07 juin, 2011

Le prince héritier de Bahreïn reçu mardi par Obama

WASHINGTON - Le prince héritier de Bahreïn devait être reçu mardi par Barack Obama, a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche, une visite qui n'était pas prévue au programme officiel du président américain et qui intervient après la répression de manifestations dans ce pays du Golfe.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Tommy Vietor, a indiqué qu'une rencontre était prévue mardi entre le prince Salman ben Hamad al-Khalifa et M. Obama, sans donner davantage de détails dans l'immédiat.


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Libye: plus de 60 bombes larguées mardi sur Tripoli, 31 morts

TRIPOLI - L'Otan a largué mardi une soixantaine de bombes sur Tripoli, dans les raids les plus violents menés sur la Libye depuis le début des opérations militaires, faisant 31 morts et des dizaines de blessés, a déclaré le porte-parole du régime libyen, Moussa Ibrahim.

L'Otan a mené une attaque haineuse sur Tripoli, qu'elle a frappée avec plus de soixante bombes, a déclaré M. Ibrahim au cours d'une conférence de presse, affirmant que ces raids avaient fait 31 morts (BIEN: 31) et des dizaines de blessés.

Il a ajouté que les bombardements avaient visé en particulier le complexe résidentiel du colonel Kadhafi dans le centre de Tripoli, la banlieue de Tajoura (est), ainsi que la route de l'aéroport au sud de la capitale libyenne.


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Apple a dévoilé son iCloud !

(Boursier.com) -- C'était sa deuxième sortie publique depuis le début de son congé maladie au mois de janvier... Hier, Steve Jobs, le patron d'Apple, a fait une apparition saluée à San Francisco, acclamé par les 5.000 participants à la conférence du groupe, pour la présentation du tout nouvel iCloud.

Le service de stockage en ligne du groupe d'électronique et d'informatique sera disponible, dans une première version, gratuitement dès lundi, selon Apple. A partir de l'automne, les utilisateurs devront payer 24,99 dollars par an pour pouvoir accéder à leurs bibliothèque à partir de n'importe quel gadget Apple. Ce service, baptisé iTunes Match, rendra les chansons trouvées via iCloud automatiquement disponibles sur les iPod, iPad et autres iPhone.

Google et Amazon ont déjà lancé un service de stockage en ligne de musique, qui, contrairement à celui présenté par Apple, suppose que l'utilisateur charge la musique qu'il veut écouter.

Plus que cette présentation, l'apparition de Steve Jobs semble avoir rassuré des investisseurs qui s'inquiètent de l'état de santé du patron d'Apple। "C'était une bonne chose de le voir apparaître malgré son congé maladie. En même temps, il a laissé ses lieutenants se charger de l'essentiel de la présentation, ce qui montre qu'Apple est une équipe et non pas le fait d'un seul homme", a déclaré Shaw Wu, analyste chez Sterne Agee, interrogé par Reuters.

boursier.com

Deux Nigérians arrêtés pour falsification de cartes bancaires et retrait frauduleux de fonds

LOME (Xinhua) - Les autres membres de la bande sont activement recherchés.
Deux Nigérians arrêtés pour falsification de cartes bancaires et retrait frauduleux de fonds

CC by Andrew Dunn. Vue intérieure d'un GAB en mode maintenance

Deux Nigérians ont été arrêtés dans la capitale togolaise où leur bande opère dans les distributeurs automatiques des banques au moyen de fausses cartes bancaires, a appris mardi l'Agence Xinhua de source policière.

Les deux individus ont été appréhendés le 27 mai dernier pendant qu'ils procédaient à des retraits de fonds à un guichet automatique d'une banque sous-régionale basée au Togo.

Ils sont dits "spécialisés" dans la falsification des cartes bancaires au moyen desquelles ils effectuent des retraits frauduleux sur des comptes de tierces personnes.

La Police rapporte que les deux individus font habituellement le tour des distributeurs électroniques des banques pour collecter, à l'aide d'un dispositif, les données des cartes des clients qui viennent d'effectuer des opérations de retrait.

Les données ainsi collectées sont utilisées pour l'établissement de fausses cartes qui ont servi à retirer plus de 11 millions de francs CFA sur des comptes bancaires au Nigeria, au Bénin et au Togo.

Les autres membres de la bande sont activement recherchés.

Des escrocs arrêtés pour arnaque avec de prétendus fonds de l'ancien président ivoirien

LOME (Xinhua) - Un Ivoirien et un Togolais se faisant passer pour des proches de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo sont interpellés le 2 juin à Lomé après avoir soutiré 5,8 millions de francs CFA à un crédule, a appris mardi l'agence Xinhua de source policière.
Des escrocs arrêtés pour arnaque avec de prétendus fonds de l'ancien président ivoirien

© Afriquinfos

Les deux escrocs trompent leur interlocuteur en assurant être en possession d'une forte somme d'argent que Laurent Gbagbo aurait laissée dans les troubles ayant conduit à sa capture en avril dernier par les forces fidèles à l'actuel président de la Côte d'Ivoire Alassane Ouattara.

Ils demandent une contribution financière pour l'achat d'un produit chimique devant permettre de laver les billets de banque qui auraient été tachées lors de l'attaque contre la présidence de la République de Côte d'Ivoire.

Une opération au terme de laquelle l'interlocuteur, potentielle victime, croit pouvoir recevoir une forte part au terme d'un partage des fonds une fois lavés.

Une victime qui s'est plainte à la Police aurait engagé 5,8 millions de francs CFA dans cette affaire avant de se rendre compte de la supercherie. Les mallettes entre les mains des escrocs ne contiennent que de faux billets de banque.

Haïti: des pluies torrentielles font au moins 13 morts

Au moins 13 personnes ont trouvé la mort à Port-au-Prince à la suite de pluies torrentielles qui se sont abattues lundi soir sur la capitale haïtienne. Le déluge a provoqué des inondations dans plusieurs quartiers, a annoncé mardi la Protection civile.

"Dix décès ont été recensés jusqu'à maintenant dans la capitale", Port-au-Prince, "où plusieurs quartiers sont inondés", a déclaré à l'AFP le Dr Yolaine Suréna, de la direction de la Protection civile d'Haïti (DPC). Deux autres personnes sont mortes dans la région Centre et une autre dans la région de Nippes à l'ouest de la capitale, a précisé la Protection Civile mardi à la mi-journée.

Des "dégâts matériels considérables" ont été enregistrés dans la capitale, où des rues ont été coupées par des chutes d'arbres et des éboulements. "Des camps sont inondés, des tentes sont détruites et de nombreuses personnes sont en difficulté dans plusieurs quartiers", lit-on dans un rapport fourni par la direction de la Protection civile.

De nombreuses personnes vivent encore sous des tentes dans des camps situés dans des zones à risque à Port-au-Prince plus d'un an après le violent séisme qui a ravagé Haïti.

Le nouveau président, Michel Martelly, s'est rendu dans les quartiers sinistrés pour rencontrer les habitants et distribuer des rations alimentaires. "J'étais dans les rues, je suis tout de suite rentré chez moi pour passer mes bottes afin de venir en aide aux gens en difficultés", a-t-il dit.

Alerte rouge en République dominicaine

En République dominicaine, voisine d'Haïti, les pluies intenses ont provoqué l'évacuation de plus de 4000 personnes et ont causé de graves dommages matériels dans le pays où une alerte rouge a été décrétée dans certaines provinces, a annoncé lundi le Centre des opérations d'urgence (COE).

Les services météorologiques prévoyaient la poursuite des pluies jusqu'à jeudi, en particulier à la frontière avec Haïti.



(ats /

Côte d'Ivoire: toujours des exactions, la justice doit être équitable (FIDH)

ABIDJAN (© 2011 AFP) - Les "exactions" se poursuivent en Côte d'Ivoire, a souligné mardi la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), demandant que la justice n'"exonère" personne après une sanglante crise post-électorale.
Côte d'Ivoire: toujours des exactions, la justice doit être équitable (FIDH)

© AFP Sia Kambou. La présidente de la FIDH, Souhayir Belhassen, donne une conférence de presse le 7 janvier 2011 à Abidjan

"Il y a encore aujourd'hui en Côte d'Ivoire des exactions qui se commettent", a déclaré la présidente de la FIDH, Souhayir Belhassen, lors d'une conférence de presse à Abidjan, après un séjour au cours duquel elle a notamment rencontré le nouveau président Alassane Ouattara.

"Il reste des Ivoiriens qui ont peur. Même quand ils ont subi des exactions ils ont peur de se rendre dans les commissariats, qui souvent n'existent pas, ont été brûlés, détruits", a-t-elle poursuivi, tout en reconnaissant que les autorités cherchent "des solutions pour sortir de ce cycle infernal".

Selon Mme Belhassen, il faut "engager des actions judiciaires contre tous les auteurs et responsables des graves violations des droits de l'Homme", dans le camp du président déchu Laurent Gbagbo et dans le camp Ouattara.

"Il ne faudrait pas une justice sélective, une justice des vainqueurs" qui "exonère" certains, a insisté le président d'honneur de la FIDH, Me Sidiki Kaba, accompagné de responsables d'organisations ivoiriennes de défense des droits de l'Homme.

"Ce serait une source de violences futures", a-t-il averti.

Selon le nouveau pouvoir, près de 3.000 personnes ont été tuées durant la crise née du scrutin de novembre 2010 et les dix jours de guerre à Abidjan entre forces pro-Gbagbo et combattants pro-Ouattara qui, appuyés par la France et l'ONU, ont arrêté l'ex-président le 11 avril.

La présidente de la FIDH a par ailleurs regretté le "flou" juridique concernant le sort des responsables du régime déchu actuellement en résidence surveillée.

Il faut "qu'ils soient formellement inculpés ou libérés", a-t-elle jugé.

Une triple explosion fait au moins 5 morts au Nigeria

MAIDUGURI (Xinhua) - Au moins cinq personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans une triple explosion qui a secoué mardi l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris d'une source hospitalière.

Cinq corps ont été amenés à l'hôpital de l'université Maiduguri, suite à la triple explosion qui a frappé la capaitale de l'Etat de Borno, Maiduguri, selon la même source.

Selon une source sécuritaire, les bombes ont explosé devant une église, un commissariat de police et sur une rue de la ville de Maiduguri.

La source sécuritaire affirme que les bombes auraient été placées par des membres de la secte Boko Haram.

Plus de 50 personnes, pour la plupart des policiers, ont été tuées par les membres de la secte dans cet Etat nigérian depuis juillet 2009 pour venger la mort de leur chef Mohammed Yusuf, tué par les forces de sécurité.

La pression contre Kadhafi s'intensifiera jusqu'à ce qu'il parte

WASHINGTON - La pression contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s'intensifiera jusqu'à ce qu'il parte, une tendance inexorable, a déclaré mardi le président des Etats-Unis Barack Obama lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel.

La chancelière et moi-même avons été très clairs. Kadhafi doit quitter le pouvoir et le rendre aux Libyens, et la pression ne fera que s'intensifier jusqu'à ce qu'il le fasse, a déclaré M. Obama.

Le président américain a aussi assuré voir une tendance inexorable vers le départ du colonel Kadhafi, quelques minutes après que le dirigeant libyen eut assuré dans un message audio qu'il ne se soumettrait pas malgré les raids de l'Otan contre son régime.

Deux mois et demi après le déclenchement de l'intervention armée contre le régime libyen, M. Obama a affirmé que Kadhafi partira, cela finira par arriver. Il a estimé que les opérations de la coalition dirigée par l'Otan avaient permis d'éviter un massacre à Benghazi, la grande ville de l'Est aux mains des rebelles.

On voit dans tout le pays une tendance inexorable des forces du régime à être repoussées (...) Il y a des défections, parfois de membres très haut placés du gouvernement Kadhafi, ainsi que dans l'armée, a développé M. Obama.

Mme Merkel, dont le pays s'était abstenu en mars lors du vote de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ouvrant la voie à l'opération armée, ce qui avait froissé ses alliés de Washington, a affirmé pour sa part que l'Allemagne était engagée dans la cause libyenne et souhaitait le succès de l'opération de l'Otan.

Kadhafi doit quitter le pouvoir, et il le fera, a encore dit Mme Merkel, en écho aux propos de M. Obama. Nous voulons tous deux que cette mission de l'Otan soit couronnée de succès. C'est important pour les habitants de la Libye, mais aussi pour l'Otan, pour l'Alliance en général, et notre coeur bat à l'unisson de celui des alliés, a-t-elle dit.

L'Allemagne a refusé de se joindre à l'intervention militaire dans ce pays, provoquant l'incompréhension de ses partenaires, mais s'est engagée à protéger militairement des missions humanitaires.

M. Obama n'a pas formellement relevé cet état de fait lors de la conférence de presse, se contentant de remarquer que le renforcement de la contribution allemande aux forces de l'Otan en Afghanistan avait permis de dégager davantage de ressources dans l'opération contre le régime Kadhafi.

Au Congrès américain, nombre d'élus ont manifesté leur désaccord ces dernières semaines face à l'administration Obama, en reprochant au président de ne pas avoir demandé le feu vert des parlementaires lorsqu'il a lancé les opérations en mars.

Vendredi, la Chambre des représentants a adopté une résolution demandant au président de présenter dans les 14 jours un rapport détaillé sur l'intervention de Washington. Les élus aussi ont écarté une résolution réclamant purement et simplement le retrait des forces américaines. Mais ce dernier texte a tout de même rassemblé plus du tiers des voix de la chambre basse.

Côté Sénat où les élus semblent plus indulgents, la commission des Affaires étrangères examinera jeudi une résolution de soutien à une intervention américaine limitée en Libye, rédigée par le républicain John McCain et le démocrate John Kerry.


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Le retour de la BAD en Côte d'Ivoire est "imminent", selon son président

LISBONNE (© 2011 AFP) - Le retour du siège de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan "est imminent".
Le retour de la BAD en Côte d'Ivoire est "imminent", selon son président

© AFP/Archives Fethi Belaid. Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka dans son bureau à Tunis, le 11 avril 2011

Le siège de la BAD avait été transféré, provisoirement, d'Abidjan à Tunis en 2003 en raison de l'instabilité politico-militaire en Côte d'Ivoire.

"Je peux vous assurer que le retour de la BAD à Abidjan est imminent", a affirmé M. Kaberuka, lors d'un point de presse, précisant que les gouverneurs régionaux de la BAD doivent évoquer cette question jeudi.

Les gouverneurs "vont prendre en considération le fait que la Côte d'Ivoire se stabilise avec Alassane Ouattara et que le pays se normalise", a-t-il indiqué.

"Nous devons réhabiliter avant nos bâtiments, a expliqué par ailleurs l'ancien ministre des Finances du Rwanda. Ce sont des travaux assez complexes. Mais aussitôt les bâtiments prêts et la sécurité assurée sur place, on va retourner à Abidjan".

M. Kaberuka s'exprimait avant la 46e réunion du conseil des gouverneurs de la BAD qui se tiendra jeudi et vendredi sous le thème d'"une croissance inclusive en Afrique".

La ministre française des Finances Christine Lagarde y est attendue vendredi, jour de la clôture des candidatures pour la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de sa campagne pour prendre la tête du FMI.

Interrogé sur la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI, M. Kaberuka a estimé qu'il n'était "pas important de savoir si c'est un Africain ou pas".

"L'important est que ce choix soit fait avec rigueur et transparence", a-t-il souligné regrettant en outre que la voix de l'Afrique "se fasse si peu entendre au sein des organisations économiques et financières internationales".

La Tanzanie soutient la réélection de Ban Ki-moon à la tête de l'ONU

DAR ES SALAAM (Xinhua) - M. Kitwete a également appelé la communauté internationale à soutenir la réélection de Ban Ki-moon à la tête de l'ONU.
La Tanzanie soutient la réélection de Ban Ki-moon à la tête de l'ONU

4e président de la République unie de Tanzanie, le 1er février 2009. Jakaya Kikwete, 4e Président tanzanien

Le président tanzanien Jakaya Kikwete a déclaré que la Tanzanie saluait la décision de Ban Ki-moon de briguer un second mandat.

M. Kitwete a dit dans un communiqué que Ban Ki-moon a porté l'organisation mondiale à un nouveau niveau plus élevé au cours des quatre dernières années.

"Il a démontré un leadership unique dans la lutte contre la multitude de défis de notre temps avec le calme, le droiture et la franchise", a affirmé le président tanzanien.

Il a loué les efforts déployés par Ban Ki-moon dans la lutte contre la pauvreté, le désarmement, la sûreté nucléaire, le maintien de la paix et de la sécurité, la promotion des droits de l'homme, la santé et le développement soutenue, affirmant que la plupart des pays sont satisfaits de ses actions.

M. Kitwete a appelé la communauté internationale à soutenir la réélection de Ban Ki-moon à la tête de l'ONU

Libye: "Kadhafi ne peut plus diriger" le pays, selon le président mauritanien

NOUAKCHOTT (© 2011 AFP) - "Quoi qu'il arrive, il y aura une solution négociée, même avec le temps. Dans tous les cas, Kadhafi ne peut plus diriger la Libye".
Libye: "Kadhafi ne peut plus diriger" le pays, selon le président mauritanien

© AFP Watt Abdel Jelil. Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz pose le 6 juin 2011 à Nouakchott

Le colonel Mouammar Kadhafi "ne peut plus diriger la Libye" et "son départ devient une nécessité", a estimé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

"Quoi qu'il arrive, il y aura une solution négociée, même avec le temps. Dans tous les cas, Kadhafi ne peut plus diriger la Libye. Son départ devient une nécessité", a déclaré M. Ould Abdel Aziz.

M. Ould Abdel Aziz a cependant douté de l'efficacité des frappes menées par l'Otan en Libye, en particulier sur sa capitale Tripoli.

"Les frappes de l'Otan ont peut-être permis de diminuer l'intensité des actions menées par les forces gouvernementales à l'époque mais, en tout cas, cela ne semble pas régler le problème et cela ne pourra pas le régler", a-t-il estimé lors de cette interview donnée lundi après-midi.

"C'est l'Etat et le peuple libyens qui en souffrent. Il faut alors le faire partir (Kadhafi) sans faire plus de dégâts. En tout cas, l'avenir appartiendra à son peuple", a-t-il estimé.

Le président mauritanien préside un comité de chefs d'Etat de l'Union africaine (UA) chargé de trouver une solution négociée au conflit libyen.

L'UA s'est engagée dans une délicate médiation pour faire accepter par les protagonistes libyens une "feuille de route" prévoyant un cessez-le-feu dans les meilleurs délais, un acheminement de l'aide humanitaire et l'instauration d'une période de transition et de dialogue conduisant à des élections démocratiques.

Le régime de Mouammar Kadhafi a très rapidement accepté les propositions de l'UA, mais les rebelles ont posé comme préalable un départ du colonel Kadhafi et de ses fils.

S.E.M. Emmanuel Beth, ambassadeur de France au Burkina : « Je déplore franchement l’attitude des militaires »

A la sortie de l’audience que lui as accordée le Premier ministre Luc Adolphe TIAO ce 6 juin, l’ambassadeur de France au Burkina, S.E.M ; Emmanuel Beth, militaire lui-même, n’est pas passé par quatre chemins pour désapprouver le comportement des militaires burkinabè qui se sont récemment mutinés. Verbatim

J’ai eu la grande joie de rencontrer ce jour monsieur le ministre. C’est notre première rencontre depuis qu’il a pris ses fonctions. C’était une prise de contact et l’occasion d’évoquer les différents projets que nous avons ensemble notamment sur l’essentiel de la coopération, qu’elle soit civile ou militaire. Mais nous avons parlé d’autres sujets tel que la situation nationale.

J’ai été très satisfait de le rencontrer à nouveau parce que je le connaissais depuis qu’il était à Paris. Nous avons beaucoup parlé de coopération. Vous savez que la France est un bailleur important au Burkina au travers de l’Agence française de développement et au travers de coopérations plus conventionnelles. Donc je lui ai redit que la France est disposé à accompagner le Burkina Faso y compris dans le contexte actuel. On n’abandonne pas son ami dans les moments difficiles. Nous saluons l’action du gouvernement dans le cadre des réformes envisagées, du dialogue conduit aujourd’hui de façon à accompagner les questions qui se posent et qui seront traitées dans la durée.

Sachez que je déplore franchement l’attitude des militaires. Un militaire doit servir son pays et le défendre et ne doit pas utiliser ses armes contre son peuple ; même s’il y a des difficultés.

Les militaires, les commerçants les professeurs, les magistrats, les femmes ; chaque couche peut avoir des difficultés. Mais je crois que seul un dialogue construit, efficace et positif peut les résoudre. Je regrette qu’une minorité de militaires utilise ces méthodes et j’espère que dorénavant la priorité sera donnée au dialogue et à une attitude positive.

Propos recueillis par Sidwaya

Vandalisme des militaires à Bobo-Dioulasso : Le gouvernement présente sa compassion à toutes les victimes

Quatre membres du gouvernement sont venus hier à Bobo pour constater les dégats perpetrés suite aux actes de vandalisme des militaires du camp Ouezzin Coulibaly et apporter la compassion, la solidarité et la disponibilité du gouvernement aux victimes et à toute la population de Bobo-Dioulasso.

« Nous sommes venus présenter nos condoléances à toutes les victimes de la mutinerie des 1er et 2 juin qui malheureusement a coûté la vie à une fille de 14 ans, 6 militaires et plusieurs autres blessés. Nous présentons nos excuses pour le fait que cela ait été fait à Bobo. Mais, le gouvernement a fait tout pour l’éviter à travers des négociations. Il a rencontré toutes les couches sociales, de même que tous les corps militaires et paramilitaires. Il a promis répondre à toute leurs préoccupations, chose qui d’ailleurs était en cours et ces derniers se sont dits satisfaits. Outre cela, le chef d’Etat-major des armées, quelques membres du gouvernement ont eux aussi sillonné toutes les régions en vue de les rassurer des engagements pris par le chef de l’Etat.

Malgré cela, il y a eu des tirs à Kaya, à Tenkodogo, à Dédougou, à Pô, à Fada... Mais, ils n’ont pas terrorisé la population comme à Bobo. C’est pourquoi nous vous présentons toutes nos excuses ». C’est par ces mots que le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Jérôme Bougouma a situé le sens de la visite de la délégation gouvernementale dans la capitale économique du Burkina ce 6 juin 2011 chez le chef de canton. Bien entendu, des militaires ont tiré dans plusieurs garnisons, mais ils se sont limités là. Ils ne sont pas sortis comme ceux de Bobo-Dioulasso pour prendre la ville en otage, ni pour terroriser les populations. Le gouvernement qui n’avait plus une autre solution a signé une réquisition complémentaire spéciale conformément à la loi pour sécuriser les populations.

En effet, ce qu’il faut noter, selon le ministre Jérôme Bougouma, « ce n’est pas tous les militaires qui ont commis ces actes de pillages et de vols. C’est une minorité ». Aussi, a-t-il ajouté, « c’est toute l’armée burkinabè qui a participé à cette opération de « libération » seulement contre les mutins. En réponse, Sa majesté le chef de canton de Bobo, M’Pa Yacouba Sanou et toute la notabilité ont remercié le gouvernement pour cette solidarité, mais aussi pour les mesures de sécurisation de la population. Après avoir loué le travail des « commandos sauveurs », il a souhaité que « les sanctions continuent pour que de tels comportements ne se produisent plus dans notre pays ». Après ce passage chez le chef de canton, la délégation gouvernementale a fait escale chez le chef de Dagasso où elle a transmis le même message du chef de l’Etat et du gouvernement. Il en a été de même avec les religieux qu’ils ont rencontrés au gouvernorat.

Ceux-ci ont rassuré le gouvernement des efforts de prière afin que le Seigneur panse les plaies et apaise les cœurs. « Nous prions pour les victimes, pour les familles éplorées et pour l’ensemble de la population pour que Dieu nous maintienne dans les dispositions de dialogue, de concorde et de solidarité nationale », a laissé entendre l’archévèque de Bobo, Paul Ouédraogo.

La délégation chez les parents de Djénéba Sanou et à la RTB2 Les émissaires du gouvernement après la rencontre avec les religieux sont allés dans la famille éplorée de la défunte Djénéba Sanou, la fille qui a reçu une balle perdue lors des tirs des mutins. Ils ont présenté leurs condoléances aux parents de la défunte qui ont pour leur part remercié pour cette marque de solidarité. A la RTB2, la délégation a pu constater les dégâts causés par les mutins sur le matériel. Pour ce faire, ils ont encouragé la directrice Nathalie Somé et tout son personnel qui ont vécu cette triste situation. « Nous verrons comment renforcer la sécurité des locaux de la radio télévision de l’Ouest, parce que c’est très important », a promis Jérôme Bougouma, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité. Nathalie Somé a pour sa part remercié les autorités pour cette marque de solidarité.

Plus de 520 tonnes de riz parties en fumée

Outre les vols et pillages des biens privés et plubics, les mutins s’en sont pris au magasin de stockage des vivres destinés à leur propre consommation. Il y avait également des matériels pour la consommation courante, des tenues militaires pour des besoins spécifiques. Les mutins ont pillé leur cuisine et emporté même des marmites. Des fenêtres et des portes des logements en construction ont toutes été enlevées et emportées. Des magasins d’armes et d’habillements militaires ont été vandalisés. Au dire du commandant de la 2e région militaire, le colonel Léon Traoré, une grande partie de ces matériels n’est pas encore retrouvée. Ils sont à l’intérieur comme à l’extérieur du camp. Seulement quelques-uns ont été récuperés à Bobo-Dioulasso et ses environs. Pour cela, la solidarité et l’appui de la population sont sollicités afin que tous ces matériels rentrent. « Des quartiers seront fouillés avec rigueur, mais les populations ne doivent pas avoir peur », souligne le Général Gilbert Diendjéré. Après le camp Ouezzin, les émissaires ont visité les matériels récuperés, les armes de combat au camp Kuinima.

Des encouragements à l’hôpital Sanou Souro

Sur son lit d’hôpital les larmes aux yeux, une jeune fille qui a pris une balle au niveau de la vessie et du bras gauche a reçu la compassion des membres du gouvernement. Le vieux de 60 ans du nom de Ouédraogo Adama, gardien de la pharmacie Soulignè a lui aussi reçu la visite des ministres. En tout cas, la délégation a exprimé toute sa compassion et sa disponibilité à toutes les victimes internées à l’hôpital Sanou Souro.

Soyez rassurés, mais avec patience…

Cette série de visites s’est achevée avec les commerçants victimes du vandalisme des militaires. Réunis dans la salle de réunions du gouvernorat, les émissaires leur ont dit les mêmes mots de solidarité, de regret et de compassion avant de les rassuer du dédommagement. Mais il se fera en deux phases. Il y a les prêts pour ceux qui le désirent et le remboursement pour ceux qui en ont droit. Il faut cependant souligner que la procédure sera lente parce que explique Jérôme Bougouma, « c’est le même Budget qui est prévu pour payer les primes et indeminités qui va également compenser les dommages ». Raison pour laquelle, la délégation a demandé aux commerçants d’être patients.

Bassératou KINDO


L’intervention militaire et la joie des Bobolais

S’il y a quelque chose qu’il faut relever, c’est la joie avec laquelle les Bobolais dans leur grande majorité ont accueilli l’intervention militaire qui a permis de les libérer des mains des mutins. C’est ainsi qu’ils n’ont pas hésité, malgré le danger qu’ils pouvaient courir, de sortir le vendredi pendant l’opération, pour applaudir les vrais militaires. C’est le même comportement qu’ils adoptent à chaque passage de patrouilles militaires ou de gendarmerie. Actuellement, il semble que certains n’hésitent pas à escorter jusqu’à la gendarmerie ces patrouilles quand elles saisissent des biens volés dans les secteurs. Par ailleurs, il faut noter que c’est parce que la mutinerie commençait à faire trop de dégâts (pillage et vol de biens privés, blessés, morts, etc.) que les forces de défense et de sécurité sont intervenues, naturellement après la réquisition complémentaire spéciale du Premier ministre. Par exemple, la jeune fille décédée au secteur 6 l’a été par balle perdue des mutins. Quelqu’un a même dit pourquoi cette intervention militaire n’a pas eu lieu plutôt. C’est dire tout simplement qu’elle a été la bienvenue.


Un homme prévenu en vaut deux

Les Bobolais sont maintenant prévenus. Les forces de défense et de sécurité ne feront pas de cadeaux à tous ceux qui rachèteraient des biens volés ou pillés ou qui aideraient des mutins à se camoufler ou à dissiper ces biens-là. Ils sont déjà nombreux les receleurs et autres qui croupissent à la gendarmerie pour cela. C’est pourquoi, il est conseillé à tous ceux qui peuvent contribuer à dénoncer des mutins, à faire retrouver des armes ou des biens volés de le faire aux numéros verts (gratuits) que sont le 10 10 ou le 80 00 11 45. Pour l’instant, il semble que des secteurs ont été ciblés et feront l’objet de fouilles minutieuses, maison par maison. On ne vole pas, on ne pille pas et on ne gâte pas impunément le nom de l’armée. Par ailleurs tous les sacs de riz volés sont impropres à la consommation et doivent être restitués. Certains ont été contaminés par les produits utilisés pour éteindre les flammes au camp militaire et d’autres sont des semences conditionnées par des produits toxiques. Il faut donc les ramener afin d’éviter aux populations des ennuis de santé.


Le gardien de Souligné est bien vivant

Le vieux Ouédraogo Adama, vigile à la pharmacie Soulignè est bel et bien vivant. Nous l’avons constaté hier lundi au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou. Adama Ouédraogo est l’un des premiers blessés de la mutinerie. Gardien à la pharmacie Soulignè, il a pris une balle au niveau de la clavicule lorsque les mutins sont venus pour dévaliser ce commerce. La rumeur l’avait donné pour mort. Son état de santé est satisfaisant ; autrement il est hors de danger.


Le ministre Bougouma au maire de Bobo

« Ce qu’il vous faut faire, c’est de nettoyer rapidement les lieux et refaire la mairie pour lui donner une autre belle image. Le ministère va vous soutenir dans ce sens ». A dit le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Jérôme Bougouma au maire de la commune de Bobo après avoir visité les dégâts occasionnés par des commerçants sur le bâtiment de l’hôtel de ville et dans les bureaux. Le félicitant, le ministre a dit qu’il est au courant de tout le travail colossal effectué avant la mutinerie, pendant et après par tous les fils et filles de Bobo pour maintenir le calme. Malheureusement, les choses se sont passées autrement.


Le couvre-feu c’est de 21 heures à 5 heures du matin

Le couvre-feu a été ramené depuis hier de 21 heures à 5 heures du matin. C’est une décision du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité après concertation avec les chefs militaires. Si cela a pu se faire, c’est grâce à l’évolution de la situation sur le terrain. C’est dire que les choses se déroulent bien sur le terrain. En d’autres termes, cela veut dire que la sécurité est en train de revenir dans la ville de Bobo-Dioulasso. Mais cela ne peut se faire qu’avec la complicité des populations qui sont appelées à collaborer sincèrement avec les forces de sécurité pour rendre la ville saine. Seulement, il faut encore le rappeler, le couvre-feu est fait pour nous sécuriser. C’est pourquoi, il est demandé aux populations de le respecter scrupuleusement.

L’Express du Faso

Danemark – Burkina Faso : La coopération se renforce

Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a reçu hier, 6 juin 2011, en audience l’Ambassadeur du Royaume du Danemark auprès du Burkina, Birgitte Markussen. Avant et après la diplomate danoise, deux autres ambassadeurs ont également eu l’honneur d’être reçus par le chef du gouvernement burkinabè. Il s’agit notamment de ceux de la France et du Brésil, à savoir respectivement Emmanuel Beth et Santiago Luis Bento Fernandez Alcazar.

Au menu des échanges avec Luc Adolphe Tiao et les trois diplomates : la situation nationale et la coopération bilatérale du Burkina avec les 3 pays représentés par ces personnalités, c’est-à-dire le Danemark, la France et le Brésil.

Deuxième à être reçu en cette fin de matinée du 6 juin, l’Ambassadeur Birgitte Markussen situe en ces termes la presse, après une trentaine de minutes d’entrevue avec le locataire de la Primature, sur l’objet de leurs échanges : « Avec le Premier ministre nous avons parlé de 3 sujets. Premièrement la situation nationale. A ce niveau, je reconnais les difficultés que traverse le pays ainsi que les efforts positifs que déploie le gouvernement pour en sortir. On espère vraiment voir les opportunités de changements qu’offre cette crise. En tout cas, c’est très encourageant. Deuxièmement, nous avons parlé de formation professionnelle dans le domaine de l’agriculture. Et troisièmement, nous avons abordé de la croissance verte parce que le Burkina étant un pays sahélien, la gestion de l’eau et du foncier s’avère très cruciale ».

Ce sont environ 19 milliards de francs CFA que le Danemark entend consacrer à sa coopération avec le Burkina Faso au titre de l’année 2011.

L'ambassadeur du Brésil avec le Premier ministreAvant l’Ambassadeur Markussen, c’est son homologue de France, Emmanuel Beth, que le PM Tiao a reçu en tout premier lieu, au regard notamment de l’importance de la coopération bilatérale avec l’Hexagone. Et la présente rencontre a été une occasion pour les deux hommes qui connaissaient auparavant, de passer en revue divers pans de la coopération franco- burkinabè, militaire comme civile.

Sur la situation nationale, l’Ambassadeur Beth a indiqué que son pays se tenait toujours aux côtés du Burkina pour l’aider à sortir de la crise. Le diplomate français a par ailleurs déploré les mutineries dirigées contre les populations.

Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE

Lefaso.net

Afrique: Palmarès de dix Présidents qui s’éternisent au pouvoir…

camer.beDictateurs Afrique:Camer.be«En Afrique, on ne peut pas désigner quelqu’un du doigt en disant qu’il est un ancien chef.» Cette phrase qu’aimait répéter l'Ivoirien Félix Houphouët-Boigny explique que l’alternance politique ne soit pas la valeur la mieux partagée en Afrique. Quand on a du mal à transmettre à ses enfants le sceptre présidentiel, on s’y accroche d’années en décennies. Le Nigérien Mamadou Tandja aura payé de sa réputation cet appétit insatiable. Mais son expérience ne semble guère servir de leçon.

1. Mouammar el-Kadhafi, Libyen, 69 ans. 42 ans au pouvoir

Il prétend échapper aux statistiques puisqu’il n’occupe pas officiellement le poste de Président. Fils de paysan bédouin, ce capitaine autoproclamé colonel est pourtant de facto le dirigeant de la Libye depuis le coup d’Etat du 1er septembre 1969, poste auquel il renonce officiellement en 1977, lorsqu’il transforme son pays en Jamahiriya («Etat des masses»). Fantasque, amateur de chameaux et d’amazones, le guide de la Révolution de la «Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste» espérait devenir le premier chef des Etats-Unis d'Afrique. En 2009, au XIIe sommet de l’Union africaine, à Addis Abeba, il revendiquait, cette fois, le titre de «roi des rois d’Afrique». Kadhafi a vu défiler huit présidents américains. Mais, maintenant, son pouvoir semble menacé…

2. Teodoro Obiang Nguema, Equato-guinéen, 69 ans. 32 ans de pouvoir

Militaire spécialisé dans la conduite des véhicules, il est le neveu de Francisco Macías Nguema qui fut élu, en 1969, président de la République de l’ancienne colonie espagnole. Pistonné, Obiang gravit les échelons de la hiérarchie militaire, jusqu’au titre de vice-ministre des Forces armées populaires de Guinée équatoriale, en 1979. Il en profite pour renverser son oncle (qui sera fusillé), prendre le pouvoir comme président du Conseil militaire suprême avant d'être nommé, en 1982, Président de ce véritable émirat pétrolier. Il sera «élu» en 1989, puis réélu en 1996, en 2002 et en 2009. Score moyen: 98,19% des suffrages exprimés. On prête des pouvoirs exorbitants à sa famille, notamment son épouse et son premier fils, Teodorín. Teodoro Obiang Nguema occupera, jusqu’en janvier 2012, le fauteuil de président en exercice de l'Union africaine.

3. José Eduardo dos Santos, Angolais, 69 ans. 32 ans de pouvoir

Fils d’un tailleur de pierre, militant très tôt contre le joug colonial portugais, Dos Santos est désigné, en 1979, successeur du père de l'indépendance angolaise Agostinho Neto. Sa présidence trentenaire est marquée par la longue guerre civile qui aurait fait 30.000 morts. Tout au long de ces années, il préside le marxiste-léniniste Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) et affronte l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) de Jonas Savimbi. Ce dernier sera tué en 2002. La nouvelle Constitution du pays, adoptée en 2010, ne prévoit plus l'organisation d'élections présidentielles, mais la désignation, comme président de l’Angola, du président du parti arrivé en tête aux élections législatives. Un boulevard pour Eduardo Dos Santos?

4. Robert Mugabe, Zimbabwéen, 87 ans. 31 ans de pouvoir

Même s’il a occupé des postes différents au sommet de l’Etat, on considère qu’il est au pouvoir depuis son accession au poste de Premier ministre en 1980. Il est formellement élu président de la République le 31 décembre 1987. Héros de l’indépendance de l’ancienne Rhodésie du Sud, ancien chef de guérilla, il a progressivement plongé le Zimbabwe dans une dictature ethno-nationaliste et dans la déchéance économique. Son pays était le grenier à blé de l’Afrique. Il a souffert, sous Mugabe, d’une inflation surréaliste et de pénuries alimentaires. S’il a accepté de partager le pouvoir, en 2008, avec l’opposant Morgan Tsvangirai, Robert Mugabe conserve ses prérogatives présidentielles. Il est le plus âgé des chefs d'Etat d'Afrique en exercice.

5. Paul Biya, Camerounais, 78 ans. 29 ans de pouvoir

Fils d’un catéchiste, lui-même destiné à la prêtrise, Paul Biya’a Bi Mvondo se lance rapidement dans la politique. Dès 1962, il devient chargé de mission à la présidence de la République dans le gouvernement du président Ahmadou Ahidjo. Il deviendra Premier ministre, en 1975, avant la démission du chef de l’Etat, en 1982. Biya s’engouffre dans la brèche et devient le second président de la République du Cameroun, le 6 novembre 1982. Les premières élections multipartites se tiennent en 1992. Biya est élu Président en 1997 et en 2004. En 2007, il annonce son intention de modifier la Constitution qui limite alors le mandat présidentiel à deux exercices. Celui qui se fait appeler l’«homme-lion» entend bien se succéder à lui-même en novembre 2011. Il faut dire que «Popol» ne fait pas grand-chose pour s’user. Il a une réputation de «roi fainéant»…

6. Yoweri Museveni, Ougandais, 67 ans. 25 ans de pouvoir

Fils d'un riche propriétaire terrien, il est lui-même considéré, aujourd’hui, comme un millionnaire en dollars. Souvent exilé, au Mozambique ou en Tanzanie, il s’oppose successivement aux présidents ougandais Milton Obote et Idi Amin Dada. Battu aux élections de 1980, Museveni met sur pied l'Armée de résistance nationale, une guérilla qui prend le pouvoir en janvier 1986. D’abord marxiste, il se mue en «bon élève du FMI» et parangon des «new leaders» promus par l’administration américaine, quand bien même il considère le multipartisme comme un concept exclusivement occidental. Il est souvent accusé d’être intervenu —moyennant diamants de Kisangani et or d’Ituri— dans le conflit du Zaïre voisin, aux côtés de Laurent-Désiré Kabila puis de Jean-Pierre Bemba. Après avoir modifié la Constitution, il est réélu président de la République en février 2011. Un groupe de députés de la majorité envisage de réviser encore la Constitution pour allonger le mandat présidentiel de cinq à sept ans…

7. Blaise Compaoré, Burkinabè, 60 ans. 24 ans de pouvoir

L’actuel chef de l’Etat burkinabè prend les armes, en août 1983, pour servir le pouvoir à Thomas Sankara alors emprisonné. Après quatre ans de gestion collective d’un pouvoir révolutionnaire, le président Sankara est assassiné. Le capitaine Compaoré devient le numéro un et décrète la «rectification». Le pays s’ouvre au multipartisme en 1991. Compaoré est élu président du Burkina Faso en 1998, 2005 et 2010. Les bailleurs de fonds apprécient que ce champion de la médiation sous-régionale ne fasse plus de vagues. Le «doyen» de l’Afrique de l’Ouest modifiera-t-il l’article 37 de la Constitution de 1991? Celle-ci stipule qu’il vient d’entamer son dernier mandat…

8. Omar el-Bechir, Soudanais, 67 ans. 22 ans de pouvoir

Omar Hassan el-Bechir est un militaire pur jus. Il sert dans l'armée égyptienne pendant la guerre du Kippour, en 1973, conduit, à son retour, des opérations militaires contre l'Armée de libération du Soudan au sud du pays, devient général dans les années 1980 et mène le coup d'Etat militaire de 1989 qui renverse le Premier ministre élu Sadeq al-Mahdi. Il dissout tous les partis politiques, ainsi que le Parlement, et prend la tête du Conseil du commandement révolutionnaire pour le salut national. Il devient tout à la fois chef de l'État, Premier ministre, chef des forces armées et ministre de la Défense. Il passera les années 2000 à négocier avec les sécessionnistes du Sud du pays et à jouer un rôle plus qu’ambigu dans la guerre civile au Darfour. Réélu président en 2010, l’ancien chef de guerre el-Béchir souffle toujours le chaud et le froid, depuis le résultat du référendum qui prévoit l'indépendance du Sud-Soudan. Une épée de Damoclès plane sur sa tête: il est le premier chef d'Etat en exercice à être sous le coup d'un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale pour crime de guerre, crime contre l'humanité et génocide dans le cadre de la guerre civile au Darfour.

9. Idriss Déby Itno, Tchadien, 59 ans. 21 ans de pouvoir

C’est avec l'appui de la France et du Soudan qu’Idriss Déby, le 2 décembre 1990, chasse du pouvoir Hissène Habré. Quelques années plus tôt, Déby était pourtant le commandant en chef des Forces armées d’un président Habré qu’il avait aidé à gravir les échelons du pouvoir suprême. Il devient officiellement président de la République du Tchad le 28 février 1991, après adoption d’une Charte nationale. Si Idriss Déby a instauré le multipartisme tant vanté depuis le sommet de La Baule (France), il serait aussi responsable de violations des droits de l'Homme et de détournement, à des fins militaires, du fonds spécial alimenté par les nouveaux revenus du pétrole et destiné aux «générations futures». Son gouvernement vacille sans cesse, mais ne tombe pas…

10. Issayas Afewerki, Erythréen, 65 ans. 18 ans de pouvoir

S’il n’est que dixième dans ce top ten, Issayas Afewerki peut tout de même revendiquer un record: il a été l’unique chef d’Etat de l'Erythrée indépendante. Son pays n’a obtenu qu’en mai 1993 sa pleine souveraineté vis-à-vis de l’Ethiopie à laquelle il était fédéré depuis la colonisation italienne. L’ingénieur marxiste Afewerki lutte, des années durant, dans le Front de libération de l'Erythrée (FLE) puis dans le Front populaire de libération de l'Erythrée (FPLE), à dominante chrétienne, alors que le FLE était plutôt musulman. Au pouvoir, Issayas Afewerki instaure un régime à parti unique, sans élections, s’appuie sur une économie centralisée, restreint la liberté de la presse, emprisonne les contestataires et fait preuve d’un interventionnisme dangereux dans la corne de l’Afrique…

Hors catégorie dans ce palmarès, mention spéciale à Denis Sassou-Nguesso (Congolais, 68 ans). S’il n’a pas réussi à se maintenir quinze ans de suite au pouvoir, «Sassou» est parvenu à effectuer deux «tranches». Il a été président de la République populaire du Congo de 1979 à 1992 et il est, depuis 1997, le président en exercice de la République du Congo. Il totalise donc, au total, vingt-sept ans sur un fauteuil suprême entre-temps occupé par Pascal Lissouba…

© slateafrique.com : Damien Glez

Des timbres pour sensibiliser aux 30 ans du VIH/Sida à travers le monde

Grâce à une initiative des Nations Unies suivie par plus d'une vingtaine de services postaux, près de trois millions de timbres vont circuler cette année afin de sensibiliser la population mondiale sur l'importance de la prévention contre de nouvelles infections au VIH/Sida à l'occasion des 30 ans de la découverte de la maladie.

Depuis le début de l'épidémie, 60 millions de personnes ont été infectées par le VIH et près de 30 millions sont décédées des causes du Sida. Pour attirer l'attention sur la maladie, pas moins de 20 postes à travers le monde participent donc à une campagne de lancement de timbres et autres produits philatéliques pour souligner cette année commémorative. L'Administration Postale des Nations Unies a également émis trois timbres qui seront vendus dans les offices des Nations Unies à New York, Genève et Vienne.

" L'Union postale universelle est fière que tant de postes aient répondu à l'appel afin d'accroître la sensibilisation aux questions critiques comme le VIH. Encore une fois, l'initiative va montrer l'incroyable valeur des services postaux à travers le monde ", a déclaré le Directeur général de l'agence spécialisée des Nations Unies pour le secteur postal, Edouard Dayan, par voie de communiqué.

Un grand nombre de timbres sont émis en juin afin de coïncider avec les réunions de haut niveau sur le Sida qui ont lieu à New York du 8 au 10 juin, et qui visent à examiner les progrès accomplis et tracer l'avenir de l'action mondiale contre le sida.

" C'est une excellente et importante initiative afin que les gens du monde entier parlent du sida ", a déclaré le Directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). " L'un des plus grands obstacles au problème du sida est la stigmatisation et la discrimination qui entourent la maladie. En initiant le dialogue autour du VIH, ces petits timbres vont jouer un grand rôle pour aider à casser ces barrières ".

Alors que la plupart des postes ont conçu leurs propres timbres, d'autres, tel que Ukrposhta, le service postal national d'Ukraine, a lancé une compétition nationale invitant des artistes à proposer un design de timbre sur le thème des 30 ans du Sida. Le timbre gagnant de l'Ukraine sera émis lors de la Journée Mondiale du sida le 1er Décembre 2011.

L'initiative philatélique est un élément de la campagne globale sur le VIH lancée en 2009 par l'Union postale universelle, l'ONUSIDA, l'Organisation internationale du travail et UNI Global Union. Si c'est la première fois que les postes du monde entier rassemblent leurs efforts pour attirer l'attention sur le sida, la sensibilisation à la maladie par la philatélie existe depuis des années. Une enquête de l'Union postale universelle a révélé que plus de 60 timbres sur différents thèmes liés au sida ont été émis depuis 2002.

Les postes participantes sont le Belarus, le Brésil, le Burkina Faso, le Cameroun, la Croatie, le Fidji, l'Iran, l'Iraq, le Kazakhstan, le Luxembourg, la Nouvelle-Calédonie, le Malawi, la Moldova, le Pakistan, la Slovaquie, la Roumanie, la Russie, la Turquie, l'Ukraine et l'Uruguay.

Source : Centre d'actualités de l'ONU

Côte d'Ivoire : comment les Gbagbo ont eu très, très chaud

Laurent Gbagbo n'a pas souhaité être détenu avec sa femme Simone. Laurent Gbagbo n'a pas souhaité être détenu avec sa femme Simone. © D.R.

À peine capturés, le 11 avril, Laurent et Simone Gbagbo ont été victimes d’une tentative d’assassinat. Qui n’a pas abouti grâce à la sécurité présidentielle d'Alassane Ouattara.

Le soir de leur capture, le 11 avril, Laurent et Simone Gbagbo ont cru que leur dernière heure était arrivée. Plusieurs éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont voulu forcer la porte de leur chambre, la 468, au quatrième étage du Golf Hôtel, afin de les tuer. Aussitôt alerté, Alassane Ouattara, qui dormait au deuxième étage, a envoyé sa garde rapprochée pour les protéger. Afin d’éviter le pire, le couple a été évacué dès le lendemain matin. Aujourd’hui, Ouattara veille à ce que ses deux ennemis intimes ne soient pas empoisonnés.

À Korhogo, Laurent est aujourd’hui nourri par la famille d’Amadou Gon Coulibaly, le secrétaire général de la présidence. Aux membres des FRCI chargés de le surveiller, il a demandé une Bible et une bibliographie sur Félix Houphouët-Boigny. « Vous savez, ce qui est important dans la vie, c’est de bien choisir sa femme », leur a-t-il un jour déclaré. Il demande régulièrement des nouvelles de Nady Bamba, sa seconde épouse. À Odienné, Simone est quant à elle alimentée par la propre famille maternelle du nouveau chef de l’État

Yémen : Le retour de Saleh est annoncé

Alors que le président Saleh, hospitalisé en Arabie Saoudite, est annoncé de retour au Yémen dans les jours qui suivent, les États-Unis et l'Europe demandent la mise en place d'une « transition immédiate. »

L'annonce du départ de Saleh en Arabie Saoudite avait déclenché des explosions de joie dans tout le Yémen
L'annonce du départ de Saleh en Arabie Saoudite avait déclenché des explosions de joie dans tout le Yémen SIPA

L'espoir de l'opposition yéménite aura été de courte durée : le régime a jeté un froid, lundi 6 juin, quand elle a annoncé que le président Ali Abdallah Saleh, hospitalisé en Arabie Saoudite après avoir été légèrement blessé à la tête par le bombardement de sa maison, reviendrait à Sanaa « dans les prochains jours. » Le Yémen ne serait donc pas le troisième des pays arabes a faire chuter son dirigeant suite à une révolte populaire en 2011.

Déçus ou en colère, les manifestants étaient nombreux lundi à Sanaa, la capitale du Yémen, à crier leur haine de Saleh et leur volonté de changement. Le retour du président pourrait intensifier les combats entre les forces gouvernementales et celles de combattants tribaux, déterminés à renverser son régime. Un cessez-le-feu avait été obtenu dimanche par l'Arabie saoudite, sous l'impulsion du roi Abdallah, entre le chef tribal des Hached, cheikh Sadek al-Akmar, le principal chef de l'opposition armée, et le vice-président Abeb Rabbo Mansour Hadi. Une trêve qui commençait déjà à s'effriter lundi, alors que des affrontements y ont fait au moins six morts.

L'Europe et les États-Unis demandent une « transition immédiate »

Le Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir) - dont M. Mansour Hadi est le secrétaire général - a condamné la position de certains leaders du Forum commun, alliance de partis d'opposition, estimant qu'ils profitaient de l' « événement douloureux », (l'hospitalisation de Saleh) en le transformant en « victoire politique. »

L'Europe et les États-Unis œuvrent quant à eux pour obtenir la transition du pouvoir, demandé depuis plus de quatre mois par le peuple. La Maison-Blanche affirme ainsi qu'une « transition immédiate » du pouvoir était dans le « meilleur intérêt » des habitants. Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a appelé Ali Abdallah Saleh à réfléchir pendant son traitement en Arabie saoudite et à agir « dans le meilleur intérêt de son peuple. »

« Aujourd'hui, un nouveau Yémen est né », chantait lundi les dizaines de jeunes opposants au régime du président Saleh, près de l'Université de Sanaa. Il semblerait pourtant que la route est encore longue avant que l'opposition puisse fêter réellement le changement de pouvoir

L'OTAN réaffirme qu'elle n'enverra pas de troupes terrestres en Libye

WASHINGTON (Xinhua) -- L'OTAN n'enverra pas de troupes sur le terrain en Libye bien qu'elle ait ajouté des hélicoptères d'attaque Apache à son arsenal dans les raids aériens contre la Libye.
L'OTAN réaffirme qu'elle n'enverra pas de troupes terrestres en Libye

Sommet de l'OTAN

C’est ce qu’a déclaré lundi le secrétaire général de l'alliance militaire Anders Fogh Rasmussen. "Permettez-moi de souligner que nous n'avons aucune intention d'envoyer des soldats sur le terrain", a dit M. Rasmussen lors d'une interview accordée à la chaîne de télévision CBS, avant d'ajouter que l'alliance militaire continuerait ses opérations aériennes "avec l'objectif d'appliquer complètement le mandat de l'ONU et de protéger la population civile en Libye".

Des hélicoptères britanniques Apache et des hélicoptères de combat français ont participé samedi pour la première fois aux raids aériens contre la Libye, afin de tenter de débloquer la situation d'enlisement sur le terrain, les forces d'opposition n'ayant réussi à progresser plus avant.

M. Rasmussen a rappelé quels étaient les trois objectifs militaires de l'OTAN en Libye : un arrêt complet de toutes les attaques contre les civils, un retrait des forces gouvernementales sur le terrain avec un retour à leurs bases et casernes, et l'accès immédiat et sans entrave de l'aide humanitaire aux populations qui en ont besoin.

"Nous continuerons nos opérations jusqu'à ce que ces objectifs soient atteints", a-t-il indiqué avant de noter qu'un volet politique parallèle était également en cours, à travers lequel la communauté internationale exerce une forte pression sur le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour le pousser à démissionner.