06 juin, 2011

Madagascar : 6,754 millions d'Euros pour rénover la ville de Morondava

ANTANANARIVO (Xinhua) - L'année dernière, près de 8.000 touristes ont visité cette ville.
Madagascar : 6,754 millions d'Euros pour rénover la ville de Morondava

CC by JialiangGao, novembre 2007. Un Adansonia grandidieri (baobab géant) à Morondava

Un financement de 6,754 millions d'Euros est prévu dans le projet de rénovation de la ville de Morondava, une ville à 700 km au sud-ouest d'Antananarivo, la capitale malgache, selon une source municipale.

Le projet de rénovation de cette ville dont les 84% du financement sont apportés par l'Agence française de développement (AFD), entre dans le cadre de l'objectif du ministère du tourisme malgache de faire de la ville de Morondava, la deuxième destination touristique malgache après l'île de Nosy be, dans le nord de la grande île.

Les travaux consistent à l'amélioration et la réhabilitation de la route nationale numéro 35 qui desservit la ville, des rues de Morondava ainsi que de la digue de protection du terminal pétrolier dans le port de cette ville.

Notons que la ville de Morondava qui compte près de 60.000 habitants est très connue pour son allée des baobabs où on trouve des espèces endémiques de baobabs ainsi que le parc national de Bemaraha où on trouve les forêts de récifs corallines qui est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

La France offre un bateau de patrouille du Kenya

MOMBASA (Xinhua) - Le bateau de patrouille permettrait à la marine kényane de lutter contre ces crimes en haute mer.
La France offre un bateau de patrouille du Kenya

Le gouvernement français a offert lundi un bateau de patrouille à la marine kényane pour l'aider à combattre le terrorisme, la piraterie et le trafic de drogue dans l'océan Indien.

L'ambassadeur de France au Kenya, Etienne de Poncins a déclaré lundi à Mombasa le bateau de patrouille permettrait à la marine kényane de lutter contre ces crimes en haute mer.

Il a indiqué que la piraterie et le trafic de drogue sont devenus un grand problème dans l'océan Indien, ajoutant que le gouvernement français a offert ce bateau à la marine kényane pour l'aider à combattre ces crimes dans l'océan Indien.

La Tunisie nouvelle recherche date d'élection désespérément

TUNIS (© 2011 AFP) - Moins de deux mois avant la date initialement prévue des premières élections libres en Tunisie, la classe politique reste divisée sur leur possible report, suscitant l'impatience d'un pays en mal de pouvoir légitime depuis la révolte populaire de janvier.
La Tunisie nouvelle recherche date d'élection désespérément

© AFP Fethi Belaid. Un des fondateurs du mouvement islamiste Ennahada, Abdelfattah Mourou (C), lors d'un meeting le 6.6.11 à Tunis

Le gouvernement de transition devait se réunir mercredi avec les partis politiques pour tenter d'atteindre un consensus autour de la date de l'élection d'une Assemblée constituante.

"On va probablement s'entendre sur une date", a assuré lundi à l'AFP un membre de la commission électorale.

Un point de vue optimisme au vu de la cacophonie qui règne sur cette question depuis quelques semaines en Tunisie.

La commission électorale a exigé un report de ce scrutin du 24 juillet au 16 octobre, contre l'avis initial du gouvernement et de certains partis, en affirmant ne pas pouvoir organiser d'élection crédibles et transparentes avant cette date.

Le président de la commission, Kamel Jendoubi, n'a toutefois pas exclu la semaine dernière de fixer "une nouvelle date" en guise de compromis, ouvrant la voie à un vote possible en septembre.

Le gouvernement tunisien, partisan à l'origine d'un scrutin en juillet, insiste désormais sur la nécessité d'atteindre un consensus avec les formations politiques.

Mais la dissension règne encore entre les partis, devenus pléthore depuis la chute en janvier du régime autoritaire de Zine El Abidine Ben Ali.

Certains, comme Ettajdid (ex-parti communiste), se sont rangés à l'idée d'un report, pour obtenir des résultats incontestables.

De son côté, le Parti démocratique progressiste (PDP) n'exclut pas d'accepter un scrutin en octobre mais rejette une date en septembre, trop proche selon lui de la rentrée et de la fin du ramadan.

Certains suggèrent enfin d'organiser directement une élection présidentielle ou de soumettre des projets de Constitution à un référendum, au lieu d'élire une Constituante.

L'influent mouvement islamiste Ennahda (Renaissance), crédité du meilleur score aux prochaines élections, insiste lui sur le respect de la date de 24 juillet au nom de la stabilité du pays, dépourvu d'institutions légitimes depuis près de cinq mois.

Le président d'Ennahda, Rached Ghannouchi, a dénoncé lundi la volonté de la commission de reporter les élections "d'une manière unilatérale", et n'a pas exclu l'existence d'un "complot visant à empêcher les Tunisiens d'aller aux urnes".

"Nous entendons de plus en plus parler de l'idée d'exclure l'élection d'une Assemblée constituante, et nous n'excluons pas que d'autres scénarios alternatifs poussent à abandonner les prochaines élections", a-t-il ajouté, à l'occasion du 30ème anniversaire de son mouvement.

De l'avis de nombreux observateurs, il devient urgent de sortir de l'impasse pour mener la transition démocratique tunisienne à bon port.

"Personne ne parle des jeunes chômeurs, des démunis, du désespoir, de la pauvreté. A l'inverse, tous les débats se concentrent sur les dates du 24 juillet et du 16 octobre", s'agace l'universitaire Sonia El Kadhi dans la presse tunisienne, en dénonçant "un sentiment largement partagé que tout bouge pour que rien ne bouge".

"La date du 24 juillet n'est pas tenable, l'élection sera repoussée", pronostique un diplomate occidental à Tunis. Mais "si un parti important comme Ennahda ou le PDP expriment une opinion négative sur le report, cela risque de provoquer des troubles", prévient-il.

Les chercheurs de l'Afrique orientale et centrale se penchent sur les maladies du manioc

BUJUMBURA (Xinhua) - Une centaine de chercheurs venus de sept pays et de la FAO sont réunis à Bujumbura, capitale burundaise depuis ce lundi 6 juin 2011 dans le septième atelier régional de trois jours pour se pencher sur les maladies du manioc, notamment la mosaïque de manioc et la striure brune du manioc.
Les chercheurs de l'Afrique orientale et centrale se penchent sur les maladies du manioc

Pour la mosaïque du manioc, "il s'agira d'évaluer les réalisations en cours et les systèmes de réglementation phytosanitaire en vigueur à l'échelle nationale et internationale en vue de la production et la diffusion de matériel végétal sain", a indiqué Mme Odette Kayitesi, la ministre burundaise de l' agriculture et de l'élevage qui a procédé au lancement des travaux de l'atelier.

Elle a fait savoir que des efforts ont été consentis depuis 2006 avec l'appui financier de l'Union européenne (UE) à la FAO pour juguler l'incidence de la maladie afin de préserver la sécurité alimentaire d'une large majorité des populations pour lesquelles le manioc constitue un aliment journalier de base.

Pour la striure brune de manioc, "on devra analyser cas par cas et suivre de près la maladie pour qu'elle ne devienne pas un handicap pour le développement de l'agriculture dans nos pays", a ajouté la ministre Kayitesi.

Cette maladie a été identifiée pour la première fois depuis le début des années 1900 et était à cette époque considérée comme une maladie endémique des régions côtières de l'Afrique de l'Est qui ne causait pas beaucoup de pertes aux cultures.

Elle s'est répandue très récemment aux régions de hautes altitudes de l'Afrique orientale et centrale et a conduit à de lourdes pertes de production puisqu'elle affecte les tubercules et les feuilles du manioc, c'est-à-dire ses parties comestibles. Au Burundi, la maladie n'est pas encore connue au moment où au Kenya, elle cause les pertes de production de 50 à 100%.

Le Représentant a. i de la FAO au Burundi, Hubert Chauvet, s' est montré satisfait des progrès réalisés dans la lutte contre la mosaïque du manioc et a invité les participants à apporter "des réponses concertées et mieux coordonnées à cette problématique régionale", une tâche qui s'avère difficile tant que les agriculteurs n'auront pas changé de pratiques agricoles avant d' être touchés, car on aura vu qu'ils résistent à changer de variétés.

Les participants à cet atelier de Bujumbura qui se tient dans le cadre de l'Initiative régionale Manioc en appui aux ménages vulnérables en Afrique centrale et orientale proviennent du Burundi, du Rwanda, de la République démocratique du Congo, de la Tanzanie, de l'Ouganda, de la République centrafricaine et du Gabon. Ils sont facilités par ceux du siège de la FAO et du Bureau régional de la FAO de Nairobi au Kenya.

Découverte du fossile d'une crevette géante au Maroc

BRUXELLES (Xinhua) - Les fossiles d'anomalocaridides retrouvés jusque-là n'avaient guère plus de 60 cm de longueur.
Découverte du fossile d'une crevette géante au Maroc

Crevette du genre Aeger, Jurassique supérieur

Un scientifique de l'université belge de Gand, Peter Van Roy, a découvert le fossile d'une crevette géante d'un mètre de long au Maroc, a rapporté lundi la presse belge.

Le spécimen du fossile de la crevette géante, bien conservé, a été découvert dans le désert marocain, après des recherches menées par l'équipe de Peter Van Roy en collaboration avec l'Université de Yale (USA).

Ce prédateur des mers, un anomalocaridide (étrange crevette), aurait été le plus gros animal de la planète pendant "l'Explosion cambrienne" il y a 540 à 500 millions d'années, selon les paléontologues, qui se sont déclarés aussi surpris de découvrir que ce spécimen avait vécu après le Cambrien.

Les fossiles d'anomalocaridides retrouvés jusque-là n'avaient guère plus de 60 cm de longueur.

Les Etats-Unis appellent à une transition immédiate du pouvoir au Yémen

WASHINGTON - La Maison Blanche a affirmé lundi qu'une transition immédiate du pouvoir au Yémen était dans le meilleur intérêt des habitants de ce pays, après le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh pour des soins en Arabie Saoudite.

Nous voulons une transition (du pouvoir) pacifique et ordonnée, a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, lors d'un point de presse, assurant qu'une transition immédiate est dans le meilleur intérêt des gens au Yémen.

M. Saleh, au pouvoir depuis 33 ans, a été blessé vendredi dans un bombardement du palais présidentiel et hospitalisé le lendemain dans un hôpital militaire à Ryad où il a été opéré avec succès dimanche, selon un responsable saoudien.

M. Carney a répété que les Etats-Unis soutenaient l'accord (de transition) dont le président Saleh a évoqué la signature, sans franchir le pas. Proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), il prévoyait le départ du pouvoir du dirigeant, cible d'une contestation populaire sans précédent, en échange de l'immunité.


(©AFP /

Arrivée du ministre libyen des Affaires étrangères en Tunisie

TUNIS (Xinhua) - Le ministre libyen des Affaires étrangères Abdelaati Laabidi est arrivé lundi en Tunisie pour prendre avion en vue d'une tournée africaine, a annoncé l'agence de presse tunisienne Tap sans donner d'autres précisions.

L'Otan nie avoir attaqué la radio-télévision d'Etat libyenne

BRUXELLES - Un porte-parole de l'Otan a nié lundi que la radio-télévision d'Etat libyenne ait été la cible de raids de l'Alliance atlantique, précisant que des frappes à proximité avaient touché un centre de renseignements.

Nous n'avons ni visé ni touché les bureaux de la radio-télévision d'Etat libyenne, a déclaré le lieutenant-colonel Mike Bracken, porte-parole de la mission Protecteur unifié.

Un responsable du régime à Tripoli avait annoncé plus tôt que le siège de la radio et de la télévision d'Etat avait été visé tôt lundi matin par un raid de l'Otan. Un complexe administratif et un bâtiment situé dans l'enceinte du siège de la radio et de la télévision d'Etat à Tripoli ont été touchés, a constaté un journaliste de l'AFP.

Nous avons visé le quartier général des services de renseignement libyens à Tripoli, a précisé le porte-parole de l'Otan, en reconnaissant que certaines cibles se trouvent dans les mêmes zones que les services de la radio-télévision.


(©AFP /

Tunisie : Un fonctionnaire arrêté pour avoir critiqué le Ministère de l'intérieur

Il affirme aussi que des documents confidentiels démontrant les relations du président déchu Ben Ali avec les services de l'armée israélienne auraient été volontairement...
  • Tunisie : Un fonctionnaire arrêté pour avoir critiqué le Ministère de l'intérieur

Samir Feriani

Samir Feriani, un haut fonctionnaire de police du Ministère de l'intérieur tunisien a été arrêté sans ménagements par la police et amené dans une caserne militaire de Tunis le 29 mai.

Quelques jours plus tôt, il avait publié dans le magazine “Al-Khabeer” deux lettres adressées au peuple tunisien, dans lesquelles il critiquait “de graves dysfonctionnements” du ministère. Dans ces lettres, il écrit que ceux qui détiennent aujourd'hui les postes clés du ministère de l'intérieur sont responsables des crimes commis dans la province de Kasserine, où plus de 60 manifestants ont perdu la vie durant le soulèvement tunisien.

Il affirme aussi que des documents confidentiels démontrant les relations du président déchu Ben Ali avec les services de l'armée israélienne auraient été volontairement détruits par les fonctionnaires du ministère.

Samir Feriani

Cette arrestation a choqué les blogueurs tunisiens qui croyaient que les arrestations pour l'expression d'une opinion appartenaient au passé, depuis la fin de l'ancien régime. Voici quelques réactions sur Twitter :

@riadheh:ça se passe en Tunisie post ZABA [Ndt: ZABA est le surnom de Zine El-Abidine Ben Ali]

@walidsa3d:#SamirFeriani est le Bradley Manning de Tunisie, nous devons soutenir sa cause.

@Anis_BenHamida: Début de la révolution à l'intérieur du #MI ? #Tunisie

@MehdiAyadiCorra: Samir Feriani,haut fonctionnaire de police,kidnappé pour avoir dénoncé les pratiques du #MI.Il va croupir dans les geôles #Tunisie

@emnamejri:Liberté pour Samir feriani http ye5i winhom nos journalistes, wini la société civile, les partis politikes #Tunisie

Yessine Ayari (@yassayari), a interviewé l'épouse de M. Feriani, Leila Friani, qui raconte que son mari a quitté son domicile le dimanche matin, mais n'est jamais revenu, et qu'elle a été informée de son arrestation le lendemain lundi. Yessine Ayari l'a interrogée sur les circonstances de son arrestation. Elle a répondu : “Il était dans sa voiture, et deux autres voitures le suivaient. […]Il a été arrêté d'une manière horrible, comme si c'était un kidnapping.” Elle dit aussi qu'il est accusé d'avoir “révélé des informations confidentielles.”

Sur Facebook, des blogueurs activistes ont aussitôt créé des pages pour témoigner de leur soutien à Feriani et demander sa libération immédiate. Parmi ces pages web, Libérez Samir Feriani' et Tous Unis avec Samir Feriani.

Ukraine-France : des Bleus à la recherche de sang frais

Laurent Blanc devant ses joueurs, le 5 juin à Donetsk.

Laurent Blanc devant ses joueurs, le 5 juin à Donetsk.AFP/FRANCK FIFE

"Il faut de l'émulation dans ce groupe, parce que si s'est installé un certain confort, il va falloir qu'on le bouscule. Ce serait une bonne chose, cela réveillerait certains." Laurent Blanc a été très clair, dimanche au lendemain du piètre résultat nul des Bleus face à la Biélorussie (1-1) : il veut passer à la prochaine étape de la construction de son groupe France. Après avoir installé une équipe-type, il s'agit désormais de la soumettre à une plus forte concurrence, et seuls les abonnés du banc ont la solution pour créer cette émulation.

La sélectionneur avait privilégié l'expérience lors du match en Biélorussie, comptant pour les qualifications à l'Euro 2012, il va opter pour l'expérimentation à l'occasoin d'une rencontre amicale comptant pour du beurre, lundi en Ukraine (à suivre en direct à partir de 21 heures). Et si les titulaires ont offert un visage fatigué, l'équipe des remplaçants se doit de redonner le sourire à des Bleus pâlichons, quitte à susciter des envies de lifting en vue d'une fin d'année qui s'annonce tendue dans la course aux championnats d'Europe, avec l'Albanie, la Roumanie puis la Bosnie au programme (voir le classement et le calendrier du groupe D).

SAKHO JOUE GROS

Trois jours après la Biélorussie, Blanc n'avait guère d'autre choix que de faire tourner. Il ne devrait pas y aller de main morte : le seul rescapé devrait être le novice Mamadou Sakho, qui aura une nouvelle occasion de se mesurer au plus haut niveau. Le jeune défenseur (21 ans), appelé à remplacer Mexès, gravement blessé au genou gauche, jouera gros. Guère à l'aise sur la pelouse de Minsk pour sa première titularisation en bleu, Sakho doit se rassurer sous peine de remettre en cause sa promotion.

A part le Parisien, tout change au sein d'une sélection aux allures de patchwork : devant Mandanda, la défense devrait être composée d'un duo inédit Sakho-Kaboul (première sélection) dans l'axe, encadré par les vieux briscards Evra et Réveillère sur les côtés. Au milieu, un triangle M'Vila-Cabaye-Matuidi, et une animation offensive confiée à Rémy, Ménez et Gameiro. Si on enlève les 33 sélections de Patrice Evra, les 10 autres joueurs totalisent seulement 54 capes en équipe de France. Voici donc du neuf, reste à voir si cela va donner du nouveau.

Le Monde.fr

Casamance: réfugiés et déplacés voudraient rentrer mais ont toujours peur

SOUNGOUTOTO (© 2011 AFP) - Les mines antipersonnel et antichars ont officiellement fait 776 victimes depuis le début de la rébellion casamançaise en 1982, dont 168 morts.
Casamance: réfugiés et déplacés voudraient rentrer mais ont toujours peur

© AFP Seyllou Diallo. Un réfugié sénégalais se tient devant sa maison dans le village de Soungoutoto, en Guinée Bissau, le 27 mai 2011

Au bout d'une épaisse forêt d'anacardiers, surgit Soungoutoto, village bissau-guinéen accueillant des réfugiés sénégalais qui ont fui les violences en Casamance (sud du Sénégal). Ils voudraient rentrer, mais ont peur des mines et de l'insécurité.

Après une dernière gorgée de vin de cajou, Boniface Manga s'assoit sur une natte usée dans ce village du nord de la Guinée-Bissau, près de la frontière sénégalaise.

"J'ai quitté le village de Badème en 1993 à cause des violences. Les habitants ici m'ont donné cet espace pour construire cette maison", dit cet homme de 61 ans, veste élimée, pipe fumante au coin des lèvres, barbe et cheveux poivre-sel. Il désigne une bâtisse en torchis recouverte de chaume.

"Trouver de la nourriture est une tracasserie. Nous n'avons pas de rizières ici. Nous voulons rentrer, mais nous avons peur des mines et de l'insécurité", affirme-t-il.

Les mines antipersonnel et antichars ont officiellement fait 776 victimes - 560 civils et 216 militaires - depuis le début de la rébellion casamançaise en 1982, dont 168 morts.

Les mines empêchent les agriculteurs d'aller dans les rizières et vergers de cette région dotée de fortes potentialités agricoles.

"Sans la paix, nous ne rentrerons pas. Nous n'accepterons pas d'être comme des animaux courant dans la brousse pour fuir les violences", assure Adama Diatta, solide gaillard habillé d'une salopette bleue.

Un kilomètre plus loin, l'école communautaire du village, "construite en 2003 par une Française pour les enfants qui y apprennent en français, manque de tout", affirme son directeur, Brisily Manga. "90% de nos élèves sont des enfants de réfugiés", dit-il.

Pour la présidente des réfugiés de Guinée-Bissau, Marie-Joséphine Lopy, "la vie est très dure ici. Nous avons des problèmes pour manger et chaque année, il faut refaire la toiture en paille".

"Les réfugiés veulent rentrer mais il y a les mines et l'insécurité", dit cette femme originaire de Labicente, un village de la région de Ziguinchor.

A Kassou, village voisin de Soungoutoto, Bintou Diatta affirme également "avoir peur des mines antipersonnel et des exactions des maquisards et des militaires".

Plus de 7.400 réfugiés sénégalais ayant fui les violences en Casamance ont été recensés par le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en Guinée-Bissau, près de 8.000 en Gambie.

Les déplacés à Ziguinchor, ville principale de Casamance, sont, eux, estimés à entre 20.000 et 30.000, contre 40.000 en 2010, selon une source administrative sénégalaise qui ne précise pas leur nombre total.

"A la faveur de l'accalmie, beaucoup sont rentrés grâce au soutien de l'Etat et d'autres partenaires", mais "il n'y pas assez de moyens pour les prendre en charge", ajoute-t-elle.

Réfugiés et déplacés ne sont pas installés dans des camps, mais accueillis par des populations locales, selon un haut responsable administratif à Ziguinchor.

Le président des déplacés, Seyni Sané, vit à Ziguinchor chez son beau-fils. Il dit être du village proche de Toubacouta où, selon lui, "les violences ont beaucoup baissé depuis deux ans, même si nos parents (les maquisards) sont toujours dans la brousse. Mais la zone n'est pas déminée et les villages ont été envahis par la forêt".

"Un travail de déminage a commencé en février 2008, mais il reste beaucoup à faire", reconnaît Ibrahima Seck, un responsable du Centre national d'action antimines au Sénégal (CNAMS), qui dépend du ministère des Affaires étrangères.

Ce travail a toutefois déjà permis à des populations de retourner dans leurs villages déminés par Handicap International, l'ONG choisie par le CNAMS.

Deschamps parti pour rester

Par J.-S. GROND
De Football.fr

Sauf catastrophe, Didier Deschamps accompagnera Jean-Claude Dassier et José Anigo pour une troisième saison. (Reuters) Sauf catastrophe, Didier Deschamps accompagnera Jean-Claude Dassier et José Anigo pour une troisième saison. (Reuters)
L'OM mettra-t-il les moyens pour recruter durant l'intersaison? Si Jean-Claude Dassier a répété qu'il fera avec que très peu d'argent, en attirant surtout des joueurs libres (comme Morgan Amalfitano), Didier Deschamps espère bien compter sur une enveloppe de transferts lui permettant d'étoffer réellement son effectif. Dans le cas contraire, il serait susceptible de partir, lui qui est notamment courtisé en Italie. Si cette issue reste possible, Vincent Labrune, président du conseil de surveillance du club, a assuré, lundi midi selon iTélé, que le capitaine des champions du monde 98 restera en poste.

Fin du feuilleton? L'acteur principal Didier Deschamps ne s'est pas encore exprimé à ce sujet pour clore l'histoire. En attendant une confirmation de l'entraîneur de l'OM ou un twist final encore possible avec l'intérêt de quelques clubs italiens, Vincent Labrune, président du conseil de surveillance du club phocéen, a assuré le maintien du coach champion de France 2010. Il y a quelques jours, questionné sur les prétendus contacts entre son entraîneur et l'AS Rome, le président Jean-Claude Dassier avait déjà garanti que la "Desch" allait honorer sa 3e et dernière saison de contrat: "Ça fait longtemps que j'annonce que Didier restera à l'OM la saison prochaine. Pour moi, cela ne souffre d'aucun doute." Lundi après-midi, il a répété sur le site du club: "C'est une non-information, j'ai toujours dit que Didier resterait et respecterait son contrat".

Didier Deschamps est donc sur le point de réaliser un petit exploit à la tête de l'OM, puisque depuis Roland Gransart, en fonction de 81 à 84, aucun entraîneur n'avait "tenu" trois ans du côté de la Canebière. Champion pour sa première saison dans le club qui lui a permis de soulever son premier grand trophée de sa carrière (la Ligue des champions en 1993), l'ancien milieu récupérateur entretient (toujours) une certaine hésitation quant à son avenir. Deschamps a déjà planifié la reprise de l'entraînement dans quelques semaines, mais, comme répété, sa présence ne sera plus effective si sa direction ne lui donnait pas satisfaction dans le recrutement.

Quel recrutement pour Deschamps?

Il faut dire que Didier Deschamps n'a pas les coudées franches dans le secteur sportif. L'ancien boss de Monaco et de la Juventus n'aurait même qu'un petit pouvoir décisionnel quant à l'achat de nouveaux joueurs. L'intersaison dernière l'a prouvé. Quant "DD" réclamait un buteur expérimenté après le départ de Mamadou Niang et le rendement assez faible de Brandao, Jean-Claude Dassier a refusé Luis Fabiano au dernier moment, lors d'un transfert important évalué à 18 millions d'euros. Au final - et à la dernière minute -, deux internationaux français, pas encore au sommet de leur carrière, ont débarqué dans la logique de recrutement du directeur sportif José Anigo. 30 millions d'euros auront été déboursés subitement et un tel effort financier est quasiment impossible à rééditer cet été.

Pour faire avancer le club, à savoir concourir pour le titre jusqu'au bout tout en se montrant compétitif en Ligue des champions, Didier Deschamps est certain qu'une politique de recrutement basée sur des joueurs libres n'est pas suffisante. D'autant que l'OM réclame également le départ de certains gros salaires. Gabriel Heinze, d'un commun accord, est en train de chercher un nouveau point de chute. Lucho Gonzalez, auteur d'une seconde saison décevante, possède un bon de sortie. Malaga est intéressé par le milieu argentin mais n'est pas disposé à lâcher les 13 millions d'euros réclamés. Cette possible rentrée d'argent, qui sera forcément réinvestie pour renforcer l'effectif, contentera-t-elle Didier Deschamps?

Kenya: un mort et 42 blessés dans une explosion

NAIROBI (© 2011 AFP) - "Un rapport d'enquête préliminaire est prêt et nous devrions le rendre public au cours de la journée"
Kenya: un mort et 42 blessés dans une explosion

© AFP Tony Karumba. Les équipes de secours sur les lieux d'une explosion, le 5 juin 2011 à Nairobi, au Kenya

Une personne a été tuée et 42 autres blessées dimanche dans une explosion, à l'origine encore indéterminée, dans un quartier populaire de Nairobi.

C'est un nouveau bilan annoncé lundi matin à l'AFP par le chef de la police provinciale de Nairobi, Antony Kibuchi.

"L'explosion a coûté la vie à un individu et 42 autres ont été admis à l'hôpital pour différentes blessures", a déclaré M. Kibuchi.

L'explosion, qui a causé d'importants dégâts matériels, a eu lieu dimanche en fin de matinée à Kiniryaga Road, une rue populaire du centre-ville de la capitale kényane où se trouvent de nombreux magasins de pièces automobiles et autres petits garagistes.

L'enquête est menée conjointement par l'unité antiterroriste, les experts en explosifs de l'armée et des officiers de la brigade d'investigation criminelle, a de son côté expliqué le porte-parole de la police, Eric Kiraithe.

"Un rapport d'enquête préliminaire est prêt et nous devrions le rendre public au cours de la journée" a ajouté le chef de police.

Effondrement d'un immeuble à Montreuil : une femme et deux enfants tués

MONTREUIL (SEINE-SAINT-DENIS), LE 6 JUIN. Toute la nuit, les pompiers ont travaillé pour déblayer les gravats, à la recherche des victimes.

MONTREUIL (SEINE-SAINT-DENIS), LE 6 JUIN. Toute la nuit, les pompiers ont travaillé pour déblayer les gravats, à la recherche des victimes. (BSPP/PP/FRANCK DESPREZ.) Zoom 1/2

Une femme et deux enfants, dont un bébé, sont morts dans l'effondrement d'un hôtel en réhabilitation sur une maison, cette nuit à Montreuil (Seine-Saint-Denis), rue Parmentier. « Il s'agit probablement de la mère et de ses deux enfants », selon le porte-parole des pompiers, le lieutenant-colonel Frédéric Grosjean. Huit autres personnes, cinq mineurs et trois adultes, ont été hospitalisés, a précisé Christian Lambert, le préfet de Seine-Saint-Denis.
Aucune autre victime n'est à déplorer, selon ce bilan définitif de la préfecture.

Toujours selon le porte-parole des pompiers, les deux enfants, âgés de 5 et 8 ans, évacués peu après le sinistre, sont «indemnes physiquement». Les six autres personnes sorties des gravats sont considérées comme «victimes en état grave du fait du nombre d'heures passées sous les décombres».

Les pompiers ont travaillé toute la nuit pour déblayer les gravats, à la recherche des victimes. Environ 120 hommes, issus de 20 casernes, et accompagnés de chiens et équipés de matériel de sonorisation, ont été dépêchés sur place. Les recherches se sont poursuivies jusqu'à 11 heures, au cas où d'autres habitants seraient encore ensevelies.

Ouverture d'une enquête pour homicides involontaires

L'hôtel insalubre de quatre étages s'est écroulé peu après 23 heures sur une maison d'un étage qui abritait deux familles, rue Parmentier, pour des raisons encore indéterminées. Une famille de 4 personnes habitait au premier étage alors que sept personnes vivaient au rez-de-chaussée. Des policiers étaient à proximité lorsque le drame s’est produit. Ils avaient été appelés pour une tout autre raison — des bruits suspects — , mais ils ont assisté à l’effondrement. Des gravats sont mêmes tombés sur leur véhicule vide. La rue a été bloquée et les voisins ont été invités à s’éloigner des lieux.

Une enquête pour homicides involontaires a été ouverte ce matin par le parquet de Bobigny afin de déterminer les responsabilités dans l'effondrement de l'hôtel en réhabilitation, dont les causes sont le moment pour le moment inconnues. , maire de Montreuil, s'est rapidement rendue sur place. « L'enquête montrera si c'est la façon dont les travaux ont été conduits, si c'est les intempéries, si c'est la nature du sous-sol de Montreuil qui sont responsables de ce qui s'est passé », a-t-elle indiqué, faisant notamment référence à l'orage qui a frappé la capitale dimanche soir. « L'hôtel avait été fermé à l'initiative de la mairie », a également expliqué Dominique Voynet. « Il était connu comme un bâtiment vétuste et très dégradé ».

LeParisien.fr

CAN 2012: Des éliminatoires meurtrières

YAOUNDE (© 2011 Afriquinfos) – Des émeutes se sont déclenchées à Yaoundé après le match Cameroun-Sénégal lors de la 4ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 (CAN).
CAN 2012: Des éliminatoires meurtrières

Une radio camerounaise, Magic FM, a annoncé hier matin que 3 personnes seraient mortes, suite aux émeutes qui ont eu lieu après le match Cameroun-Sénégal, aux alentours du stade Ahmadou Ahidjo. Mais aujourd'hui une agence de presse sénégalaise et une autre camerounaise ont élevé ce bilan à 4 morts.

Le match contre le Sénégal a fait l’effet d’une douche froide aux joueurs et aux spectateurs camerounais. Le résultat de la rencontre, fortement contesté pour son arbitrage, a déclenché la rage de plusieurs supporters.

C'est là que tout a mal tourné. Refusant d’abord d'abandonner le stade, certains spectateurs se sont ensuite décidés à sortir mais pour détruire des voitures de particuliers, des taxis et des véhicules de police, et agresser d’autres spectateurs…

La rage des vandales avait un objectif clair: le capitaine des Lions Indomptables. Des cris vindicatifs - dans la même veine de: "C'est Eto'o que nous voulons. Nous voulons le tuer" - ont été entendus pendant les plus de 4 heures qu’ont duré les émeutes.

La participation du Cameroun à la CAN est un enjeu majeur. Si la sélection est éliminée, ce sera la première fois depuis 1994, que l’équipe nationale camerounaise ne participe pas au tournoi.

Les pays organisateurs (Gabon et Guinée-Equatoriale), les leaders de chacun de 11 groupes ainsi que les 3 meilleurs deuxièmes seront les seuls à pouvoir prendre part à la CAN 2012. Aujourd'hui, le Cameroun est pratiquement éliminé. Il est troisième du Groupe E, avec 5 points alors que le Sénégal se trouve en tête de groupe, avec 10 points.

Une chose est sûre, le football est bien plus qu’un sport pour les camerounais.

Côte d'Ivoire: le chef des Jeunes patriotes, Blé Goudé, prône la "réconciliation"

ABIDJAN (© 2011 AFP) - "Les survivants de cette guerre ont un devoir, faire la réconciliation. Pour cela, il faut calmer les extrémistes des deux camps".
Côte d'Ivoire: le chef des Jeunes patriotes, Blé Goudé, prône la "réconciliation"

© AFP/Archives Jean-Philippe Ksiazek, le 26 mars 2011 à Abidjan lors d'un rassemblement de soutien à Laurent Gbagbo. Charles Blé Goudé s'exprime devant la presse(19/3/2011)

Charles Blé Goudé, proche de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, sort de son silence et se dit prêt à participer à la "réconciliation" après la crise post-électorale qui a ensanglanté le pays, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique publié lundi.

Le chef des "jeunes patriotes", farouches partisans du président déchu, n'avait pas donné signe de vie depuis l'arrestation de M. Gbagbo le 11 avril par les troupes d'Alassane Ouattara, investi président fin mai.

Le gouvernement avait annoncé son arrestation avant de se rétracter. Certains médias l'avaient donné pour mort.

Les "folles rumeurs" concernant sa prétendue mort "ont été diffusées pour décourager nos militants", affirme-t-il.

"Voilà pourquoi je donne de la voix: pour montrer que je suis vivant et faire savoir ce que vivent chaque jour les Ivoiriens. Ils sont pillés, violés, pris en otages, tués...", poursuit celui que ses partisans surnomment "général de la rue" pour sa capacité à mobiliser la jeunesse sous la décennie Gbagbo.

"Les survivants de cette guerre ont un devoir, faire la réconciliation. Pour cela, il faut calmer les extrémistes des deux camps", avance-t-il, se disant "bien sûr" prêt à discuter avec le nouveau pouvoir et à l'"aider".

Si la réconciliation compte parmi les priorités de M. Ouattara, certains dans son camp souhaitent pourtant que Charles Blé Goudé soit poursuivi, notamment pour avoir armé des jeunes, ce qu'il dément.

"Les Ivoiriens doivent se parler et les acteurs politiques - au pouvoir ou dans l'opposition - doivent reconnaître leur part de responsabilité" dans la crise, juge-t-il encore.

"Les armes ont parlé", constate-t-il en guise de bilan de la crise née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir après sa défaite au scrutin de novembre 2010, et des dix jours de guerre dans Abidjan qui ont conduit à sa chute.

La France "a livré Laurent Gbagbo aux forces de M. Ouattara", accuse M. Blé Goudé, connu pour son hostilité à l'ex-puissance coloniale. Il réclame la libération de l'ancien président et de l'ex-première dame Simone Gbagbo, en résidence surveillée dans le nord du pays.

Selon des sources concordantes, Charles Blé Goudé se trouverait actuellement hors de Côte d'Ivoire. Le Ghana, où sont exilés nombre de caciques de l'ancien régime, est souvent cité.

Il assure ne pouvoir dire où il se trouve "pour des raisons de sécurité" mais promet: "dès que les conditions seront réunies, je réapparaîtrai..."

Egypte: le parti issu des Frères musulmans légalisé

LE CAIRE (© 2011 AFP) - Créée en 1928, la confrérie islamiste avait été interdite en 1954 mais était relativement tolérée sous le régime de M. Moubarak.
Egypte: le parti issu des Frères musulmans légalisé

© AFP/Archives - le 30 avril 2011 au Caire. Les représentants des Frères Musulmans (de D à G) Mohammed al-Mursi, Mahmud Hussein et Saad Al-Qatatni,

Le Parti de la liberté et de la justice, issu des Frères musulmans égyptiens, a été légalisé lundi, a annoncé l'agence officielle Mena, une première depuis la création de la confrérie en 1928.

"La commission des affaires des partis a donné son accord à la formation du Parti de la liberté et de la justice", a indiqué l'agence.

Les Frères musulmans, officiellement interdits sous Hosni Moubarak qui a démissionné le 11 février sous la pression populaire, avaient annoncé le 30 avril qu'ils lançaient leur propre parti avec l'ambition de briguer la moitié des sièges aux législatives prévues en septembre.

Créée en 1928, la confrérie islamiste avait été interdite en 1954 mais était relativement tolérée sous le régime de M. Moubarak. Elle avait pignon sur rue mais ses membres faisaient régulièrement l'objet de campagnes d'arrestation.

D'après ses fondateurs, le parti n'est pas religieux --les formations politiques sur des bases religieuses sont interdites en Egypte-- mais "civil (et) s'appuyant sur les principes de la charia islamique".

En déposant la demande de légalisation en mai, l'un des responsables du parti, Saad al-Katatni, avait indiqué que près d'un millier de femmes et une centaine de Coptes (chrétiens d'Egypte) faisaient partie des plus de 8.000 membres fondateurs.

Le vice-président du parti, Rafiq Habib, est un Copte.

Les Frères musulmans ont à plusieurs reprises dit être contre la candidature d'un Copte ou d'une femme à la présidence, contrairement au Parti de la liberté et de la justice qui a assuré qu'il serait "indépendant" de la confrérie.

Syrie/Golan: Damas dénonce l'agression israélienne flagrante

DAMAS - La Syrie a dénoncé lundi l'agression israélienne flagrante, au lendemain des tirs israéliens sur des manifestants syriens et palestiniens tentant de pénétrer sur le plateau du Golan occupé.

La Syrie dénonce fermement l'attaque flagrante hier (dimanche) contre des civils sans armes, Syriens et Palestiniens, rassemblés sur la ligne de démarcation dans le Golan occupé, a indiqué le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'agression a fait un grand nombre de tués et de blessés (...) et dévoilé la réalité du terrorisme d'Etat pratiqué par Israël, ajoute le ministère, attirant l'attention de la communauté internationale et des organisations des droits de l'Homme sur les violations par Israël des droits arabes légitimes.

L'armée israélienne a tiré dimanche sur de jeunes réfugiés palestiniens et des Syriens qui tentaient de franchir cette zone de séparation pour marquer l'anniversaire de la Naksa, la défaite arabe de juin 1967.

Selon Damas, 23 manifestants sont morts et 350 blessés, un bilan contesté par l'armée israélienne pour qui dix personnes sont mortes du fait de l'explosion de mines syriennes.

A Beyrouth, le chef du Hezbollah a rendu hommage aux manifestants tués dénonçant le soutien absolu de Washington à Israël.

On ne peut qu'exprimer notre respect et appréciation face à ces jeunes syriens et palestiniens courageux et vaillants qui se sont rassemblés à la frontière du Golan syrien occupé, a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours enregistré diffusé lors d'une conférence à Beyrouth.

Ces manifestations sont selon lui un message clair à Israël que le peuple palestinien est déterminé à retourner dans sa patrie.

Le sang des victimes dévoile de nouveau les positions et les principes mensongers de l'Administration américaine qui prouve une fois de plus son engagement absolu vis-à-vis d'Israël, a estimé le chef du Hezbollah.

Il a dénoncé la position de Washington qui a qualifié de légitime défense les tirs israéliens sur les manifestants. Voilà l'Amérique des droits de l'Homme, de la dignité et de la liberté (...), pas de condamnations à Israël, bien au contraire, a dit M. Nasrallah.

Les Etats-Unis se sont dits profondément inquiets dimanche après les tirs israéliens sur les manifestants syriens et palestiniens. Nous appelons toutes les parties à la retenue. Des actes de provocation comme ceux-ci doivent être évités, indiquait le département d'Etat dans un communiqué, soulignant qu'Israël, comme tous les Etats souverains, a le droit de se défendre.

L'armée israélienne a tiré dimanche sur de jeunes réfugiés palestiniens et des Syriens qui tentaient de franchir cette zone de séparation pour marquer l'anniversaire de la Naksa, la défaite arabe de juin 1967.

Conquis lors de la guerre des Six-Jours, le Golan a été annexé par Israël, une proclamation non reconnue par la communauté internationale.


(©AFP /

DSK : prochaine audience le 18 juillet

La prochaine audience de Dominique Strauss-Kahn devant la justice est fixée au 18 juillet।
Par Europe1.fr

DSK "ne s'en sortira pas indemne"

DSK lors de l'audience de lundi au cours de laquelle il a dit plaider non coupable.

DSK lors de l'audience de lundi au cours de laquelle il a dit plaider non coupable. © Capture d'écran. I Télé.

EN DIRECT - Suivez avec Europe1.fr la comparution de Dominique Strauss-Kahn.

Dominique Strauss-Kahn s'est rendu au tribunal de New York pour une audience de "mise en état" au cours de laquelle il a dit plaider non coupable à chacun des sept chefs d’accusation retenus contre lui, dont agressions sexuelles, tentative de viol et séquestration.

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15h47 : Kenneth Thompson prend la parole. C'est au tour de l'accusation de s'exprimer devant la presse. "La victime tient à ce que vous sachiez que tout l'argent de DSK ne changera rien à ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel", a poursuivi l'avocat. "Elle défend sa propre dignité, elle veut se défendre en tant que femme. Ce que nous faisons, c'est protéger les droits de la victime et nous travaillons pour cela avec le bureau du procureur", a poursuivi Kenneth Thompson. "Elle est dévastée, elle souffre, elle est traumatisée par ce que DSK lui a fait. Elle va venir dans cette Cour et témoignera à la barre et dira au monde entier ce que DSK lui a fait", a souligné l'avocat, précisant que "tout est prévu pour la discréditer, mais elle montrera le contraire. Nous ferons en sorte que DSK ne s'en sorte pas indemne".

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15h44 : Benjamin Brafman au micro. "Nous tenons à remercier les gens qui ont écrit et apporté leur soutien à DSK", a déclaré l'avocat de DSK à la sortie du tribunal de New York. "La procédure va maintenant continuer. Nous avons désormais décidé de ne pas revenir sur les faits en dehors du prétoire. Dominique Strauss Kahn a décidé de plaider non coupable et nous montrerons qu'il n'y a pas eu viol", a-t-il poursuivi.

15h38 : un délai de six semaines. La défense, c'est-à-dire les avocats de DSK, ont demandé un délai de six semaines pour préparer la prochaine audience qui se tiendra le 18 juillet prochain.

15h36 : "Shame on you ! ". Dominique Strauss-Kahn a quitté le tribunal, en compagnie de son épouse Anne Sinclair, sous les cris d'un syndicat de femmes de chambre qui ont scandé "shame on you!", (honte à toi).

Anne Sinclair et DSK ont quitté le tribunal. © I-Télé

15h28 : l'audience est terminée. La prochaine audience aura lieu le 18 juillet prochain.

15h24 : DSK plaide non coupable. L'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn a plaidé lundi devant un tribunal de New York non coupable des crimes sexuels dont l'accuse une femme de chambre d'hôtel, ouvrant la voie à la tenue de son procès devant un jury.

DSK étaient entourés de ses avocats pour plaider non coupable. © Capture d'écran - I Télé

15h21 : DSK prend place. L'ancien patron du FMI a pris place dans la salle d'audience 51 du palais de justice de New York. le juge Obus est également arrivé. Tout le monde est en place pour le début de l'audience.

15h20 Sinclair souriante. Anne Sinclair, l'épouse de Dominique Strauss-Kahn a pris place au premier rang dans la salle d'audience 51 aux côtés d'une des filles de l'ancien patron du FMI. "Elle est souriante", écrit le correspondant d'Europe 1 sur Twitter.

15h13 : "Shame on you ! ". On entend, depuis la salle d'audience, les cris des membres du syndicat des femmes de chambre, réunis devant l'entrée du tribunal. "Honte à toi" scandent les femmes de chambre.

"Shame on you ! " Honte à toi crient des membres du syndicats des femmes de chambre au passage de DSK.

"Shame on you ! " Honte à toi crient des membres du syndicats des femmes de chambre au passage de DSK. © CAPTURE TELE

15h06 : l'équipe du procureur arrive. L'équipe du procureur, soit l'accusation, est arrivée dans la salle d'audience, écrit notre correspondant sur Twitter.

14h59 : Europe 1 dans la salle. Jean-Philippe Balasse, correspondant d'Europe 1 à New York, est entré dans la salle d'audience où va se dérouler la comparution de DSK. L'ex-patron du FMI va annoncer s'il plaide coupable ou non. "Interdiction de prendre des photos, les portables doivent être sur les genoux", a indiqué la police aux journalistes dans la salle.

14h54 : William Taylor dans la salle. L'un des deux avocats de Dominique Straus-Kahn William Taylor est entré, souriant, dans la salle d'audience, fait savoir le correspondant d'Europe 1 à New York.

14h51 : la presse américaine entre dans la salle. La presse américaine accréditée est autorisée à rentrer dans la salle d'audience où doit comparaître DSK dans une demie-heure.

14h45 : DSK dans la salle d'audience. L'ex-patron du FMI est arrivé dans la salle d'audience en compagnie de son épouse.

14h38 : DSK arrive au tribunal. L'ex-patron du FMI est arrivé au tribunal de New York en compagnie de son épouse, Anne Sinclair. Il a été hué et sifflé par les nombreuses personnes rassemblées devant le palais de justice. Il s'agit d'un syndicat de femmes de chambres qui scandent : "shame on you ! " (Honte à toi ! )

© CAPTURE D'ECRAN/ ITELE

14h34 : DSK en route vers le tribunal. L'ex-patron du FMI a quitté sa résidence surveillée à bord d'une berline noire et est parti en direction du tribunal de New York.

DSK a quitté son domicile en compagnie d'Anne Sinclair à bord d'une berline.

DSK a quitté son domicile en compagnie d'Anne Sinclair à bord d'une berline. © CAPTURE TELE

14h12 : file d'attente devant la salle. "Et nous voici au 13e étage du palais. Nouvelle file d'attente devant la salle 51", écrit le correspondant d'Europe 1 à New York, sur Twitter.

14h10 : des femmes de chambre devant le tribunal. Des femmes de chambre en tenue débarquent avec des pancartes devant le tribunal de New York.

14h05 : dans la file d'attente. Le correspondant d'Europe 1 à New York, Jean-Philippe Balasse est dans la file d'attente devant le tribunal. "Des caméras, des camions-parabole, des barrières", écrit-il sur son compte Twitter. Il couvrira en direct le déroulement de l'audience.

14h00 : une journée particulière। Le porte-parole du PS Benoît Hamon a admis lundi que la comparution prévue dans la journée de Dominique Strauss-Kahn devant un tribunal new-yorkais constituait "évidemment une journée particulière pour les socialistes", sans faire davantage de commentaires. Interrogé sur l'impact que pourrait avoir l'affaire DSK sur la présidentielle en France, il a néanmoins répondu que le dossier avait "déjà un impact sur la société française" en suscitant "une prise de conscience de ce que notre société est parfois sexiste, machiste". "Il y a une affaire qui n'a pas dit sa vérité, et il y a ensuite ce qu'elle a déclenché en France", a-t-il dit.


La mort d'Ilyas Kashmiri au Pakistan pas confirmée

KABOUL - Les Etats-Unis n'ont pas de confirmation qu'Ilyas Kashmiri, un des principaux chefs militaires d'Al-Qaïda, ait été tué vendredi par un drone américain dans le nord-ouest du Pakistan, a indiqué un responsable du ministère américain de la Défense lundi à Kaboul.

Nous n'avons pas de confirmation qu'il est mort, a déclaré à l'AFP ce responsable ayant requis l'anonymat.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui doit quitter prochainement ses fonctions, effectue actuellement sa dernière visite en Afghanistan à son poste.

Un haut responsable militaire pakistanais avait indiqué samedi, sous le couvert de l'anonymat, à l'AFP qu'il existait de forte présomptions que Kashmiri ait été tué par la frappe d'un drone la veille, sans pouvoir confirmer son décès.

Ilyas Kashmiri est considéré comme l'un des chefs les plus actifs et les plus redoutés d'Al-Qaïda, à l'origine de plusieurs attentats ou tentatives au Pakistan, en Inde mais aussi dans des pays occidentaux.


(©AFP /

Libye: le siège des radios et TV d'Etat visé par l'Otan à Tripoli

TRIPOLI (© 2011 AFP) -
Libye: le siège des radios et TV d'Etat visé par l'Otan à Tripoli

© AFP Mahmud Turkia. Un quartier de Tripoli après un raid de l'Otan, le 5 juin 2011

Un bâtiment situé dans l'enceinte du siège de la radio et de la télévision d'Etat à Tripoli a été visé par des raids de l'Otan tôt lundi matin, a indiqué à la presse un responsable du régime.

Par ailleurs, un bâtiment officiel du Congrès général du peuple (Parlement) a été détruit par l'Otan également lundi matin, a constaté un journaliste de l'AFP. Ce bâtiment avait déjà été à moitié détruit par un raid il y a environ trois semaines.

Dans la même enceinte, est situé le bureau du procureur général et deux autres bâtiments présentés comme des ONG s'occupant d'enfants, selon un responsable.

Les bâtiments visés sont situés à environ 2 km à l'est de la place Verte, le centre de la capitale libyenne.

L'Otan dirige depuis le 31 mars les opérations militaires en Libye lancées par une coalition internationale après plus d'un mois de révolte réprimée dans le sang en Libye et mène des frappes quasi-quotidiennes sur la capitale.

Boeing: l'Inde approuve un contrat de 4 mrd USD pour des avions militaires

New Delhi (awp/afp) - Le gouvernement indien a approuvé lundi un contrat de plus de 4 milliards de dollars pour l'achat d'avions de transport militaires de Boeing, soit son plus grand contrat dans la défense passé avec un groupe américain, a annoncé une source gouvernementale.

Le contrat pour l'achat d'avions C-17 Globemaster III, utilisé pour le transport d'équipements lourds, a été approuvé lors d'une réunion du comité gouvernemental sur la sécurité, a déclaré cette source sous couvert d'anonymat.

Le ministère indien de la Défense s'est refusé à tout commentaire mais cette source a précisé à l'AFP que le gouvernement avait donné le feu vert pour l'achat de 10 appareils C-17.

Le C-17 est un avion conçu pour accomplir la mission de transport de matériel militaire de combat et de troupes, ou une aide humanitaire, n'importe où dans le monde, selon Boeing.

L'armée indienne, la quatrième au monde, cherche à moderniser ses équipements et à augmenter sa flotte vieillissante d'avions de transport russes.

Il s'agit du plus gros contrat d'armement passé par l'Inde avec un groupe américain.

En 2008, l'Inde avait donné son accord pour l'achat de six appareils Hercule C-130J de Lockeed pour 962 millions de dollars.

En janvier de l'année suivante, l'Inde avait signé un accord de 2,1 milliards de dollars avec Boeing pour l'achat de six appareils de surveillance maritime.

Le feu vert du gouvernement indien intervient après la récente éviction des poids lourds américains du secteur aéronautique, Lockheed Martin et Boeing, d'un gigantesque appel d'offres pour 126 avions de chasse estimé à 12 milliards de dollars.

Ont aussi été écartés le suédois Saab et la Russie qui proposait son MiG 35.

Il reste ainsi en lice le Rafale du français Dassault et l'Eurofighter du consortium européen EADS.

Selon l'Institut international de recherche pour la paix (Sipri), au cours des cinq dernières années l'Inde a été le plus grand importateur d'armes au monde.

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(AWP /

Algérie : trois militaires tués dans un attentat terroriste dans le département de Jijel

ALGER (Xinhua) – Le département de Jijel est situé à environ 300 kilomètres à l'est d'Alger.
Algérie : trois militaires tués dans un attentat terroriste dans le département de Jijel

Trois soldats de l'Armée nationale populaire (ANP) ont été tués et deux autres blessés dans un attentat terroriste perpétré dimanche matin peu avant 08h00 locale locale (07h00 GMT), au lieudit Bellouta dans la commune de Sidi Abdelaziz, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Jijel, a rapporté lundi le quotidien francophone El Watan.

Il s'agit du troisième attentat en l'espace d'un mois dans le département de Jijel.

La "nébuleuse terroriste" a perdu énormément de sa capacité de nuisance grâce aux efforts des services de sécurité, avait affirmé jeudi le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia.

"La nébuleuse terroriste, dont l'existence remonte aux années 1990, a aujourd'hui perdu énormément de sa capacité de nuisance à l'intérieur du pays, grâce aux efforts de l'Armée nationale et populaire (ANP, armée gouvernementale) et des différents corps de sécurité, qui sont toujours là pour contenir les mouvements de cette nébuleuse", avait déclaré M. Ould Kablia dans une conférence de presse à l'issue de la réunion avec les walis (préfet de département).

Gabon: un avion cargo s'écrase dans l'eau à Libreville, quatre blessés

LIBREVILLE (© 2011 AFP) - "Il y avait quatre personnes à bord, les quatre sont vivants, ils ont été retirés de l'appareil avec l'aide des secours".
Gabon: un avion cargo s'écrase dans l'eau à Libreville, quatre blessés

© DDP/AFP/Archives Sebastian Willnow. Des avions cargo de l'entreprise de transport express DHL à l'aéroport de Leipzig, en Allemagne, le 26 mai 2008

Un avion cargo travaillant pour l'entreprise de transports express de colis DHL s'est écrasé lundi dans l'eau, non loin du bord de mer de Libreville, et les quatre occupants ont été blessés, a déclaré à l'AFP un agent de la haute autorité de la sûreté aéroportuaire.

"Il y avait quatre personnes à bord, les quatre sont vivants, ils ont été retirés de l'appareil avec l'aide des secours", a annoncé à l'AFP le commandant Moïse Dabany, conseiller sécurité de la haute autorité de la sûreté et de la facilitation aéroportuaire.

"Les quatre sont à l'hôpital, blessés", a précisé M. Dabany, qui se trouvait sur le bord de mer de Libreville à une centaine de mètres de l'avion abîmé face au lycée Léon Mba.

"Nous n'avons pas pu savoir quel était le problème, nous attendons de pouvoir discuter avec le commandant de bord", a-t-il ajouté.

La sécurité civile, la gendarmerie, les pompiers, un plongeur, des bateaux, un hélicoptère, étaient présents sur place, alors que l'aileron arrière et une partie de la carlingue sur laquelle s'activaient une demi-douzaine de personnes émergeaient de l'eau, a constaté un journaliste de l'AFP.

"C'est un avion cargo de DHL qui fait la liaison Libreville-Port-Gentil (ouest, capitale pétrolière du pays), on ne sait pas s'il atterrissait ou s'il décollait, mais en tout cas, d'après les témoins, il était déjà en difficulté au-dessus de la Pointe-Denis" (de l'autre côté de l'estuaire de Libreville à une dizaine de kilomètres), a expliqué Serge Thomas-Ebenbge, inspecteur opérationnel à l'Agence nationale de l'aviation civile (Anac).

Selon M. Thomas-Ebenbge, l'appareil est un "Antonov 26 turbopropulsé". M. Dabany a lui expliqué que l'équipage était composé de trois personnes originaires des pays de l'Est et d'un Africain.

Des vaccins moins chers pour les pays pauvres

Un jeune enfant se fait vacciner contre la fièvre jaune à Abidjan, en Côte-d'Ivoire. (archive)

Photo: AFP/KAMBOU SIA

Un jeune enfant se fait vacciner contre la fièvre jaune à Abidjan, en Côte-d'Ivoire. (archive)

Plusieurs grandes compagnies pharmaceutiques, dont GlaxoSmithKline (GSK) et Merck, se sont entendues pour baisser les prix de certains vaccins destinés aux pays en développement et qui sont distribués par l'alliance GAVI.

GSK va notamment réduire de 67 % le prix de son vaccin antidiarrhéique Rotarix. Le Rotavirus provoque des diarrhées chroniques et tue plus d'un demi-million d'enfants chaque année, surtout en Afrique et en Asie.

Les pays les plus pauvres du pays pourront se le procurer pour 2,50 $US la dose.

L'alliance GAVI, mise sur pied par Bill Gates, s'est engagé à subventionner l'introduction du Rotarix dans 40 % des pays les plus pauvres de la planète d'ici 2015. L'organisme fait toutefois face à un déficit de 3,7 milliards de dollars et a donc lancé un appel pour une baisse des prix et pour amasser des dons.

L'initiative de GSK sera financée par des prix plus élevés dans les pays occidentaux, a indiqué la pharmaceutique britannique.

« Nous avons besoin d'un retour sur notre investissement pour financer le développement de la prochaine génération de vaccins et de médicaments, ce qui passe par le profit. Il est certain cependant que les gens qui vivent au Kenya, dans un bidonville au Malawi ou dans un autre endroit du genre ne sont pas capables d'y contribuer. Ces pays doivent être aidés par une plus grande contribution des pays riches et émergents », a indiqué le patron de GSK, Andrew Witty, à la BBC.

De son côté, la pharmaceutique américaine Merck a annoncé qu'elle diminuerait le prix de son vaccin antidiarrhéique à 5 $US, puis à 3,50 $ lorsqu'elle en aura vendu plus de 30 millions de doses.

Par ailleurs, deux fabricants indiens de vaccins émergents, le Serum Institute et la société Panacea Biotec, ont convenu de baisser le prix du vaccin pentavalent, qui protège contre cinq maladies mortelles, soit la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hépatite B et l'Haemophilus influenzae de type B. La société Panacea Biotec doit réduire ses prix jusqu'à 15 %.

GSK a également indiqué qu'il s'apprêtait à sortir le premier vaccin contre la malaria, ce qui est inhabituel puisqu'il n'existe aucun marché pour celui-ci dans les pays occidentaux.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et BBC

Tunisie: Ben Ali sort de son silence et conteste son procès

PARIS (© 2011 AFP) - Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali est sorti lundi de son silence pour dénoncer comme une "mascarade" le procès instruit à son encontre à Tunis et les perquisitions menées dans ses bureaux.Tunisie: Ben Ali sort de son silence et conteste son procès

© AFP Fethi Belaid. Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali fait un geste de la main le 22 décembre 2010 à Tunis

C'est la première fois que M. Ben Ali s'exprime, via son avocat français Jean-Yves Le Borgne, depuis qu'il a dû quitter le pouvoir le 14 janvier après près d'un mois de contestation populaire réprimée dans le sang. Il avait fui son pays pour Jeddah, en Arabie saoudite, où selon un proche de sa famille il a été mi-février victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral) qui l'a plongé dans le coma. La rumeur de sa mort avait alors couru.

"Lassé (du) rôle de bouc émissaire reposant sur le mensonge et l'injustice, le président Ben Ali sort exceptionnellement de sa réserve", explique Me Le Borgne dans un communiqué transmis lundi à l'AFP.

Selon lui, "les perquisitions effectuées dans ses bureaux officiels et personnels ne sont que des mises en scène destinées à le discréditer" et "le procès que la Tunisie instruit à son encontre n'est qu'une mascarade dont le seul sens est d'illustrer une rupture symbolique avec le passé".

M. Ben Ali affirme également par le biais de son conseil parisien "qu'il ne possède ni biens immobiliers ni avoirs bancaires en France, non plus que dans un autre pays étranger".

"L'opinion, souvent guidée par la presse, s'est enfermée dans un manichéisme élémentaire selon lequel le régime politique tunisien d'hier est responsable de tous les maux et coupable de tous les crimes", déplore l'avocat.

"Ainsi cultive-t-on la haine envers le président Ben Ali et ceux qui, parents ou collaborateurs, ont été à ses côtés", poursuit-il, estimant que cette détestation et ce culte du regard en arrière tiennent lieu de légitimité au pouvoir transitoire et confus actuellement en place" en Tunisie.

Le ministère tunisien de la Justice a annoncé la semaine dernière que le président déchu et son épouse Leïla Trabelsi seraient jugés par contumace "dans les jours ou les semaines à venir" pour deux premières affaires.

Un premier dossier porte sur "la découverte d'armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage", le deuxième sur 27 millions de dollars en liquide découverts en février par la commission tunisienne anticorruption dans un palais de Ben Ali à Sidi Bou Saïd dans la banlieue nord de Tunis, selon un porte-parole du ministère.

Selon lui, 88 enquêtes au total sont en cours concernant le couple Ben Ali, sa famille et d'anciens ministres et responsables du régime déchu. Elles concernent des cas d'homicides volontaires, abus de pouvoir, malversation, trafic de pièces archéologiques, blanchiment d'argent et violation de la réglementation sur les marchés publics.

Plusieurs pays européens ont gelé les avoirs de l'ex-président tunisien et ceux de sa famille, qui s'était considérablement enrichie pendant ses 23 ans de pouvoir.

M. Ben Ali a fait appel à un avocat libanais de renom, Me Akram Azouri, pour assurer sa défense devant les tribunaux tunisiens et internationaux. "Nous travaillons ensemble", a indiqué à l'AFP Me Le Borgne, vice-bâtonnier du barreau de Paris.

En France, le parquet de Paris a ouvert en janvier une enquête préliminaire pour recenser et identifier l'origine des biens détenus par l'ex-président Ben Ali et son entourage, à la suite d'une plainte pour corruption de trois ONG: Transparence International (TI) France, Sherpa et la Commission Arabe des droits humains.

Les associations soupçonnent que cette fortune n'est "pas le fruit des seuls salaires et émoluments" du président déchu et demandent un recensement des avoirs du clan Ben Ali et leur restitution au peuple tunisien.

Strauss-Kahn plaide non coupable

Sans surprise, DSK n'a pas reconnu sa culpabilité devant le juge de New York. Cela ouvre la voie à un procès pénal à moins qu'une négociation intervienne entre-temps.

Strauss-Kahn plaide non coupable

Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair se sont rendus ensemble au tribunal de New York lundi. © Stan Honda / AFP

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"Not guilty". Le choix de DSK n'a provoqué aucune surprise à l'audience du 6 juin, où les sept chefs d'accusation lui ont été notifiés. Car l'épreuve judiciaire proprement dite n'a pas encore débuté. C'est à partir d'aujourd'hui que l'accusation va étaler son jeu. C'est dès à présent que les parties vont affronter leurs vérités, preuves à l'appui.

Agenda judiciaire jusqu'au procès

L'heure a sonné pour le procureur de dévoiler ses preuves. "La procédure exige qu'il communique un certain nombre d'éléments immédiatement et d'autres plus tard, explique l'avocat new-yorkais Stephen Dreyfuss. Cela comprend toutes les déclarations qui auraient pu être faites par DSK au moment de son arrestation ou de son emprisonnement." Si ces déclarations n'ont pas été précédées des formalités procédurales d'usage, comprenant notamment le droit au silence, la défense déposera des motions ("requêtes") visant à les écarter de la procédure. Les examens scientifiques doivent aussi être livrés à la défense ainsi que les éventuelles photos ou dessins des lieux où les faits auraient été commis. Si des enregistrements ont été effectués et que le procureur a l'intention de les produire au procès, il doit aussi les communiquer, même si certains d'entre eux sont à décharge. "Le procureur a une obligation constitutionnelle de donner à la défense, à tout moment de la procédure, tout élément de preuve à décharge ; et s'il ne le fait pas, c'est un motif de cassation", précise Me Dreyfuss.

La défense pourrait ensuite faire réaliser ses propres tests scientifiques, dont les résultats devront dans ce cas être communiqués à l'accusation. "Les parties ont une obligation de discovery - découverte réciproque des preuves -, mais concernant la défense, cette obligation est plus restreinte", souligne l'avocat. Stratégiquement, certaines pièces pourront être tenues secrètes par les avocats de DSK jusqu'au procès, notamment les révélations de l'enquête privée menée par les limiers de Guidepost Solutions.

Prochaine audience : plaidoiries sur les motions

La défense a 45 jours pour déposer ses motions, auxquelles le procureur devra répondre, puis la défense pourra répliquer avant que le juge ne statue. "Les avocats de DSK peuvent demander tous les éléments que le procureur a l'intention de verser au procès, si cela est pertinent à la préparation de la défense", indique Me Dreyfuss.

En revanche, en ce qui concerne les déclarations des témoins et notamment de la victime présumée, l'accusation n'est pas tenue de tout livrer imédiatement. La jeune femme a en effet témoigné sous serment devant le grand jury et elle sera à nouveau appelée à témoigner devant les jurés. "DSK et ses avocats devraient avoir accès, juste avant le procès, à l'ensemble des témoignages présentés au grand jury et qui seront entendus par les jurés lors du procès."

Une négociation est-elle encore possible ?

La majorité des affaires d'agressions sexuelles, parce qu'elles sont les plus difficiles à déchiffrer juridiquement, se soldent par un plea bargaining. Peut-on imaginer un deal dans lequel DSK reconnaîtrait une partie du crime qu'on lui impute et le procureur accepterait une peine substantiellement inférieure à celle encourue dans un procès ? Les ego et enjeux sont tels qu'aucune des deux parties ne semble prête à accepter une part de la défaite. Pour le procureur, en place depuis un an et demi, cette affaire est de loin la plus emblématique de sa carrière, il y joue sa réputation et son élection. Tout aveu de faiblesse pourrait se retourner contre lui.

Du côté de la défense, l'avocat de DSK Benjamin Brafman est formel : son client est innocent et sera acquitté. "Je vois mal DSK plaider coupable, pronostique Me Dreyfuss. Tout le dossier a été bâti sur la thèse de l'agression sexuelle et le procureur sera peu disposé à accepter un deal qui dispenserait DSK de reconnaître ces faits et qui lui éviterait des années de prison. Et je vois mal DSK avouer en public les faits qu'on lui reproche. Tout m'amène à penser qu'il ira jusqu'au bout et essaiera de convaincre au moins un juré qu'il n'est pas coupable."