16 juin, 2011

Burkina Faso: ventre affamé n’a point de fête nationale

Exit donc la commémoration grandiose du 51e anniversaire du Burkina Faso. Ainsi en a décidé le gouvernement à l’issue de son hebdomadaire conseil de ce mercredi 15 juin. Une décision visiblement bien mûrie et qui est commandée par les conséquences de la crise sociale que connaît le pays depuis le mois de février dernier. Normal. Lorsque le peuple crie à la vie chère et que les caisses de l’Etat sont accablées par plusieurs revendications pécuniaires, ce n’est pas le moment indiqué pour faire la bamboula, même s’il s’agit de fête nationale.


On ne doit pas non plus perdre de vue que la commémoration était prévue pour ce tenir à Koudougou, la ville même d’où la première étincelle de la grogne sociale est partie le 21 février avec la mort dans des conditions non encore élucidées de l’élève Justin Zongo. C’est peut-être une mesure doublement sage que de surseoir à cette manifestation dont les préparatifs n’ont véritablement pas eu l’occasion de se faire. Du moins, les Koudougoulais n’avaient pas le cœur à la préparation de la fête, et c’est peut-être tant mieux que le gouvernement ait finalement décidé de ne pas l’organiser.
Malgré tout, le gouvernement promet de réaliser les infrastructures prévues au profit de la ville de Koudougou। Ceci pour ne pas léser totalement les habitants et ressortissants de cette ville dont c’était le tour de voir les choses changer un petit peu chez eux et autour d’eux. Espérons que ce n’est qu’une halte et non une suspension définitive de la commémoration rotative de la fête nationale qui a permis à des villes telles que Fada N’Gourma, Ouahigouya et Bobo-Dioulasso de bénéficier de nouvelles infrastructures, et pas des moindres.

.fasozine.com

Le départ de Kadhafi, ligne rouge à ne pas franchir (Tripoli

TRIPOLI - Le Premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, a affirmé jeudi, lors de sa rencontre avec l'émissaire du Kremlin Mikhaïl Marguelov, que la question du départ de Mouammar Kadhafi était une ligne rouge à ne pas franchir lors de tout dialogue.

Ce qui nous intéresse dans toute initiative au dialogue, c'est d'abord l'unité de la Libye, a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.

Mouammar Kadhafi est le leader de ce pays, c'est une ligne rouge dans tout dialogue. C'est ce que j'ai dit à l'émissaire russe, a-t-il précisé.


(©AFP /

Préparation des Etalons cadets pour Mexique 2011 : Les matchs amicaux, ça suffit !

Au rythme de deux séances par jour, les Etalons cadets travaillent maintenant les stratégies pour le premier match. Au sein de la délégation d’aucuns souhaitent que les Etalons cadets livrent un match test à Querétaro mais le coach a tranché. Il n’en est plus question. Il préfère monter dans la discrétion ses stratégies.

Les séances quotidiennes des entraînements des Etalons prévoient un premier rendez-vous à 10h et le dernier à 16 heures locales soit 5 heures de moins qu’au Burkina Faso. En passant nous corrigeons l’information publiée dans notre article du mardi qui indiquait que le Burkina était plutôt en retard de 5heures sur le Mexique.

Toutefois il sied de préciser l’écart de 5 heures peut passer à 6 selon les périodes. Pour mettre le temps en rapport avec les Etalons, il est à noter ici que les importantes variations climatiques vont leur dernier effet sur les champions d’Afrique. Le lundi matin, le milieu de terrain et pensionnaire du centre de formation Naba Kaongo, Rashadi Sido qui saignait du nez a été ménagé pendant 24heures. Mais le mardi il était d’aplomb. Aujourd’hui jeudi 16 juin, il reste encore 96 heures avant le premier match des Etalons, le 20 juin contre le Panama. Certains observateurs estiment qu’un match amical aurait pu être négocié pour meubler le temps surtout que le dernier match test des Etalons cadets date du 7 juin. En plus, les adversaires ne manquent pas.

La sélection juniors de la ville de Querétaro a même fait l’approche pour livrer un match amical avec les Etalons. Mais le coach Rui Viera a réservé une fin de non recevoir à cette proposition. « A Querétaro, nous avons opté pour les entraînements et encore les entraînements. Nous n’avons aucun besoin de matchs amicaux. Nous en avions assez disputés. Maintenant, il faut se concentrer sur les stratégies à monter contre nos adversaires » a-t-il repoussé du revers de la main. Un aussi long temps de séances d’entraînement sans le moindre match pourra t-il aider à maintenir l’esprit de compétition au sein du groupe ? D’autres équipes en lice, notamment la Côte d’Ivoire n’arrêtent pas d’aligner les matchs amicaux. L’Allemagne a disputé un match test avec les mêmes adversaires qui voulaient jouer contre le Burkina. Avions-nous la meilleure stratégie ? Le coach est sans ambages. Pour lui comparaison n’est pas raison. En plus, il se demande pourquoi il doit changer une stratégie qui gagne. « Avant la CAN du Rwanda, nous n’avions joué aucun match. Quand nous partions, notre dernier match datait d’un mois » souligne t-il tout en laissant la conclusion venir d’elle : le Burkina a été champion d’Afrique !

Et si la même stratégie va nous conduire au titre de champion du monde, alors plus de débat. Surtout, il faut se garder de perturber le staff technique en ce moment. « Nous avions pu nous procurer de la vidéo du match Panama Allemagne que nous visionnons. Il faut monter deux stratégies à la fois. Car après le Panama, nous n’aurons plus de temps pour préparer la rencontre contre l’Allemagne. La tâche est d’autant plus ardue que les deux équipes proposent deux styles différents. L’une joue du 4 4 2 et l’autre 4 3 3 » a laissé entendre Rui Viera. Alors silence, on étudie !

Jérémie NION : envoyé spécial au Mexique

Sidwaya

Blaise Compaoré : Tout le temps que le peuple voudra !

« Combien de temps va-t-il encore tenir ? » Telle est la grande question pleine de dépit que se pose un confrère parlant du Président du Faso et de la situation nationale, faisant ainsi chorus avec une certaine obédience politique qui ne cache pas ses espoirs et ses rêves de voir Blaise COMPAORE débarqué du pouvoir hic et nunc quels que soient les moyens et les conséquences. C’est à croire que tout ce qui se passe est assimilable à des coups de boutoir orchestrés et planifiés pour venir à bout du pouvoir en place et que cette éventualité ne serait plus qu’une question de temps.

En réalité, plus qu’un questionnement sur l’avenir de Blaise COMPAORE qui serait déjà scellé, à en croire les tenants de ce discours, c’est une certitude qui est affirmée, la seule incertitude s’il y en a encore, étant le temps qu’il pourra « encore tenir ». Une analyse qui nous interpelle, d’autant plus qu’elle nous engage tous même si nous n’en sommes pas responsables et que ceux qui la tiennent sont suffisamment grands pour s’assumer pleinement. Pour accréditer sa thèse et nous convaincre de sa vista, notre confrère se plaît à dresser un tableau apocalyptique de la situation nationale, avec en prime des « indiscrétions » sur la peur-panique qui se serait emparée de la famille du président laquelle le pousserait vers la sortie pour tenter de sauver ce qui se peut encore. Des « confidences » qui viennent montrer qu’on est dans un journal d’investigations et raffermir le « sérieux » de l’article. C’est tout dire !

Les jeux seraient donc ainsi faits et plus rien ne pourrait sauver le « soldat COMPAORE » ; même pas l’éternel « Hermann YAMEOGO, l’éternel sauveteur de la dernière minute ». Pour enfoncer le clou on nous le fait tenir pour dit : le fiasco mémorable du meeting du 30 avril de l’opposition pour exiger ce débarquement n’a été qu’un simple malentendu entre le peuple et les organisateurs. D’ailleurs tout serait rentré dans l’ordre depuis lors et l’opinion publique ne jure que par les communiqués du chef de file de l’opposition !

En vérité, à lire ce tableau, on ne peut pas ne pas aboutir à la certitude qui se dégage de cette question : « combien de temps va-t-il encore tenir ? » Et pourtant depuis qu’elle a été posée, on attend de voir. Quelque chose cloche donc quelque part. Il faut dire qu’au moment où on la posait, le Burkina Faso était à sa énième mutinerie et une dernière qui non contente d’apparaître comme un pied de nez au Président du Faso (qui avait reçu et fait des promesses aux soldats et qui était en deuil), atteindra des summums jamais égalés, tant dans la défiance à toutes les règles de la république, que dans la violence gratuite. Le scénario parfait pour un « final » qui devait mettre un terme à la résistance pourrait-on dire. Le fruit était mûr et bien mûr. Et pourtant !

Non seulement ce « final » a produit l’effet contraire, c’est-à-dire un sursaut salvateur de la République, mais il a totalement inversé l’ordre des évènements. Un renversement de situations qui est loin d’être le fait du hasard. Bien au contraire, il était prévisible. Pour la simple et bonne raison que les arguments de ceux qui appellent à une mise entre parenthèse de la démocratie sont tirés par les cheveux et s’apparentent beaucoup plus à des rumeurs et à de l’intox qu’à des faits ou des hypothèses simplement plausibles.

Il faut dire que le pouvoir n’a jamais été autant chahuté et des symboles de la Nation autant bafoués. De même, on a eu quelquefois l’impression que la situation était hors de contrôle et que tout ira de mal en pis. Par ailleurs, le contexte international avec les révolutions arabes a certainement donné des idées et libéré les imaginations.

Mais de là à tirer des plans sur la comète, il y a un pas qu’on devait se garder de franchir, ne serait-ce que pour ne pas servir de prétexte ou encourager la chienlit. Il faut croire que des acteurs ont choisi de ne pas en tenir compte. Certains étaient de fait devenus les théoriciens des mutineries qu’ils évitaient soigneusement de condamner ou d’importuner, tandis que d’autres n’avaient aucune gène à apparaître comme des parrains de mutins avec lesquels ils ont partagé les beaux jours du Collectif des années 1998-2000. Ceci explique-t-il cela ?

On peut le penser et la connivence réelle qu’on a sentie était d’une indécence sans nom. Personne ne leur demande de se repentir aujourd’hui, car ce serait peine perdue, puisque cela suppose une bonne dose de bonne foi et d’attachement à la République. Et cela n’est pas donné. Néanmoins nul ne pouvant se prévaloir de ses propres turpitudes, nous sommes tous en droit de ne plus leur accorder grand crédit. On sait que cela ne leur fait ni chaud ni froid, mais une telle situation laisse toujours des traces.

Mais puisque la question est posée, il faut bien y répondre même si de toute évidence nous n’y sommes pas invités ; « Combien de temps Blaise COMPAORE va-t-il encore tenir ? ». A notre sens, il ne fait aucun doute que le peuple burkinabè reste encore maître du jeu. Ce faisant, le Président du Faso tiendra tant que ce sera le cas. Dire que certains se voyaient actuellement en train de s’introniser « grands vizirs ».r

Cheick Ahmed
ilingani2000@yahoo.fr

L’Opinion

Des organisations du Burkina Faso réclament la tenue des Etats généraux de la démocratie

La coalition des organisations de la société civile appelle le président Blaise Compaoré à « prendre la vraie mesure de la soif de changement»
La coalition des organisations de la société civile appelle le président Blaise Compaoré à « prendre la vraie mesure de la soif de changement»
AFP/Pascal Lachenaud
Par RFI

La polémique continue autour du projet de modification de la Constitution pouvant permettre à Blaise Compaoré, qui est à son dernier mandat,de se représenter à la présidentielle de 2015. Cette modification a été souhaitée par le parti au pouvoir. Et récemment, le gouvernement a créé par décret un Conseil consultatif sur les réformes politiques. Une idée qui dans son format, ne plaît pas aux organisations de la société civile du pays.

Une coalition d'organisations de droits de l'homme, de défense de la démocratie et de syndicats de magistrats.

Augustin Loada

Directeur exécutif de l’ONG CGD (Centre pour la gouvernance démocratique)

L’opinion est de plus en plus hostile à ce genre de réforme qui vise à perpétuer au pouvoir le même président, et en place depuis déjà un quart de siècle


14/06/2011 par Stanislas Ndayishimiye

L’opposition burkinabè avait conditionné sa participation au Conseil consultatif sous les réformes politiques, réformes qui se résument pour le commun des Burkinabè à la modification de l’article 37 de la Constitution, qui limite actuellement à deux le nombre de mandats pour tout président élu.

« Oui pour participer, mais à condition que l’article 37 de la Constitution ne figure pas à l’ordre du jour », avait répondu le mois dernier Maître Bénéwendé Sankara. Aujourd’hui, c’est une coalition des organisations de la société civile, qui récuse en des termes durs, le format de ce Conseil consultatif.

Ces organisations qui sont parmi les plus représentatives du pays, dénoncent en effet « un dialogue téléguidé, un dialogue biaisé, bancal et sans lendemain », selon leurs propres termes. « Nos organisations ne sauraient cautionner ce qui ressemble par avance à une mascarade », déclarent-t-elles.

La coalition exhorte le président Blaise Compaoré, le gouvernement « à prendre la vraie mesure de la soif de changement, pour asseoir un réel dialogue inclusif et participatif ». Elle appelle plutôt à la tenue des Etats généraux de la démocratie burkinabè.

BURKINA FASO Compte rendu du Conseil des ministres du 15 juin 2011

Le conseil des ministres s’est tenu le mercredi 15 juin 2011 en séance ordinaire à partir de 09 heures 00 sous la présidence de Son Excellence, Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, Président du conseil des ministres.Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, autorisé des missions à l’étranger et procédé à des nominations.

I. DELIBERATIONS

I.1. AU TITRE DU PREMIER MINISTERE

Le conseil a examiné les préoccupations urgentes recensées lors des missions gouvernementales dans les différentes régions du Burkina Faso.

Les missions gouvernementales conduites les 20, 21 et 22 mai 2011 se sont entretenues avec les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses ainsi que les forces vives des régions.

Elles ont informé les acteurs locaux des mesures prises pour résoudre la crise, échangé sur les questions prioritaires et urgentes propres à chaque région et recueilli les suggestions et avis de nature à consolider la paix et à contribuer à l’apaisement du climat social.

Les préoccupations à résoudre avec diligence au niveau des régions ont trait :
- à la qualité de la gouvernance locale ;
- au retard inexpliqué dans la réalisation de certaines infrastructures ou dans la prise de certaines décisions ;

- à l’enclavement des régions ;

- à l’emploi des jeunes ;

- aux conflits fonciers ;

- à la cherté de la vie ;

- à la réparation des dommages subits par les victimes de vandalisme ;

- au manque et au mauvais état des matériels et des infrastructures scolaires, universitaires et sanitaires ;
- à l’insuffisance du dialogue et de la communication ;

- à l’insuffisance et à la vétusté des moyens des services déconcentrés.

Le conseil a décidé d’examiner ces préoccupations de manière diligente en vue de leur apporter des solutions immédiates et d’institutionnaliser ces rencontres en vue d’entretenir le dialogue permanent à tous les niveaux.

Par ailleurs, le conseil après avoir analysé la situation nationale, a décidé de surseoir à la célébration festive du 11-décembre 2011 au regard des contraintes actuelles. Par contre, certaines infrastructures prévues dans ce cadre seront réalisées.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE CHARGE DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT ET DES REFORMES POLITIQUES

Le conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret porte modification du décret n°2011-262/PRES/PM/MRPRP portant création, attribution, composition, organisation et fonctionnement d’un Conseil consultatif sur les réformes politiques au Burkina Faso.

Au terme de ce décret, le Conseil est composé de soixante six (66) membres et la représentation des partis politiques se fait à égalité de quinze (15) membres entre partis politiques de la majorité et partis politiques de l’opposition.

Le second décret porte nomination des membres du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP).

La cérémonie d’installation des soixante six (66) membres du CCRP, présidée par S. Exc. M. le Premier ministre aura lieu le 23 juin 2011 dans la salle de conférences de Ouaga 2000. Elle sera suivie des travaux de sa session dont la clôture interviendra le 14 juillet 2011.

Les réformes envisagées visent l’élargissement des bases du dialogue démocratique par la création de nouveaux espaces d’expression ; le renforcement de l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ; la relecture des textes et l’examen du fonctionnement des institutions régissant les consultations électorales afin de garantir des élections libres, transparentes et équitables ; le renforcement de la gouvernance globale.

Les travaux du Conseil consultatif feront ensuite l’objet de restitution au niveau des régions pour amendement, puis soumis à des assises nationales en vue de leur adoption.

Un rapport faisant l’état des points de consensus et de désaccord sera soumis au gouvernement.

L’adoption de ces décrets permettra au CCRP de mener à bien les missions qui lui sont confiées.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

Le conseil a adopté un avant-projet de loi portant autorisation de renouvellement avant terme du mandat des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

La démission des membres représentant l’opposition politique au sein de la CENI a privé celle-ci de l’une de ses composantes, rendant son fonctionnement contraire à l’esprit des textes qui régissent sa composition et son fonctionnement.

L’adoption du présent avant-projet de loi permet de reconstituer la confiance de la classe politique dans l’institution chargée de l’organisation des élections et l’entrée en action rapide d’une nouvelle équipe pour relever en toute responsabilité les défis électoraux futurs.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Le conseil a adopté un décret portant organisation dudit ministère.

L’évolution institutionnelle intervenue dans notre pays rend nécessaire la relecture du décret n°2002-514/PRES/PM/MCPEA du 19 novembre 2002 portant organisation du ministère du Commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’artisanat.

Les innovations majeures portent sur la création de directions générales en charge du commerce intérieur, du commerce extérieur, de la promotion de l’entreprise, de la qualité et de la métrologie, de la propriété industrielle et le rattachement de la direction du centre des guichets uniques de commerce et de l’investissement au secrétariat général.

Ce décret se conforme aux dispositions du décret n°2008-403/PRES/PM/SGG-CM du 10 juillet 2008 portant organisation-type des départements ministériels.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE

Le conseil a adopté un décret portant organisation dudit ministère.

La fusion du ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat et du ministère du Travail et de la sécurité sociale nécessite la prise d’un texte réglementaire conforme aux dispositions du décret n°2008-403/PRES/PM/SGG-CM du 10 juillet 2008 portant organisation-type des départements ministériels.

L’adoption de ce décret vise à doter le nouveau département d’un organigramme fonctionnel afin de lui permettre de mener à bien ses nouvelles missions.

Avant de lever sa séance à 13 H 34 mn, le conseil a entendu des communications orales et procédé à des nominations.

II - COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de l’Economie et des finances a fait au conseil le bilan de la revue annuelle conjointe 2011 du Programme d’action prioritaire / cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (PAP-CSLP) et du Cadre général d’organisation des appuis budgétaires / CSLP (CGAB-CSLP) tenue le 14 juin 2011 à Ouagadougou.

Présidée par S. Exc. M. le Premier ministre, la revue a connu la participation des membres du comité national de pilotage composé de membres du gouvernement présidents des cadres sectoriels et thématiques, des gouverneurs de région, des partenaires techniques et financiers, des représentants des organisations de la société civile, du secteur privé ainsi que des associations des municipalités et des régions du Burkina Faso.

La revue annuelle 2011 marque le passage du CSLP à la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Elle revêt un caractère stratégique pour le gouvernement et a permis d’arrêter avec les partenaires au développement, les actions prioritaires des trois prochaines années qui serviront pour la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la SCADD.

Le conseil note avec satisfaction l’engagement des partenaires techniques et financiers à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de la SCADD marquant ainsi leur adhésion aux politiques et programmes de gouvernance en cours.

II.2. Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a fait au conseil une communication relative au respect des règles et procédures exigées pour la tenue d’activités entrant dans le cadre de la liberté de manifestations.

Le conseil rappelle que les marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique sont autorisés mais doivent s’exercer conformément aux lois et règlements en vigueur.

Ainsi, tout projet de manifestation sur la voie publique est soumis à une déclaration préalable auprès des autorités compétentes, soixante douze (72) heures ouvrables au moins avant la date de rassemblement, sous peine d’illégalité.

Le conseil en appelle au strict respect de la loi pour permettre à l’ensemble des citoyens, une paisible jouissance des libertés garanties par l’Etat de droit.

III - NOMINATIONS

III.1. MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION REGIONALE

Monsieur Amadou DICKO, Mle 28 442 E, conseiller des affaires économiques, 1e classe, 12e échelon, est nommé directeur de Cabinet.

III.2. MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT

Monsieur Gnessa Bernard ZOUGOURI, Mle 27 871 S, conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 13e échelon, est nommé secrétaire général.

III.3. MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Monsieur Mamadou OUATTARA, Mle 52 178 U, inspecteur du Trésor, 1ère classe, 4e échelon, est nommé directeur général du Fonds d’entretien routier du Burkina (FER-B).

III.4. MINISTERE DE LA SANTE

Monsieur Narcisse NARE, Mle 37 551 H, médecin de santé publique, 1ère classe, 9e échelon, est nommé directeur de la santé des adolescents, des jeunes et des personnes âgées.

III.5. MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE ET SUPERIEUR

Madame Yvette DEMBELE, Mle 25 464 G, inspecteur du secondaire, grade terminal, 2e échelon, est nommée directrice du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes (UA/CIEFFA).

Le ministre de la Communication Porte-parole du gouvernement
Alain Edouard TRAORE

Lutte contre la cybercriminalité au Burkina : Le diagnostic du commissaire de police Serges Ilboudo

Les soutenances de mémoire de fin de cycle se déroulent à l’école nationale de la police depuis quelques jours. 31 élèves commissaires de police et 5 inspecteurs de garde de sécurité pénitentiaire présentent leur production devant des jurys. Ce mercredi, c’était le tour de Adama Serges Ilboudo de présenter son document sur le thème : « la lutte contre la cybercriminalité au Burkina Faso ». Objectif : faire connaître la cybercriminalité, faire l’état des lieux du phénomène au Burkina Faso et proposer une stratégie de lutte.

L’évolution des Technologies de l’information et de la communication a façonné une nouvelle société avec d’innombrables opportunités. Elle a aussi engendré de nouveaux risques et de nouvelles menaces dont la cybercriminalité. Quelque peu méconnu, ce phénomène fait l’objet de hantise de la plupart des utilisateurs des TIC. En tant que variante de la communauté informatique, la cybercriminalité est souvent confondue à celle-ci. C’est dire toute la complexité de la notion. Une des raisons de plus pour l’élève commissaire de police d’apporter des précisions. « La cybercriminalité regroupe l’ensemble des infractions pénales sur les réseaux de télécommunications et des réseaux Internet en général ».

Atteintes à la sureté de l’Etat, à la vie privée, à la propriété intellectuelle, aux biens et aux mœurs ; ce sont entre autres les problèmes de sécurité posés par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. La cybercriminalité est une menace qui pèse non pas seulement sur les internautes, mais sur chaque citoyen d’une manière générale. Personnes physiques ou morales, nul n’est à l’abri. Mais, « le système informatique du gouvernement et des institutions financières seraient les nouvelles cibles d’attaque des cybercriminels », précise l’impétrant, qui pour la collecte des données s‘est focalisé sur des entretiens avec des personnes ressources du domaine.

La cybercriminalité correspond à deux catégories d’infraction : les infractions où l’informatique est l’objet de crime ou de délit (atteinte à la confidentialité, à l’authenticité, à l’intégrité via des réseaux informatiques) et les infractions ou l’informatique est le moyen de commission d’un crime ou d’un délit (atteinte à la personnalité, à la propriété, aux institutions).

Les systèmes informatiques peuvent faire l’objet d’attaque physique ou attaque logique menées à distance. Les auteurs ayant des connaissances de plus en plus poussées en informatiques, « la cybercriminalité se présente aujourd’hui comme la 3e plus grande menace pour les pays après les armes chimiques et bactériologiques et le nucléaire », soutient Adama Serges Ilboudou, citant un rapport des Nations Unies.

Des carences énormes

Au Burkina Faso, les statistiques disponibles (2003-2007) font état de 309 550 000f escroqués par les cybercriminels. Au cours de la même période, 300 personnes ont été interpellées et conduites au parquet pour escroquerie par Internet. Des chiffres qui ont surement connu un accroissement important ces derniers temps. Ces actes seraient facilités par les carences de la stratégie de lutte contre le phénomène. Inadéquation de la législation, insuffisance de structures spécialisées dans la lutte, manque de compétence et de moyens matériels, absence de sensibilisation et de coopération…, ainsi pourraient se résumer les carences de la lutte contre la cybercriminalité au Burkina comporte.

Pour y remédier, Adama Serges Ilboudo propose la relecture du code pénal et du code de procédure pénale (qui date de 1968) pour prendre en compte la cybercriminalité, l’harmonisation des textes juridiques communautaires, la ratification de la convention de Budapest sur la cybersécurité. La création d’un centre national d’éveil et d’alerte et d’une structure nationale de lutte contre la cybercriminalité font partie des propositions du désormais commissaire de police. Sans oublier l’accentuation de la sensibilisation et pourquoi pas de la répression. L’objectif final étant de « faire en sorte qu’aucun cybercriminel ne soit à l’abri nulle part ».

L’accès aux informations, c’était la plus grande difficulté à laquelle Adama Serges Ilboudo a été confronté pendant la réalisation de ce travail scientifique qui est d’un intérêt certain, mais dont la plupart des informations sont dites confidentielles. L’impétrant avait déjà reçu une formation d’ingénieur informaticien avant son arrivée à l’école nationale de police comme élève commissaire. Quoi de plus normal donc que de choisir « un thème alliant l’informatique et les aspects de la police ». Pourvu que ce travail serve dans la lutte contre ce phénomène qui ne connait pas de frontière.

Le travail ne manque pas d’intérêt du fait de l’actualité du thème, mais aussi de la profondeur du contenu du document, ont relevé les membres du jury. Cependant, le jury a déploré d’énormes coquilles sur pratiquement toutes les pages. Ayant estimé que cela n’enlève en rien au travail sa valeur, le jury présidé par le commissaire de police Roger Zango a décerné la note de 16/20 au candidat dans une salve d’applaudissement de la salle.

Moussa Diallo
Faso-tic.net

UEMOA : Soumaila Cissé dresse son bilan de fin de mission

Par Mame Diarra DIOP et Modibo FOFANA -

Après 8 ans passées à la tête de l’institution monétaire ouest-africaine, le président sortant, Soumaila Cissé a rencontré la presse à Bamako ce mercredi.

    © journaldumali.com
    Soumaila Cissé et Seydou Sissouma, le nouveau commissaire du Mali à l'Uemoa

Hôtel Laico Amitié de Bamako. Un cadre feutré pour convier la presse. Ainsi Soumaila Cissé, habitué de l’exercice, s’est dit heureux d’échanger avec la presse malienne sur les résultats de son mandat à la tête de l’Uemoa. Alors que la dernière conférence des chefs d’états présidée par le Togolais Faure Gnassingbé n’a encore pas donné le nom de son remplaçant, Soumaila Cissé que les militants de l’URD, attendent impatiemment à Bamako, restera président de la Commission de l’Uemoa, jusqu’ au 1er septembre, date à laquelle, un nouveau nom sera connu. A côté de lui Seydou Sissouma, le nouveau commissaire Malien à l’Uemoa qui prendra également fonction à cette même période. En attendant, il s’est agi de faire le bilan en matière d’intégration africaine.

Les chantiers de l’Uemoa
Rappelons le l’UEMOA a été institué le 10 janvier 1994 par le traité de Dakar et regroupe 8 pays, que sont le Sénégal, le Mali, le Niger, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée Bissau et le Burkina Faso, siège de l’organisation. Avant toute interrogation, Soumaila Cissé a planté le décor en resituant la création de l’Uemoa dans un contexte de dévaluation du Franc CFA, au début des années 90, avec comme défi majeur de consolider le nouveau franc qu’avaient en commun les pays de l’Union. Une période surtout marquée par des mécanismes de compensation financière vis-à-vis des pays touchés par la dévaluation et qui ont porté sur près de 40 milliards concernant le Mali. Il fallait aussi mettre en place les différents organes de l’Uemoa, la chambre consulaire, le Comité Interparlementaire, qui a son siège à Bamako en attendant l‘achèvement du nouveau parlement dont le budget s‘élève à près de 15 milliards. Une seconde phase a consisté à identifier et à combler les attentes des populations en matière d’intégration. Celle-ci se décline en plusieurs programmes décennaux économiques, portant sur les infrastructures, les axes routiers, de chemins de fer, le développement des ressources agricoles, la mise en place d’une politique commune, l’exploitation énergétique, la libre circulation des biens et des personnes dans l’Union. Des chantiers dont le président de la Commission s’est dit satisfait et qui doivent être consolidés au quotidien.

113 milliards pour le Mali
Pour le cas du Mali, l’Uemoa a investi près de 113 milliards dans cet hinterland et y a surtout développé les infrastructures, a rappelé Soumaila Cissé, comme l’axe routier entre le Mali et la Côte d’Ivoire via Sikasso. Celui avec le Burkina Faso, les interconnexions et les postes frontières, le tout financé par des prêts à taux bas et des financements supplémentaires de la CEDEAO et des Etats-Unis. Sur le plan agricole, un investissement de 11 milliards de francs dans la zone Office du Niger. Une centrale de 60 Mégawatts, l’initiative pour l’énergie à hauteur de 20 milliards de francs pour doter les populations en électricité pour ne citer que ces chantiers etc…

    © Primature
    Soumaila Cissé dresse son bilan de fin de mission
Un bilan questionné
Après un exposé bref, Soumaila Cissé, qui aime la précision a donné voix à la presse, qui n’a pas manqué d’évoquer les défis et les réussites du Malien à l’Uemoa. « En plus de permettre de rapprocher les populations, nous avons des programmes pour l’accès à l’eau, l’énergie, l’agriculture, les routes etc…3000 forages ont été réalisés dans l’espace de l’UEMOA dont 454 rien qu’ au Mali. Pour résumer, de l’agriculture à l’ hydraulique, l’énergie , l’élevage, la communication, les problèmes de santé comme le sida, le paludisme et les ressources humaines, l’Uemoa a investi plus de 400 milliards de francs CFA. ». Le bilan est jugé relativement satisfaisant. Mais l’interviewé n’a pas échappé aux questions concernant son avenir politique au Mali. « Le lieu n’est pas propice pour débattre ce sujet, je viendrais et j’organiserai la conférence de presse pour toutes les questions liée à la politique » a-t-il déclaré en souriant. Le timing ne fait donc pas peur à Soumaila Cissé, qui rentrera au bercail en temps voulu. « D’ici là, le parti avance, consolide ses bases, poursuit son travail d’implantation, et cela n’a jamais aussi bien marché que lorsque j’étais pas là. », a souligné le président de la Commission, serein.

L’Uemoa de 2011 à 2020
Arrivant en fin de mandat, Soumaila Cissé prêche désormais pour la réflexion sur l‘avenir de l‘Union. « Il faut repenser l’Union, redéfinir les rôles, que doit être la Commission en 2011? ». Pour cela, un plan stratégique portant sur la période 2011-2020 a été élaboré. Surtout, la Paix et la Sécurité sont des axes majeurs, sur lesquels se penche désormais l’Union après la crise Ivoirienne et la dernière conférence des chefs d‘états à Lomé. Le poids ce de pays qui sort d’une grave crise politique équivaut à un peu plus de 40% du PIB de l’Union, c’est dire tout l’enjeu des questions de sécurité, pour pérenniser le développement de l’Union. Par ailleurs, le droit d’établissement, facteur d’intégration qui permet à un avocat malien d’aller travailler au Sénégal, au Burkina Faso ou ailleurs reste un axe du programme de l’UEMOA qui est la libre circulation des personnes.

A l’issue de la conférence, un cocktail a réuni les journalistes autour du président de la Commission, qui comme à son habitude, a continué le débat en off। Une ambiance conviviale pour intéresser le plus grand nombre à cette jeune institution régionale qui entend peser sur l’avenir économique du continent. Et tandis que la bataille fait rage entre un candidat d’un pays émergent et une européenne pour la direction du FMI, Soumaila Cissé se dit confiant en l’avenir de l’Union économique et monétaire ouest-africaine; Nous sommes à milles lieux d’imaginer un Africain à la tête du FMI. Qui sait, ce sera peut être notre compatriote, un jour… D’ici là, il y a beaucoup à faire…
journaldumali.com

Burkina Faso: Traque des mutins dans toutes les garnisons du pays

Bobo-Dioulasso, Burkina Faso - Le commandant de la région militaire de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, le colonel Léon Traoré, a déclaré mardi que l’opération de récupération des objets volés par les soldats mutins sera menée dans toutes les garnisons du pays où il y a eu des mutineries. Le colonel Léon Traoré a fait cette déclaration à l’occasion d’une session extraordinaire du Conseil municipal de Bobo-Dioulasso consacrée au bilan des dégâts survenus dans la ville lors de la mutinerie des militaires du 31 mai au 3 juin 2011. Ce Conseil municipal a enregistré la participation des responsables de la 2ème région militaire et de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso.

Selon le colonel Traoré, cette opération de récupération des objets volés lors des mutineries a démarré ce mardi au camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou (la capitale) qui, à cette occasion, a été cerné par les militaires afin de permettre l’identification des éléments mutins avant de procéder à la récupération des objets pillés.

La traque des mutins dans les autres garnisons du pays a été saluée par les conseillers municipaux qui pensent que cette opération permettra d’atténuer les frustrations des militaires de la ville de Bobo-Dioulasso qui parlaient déjà de la justice de deux poids, deux mesures.

Le colonel Léon Traoré a, en outre, annoncé que les 103 mutins appréhendés suite à l’opération de sécurisation de la ville de Bobo-Dioulasso, seront jugés par la justice militaire.

Meurtre d'un journaliste en Sierra Leone: un gendarme arrêté

FREETOWN (© 2011 AFP) - Un gendarme, présenté comme le principal suspect dans le meurtre d'un journaliste dimanche en Sierra Leone, a été arrêté mercredi, ont annoncé jeudi les enquêteurs.
Meurtre d'un journaliste en Sierra Leone: un gendarme arrêté

© AFP/Archives Martin Bureau. Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Jean-François Julliard, le 3 mai 2011 à Paris

Ce gendarme, Musa Samura, est la douzième personne arrêtée depuis le meurtre à coups de couteau d'Ibrahim Foday, journaliste du quotidien privé Exclusive. Parmi les personnes arrêtées figure le maire de la commune de Kossoh, près de Freetown.

Selon ses confrères et l'Association des journalistes de Sierra Leone (SLAJ), la mort d'Ibrahim Foday est liée à un litige foncier entre des habitants de Kossoh et la localité proche de Grafton où il a été tué.

Avant son décès, il avait publié une série d'articles sur ce litige, ce qui a déplu à l'une des communautés.

Le président de la SLAJ, Umaru Fofanah, a affirmé jeudi à l'annonce de l'arrestation du gendarme, qu'il n'aura de cesse de se battre "jusqu'à ce que les tueurs soient jugés". "Les journalistes en Sierra Leone ne doivent plus continuer à être des espèces en danger", a-t-il affirmé.

Ce meurtre est le premier d'un journaliste sierra-léonais depuis celui en 2005 du directeur de publication du quotidien For Di People, Harry Yansanneh, tué par des membres présumés de la famille d'une députée. Cette agression n'a donné lieu à aucune inculpation.

L'organisation Reporters sans frontières (RSF) s'est dite "profondément choquée" par le "crime odieux" de M. Foday qui était le père d'une fille de 16 ans et d'un garçon de 7 ans. Son enterrement est prévu vendredi

L'Algérie et la France d'accord pour un règlement politique de la crise libyenne

ALGER (Xinhua) - L'Algérie et la France considèrent que le règlement de la crise libyenne ne peut se réaliser qu'à travers une solution politique, a déclaré jeudi à Alger, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
L'Algérie et la France d'accord pour un règlement politique de la crise libyenne

"Concernant la crise libyenne, nous sommes d'accord pour considérer que la situation en Libye ne peut se régler qu'à travers la solution politique", a précisé M. Medelci lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue français, Alain Juppé.

Interrogé sur la position de l'Algérie concernant la crise libyenne, M. Medelci a rappelé que cette position découlait des positions de la Ligue des Etats arabes et de l'Union africaine (UA), cette dernière ayant tracé une feuille de route pour une sortie de crise dans ce pays.

"Par conséquent, c'est une position collective que l'Algérie adoptera lorsqu'il s'agira de reconnaître le Conseil national libyen de transition (CNT)", a expliqué M. Medelci.

Répondant à une question sur d'éventuelles pressions exercées sur l'Algérie pour expulser l'ambassadeur libyen à Alger, M. Medelci a rejeté en bloc l'existence de telles pressions, soulignant que l'Algérie était souveraine dans ses décisions.

"L'Algérie dispose d'une ambassade en Libye car ce pays est membre de l'ONU et Tripoli est toujours sa capitale", a-t-il dit, ajoutant que les relations de l'Algérie avec la Libye étaient conformes aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

A propos de la situation au Sahel, il a souligné que l'Algérie et la France étaient pour une coopération régionale "bien assise" pour faire face à la situation dans cette région.

Sur le Moyen-Orient, M. Medelci a indiqué que les deux pays souhaitaient que cette question "puisse se développer et sortir de la situation de blocage" qui la caractérise.

M. Juppé est arrivé mercredi soir à Alger pour une visite de travail de deux jours en Algérie, à l'invitation de son homologue algérien.

Al-Qaïda de Zawahiri annonce la poursuite du jihad contre les USA et Israël

© AFP Ayman al-Zawahiri apparaissant sur une vidéo de SITE Intelligence Group en date du 8 juin 2011
© AFP/Archives

DUBAI (AFP) - Al-Qaïda s'est engagé à poursuivre, sous la direction de son nouveau chef Ayman al-Zawahiri, le jihad, ou la guerre sainte, contre les Etats-Unis et Israël, dans un communiqué mis en ligne jeudi.

Al-Qaïda va poursuivre "le jihad contre les apostats qui agressent la terre d'islam, et à leur tête l'Amérique croisée et son acolyte Israël", écrit le commandement général d'Al-Qaïda dans son communiqué annonçant la désignation d'Ayman al-Zawahiri pour succéder à Oussama ben Laden, tué en mai.

"Nous les combattrons avec toutes nos capacités et nous exhortons la nation (islamique) à les combattre (...) par tous les moyens possibles jusqu'à l'expulsion de toutes les armées d'invasion de la terre d'islam et l'instauration de la charia", la loi islamique, ajoute le texte.

"Le commandement général d'Al-Qaïda annonce, après consultations, la désignation de cheikh Ayman al-Zawahiri à la tête de l'organisation", succédant à Oussama ben Laden, tué le 2 mai par un commando américain au Pakistan, lit-on dans le communiqué mis en ligne sur des sites islamistes.

En nommant à sa tête l'Egyptien Aymen al-Zawahiri, qui était numéro deux du réseau et bras droit de Ben Laden, le commandement général d'Al-Qaïda a exposé dans le communiqué les principes guidant sa future action.

Ainsi, il rassure les Palestiniens qu'il "ne les lâchera pas jusqu'à la victoire" et "la libération de l'ensemble de la Palestine". "Nous n'accepterons aucune concession sur la Palestine" et "nous ne reconnaîtrons pas de légitimité au prétendu Etat d'Israël" comme "nous ne nous engagerons par aucun accord ou convention" reconnaissant Israël, ajoute-t-il.

Exprimant en outre son "soutien au soulèvement des peuples musulmans" en Egypte, en Tunisie, en Libye, au Yémen, en Syrie et au Maroc, Al-Qaïda appelle à la poursuite de la contestation dans les pays arabes pour "éliminer les régimes corrompus et injustes imposés par l'Occident à nos pays".

Mais "le véritable changement souhaité ne se réalisera qu'avec le retour de la Oumma vers la charia", la loi islamique, poursuit-il, indiquant sa disposition à "coopérer avec tous les groupes islamiques" pour faire "triompher la charia" et "éliminer les régimes corrompus".

S'agissant de l'Afghanistan, Al-Qaïda assure le chef suprême des talibans, le mollah Mohammad Omar, de continuer à agir "sous son commandement (...) pour repousser l'occupation américaine croisée de l'ensemble du pays".

Il rassure aussi "les frères combattants" en Irak, en Somalie, dans la Péninsule arabique et au Maghreb, où opèrent des branches d'Al-Qaïda, ainsi qu'en Tchétchénie qu'il "poursuivra sur la même voie (...) pour combattre un ennemi unique même s'il prend différentes formes".

Le nouveau chef d'Al-Qaïda s'était engagé à poursuivre la voie du jihad contre l'Occident, dans une vidéo mise en ligne le 8 juin par le groupe de renseignement américain SITE.

Le fils Kadhafi veut des élections

TRIPOLI (© 2011 AFP) - Un émissaire russe devait rencontrer jeudi à Tripoli des responsables du régime libyen en vue de tenter une sortie de quatre mois de crise, une semaine après une mission auprès de la rébellion qui a remporté ces derniers jours des succès militaires et diplomatiques.
Le fils Kadhafi veut des élections

© AFP/Archives. Capture d'écran de Kadhafi apparaissant à la télévision libyenne le 12 juin 2011

Entretemps, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen et le Premier ministre britannique David Cameron sont convenus à Londres de la nécessité de "faire monter" la pression sur le leader libyen Mouammar Kadhafi qui refuse de céder le pouvoir après 42 ans de régime autocratique.

L'émissaire spécial du Kremlin pour l'Afrique, Mikhaïl Marguelov, un arabophone, a traversé dans la matinée la frontière tunisienne et devait arriver à Tripoli en début d'après-midi, a indiqué à l'AFP une source russe à Tripoli, sans donner de détails sur le programme de la visite. M. Marguelov a affirmé mercredi avoir l'intention de s'entretenir avec le chef du gouvernement Baghdadi Mahmoudi, le chef de la diplomatie Abdelati al-Obeïdi, et d'autres membres de la direction libyenne.

L'émissaire russe s'est dit "prêt à toutes les rencontres et à toutes les surprises" après avoir affirmé la semaine dernière qu'il ne prévoyait pas a priori de rencontrer M. Kadhafi, dont Moscou réclame désormais ouvertement le départ.

Il avait expliqué qu'il présenterait après sa mission à Tripoli une "feuille de route" pour une sortie de crise en Libye, où une révolte lancée contre le régime le 15 février s'est transformée en conflit armé qui a coûté la vie à des milliers de personnes et entraîné la fuite de près d'un million, selon l'ONU. "Il est absolument flagrant que Kadhafi a perdu tout droit moral de rester à la tête du pouvoir en Libye, après avoir fait tirer sur son peuple et l'avoir fait bombarder", selon lui.

La Russie, traditionnellement opposée à toute ingérence et proche alliée de la Libye, a changé de cap en réclamant fin mai ouvertement le départ de M. Kadhafi et en se posant en médiateur alors que la guerre est menacée d'enlisement. Le régime libyen avait alors rétorqué qu'il rejetait toute médiation en dehors de celle de l'Union africaine, qui ne prévoit pas un départ de M. Kadhafi.

L'émissaire du Kremlin s'était rendu le 7 avril à Benghazi, fief des rebelles dans l'Est. Il avait affirmé que le Conseil national de transition (CNT) avait demandé à la Russie d'entrer dans le groupe de contact formé par les Occidentaux sur La Libye.

La rébellion a entretemps remporté de nouveaux succès dans l'ouest de la Libye en prenant le contrôle de trois localités sur la route de Tripoli, bastion du régime.

Ils se sont emparés des bourgades de Zawit al-Bagoul, al-Lawanya et Ghanymma, sur la route menant à Yefren, ville contrôlée par la rébellion à quelque 80 km de Tripoli, selon un correspondant de l'AFP. La veille, ils avaient pris al-Rayayna dans le même secteur. Une source hospitalière dans la ville rebelle de Zenten dans la même région, a affirmé que cinq rebelles avaient été tués la veille et plus d'une trentaine blessés par des "snipers" dans les trois localités conquises.

Selon la rébellion, les troupes de Kadhafi seraient en train de se diriger à partir du désert (dans le sud-est) vers la ville d'al-Lawanya. L'Otan a indiqué jeudi avoir visé la veille cinq cibles militaires appartenant aux forces loyales dans la région de Zenten, ainsi que trois sites à Tripoli et dans ses banlieues.

Des explosions ont secoué à l'aube le centre de Tripoli, cible de raids quasi-quotidiens.

Mais l'Otan a rejeté des affirmations du régime selon lesquelles 12 personnes ont péri mercredi dans un bombardement de l'Alliance à Kikla au sud de Tripoli, affirmant n'avoir mené aucun raid dans cette localité.

Outre les gains militaires, la rébellion a remporté un succès diplomatique avec la reconnaissance par un 15e pays, le Panama, de son organe politique, le Conseil national de transition, comme "représentant légitime" du peuple libyen.

Pour le commandant des opérations de l'Otan, le général Charles Bouchard, la situation militaire dans l'Ouest se développe "très positivement".

L'Otan a pris le 31 mars les rênes de l'intervention internationale, sous mandat de l'ONU, pour protéger la population civile. Mais, plusieurs responsables politiques occidentaux ont reconnu que l'objectif était désormais de pousser à la porte M. Kadhafi.