.

L'interdiction grecque d'appareiller pour Gaza sème la discorde chez les militants

© AFP Passagers et membres de l'équipage du bateau "Audacy and hope" le 1er juillet 2011 qui veulent briser le blocus de Gaza
© AFP Jean-Philippe Ksiazek

ATHENES (AFP) - (AFP) - Les garde-côtes grecs ont empêché samedi, pour le deuxième jour consécutif, les bateaux de la flottille pour Gaza d'appareiller des ports grecs, semant la discorde parmi les militants pro-palestiniens.

Des dissensions ont gagné les derniers passagers de la "flottille internationale de la liberté", qui espèrent briser le blocus maritime israélien de Gaza, après qu'un bateau américain eut été arraisonné vendredi par les garde-côtes grecs après avoir levé l'ancre sans prévenir.

Le mouvement palestinien islamiste Hamas a condamné la Grèce, qualifiant son action d'"inhumaine" et affirmant qu'Athènes faisait le jeu des Israéliens, tandis que les militants ont critiqué ce qu'ils considèrent comme une "sous-traitance de la politique étrangère israélienne".

L'organisation "Ship to Gaza" a affirmé que le Premier ministre grec Georges Papandréou a vendu "l'âme de la Grèce" en permettant aux "eaux territoriales israéliennes" d'atteindre ses côtes.

Le ministère grec de la protection civile a confirmé samedi que l'interdiction d'appareiller "sous pavillon grec ou étranger des ports grecs à destination de la zone maritime de Gaza" était en vigueur "jusqu'à nouvel ordre".

Face à la vigilance des garde-côtes pour empêcher d'autres tentatives de braver l'interdiction, les organisateurs de la flottille se disputent sur l'éventualité d'envoyer les quatre derniers bateaux restant dans les eaux internationales à destination de Gaza.

Les militants ont accusé les services secrets israéliens de mettre leur mission en échec par une campagne de harcèlement et de coups fourrés, notamment des tentatives de "sabotages" de deux bateaux et un grand nombre de problèmes administratifs.

Seulement quatre des dix bateaux initialement prévus étaient toujours dans la course samedi: "Gemika" (Espagne), "Tahrir" (Canada) ainsi que "Dignité Al Karama" et "Louise Michel" (France). Il n'est pas certain que l'aide destinée à Gaza soit à leur bord, cette aide devant initialement être transportée par deux cargos qui n'ont pas levé l'ancre.

© AFP Le navire "Audacy and hope" intercepté par les gardes côtes grecs alors qu'il voulait se rendre à Gaza le 1er juillet 2011
© AFP Jean-Philippe Ksiazek

Le bateau américain "Audacity of Hope" avait pris la mer sans prévenir une heure après que les autorités grecques eurent annoncé l'interdiction d'appareiller vendredi. Il a été rapidement intercepté par un bateau des garde-côtes, avec six hommes armés et masqués à bord.

Le capitaine américain John Klusmer a été arrêté et convoqué devant le tribunal lundi prochain, tandis que les autres ont été laissés libres mais "ont choisi de rester sur le bateau en solidarité avec le capitaine et par défiance envers les autorités grecques", a indiqué un porte-parole.

Ils étaient toujours sur le bateau samedi matin. L'embarcation était immobilisée dans un petit port militaire près d'Athènes.

Les organisateurs de la flottille pour Gaza, furieux, ont accusé la Grèce de complicité, assurant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait remercié les leaders grecs et du reste du monde pour leur opposition à la "flottille provocatrice".

Le Hamas a immédiatement appelé le parlement européen et les organisations des droits de l'Homme "à mettre la pression sur le gouvernement grec" pour permettre à la flottille de lever l'ancre. Mais, de leur côté, les derniers militants ont commencé à s'interroger entre eux sur la suite des opérations.

A l'origine, les organisateurs prévoyaient d'attendre que le bateau suédois "Juliano", "saboté", soit réparé, mais des militants frustrés ont appelé à un départ immédiat, tandis que d'autres pointaient l'inutilité de défier l'interdiction grecque.

De potentiels passagers de tous âges avaient manifesté vendredi devant l'ambassade des Etats-Unis à Athènes, scandant "Gaza nous arrivons !" et "Libérez, libérez la Palestine". La police grecque les a écartés avec des boucliers anti-émeutes. Un deuxième jour de manifestations était envisagé.

Nigeria: quatorze ministres ont prêté serment

ABUJA (© 2011 AFP) -Quatorze ministres ont prêté serment samedi à Abuja devant le président nigérian Goodluck Jonathan qui leur a demandé d'être "immédiatement opérationnels".
Nigeria: quatorze ministres ont prêté serment

© AFP/Archives Pius Utomi Ekpe. Le président nigérian Goodluck Jonathan salue la foule à Abuja, le 29 mai 2011

Elu en avril dernier à la présidence, M. Jonathan a soumis trente-quatre noms au Sénat pour approbation, dont treize ministres du gouvernement sortant.

Deux ministres seront formellement nommés lundi.

"Ceux d'entre vous qui reviennent doivent retourner dans leurs ministères et commencer à travailler", a déclaré le président.

Parmi les ministres reconduits figure Mme Diezani Alison-Madueke, en charge du portefeuille stratégique du pétrole.

Son maintien a suscité les critiques des acteurs du secteur pétrolier et des dirigeants syndicaux de cette industrie en raison du retard important pris par la très attendue réforme du secteur pétrolier qui doit notamment régler les relations entre les multinationales et les autorités nigérianes.

Cette loi est en souffrance au parlement depuis plus de deux ans.

Les ministres qui ont prêté serment samedi sont notamment ceux de l'information, de la planification, de l'éducation, de la santé, de la justice, des transports, des mines, du travail.

Selon certaines informations, Goodluck Jonathan pourrait également faire entrer au gouvernement la responsable Afrique à la Banque Mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala, qui fut ministre des finances du temps du président Olusegun Obasanjo.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, est agité par des violences récurrentes, en particulier celles dues à une secte islamiste radicale du nord du pays dénommée Boko Haram.

Plusieurs bombes ont explosé dans différents endroits au Nigeria la nuit de l'investiture de Jonathan, le 30 mai, en particulier dans la banlieue de la capitale Abuja et dans les Etats du Nord Borno et Bauchi, faisant au moins 18 morts, selon un décompte officiel.

M. Jonathan, un chrétien sudiste de 53 ans, avait facilement battu en avril un ex-dirigeant militaire issu du nord à majorité musulmane, Muhammadu Buhari, lors d'un scrutin considéré comme l'un des plus équitables des deux dernières décennies, dans un pays réputé pour des scrutins frauduleux et violents.

L'Iran nie avoir livré des armes en Irak et en Afghanistan

TEHERAN - Le général Ahmad Vahidi, ministre iranien de la Défense, a qualifié de mensonges les accusations des responsables militaires américains sur l'envoi d'armes par l'Iran en Irak et en Afghanistan pour armer les rebelles, a rapporté samedi l'agence semi-officielle Fars.

Les mensonges répétitifs et ridicules des Américains visent à justifier leurs erreurs, a déclaré le général Vahidi.

Le Wall Street Journal, citant des officiers américains ayant requis l'anonymat, a affirmé vendredi que l'Iran fournissait des armes aux rebelles irakiens et des roquettes longue portée aux talibans pour attaquer à distance les forces américaines et de la coalition.

Nous assistons à une augmentation des attaques dans le pays surtout à Bagdad et dans le sud de la part des milices chiites soutenues par l'Iran, a déclaré pour sa part le général Jeffrey Buchanan, porte-parole des forces américaines en Irak, interrogé par le quotidien américain.

Le général Buchanan a souligné que les groupes d'insurgés chiites irakiens étaient liés à la Force al-Quds, l'unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime iranien.

Au lieu de lancer des accusations contre les autres pays, les Américains feraient mieux de changer de méthode, car la raison principale de l'échec des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan est liée à leur politique erronée. Aucune population n'accepte la présence de mercenaires sur son sol, a déclaré le général Vahidi.

Avec 14 morts, l'armée américaine en Irak a connu en juin son mois le plus meurtrier depuis trois ans à la suite d'attaques menées surtout dans le sud chiite par des insurgés soutenus par l'Iran qui veulent empêcher une présence militaire américaine après 2011.

Ces dernières semaines, les talibans ont également multiplié les attaques contre les forces américaines et leurs alliés de l'Otan en Afghanistan.

L'Iran répète régulièrement son hostilité à la présence des forces américaines en Irak et en Afghanistan.


(©AFP /

Gouvernement et rebelles libyens vont bientôt négocier en Ethiopie

MALABO (Xinhua) - Les deux parties qui s'opposent en Libye, gouvernement et rebelles, vont sous peu se réunir autour de la table des négociations à Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie, pour discuter de la transition du pouvoir dans leur pays, a annoncé vendredi le président sud-africain, Jacob Zuma, à la fin du 17e sommet de l'Union africaine (UA) qui s'est tenu à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale.
Gouvernement et rebelles libyens vont bientôt négocier en Ethiopie

© Afriquinfos

M. Zuma a dit à des journalistes que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ne devrait pas se présenter à ces négociations visant à une transition politique dans le pays d'Afrique du Nord en crise.

Il n'a toutefois pas donné de détails sur la date à laquelle vont démarrer ces pourparlers entre gouvernement et insurgés.

Jacob Zuma, porte-parole du Comité ad hoc de haut niveau de l'UA pour la Libye, a fustigé la poursuite des bombardements dans le pays.

De son côté, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, qui assume la présidence de l'UA, a déclaré que le conflit menaçait d'aboutir à une partition de la Libye en deux, s'il n'était pas réglé de toute urgence.

L'UA n'acceptera pas qu'une telle chose se produise, a martelé le président Obiang, soulignant que les aspirations légitimes des rebelles et les préoccupations du gouvernement devront être mises sur la table lors des négociations.

Afghanistan: un soldat italien tué, un autre blessé par explosif

ROME - Un militaire italien a été tué et un autre blessé samedi matin dans le district de Farah, à quelques kilomètres de la ville de Bakwa, dans l'ouest de l'Afghanistan, ont indiqué le ministère de la Défense et l'Etat-major italiens.

La victime conduisait un véhicule blindé qui a sauté sur un engin explosif rudimentaire déposé au bord de la route. Le blessé a été atteint à une jambe mais ses jours ne sont pas en danger, a-t-on précisé.

Il a été rapidement transporté en hélicoptère vers l'hôpital du camp américain de Farah, d'où il a pu téléphoner à sa famille en Italie pour la rassurer.

Dans un communiqué, le ministre de la Défense, Ignazio La Russa, a exprimé les condoléances du gouvernement italien et déclaré suivre de près l'évolution de la situation sur place.

Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a souligné pour sa part que le devoir de l'Italie, également dans les moments difficiles, est de maintenir le cap et de terminer le travail de retour à la sécurité permettant une transition démocratique en Afghanistan.

L'armée italienne assume le commandement militaire de la Région Ouest, à laquelle est rattachée la grande ville d'Hérat.

Rome a déployé 3.800 hommes en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) qui en compte environ 130.000, aux deux-tiers américains.

283 soldats de la Force internationale sous commandement Otan sont morts depuis le début de l'année, dont 65 en juin.


(©AFP /

L'UA rejette le mandat d'arrêt de la CPI contre le colonel Kadha

MALABO (Xinhua) - Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont rejeté au terme de leur 17e sommet ordinaire vendredi soir à Malabo en Guinée équatoriale, le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le leader libyen Mouammar Kadhafi, estimant que cet acte complique les efforts de résolution de la crise politique dans ce pays.
L'UA rejette le mandat d'arrêt de la CPI contre le colonel Kadhafi

Logo de la CPI

Bien plus que le thème principal "accélérer l'autonomisation des jeunes pour le développement durable", la crise libyenne a dominé pendant presque toute la journée de vendredi.

Dans leur décision qui se préoccupe de "la manière dont le procureur de la Cour pénale internationale gère la situation en Libye", ces dirigeants ont décidé que "les Etats membres (de l'UA) ne coopéreront pas à l'exécution du mandat d'arrêt" et demandent " au Conseil de sécurité des Nations Unies de mettre en oeuvre les dispositions de l'Article 16 du Statut de Rome".

C'est en vue, précise la déclaration dont Xinhua a obtenu copie, "d'annuler le processus de la CPI sur la Libye dans l'intérêt de la justice ainsi que de la paix dans ce pays".

Pour eux, "le mandat d'arrêt publié par la chambre préliminaire contre la colonel Kadhafi sérieusement les efforts visant à trouver une solution politique négociée à la crise en Libye, et à traiter les questions d'impunité et de réconciliation de manière à prendre en compte l'intérêt mutuel des parties concernées".

L'UA avait déjà exprimée la même position s'agissant du cas du président soudanais Omar Hassan el Béchir.

Lors de la conférence de presse marquant la fin du sommet, le président de la Commission de l'organisation continentale, Jean Ping, a dénoncé que la CPI ne vise que les dirigeants africains, alors que des situations de violations flagrantes des droits de l' homme sont connues ailleurs, comme à Gaza et en Irak.

Cinq morts dans un accident d'avion en Saskatchewan

Saskatchewan

Photo: Google Map

Saskatchewan

Cinq personnes sont mortes à la suite d'un écrasement d'avion au nord de la Saskatchewan, a annoncé la GRC vendredi.

L'avion a fait une chute violente vers les eaux du lac Buss jeudi après-midi.

La police a d'abord confirmé la mort de trois personnes, avant d'annoncer le décès de deux autres individus plus tard dans la journée. Les propriétaires de l'avion n'étaient pas en mesure de fournir le nombre de passagers qui se trouvaient à bord de l'appareil, ce qui a compliqué la tâche des autorités.

Le sergent Paul Dawson, de la GRC, a déclaré en fin d'après midi que les gens qui participaient aux fouilles avaient confirmé la mort de deux autres personnes.

Il a ajouté qu'une équipe de plongeurs étaient en train de se rendre sur le site de l'écrasement.

Le nom des victimes n'a pas été diffusé et la cause de l'accident demeure elle aussi inconnue.

La Presse Canadienne

Des manifestants toujours rassemblés sur la place Tahrir

LE CAIRE (© 2011 AFP) - Près de 200 personnes continuaient de manifester samedi matin sur la place Tahrir du Caire, pour réclamer notamment le jugement des responsables de la répression du soulèvement contre le président Hosni Moubarak en début d'année.
Des manifestants toujours rassemblés sur la place Tahrir

© AFP Khaled Desouki. Des manifestants pro-démocratie place Tahrir au Caire le 1er juillet 2011

Les manifestants, dont une partie a passé la nuit sous des tentes installées sur le terre-plein central de ce vaste carrefour du centre-ville, étaient rassemblés dans le calme au milieu du trafic routier habituel.

La veille, environ 5.000 personnes avaient manifesté en ce lieu symbolique des grands rassemblements qui ont mené à la chute de l'ancien régime le 11 février dernier.

"Non au retour des brutalités policières contre les civils", pouvait-on lire sur une banderole brandie par les protestataires.

Ils demandent en particulier le jugement des policiers et des responsables des forces de l'ordre impliqués dans le meurtre de civils pendant la révolte.

Environ 850 personnes ont été tuées au cours de ces événements, selon un bilan officiel. L'armée égyptienne a annoncé jeudi soir la création d'un fonds d'aide sociale et médicale aux familles des victimes.

L'institution militaire est de plus en plus ouvertement critiquée pour la manière dont elle gère la transition, certains l'accusent même d'employer les tactiques de l'ancien régime pour étouffer la dissidence.

Kadhafi doit quitter le pouvoir plutôt que "menacer", selon Hillary Clinton

MADRID (© 2011 AFP) - Mouammar Kadhafi doit faciliter la transition et quitter le pouvoir plutôt que de "menacer", a réagi samedi la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, interrogée sur les menaces du dirigeant libyen de s'en prendre à l'Europe.
Kadhafi doit quitter le pouvoir plutôt que "menacer", selon Hillary Clinton

© AFP Petras Malukas. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton le 1er juillet 2011 à à Vilnius

Le soutien de l'Afrique à l'opération en Libye "est fort et continue de grandir", a-t-elle par ailleurs estimé, malgré la décision de l'Union africaine de ne pas exécuter le mandat d'arrêt international contre Kadhafi.

Mme Clinton s'exprimait à Madrid, au côté de son homologue espagnole Trinidad Jimenez, alors que le colonel Kadhafi a menacé de porter "la bataille à l'Europe" si l'Otan ne mettait pas fin à sa campagne militaire en Libye.

"La réponse de l'Europe est de continuer à travailler avec la même résolution", de maintenir "la même pression politique et militaire", a commenté Mme Jimenez, promettant de continuer la campagne jusqu'à la résolution de la crise.

Le sommet de l'UA, réuni en Guinée équatoriale, a par ailleurs décidé de ne pas coopérer à l'exécution du mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale contre Kadhafi, jugeant qu'il compliquait la résolution de la situation.

Cette décision, qui pourrait faciliter l'exil du colonel dans un Etat africain, a été reçue froidement par la chef de la diplomatie américaine.

Hillary Clinton a souligné que "la mise en cause devant la CPI était constitutive de la résolution" 1973 de l'ONU autorisant le recours à la force en Libye, et que celle-ci avait notamment été approuvée, en mars, par les trois Etats africains alors membres du Conseil de sécurité, à savoir le Nigeria, le Gabon et l'Afrique du Sud.

Citant ces pays, elle a choisi d'en conclure que "le soutien général en Afrique à ce que nous essayons de faire est fort, et continue de grandir".