12 juin, 2011
Kadhafi ne compte pas céder le pouvoir et quitter la Libye
La rencontre a duré environ deux heures, j'ai joué aux échecs avec Kadhafi, a déclaré M. Ilioumjinov à l'agence Interfax par téléphone depuis Tripoli où il fait une visite en tant que président de la Fide.
Kadhafi a dit qu'il n'avait pas l'intention de quitter la Libye, soulignant que c'était sa patrie, la terre où sont morts ses enfants et petits-enfants. Il a aussi dit ne pas comprendre quel poste il devait quitter, a ajouté M. Ilioumjinov.
Je ne suis ni Premier ministre ni président ni roi. Je n'occupe aucun poste en Libye. C'est pourquoi je ne dois renoncer à aucune fonction, a ajouté le colonel Kadhafi, selon les propos rapportés par M. Ilioumjinov, alors que des pays occidentaux et la Russie ont appelé M. Kadhafi à abandonner le pouvoir.
Le colonel Kadhafi est confronté à une révolte sans précédent depuis quatre mois et à une offensive internationale contre son régime, près de 42 après son arrivée au pouvoir où il s'est s'imposé comme le Guide de la révolution, seul titre qu'il s'est attribué.
En ce moment, la situation est troublée à Tripoli, il y a eu des bombardements hier soir et une explosion aujourd'hui, a déclaré M. Ilioumjinov dans une autre interview à la radio russe Kommersant FM, après son arrivée dimanche à Tripoli.
La rencontre avec M. Kadhafi ne s'est pas déroulée dans un bunker, mais dans l'un des bâtiments administratifs de la capitale libyenne, a-t-il toutefois observé.
Le président de la Fide s'est dit convaincu que le calme serait rétabli en Libye pour le tournoi d'échecs que le Fide a prévu d'organiser le 1er octobre à Tripoli.
Ce passionné d'échecs a affirmé que sa visite en Libye était prévue depuis un an, à l'invitation du fils aîné de Mouammar Kadhafi, qui préside le comité olympique de Libye.
M. Ilioumjinov, un personnage excentrique, prétend depuis plus de dix ans avoir rencontré des extraterrestres en scaphandres jaunes avec lesquels il a communiqué par télépathie avant de faire un tour avec eux à bord de leur vaisseau spatial, une sorte de tube semi-transparent.
Autres excentricités de ce multimillionnaire féru de luxueuses limousines : il a voulu recruter la légende du football argentin Diego Maradona dans un club de Kalmoukie, une république russe à majorité bouddhiste au bord de la mer Caspienne, qu'il a dirigée pendant 17 ans, et doter les bergers dans la steppe de téléphones satellitaires.
(©AFP /
Platini rechausse les crampons pour le jubilé d'Olivier Rouyer
Le jubilé de l'ancien joueur et entraîneur de Nancy, Olivier Rouyer, réunissant le gratin du sport français, a été l'occasion de voir Michel Platini rechausser les crampons et fouler pendant dix minutes la pelouse du stade Marcel-Picot, dimanche à Nancy.
La surprise a été totale pour Olivier Rouyer qui s'est vu remplacer par son ancien coéquipier et dorénavant président de l'UEFA venu donner le coup d'envoi du match principal.
Les spectateurs n'ont pas tardé à scander des "Platini, Platini". La silhouette a changé, s'étant un peu arrondie mais le coup d'oeil du célèbre numéro 10 semblait toujours là, délivrant même des ballons au cordeau.
Les 10.511 spectateurs ont également pu profiter du spectacle offert par les anciennes gloires du foot français à l'occasion du match opposant l'équipe de l'ASNL 1978 victorieuse de la Coupe de France, renforcée par des joueurs d'autres époques nancéiennes et coachée par Aimé Jacquet, à la formation du Variétés club de France (VCF) comprenant des joueurs de France 98 (Zinedine Zidane, Laurent Blanc, Christophe Dugarry ou Christian Karembeu) mais aussi par Jean-Pierre Papin, Alain Giresse, Claude Puel...
Malgré un but sur penalty de Rouyer, la victoire est revenue au VCF (4-3).
Les basketteurs du SLUC qui avaient remporté la finale du championnat de France la veille à Paris-Bercy, étaient également présents à cette grande fête.
Washington veut déjouer la censure des dictatures avec un internet "fantôme"
WASHINGTON — L'administration Obama travaille sur un projet mondial visant à déployer un internet "fantôme" ainsi que des systèmes de téléphonie mobile permettant aux dissidents de déjouer la censure des régimes dictatoriaux, rapporte dimanche le New York Times.
Ces efforts ont été révélés lors de nombreuses interviews menées par le quotidien new-yorkais ainsi que dans des documents et des câbles diplomatiques secrets obtenus par ce dernier.
Les Etats-Unis mènent ainsi des projets discrets pour créer des réseaux de téléphones portables indépendants à l'intérieur de certains pays et conduisent aussi une opération digne du plus pur roman d'espionnage pour mettre en place un internet furtif.
Dans cette perspective, de jeunes entrepreneurs de Washington cherchent à mettre au point des équipements électroniques n'attirant pas l'attention et suffisamment compacts pour être transportés dans une valise de voyage ordinaire.
Financée par une allocation de deux millions de dollars du département d'Etat, cette valise pourra passer les frontières d'un pays donné et les équipements y être rapidement assemblés pour permettre des communications sans fil sur une vaste zone avec un accès à internet.
Certains de ces projets portent sur de nouvelles technologies en développement aux Etats-Unis tandis que d'autres s'appuient sur des techniques et outils déjà créés par des pirates informatiques.
Les réseaux de communications furtifs permettront aux activistes de pays comme l'Iran, la Syrie et la Libye de communiquer avec l'extérieur sans que le gouvernement puissent même les détecter, selon des participants à ce projet cités par la NYT.
Dans un des projets les plus ambitieux, le département d'Etat et le Pentagone ont consacré au moins 50 millions de dollars pour créer un réseau indépendant de téléphone mobile en Afghanistan utilisant des tours sur des bases militaires protégées comme relais à l'intérieur du pays.
Ces efforts technologiques des Etats-Unis ont redoublé à partir du moment où, en Egypte, l'ancien président Hosni Mubarak, confronté à une vague de contestation massive, a décidé de couper internet peu avant d'avoir à quitter le pouvoir.
Dernièrement, le gouvernement syrien a temporairement interrompu internet dans la plupart du pays pour empêcher la mobilisation des manifestants.
L'initiative de l'administration Obama est dans un sens un nouveau front dans les efforts diplomatiques américains menés de longue date pour défendre la liberté d'expression et encourager la démocratie.
Durant des décennies, les Etats-Unis ont produit des émissions de radio diffusées dans les pays autocratiques par le biais notamment de "Voice of America".
Plus récemment, Washington a apporté son soutien au développement de logiciels qui préservent l'anonymat des utilisateurs dans des pays comme la Chine et pour former des citoyens de ces pays afin de faire passer des informations via le réseau internet contrôlé par le gouvernement sans être détecté.
Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservésSyrie: l'armée a pris le contrôle de la ville de Jisr al-Choughour
L'armée syrienne a entièrement pris le contrôle de Jisr al-Choughour, ville du nord-ouest de la Syrie où elle mène une opération d'envergure depuis vendredi, a affirmé dimanche soir la télévision d'Etat. Washington a de son côté accusé Damas de provoquer "une crise humanitaire".
Des divisions de l'armée pourchassaient les "éléments armés" dans les futaies et montagnes environnantes, selon la télévision d'Etat. Celle-ci avait auparavant annoncé que l'armée était entrée dimanche à Jisr al-Choughour pour en "expulser les groupes armés", ajoutant que des heurts violents ont opposé les militaires et des éléments "armés barricadés dans la périphérie et à l'intérieur de la ville".
En proie à une forte protestation anti-régime, le gouvernorat d'Idleb, à 330 km au nord de Damas, fait l'objet d'une opération d'envergure de l'armée depuis vendredi. Selon un réfugié syrien en Turquie, l'armée a attaqué Jisra al-Choughour "avec des chars, des hélicoptères et de l'artillerie lourde".
Un militant sur place a raconté que tôt dimanche matin "l'armée a commencé à pilonner d'une manière intense la ville à partir de chars et avec des armes lourdes, ensuite elle a pris d'assaut la ville".
Fosse communeVille de 50'000 habitants, Jisr al-Choughour est quasi-déserte depuis une semaine en raison des combats qui s'y déroulent. Le régime parle d'affrontements avec des "groupes armés", des témoins évoquent plutôt une mutinerie ainsi qu'un ratissage méthodique et sanglant des autorités.
En reprenant la ville, les militaires ont découvert "une fosse commune" contenant les dépouilles des agents tués lors de l'attaque du QG de la Sécurité, le 6 juin, a annoncé la télévision. Selon Damas, 120 policiers ont été tués ce jour-là par des "groupes armés", dont 82 au QG.
Selon la télévision d'Etat, l'armée a retiré dix corps de membres des forces de sécurité de cette fosse commune, la plupart des corps avaient la tête et les membres coupés.
(ats /
Soudan: deux avions de l'armée nordiste abattus
Vendredi, nos troupes ont abattu deux avions des Forces armées du Soudan (SAF). Un bombardier Antonov à Kalkoul et un MiG-3 à Kauda au Kordofan-Sud, a déclaré Gamar Delman, conseiller de l'ex-vice-gouverneur Abdelaziz al-Hilou, membre influent de la branche nordiste du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), au pouvoir au Sud-Soudan qui doit faire sécession le 9 juillet.
Cette semaine, les frappes aériennes ont entraîné la fuite de 75.000 civils de neuf régions du Kordofan-Sud, seul Etat pétrolier du Nord, et elles ont continué jusqu'à hier (samedi), a-t-il dit à l'AFP.
L'armée soudanaise du président Omar el-Béchir a formellement démenti ces informations.
L'information sur des avions des SAF qui se seraient écrasés au Kordofan-Sud est totalement fausse, a déclaré à Khartoum le porte-parole de l'armée Sawarmi Khaled Saad.
Il a également dénoncé des rapports imprécis de la Minus (mission de l'ONU au Soudan) sur les bombardements et son silence face aux attaques menées contre les civils et le déplacement de plusieurs milliers d'entre eux.
Des affrontements opposent depuis le 5 juin l'armée de M. Béchir (SAF) aux forces sudistes au Kordofan-Sud, qui a été un champ de bataille pendant la guerre civile entre le Nord et le Sud (1983-2005).
Ces violences ont mis à mal les négociations Nord-Sud en cours depuis des mois en Ethiopie et reprises dimanche lors de la rencontre entre le président soudanais Omar el-Béchir et son premier vice-président, le Sud-Soudanais Salva Kiir à Addis Abeba.
Malik Agar, chef de la branche nordiste de la SPLM affirme vouloir trouver une solution aux grands problèmes à travers ces pourparlers.
Nous sommes là pour des discussions censées résoudre des affaires sérieuses, a-t-il précisé à l'AFP depuis Adis Abeba.
Dans le même temps, les organisations de défense des droits de l'Homme font état d'informations inquiétantes sur la gravité des affrontements.
Nous recevons de plus en plus d'informations inquiétantes sur des crimes à caractère ethnique, des démolitions de maisons et des attaques au Kordofan-Sud, a indiqué un travailleur humanitaire international basé au Soudan et en contact avec plusieurs ONG.
Selon cette même source, la majorité des victimes n'étant pas transportées aux hôpitaux, le bilan réel (des violences) pourrait être bien plus élevé. La Minus et les ONG ne sont toujours pas en mesure de vérifier le nombre exact de morts, a-t-il souligné.
Par ailleurs, la tension est monté d'un cran dans les Monts Nuba, qui occupent une grande partie du Kordofan-Sud, alors que les craintes de nouveaux raids aériens ont augmenté.
La tension monte de jour en jour, c'est le calme avant la tempête. Tout le monde s'attend au pire, a affirmé un travailleur humanitaire de la région, sous couvert de l'anonymat.
De nombreuses personnes se sont d'ores et déjà réfugiées auprès des rivières et derrière les collines par peur de nouveaux bombardements, a-t-il ajouté.
Selon plusieurs sources, les forces gouvernementales traquent les partisans de la l'armée populaire de libération du Soudan (SPLA, armée sudiste).
Il ne s'agit pas uniquement d'arrestations de membres de la SPLA, mais toute personne peut être considérée comme suspecte, de par son affiliation politique ou son groupe ethnique, souligne le travailleur humanitaire.
Il a fait état d'exécutions extrajudiciaires par des milices proches du gouvernement, alors que le sort des personnes arrêtées restait inconnu.
Selon d'autres informations, des membres de la SPLA ont assassiné un petit nombre de responsables du parti au pouvoir à Khartoum. Les informations font étét également de pillages d'églises et de bureaux d'agences humanitaires.
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Libye: le régime rejette toute négociation sur un départ de Kadhafi
Nous rejetons tout dialogue au sujet d'un départ du leader Mouammar Kadhafi, a déclaré M. Ibrahim au cours d'une conférence de presse.
Personne n'a le droit de demander au leader de quitter. Personne ne peut venir ici avec un plan incluant un départ du leader, a-t-il répété.
Selon M. Ibrahim, une telle suggestion était immorale, illégale et n'avait aucun sens.
Seul pays musulman de l'Otan, la Turquie a offert une garantie au colonel Kadhafi pour qu'il quitte son pays, avait déclaré vendredi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.
Kadhafi n'a pas d'autre solution que de quitter la Libye, avec une garantie qui lui sera donnée... Nous lui avons donné cette garantie. Nous lui avons dit que nous apporterions notre aide pour qu'il soit envoyé là où il le souhaite, avait dit M. Erdogan, sans préciser quelles assurances avaient été données.
Par ailleurs M. Ibrahim a indiqué que le gouvernement libyen maintenait un contrôle total sur la région allant d'Ajdabiya (est) jusqu'à la frontière tunisienne.
Il a démenti que les rebelles seraient en train de gagner le terrain par rapport aux forces gouvernementales, tout en reconnaissant que des affrontements ont eu lieu à l'ouest de la ville de Zawiyah, à 40 km à l'ouest de Tripoli, mais a minimisé leur intensité.
Il s'agit de poches de résistance. Le nombre des insurgés ne dépasse pas la centaine. L'armée a tué certains d'entre eux, a fait prisonniers d'autres et négocie avec quelques uns pour qu'ils se rendent, a-t-il dit.
Le porte-parole a ajouté que les rebelles étaient venus de la région de Djebel Neffoussa (sud-ouest), disputée entre les insurgés et les forces du régime, et se sont dirigés vers Zawiyah où ils ont attaqué, selon lui, un check-point et ont tué un soldat samedi matin.
Des sources rebelles avaient annoncé plus tôt que des combats ont repris samedi et dimanche dans Zawiyah, théâtre en février et mars d'affrontements meurtriers entre insurgés et forces loyales au colonel Kadhafi.
M. Ibrahim a ajouté par ailleurs que le régime n'a pas déclaré victoire à Misrata ni Zenten (ouest).
Ces deux villes sous contrôle de la rébellion ont été le théâtre de violents affrontements depuis le début de l'insurrection en Libye, le 15 février.
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Libye: le président malien souhaite un arrêt des bombardements
Comme l'Union africaine, nous souhaitons l'arrêt des bombardements en Libye et le début de discussions politiques pour trouver une issue à la crise, a-t-il dit au cours d'une conférence de presse à l'occasion du quatrième anniversaire de sa seconde et dernière élection à la présidence.
Il a estimé qu'il fallait créer un environnement propice pour discuter parce que à un moment ou à un autre, on finira par discuter, a ajouté M. Touré qui fait partie du panel des chefs d'Etat africains chargés de mener une médiation entre les parties en conflit en Libye.
Ce panel mis en place par l'Union africaine (UA) et présidé par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, comprend, outre le Mali, l'Afrique du Sud, le Congo et l'Ouganda.
Le Mali est très peiné face à la situation dans laquelle se trouve la Libye, un pays ami qui nous est cher, a-t-il affirmé avant d'indiquer qu'il y avait encore une chance d'aider à trouver une solution pacifique. En cas d'éventuelles discussions politiques, il appartiendrait aux Libyens de décider de leur avenir, a-t-il affirmé.
Peu de temps après le début de la rébellion armée mi-février, l'UA a mis au point et n'a cessé de défendre depuis une délicate feuille de route prévoyant un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition. Un appel resté lettre morte sur le terrain où l'Otan poursuit sa campagne de bombardements entamés le 19 mars.
Le chef de l'Etat malien a par ailleurs réaffirmé la nécessité pour les pays du Sahel de mettre en commun leurs forces pour vaincre le terrorisme. Avec le conflit en Libye, des armes se sont retrouvées au Sahel. C'est un danger et nous devons être vigilants, a-t-il ajouté.
Selon des observateurs, des armes de guerre ramenées de Libye par des combattants pour être réutilisées au Sahel par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette organisation, qui a ses racines en Algérie, dispose de plusieurs bases au Mali d'où elle opère dans plusieurs pays du Sahel (Niger et Mauritanie en particulier), commettant des attentats, des rapts, essentiellement d'Occidentaux, et se livrant à divers trafics.
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ZENTEN (Libye) - Au moins sept rebelles libyens sont morts et 49 ont été blessés dimanche lors de combats opposant l'insurrection aux troupes pro-Kadh
Les forces gouvernementales, déployées à quelques kilomètres seulement à l'est de Zenten, actuellement aux mains des insurgés, tirent depuis 07H00 GMT à l'artillerie lourde, notamment des roquettes de type Grad et Katioucha, ainsi que des missiles antichars Milan.
Les combats ont été particulièrement violents.
Une voiture de la rébellion, avec à son bord quatre personnes, a notamment été pulvérisée par un missile Milan dans le village de Ryana, a constaté l'AFP.
Cette localité, coupée entre pro et anti-Kadhafi, est située à 12 km de Zenten et constitue l'une de trois fronts que se disputent les combattants.
Les rebelles, qui semblent désormais contrôler la zone au nord de Yéfren, ont lancé des offensives ces derniers jours pour faire la jonction entre leurs positions, et des accrochages ont ainsi eu lieu autour de Yéfren et Qalah.
Les poches de résistance des forces loyalistes sont toutefois difficiles à débusquer car elles se cachent à l'intérieur même des villages.
Les troupes loyalistes pilonnent Zenten aux roquettes Grad depuis une position située à 17 km de là et qui constitue l'objectif de la rébellion.
Plusieurs survols d'avions de l'Otan ont par ailleurs été constatés dimanche mais aucun bombardement n'a été enregistré depuis plusieurs jours, selon l'insurrection.
A l'est de Zenten, dans les localités de Yéfren et Qalah, ce n'est que désolation: importants décombres dans les rues vidées de leurs habitants, zones urbaines détruites et habitations pillées, a constaté un journaliste de l'AFP samedi.
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Libye: l'insurrection s'étend à de nouvelles villes
Dimanche à l'aube, les bombardements de l’OTAN ont notamment visé la route de l'aéroport au sud de Tripoli, selon l'agence officielle libyenne Jana. Au moins quatre explosions ont par ailleurs été entendues dans la matinée depuis le centre de Tripoli, survolée constamment par des avions de combat, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Dans son rapport quotidien, l'OTAN a indiqué avoir visé samedi sept cibles dans les environs de la capitale.
Les combats s’étendent
Au sol, les combats ont repris samedi et dimanche à Zawiyah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, ont indiqué des sources rebelles. Les forces loyales ont coupé la route menant à la frontière tunisienne pour "empêcher l'afflux des réfugiés" de cette agglomération de 250'000 habitants, a-t-on ajouté de même source.
La ville avait été le théâtre en février et mars d'affrontements meurtriers entre insurgés et forces gouvernementales. Ces dernières en avaient repris le contrôle en mars, mais les rebelles ont affirmé avoir repris samedi une partie de la ville. Toujours à l'ouest, les forces de Mouammar Kadhafi ont pilonné dimanche les abords de Zenten, dans les montagnes berbères de Djebel Neffoussa, région âprement disputée, selon un correspondant de l'AFP sur place.
L'insurrection s'est également étendue à la ville historique de Ghadamès, à quelque 600 km au sud-ouest de Tripoli, selon des sources rebelles (lire: Libye: les forces loyalistes ouvrent un nouveau front). Connue sous le nom de "Perle du désert", Ghadamès est l'une des plus anciennes villes de la région pré-saharienne. Située à la frontière de la Tunisie et de l'Algérie, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1986.
Les bataillons de Kadhafi ont pilonné samedi cette ville pour la première fois depuis le déclenchement de la révolution le 15 février, a indiqué une source rebelle, mais l'AFP n'a pu vérifier ces informations de source indépendante.
Fief de Kadhafi en révolte
Des manifestations anti-régime ont même touché vendredi et samedi l'un des fiefs de la famille Kadhafi, à Sabha, à 800 km par la route de Tripoli, selon le Conseil national de transition (CNT). L'organe politique de la rébellion a précisé que les forces pro-Kadhafi avaient ouvert le feu et tué un manifestant. Vingt personnes avaient été tuées et plus de 80 blessées dans un violent bombardement vendredi dans le même secteur par les forces du régime, selon des rebelles sur place.
Sur le front est, le conflit semble s'enliser entre Ajdabiya et le site pétrolier de Brega, tandis que les forces pro-Kadhafi ont pilonné à nouveau samedi la zone de Dafniyeh dans la région de Misrata, ville portuaire rebelle à 200 km à l'est de Tripoli.
Le procureur de la Cour pénal internationale, Luis Moreno-Ocampo, a espéré que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi serait bientôt "arrêté par les siens" après l'éventuelle délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité, dans un entretien accordé dimanche au journal espagnol El Mundo.
agences/vkiss/bkel
Chine: plus de 170 morts ou disparus dans des inondations
Des inondations au sud du fleuve Yangtze et dans la région du Guangxi (sud-ouest) ont affecté treize provinces ou régions et détruit 465.000 hectares de cultures, a ajouté le gouvernement.
Ces chiffres ont été fournis par le Service national de secours en cas de sècheresse et de contrôle des inondations.
Des provinces bordant le milieu et le sud du Yangtze --le fleuve le plus long de Chine-- viennent de subir une terrible sècheresse.
La Chine est le théâtre chaque année de précipitations torrentielles en été. En 2010, elles avaient causé la mort ou la disparition de plus de 4.300 personnes.
Un glissement de terrain dans la province de Gansu (nord-ouest) avait tué 1.500 personnes en août.
Les services de météorologie ont prévenu dimanche que de nouvelles précipitations étaient attendues au cours des prochains jours le long du fleuve.
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Les combats reprennent à Zawiyah après plus de deux mois d'accalmie
© AFP Colin Summers. La ville de Zinten le 11 juin 2011
"Les combats continuent depuis hier entre les bataillons de Kadhafi et les rebelles de la ville de Zawiyah, engendrant un grand nombre de blessés", a indiqué une source rebelle.
Les forces loyales ont coupé la route menant à la frontière tunisienne pour "empêcher l'afflux des réfugiés" de cette agglomération de 250.000 habitants située à 50 l'ouest de Tripoli, a-t-on ajouté de même source.
Il n'a pas été possible dans l'immédiat de vérifier ces informations de source indépendante. Les forces gouvernementales ont repris le contrôle de Zawiyah en mars après de violents combats contre les insurgés.
Congo/Santé : Plus de 480 cas de l'épidémie du Chikungunya à Brazzaville
CC BY SA snowyowls. Aedes (Stegomyia) albopictus surnommé "moustique tigre"
"Sur plus de 480 cas que nous avons recensés, il n’y a pas de décès ; il y a des patients qui ont des symptômes majeurs, intermédiaires", a déclaré le Pr Dokékias, appelant la population au calme et à ne pas céder à la panique, car un "dispositif a été mis en place pour que la population puisse accéder facilement au traitement".
Les malades présentent des lésions au niveau de la peau et se plaignent de maux de tête, de douleurs musculaires ou articulaires et accusent une grande fatigue générale, a dit le Pr Dokékias, précisant qu’il ne s’agit pas d' un "paludisme robuste", résistant, comme l' a fait croire la rumeur dans la ville, mais
"D’une infection virale liée au virus Chikungunya, un microbe provenant d’une variété de moustique qui prolifère dans un milieu où l’eau stagne".
"Ce qui arrive n’est pas un paludisme... Le laboratoire régional a pu identifier sur les prélèvements quenous avons effectués dans le cadre de la riposte contre cette poussée, un virus qui est le virus Chikungunya", a insisté le Pr Dokékias.
"Nous sommes face à une épidémie circonscrite. Le traitement est basé essentiellement sur la prise de paracétamol, l’hydratation des patients et surtout il faut déconseiller la prise de certains médicaments comme l’aspirine, les anti inflammatoires qui peuvent favoriser la forme hémorragique de la maladie", a-t-il souligné, annonçant une prochaine campagne de " désinsectisation" dans la ville, "à base de substance non nocives pour l' être humain".
"La désinsectisation, l’assainissement de l’environnement" sont les moyens préventifs recommandés par le Pr Dokékias pour contrer l’épidémie du Chikungunya qu' ont déjà connu "plusieurs Etats africains, parmi lesquels le Mali, le Sénégal, la Côte d' ivoire, le Cap vert et tout proche de nous, le Gabon".
Togo : Le ministre du Commerce aborde des défis liés à l'AGOA
Le Président George W. Bush signe l’AGOA, le jeudi 13 juillet 2004
"Comme toute préférence, c'est une bonne chose. Le problème se situe au niveau des défis que nos pays doivent relever pour pouvoir bénéficier de cette loi", a déclaré le ministre dans une interview exclusive à Xinhua.
Selon M. Ahoomey-Zunu, il s'agit notamment de se conformer aux conditions requises par la douane locale et américaine, ainsi que les exigences du client, la compétitivité des produits pour tout exportateur sous l'AGOA, et des questions liées aux prix, quantités, qualités et aux délais de livraisons.
Le ministre a fait remarquer qu'il était difficile de parler de "bénéfices réels" tirés par son pays de l'AGOA, à l'étape actuelle de son adhésion.
"A ce jour, il est difficile de parler de bénéfices. Notre pays est devenu éligible seulement en avril 2008 et toutes les dispositions sont en train d'être prises pour permettre à nos opérateurs économiques de pouvoir exporter sous cette loi", a fait savoir le ministre, ajoutant qu'il n'y a pas encore de statistiques précises des exportations togolaises sous AGOA.
Pour le moment, les opérateurs économiques du Togo dépendent de façon informelle, dans le cadre de l'AGOA, du centre de commerce du Ghana, un des quatre centre financés par l'USAID (Agence américaine pour le développement international) sur le continent africain (Ghana, Kenya, Botswana et Sénégal).
En vue de lever des difficultés liées à la dépendance de ce centre, le Togo a pris des dispositions pour négocier la création d'un centre d'informations AGOA dénommé Centre de ressources, qui sera installé à la Chambre du Commerce et d'Industrie du Togo le 20 juin prochain.
Sur la mise en œuvre du processus de l'AGOA, le ministre Ahoomey-Zunu évoque des difficultés qui résident principalement dans les conditions à remplir par les opérateurs économiques.
Il a appelé les Etats africains à promouvoir leurs exportations aux Etats-Unis à travers la réalisation d'un certain nombre d'activités.
Le ministre énumère, entre autres, la nécessité pour les entreprises d'utiliser les bases de données afin de mener des études de marché, et créer des "Labels" pour accroitre les ventes auprès des consommateurs américains.
M. Ahoomey-Zunu a également mis l'accent sur la nécessité pour les producteurs et exportateurs de comprendre et respecter les normes et spécifications du client, le conseil des producteurs et expotateurs sur la fixation des prix, la description des produits, l'emballage et l'étiquetage, la sponsorisation des entreprises exportatrices, et de participer à des salons aux Etats-Unis.
"Il y a une grande palette d'activités à réaliser en amont et le coût de tout cela est très important pour les budgets de nos pays. Ce qui ne permet pas aux pays africains de maximiser leurs exportations", a déploré le ministre.
Grâce au programme exhaustif de préférences unilatérales américaines, plus de 6 400 produits des pays en développement bénéficient d'une exportation sans droits de douane aux Etats-Unis.
Le commerce entre le Togo et les Etats-Unis a été évalué en 2006, tous produits confondus, à 3,94 millions de dollars.
FMI: l'Israélien Stanley Fischer se joint à la bagarre pour le poste de patron
© AFP Raveendran/Verhaegen/Piermont
JERUSALEM (AFP) - Le gouverneur de la Banque d'Israël Stanley Fischer s'est joint à la bagarre pour le poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI), ajoutant une incertitude à un processus qui semblait devoir déboucher sur la désignation de la Française Christine Lagarde.
"Une opportunité unique, non planifiée et qui n'arrive qu'une fois dans la vie s'est présentée pour être candidat à la tête du Fonds monétaire international, et, après l'avoir examinée, j'ai décidé que je voulais la saisir", a déclaré M. Fischer samedi dans un communiqué en annonçant sa candidature face à Mme Lagarde et au Mexicain Agustin Carstens.
"Je pense que je peux apporter ma contribution au FMI et à l'économie mondiale dans cette période après la crise", a-t-il ajouté.
Le ministre israélien des Finances Youval Steinitz a estimé que "le poste de directeur du FMI va à M. Fischer comme un gant, aussi bien en raison de son éducation et de l'énorme expérience qu'il a acquise au sein du FMI, la Banque mondiale, que des six ans au cours desquels il est devenu un atout pour l'économie israélienne en tant que gouverneur de la Banque centrale".
Stanley Fischer le 1er février 2011 à Jérusalem © AFP/Archives Gali Tibbon |
M. Fischer, 67 ans, présenterait sur ses rivaux l'avantage de connaître parfaitement les rouages des organisations internationales de Washington, dans la mesure où il a occupé les fonctions de chef économiste de la Banque mondiale (de 1988 à 1990) et de numéro 2 du FMI (de 1994 à 2001).
Après son passage au FMI, il a également occupé d'éminentes positions au sein de la banque américaine Citigroup.
Né le 15 octobre 1943 en Rhodésie du Nord (devenue depuis la Zambie), Stanley Fischer a étudié en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, avant de prendre la nationalité américaine.
Il était ensuite devenu citoyen israélien en 2005 au titre de la Loi sur le retour qui permet à tout Juif de la diaspora d'obtenir la nationalité israélienne lorsqu'il immigre en Israël.
Il a été autorisé à conserver sa nationalité américaine à titre de privilège exceptionnel lorsqu'il a accédé la même année aux fonctions de gouverneur de la Banque d'Israël, selon un porte-parole de la Banque.
Agustin Carstens et Christine Lagarde le 11 novembre 2008 à Mexico © AFP/Archives Alfredo Estrella |
Son action à ce poste pendant la crise a été unanimement saluée, mais son âge représente toutefois un handicap dans la mesure où le FMI applique normalement une limite d'âge de 65 ans à ses dirigeants.
Il pourrait aussi apparaître comme un sous-marin des Etats-Unis, alors que les Européens revendiquent traditionnellement le poste de directeur général du FMI.
Mme Lagarde et M. Carstens sont entrés en lice très tôt pour se disputer les voix des 24 membres du conseil d'administration du Fonds. Le FMI s'est fixé pour objectif de désigner un nouveau dirigeant le 30 juin.
Mme Lagarde, qui mène depuis l'annonce de sa candidature une campagne dirigée vers les principaux pays émergents, s'est dite "très confiante" samedi au cours d'une brève escale en Arabie saoudite, après une visite en Chine.
Une confiance exprimée à nouveau depuis Le Caire dimanche. "Nous avons eu d'excellents entretiens dont je suis très heureuse", a-t-elle déclaré à la presse, tout en ne souhaitant pas commenter la candidature de M. Fischer.
La ministre française, qui n'a reçu aucun soutien ferme d'un grand pays émergent, doit faire face à leur agacement face au partage tacite qui a permis aux Européens de diriger le FMI et aux Américains de présider la Banque mondiale sans discontinuer depuis 1946.
Selon le site du quotidien économique Calcalist, Fischer jouerait la carte du candidat de compromis au cas où les 24 membres du conseil d'administration du Fonds n'arriveraient pas à se mettre d'accord sur un candidat.
La campagne de Mme Lagarde est aussi sous la menace d'une procédure judiciaire qui pourrait être engagée à la suite d'une affaire d'arbitrage coûteuse pour les finances de l'Etat français.
FMI : un candidat israélien à la succession de Strauss-Kahn
Photo: AP/Sebastian Scheiner Stanley Fischer lors d'une conférence de presse à Jérusalem, en avril 2010 |
Ils seront trois. Le gouverneur de la Banque d'Israël, Stanley Fischer, a annoncé samedi sa candidature au poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Son nom s'ajoute à ceux de la Française Christine Lagarde et du Mexicain Agustin Carstens.
M. Fischer, 67 ans, a fait cette déclaration au lendemain de la clôture de la période de mise en candidature. « Je pense que je peux apporter ma contribution au FMI et à l'économie mondiale dans cette période après la crise », a-t-il dit.
« Le poste de directeur du FMI va à M. Fischer comme un gant, aussi bien en raison de son éducation et de l'énorme expérience qu'il a acquise au sein du FMI, de la Banque mondiale, que des six ans au cours desquels il est devenu un atout pour l'économie israélienne en tant que gouverneur de la Banque centrale », a déclaré le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, en commentant la candidature de M. Fischer.
Stanley Fischer en bref
- Né en Rhodésie (devenu le Zimbabwe), a étudié en Grande-Bretagne, est ensuite devenu citoyen américain, puis citoyen israélien pour prendre la tête de la Banque d'Israël
- Vice-président et chef économiste de la Banque mondiale de 1988 à 1990
- Numéro 2 du FMI de 1994 à 2001
- A occupé des postes importants au sein de la banque américaine Citigroup de 2002 à 2005
- Gouverneur de la banque centrale israélienne depuis 2005 (a accepté un second mandat en mars 2010)
L'âge de Stanley Fischer - le FMI impose une limite d'âge de 65 ans à ses dirigeants - tout comme son parcours américain, alors que la direction du FMI est traditionnellement confiée à un Européen, sont vus comme les principaux handicaps du candidat.
Les autres candidats
Ministre des Finances de la France depuis quatre ans, Christine Lagarde pourrait mettre à profit son expérience au sein du G20 et de la zone euro. Elle peut compter sur l'appui des sept administrateurs de l'Union européenne.
À la tête de la Banque centrale du Mexique depuis janvier 2010, Agustin Carstens a été directeur adjoint du FMI de 2003 à 2006, à l'époque ou Mme Lagarde était encore avocate. Il a fait valoir ses « qualifications », espérant que le poste serait accordé au « mérite ».
Le FMI doit nommer son nouveau dirigeant d'ici au 30 juin prochain.
Rappelons que le dernier directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a démissionné après avoir été accusé d'agression sexuelle contre une femme de chambre d'un hôtel de New York. Il a plaidé non coupable. La prochaine audience dans cette affaire est prévue le 18 juillet.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse
26 pays en discussion pour l'ouverture d'un marché commun
© AFP Alexander Joe. Jacob Zuma (D) le 12 juin 2011 à Johannesbourg
Il s'agit de former une très vaste zone de libre échange englobant le Marché commun des Etats d'Afrique australe et de l'Est (COMESA), la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), trois ensembles qui se chevauchent en partie et dont le produit intérieur brut atteint 875 milliards de dollars (597 milliards d'euros).
Le projet avait été approuvé lors d'une première conférence en octobre 2008, à Kampala.
"Nous nous rencontrons pleinement conscients de la responsabilité collective que nous portons envers les pères fondateurs de l'Afrique de créer un seul marché continental de grande valeur économique", a déclaré le président sud-africain Jacob Zuma lors de la cérémonie d'ouverture.
"Nous développons des programmes impliquant les trois entités économiques régionales, avec les Etats membres, qui nous amène plus près de l'établissement d'une zone de libre échange tripartite", a-t-il ajouté.
Du Cap au Caire, selon le vieux rêve de l'homme politique britannique Cecil Rhodes, la "zone de libre échange tripartite" comprendra l'Afrique du Sud et l'Egypte, les économies les plus développées du continent, mais aussi celles qui croissent le plus vite, notamment l'Angola et l'Éthiopie.
Mais sa mise sur pied se heurte à des obstacles très importants: les barrières douanières, l'insuffisance des infrastructures, la faiblesse des chaînes d'approvisionnement notamment. La plupart des économies de la zone sont en outre largement tributaires de l'exportation de ressources naturelles.
"La zone de libre échange tripartite sera certainement une étape importante dans le processus d'intégration régionale en Afrique", estime Alex Rugamba, chargé à la Banque africaine de développement (BAD) de l'intégration régionale et du commerce. Selon la Banque mondiale, le commerce entre les pays d'Afrique australe représente à peine 10% du total des échanges de la région, contre 60% en Europe et 40% en Amérique du Nord.
Les exportations de la SADC sont passées de 20% à plus de 30% du PIB de la région pendant la décennie 2010, mais le commerce régional n'a représenté que 3% de cette augmentation.
En dépit des promesses, les tracasseries continuent aux frontières, et les barrières non tarifaires sont autant d'obstacles qui nuisent à la compétitivité.
"Alors que ces pays cherchent des moyens novateurs pour contrer le ralentissement économique, ils n'ont pas accordé une attention suffisante aux effets sur la croissance du commerce régional", juge Ruth Kagia, directeur pour l'Afrique du Sud de la Banque mondiale.
Les dirigeants doivent signer dimanche une "feuille de route" censée les diriger vers la fusion de leurs petits marchés domestiques.
Syrie: l'armée est entrée à Jisr al-Choughour, heurts avec les groupes armés
© AFP -
DAMAS (AFP) - L'armée syrienne est entrée dimanche dans la ville de Jisr al-Choughour dans le gouvernorat d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, pour en "expulser les groupes armés", a indiqué la télévision publique.
"Les divisions de l'armée sont entrées à Jisr al-Choughour et ont purgé l'hôpital national des groupes armés", a-t-elle précisé.
"Des heurts violents opposent les divisions de l'armée et des éléments des groupes armés postés dans la périphérie et à l'intérieur de la ville", a-t-elle affirmé.
Mise à jour le 11:05 - 12/06/11© AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP.
Turquie : Erdogan vers un troisième mandat
Photo: AFP/BULENT KILIC Recep Tayyip Erdogan |
Les électeurs turcs sont appelés aux urnes pour des élections législatives qui devraient reporter au pouvoir le parti du premier ministre sortant pour une troisième fois.
Favori dans les sondages, le Parti de la justice et du développement (AKP) de Recep Tayyip Erdogan bénéficie du soutien des classes populaires et d'une partie de la classe moyenne du pays. Il peut s‘enorgueillir d'un taux de croissance annuel de près de 9 % et d'une faible inflation qui contribuent à faire de la Turquie la 17e économie mondiale.
L'enjeu du scrutin tourne pour l'essentiel autour du nombre de députés que l'AKP saura faire élire. Le parti islamiste modéré de Recep Tayyip Erdogan espère obtenir les deux tiers des sièges au parlement pour aller de l'avant, sans opposition, avec son projet de modification de la constitution, élaborée dans la foulée du coup d'État militaire de 1980.
Une telle majorité éviterait en effet à l'AKP de devoir procéder par référendum, voire d'être contraint d'obtenir l'appui d'autres partis pour réduire davantage l'influence politique de l'armée sur le pays.
L'AKP détenait 331 des 550 sièges du parlement à sa dissolution.
L'opposition craint cependant que ces modifications constitutionnelles projetées par l'AKP se traduisent par l'instauration d'un système présidentiel, qui renforcerait l'emprise de Recep Tayyip Erdogan sur le pays. L'AKP fait notamment face au CHP, principal parti d'opposition laïque, et au MHP, un parti nationaliste.
Dès l'ouverture des bureaux de scrutin, les électeurs se sont déplacés en masse pour exercer leur droit de vote. Les urnes, pour la première fois, sont transparentes, une mesure adoptée en réaction à des accusations passées de fraude.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Associated Press
Libye: les pro-Kadhafi tout près de Zenten pilonnent la ville
© AFP Colin Summers
ZENTEN (Libye) (AFP) - Les forces de Mouammar kadhafi pilonnaient dimanche les abords de Zenten, dans les montagnes berbères au sud-ouest de Tripoli, région âprement disputée entre rebelles et troupes loyalistes, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Depuis 07H00 GMT, les forces gouvernementales déployées à quelques kilomètres seulement à l'est de Zenten, actuellement aux mains des insurgés, tiraient à l'artillerie lourde, notamment des roquettes de type Grad et Katioucha.
Ces tirs ont touché la ville, provoquant des dégâts matériels mais pas de victime, selon le correspondant de l'AFP.
Un peu plus à l'est, entre Zenten et Yéfren, la situation restait très tendue. Les rebelles tentent depuis plusieurs jours de desserrer l'étau autour des principales localités de cette région et de venir à bout des poches de résistances des kadhafistes, difficiles à débusquer car ils se cachent à l'intérieur même des villages.
Des soldats de Kadhafi entourés le 7 juin 2011 par des rebelles dans la région de Qalaa © AFP Colin Summers |
Les rebelles, qui semblent désormais contrôler la zone au nord de Yéfren, ont lancé des offensives ces derniers jours pour unifier la zone, et des accrochages ont ainsi eu lieu autour de Yéfren et Qalah.
Selon le correspondant de l'AFP qui s'est rendu sur place samedi, ces deux localités offraient un spectacle de désolation: importants décombres dans les rues vidées de leurs habitants, zones urbaines détruites, habitations pillées.
Selon des membres du personnel soignant de l'hôpital de Yéfren, qui ont souhaité garder l'anonymat, des médecins étrangers bloqués dans l'établisssement au moment de l'arrivée des troupes kadhafistes ont subi de fortes pressions. Certains ont raconté avoir été arrêtés et frappés par les pro-Kadhafi.
Des rebelles libyens portent l'un de leurs camarades blessé le 7 juin 2011 à Qalaa © AFP Colin Summers |