10 juin, 2011
Le Kazakh Grigori Martchenko renonce à sa candidature au FMI
Nous avons eu tout un ensemble de discussions. Et j'ai décidé de ne pas y aller pour plusieurs raisons, a déclaré M. Martchenko.
Premièrement, il est plus ou moins évident que Christine Lagarde va être élue, a-t-il affirmé au sujet de la ministre française de l'Economie, présentée comme favorite à la succession du Français Dominique Strauss-Kahn.
Deuxièmement, les pays en développement ne sont pas en mesure de s'unir autour d'un candidat unique. Donc je pense qu'il vaut mieux se retirer et ne pas mettre certains de ces pays dans une position embarrassante, a-t-il expliqué.
M. Martchenko avait été intronisé comme candidat par la Communauté des Etats indépendants (ex-URSS moins les pays baltes et la Géorgie) le jour même de l'annonce de la démission de M. Strauss-Kahn, alors incarcéré à New York dans une affaire de tentative de viol et agression sexuelle.
Depuis, il n'a pas fait campagne. Il avait laissé entendre jeudi au quotidien britannique Daily Telegraph qu'il pourrait finalement renoncer.
(©AFP
BURKINA FASO Déclaration du 10 juin 2011 de la société civile à propos des réformes politiques
« L’histoire de notre pays est émaillée de crises socio-politiques multiples, plus graves les unes que les autres, avec des particularités et des solutions liées à la nature des régimes qui les ont assumées. A l’origine de telles crises, et cela est principalement vrai pour celle présentement vécue, s’inscrivent la rupture de confiance et le déficit de dialogue entre les acteurs politiques et les populations d’une part et d’autre part entre le pouvoir et l’opposition. Or, la confiance, source de légitimité et le dialogue sont le fondement de tout Etat moderne, et démocratique dont la gestion repose, avant tout, sur la responsabilité. Aussi, l’espoir de vivre enfin une véritable démocratie, appelle à stigmatiser les solutions expéditives ou militaires auxquelles hélas, notre pays a payé un lourd tribut ».
Ces propos du Collège de Sages méritent d’être rappelés tant ils résonnent avec une pertinente actualité. La crise sociopolitique qui a cours dans notre pays, marquée par des formes de plus en plus violentes de lutte se traduisant par la destruction de biens publics et par des soubresauts militaro-politiques suivis d’actes de pillage et de vandalisme, est la résultante d’une gouvernance sous-tendue par une culture politique monopolistique et d’exclusion, qui au fil du temps a engendré, frustration, exaspération et lassitude.
Cette manière singulière de gérer le processus démocratique a entraîné une désaffection profonde des citoyennes et citoyens à l’égard du débat public, perceptible à travers des signes patents comme la faiblesse de la participation électorale, le manque d’ardeur au travail, l’incivisme, le manque évident de respect vis-à-vis des symboles de l’Etat, l’érosion de l’autorité de l’Etat, la perte de crédibilité des relais habituels de la contestation sociale, la paupérisation croissante des populations, la perte des valeurs fondatrices de la société, le déficit de crédibilité du système judiciaire, etc. En somme, le constat est celui d’une démocratie à basse intensité citoyenne.
Voilà pourquoi il est heureux que les gouvernants de l’heure, face à la crise profonde qui secoue notre société, aient changé leur fusil d’épaule et se proposent d’explorer les vertus du dialogue. Cependant, une chose est d’appeler au dialogue une autre est d’asseoir un véritable dialogue. Comment dialoguer, avec qui et dans quel but ? Telle est la question centrale qui si elle est escamotée risque de semer dans le corps social les germes de la suspicion, de la division et de la haine.
En effet, l’histoire politique de la IVème république est riche de ces structures et exercices ayant suscité un grand espoir et une adhésion populaire et qui à l’arrivée se sont révélés des manœuvres politiciennes sans véritable prise sur notre démocratie. Il en a été ainsi du Collège de Sages, du Comité National d’Ethique, du MAEP dont les pertinentes conclusions ou productions ont été remisées aux oubliettes une fois le vent de la crise et de la délégitimation passé. Ces entourloupes politiciennes ne peuvent que saper la confiance et installer la méfiance quant à la bonne foi du gouvernement à initier un dialogue constructif, profond et effectif.
C’est l’impression qui se dégage à l’examen du format de dialogue proposé par le gouvernement à travers le Conseil Consultatif sur les Réformes Politiques (CCRP). En effet il ressort de l’analyse du décret N°2011-262/PRES/PM/MPRP portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement d’un Conseil Consultatif sur les Réformes que cette structure n’est pas à même de conduire un véritable dialogue inclusif et participatif. Bien au contraire !
A la vérité, le CCRP a vocation à initier et conduire :
un dialogue encadré et téléguidé : il est une structure du ministère chargé des réformes politiques (article 2) ; il est présidé par le Ministre d’Etat auprès de la Présidence chargé des Réformes politiques (article 5 in fine) ; c’est ce ministre qui par arrêté fixe les règles d’organisation des travaux du CCRP (article 15)
un dialogue escamoté et superficiel : au regard de la profondeur de la crise, il est paradoxal que le CCRP ne dispose que d’un délai de 3 semaines pour compter de la date de son installation pour déposer son rapport définitif auprès du Président du Faso (article 13) ;
un dialogue factice et spécieux : le décret ne fait aucune mention du sort qui sera réservé aux propositions consensuelles retenues. Tout au plus apprend-t-on (article 13) que le rapport définitif est déposé auprès du Président du Faso qui en fait ce qu’il veut. En cela le CCRP apparaît comme une boite à idées à charge d’élaborer une « shopping-list » à la discrétion du Président du Faso. Quand on sait le sort qui a été réservé aux travaux du Collège de Sages et du MAEP on est en droit de douter de l’aboutissement des conclusions.
Il apparaît, au regard de ce qui précède, que le dialogue auquel invite le CCRP est un dialogue biaisé, bancal et sans lendemain. Ce faisant, nos organisations ne sauraient cautionner ce qui ressemble par avance à une mascarade surtout à un moment où notre processus démocratique a besoin de réformes vivifiantes et non d’un ravalement de façade. Nous devons tirer leçon des errements du passé pour ne pas nous fourvoyer une fois de plus dans des impasses savamment construites.
C’est pourquoi, prenant en compte les enseignements du passé, nous, organisations de la société civile réunies au sein de la coalition des OSC pour les réformes politiques et institutionnelles :
* Rejetons le CCRP comme cadre de dialogue pour un véritable enracinement de la démocratie au Burkina Faso ;
* Exhortons le chef de l’Etat et le gouvernement à prendre la vraie mesure de la soif de changement pour asseoir un réel dialogue inclusif et participatif ;
* Réaffirmons notre attachement au contenu des rapports du collège de Sage et du MAEP bases incontournables pour des réformes patiemment mûries ;
* Engageons les différents acteurs à faire preuve de clairvoyance en vue de l’instauration d’un dialogue sincère débouchant sur des réformes complètes conformes aux ambitions de construction d’une démocratie véritable au Burkina Faso ;
* Appelons l’ensemble des forces démocratiques à se mobiliser pour la tenue des Etats généraux de la démocratie burkinabè gage de réformes abouties et globales.
Fait à Ouagadougou le 10 Juin 2011
Ont signé :
MBDHP, GERDDES Burkina, CGD, RADHO, MBEJUS, LIDEGEL, CEJ, FOCAL, SBM, UJAB, CN-OSC, ONG et les 52 signataires de la déclaration du 20 Mai 2011.
PS : Cette déclaration fait suite à celle du 20 Mai 2011 à l’initiative des partenaires de l’ONG Diakonia (à laquelle ont souscrit 52 organisations) et est portée par la Coalition des OSC pour les réformes politiques et institutionnelles, plate - forme ouverte à toutes autres organisations s’inscrivant dans une dynamique de recherche d’un dialogue sincère et fécond, avec en perspective, un atelier pour l’adoption proactive d’un cahier de propositions de réformes politiques et institutionnelles alternatives à inscrire sur l’agenda des états généraux de la démocratie, ainsi que des actions de plaidoyer/information/mobilisation.
L’Observateur Paalga
Sécurité routière en Afrique : Total Burkina grand gagnant du prix Safety award
Le directeur général de Total Burkina, Thibault Flichy, a reçu hier 9 juin 2011 à Ouagadougou, le « Safety award », qui est un prix de sécurité du Groupe Total. Selon Alain Champeaux, directeur Afrique et Moyen Orient du Groupe français, c’est un grand exploit que Total Burkina vient ainsi de réaliser avec l’obtention de cette prestigieuse récompense dans le domaine de la sécurité. En effet, c’est la deuxième fois qu’une filiale de Total en Afrique gagne ce prix de grande valeur, après notamment celui de Total Maroc en 2003. « Tous nos collaborateurs peuvent être fiers de recevoir ce prix car il consacre un travail d’équipe et une culture d’entreprise : « La sécurité avant tout » », a indiqué Thibault Flichy, visiblement heureux.
Pour M. Champeaux, ce prix de Total Burkina donne la pleine mesure de ce que son groupe fait et réussit sur le continent : « Il traduit cette volonté de Total de toujours accompagner la croissance en Afrique ». A ce propos, il est intéressant de noter que Total Burkina intervient entre autres dans les domaines du transport des hydrocarbures, de la politique « Jeunes Gérants » en stations-service, des mines, du développement durable et de la sécurité routière. Ainsi, en marge de la cérémonie de remise du présent prix, la filiale a réalisé un certain nombre d’activités qui en disent suffisamment sur son engagement citoyen. Elle a procédé à l’inauguration de sa nouvelle flotte de camions-citernes.
« Ce sont maintenant plus de 140 camions neufs qui composent notre flotte de transport. L’ensemble de cette flotte répond, bien entendu, aux nouvelles normes UEMOA et du Groupe Total ainsi qu’à la réglementation en vigueur au Burkina Faso. Ce projet inédit au Burkina et en Afrique de l’Ouest est le fruit d’un partenariat original entre plusieurs : autorités, transporteurs, banques, assurances et Total Burkina », a précisé Thibault Flichy, directeur général de Total, qui a rendu un vibrant hommage aux différents acteurs. Selon le DG Flichy, le renouvellement de la flotte de sa filiale permet d’améliorer « Significativement la sécurité » dans leurs opérations quotidiennes au bénéfice des usagers de la route, des chauffeurs, de leurs clients industriels et gérants des stations-service.
Ensuite, la nouvelle flotte est un moyen de lutter contre la surcharge des véhicules, facteur essentiel de la dégradation accélérée du réseau routier. Enfin, dira-t-il, « Remplacer des véhicules énergivores par des véhicules économes, est un levier important pour réduire les émissions de CO2, préoccupation constante de Total Burkina, acteur soucieux de limiter l’impact de ses activités sur l’environnement ».
En outre, grâce au système GPS, Total Burkina a cette possibilité de suivre en temps réel la position géographique de ses camions ainsi que les comportements sécurité de ses chauffeurs : vitesse à respecter, interdiction de conduite de nuit, accélération trop brutale. Toujours au chapitre de la sécurité routière, Total Burkina a organisé sur place, au centre AERE (Association pour l’éducation routière des enfants) où s’est déroulée la cérémonie, des cours théoriques et pratiques au profit d’enfants de Ouagadougou. Mieux, le président de l’AERE Lada Daniel Zombré a reçu, des mains de Stanislas Mittelman, directeur des opérations de l’Afrique de l’Ouest de Total, 5 vélos pour jeunes enfants.
Par ailleurs, des trophées des règles d’or et des procédures de sécurité ont été remis à des représentants de structures partenaires telles GRACEL, EXCELLIUM, TRANSCAPP, KODIA MULTISERVICE, Coulibaly transport. Pour leur part, des chauffeurs ont reçu des guides de formation pour plus de sécurité sur nos routes.
Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE
Lefaso.net
L'Internet mondial change d'adresse avec l'IPv6
RÉSEAU - Le protocole actuel est saturé et ne permet plus d'enregistrer de nouvelles adresses IP...
Mine de rien, l'Internet est en train de vivre une véritable une révolution. Les principaux acteurs du Net testent en ce moment, à l’échelle mondiale, un nouveau protocole, passant de la version IPv4 à l’IPv6. Ok, dit comme ça, rien d’excitant. Et pourtant. Internet tourne la page de son protocole historique, né dans les années 1980 et qui, près de trente ans plus tard, reste la base du Net. Explications.
Réseau saturé et pénurie d’adresses IP
Comment fonctionne ce protocole? L’IPv4 est un vaste système générant les adresses IP, soit le numéro d’identification d’un site ou d’un terminal connecté (comme un PC), sur un modèle de type xxx.xxx.xxx.xxx (où chaque xxx est un nombre compris entre 0 et 255). C’est cette adresse –strictement personnelle et unique- qui permet à un internaute de se connecter à un site. Etant complexe et peu pratique à retenir, un nom de domaine lui est associé (20minutes.fr, par exemple).
Problème: le protocole IPv4 est saturé. Une adresse IPv4 est en effet codée sur 32 bits ce qui permet l’émission d’environ 4,3 milliards d’adresses IP différentes. Fuuu, on est large!, pensez-vous naïvement. Détrompez-vous. La multiplication des terminaux se connectant à Internet (smartphones, serveurs, distributeurs de billets, système de vidéosurveillance...) et la nécessité de générer une adresse IP pour chacun a fait craindre dès 2007 une pénurie s’adresse IP. cette pénurie est désormais une réalité puisque le dernier bloc d'adresses a été alloué le 3 février dernier. Le protocole IPv4 est donc officiellement saturé depuis quatre mois.
340 sextillions
Cette saturation a contraint au développement d’un nouveau protocole, l’IPv6, permettant l’émission de bien plus d’adresses IP (plus de 340 sextillions, 340.282.366.920.938.463.463.374.607.431.768.211.456 précisément) grâce à son codage sur 128 bits. De quoi laisser quelques années (des centaines sans doute) de tranquillité.
La migration entre les deux protocoles a été testée mercredi soir par 430 participants (dont Google et YouTube, Facebook, Yahoo, Microsoft ou encore Orange) lors du World IPv6 Day. De son succès dépend le calendrier de basculement total de tout le réseau. Mais si vous pouvez lire cet article et que vous ne vous êtes aperçu de rien (hormis une simple mise à jour du matériel de connexion), c’est signe que tout se passe bien.
Yémen: Saleh contesté et soutenu en son absence
Les adversaires et les partisans du président yéménite Ali Abdallah Saleh ont manifesté chacun de leur côté vendredi à Sanaa, une semaine après l'attentat qui l'a blessé et éloigné du pouvoir.
Des dizaines de milliers de personnes ont marché pour "un nouveau Yémen" débarrassé de M. Saleh, hospitalisé en Arabie saoudite depuis samedi dernier, et dont les partisans se sont rassemblés pour lui exprimer leur "fidélité".
Sur le boulevard Sittine, la foule conduite par les "jeunes de la révolution" scandait "le peuple veut un nouveau Yémen" et "le peuple veut un Conseil présidentiel transitoire".
La marche a eu lieu après la prière du vendredi, pendant laquelle le puissant chef dissident des tribus Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, s'est incliné devant les dépouilles de 41 de ses partisans morts dans les affrontements avec les forces de l'ordre autour de sa résidence le 3 juin à Sanaa.
A quelques kilomètres de là, les partisans de M. Saleh se sont rassemblés sur la place Saabine en brandissant des portraits du chef de l'Etat, soigné en Arabie saoudite, et des banderoles proclamant leur allégeance à M. Saleh.
"On ne pourra pas parler de transition du pouvoir avant le retour du président", a affirmé jeudi le vice-ministre de l'Information, Abdou Janadi, en réponse aux revendications des manifestants et de l'opposition.
Des spécialistes américains du renseignement ont affirmé, en analysant des photographies, que l'attentat contre M. Saleh était une tentative d'assassinat probablement montée de l'intérieur.
"En regardant ces images de très près, nous avons pu établir qu'il s'agissait bien d'un engin explosif, et non d'une munition militaire", a déclaré Scott Stewart, vice-président chargé du renseignement tactique chez le cabinet Stratfor.
Stratfor a identifié un petit trou dans la maçonnerie, qui pourrait avoir été l'emplacement où la bombe a été déposée. Les experts en déduisent que la bombe a été apportée par une personne connaissant les lieux, et étant au fait des habitudes de M. Saleh. L'aspect des débris laisse enfin penser qu'un explosif de type militaire a été utilisé, peut-être du TNT ou du Semtex.
L'ensemble de ces éléments, conclut M. Stewart, "nous indique qu'il s'est probablement agi d'un coup monté de l'intérieur".
Dans le sud du Yémen, trois civils ont été tués dans un raid aérien visant des positions présumées de militants d'Al-Qaïda, a indiqué à l'AFP un responsable de l'administration locale, selon qui le raid a visé les environs de Jaar, ville de la province d'Abyane, où Al-Qaïda est bien implanté.
Des militants présumés d'Al-Qaïda ont pris le contrôle depuis le 29 mai de la ville de Zinjibar, dans la même province, et résistent aux assauts de l'armée. Les combats ont fait depuis des dizaines de morts des deux côtés.
Par ailleurs, trois soldats et deux assaillants sont morts dans une attaque contre un barrage militaire, attribuée par des sources militaires et de l'administration locale à des militants sudistes armés.
Le chef de la CIA a indiqué jeudi que malgré l'instabilité du Yémen, les opérations antiterroristes contre Al-Qaïda se poursuivaient.
"Même si la situation est effrayante et incertaine, en ce qui concerne l'antiterrorisme, nous continuons vraiment nos opérations" contre Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), a déclaré Leon Panetta.
"Nous continuons de travailler avec des membres du gouvernement pour nous attaquer à Aqpa et ils continuent de coopérer avec nous", a-t-il dit.
Le rythme des raids aériens, menés essentiellement à l'aide de drones, s'est accru ces dernières semaines, a de son côté rapporté jeudi le New York Times, citant des responsables américains sous couvert d'anonymat.
Galerie - Yémen: Saleh contesté et soutenu en son absence
Libye: la Norvège cessera sa contribution aux frappes aériennes le 1er août
Le gouvernement a décidé de prolonger la contribution aérienne norvégienne avec jusqu'à quatre avions de combat F-16 jusqu'au 1er août 2011. Après quoi, la mission prendra fin, a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué.
Cette décision intervient alors que l'Otan a décidé le 1er juin de poursuivre ses opérations en Libye jusqu'à fin septembre.
(©AFP /
AirAsia pourrait commander jusqu'à 200 Airbus
PARIS (Reuters) - AirAsia pourrait passer une commande atteignant jusqu'à 200 Airbus, ont fait savoir vendredi deux sources du secteur.
Le transporteur malaisien a dit envisager d'acheter au moins 150 A320 remodelés, dotés de moteurs à faible consommation de carburant, afin de pouvoir développer son activité tout en réduisant l'impact financier de la hausse des cours du pétrole.
Cette commande pourrait monter jusqu'à 200 avions et donc dépasser la commande provisoire de l'indien IndiGo de 180 appareils. "On parle de 150 à 200 appareils", précise une des sources.
Le montant de la transaction pourrait représenter de 14 à 18 milliards de dollars (9,6 à 12,4 milliards d'euros), selon le type de modèle choisi.
Airbus, filiale d'EADS, s'est abstenu de tout commentaire. Un porte-parole d'AirAsia a fait savoir que les discussions se poursuivaient.
Les deux parties espèrent annoncer l'accord lors du Salon du Bourget, qui se tient du 20 au 26 juin, mais la nature de l'accord et le calendrier restent encore incertains en raison des montants en jeu, ont précisé les sources.
Le fondateur d'AirAsia Tony Fernandes souhaite doubler la flotte du premier transporteur asiatique à bas coût, afin de dépasser celle de son concurrent Southwest Airline, qui dispose de plus de 500 appareils.
Ces sources ont enfin ajouté que le consortium CFM International, coentreprise de General Electric et Safran, est favori pour le contrat de motorisation.
Tim Hepher et Min Hun Fong, Catherine Monin pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat
Libye: Les forces gouvernementales disent avoir abattu un hélicoptère de l'Otan
Les forces gouvernementales libyennes auraient abattu ce vendredi un hélicoptère de l'Otan, rapporte la télévision publique libyenne, qui cite un porte-parole de l'armée. L’appareil se serait ensuite abîmé en mer, au large de la ville de Zlitane, à 160 km à l'est de Tripoli.
La télévision officielle ajoute qu’il s’agit là du troisième appareil abattu par les forces libyennes depuis le début des raids de l'Otan en mars.
Inde: En grève de la faim, le gourou anticorruption a été hospitalisé
Un célèbre gourou du yoga, qui a entamé une grève de la faim samedi pour exiger du gouvernement indien des mesures radicales contre la corruption, a été hospitalisé vendredi dans un état jugé sérieux, a annoncé son porte-parole.
Swami Ramdev, star du petit écran pour ses exercices de respiration télévisés, avait été interpellé dimanche par les forces de l'ordre alors qu'il avait entamé un jeûne à New Delhi, soutenu par des milliers de partisans. Il avait été renvoyé dans sa ville de Haridwar (nord), sans cesser son jeûne.
Limonade et miel
«Son état est assez sérieux. Il est incapable de parler», a déclaré à l'AFP son porte-parole, Lalit Mishra. «Il a été emmené en ambulance à un hôpital de Dehradun», une ville proche de Haridwar.
Ramdev n'a pas mangé depuis samedi mais il a commencé à boire de la limonade et du miel mardi sur les ordres de médecins.
«Si son pouls et sa pression sanguine continuent à diminuer, cela pourrait entraîner des problèmes cardiaques», a précisé un responsable médical à Haridwar.
Un projet d'«armée» de 11.000 personnes
Le gouvernement avait tenté en vain de dissuader le populaire maître yogi de faire la grève de la faim. Au nom de la sécurité, vu le grand nombre de partisans venus le soutenir, il a ensuite ordonné à la police de disperser la foule et de mettre fin au mouvement. Au moins 70 personnes ont été blessées.
De retour à Haridwar, le gourou a ensuite lancé l'idée d'une «armée» de 11.000 hommes et femmes visant à se défendre en cas de nouvelle «agression». Le gouvernement indien est depuis des mois englué dans des scandales de corruption, le plus retentissant étant celui lié à une vente présumée frauduleuse de licences de téléphonie mobile, qui aurait spolié le Trésor de quelque 40 milliards de dollars.
Le gourou demande principalement que le gouvernement rapatrie «l'argent noir», l'argent placé sur des comptes à l'étranger et soupçonné de provenir de pots-de-vin ou de transactions illégales.
Il propose aussi d'étendre la peine de mort aux coupables de corruption issus du gouvernement ainsi que le retrait des gros billets de 500 et 1.000 roupies qui servent, selon lui, lors de transactions illégales.
Le président afghan en visite au Pakistan pour tenter une réconciliation
Le président afghan, Hamid Karzaï, est arrivé ce vendredi à Islamabad pour tenter d'obtenir la coopération du Pakistan dans la lutte contre la rébellion des talibans en Afghanistan.
Hamid Karzaï doit rencontrer son homologue afghan, Asif Ali Zardari, et d'autres responsables pakistanais mais aucune avancée majeure n'est attendue à l'issue de ces entretiens. Les relations entre l'Afghanistan et le Pakistan, tous deux alliés des Etats-Unis, sont marquées par une méfiance réciproque.
Embarras après la découverte de Ben Laden au Pakistan
Américains et Afghans réclament aux Pakistanais des initiatives plus franches contre les combattants islamistes menant des attaques transfrontalières contre les forces afghanes et celles de l'Otan déployées en Afghanistan.
Le Pakistan réplique qu'il est déjà fort occupé à combattre les talibans actifs sur son propre territoire. Pour les observateurs, le Pakistan considère en outre certains groupes de talibans comme des outils susceptibles de contrer ce qui est perçu à Islamabad comme une influence croissante de l'Inde en Afghanistan.
La visite de Hamid Karzaï intervient toutefois dans un contexte modifié par la mort d'Oussama ben Laden, tué le 2 mai par des forces spéciales américaines en territoire pakistanais. La découverte du chef d'Al-Qaida à proximité de la principale académie militaire du Pakistan, à quelques dizaines de kilomètres d'Islamabad, a placé dans l'embarras les autorités pakistanaises, qui ont soutenu le régime taliban au pouvoir à Kaboul de 1996 à 2001.
Un Allemand se déshabille sur un vol, l'avion fait demi-tour sur Madrid
Un passager allemand s'est déshabillé intégralement sur un vol Iberia entre Madrid et Francfort, ce qui a convaincu le pilote de rebrousser chemin pour l'expulser de l'avion, a annoncé vendredi la compagnie espagnole.
"Un passager allemand s'est déshabillé à bord d'un avion" qui effectuait la liaison, jeudi soir, entre Madrid et Francfort, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'Iberia.
"Le personnel de bord a essayé de le dissuader mais il est devenu agressif et finalement il s'est enfermé dans les toilettes. Le pilote a alors décidé de faire demi-tour et d'atterrir à Madrid", a précisé Iberia.
Une fois l'avion à Madrid-Barajas, la garde civile est montée à bord et "a emmené" le passager-nudiste, selon Iberia qui assure n'avoir "aucune idée" de la raison de ce geste.
L'armée syrienne intervient à Jisr al-Choughour
Photo: La Presse Canadienne /AP Des réfugiés syriens font le signe de la victoire depuis un camp du Croissant rouge en Turquie. Le gouvernement turc empêche les journalistes de parler à ces réfugiés, qui ont pourtant des témoins privilégiés de la situation qui prévaut en Syrie. |
L'armée syrienne intervient vendredi dans le secteur de Jisr al-Choughour, tel que l'avait promis le régime du président Al-Assad dans la foulée de la mort alléguée de 120 membres des forces de sécurité dans cette ville située à environ 300 km au nord de Damas.
« Des unités de l'armée ont commencé leur mission pour contrôler les villages voisins de la ville de Jisr al-Choughour et arrêter les groupes armés », a annoncé la télévision officielle.
Ces groupes, dit-elle, « ont terrorisé les habitants et commis des atrocités. Ils ont mis le feu à des récoltes agricoles et à des taillis dans les régions entourant la ville ».
Selon des militants des droits de l'homme, la majorité des quelque 50 000 habitants de Jisr al-Choughour ont cependant fui la ville cette semaine. Des résidents contactés par téléphone confirment que la ville est pratiquement déserte.
Au moins 2500 d'entre eux ont trouvé refuge dans le sud de la Turquie, selon un bilan fourni jeudi soir par le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. Selon l'agence Anatolie, 495 personnes sont arrivées jeudi soir à Karbeyaz, dans la province de Hatay.
Carte de la Syrie |
Le mystère de Jisr al-Choughour
Ce qui s'est produit au début de la semaine à Jisr al-Choughour demeure nébuleux, les journalistes étrangers n'étant pas autorisés à travailler librement en sol syrien.
Le régime soutient que les membres des forces de sécurité ont été tués dans des attaques de « groupes armés », dont l'une menée contre un quartier général des forces de sécurité de la ville. D'autres encore seraient morts dans l'explosion d'un bâtiment de la poste.
Des opposants affirment plutôt que les victimes ont été exécutées pour avoir pris part à une mutinerie des forces de sécurité survenue après que des manifestations en faveur de libertés politiques accrues eurent été réprimées dans le sang en fin de semaine.
De telles manifestations devraient de nouveau avoir lieu vendredi à la sortie des mosquées, comme cela est le cas depuis bientôt trois mois. Ces mouvements de masse, sans précédent en Syrie, se terminent inévitablement dans la violence.
Les militants syriens ont présenté la journée comme le « vendredi des tribus ». Les tribus ont un poids social important en Syrie et des chefs tribaux ont participé à de récentes réunions de l'opposition en Turquie et en Belgique.
Selon des militants syriens des droits de l'homme, plus de 1300 personnes sont mortes et 10 000 autres ont été arrêtées depuis le début du soulèvement populaire à la mi-mars.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters
Affaire DSK : Vers un accord à l'amiable entre les deux camps ?
Un célèbre avocat américain, Maître Alan Dershowitz, parie dans un entretien au Figaro de ce vendredi qu'il y aura un accord à l'amiable dans l'affaire DSK. Retour sur trois cas possibles.
Et si DSK était insolvable
« Je parie qu'il y aura un accord avant le procès car il est dans l'intérêt des deux parties - défense et plaignante - de ne pas aller » jusqu'au procès, déclare Me Dershowitz, dans Le Figaro. Il pense en effet au côté financier de l'affaire : « S'ils passent un accord, la plaignante obtiendra 2 ou 3 millions de dollars immédiatement ». Autre volet peut-être méconnu du procès c'est que « Si l'avocat de la plaignante engage une procédure civile, il devra viser DSK en personne. Or c'est surtout la femme de l'ex-directeur général du FMI qui possède l'argent et il sait très bien que dans plusieurs années, il sera toujours en train de courir après la somme réclamée. DSK, en effet, peut très bien se déclarer insolvable », ajoute l'avocat.
Et si Anne Sinclair le lâchait
« Qui sait par exemple si le couple ne décidera pas de divorcer ? Anne Sinclair pourrait ainsi garder toute sa fortune et les avocats de la plaignante ne pourront jamais récupérer leur argent », déclare Me Dershowitz en précisant que l'avocat de la défense « n'a aucun intérêt non plus à aller jusqu'au procès, car ce serait aussi horrible pour DSK que pour la plaignante et le dossier du procureur semble sérieux ».
Et si Nafissatou Diallo ne témoignait pas
Pour lui, l'avocat de la défense a intérêt à ce que la victime finisse par ne pas vouloir témoigner. « Si elle refuse, c'est fini, le dossier est clos. Dans cette relation triangulaire, le procureur est l'intrus. Les deux autres parties ont des intérêts communs entre elles mais pas avec lui. Reste à savoir si elles seront capables de trouver un accord sans se voir accusées de faire obstruction à la justice », ajoute M। Dershowitz.
francesoir.frDes armes espagnoles dans les révolutions arabes
© Afriquinfos
Greenpeace, Amnesty International, Intermon Oxfam et Fundació per la Pau sont les quatre ONG qui ont dénoncé l’utilisation d’armes espagnoles contre les sociétés civiles arabes qui connaissent des révoltes depuis ces derniers mois. Les organisations reconnaissent toutefois que l'état espagnol a initié le processus de révocation des licences de vente d’armes, après le début des révolutions.
Ces ONG ont analysé le rapport annuel sur l’exportation d’armes présenté la semaine dernière par le gouvernement à la Chambre des Députés. En ce qui concerne l'Afrique, les chiffres exposés sont inquiétants. Ainsi, en 2010, les espagnols ont vendu des armes ainsi que d'autres équipements de défense en Egypte (2,5 millions d’euros), au Maroc (4 millions), au Ghana (1,5 millions), en Guinée-Bissau (1,3 millions), en Tunisie (800.000 euros), en Libye (11,2 millions) et en Algérie (3,1 millions).
Le cas de la Libye est sans doute le plus grave. La répression gouvernementale sur la société civile y est féroce. D'après le rapport émis par le Secrétariat d'Etat du Commerce Extérieur, les exportations espagnoles se sont réduites à l’achat de lunettes de vision nocturne (7,84 millions d’euros) et de pièces détachées pour la réparation et l’adaptation des moteurs d’aéronefs (3,38 millions).
Néanmoins, le régime libyen a aussi utilisé des bombes à défragmentation, fabriquées en 2007 en Espagne avant l'interdiction internationale de leur fabrication.
Les exigences de Greenpeace, Amnesty International, Intermon Oxfam et Fundació per la Pau sont claires: le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, doit rejeter, suspendre ou révoquer les ventes d’armes à n’importe quel état, si ces armes peuvent finir par être utilisées pour perturber la paix, la stabilité ou la sécurité d'un pays, pour réprimer les civils ou dans des situations de violation des droits de l’homme.
Libye: l'envoyé russe ira à Tripoli puis présentera une "feuille de route"
© AFP/Archives Gianluigi Guercia. L'émissaire russe pour la Libye, Mikhaïl Marguelov avec le responsable de l'information du CNT, Mahmoud Shamam , à Benghazi, le 7 juin 2011
La Russie présentera ensuite une "feuille de route" pour une sortie de crise.
"Je prépare actuellement un voyage à Tripoli", a déclaré M. Marguelov lors d'un conférence de presse à Moscou, où il est rentré jeudi après une mission de médiation à Benghazi, le fief de l'opposition libyenne.
Il a indiqué que la date de ce voyage n'était pas fixée pour l'instant.
"Nous attendons de l'Otan une autorisation de vol", a-t-il dit.
"Nous sommes prêts à présenter les esquisses d'une feuille de route pour un règlement en Libye après mon voyage à Tripoli", a-t-il dit.
L'émissaire a précisé ne pas prévoir dans l'immédiat de rencontrer à Tripoli le leader libyen Mouammar Kadhafi, mais son Premier ministre et son ministre des Affaires étrangères.
"Je n'ai pas reçu pour le moment d'instructions du président russe pour rencontrer Mouammar Kadhafi", a-t-il dit.
"Il est absolument flagrant que Kadhafi a perdu tout droit moral de rester à la tête du pouvoir en Libye, après avoir fait tirer sur son peuple et l'avoir fait bombarder", a déclaré M. Marguelov.
L'émissaire russe a indiqué qu'il devait s'entretenir vendredi avec l'ambassadeur américain à Moscou, John Beyrle.
"Nous allons parler de la Libye", a-t-il dit.
Enfin, il a affirmé que le Conseil national de transition (CNT) avait demandé à la Russie d'entrer dans le groupe de contact formé par les Occidentaux sur la crise libyenne.
La Russie, qui s'était abstenue le 17 mars, de même que la Chine, de faire usage de son droit de veto lors du vote de la résolution 1973 qui a autorisé l'intervention contre le régime du colonel Kadhafi, ne fait pas partie de ce groupe de contact, qu'elle a critiqué à plusieurs reprises par la suite, tentant de son côté de se poser en médiateur.
Russie: 40% des jeunes veulent quitter leur pays
Plus d'un cinquième des Russes (22%), au premier rang desquels les jeunes (environ 40%), veulent émigrer pour s'installer définitivement à l'étranger. C'est ce que révèle vendredi un sondage de l'institut russe Vtsiom.
La catégorie qui souhaite le plus partir est la tranche des 18-24 ans (39%), suivie des personnes utilisant régulièrement l'internet (33%), et enfin les personnes les plus diplômées (29%), précise ce sondage réalisé les 4 et 5 juin auprès de 1'600 personnes dans 46 régions russes. Les personnes âgées, dans leur grande majorité (93%), ne désirent elles pas partir.
Interrogé par le quotidien russe "Vedomosti", le vice-président d'un autre institut de sondage, le centre indépendant Levada, a soutenu ces résultats. L'année dernière, près d'un tiers des habitants des grandes villes ayant une éducation supérieure, interrogées par son centre, ont fait état de leur envie de partir, a déclaré ce vice-président, Alexeï Grajdankine.
Vstiom n'explique néanmoins pas les causes à l'origine de ce phénomène. Mais pour nombres d'analystes et de sociologues, le phénomène va bien au-delà d'une simple envie de partir. Selon eux, il existe actuellement en Russie une véritable vague d'émigration, composée essentiellement de jeunes issus de la classe moyenne.
Ces derniers recherchent notamment de meilleures conditions de travail et de vie à l'étranger, explique l'analyste indépendant Dmitri Orechhkine. Selon les chiffres officiels, cités par Vedomosti, en trois ans, environ 1,2 million de personnes ont quitté la Russie, dont 40% étant des personnes ayant un diplôme universitaire.
(ats /
Les lacunes de l'Otan pourraient compromettre la mission en Libye
Concernant l'opération de l'Otan en Libye, il est devenu douloureusement évident que des lacunes -en capacité et en volonté- ont le potentiel de compromettre la capacité de l'alliance à mener une campagne intégrée, efficace et durable dans les airs et sur mer, a affirmé M. Gates devant un centre de réflexion bruxellois, au lendemain d'une réunion avec ses homologues des 28 pays membres de l'Otan.
Il a mis en garde contre une alliance à deux vitesses avec quelques nations se contentant d'opérations humanitaires tandis que d'autres devraient supporter les opérations de combat.
Ce n'est plus un souci hypothétique et c'est inacceptable, a relevé M. Gates.
Huit des 28 pays de l'Otan --Belgique, Canada, Danemark, Etats-Unis, France, Italie, Norvège et Royaume-Uni-- participent aux frappes aériennes en Libye.
La moitié des Etats membres de l'Alliance atlantique n'apportent aucune contribution. D'autres participent de manière limitée, comme l'Espagne ou les Pays-Bas, qui font seulement respecter la zone d'exclusion aérienne.
Franchement, bon nombre de ces alliés restent à l'écart, non pas parce qu'ils ne veulent pas participer, mais simplement parce qu'ils ne peuvent pas. Les moyens militaires ne sont tout simplement pas là, a déploré M. Gates.
L'Otan pourrait avoir un avenir sombre si les alliés renoncent à des investissements militaires suffisants alors que l'Alliance atlantique est engagée sur deux fronts en Libye et en Afghanistan, a-t-il également souligné.
Un tel avenir est possible, mais pas inévitable, a-t-il toutefois ajouté en exhortant les alliés à arrêter et inverser ces tendances.
Actuellement, les Etats-Unis supportent à eux seuls 75% des dépenses militaires de l'alliance, a-t-il rappelé. Et il sera de plus en plus difficile pour Washington de maintenir ce niveau d'engagement.
Les Etats-Unis pourraient se montrer réticents à dépenser des fonds de plus en plus précieux pour le compte de nations qui ne sont apparemment pas disposées à consacrer les ressources nécessaires ou à faire les changements nécessaires pour être des partenaires sérieux et compétents dans le domaine de leur propre défense, a dit M. Gates.
Il a déploré que l'Otan, l'alliance militaire la plus puissante de l'histoire, qui peut revendiquer deux millions de personnes en uniforme ait dû lutter, parfois désespérément, (avec ses Etats membres) pour maintenir un déploiement de 25.000 à 45.000 soldats, en Afghanistan. Et dans ce pays l'alliance demeure confrontée à des pénuries de matériel, notamment d'hélicoptères, d'avions de transport ou de surveillance, a-t-il ajouté.
De la même façon, en Libye, onze semaines seulement après le début de l'opération, certains alliés commencent à manquer de munitions et exigent, une fois de plus, que les Etats-Unis compensent la différence, a-t-il également fait remarquer.
M. Gates qui doit quitter ses fonctions d'ici la fin du mois, après quatre ans et demi passés au Pentagone sous George W. Bush puis Barack Obama, s'exprimait sur l'avenir des relations transatlantiques.
(©AFP /
Gabon: les USA souhaitent "davantage de progrès" sur les droits de l'homme
© AFP Saul Loeb. Le président Barack Obama reçoit le président du Gabon Omar Bongo à la Maison Blanche, le 9 juin 2011à Washington
La situation des droits de l'homme au Gabon est "en amélioration", a déclaré le porte-parole de la présidence, Jay Carney. "Nous continuerons à demander, que ce soit l'administration ou le président (Obama) lui-même, davantage de progrès sur ces questions", a-t-il promis.
M. Obama a accueilli M. Bongo dans le Bureau ovale peu après 16H45 (20H45 GMT), a constaté un photographe de l'AFP. Les deux dirigeants n'ont fait aucune déclaration.
La Maison Blanche, qui avait fermé cette réunion à la presse écrite, a affirmé que les entretiens seraient consacrés à des "sujets stratégiques, régionaux et bilatéraux d'importance mutuelle".
M. Carney a défendu jeudi pour la deuxième journée consécutive l'accueil réservé à M. Bongo, qui a succédé à son père Omar Bongo, mort en juin 2009 après 41 ans au pouvoir.
"Il serait un peu naïf de penser que le président des Etats-Unis ne devrait pas rencontrer des dirigeants qui ne répondent pas à tous les critères qui seraient les nôtres pour une gouvernance parfaite", a-t-il dit lors de son point de presse quotidien.
Les Etats-Unis et le Gabon, qui assure ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU, entretiennent des "relations importantes", a ajouté M. Carney.
"Le Gabon a effectué des votes très importants aux Nations unies (...) sur l'Iran, la Libye, la Côte d'Ivoire, dont sur des questions liées aux droits de l'homme", a une nouvelle fois souligné le porte-parole, en notant que "le président Bongo a effectué de nombreuses réformes au Gabon, et le Gabon joue un rôle de plus en plus important au niveau régional et mondial".
L'annonce de cette rencontre, qualifiée par le pouvoir gabonais de "signe fort", a créé le malaise chez des militants de la société civile gabonaise et des ONG, qui dénoncent un régime "dictatorial" et corrompu.
Selon Zacharie Myboto, le président de l'Union nationale, principal parti d'opposition, cette rencontre "sera un événement si le président Obama est en mesure de dire à Ali Bongo que le Gabon est un pays qui dans sa constitution doit respecter les principes d'une démocratie pluraliste".
Riche en pétrole mais fournisseur mineur des Etats-Unis (0,4% des importations de brut en 2010), le Gabon figure à la 110e place sur 178 au classement 2010 du degré de perception de corruption établi par Transparency International (TI) et à la 93e place sur 169 au classement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
En février 2010, un rapport de 330 pages du Congrès américain, portant sur le blanchiment d'argent, avait mis en lumière des opérations financières douteuses qui auraient été menées aux Etats-Unis en 2006 par Omar Bongo et des membres de sa famille, dont son fils Ali.
TI et une autre ONG, Sherpa, ont déposé des plaintes en France visant plusieurs chefs d'Etats africains dont Omar Bongo et portant sur "les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France". Une instruction a été ouverte fin 2010.
M. Bongo est le deuxième dirigeant africain reçu en deux jours à la Maison Blanche, après le président nigérian Goodluck Jonathan mercredi. La présidence américaine a affirmé jeudi que M. Obama avait demandé à ce dernier de "faire du combat contre la corruption une priorité nationale".
Controverse au Sénégal sur la position sur la Libye du président Wade
La paix, c'est ce que l'Union africaine (UA) souhaite, c'est ce que le chef de l'Etat souhaite, c'est ce que les Libyens souhaitent, que le monde entier souhaite. (...) Aujourd'hui, il faut se féliciter de cette initiative, a déclaré le porte-parole du gouvernement sénégalais, Moustapha Guirassy, à l'antenne de la télévision publique RTS.
Elu en 2000, M. Wade est un chef d'Etat qui comprend que les enjeux sont complexes et globaux. La paix en Libye peut avoir une incidence sur le Sénégal, sur le continent, sur le monde, mais avant même qu'il ne soit à la tête du Sénégal, il s'est toujours intéressé aux questions de paix dans le monde. Aujourd'hui, qu'il soit en Libye, c'est naturel, a ajouté M. Guirassy.
Il a rappelé que le président sénégalais avait été invité à Benghazi (est de la Libye) par le président du Conseil national de transition (CNT, instance dirigeante de la rébellion libyenne) Moustapha Abdeljalil.
M. Wade a reçu à deux reprises en mai, à Dakar puis à Paris, des émissaires de M. Abdeljalil avant de décider de reconnaître le CNT comme représentant légitime du peuple libyen et de lui accorder l'autorisation d'ouvrir un bureau de représentation à Dakar.
Cette décision, officiellement prise après consultation du président du Sénat et du président de l'Assemblée nationale, était critiquée dans certains milieux dans son pays, ayant enregistré ces derniers mois des manifestations en faveur de Mouammar Kadhafi et contre les frappes internationales visant ses forces.
Plusieurs Sénégalais ont notamment rappelé que le dirigeant libyen avait été accueilli chez eux plus d'une fois en grandes pompes, comme en décembre 2010 à l'occasion du Festival mondial des arts nègres. M. Wade avait alors félicité M. Kadhafi, le présentant comme son compagnon de lutte pour l'édification des Etats-Unis d'Afrique.
Dans une lettre ouverte à M. Wade publiée par la presse locale le 6 juin, l'opposant Ely Madiodio Fall qualifie son soutien à la rébellion libyenne de surprise désagréable pour des millions de Sénégalais, estimant que cette décision baisse la garde de l'Union africaine (UA).
L'UA, qui prône une solution diplomatique au conflit, a tenté une médiation, sans résultats sur le terrain.
Le président sénégalais a attendu que Kadhafi soit à terre pour lui donner un coup de pied, écrit de son côté le journaliste bloggeur Souleymane Jules Diop, critique envers le régime, qui parle d'un revirement spectaculaire d'Abdoulaye Wade dans une chronique en ligne intitulée Le cas Waddafi - mot-valise pour Wade et Kadhafi.
Dans une déclaration devant la presse lors de sa visite jeudi à Benghazi, Abdoulaye Wade s'est adressé directement à Kadhafi, avec des mots durs.
Tu es arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, il y a plus de 40 ans. Tu n'as jamais fait d'élections, tu as prétendu parler au nom du peuple. Tout le monde sait que c'est une dictature que tu as établie, a-t-il dit, ajoutant: Dans l'intérêt du peuple libyen, il faut te retirer de la politique, ne pas rêver de revenir. (...) Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra.
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Sarkozy drague les amis de Borloo
Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo en novembre 2008. Depuis, ils doivent même rire ensemble.
REUTERS/Philippe Wojazer
Avec le possible départ de Christine Lagarde au FMI, Nicolas Sarkozy va devoir procéder à un nouveau remaniement. Et il aimerait bien profiter de cette occasion pour nommer quelques proches de Jean-Louis Borloo. Qui serait tenté?
Pour convaincre, il n'y a pas que la menace. Inquiet d'une candidature Borloo en 2012, Nicolas Sarkozy l'a bien compris. Depuis plusieurs mois, il essaie ainsi d'amadouer les proches de son ancien ministre pour les intégrer à son gouvernement. L'objectif est évident: en confiant un maroquin à quelques radicaux et centristes, il espère affaiblir Jean-Louis Borloo. Cette stratégie avait parfaitement fonctionné avec Dominique de Villepin.
Après le remaniement de novembre 2010, et le départ de l'ancien maire de Valenciennes, le chef de l'Etat avait déjà fait savoir qu'il procéderait à des réajustements pour donner plus de poids aux centristes. Ils ne sont jamais venus.
Puis, en février, il avait approché quelques élus tentés par une aventure aux côtés de Jean-Louis Borloo. On parlait ainsi de Jean Léonetti à la Santé. Le poste lui avait finalement échappé. Et aucun des proches de l'ancien ministre n'avait finalement intégré le gouvernement.
A moins d'un an de la présidentielle, la perspective d'un nouveau remaniement s'était définitivement éloignée, et avec lui, l'idée d'un débauchage de "borlooïstes". Mais, la mise hors-jeu de DSK est venue bousculer tout cela. Car, la candidature de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, à la tête du FMI pourrait provoquer quelques nouveaux ajustements.
"Je n'ai pas dit 'non' en novembre pour dire 'oui' aujourd'hui"
Nicolas Sarkozy ne veut pas manquer cette occasion. Les noms de soutiens de Jean-Louis Borloo circulent dans les couloirs de l'Elysée. Ce sont les mêmes depuis des semaines: Jean-Christophe Lagarde, Laurent Hénart, Jean Léonetti, Marc-Philippe Daubresse, Yves Jégo. Combien peut-il en prendre dans ses filets? Peu, très peu.
Commençons par Jean-Christophe Lagarde. Président exécutif du Nouveau centre, le député de Seine-Saint-Denis n'ira pas: "Je n'ai pas dit 'non' en novembre pour dire 'oui' aujourd'hui", fait-il savoir à LEXPRESS.fr Il est par ailleurs un des défenseurs les plus convaincus d'une candidature Borloo.
Laurent Hénart est sur la même ligne. Numéro 2 du parti radical valoisien, il n'envisage pas de quitter le navire. Son entourage affirme d'ailleurs que "rien ne lui a été proposé". Ce serait toutefois une prise de premier choix pour Nicolas Sarkozy, tant il est proche de Jean-Louis Borloo depuis plusieurs années.
Enfin, ce duo de résistants peut compter sur l'appui d'Yves Jégo. Lui-aussi membre du parti radical, il a été reçu mercredi par Nicolas Sarkozy à l'Elysée. "Un échange vif mais amical", dit-on dans son entourage. Le député de Seine-et-Marne a longuement défendu les vertus d'une candidature Borloo, Nicolas Sarkozy a lui argumenté en faveur d'une candidature unique dès le premier tour. Le chef de l'Etat ne lui a proposé aucun poste ministériel: "Il a compris qu'Yves Jégo n'était pas une girouette", confie un proche.
Léonetti est le plus "mûr"
Reste Marc-Philippe Daubresse et Jean Léonetti. Leurs cas posent question. Le premier a déjà accepté d'épauler Jean-François Copé à la tête de l'UMP, malgré son profil centriste et sa proximité politique avec Jean-Louis Borloo. Il le juge d'ailleurs comme un atout pour faire gagner la droite en 2012, mais ne l'a pas rejoint dans son aventure dissidente. Il fut par ailleurs ministre de la Jeunesse de mars à novembre 2010 et pourrait être tenté par un retour. Quand on lui pose la question, il se contente de répondre: "On ne m'a rien proposé et même si c'était le cas, je ne vous le dirais pas."
Le cas de Jean Léonetti est tout aussi mystérieux. Il est certainement le plus "mûr" pour un débauchage. Le président adjoint du groupe UMP à l'Assemblée, membre du parti radical, désavoue la stratégie de Jean-Louis Borloo. Nicolas Sarkozy l'a bien noté et depuis le chouchoute. Il l'a reçu en tête-à-tête à la mi-mai et le flatte régulièrement lors des petits-déjeuners de la majorité.
2 sur 5. C'est sans doute le meilleur résultat que peut espérer le chef de l'Etat. Pas de quoi ébranler l'équipe Borloo, d'autant que ces deux élus sont déjà intégrés à l'UMP. Ce qui a fonctionné avec Villepin ne marchera pas forcément avec Borloo.Guinée : Plus de 260 projets de développement et d'assistance exécutés par la FAO
Topographie de la Guinée
Devant une forte délégation de la FAO conduite par son directeur général, Jacques Diouf, M. Koutoubou Sanoh a rappelé le soutien de l'institution onusienne depuis son implantation en Guinée en avril 1977 à travers le protocole d'accord relatif à l'établissement de l'agence à Conakry.
Le ministre guinéen de l'Agriculture, Jean Marc Téliano, a lui salué les appuis techniques et financiers de la FAO auprès de son département pour mettre en oeuvre les potentialités agricoles, pastorales dont dispose la Guinée.
L'agriculture est le principal secteur d'activité pour plus de 80 % de la population guinéenne et la source essentielle de revenus pour 65 % des ruraux.
Le gouvernement guinéen vient d'allouer un budget significatif de 250 milliards de francs guinéens, soit plus de 3,8 millions de dollars, pour le compte de la campagne agricole en cours.
Ce montant est destiné à l'acquisition de 20.000 tonnes d'engrais, de 586 motos pour le personnel d'encadrement, pour l'achat de 150 tracteurs pour le centre d'appui à la production, l'achat d'un lot important de pesticides ainsi qu'un important budget d'opération pour assurer l'encadrement techniques des producteurs.
"Malgré les efforts consentis par notre gouvernement et ses partenaires pour assurer la sécurité alimentaire et réduire la pauvreté, les défis sont énormes. C'est pourquoi nous en appelons à la FAO pour nous aider à lever les contraintes et réduire l'extrême pauvreté, la faim et la malnutrition", a plaidé le ministre de l'Agriculture.
Son homologue de la Coopération internationale a également plaidé pour un soutien de la FAO afin de mettre en place un programme national d'investissement agricole et de sécurité alimentaire pour le développement de l'agriculture et la formulation d'un projet de fourniture d'intrants agricoles aux ménages vulnérables pour la présente campagne agricole.
Syrie: 120 policiers tués dans une embuscade?
Par LEXPRESS.fr avec AFP,
Les représentants de l'opposition syrienne réunis à Antalya en Turquie, le 2 juin 2011
afp.com/Adem Altan
La répression se poursuit en Syrie, malgré la libération de prisonniers politiques. Le régime a pourtant annoncé dimanche la création d'une commission chargée d'élaborer un projet de loi sur les partis politiques.
Le régime syrien continue de souffler le chaud et le froid. Les affrontements s'intensifient dans le nord-ouest du pays où 120 policiers auraient été tués ce lundi, alors que les forces de sécurité ont tué au moins 40 personnes dimanche. Et dans le même temps, Damas semble enclin à accéder à une revendication phare de l'opposition: l'accès au multipartisme.
Violence à Jisr al-Choughour
120 policiers auraient été tués lundi "dans une embuscade" à Jisr al-Choughour, dans le nord-ouest de la Syrie, où l'armée procède depuis samedi à des opérations sécuritaires, selon les autorités syriennes. Les autorités syriennes ont accusé "des groupes armés" non identifiés d'être à l'origine de ces combats. Interrogés par l'AFP depuis Nicosie, des militants ont quant-à eux fait état d'une "mutinerie" dans les rangs des forces de sécurité de la ville. Cette embuscade serait intervenue aaprès des opérations militaires qui ont fait 35 morts ce weekend -27 civils et 8 agents des forces de l'ordre- à Jisr al-Choughour, et dans les villages, selon le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel-Rahmane.
Samedi, "les forces de sécurité ont tiré pour disperser plus de 1.000 manifestants sortis pour protester après les funérailles d'un civil tué vendredi" indiquait un militant sur place, sous couvert de l'anonymat. Mais pour l'agence officielle Sana ce sont des "groupes armés" qui avaient attaqué des commissariats de police et des centres de l'armée populaire dans cette localité."
Vers le multipartisme ?
Le président syrien Bachar al-Assad avait décrété mardi une amnistie générale concernant "tous les détenus politiques ainsi que les membres de la confrérie des Frères musulmans." "Depuis l'amnistie, plus de 450 prisonniers politiques et de conscience ont été libérés, pour la plupart des islamistes et des Kurdes", a indique Rami Abdel-Rahmane responsable de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Idé
Le régime a également annoncé dimanche la création d'une commission qui sera chargée d'élaborer un projet de loi sur les partis politiques. Le parti Baas est au pouvoir en Syrie depuis 1963. Selon la Constitution il est "le dirigeant de l'Etat et de la société". Le multipartisme est une revendication essentielle des opposants.
Les autorités ont déjà décidé une série de mesures pour apaiser le mouvement de contestation sans précédent contre le régime du président syrien Bachar al-Assad mais dans le même temps, notamment l'ouverture d'un "dialogue national" avec l'opposition la répression violente des manifestations n'a pas cessé.
Les manifestations les plus importantes depuis le début mi-mars
Golan: "profonde inquiétude" de Ban ki-Moon
A Hama, où 60 personnes ont été tuées vendredi par les forces de sécurité, selon un nouveau bilan communiqué dimanche par Rami Abdel-Rahmane, les habitants ont observé une grève générale en signe de deuil. Dans la soirée, une manifestation se déroulait à Hama avec près de 100.000 personnes.
Vendredi, 65 personnes ont été tuées dans le pays au cours des manifestations, les plus importantes depuis le début mi-mars de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad.
A Damas, plusieurs dizaines de jeunes ont démontré leur soutien au président en défilant dimanche sur une place du centre ville scandant: "le peuple veut Bachar al-Assad" et "Dieu, la Syrie, Bachar et c'est tout".
Les opposants réunis à Bruxelles
Réunis à Bruxelles, des représentants de l'opposition syrienne en Europe ont appelé dimanche la communauté internationale à accroître la pression sur Bachar al-Assad, demandant dans le même temps des enquêtes indépendantes sur la sanglante répression des manifestations.
Venu à Bruxelles participer à la conférence, Badreldian Bahrou, un dentiste résidant en Arabie saoudite et qui était déjà à Antalya, ville de Turquie où l'opposition s'est réunie, mercredi, se dit "sûr que Bachar al-Assad va partir. La question est de savoir quand et à quel prix".
Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1.100 civils ont été tués et au moins 10.000 personnes ont été interpellées en Syrie depuis le début du mouvement de contestation.
Le changement climatique aura un impact majeur sur les disponibilités en eau pour l'agriculture (FAO)
Il s'agit notamment de la réduction du débit des rivières et du rechargement en eau des aquifères en région Méditerranée et dans les zones semi-arides des Amériques, d'Australie et d'Afrique australe, régions qui souffrent déjà de stress hydrique.
En Asie, de vastes zones de terres irriguées, qui tablent sur les glaciers de haute montagne et sur la fonte des neiges pour leur approvisionnement en eau, seront également touchées, tandis que les deltas densément peuplés seront exposés à un cocktail de risques: réduction des flux d'eau, augmentation de la salinité, montée du niveau des mers.
Une accélération du cycle hydrologique de la planète est également à prévoir, car la hausse des températures augmentera les taux d'évaporation à partir des sols et des mers. Les précipitations augmenteront sous les tropiques et les latitudes plus élevées, mais elles diminueront sous les latitudes semi- arides déjà sèches et à l'intérieur des grands continents.
Il faudra planifier en prévision d'une plus grande fréquence des sécheresses et des inondations tandis que certaines zones de la planète où l'eau est déjà limitée deviendraient encore plus sèches et plus chaudes, indique le rapport.
La fonte des glaciers - qui assurent environ 40 pour cent de l'irrigation dans le monde - aura, elle aussi, un impact sur les quantités d'eau de surface disponibles pour l'agriculture dans les principaux bassins de production.
L'augmentation des températures devrait allonger la saison de croissance dans les zones tempérées de l'hémisphère nord, mais elle la réduirait presque partout ailleurs. Alliée à des taux plus élevés d'évapotranspiration, cette augmentation des températures entraînerait une régression à la fois du potentiel de rendement en eau et de la productivité des cultures.
Le rapport de la FAO se penche également sur les actions qui peuvent être entreprises par les décideurs et les agriculteurs en vue de répondre à ces nouveaux défis.
Une attention particulière doit être portée à l'amélioration de la capacité des pays à mettre en oeuvre des systèmes efficaces de "comptabilité de l'eau". Il s'agit de mesurer de manière rigoureuse l'approvisionnement en eau, les transferts et les transactions, afin d'éclairer les décideurs sur la façon dont les ressources en eau peuvent être gérées et utilisées dans un environnement de variabilité croissante.
"Dans la plupart des pays en développement, la comptabilité de l'eau est très limitée, et les procédures d'attribution sont inexistantes, ad hoc, ou mal développées", selon le rapport. " Aider les pays en développement à acquérir de bonnes pratiques de comptabilité de l'eau et à développer des systèmes robustes et flexibles d'attribution de l'eau sera la première priorité."
Selon le rapport, au niveau des exploitations agricoles, les producteurs peuvent changer leurs modèles culturaux pour pouvoir planter plus tôt ou plus tard, réduisant ainsi leur utilisation de l'eau tout en optimisant l'irrigation.
Les rendements et la productivité peuvent être améliorés en adoptant des pratiques de conservation de l'humidité des sols, notamment le labour zéro ou minimum. La plantation de cultures ayant des racines profondes permettrait aux agriculteurs de mieux exploiter l'humidité disponible dans le sol.
Des systèmes agroforestiers mixtes sont également prometteurs. Tout en séquestrant le carbone, ces systèmes offrent des avantages supplémentaires, tels que l'ombre qui réduit la température du sol et l'évaporation, une protection accrue contre le vent et une meilleure conservation des sols ainsi qu'une meilleure rétention de l'eau.