02 juin, 2011

Plus de 200 migrants partis de Libye portés disparus au large de la Tunisie

TUNIS - Plus de 200 personnes ayant fui la Libye sont portées disparues au large des côtes tunisiennes et 570 ont été secourues alors qu'elles tentaient de rejoindre l'Italie à bord d'une embarcation transportant environ 800 personnes, a annoncé jeudi l'agence officielle TAP.

Les autorités font jusqu'à présent état de deux morts.

La garde maritime et l'armée tunisiennes étaient engagées depuis mercredi dans des opérations de secours pour ramener à terre ces réfugiés partis de Libye et qui tentaient de rejoindre l'île italienne de Lampedusa.

Leur embarcation surchargée, qui s'était enlisée dans un banc de sable mardi, à 36 km au large des îles tunisiennes Kerkennah (sud), a chaviré après des bousculades pour tenter de monter à bord des petits bateaux de sauvetage dépêchés par les autorités, selon l'agence, qui évoque également de mauvaises conditions météorogiques.

Parmi les personnes secourues, près de 200 ont déjà été transférées vers le camp de réfugiés de Choucha (sud), à 8 kilomètres de la frontière tuniso-libyenne. Ils doivent être rejoints par les autres migrants ayant réchappé au naufrage.


(©AFP /

La bataille des opérateurs français pour l’accès à la fibre optique

La bataille des opérateurs français pour l’accès à la fibre optique
La bataille des opérateurs français pour l’accès à la fibre optique

Les opérateurs français se font la guerre sur le réseau de la fibre optique. Orange et SFR accusent Free de les empêcher d’y accéder dans certains immeubles qu’il a équipés. Les opérateurs ont déposé plainte auprès de l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications, en mars et mai, selon le quotidien Les Echos. Ils accusent Free de leur barrer la route par des moyens techniques. Ce dernier a déposé une plainte contre Orange il y a quelques jours, pour le même motif.

Grâce à des accords, chaque opérateur devrait pouvoir proposer ses services sur tout le réseau de la fibre optique. Celui qui a installé cette technologie dans un immeuble n’a aucun droit d’en bloquer l’accès aux autres, selon la réglementation sur la mutualisation des réseaux. Ainsi, les clients sont libres de choisir leur opérateur.

Orange et SFR accusent néanmoins Free d’avoir mal construit certaines infrastructures, qu’ils ne peuvent pas utiliser pour des raisons techniques. Cela concerne 7’000 immeubles raccordés entre 2008 et 2010, principalement en région parisienne. Les habitants sont donc forcés d’opter pour Free afin d’obtenir un accès à internet à très haut débit, ce qui met l’opérateur en position de monopole. Il y a quelques jours, Free a renvoyé l’accusation à Orange en déposant une plainte à son tour. Le problème serait néanmoins de plus petite envergure.

T. Tissot

Inauguration de la Foire internationale d'Alger

ALGER (Xinhua) - Plus de 1.030 entreprises dont 565 étrangères représentant une trentaine de pays prennent part à cette manifestation de six jours.
Inauguration de la Foire internationale d'Alger

CC BY Ricardo Stuckert/PR - Agência Brasil. Abdelaziz Bouteflika

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a inauguré mercredi la 44ème édition de la Foire internationale d'Alger (FIA 2011) au Palais des expositions des Pins maritimes.

Outre le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, des membres du gouvernement, de hauts responsables et les représentants du corps diplomatique accrédité à Alger étaient présents à la cérémonie d'ouverture.

Plus de 1.030 entreprises dont 565 étrangères représentant une trentaine de pays prennent part à cette manifestation de six jours.

Les organisateurs de cette manifestation économique internationale, qui se poursuivra jusqu'à lundi prochain, ont choisi la Turquie comme invité d'honneur de cette édition.

Les entreprises étrangères qui participent sous pavillons officiels viennent de pays arabes, d'Europe, d'Amériques du nord et du sud, d'Asie et d'Afrique, alors que celles qui participent à titre individuel sont au nombre de 33 venant de cinq pays (Espagne, Portugal, Madagascar, Inde, et Pakistan).

93 entreprises chinoises participent à cette manifestation économique. Elles y exposent notamment des machines, des produits textiles et des produits de l'industrie légère.

La foire enregistre la participation de 470 exposants nationaux, dont plus de 27% sont des entreprises activant en partenariat avec des sociétés étrangères.

80% des entreprises algériennes représentent des Petites et moyennes entreprises (PME).

Les principaux secteurs représentés à la FIA-2011 sont les services, l'électronique et l'agroalimentaire, notamment.

Cette 44ème édition de la FIA coïncide avec le 3ème Salon national de l'exportation qui sera inauguré demain jeudi également au Palais des expositions

Quand les grands de ce monde se "lâchent" sur Twitter

Obama, Chavez, Schwarzenegger : ils y vont tous de leur petite confidence sur le réseau social.

montage Le Post

montage Le Post


Twitter par ci, Twitter par là... Les médias s'affolent autour du site de micro-blogging en vogue ces derniers temps qui a permis de suivre en temps réel l'affaire DSK ou la mort de Ben Laden.

Un engouement auquel n'échappe pas non plus les hommes politiques, qui utilisent désormais Twitter pour règler les problèmes de leur pays... ou faire un coucou à des amis.

Résultat, le ministre des Affaires étrangères suédois, Carl Bidt, n'a pas hésité à passer par ce nouveau moyen de communication pour faire part d'un problème à son homologue du Bahreïn rapporte The Canadian Press.

"Besoin de vous joindre. Je dois vous parler de quelque chose" peut-on lire le 25 mai sur le compte du ministre suédois :


Bildt



Le destinataire, Khalid al Khalifa, préfère s'amuser de cette "boulette" qui a déjà fait le tour du monde : "Ravi que vous me mettiez au courant de vos soucis. Votre tweet retient l'attention du monde entier".

bahrein



Le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn est d'ailleurs connu pour ses facéties sur Twitter, où il n'hésite pas à ponctuer ses messages perso de smileys...

Bahrein


... aussi avec sa propre famille :


Bahrein



Ces échanges sur Twitter ne sont pas des cas isolés.

Voici quelques extraits de conversations surprenantes
:


Dans un tout autre registre, Paul Kagame, président du Rwanda, s'est également illustré sur Twitter. Il s'en est pris à un journaliste britannique qui l'avait qualifié de "despote" : "Vous êtes véritablement en train de m'insulter".

Kagame

Le ministre des Affaires étrangères anglais, William Hague, prend lui le temps de répondre aux questions de ses compatriotes... Mais parfois, c'est pas possible: il a aussi un boulot... "Je parfois trop occupé", se défend-t-il.

Hague


Le Premier ministre canadien nous apprend qu'il s'éclate à la guitare avec le célèbre rocker Bryan Adams sur le morceau "Run to You" :

Harper


Pendant ce temps, Tony Blair en profite pour assurer la promotion de son autobiographie A journey : "Vous pouvez dés à présent vous le procurer en Italie".

Blair

Hugo Chavez, le président bolivien, lance "Moi aussi, je t'aime" à une demoiselle lui clamant tout son soutien :


Chavez


Mais Chavez sait aussi être sérieux, notamment lorsqu'il présente ses condoléances à la nouvelle présidente argentine Christina Fernandez après la mort de l'ancien grand dirigeant Nestor Kirschner : "Ah ma chère Cristina... quelle douleur! De quelle grande perte souffre l'Argentine et notre Amérique" (du sud).

Chavez


Son homologue du Chili, Sebastian Pinera, prend le temps de rendre hommage aux secrétaires : "Félicitations à toutes les secrétaires en ce jour ! Que serions-nous sans elles ?"

Pinera



Sur Twitter, le très sérieux président russe Dimitri Medvedev prend un ton assez différent, notamment lorsqu'il revient de vacances... "J'ai passé un excellent week-end de vacances" écrit-il.

Medvedev


Arnold Schwarzenegger, ancien gouverneur de Californie, fait partie des rares personnalités que le président Medvedev suit et avec qui il converse régulièrement sur Twitter : "Merci, nous étions d'accord, je m'en rappelle".

Medvedev

Et le successeur de Vladimir Poutine n'oublie pas au passage de souhaiter, comme des millions de personnes, un joyeux anniversaire à Barack Obama : "Mes félicitations à Barack Obama en ce jour d'anniversaire".


Dimitry Medvedev


Au moment des élections présidentielles au Brésil, la candidate (et future élue) Dilma Rousself se montre particulièrement attentionnée envers ses compatriotes. Elle souhaite "bonne nuit" à plusieurs de ses "followers" :


Brésil

En bonus, le premier et unique tweet de Barack Obama sous le compte de la croix-Rouge le 18 janvier 2010. Un message en mode "Alain Delon" où le président américain parle de lui et de son épouse à la troisième personne : "Le président Obama et la Première Dame sont actuellement en train de visiter le centre d'opération des secours".

Obama

En France, Nicolas Sarkozy n'a pas encore de compte perso et semble à la traîne. On doit uniquemment se contenter du compte très austère de l'Elysée. Voilà un extrait plutôt parlant :

Elysée


Sources : cyberpress.ca, lepoint.fr

Le Maroc vise à atteindre 42% d'électricité d'origine renouvelable en 2020

RABAT (Xinhua) - Le Maroc prévoit ainsi la mise en production de nouvelles centrales électriques, pour la période 2013-2015.
Le Maroc vise à atteindre 42% d'électricité d'origine renouvelable en 2020

Le Maroc ambitionne atteindre 42% d'électricité d'origine renouvelable en 2020 et a lancé ces dernières années des programmes d'énergies solaire et éolienne de capacités de 2.000 MW chacun.

Selon des études spécialisées, le potentiel de l'énergie éolienne au Maroc s'élèverait à 25.000 MW. Actuellement, le Maroc compte 300 MW de capacités installées et 700 MW en cours d'installation.

En plus de la production d'électricité, les programmes visent aussi la promotion d'une industrie éolienne, la constitution d'une expertise de haut niveau et le renforcement de la recherche, de manière à permettre au Maroc de maîtriser cette filière technologique qui présente un fort potentiel pour l'économie du pays.

Le projet éolien marocain est un programme innovant et structurant visant le développement de parcs éoliens d'une puissance totale de 2.000 MW en 2020. D'un coût estimé à 31,5 milliards de dirhams, il permettra l'économie annuelle de 1,5 million de tonnes équivalent pétrole (TEP) soit 750 millions de dollars US et évitera l'émission de 5,6 millions de CO2 par an.

Selon la ministre marocaine de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Mme Amina Benkhadra, une puissance nouvelle de 3.640 MW sera installée à fin 2015, nécessitant un investissement de près de 73 milliards de DH.

A l'achèvement en 2020 des programmes prévus dans le cadre de la stratégie énergétique nationale, 42% de la capacité de production électrique installée sera d'origine renouvelable et la totalité de la puissance additionnelle de toutes origines créée au cours de la période 2008 à 2020 sera de 9.246 MW, a précisé Mme Benkhadra.

Le Maroc prévoit ainsi la mise en production de nouvelles centrales électriques, pour la période 2013-2015.

Outre l'accélération de la cadence de construction de stations de plus de 4000 MW, dont la centrale électrique à charbon propre de Safi (347 km au sud de Rabat) et les nouvelles unités de la centrale électrique à charbon propre de Jorf Lasfar (190 km au sud de Rabat), une centrale électrique de 100 MW fonctionnant à base de schistes bitumineux sera mise en service à Tarfaya (1100 km au sud de Rabat).

La puissance globale du parc, bâti à 2 kilomètres au sud de la ville, sera de 200 mégawatts, mais pourrait être étendue jusqu'à 300 MW.

Quant aux éoliennes, elles auront une puissance unitaire supérieure ou égale à 850 kW. De même, le parc éolien de Tanger (310 km au nord de Rabat), d'une capacité à terme de 140 mégawatts (MW), constitue l'une des premières réalisations qui concrétise le plan marocain de développement des capacités de production d'énergie renouvelable.

Avec quelque 126 éoliennes surplombant la ville du détroit, il est considéré comme étant le plus grand parc éolien d'Afrique.

Il s'agit aussi de la réalisation de la centrale solaire de Ouarzazate (528 km au sud de Rabat) de 500 MW et du parc éolien de Taza (318 km au nord-est de Rabat) de 150 Mégawatts en production privée d'électricité.

Ce dernier projet, situé à 12 km à vol d'oiseau au nord-ouest de la ville, occupera une superficie d'environ 800 hectares et sera réalisé sur une longueur totale des crêtes de 24 km.

Il est le premier parc éolien à développer dans le cadre du Programme Eolien Intégré et devra permettre une économie annuelle en CO2 de 300.000 tonnes.

Le début de réalisation est programmé pour le dernier trimestre 2012 et la mise en service vers juillet 2014.

S'agissant de la première unité du programme solaire marocain, à Ouarzazate, dont les travaux commenceront en 2012 pour une mise en service en 2014, ce projet constitue une véritable étude de cas pour l'ensemble des acteurs de l'énergie au Maroc et ainsi l’expérience acquise, permettra d'accélérer les processus d'examen et de prise de décisions pour les prochaines unités du plan solaire programmées.

Pakistan: 34 morts dans une attaque des talibans à la frontière afghane

PESHAWAR (Pakistan) - Au moins 28 policiers et six civils ont été tués depuis mercredi dans l'attaque, par des centaines de talibans pakistanais et afghans, d'un poste de contrôle près de la frontière afghane dans le nord-ouest du Pakistan, a annoncé jeudi la police.

Au moins 500 assaillants, des talibans pakistanais et afghans, lourdement armés, ont attaqué et assiégé mercredi matin un poste de contrôle de la police à Shaltalu, dans le district de Dir, non loin des zones tribales, bastion des talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda, a déclaré à l'AFP par téléphone Qazi Jamil ur-Rehman, un officier de la police locale.

Le poste se trouve à six km de la frontière avec la province afghane de la Kunar, où les talibans afghans sont très actifs.

Des combats sporadiques se poursuivaient jeudi en milieu d'après-midi et, pour l'heure, le bilan est de 34 mort: 28 policiers et six civils, dont deux femmes et deux enfants qui ont péri dans leurs maisons touchées par des obus de mortiers des talibans, a annoncé Qazi Jamil ur-Rehman.

Nous avons repris le contrôle de la plus grande partie de la zone mais des échanges de tirs perdurent près du poste de police, a-t-il ajouté, assurant ne pas encore disposer de bilan des pertes dans les rangs des assaillants.

Les zones tribales du nord-ouest du Pakistan sont le bastion des talibans pakistanais responsables d'une vague extrêmement meurtrière d'attentats dans tout le pays, mais aussi le principal sanctuaire dans le monde d'Al-Qaïda et la base arrière des talibans afghans qui combattent, de l'autre côté de la frontière, les quelque 130.000 soldats de la force internationale de l'Otan, composée essentiellement de troupes américaines.

Les talibans pakistanais ont fait allégeance à Al-Qaïda et certains groupes sont alliés aux talibans afghans, notamment le réseau Haqqani, bête noire des soldats américains. Plus de 4.400 Pakistanais ont été tués dans des attentats --suicide essentiellement-- depuis l'été 2007 quand, à l'unisson de Ben Laden en personne, les talibans pakistanais ont décrété le jihad à Islamabad pour son soutien à la guerre contre le terrorisme de Washington.

Depuis fin 2001, l'artmée pakistanaise a perdu des milliers d'hommes dans les combats contre les talibans pakistanais et afghans et les combattants étrangers d'Al-Qaïda dans les zones tribales. Mais Washington, son principal bailleur de fonds, presse constamment Islamabad d'en faire davantage.

Depuis qu'un commando américain a tué le 2 mai Oussama ben Laden dans une ville-garnison du nord du Pakistan, les Etats-Unis accentuent la pression sur le gouvernement et l'omnipotente armée pour qu'elle lance une offensive dans le district tribal du Waziristan du Nord, le principal bastion des talibans, d'Al-Qaïda et du réseau Haqqani.

Les médias pakistanais bruissent de rumeurs d'une très prochaine offensive, décidée selon eux sous la pression de Washington, mais l'armée et le gouvernement affirment, dans un contexte de tensions des relations avec les Etats-Unis, qu'elle aura lieu si elle est dans l'intérêt national et quand ils le décideront.

Les talibans pakistanais, de leur côté, ont juré de venger Ben Laden.


(©AFP /

Quand Nicolas Sarkozy passe ses nerfs sur les centristes

Le président a reçu mercredi des députés du Nouveau Centre et les a mis en garde contre une candidature de Jean-Louis Borloo à la présidentielle.

Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy (Montage Le Post, d'après Reuters).
Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy (Montage Le Post, d'après Reuters). |

Lundi soir, Jean-Louis Borloo, président du Parti radical annonçait qu'il se préparait pour gagner l'élection présidentielle de 2012.

Cette nouvelle déplait à Nicolas Sarkozy.

En effet, mercredi soir à l'Elysée, en recevant les députés du Nouveau Centre , Nicolas Sarkozy s'en est pris à son ex-ministre de l'Ecologie.

"En parlant de Jean-Louis Borloo, il s’est demandé comment quelqu’un qui voulait être son Premier ministre il y a six mois fera pour dire du mal de lui pendant la campagne", raconte un parlementaire du Nouveau Centre cité par le Figaro.fr.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy est allé jusqu'à menacer d'organiser "des primaires" au sein de la majorité lors des prochaines élections législatives.

"Et il nous a dit que si nous voulions des 'primaires' à la présidentielle, nous en aurions aux législatives !" ajoute cet élu centriste. Sous entendu : si vous ne vous alignez pas pour la présidentielle, vous aurez des concurrents UMP dans vos fiefs locaux pour les élections législatives.

A noter que Jean-François Copé patron de l' UMP menace de couper les vivres du Parti radical. Le même devrait aussi envoyer une lettre aux responsables UMP radicaux la semaine prochaine, leur demandant de se positionner entre Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo pour la campagne présidentielle, selon Lexpress.fr.

Sources : Le Figaro, L'Express

BURKINA FASO Lancement de la campagne internationale "CULTIVONS"

OUAGADOUGOU (Xinhua) - L'ONG Oxfam et ses partenaires ont lancé, mercredi à Ouagadougou, une campagne mondiale dénommée "CULTIVONS LA TERRE" destinée à dénoncer les politiques qui aggravent les défaillances du système alimentaire actuel et appeler les grandes puissances et le secteur privé à investir autrement dans l'agriculture.
Lancement de la campagne internationale "CULTIVONS"

© Afriquinfos. Burkina Faso

L'organisation a appelé les gouvernements, particulièrement les pays du G-20, "à impulser un changement vers un système alimentaire plus durable et équitable en investissant dans l'agriculture, en valorisant les ressources naturelles, en gérant mieux le système alimentaire et en assurant l'égalité entre les hommes et les femmes".

Outre la mise en place d'un système alimentaire mondial qui assure à chacun suffisamment de nourriture pour toujours, Oxfam a appelé aussi à un contrôle des prix pour mettre fin aux "crises des prix".

Selon Oxfam, un milliard d'être humains souffrent de la faim chaque jour, non pas à cause de la pénurie, mais à cause d'importants déséquilibres en matière d'accès et de contrôles des ressources.

Selon les statistiques de la FAO, au Burkina, 32,8% de la population souffrent de sous-alimentation et la malnutrition aiguë touche 10,5% des enfants de moins de cinq ans.

Cette campagne qui se déroule sur quatre ans, va permettre, selon un responsable de OXFAM Burkina, Issaka Wandaogo de réduire le nombre de personnes qui sont aujourd'hui confrontées à la faim et invite à changer de manière de cultiver, c'est-à-dire adopter des technologies qui ne dégradent pas l'environnement.

Cette campagne, qui interpelle par ailleurs en priorité les gouvernements, s'adresse aussi au secteur privé à qui l'on demande d'adopter un modèle commercial où "les profits ne se feront pas au détriment des petits producteurs, des consommateurs et de l'environnement".

L'ONG dénonce les grandes entreprises agro-alimentaires qui bénéficient des politiques agricoles actuelles et qui font tout pour les maintenir.

La campagne lancée également dans les pays où Oxfam est représentée, est fondée sur des prévisions alarmistes qui montrent que dans les 20 prochaines années, les coûts des céréales par exemple croîtront de plus de 70%, voire 100% avec les effets conjugués des changements climatiques. Dans ce cas, le maïs coûtera 175% son prix actuel.

Cette campagne est soutenue par des personnalités comme l'ex- président brésilien Lula Da Silva, le chanteur Tiken Jah Fakoly et l'archevêque émérite sud-africain, Desmond Tutu.

Cette campagne a été lancée simultanément dans les capitales telles Dakar, Lomé et Accra.

Le Ghana annonce une nouvelle politique industrielle

ACCRA (Xinhua) - Le Ghana a annoncé mercredi à Accra une nouvelle politique industrielle visant à transformer ce pays d’Afrique de l'Ouest d'exportateur de produits primaires en économie industrielle capable de générer davantage de productivité et d' emplois.
Le Ghana annonce une nouvelle politique industrielle

A l'occasion de la cérémonie de lancement, la ministre du Commerce et de l'Industrie Hannah S. Tetteh a également annoncé un Programme de soutien au secteur industriel (ISPP) conçu pour régler le rythme de mise en oeuvre de cette politique industrielle.

Aucun pays n'est parvenu à réaliser la croissance économique et le développement sans industrialisation, a déclaré la ministre lors de cette réunion.

L'industrie a un rôle essentiel à jouer dans la mise en oeuvre de la deuxième Stratégie du Ghana pour la réduction de la pauvreté (GPRSII) ainsi qu'une contribution importante à apporter à la réalisation de l'objectif national d'améliorer encore le statut du Ghana actuellement pays à revenu intermédiaire, a ajouté la mini

Des vents violents causent des pannes dans le sud-ouest du Québec

Un arbre est tombé au parc Lafontaine, à Montréal

Un arbre est tombé au parc Lafontaine, à Montréal.

Des vents violents, pouvant atteindre une vitesse de 80 km/h, ont fait des dégâts dans le sud-ouest du Québec, mercredi.

Vers 22 h 30, quelque 69 000 foyers étaient privés d'électricité, dont 26 000 en Montérégie, 25 000 dans les Laurentides, incluant l'Outaouais, 10 000 dans la grande région de Québec et dans Chaudière-Appalaches, 7000 sur l'île de Montréal et 1500 dans la vallée de la Matapédia.

Au plus fort de la panne, 20 000 abonnés n'avaient plus de courant sur l'île de Montréal, et 22 000 étaient dans la même situation sur la Rive-Sud. Les pannes ont été causées par des chutes de branches d'arbres et de débris sur les lignes électriques. Selon le Service de police de la Ville de Montréal, des briques sont tombées du mur d'un bâtiment, près de l'intersection du boulevard Crémazie et de la 6e avenue, sans faire de blessé.

Hydro-Québec ne pouvait dire précisément, en fin de soirée mercredi, à quel moment elle pourrait rétablir le service.

Les autorités feront un nouveau bilan de la situation vers 7 h jeudi matin.

Radio-Canada.ca avecPresse canadienne

L'Afrique de l'Est se prépare à faire front commun contre la recrudescence du trafic de drogue

KAMPALA (Xinhua) - Les chefs des services de lutte contre le trafic de drogue d'Afrique de l'Est ont appelé à des efforts communs de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) contre le trafic de drogue en hausse dans la région.
L'Afrique de l'Est se prépare à faire front commun contre la recrudescence du trafic de drogue

© Afriquinfos

ont déclaré dans leur rapport lors d'une réunion des responsables d'enquête pénale et d'enregistrement des véhicules motorisés dans la région que la hausse du trafic de drogue menaçait la paix et la sécurité dans la région.

Les responsables ont débuté mercredi une réunion de deux jours à Kampala pour discuter du trafic de drogue et du trafic d' êtres humains dans la région.

Les responsables de lutte contre les narcotiques ont déclaré que cette région devenait de plus en plus un point de transit pour les cartels internationaux organisés de la drogue d'Amérique du Sud, d'Afrique de l'Ouest, d'Europe et d'Extrême Orient.

La consommation nationale de drogue commence également à se répandre, en particulier dans les centres urbains et dans les institutions d'éducation supérieure, alors que par le passé cette région ne servait que de point de transit, ont-ils observé.

Le chef de la police ougandaise, le général Kale Kayihura, a déclaré que l'augmentation des crimes violents, en particulier parmi les jeunes sans emploi en Ouganda, était liée à la consommation de drogue.

D'après ce rapport, des centaines de kg d'héroïne, de cocaïne et d'autres drogues ont été saisis dans la région de mars 2010 à avril 2011.

Au Kenya par exemple, 105,7 kg d'héroïne, 27 kg de cocaïne, et d'autres drogues dont certaines produites localement ont été saisies au cours de cette période. Plus de 2 051 trafiquants ont été arrêtés dont 15 étrangers.

Les responsables de la lutte contre la drogue ont recommandé de former du personnel des services anti-drogue de la région afin qu'ils puissent combattre le trafic au niveau régional.

Ils ont également indiqué qu'il était nécessaire de créer des bases de données liées au trafic de drogue dans la région afin de permettre aux pays membres d'échanger des informations le plus rapidement possible.

Libye: raids sur Tripoli, attentat à Benghazi, le régime de Kadhafi accusé de crimes contre l'humanité

TRIPOLI (© 2011 AFP) - L'Otan a mené tôt jeudi de nouveaux raids sur Tripoli, alors qu'une commission d'enquête de l'ONU a accusé mercredi le régime du colonel Mouammar Kadhafi d'avoir commis des crimes contre l'humanité.
Libye: raids sur Tripoli, attentat à Benghazi, le régime de Kadhafi accusé de crimes contre l'humanité

© AFP Gianluigi Guercia. Des Lybiens examinent les dégâts provoqués par un attentat à l'explosif sur le parking d'un grand hôtel, le 1er juin 2011 à Benghazi

Six puissantes explosions ont été ressenties vers 00H35 locale (22H35 GMT), suivies par plusieurs autres quelques minutes plus tard dans la capitale, cible de raids intensifs de l'Otan depuis près d'une dizaine de jours, a constaté un journaliste de l'AFP.

La veille, une commission d'enquête créée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a annoncé avoir identifié "une série de violations graves" des droits de l'Homme et du droit international humanitaire".

"Des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis par les forces du gouvernement libyen", a-t-elle conclu, évoquant "un recours excessif à la force contre les manifestants, au moins dans les premiers jours des manifestations, ayant entraîné un nombre important de morts et de blessées".

Le rapport mentionne aussi des détentions arbitraires, des disparitions forcées, des obstacles à l'accès aux soins médicaux et des "attaques graves" contre les médias.

Du côté de la rébellion, la commission a dit avoir "trouvé quelques actes qui constituent des crimes de guerre", en particulier des cas de "torture ainsi que d'autres formes de traitements inhumains et dégradants", commis aussi par le régime.

Citant des estimations de Tripoli, de Benghazi et des ONG, la commission estime que les violences ont fait entre "10.000 et 15.000 morts" depuis le début de la révolte mi-février.

A Bruxelles, l'Otan a assuré que le départ du colonel Kadhafi n'était qu'une question de temps. "La question n'est pas de savoir si Kadhafi va partir, mais quand", a déclaré le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen. Cela "pourrait prendre un certain temps, mais cela pourrait aussi survenir dès demain", a-t-il précisé.

Quelques heures plus tôt, M. Rasmussen avait annoncé dans un communiqué une prolongation pour trois mois de la mission de l'Otan en Libye, qui devait à l'origine s'achever à la fin du mois de juin.

"Notre décision envoie (...) un message clair au peuple libyen: l'Otan, nos partenaires, la communauté internationale dans son ensemble sont à vos côtés", a-t-il insisté. "Nous sommes unis pour vous assurer que vous pourrez bâtir votre propre avenir. Et ce jour se rapproche", a-t-il insisté, même si la résolution de l'ONU autorisant l'intervention militaire internationale ne réclame pas le départ du colonel Kadhafi.

L'Otan a pris le 31 mars les rênes de l'opération militaire en Libye, lancée le 19 mars après plus d'un mois de révolte réprimée dans le sang par le régime du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans.

Mais depuis, malgré plus de 9.000 sorties d'avions de l'Otan, dont près de 3.500 avec un objectif de frappe, le conflit semble s'enliser.

Selon un décompte du régime de Tripoli, les raids ont fait 718 morts et 4.067 blessés parmi les civils entre le 19 mars et le 26 mai.

"Nous n'avons aucune indication que ce soit le cas", a répondu une porte-parole de l'Otan, Carmen Romero, précisant que l'Alliance n'avait personne au sol pour évaluer l'impact précis de ses frappes. "L'Otan mène ses opérations avec beaucoup de soin et de précision pour faire appliquer le mandat de l'ONU protégeant les civils", a-t-elle assuré.

A Benghazi, "capitale" de la rébellion, un attentat à l'explosif a éventré deux voitures sur le parking d'un grand hôtel hébergeant des diplomates, des journalistes et des responsables de l'opposition, sans faire de victime, a constaté un journaliste de l'AFP.

C'était dans cet hôtel que le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini avait déclaré mardi que le régime de M. Kadhafi était "fini", apportant un plein soutien au Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion.

Le CNT a condamné cet attentat à la bombe, qu'il attribue au régime de Mouammar Kadhafi.

"Cet acte de terrorisme montre, une fois de plus, la caractère irresponsable et criminel du régime Kadhafi. Aucun acte terroriste ne peut renverser le mouvement vers la liberté, la démocratie et les droits de l'homme en Libye, choisi par le peuple et soutenu par la communauté internationale", indique un communiqué signé du président du CNT, Moustapha Abduljalil.

Mercredi, Malte a rejoint la France, l'Italie, le Royaume-Uni, le Qatar, la Gambie et la Jordanie en annonçant qu'il considérait le CNT comme "le seul représentant légitime du peuple libyen".

Parallèlement, le régime de Tripoli a continué de s'effriter avec l'annonce de la défection du ministre du Pétrole, Choukri Ghanem, qui a déclaré mercredi à Rome avoir "quitté son pays" pour rejoindre la rébellion et "combattre pour un Etat démocratique", selon l'agence italienne Ansa.

"J'ai travaillé en Libye pendant de nombreuses années, en pensant pouvoir faire des réformes de l'intérieur. Mais ce n'est pas possible, surtout maintenant que le sang a été versé", a expliqué M. Ghanem, qui avait quitté la Libye il y a deux semaines.

Outre les morts et les blessés, le conflit a poussé 893.000 personnes, essentiellement des travailleurs migrants, à fuir le pays, selon l'ONU.

Mercredi, les autorités tunisiennes ont dû venir en aide à 700 réfugiés partis de Libye pour l'Italie, mais dont l'embarcation est tombée en panne en pleine mer. Et les forces armées maltaises ont secouru une embarcation avec 76 réfugiés fuyant la ville rebelle de Misrata (ouest).

Au moins 1.200 personnes ayant quitté la Libye pour rejoindre l'Europe en bateau sont mortes ou portées disparues depuis trois mois, selon l'ONU.

Syrie: Moscou dénonce la volonté d'encourager un changement de régime

MOSCOU - Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé jeudi des tentatives au sein de la communauté internationale d'encourager un changement de régime en Syrie.

La communauté internationale doit considérer la situation dans son ensemble et ne pas permettre d'attiser la situation dans le but d'obtenir un changement de régime, a déclaré M. Lavrov, selon Interfax.

Il y a de telles tentatives et nous considérons qu'il faut y mettre fin, a-t-il ajouté à l'issue d'entretiens avec son homologue bulgare, Nikolaï Mladenov.

Les appels à la retenue doivent être lancés non seulement au pouvoir syrien, mais aussi à l'opposition, au sein de laquelle il y a beaucoup de groupes armés qui agissent avec une assez grande violence, a-t-il ajouté, selon Ria Novosti.

La Syrie est un pays clef dans la région, et les tentatives de déstabiliser la Syrie auront des conséquences catastrophiques, a-t-il ajouté.

Nous appelons avec insistance à ce que les réformes annoncées par le président Assad soient mises en oeuvre le plus tôt possible, a-t-il encore déclaré.

La semaine dernière à Deauville (France), le président russe Dmitri Medvedev avait appelé son homologue syrien Bachar al-Assad à passer des paroles aux actes en mettant en oeuvre les réformes annoncées.

La Russie a toutefois fermement écarté tout examen au Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet de résolution européen mettant en garde le régime syrien contre de possibles crimes contre l'humanité dans sa répression des manifestations.

Moscou, qui n'a cessé de dire son hostilité à toute politique d'ingérence depuis le début des crises dans le monde arabe, est très critique au sujet de l'intervention armée menée par les Occidentaux en Libye.


(©AFP

Centrafrique: nuit "calme" après des violences à Bangui

BANGUI (© 2011 AFP) - La nuit a été calme dans le nord-ouest de la capitale centrafricaine sous couvre-feu après des violences contre les musulmans ayant duré deux jours et qui ont fait 7 morts pour la seule journée de mardi.
Centrafrique: nuit "calme" après des violences à Bangui

© AFP/Archives Desirey Minkoh. Une rue de Bangui, en 2004

"La nuit a été particulièrement calme au KM5 (quartier commercial et épicentre des violences) et ses alentours", a déclaré une source au haut commandement militaire, précisant toutefois qu'il y avait eu "quelques tentatives de groupes de jeunes qui voulaient piller les magasins (tenus en grand nombre par des musulmans) mais qui ont été très vite dissuadés par des tirs de sommation".

"Les forces de l'ordre et de sécurité sont parvenues à maîtriser la situation dans le secteur", de même source, alors qu'un couvre-feu était en vigueur dans les 3e, 5e et 6e arrondissement de Bangui situés dans le nord-ouest de la capitale.

"Sur instruction de la hiérarchie militaire, les forces de défense et de sécurité sont appelées à redoubler de vigilance au-delà des circonscriptions où est instauré le couvre-feu", a précisé cette source.

Après la découverte des corps de deux jeunes enfants dans le coffre d'un véhicule d'un musulman, une flambée de violences dirigée contre cette communauté a débuté mardi dans le 3e arrondissement de Bangui mardi et s'est étendue mercredi à d'autres quartiers, de sources concordantes.

Au moins 7 personnes, pour la plupart musulmanes centrafricaines, sont mortes pour la seule journée de mardi et 21 ont été blessées, selon le parquet, alors que le bilan pourrait s'alourdir.

Mercredi, les violences ont "continué jusqu'à 18H00 (17H00 GMT), mais jusqu'à maintenant, il n'y a pas de tirs, ni d'attaques, les militaires sont en train de faire la patrouille", a déclaré Nicaise-Daniel Kabissou, étudiant de 27 ans, habitant dans le 5e arrondissement de la ville, joint depuis Libreville au Gabon.

Un journaliste de l'AFP avait entendu mercredi des détonations, tantôt rapprochées, tantôt sporadiques à proximité de la zone où se déroulaient les violences et qui avait été bouclée par l'armée, la gendarmerie et la police.

Selon un témoin, il s'agissait de tirs de sommation ou en direction de groupes de jeunes qui tentaient de piller les commerces.

"Présentement les choses sont plutôt calmes", Victoire Bayéré, couturier, également joint depuis Libreville, ajoutant cependant qu'"il y a eu quelques détonations, ce matin (jeudi)".

"Dans le 3e arrondissement, il n'y a pas d'activité, dans le 5e non plus, les véhicules ne rentrent pas" dans ces quartiers, a-t-il dit.

Selon lui, mercredi, des "mosquées ont été incendiées, il y a beaucoup de musulmans qui ont été tués (...) (mais) les musulmans se sont vengés sur trois personnes".

Quelques mensonges sur la guerre de Libye

Thierry Meyssan, qui soutient l’insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi, s’oppose pourtant à la résolution 1973 et à la guerre. Dans des articles précédents, il a montré les objectifs impérialistes de cette opération. Ici, il revient sur les principaux mensonges de la propagande atlantiste.


Hillary Clinton, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, lors du sommet de Paris pour la Libye.

On dit que la première victime d’une guerre, c’est la vérité. Les opérations militaires en Libye et la résolution 1973 qui lui sert de base juridique ne dérogent pas à la règle. Elles sont présentées au public comme une nécessité pour protéger les populations civiles victimes de la répression aveugle du colonel Kadhafi. Elles ont en réalité des buts impérialistes classiques. Voici quelques éléments de clarification.

Crimes contre l’humanité

Pour noircir le tableau, la presse atlantiste a fait croire que les centaines de milliers de personnes qui fuyaient la Libye cherchaient à échapper à un massacre. Des agences de presse ont évoqué des milliers de morts et parlé de « crime contre l’humanité ». La résolution 1970 a saisi la Cour pénale internationale de possibles « attaques systématiques ou généralisées dirigées contre la population civile ».
En réalité, le conflit libyen peut se lire à la fois en termes politiques et en termes tribaux. Les travailleurs immigrés en ont été les premières victimes. Ils ont été brutalement contraints au départ. Les combats entre loyalistes et insurgés ont été certes meurtriers, mais pas dans les proportions annoncées. Il n’y a jamais eu de répression systématique contre des populations civiles.

Soutien au « printemps arabe »

Lors de son discours au Conseil de sécurité, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a fait l’éloge du « printemps arabe » en général et de l’insurrection libyenne en particulier.
Ce discours lyrique masquait de noires intentions : il n’a pas dit un mot sur la répression sanglante au Yémen et à Bahreïn, tandis qu’il a loué le roi Mohammed VI du Maroc comme étant un de ces militants révolutionnaires [1]. Ce faisant, il a contribué à renforcer l’image désastreuse de la France qui s’est installée dans le monde arabe avec la présidence Sarkozy.

Soutien de l’Union africaine et de la Ligue arabe

Depuis le début des événements, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ne cessent d’affirmer que cette guerre n’est pas occidentale (encore que le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, a évoqué une « croisade » de Nicolas Sarkozy [2]. Ils mettent donc en avant le soutien dont ils disposeraient de la part de l’Union africaine et de la Ligue arabe.
En réalité, l’Union africaine a condamné la répression et affirmé la légitimité des revendications démocratiques, mais s’est toujours opposée à une intervention étrangère armée [3]. Quant à la Ligue arabe, elle rassemble principalement des régimes menacés de révolutions identiques. Ceux-ci ont soutenu le principe de la contre-révolution occidentale —certains y participent même à Bahreïn— , mais ils ne peuvent aller jusqu’au soutien à une véritable guerre occidentale sans accélérer les mouvements de contestation interne susceptibles de les renverser.

Reconnaissance du CNLT

Il existe trois zones insurgées en Libye. Un Conseil national de transition s’est constitué à Benghazi. Il a fusionné avec un Gouvernement provisoire mis en place par le ministre de la Justice de Kadhafi qui a rejoint les insurgés [4]. C’est cette personnalité qui, selon les autorités bulgares, avait organisé les tortures des infirmières bulgares et du médecin palestinien longuement détenus par le régime.
En reconnaissant ce CNLT et en blanchissant son nouveau président, la Coalition se choisit des interlocuteurs et les impose comme dirigeants aux insurgés. Cela leur permet d’écarter les révolutionnaires nassériens, communistes ou khomeinistes.
Il s’agit de prendre les devants et d’éviter ce qui s’est passé en Tunisie et en Égypte lorsque les Occidentaux imposèrent un gouvernement RCD sans Ben Ali, ou un gouvernement Suleiman sans Moubarak, mais que les révolutionnaires les renversèrent aussi.

Embargo sur les armes

Si l’objectif était de protéger les populations, un embargo aurait été institué sur les mercenaires et les armes à destination du régime de Kadhafi. Au lieu de cela, il a été étendu aux insurgés de manière à prévenir leur possible victoire. Il s’agit bien de stopper la Révolution.

Zone d’exclusion aérienne

Si l’objectif était de protéger les populations civiles, la zone d’exclusion aérienne se limiterait aux territoires insurgés (comme cela avait été fait avec le Kurdistan en Irak). C’est en fait le survol de tout le pays qui est interdit. De la sorte, la Coalition espère figer le rapport de forces au sol et diviser le pays en quatre (les trois zones insurgées et la zone loyaliste).
Cette partition de facto de la Libye doit être mise en perspective avec celles du Soudan et celle de la Côte d’Ivoire, premières étapes du « remodelage de l’Afrique ».

Gel des avoirs

Si l’objectif était de protéger les populations civiles, seuls les avoirs personnels de la famille Kadhafi et des dignitaires du régime auraient été gelés pour les empêcher de contourner l’embargo sur les armes. Mais ce blocage a été étendu aux avoirs de l’État libyen. Or la Libye, riche État pétrolier, dispose d’un trésor considérable qu’il a partiellement placé dans la Banque du Sud, une institution de financement de projets de développement dans le Tiers-monde.
Comme l’a fait remarquer le président vénézuélien Hugo Chavez, ce blocage ne protégera pas les civils. Il vise à rétablir le monopole de la Banque mondiale et du FMI.

Coalition de volontaires

Si l’objectif était de protéger les populations civiles, la résolution 1973 serait mise en œuvre par les Nations Unies. Au lieu de cela, les opérations militaires sont actuellement coordonnées par l’US Africom et devraient passer aux mains de l’OTAN [5]. C’est pourquoi la ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s’est indigné de l’initiative française et a exigé des explications de l’OTAN.
De manière plus abrupte, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a déclaré que la résolution est « viciée et inadéquate. Dès qu’on la lit, il devient évident quelle autorise n’importe qui à prendre des mesure contre un État souverain. Dans l’ensemble, cela me rappelle l’appel médiéval à la croisade », a t-il conclu [6].

par Thierry Meyssan*

.lepost.fr

DSK, la vengeance du dollar


par/von

Le monde francophone est décidément trop nombriliste. Tout occupé à disséquer les raisons d’un hypothétique complot visant à ruiner les ambitions électorales de Dominique Strauss-Kahn, il n’a pas saisi que l’enjeu véritable de la chute du directeur général du Fonds monétaire international (FMI) se situait purement et simplement du côté du nouvel ordre monétaire mondial.

L’objet n’est pas de disserter ici une énième fois sur les aspects de la culpabilité ou de l’innocence de M. Strauss-Kahn. Une constatation s’impose : en admettant même qu’il soit tombé dans un piège, le numéro un du FMI ne pouvait pas ne pas se rendre compte de sa fragilité au sein d’une organisation qui a été conçue et mise sur pied par les Etats-Unis. Une personne dans une situation aussi exposée que la sienne, nourrissant de telles ambitions, doit savoir anticiper les coups fourrés et limiter les risques. L’affaire de la chambre du Sofitel de New York, dans un pays dont la justice a fait des affaires de sexe son fonds de commerce, témoigne pour le moins d’un manque flagrant de prudence.

La perplexité est d’autant plus de mise que, quelque temps avant son arrestation, Dominique Strauss-Kahn se serait confié à des médias français et leur aurait fait part de ses appréhensions. Selon le patron du FMI, il fallait s’attendre à une campagne de calomnies en règle à son encontre. Pour le dissuader de convoiter la présidence de la France, on s’efforcerait de lui rappeler les écueils pouvant nuire à sa réputation, son penchant pour les femmes, sa judaité, etc…

S’il avait voulu être exhaustif, M. Strauss-Kahn aurait dû ajouter le dollar. Ou plus exactement ses prises de position contre le billet vert, coupable, à ses yeux, d’occuper la place dominante dans les paiements internationaux et, indirectement, dans le traitement de la dette des pays pauvres. Le 10 février 2011, Dominique Strauss-Kahn tenait un discours très fort à Washington, bizarrement complètement ignoré par la presse francophone. Le chef du FMI en appelait à un redimensionnement du poids du dollar au profit des droits de tirage spéciaux (DTS).

Créée en 1969, cette unité de compte représente une créance sur les pays membres du FMI. On ne l’appelle pas pour rien la « monnaie du FMI ». Sa valeur est exprimée en dollars au sein d’un panier de quatre monnaies de référence, le dollar, l’euro, la livre et le yen. Or, dans la vision de DSK, le yuan chinois devait aussi rejoindre ce club très sélect.

On imagine que la perspective de voir la monnaie du dragon parmi les dragons de l’émergence mondiale chasser sur les propres terres du dollar ne devait pas forcément provoquer que des applaudissements dans la capitale américaine. D’autant qu’à Davos, en janvier dernier, le président russe Medvedev a voulu s’engouffrer dans la brèche en plaidant en faveur de l’inclusion des monnaies du groupe émergent dit des « BRIC » – Afrique du Sud, Brésil, Russie, Inde, Chine - dans le panier DTS.

« Preuve que le sujet est délicat, l’élargissement du panier des DTS était l’un des points principaux à l’ordre du jour du sommet du G20 de Paris, le 18 février 2011, mais il fut mystérieusement omis lors des débats. En coulisses les Etats-Unis opposent, sans surprise, de fortes résistances à ce projet », souligne Myret Zaki, auteure de « La fin du dollar » (Favre, 2011), un passage de livre auquel les événements actuels donnent a posteriori une résonnance particulière.

Une conclusion s’impose : s’il veut être élu et rallier l’incontournable vote américain à sa cause, le candidat à la succession de DSK à la tête du FMI ne pourra pas éluder la donne dollar. Dans cette perspective tant Christine Lagarde que le Mexicain Agustin Carstens, les deux favoris, ont le bon profil.

Article 27 mai २०११

lepost.fr

PO: Paris propose une conférence de paix avant fin juillet

RAMALLAH (Territoires palestiniens) - La France est prête à organiser à Paris, avant la fin juillet, une conférence pour relancer le processus de paix au Proche-Orient, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, à Ramallah (Cisjordanie).

A l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, M. Juppé a indiqué qu'il lui avait transmis cette proposition, ainsi qu'au président Mahmoud Abbas la veille, et qu'il devait en parler jeudi après-midi au chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu.

Si nous recevons à la suite de cette initiative des réactions favorables nous serions prêts, sur la base d'un appel du Quartette pour le Proche-Orient, à organiser à Paris (...) avant la fin du mois de juillet une conférence qui ne se bornerait pas simplement à réunir les donateurs mais qui pourrait être une conférence politique plus large engageant ce processus de négociation, a expliqué le chef de la diplomatie française.

Le Quartette réunit l'Union européenne, l'ONU, les Etats-Unis et la Russie.


(©AFP /

Le camp Gbagbo ne participe pas au nouveau gouvernement Ouattara

ABIDJAN (Xinhua) -- Le président ivoirien Alassane Ouattara s'est doté mercredi d'un nouveau gouvernement de 36 membres sans des représentants du parti du président déchu Laurent Gbagbo.
Le camp Gbagbo ne participe pas au nouveau gouvernement Ouattara

Alassane Ouattara s'est doté mercredi d'un nouveau gouvernement

Selon un décret lu par le secrétaire général de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly, le président Alassane Ouattara a formé "sur proposition" de son Premier ministre, Guillaume Soro, un gouvernement de 36 membres.

Parmi les noms communiqué par Coulibaly figure aucun représentant du Front populaire ivoirien (FPI), le parti du président déchu Laurent Gbagbo.

Les nouvelles autorités avaient entamé des négociations pour que des cadres du camp Gbagbo fassent partie du gouvernement qui devrait sceller l'union et la réconciliation entre les Ivoiriens.

Mais lors d'une réunion de crise du Front populaire ivoirien (FPI, parti politique de M. Gbagbo) à la mi-mai, le vice-président de cette formation politique Mamadou Koulibaly avait indiqué que l'entrée du FPI au gouvernement n'était pas une priorité.

Le camp Gbagbo avait subordonné sa participation au gouvernement à la libération de ses responsables dont l'ancien président et son épouse.

Les ministres sont issus des partis ou groupements alliés au Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattara, les Forces nouvelles (FN, ex-rébellion du nord), le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) d'Henri Konan Bédié, le Mouvement des forces d'avenir (MFA), l'Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI), l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) mais également des membres de la société civile.

Le gouvernement compte cinq ministères d'Etat dont deux pour le RDR, deux pour le PDCI et un pour l'UDPCI.

Le président Ouattara avait fait la promesse de former un gouvernement avant la mi-juin afin de "remettre le pays au travail " et avait annoncé son souci de former "un gouvernement d'union nationale" censé réunir toutes les formations politiques du pays.

La Côte d'Ivoire tente de retrouver la normalité après une crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays cinq mois durant.

La crise post-électorale ivoirienne a fait au moins 3.000 morts et un million de déplacés, selon les autorités ivoiriennes.

Laurent Gbagbo, qui contestait la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection du 28 novembre dernier, a été défait militairement le 11 avril et assigné à résidence dans le nord du pays comme son épouse et plusieurs autres personnalités de son régime.

Alassane Ouattara, déclaré élu par la Commission électorale, a été installé après cinq mois d'impasse politique et deux semaines de guerre grâce à la victoire de ses hommes appuyés par les soldats français de la force Licorne et les Casque bleus de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Il a prêté serment le 6 mai avant d'être officiellement investi le 21 mai à Yamoussoukro (centre, 230 km d'Abidjan) en présence d'une vingtaine de chefs d'Etat africains et européens dont le président français Nicolas Sarkozy.

Pourquoi la sortie de Ferry embarrasse l'Elysée

Par Europe 1.fr avec Stéphane Grand

"Au nom de la transparence, on assiste plutôt à une surenchère", estime un proche du chef de l'Etat à propos des déclarations de Luc Ferry.

"Au nom de la transparence, on assiste plutôt à une surenchère", estime un proche du chef de l'Etat à propos des déclarations de Luc Ferry. © maxppp

Les déclarations de l'ancien ministre de l'Education nationale ne seraient pas du tout du goût de l'Elysée.

L’affaire DSK, les accusations d’abus sexuels de Georges Tron sur deux femmes et maintenant, les déclarations de Luc Ferry sur l’éventuel scandale sexuel d’un ancien ministre à Marrakech. Une série de scandales en un peu moins d’un mois que l’on surveille avec attention au sommet de l’Etat.

"Tout cela peut faire d’énormes dégâts"

L’Elysée regarde de très près l’ensemble de ces révélations présumées et n’auraient pas du tout apprécié la sortie de l’ancien ministre de l’Education nationale. Luc ferry a en effet formulé une accusation de pédophilie f à l’encontre d’un ancien ministre, sans le citer, lundi soir sur Canal+.

"Tout cela peut faire d’énormes dégâts", a confié à Europe 1 un proche du chef de l’Etat, soulignant qu’ "au nom de la transparence on assiste plutôt à une surenchère".

"La classe politique et les observateurs doivent faire attention", a-t-il prévenu, citant en exemple le cas de Nicolas Sarkozy. "Lui aussi est passé à la machine à laver", poursuit-on à l’Elysée. L’entourage du président de la République fait référence à ses problèmes de couple en son temps et plus tard au traitement médiatique de son divorce avec Cécilia Sarkozy.

Royal plébiscite la transparence

Ségolène Royal est de son côté pour la transparence la plus totale. "Les petits travers, il faut en faire état", a déclaré à Europe 1 un de ses proches. "On n’a pas le droit d’avoir des failles, vis-à-vis des électeurs, surtout quand on brigue l’Elysée". Un message clairement destiné à aux adversaires socialistes de Ségolène Royal à la primaire.

Libye: l'ONU accuse le régime de Kadhafi de crimes contre l'humanité

TRIPOLI — Une commission d'enquête de l'ONU a accusé mercredi le régime du colonel Mouammar Kadhafi d'avoir commis des crimes contre l'humanité dans la répression du soulèvement populaire en Libye, où l'Otan a décidé de prolonger ses opérations jusqu'à fin septembre.

Une commission d'enquête créée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a annoncé avoir identifié "une série de violations graves" des droits de l'Homme et du droit international humanitaire".

"Des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis par les forces du gouvernement libyen", a-t-elle conclu, évoquant "un recours excessif à la force contre les manifestants, au moins dans les premiers jours des manifestations, ayant entraîné un nombre important de morts et de blessées".

Le rapport mentionne aussi des détentions arbitraires, des disparitions forcées, des obstacles à l'accès aux soins médicaux et des "attaques graves" contre les médias.

Du côté de la rébellion, la commission a dit avoir "trouvé quelques actes qui constituent des crimes de guerre", en particulier des cas de "torture ainsi que d'autres formes de traitements inhumains et dégradants", commis aussi par le régime.

Citant des estimations de Tripoli, de Benghazi et des ONG, la commission estime que les violences ont fait entre "10.000 et 15.000 morts" depuis le début de la révolte mi-février.

A Bruxelles, l'Otan a assuré que le départ du colonel Kadhafi n'était qu'une question de temps. "La question n'est pas de savoir si Kadhafi va partir, mais quand", a déclaré le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen. Cela "pourrait prendre un certain temps, mais cela pourrait aussi survenir dès demain", a-t-il précisé.

Quelques heures plus tôt, M. Rasmussen avait annoncé dans un communiqué une prolongation pour trois mois de la mission de l'Otan en Libye, qui devait à l'origine s'achever à la fin du mois de juin.

"Notre décision envoie (...) un message clair au peuple libyen: l'Otan, nos partenaires, la communauté internationale dans son ensemble sont à vos côtés", a-t-il insisté. "Nous sommes unis pour vous assurer que vous pourrez bâtir votre propre avenir. Et ce jour se rapproche", a-t-il insisté, même si la résolution de l'ONU autorisant l'intervention militaire internationale ne réclame pas le départ du colonel Kadhafi.

L'Otan a pris le 31 mars les rênes de l'opération militaire en Libye, lancée le 19 mars après plus d'un mois de révolte réprimée dans le sang par le régime du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans.

Mais depuis, malgré plus de 9.000 sorties d'avions de l'Otan, dont près de 3.500 avec un objectif de frappe, le conflit semble s'enliser.

Selon un décompte du régime de Tripoli, les raids ont fait 718 morts et 4.067 blessés parmi les civils entre le 19 mars et le 26 mai.

"Nous n'avons aucune indication que ce soit le cas", a répondu une porte-parole de l'Otan, Carmen Romero, précisant que l'Alliance n'avait personne au sol pour évaluer l'impact précis de ses frappes. "L'Otan mène ses opérations avec beaucoup de soin et de précision pour faire appliquer le mandat de l'ONU protégeant les civils", a-t-elle assuré.

A Benghazi, "capitale" de la rébellion, un attentat à l'explosif a éventré deux voitures sur le parking d'un grand hôtel hébergeant des diplomates, des journalistes et des responsables de l'opposition, apparemment sans faire de victime, a constaté un journaliste de l'AFP.

C'était dans cet hôtel que le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini avait déclaré mardi que le régime de M. Kadhafi était "fini", apportant un plein soutien au Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion.

Mercredi, Malte a rejoint la France, l'Italie, le Royaume-Uni, le Qatar, la Gambie et la Jordanie en annonçant qu'il considérait le CNT comme "le seul représentant légitime du peuple libyen".

Parallèlement, le régime de Tripoli a continué de s'effriter avec l'annonce de la défection du ministre du Pétrole, Choukri Ghanem, qui a déclaré mercredi à Rome avoir "quitté son pays" pour rejoindre la rébellion et "combattre pour un Etat démocratique", selon l'agence italienne Ansa.

"J'ai travaillé en Libye pendant de nombreuses années, en pensant pouvoir faire des réformes de l'intérieur. Mais ce n'est pas possible, surtout maintenant que le sang a été versé", a expliqué M. Ghanem, qui avait quitté la Libye il y a deux semaines.

Outre les morts et les blessés, le conflit a poussé 893.000 personnes, essentiellement des travailleurs migrants, à fuir le pays, selon l'ONU.

Mercredi, les autorités tunisiennes ont dû venir en aide à 700 réfugiés partis de Libye pour l'Italie, mais dont l'embarcation est tombée en panne en pleine mer. Et les forces armées maltaises ont secouru une embarcation avec 76 réfugiés fuyant la ville rebelle de Misrata (ouest).

Au moins 1.200 personnes ayant quitté la Libye pour rejoindre l'Europe en bateau sont mortes ou portées disparues depuis trois mois, selon l'ONU.

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Côte d'Ivoire : Liste complète du nouveau gouvernement

ABIDJAN (Xinhua) - Voici la liste complète du gouvernement du président ivoirien Alassane Ouattara formé mercredi "sur proposition" du Premier ministre Guillaume Soro.
Côte d'Ivoire : Liste complète du nouveau gouvernement

Côte d'Ivoire : liste complète du nouveau gouvernement

1-Premier Ministre, Ministre de la Défense : Soro Kigbafori Guillaume

2-Ministre d'Etat, Garde des sceaux, Ministre de la Justice : Me Jeannot Kouadio Ahoussou

3-Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur : Hamed Bakayoko

4-Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères : Daniel Kablan Duncan

5-Ministre d'Etat, Ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité : Gilbert Kafana Koné

6-Ministre d'Etat, Ministre du Plan et du Développement : Albert Mabri Toikeusse

7-Ministre de l'Economie et des Finances : Charles Koffi Diby

8-Ministre de l'Industrie : Moussa Dosso

9-Ministre des Infrastructures Economiques : Patrick Achi

10-Ministre des Mines et de l'Energie : Adama Toungara

11-Ministre de la Santé et de la lutte contre le sida : Thérèse Aya N'dri Youman

12-Ministre de l'Education Nationale : Kandia Camara

13-Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme administrative : Gnamien Konan

14-Ministre de l'Artisanat et de la Promotion des PME : Sidiki Konaté

15-Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : Cissé Ibrahima

16-Ministre de la Production Animale et des Ressources Halieutiques : Kobenan Adjoumani

17-Ministre de l'Agriculture : Coulibaly Mamadou Sangafowa

18-Ministre du Commerce : Dagobert Banzio

19-Ministre de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle : Flindé Albert

20-Ministre chargé des Droits de l'Homme et des Libertés publiques : Coulibaly Gnenema

21-Ministre de la Culture et de la Francophonie : Maurice Bandaman

22-Ministre de la Famille, de la Femme et de l'Enfant : Raymonde Goudou Coffie

23-Ministre de la Communication : Souleymane Diakité Coty

24-Ministre de l'Environnement et du Développement durable : Rémi Kouadio Allah

25-Ministre du Tourisme : Charles Aké

26-Ministre de la Construction, de l'Assainissement et de l'Urbanisme : Mamadou Sanogo

27-Ministre du Sport et des Loisirs : Philippe Légré

28-Ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et des Télécommunications : Bruno N. Koné

29-Ministre des Transports : Gaoussou Touré

30-Ministre des Eaux et Fôrets : Clément Bouéka Nabo

31-Ministre de l'Intégration africaine : Adama Bictogo

32-Ministre de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique : Alain Lobognon

33-Ministre de la Promotion du Logement : Mme Niali Kaba

34-Ministre chargé des ex-Combattants et des Victimes de guerre: Mathieu Babaud Barret

35-Ministre de la Salubrité urbaine : Anne Ouloto

36-Ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Défense : Paul Koffi Koffi

Apéro Facebook à Nantes: plus de 5.000 participants peu après minuit

NANTES - Plus de 5.000 personnes, selon la préfecture de Loire-Atlantique, participaient mercredi soir, peu après minuit, à l'apéro Facebook organisé à Nantes, a constaté une journaliste de l'AFP.

Rassemblés en grande partie dans un square ouvert du centre-ville, les participants demeuraient dans une ambiance festive avec chants et sons de tambour en dépit de l'augmentation visible du taux d'alcoolémie général.

Cinq personnes néanmoins ont été admises pour ivresse avancée dans le centre de soin prévu à cet effet, a constaté l'AFP, mais leur état n'a pas nécessité leur transfert à l'hôpital. Une jeune fille inconsciente a notamment été emmenée sur une civière par les secouristes devant les journalistes. Par ailleurs, trois autres personnes ont été emmenées à l'hôpital pour blessures. Trois personnes ont également été interpellées.

Dans la nuit du 12 au 13 mai 2010, un apero géant qui avait rassemblé prés de 10.000 personnes à Nantes avait indirectement causé un décès, un jeune homme alcoolisé ayant fait une chute mortelle en deuxième moitié de nuit.


(©AFP /

Le Qatar gèle les actifs de l'ancien président tunisien et de sa famille

TUNIS (Xinhua) -- Le Qatar a émis un ordre juridique autorisant le gel des avoirs et des biens de l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, ceux de sa femme et de ses parents, a rapporté l'agence de presse officielle tunisienne TAP mercredi.
Le Qatar gèle les actifs de l'ancien président tunisien et de sa famille

© Afriquinfos

La décision de geler les avoirs de l'ancien dirigeant tunisien et ceux de sa famille a été prise suite aux demandes introduites par la Tunisie, a déclaré mardi Kadhem Zine El Abidine, un représentant du ministère tunisien de la Justice.

Le responsable a ajouté que la Tunisie attend toujours une décision similaire de l'Arabie saoudite, qui a accordé l'asile à l'ancien président et à sa famille

Comptes Gmail piratés: l'administration américaine pas concernée

WASHINGTON - Les hauts responsables de l'administration américaine ne sont a priori pas concernés par le piratage de comptes Gmail lié à une attaque provenant de Chine, a indiqué mercredi soir une source à la Maison Blanche.

Nous regardons les informations parues et cherchons à rassembler les faits, a déclaré à l'AFP un responsable sous couvert d'anonymat. Nous n'avons aucune raison de penser qu'un compte email officiel du gouvernement américain ait été piraté, a précisé ce responsable.

Le groupe internet Google avait annoncé plus tôt dans la journée que les comptes de messagerie Gmail de hauts responsables américains, de dissidents chinois, de responsables militaires et de journalistes avaient été piratés, précisant que l'attaque provenait de Chine.

Nous avons récemment découvert une campagne destinée à collecter des mots de passe, probablement à travers du +phishing+, a indiqué un responsable de Google, Eric Grosse, dans un message diffusé sur internet.

L'objectif de cette manoeuvre semble avoir été de surveiller le contenu des comptes de ces utilisateurs. Google a identifié cette campagne et y a mis un terme, a ajouté le responsable de Google.


(©AFP /

Le pouvoir de Compaoré défié par la poursuite des mutineries

OUAGADOUGOU (© 2011 AFP) - Les mutineries de militaires se multiplient au Burkina Faso malgré les concessions financières du pouvoir et la reprise en main affichée par le président Blaise Compaoré, confronté à un défi sans précédent à son autorité.Le pouvoir de Compaoré défié par la poursuite des mutineries

© AFP/Archives Ahmed Ouoba. Un soldat salue le président burkinabè, le 1er avril 2011 à Ouagadougou

De mardi soir à mercredi matin, c'est le camp Ouezzin Coulibaly, dans la capitale économique Bobo Dioulasso (sud-ouest), qui est entré dans la danse. Tirs en l’air, pillages de supermarchés et d'échoppes: les militaires du second camp le plus important du pays ont, comme ailleurs, plongé la ville dans la peur.

Neuf personnes ont été blessées, dont certaines par balles, a-t-on appris de source médicale.

Avec cette manifestation, toutes les garnisons sans exception ont désormais été touchées par des mutineries depuis le début du mouvement en mars.

Pendant les seuls dix derniers jours, Ouagadougou et six autres villes ont été le théâtre de protestations de ce genre.

Or, au pouvoir depuis 1987, le président Compaoré, lui-même militaire, est monté en première ligne sur ce dossier, répondant favorablement aux exigences financières des soldats, avec le paiement de primes spécifiques et d'arriérés.

Il a également accédé aux revendications des soldats en démettant les principaux chefs militaires, nommant dans la foulée comme chef d’état-major son ancien aide de camp, le général Honoré Nabéré Traoré.

Chef suprême des armées, M. Compaoré s’est exposé encore davantage en s'octroyant le ministère de la Défense dans le gouvernement formé en avril pour faire face à une crise qui avait fait vaciller son pouvoir: dans la nuit du 14 au 15 avril, une mutinerie de la garde présidentielle l'avait conduit à brièvement quitter son palais.

"On a l’impression que les militaires se sont dit: +l’Etat est affaibli, on peut avoir tout ce qu’on veut avec nos armes+", s’insurge un membre du gouvernement.

Et d'avertir: pour éviter l'"anarchie", l’Etat entend "à un moment prendre ses responsabilités pour éviter qu’un groupe de citoyens ne prennent le pays tout entier en otage".

Certains officiers estiment cependant que les protestataires ne s’en prennent pas aux "fondements" de l’Etat mais veulent faire réparer des "injustices".

"Non, les militaires ne remettent pas en cause l’autorité de l’Etat. Ce sont des revendications corporatistes, même s’il est arrivé que des soldats réclament le maintien ou le départ de tel ou tel gradé qu’ils estiment être à l’origine de leurs problèmes, ce qui n’est souvent pas vrai", avance un officier supérieur.

Mais le quotidien d’Etat Sidwaya, qui n’a pas rendu compte des dernières mutineries, publie depuis mardi des tribunes de citoyens appelant l’Etat "à prendre ses responsabilités" face au "spectacle" d’une "armée qui se désagrège" et "d’un commandement qui lui-même se désintègre".

Pour l’universitaire Fernand Sanou, la situation est d'autant plus sérieuse que les positions des militaires rejoignent celles des civils.

Manifestations d'élèves, de professeurs ou de commerçants, grogne des magistrats: la fièvre est montée dès février dans certaines catégories de la population, bien avant que les hommes en uniforme ne se fassent entendre.

"Tout ce malaise militaro-civil généralisé part de la mal-gouvernance et de la vie chère. Quand les deux se rencontrent, ça devient explosif", met en garde le sociologue.

"Un jour, les militaires vont dire au pouvoir de satisfaire les doléances des civils, ne serait-ce que pour se réconcilier avec eux après ce qu’ils ont fait", prédit-il.