27 mai, 2011

L'anti-américanisme ne résoudra pas les problèmes du Pakistan

ISLAMABAD - L'anti-américanisme profondément ancré dans l'opinion publique au Pakistan ne résoudra pas les problèmes de ce pays, confronté à une vague très meurtrière d'attentats des talibans alliés à Al-Qaïda, a estimé vendredi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

Mme Clinton s'exprimait au cours d'une visite surprise à Islamabad après plus de trois semaines de vives tensions entre les deux pays à la suite de l'élimination d'Oussama Ben Laden par un commando américain héliporté clandestinement dans le nord du Pakistan.

Le Pakistan devrait comprendre que l'anti-américanisme et les théories du complot n'aideront en rien à résoudre ses problèmes, a-t-elle déclaré devant la presse.

Elle a toutefois aussitôt répété que les Etats-Unis étaient toujours prêts à soutenir le Pakistan, leur allié-clé dans la guerre contre le terrorisme depuis fin 2001.


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L'Otan accuse les forces pro Kadhafi d'avoir posé des mines autour de Misrata

BRUXELLES - Les forces loyales au colonel Kadhafi ont posé un champ de mines terrestres autour de Misrata (ouest de la Libye), a affirmé vendredi le commandant en chef de l'opération Protecteur unifié, le général Charles Bouchard.

Nous avons eu un rapport ce matin faisant état d'un champ de mines posé autour de Misrata, a déclaré l'officier canadien, qui commande aux forces de l'Otan.

L'objectif des kadhafistes est d'empêcher la population de circuler, a-t-il estimé.

Mais l'Otan, qui n'a pas de troupes au sol, a-t-il rappelé, n'est pas en mesure de procéder elle-même au déminage. Des personnes appropriées s'en chargeront, a-t-il indiqué, sans plus de précision.


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Syrie: au moins 3 manifestants tués par les forces de sécurité dans le sud

NICOSIE - Au moins trois personnes ont été tuées vendredi par les forces de sécurité qui ont tiré sur des manifestants dans le sud de la Syrie, a annoncé à l'AFP l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

Selon cette ONG, basée à Londres, les trois hommes ont été tués lorsque les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants montés sur les toits pour crier Allah Akbar (Dieu est le plus grand) dans la localité de Daël.

Les militants pro-démocratie en Syrie ont appelé à manifester pour un Vendredi des défenseurs de la patrie.

Depuis le début de la contestation du régime le 15 mars, les protestataires ont appelé à des manifestations tous les vendredis, après la prière hebdomadaire.

Selon des groupes des droits de l'Homme, plus de 1.000 personnes ont été tuées et quelque 10.000 arrêtées dans la répression de ces manifestations.


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LIBYE : L’UA peut-elle sauver le soldat Kadhafi ?

L’Union africaine a repris son bâton de pèlerin pour conjurer la crise libyenne. Après une première tentative qui s’est avérée infructueuse, cette dernière sera-t-elle la bonne ? Tout dépendra de la feuille de route que l’organisation panafricaine présentera aux protagonistes. Le cessez-le feu, la transition et les élections qu’elle préconise comme processus de sortie de crise ne posent pas de problème aux deux camps. Un seul point avait bloqué les négociations précédentes : le sort de Mouammar Kadhafi et de son clan. Le Conseil national de transition est prêt à tout accepter, sauf la présence de Kadhafi aux affaires. L’UA a-t-elle intégré cette donne essentielle dans ses nouvelles propositions ?

Thabo M’Beki, l’ex-président sud-africain, qui se présente comme le missi dominici de l’UA pour ce second round, n’a pas en tout cas exclu l’idée d’intégrer le départ du « Guide » dans les négociations. A défaut de pouvoir sauver le régime, il faut chercher au moins à sauver ses dirigeants. Si telle est la nouvelle option de l’UA, elle est plus réaliste. Car deux mois après l’intervention de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord), le « Guide » a perdu de sa superbe. Ce bédouin attaché aux grands espaces où il plantait sa tente, est aujourd’hui reclus dans un « bunker », à la façon du tristement célèbre Laurent Gbagbo. C’est déjà la pire des humiliations pour Kadhafi. Mais lui au moins a la chance de pouvoir jouir d’abris bien protégés.

Encore heureux qu’on lui propose par ailleurs un exil doré plutôt que les geôles d’un bagne ! Et ces centaines de Libyens tués par ses bombardements ou condamnés à l’exil ? Songe-t-il un seul instant à l’enfer qu’il leur fait vivre ? La seule concession que l’on peut faire aujourd’hui à un tel dirigeant, c’est de lui montrer la porte de sortie. Il faut donc espérer que l’UA aura la clairvoyance et le courage de le faire savoir au dirigeant libyen. En tout état de cause, il y va de la crédibilité déjà fort entamée de l’organisation panafricaine qui semble dépassée par la soudaine aspiration des populations nord-africaines à la démocratie.

Depuis le déclenchement du printemps arabe dont deux pays africains ont été les pionniers, l’UA n’est pas encore parvenue à se mettre au diapason de la nouvelle donne. D’où ses silences embarrassés ou, quand elle ose agir comme dans le cas libyen, ses interventions ratées. Mais on peut comprendre que dans une Afrique majoritairement dirigée par des chefs d’Etat mal élus, cette forme de solidarité soit toujours de mise. C’est le fameux syndicat des chefs d’Etat. L’évolution actuelle du continent, marquée par des poussées de fièvre un peu partout, ne laisse vraiment pas le choix à la nomenklatura politique. Elle doit s’incliner devant la volonté populaire ou prendre le risque d’être emportée par la bourrasque.

Les Occidentaux n’ont pas ce complexe démocratique qui leur causerait des remords. Ils peuvent donc agir en toute quiétude, tout en sachant qu’on ne les critiquera pas au moins sur leurs pratiques politiques. Si l’Afrique devenait une démocratie globale, l’UA s’en porterait mieux. Elle ne souffrirait pas tant à faire de grands écarts face à des dictateurs comme Kadhafi. Mais voilà, il y a loin de la coupe aux lèvres…

Mahorou KANAZOE

Le Pays

Autonomisation des femmes en milieu rural : A l’heure du bilan d’une initiative encourageante au Burkina

Les acteurs nationaux d’ « Utiliser la loi comme un outil pour l’autonomisation des femmes rurales en Afrique de l’Ouest » sont réunis depuis hier à Ouagadougou. Au menu de cette rencontre de 2 jours placée sous le patronage de la ministre de la Promotion de la femme burkinabè Dr Nestorine Sangaré/Compaoré : le bilan du projet pilote mené avec succès dans les provinces du Bazèga et de l’Oubritenga.

« L’Afrique connaît les plus grandes inégalités entre hommes et femmes sur le plan des droits civils, politiques, économiques et sociaux. Le Burkina Faso n’échappe pas à ce constat et les femmes constituent les pauvres parmi les pauvres. En effet, malgré leur importante contribution dans le domaine agricole, qui constitue l’activité principale au Burkina, les femmes en milieu rural souffrent de graves méconnaissances et violations de leurs droits en matière d’accès aux sources de productions, aux technologies et opportunités économiques ».

C’est en ces termes que Marceline Tiendrébéogo, représentante de la ministre de la Promotion de femme, a entamé son allocution d’ouverture de la rencontre.

Dans un tel contexte d’injustice sociale, « Utiliser la loi comme un outil pour l’autonomisation des femmes rurales en Afrique de l’Ouest » mis en oeuvre par WOMEN in LAW AND DEVELOPMENT In AFRICA (WiLDAF- Burkina) s’était fixée un certain nombre d’objectifs à atteindre dans sa zone d’intervention, à savoir les provinces du Bazèga et de l’Oubritenga. Primo, il s’agissait de faire en sorte que 50 femmes paysannes connaissent les droits des femmes et oeuvrent à les faire connaître et appliquer dans les familles, les communautés et les activités économiques des femmes. Secondo, travailler à ce qu’au moins 60% des cas de violence et de conflits familiaux, notamment ceux liés aux problèmes d’héritage, sont réglés dans le sens du respect des droits des femmes.

Tertio, œuvrer à ce que des terres soient attribuées par les autorités locales en vue des champs collectifs ou individuels de femmes en pleine propriété ou dans des conditions non précaires. Quarto, faire de sorte à favoriser l’amélioration d’au moins 30% la représentation des femmes dans les instances de décision communautaires et dans les coordinations d’organisations paysannes.

A l’heure du bilan, à entendre la présidente de WiLDAF- Burkina, Haridiata Dakouré, des acquis ont été enregistrés sur ces différents points. Ainsi, une cinquantaine de femmes para-juristes ont été formées dans la promotion, la défense et la protection des droits des femmes. De même des femmes rurales ont pu obtenir des terres et accéder à des sphères de décision. Mais, tout ne fut pas rose. Les difficultés se sont posées lorsqu’il s’est par exemples agi d’amener les maris à accepter que leurs femmes participent aux formations, à des instances de décision ou quand il était question de leur permettre de posséder des terres.

« Tout compte fait, nous avons obtenu de bons résultats. Je suis vraiment satisfaite », a indiqué la présidente Dakouré. Pour saluer ces efforts et voir dans quelles mesures œuvrer à la pérennisation de la démarche, la coordinatrice sous- régionale de WiLDAF Afrique de l’Ouest, Kafui Adjamagbo-Johnson a fait le déplacement de Ouagadougou. Pour elle, pas question d’arrêter le projet en si bon chemin car le contexte international plaide en faveur de sa poursuite. Pour ce faire, elle dit compter sur l’engagement des autorités nationales, des organisations s’intéressant à la question de la femme.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

AFFAIRE DSK : L’indignation sélective des ONG africaines

Cela fait bientôt trois semaines que l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, est sous les feux de la rampe, pour avoir tenté, dit-on, de violer Nafissatou Diallo. Depuis lors, Nafissa..., cette dame dont on dit qu’elle est belle comme une déesse, pieuse comme un ange et vertueuse comme Isis, cristallise sympathies et compassions. Que c’est noble et émouvant de se voir manifester tant de soutien dans un moment aussi préoccupant que celui dans lequel se trouve actuellement Nafissa, cette vénus dont le charme, à ce qu’on dit, éblouit, fascine et subjugue les hommes au point de leur faire perdre la raison.

Et, en pareille situation, les associations et ONG africaines de défense des droits de la femme ne se sont pas fait prier pour donner de la voix, en dénonçant un acte barbare et inacceptable. C’est tout à fait normal et logique, nous dira-t-on, parce que ces ONG sont dans leurs prérogatives. Chapeau bas donc aux défenseurs des droits de la femme et autres féministes africains qui, de près ou de loin, ont soutenu la présumée victime Nafissa... Solidarité africaine oblige.

Toutefois, on voudrait, non pas dans un but de provoquer l’esclandre, encore moins de prendre fait et cause pour un DSK dont le propre passé constitue un témoin à charge, s’interroger, un tant soit peu, sur l’opportunité de cette levée de boucliers, à grands renforts de diatribes, que mènent les ONG africaines de défense des droits de la femme. Pourquoi s’indigner tant dans une affaire encore floue dont la culpabilité de l’accusé n’est même pas encore établie, alors que devant nous, sont violées et massacrées à longueur de journée, des milliers de femmes innocentes ? Les exemples sont si légion qu’à vouloir les citer exhaustivement, on finira par en perdre l’haleine. En République démocratique du Congo, par exemple, où les viols ont pignon sur rue, les pauvres victimes, ne sachant plus à quel saint se vouer, ont fini par se résigner en créant une amicale.

On n’a pas entendu les ONG africaines s’indigner autant du sort de ces femmes bafouées dans leur amour-propre. Le cas récent le plus emblématique est celui de la Guinée Conakry où, sous l’ère du rodomont capitaine Moussa Dadis Camara, des soldats d’opérette avaient fait subir les derniers outrages à des milliers de femmes. Et rien que, lors des récentes manifs militaires au Burkina Faso, pays des Hommes intègres, de nombreuses femmes ont témoigné avoir été victimes de violences et d’exactions de tout genre ; et cela n’a pas suscité pareille indignation de la part de ces ONG africaines de défense des droits de la femme.

Certes, pour chacun de ces cas cités, elles s’efforcent de condamner les actes. Mais jamais elles n’avaient fait autant de bruit. Il y a, selon toute vraisemblance, une politique de deux poids deux mesures si l’on sait que dans le cas de DSK, il ne s’agit que de "tentative de viol" qui a provoqué tout ce tollé. L’expression a tout son sens, même s’il est vrai que d’un point de vue pénal, l’acte a valeur d’un crime. A l’analyse, on a l’impression que les ONG africaines de défense de la femme semblent se remettre à la vision selon laquelle, en Afrique, le viol est un acte banal rémissible, qui ne mérite pas d’être monté en épingle. Et que surtout, militer pour ces cas ne tombe pas dans l’oreille de bailleurs de fonds compatissants... C’est peut-être ce qui justifie cette indignation sélective.

Boundi OUOBA

Le Pays

Décès de la belle-mère du Président du Faso : Les condoléances de l’Etat à la famille éplorée

Suite au décès de la belle-mère du Président du Faso, Blaise Compaoré, le mardi 24 mai dernier à Ouagadougou, l’Etat burkinabè et plusieurs personnalités ont présenté ce jeudi 26 mai 2011, leurs condoléances au couple présidentiel.

« Au nom de tout le gouvernement et en mon nom personnel, j’adresse toutes nos condoléances les plus attristées à madame Chantal Compaoré et à son époux, SEM Blaise Compaoré. Maman Simone restera toujours dans nos cœurs. Elle laisse le souvenir d’une femme humble, généreuse, affective et pieuse. Puisse-t-elle continuer [d’être] pour nous tous un modèle de femme courageuse », tel est le message écrit par le chef du gouvernement Luc Adophe Tiao dans le livre de condoléances. Accompagné des membres de son équipe, le Premier ministre Tiao est allé soutenir le couple Compaoré en cette circonstance de disparition de Mme Terrasson née Vicens Simone.

A la suite de l’équipe gouvernementale, le patron de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré avec les présidents des commissions et de groupes parlementaires de la représentation nationale ont eux aussi adressé leurs condoléances à la famille éplorée. Dans le livre ouvert pour la circonstance, le président Roch Marc Christian Kaboré a inscrit ceci : « A son Excellence Monsieur le Président du Faso et à toute la famille Terrasson, la représentation nationale adresse ses sincères condoléances et toute sa compassion pour la perte de Mme Terrasson. Puisse le Tout-Puissant la recevoir auprès des siens ».

Après la délégation de l’Assemblée nationale, plusieurs personnalités en l’occurrence les présidents du Conseil constitutionnel et des Hautes cours, les anciens chefs d’Etat, les présidents d’institutions (Médiateur du Faso, Conseil économique et social, Grande chancellerie des Ordres burkinabè, Conseil supérieur de la communication), les membres de la Commission électorale nationale indépendante se sont rendus à Kosyam pour apporter du réconfort au président Blaise Compaoré et à son épouse. D’autres hôtes notamment des chefs de missions diplomatiques, représentants des organisations internationales et interafricaines, responsables de la police nationale, de l’armée, autorités régionales, municipales, coutumières, religieuses ont fait le déplacement de Kosyam. Les responsables de la Chambre de commerce et d’industrie, du patronat burkinabè, du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le personnel de la présidence du Faso, de la clinique Suka, la presse nationale etc., ont également manifesté leur compassion à la famille éplorée et imploré Dieu pour le repos de l’âme de Mme Terrasson.

Enok KINDO

Sidwaya

BURKINA FASO MARCHES PUBLICS : On veut voir plus clair dans ça !

Les marchés publics ! Voilà un domaine où il y a tout, sauf la transparence. Eh oui ! Mes frères et sœurs burkinabè et moi, sommes sans doute d’accord pour croire que c’est un monde qui sent la magouille et les deals à 10 km. Qui veut me contredire ? Personne, à ce que je vois. Bien, on peut continuer. Les marchés publics, c’est donc un univers où ne règne pas la transparence et où les deals, les "yes" et les "ken" se font en douce à grands bruits de feuilles et de gombos bien gluants. Et ce récent événement (assez rare pour être souligné) au ministère de l’Agriculture où l’attribution de 113 lots de marchés a été déclarée infructueuse avec à la clé des poursuites judiciaires parce que "le dépouillement des offres a révélé des fraudes, des falsifications, du faux et usage de faux", apporte de l’eau au moulin de ce que je raconte.

Le gouvernement Tiao vient donc de secouer une mare où de mauvaises grenouilles croassaient jusqu’alors avec insouciance. J’espère seulement que ce n’est pas pour faire taire ces dernières, l’espace d’un petit moment, quitte à ce qu’elles reprennent de plus belle et le plus tranquillement du monde leur tintamarre virulent. Quoi qu’il en soit, cette sortie montre bel et bien que la chienlit règne dans ce secteur de notre administration. Un petit exemple. De nombreux chefs d’entreprises ont poussé des cris de rage et d’impuissance après plusieurs postulations à des appels d’offres, restées infructueuses, tout simplement parce qu’avant même qu’on ne lance les appels à candidatures, des filous dans la chaîne d’attribution s’étaient débrouillés pour désigner à l’avance les attributaires. Quand même, ce n’est pas sérieux !

C’est comme un roi qui fait battre un tambour pour annoncer que sa fille est donnée en mariage au vainqueur d’une compétition, alors que ledit vainqueur est déjà tout trouvé et le mariage célébré ! Inutiles et perdues donc les dépenses en frais de dossier et frais non remboursables versés par les autres concurrents, qui auront ainsi usé leurs sandales pour rien. C’est à en avoir une rage de dent. Tout cela parce que certains ont des "bras longs", ces cousins, amis, potes ou "potesses", frères, sœurs, tantes, grands-parents, bref ces relations dans les rouages ou au sommet de l’administration ou du pouvoir qui leur permettent de remporter le jackpot sans compétition. Vraiment déloyal !

Et regrettable surtout car il se trouve qu’il y aura des entreprises qui auront rarement ou jamais de marché (alors qu’il faut payer impôts et employés), pendant que les mêmes sociétés seront toujours ou presque assurées qu’elles dégoteront les gros marchés. Si seulement, il n’y avait que cela ; car il y a une autre conséquence très fâcheuse pour nous les citoyens : la qualité du service. Normal. Si monsieur ou madame le P-DG doit "travailler" 10, 15 voire 20% du montant du marché en dépenses pour ses généreux "bras longs", que restera-t-il pour mener à bien le boulot ? Et que dire si l’entreprise X n’a pas toutes les compétences nécessaires pour exécuter le travail qu’on lui a donné ?

Il ne faut pas demander à un âne de grimper avec élégance un baobab car c’est le travail du singe ! J’espère que c’est ce que Luc Adolphe Tiao a compris. J’espère également qu’il a entendu les Hommes du milieu des affaires qui lui ont demandé d’assainir le coin, qui apparaît être l’un des nids douillets de la corruption. On attend donc qu’il nous aide à voir plus clair dans ça ! Ou bien, mes chers compatriotes ?

Le Fou

Le Pays

BURKINA FASO Fraude dans les marchés publics : Le gouvernement promet des sanctions

Le ministre délégué chargé du Budget, François Marie Zoundi et celui de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré étaient face à la presse le jeudi 26 mai 2011. C’est à l’occasion du point de presse du gouvernement organisé à Ouagadougou au cours duquel, les points sur les fraudes dans les marchés publics et la tournée gouvernementale ont été débattus.

Le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 25 avril 2011 a fait cas de fraudes, de falsifications, de faux et usages de faux dans l’appel d’offres national ouvert pour les travaux d’entretien courant du réseau classé des pistes rurales et des ouvrages d’art de l’année 2011 au Burkina Faso. C’est sur ce sujet que le ministre délégué en charge du Budget, François Marie Zoundi est venu échanger avec les hommes des médias. De quoi s’agit-il exactement ? Ont voulu savoir les journalistes. Le ministre Zoundi de répondre : "de faux documents ont été découverts dans les dossiers de certains soumissionnaires au cours des dépouillements des offres.

Ainsi, cent treize (113) lots ont été annulés et feront l’objet d’un autre appel d’offres. Ces cas de fraudes, poursuit-il, ont été soumis à l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) qui, après examen des fautes, prononcera les sanctions qui prévalent et ce conformément au dispositif réglementaire des marchés publics. Dans tous les pays du monde, dira François Marie Zoundi, les marchés publics font l’objet de spéculation même si c’est à des degrés différents. Et le Burkina de son avis n’échappe pas à la règle d’où la volonté du gouvernement d’assainir le secteur.

Pour ce faire, fait remarquer le ministre délégué, d’importantes réformes ont été entreprises depuis 2007. Ce qui a abouti dit-il, à la séparation des pouvoirs entre la Direction générale des marchés publics (DGMP) et l’ARMP.

Ainsi, la DGMP qui cumulait les fonctions de contrôle et de régulation s’est vu conférée le seul pouvoir de contrôle a priori. La fonction de régulation revient à la l’ARMP, une institution créée en mai 2007 pour permettre au processus de passations des marchés publics de répondre aux normes communautaires (de l’UEMOA). Un processus, relève M. Zoundi pas tout à fait maîtrisé par l’ensemble des acteurs. En effet, fait-il savoir, le dossier de soumission à un avis d’appel d’offres doit se faire selon les règles de l’art. Il doit, affirme-t-il, répondre aux spécifications techniques décrites dans l’avis d’appel d’offres. Toute chose, déplore le ministre, qui n’est pas toujours connue des soumissionnaires.

Aussi, ajoute-t-il, il est du devoir du ministère en charge de l’Economie de renforcer les capacités de l’ensemble des acteurs. C’est pourquoi, selon François Marie Zoundi, le ministère, en collaboration avec une université canadienne, organise des formations professionnalisantes (Master) à l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) dans le domaine des marchés publics. Ceci, pour avoir espère-t-il, un seuil critique de spécialistes en passation de marchés à même de relever le niveau de connaissances des procédures au plan national.

Cela permettra-t-il de mettre un terme à la fraude et à la corruption qui ont pignon sur rue dans les marchés publics ? se sont également interrogés les journalistes. A propos, un dispositif a été mis en place pour éviter ces genres de situation. Et la création de l’ARMP répond de ce souci, rassure M. Zoundi. Par ailleurs, promet-il, les contrôles seront renforcés au sein de la DGMP et les acteurs responsabilisés.

Prenant le cas du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) où les marchés ont été mal exécutés, le ministre délégué a confié que des leçons y ont été tirées. Ce qui a conduit à la mise en place de la maîtrise d’ouvrage publique déléguée, un relais de suivi de l’exécution des marchés. Cette structure autrefois confiée exclusivement à l’administration publique est depuis 2010 ouverte au secteur privé et aux ONG. Une autre façon, soutient François Marie Zoundi, de lutter contre les insuffisances constatées dans l’exécution des marchés. Cependant ajoute t-il, la méconnaissance de la réglementation par certains acteurs des marchés et les dossiers mal montés constituent de véritables handicaps qui, non seulement retardent les délais d’approbation, mais aussi ceux d’exécution des marchés publics.

N’est-ce pas cette méconnaissance du dispositif réglementaire qui sème le doute dans l’opinion publique quant à la procédure du gré à gré ? Certainement. Puisque de l’avis du ministre Zoundi, depuis 2008, le ministère de l’Economie et des Finances a instruit tous les ministères à établir un plan de passation annuel de leurs marchés. Dans ce plan ils sont tenus d’indiquer suivant le dispositif réglementaire, la procédure à suivre de leurs marchés. C’est alors que selon la réglementation les marchés de plus d’un milliard de francs CFA doivent faire l’objet d’un examen et d’une adoption en conseil des ministres à travers la procédure du gré à gré. Une procédure précise t-il, minutieusement suivie par les bailleurs de fonds. En effet, renchérit-il, cette procédure ne doit pas excéder les 5% de l’ensemble des marchés lancés dans l’année.

Après les marchés publics, la situation nationale

A la suite des échanges sur les marchés publics, les journalistes se sont entretenus avec le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement Alain Edouard Traoré, sur la tournée du gouvernement. Avec lui, il a été question des acteurs de la tournée et de la suite réservée aux différentes doléances. Pourquoi ce sont des membres du gouvernement qui ont été dépêchés dans les régions alors qu’il y a des autorités locales tels le gouverneur et le haut-commissaire ?

"C’est une tournée d’écoute, de messages de paix et d’esquisses de solution à la crise. Une crise due à un dysfonctionnement au sein de l’administration publique. Nous ne pouvons donc pas rester à Ouagadougou et pouvoir résoudre une telle crise", s’est défendu Alain Edouard Traoré. "Au regard des résultats, cette tournée, si elle n’était pas créée, méritait de l’être", persiste t-il. Pour lui, les populations ont salué l’initiative puis ont émis le vœu de la voir être institutionnalisée. "Nous n’allons pas passer notre temps à parcourir les provinces ; mais nous allons travailler à recadrer le système institutionnel et administratif afin de le rendre beaucoup plus opérationnel", a laissé entendre le porte-parole du gouvernement. Il s’agit dit-il, de faire en sorte que les autorités locales puissent prendre le relais à la suite de ces concertations.

Au cours de ces tournées, les populations des différentes provinces ont posé leurs préoccupations, fait des doléances et attendent une suite favorable. Moments de confidences et de défoulement, ces cadres d’échanges ont permis, confie le ministre Traoré, de connaître les problèmes de chaque région. Ils permettront, se réjouit-il, de produire un rapport global des préoccupations des populations qui sera l’agenda quotidien du gouvernement. Par ailleurs, ajoute t-il, il faut que nous nous ressaisissons, que l’on reconnaisse que notre économie a été fragilisée par cette crise, le commerce durement affecté, de même que le budget.

Malgré tout, rassure Alain Edouard Traoré, les populations ont compris la nécessité d’œuvrer au dialogue et à la paix.

"Le Burkina Faso à l’heure actuelle est comme un navire qui tangue sur des eaux troubles. Un navire dans lequel se trouvent autorités et populations ; si le navire coule, tout le monde sera naufragé. Alors, faisons tout pour que le navire arrive aux larges des côtes". Telle est la leçon que le ministre a tirée d’une anecdote racontée par un des sages de la région des Cascades. En attendant que le gouvernement se penche sur les préoccupations et doléances des populations, le porte-parole du gouvernement a émis le vœu de voir tous les Burkinabè travailler à panser les blessures les plus urgentes, celles de la paix.

Aline Verlaine KABORE

Sidwaya

FMI : Sarkozy vend Lagarde au G8

Le président de la République a évoqué durant le G8 la candidature au FMI de Christine Lagarde en remplacement de DSK.

Le président de la République a accueilli ses homologues au sommet du G8 de Deauville ce jeudi
Le président de la République a accueilli ses homologues au sommet du G8 de Deauville ce jeudi SIPA

Le président de la République le jure : il n'a pas été question de la candidature de Christine Lagarde à la direction générale du FMI en séance au sommet du G8... Mais la question a été évoquée dans les discussions bilatérales, a-t-il déclaré. Ce n'est pas au G8 de décider du successeur de Dominique Strauss-Kahn mais « tout le monde pense » que la ministre française de l'Economie est « une femme d'une grande qualité » et « ferait une très bonne directrice générale » du Fonds monétaire international, a dit Nicolas Sarkozy à la presse.

Risques maîtrisables

Le président de la République, qui accueille ses homologues pour le sommet de Deauville, rassemblant les plus grandes puissances de la planète, a voulu rassurer sur la candidature de la ministre des Finances. L'affaire Tapie dans laquelle son nom a déjà été cité a été balayée par le chef de l'Etat : « Les risques juridiques pesant sur la candidature de Christine Lagarde au FMI sont "maîtrisables" » a-t-il déclaré en marge de la réunion.


Google se lance dans la bataille du paiement sans contact

Le géant internet va tester aux Etats-Unis une nouvelle application Google Wallet qui permet d'utiliser son smartphone comme moyen de paiement "sans contact". PayPal l'accuse de l'avoir copié.

La présentation de l'application de paiement sans contact Google Wallet à New York le 26 mai 2011.
REUTERS/Shannon Stapleton

Le paiement sans contact par mobile ? 10% de la population japonaise l'utilisent déjà. Mais le reste du monde s'apprête seulement à l'adopter. Les expériences se multiplient, notamment en France, tout comme les acteurs qui prétendent imposer leur solution comme standard au marché. La bataille s'annonce impitoyable.

Google a en effet à peine eu le temps de dévoiler jeudi ses projets en la matière que PayPal a déposé plainte contre lui. Le n°1 du paiement par internet, désormais propriété d'Ebay, accuse le moteur de recherche d'avoir eu accès à ses secrets industriels et commerciaux en débauchant en janvier son responsable des paiements par mobile, Osama Bedier. En clair, PayPal affirme que Google l'a copié. La justice américaine devra trancher.

Difficile pourtant de dire que l'un ou l'autre ait vraiment " inventé " quelque chose. Google a ainsi annoncé jeudi soir à New York qu'il commençait à tester une nouvelle application de paiement par téléphone portable, baptisée Google Wallet. Laquelle permet à des smartphones embarquant la technologie sans contact NFC d'échanger des données par onde courte avec des lecteurs installés chez des commerçants. Mais, rien qu'aux Etats-Unis, on sait qu'Apple se prépare à faire de même et que les quatre grands opérateur télécoms américains n'ont pas hésité à faire taire leurs différends pour lancer une initiative commune baptisée Isis.

Google, pour sa part, s'est associé avec des partenaires financiers comme Citigroup et Mastercard, et des industriels, comme le spécialiste français des terminaux de paiement Ingenico. Moyennant quoi, Google Wallet doit permettre aux mobinautes d'utiliser leur téléphone pour payer, en logeant des coordonnées de cartes bancaires ou en alimentant une carte de paiement prépayée, autrement dit de fonctionner comme un porte monnaie élecronique. L'originalité toute relative du système pensé par le géant internet sera de permettre également de profiter d'offres spéciales offertes par des commerçants, et de valider des cartes de fidélité.

"Nous pensons que 2011 et au-delà sera l'ère du 'Mo Lo'": le commerce LOcal avec l'internet MObile, a déclaré une responsable de Google, Stephanie Tilenius, patronne des activités de Google liées au commerce. Testé et étendu progressivement aux Etats-Unis en commençant par New York et San Francisco, Google Wallet a vocation à être disponible sur tous les téléphones portables, qu'ils fonctionnent ou non avec son système d'exploitation Android. Google a indiqué préparer également un lancement international, en Europe puis en Asie.

Libye : La fin des bombardements de l'Otan ?

Tandis que Mouammar Kadhafi a adressé une offre de cessez-le-feu immédiat à plusieurs chancelleries et que l'Union africaine a demandé à l'Otan d'arrêter de bombarder la Libye, aucune de ces propositions ne semble faire l'unanimité.

Les rebelles défendent leur fief à Misrata
Les rebelles défendent leur fief à Misrata SIPA

La situation s'enlise en Libye et il apparaît de plus en plus urgent de trouver une issue. Si les différents acteurs de ce conflit sont unanimes sur ce point, leurs solutions diffèrent quelque. Alors que les forces du colonel Kadhafi n'ont cessé de bombarder Misrata – le fief de la rébellion – depuis plusieurs jours, le leader libyen a adressé une proposition de cessez-le-feu, jeudi. Si son Premier ministre a assuré que cette offre était « sérieuse », celle-ci a toutefois été accueillie avec beaucoup de scepticisme par les pays occidentaux. Ces derniers doutent de la véracité de ces propos et estiment qu'il est préférable d'user le régime « petit à petit » en continuant à essayer de détruire les centres de commandements des forces du colonel, comme l'a indiqué un représentant américain du département de la Défense.

Le rôle de l'Otan

Si l'Alliance Atlantique espère que l'intensification de ses frappes finira par pousser Mouammar Kadhafi à quitter le pouvoir et la Libye, l'Union africaine (UA) ne l'entend pas de la même manière. Réunie lors d'un mini-sommet extraordinaire, elle a demandé à l'Otan de cesser ses bombardements. « Cela fait partie des exigences pour que des solutions politiques deviennent possibles », a expliqué le commissaire de l'UA. Fort de cette requête, le chef de la délégation du Conseil national de transition (CNT) n'a pas manqué de saluer cette « solution pacifique à la crise en Libye ». Abdalla Alzubedi a toutefois tenu à souligner le rôle primordial qu'a joué l'Alliance après avoir pris les commandes de l'intervention internationale dans ce pays. « Sans l'Otan, nous aurions été témoins de massacres en Libye similaires à ceux qui se déroulèrent au Rwanda (en 1994). L'Otan a essentiellement ciblé des positions militaires pour protéger les civils (…) qui sont toujours attaqués par le régime dans de nombreuses villes », a-t-il ainsi affirmé. Lors du G8 – sommet international qui se tient à Deauville -, les dirigeants des huit grandes puissances auraient envisagé une médiation russe pour trouver une issue à ce conflit qui dure depuis plusieurs semaines. En attendant qu'une décision soit prise à l'unanimité, les raids se poursuivent.

BURUNDI Un Français poursuivi pour viol détenu depuis 50 jours

BUJUMBURA (© 2011 AFP) - Patrice Faye a été arrêté le 5 avril et écroué à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, à la suite d'accusations de viol.
Un Français poursuivi pour viol détenu depuis 50 jours

© AFP/Archives Marco Longari, le 26 avril 2003. Scène de rue dans une banlieue de Bujumbura

Un Français d'une soixantaine d'années vivant au Burundi a comparu mercredi devant un juge pour une affaire de viols présumés, notamment sur des mineures, alors qu'il est détenu depuis le 5 avril, a constaté un journaliste de l'AFP.

Patrice Faye, qui vit au Burundi depuis une trentaine d'années, clame son innocence. Il a déposé une demande de mise en liberté provisoire qui ne sera examinée qu'à l'audience du 1er juin.

"Le ministère public assure qu'il n'a pas encore eu entre ses mains votre dossier d'appel", a déclaré au prévenu la présidente du siège de la cour d'appel de Bujumbura, reportant l'audience après une dizaine de minutes.

Plusieurs diplomates et des expatriés français et européens vivants au Burundi ont assisté à cette audience "en signe de soutien à notre ami Patrice, qui est innocent", a assuré à l'AFP l'un d'eux.

"Aujourd'hui c'était le rendez-vous prévu pour demander la liberté sous caution car Patrice Faye veut être jugé et lavé de tout soupçon, et c'est ça le plus important", a déclaré à l'AFP une de ses proches, Dominique Ribereau Weiss.

La justice burundaise avait rejeté en première instance la demande de mise en liberté provisoire de Patrice Faye parce qu'"elle avait estimé qu'elle n'avait aucune garantie qu'il n'allait pas se soustraire à ses juges", a expliqué à l'AFP un de ses avocats, Me Willy Rubeya.

Patrice Faye a été arrêté le 5 avril et écroué à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, à la suite d'accusations de viol, portées par cinq filles dont des mineures qui fréquentent une école qu'il a créée en faveur des jeunes en difficultés.

Le Maroc décide une augmentation de 15% du SMIG dans différents secteurs

RABAT (Xinhua) - Le Maroc a décidé, jeudi, de procéder à une augmentation de 15% du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans les secteurs de l'industrie, du commerce, des professions libérales et de l'agriculture.
Le Maroc décide une augmentation de 15% du SMIG dans différents secteurs

© Afriquinfos

Cette augmentation, répartie en deux tranches pour les secteurs de l'industrie, du commerce, des services et de l'agriculture, entrera en vigueur à partir du 1er juillet 2011 à raison de 10% et à partir du 1er juillet 2012 (5%), a indiqué le ministre marocain de la Communication, porte parole du gouvernement marocain, M. Khalid Naciri à l'issue d’une réunion du conseil du gouvernement marocain.

Ainsi, le SMIG dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services s'établira à 11,70 dirhams l'heure à partir du 1er juillet 2011, puis à 12,24 DH/heure à partir du 1er juillet 2012.

S'agissant du secteur agricole et forestier, le salaire journalier minimum se situera à 60,63 DH à compter du 1er juillet 2011 et sera de 63,39 DH à partir du 1er juillet 2012.

Eu regard à la conjoncture actuelle que traverse le secteur du textile-habillement et afin de préserver la compétitivité de cette activité, il a été décidé d'augmenter le SMIG dans ce secteur de 15% sur six tranches (1er juillet et 1er décembre 2011, 1er juillet et 1er décembre 2012, 1er juillet et 1er décembre 2013), précise la même source.

Le SMIG au Maroc serait le plus élevé d’Afrique, indique un récent rapport de l’organisation mondiale du travail, sur les salaires en 2010-2011. Avec 2110 dirhams par mois, soit 10,64 dirhams par heure, le SMIG marocain arrive en première position au niveau des pays africains, suivi de l’Afrique du Sud. Le même rapport indique que le salaire mensuel moyen au Maroc a connu une hausse de 5,2% en 2009, se plaçant ainsi juste derrière le Botswana (+5,4%).

En avril dernier, le Premier ministre marocain, Abbas El fassi, avait promis de réaliser l'augmentation des salaires, vu la conjoncture économique internationale. Il avait également indiqué que d'autres mesures seront prises et concernent l'augmentation du budget de la Caisse de compensation pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens, le doublement du budget d'investissement, la généralisation des programmes de couverture et d'assistance médicale, l'accélération du rythme de réalisation des grands chantiers et des politiques sectorielles, l'emploi des jeunes titulaires de diplômes supérieurs et la promotion des entreprises nationales.

Moubarak était au courant de « chaque balle tirée », selon Souleimane

Hosni Moubarak

Photo: AP/Amr Nabil

Hosni Moubarak (archives)

Selon l'ancien chef des renseignements égyptien Omar Souleimane, le président déchu Hosni Moubarak, accusé d'être responsable de la mort de manifestants à l'hiver dernier, avait « parfaitement connaissance de chaque balle tirée ».

Le procureur s'est en partie appuyé sur le témoignage de M. Souleimane au quotidien d'État Al-Akhbar pour accuser M. Moubarak de « meurtre avec préméditation ».

« Moubarak avait parfaitement connaissance de chaque balle tirée sur les manifestants, et du nombre de tués et de blessés », a déclaré M. Souleimane, nommé vice-président le 29 janvier, qui avait lui-même annoncé la démission de M. Moubarak le 11 février.

Le quotidien précise que « les informations comprenaient tous les cas où des balles réelles et balles en caoutchouc étaient tirées sur les manifestants dans la tentative [du régime] pour faire avorter la révolution ».

D'après une source judiciaire, M. Moubarak et ses deux fils, détenus au Caire, ont été informés jeudi des charges pesant contre eux. Elle précise que la date et le lieu du procès seront décidés ultérieurement.

Mardi, le procureur général avait annoncé que l'ancien chef d'État égyptien et ses deux fils étaient accusés de « meurtre avec préméditation », « d'avoir planifié le meurtre de certains participants aux manifestations pacifiques de la révolution du 25 janvier » et d'avoir abusé de leur position pour s'enrichir.

Âgé de 82 ans, Hosni Moubarak a été assigné à résidence après avoir été hospitalisé le 12 avril à Charm-el-Cheikh, pour des problèmes cardiaques. Le Parquet général avait demandé la semaine dernière qu'il soit de nouveau examiné pour établir si son état de santé permet son transfert dans un hôpital carcéral.

L'ancien « raïs » est soupçonné d'avoir ordonné les violences commises pendant le soulèvement qui a abouti à sa chute, le 11 février.

Selon un bilan officiel, 846 personnes ont été tuées pendant les 18 jours du mouvement de révolte contre l'ancien président Hosni Moubarak.

L'ancien président, sa femme et leurs deux fils sont par ailleurs visés par une enquête à la suite d'accusations de détournement de fonds publics et de corruption.

Jeudi, un ancien ministre du Logement égyptien sous Moubarak, Ahmed Al-Maghrabi, a été condamné à cinq ans de prison ferme pour malversations financières.

Manifestations pour « une seconde révolution »

Des manifestants s'en prennent à une affiche d'Hosni Moubarak devant le Parlement au Caire (archives).

Photo: La Presse Canadienne /Tara Todras-Whitehill

Des manifestants s'en prennent à une affiche d'Hosni Moubarak devant le Parlement au Caire (archives).

Trois militants ont été arrêtés jeudi au Caire alors qu'ils collaient des affiches appelant à des manifestations sous le slogan « pour une seconde révolution », rapporte leur avocat.

Me Rajia Omran a ajouté que les individus, parmi lesquels se trouve la réalisatrice de cinéma Aida al-Kachef, sont détenus par la police militaire dans le centre du Caire.

Sur le réseau Facebook, la Coalition des jeunes pour la révolution, qui regroupe plusieurs mouvements de jeunes prodémocratie actifs lors de la révolte de janvier et février, a appelé à des manifestations dans tout le pays, vendredi, pour « mettre fin à la corruption politique ».

Les militants demandent notamment que justice soit rendue plus rapidement pour les responsables du régime de l'ex-président Hosni Moubarak. Ils réclament aussi que la sécurité soit rétablie dans les rues, compte tenu des violents affrontements confessionnels survenus au cours des dernières semaines.

Mise en garde des Frères musulmans

Le mouvement des Frères musulmans, hostile au régime déchu, s'est déclaré « très préoccupé » par cet appel aux manifestations. Dans un communiqué, la confrérie demande « qui sont désormais les gens mécontents » et souligne que la révolte populaire du début de l'année est parvenue à faire partir M. Moubarak et à traduire en justice nombre de ses partisans, en attendant qu'il soit lui-même jugé.

Les Frères musulmans mettent en garde contre toute division entre le peuple et l'armée, qui assure la direction du pays, estimant que les manifestations « ne peuvent être dirigées que contre le peuple lui-même, ou contre l'armée ».

L'armée, qui a été accusée d'exactions depuis qu'elle a accédé au pouvoir après la démission d'Hosni Moubarak, a elle-même indiqué qu'elle se tiendrait à l'écart des manifestations pour éviter toute violence.

Dans un communiqué posté sur sa page Facebook, elle met en garde contre « les éléments suspects qui vont essayer d'opposer l'armée au peuple » lors des manifestations de vendredi, indiquant avoir « décidé de n'être absolument pas présente dans les zones de manifestations pour éviter ces dangers ».

De nombreux militants prodémocratie, qui avaient salué la retenue de l'armée face à la foule durant la révolte, expriment maintenant leur frustration face à la lenteur de la démocratisation promise.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse

Cameroun: Le principal parti d'opposition SDF dans un "dialogue démocratique" avec le pouvoir

YAOUNDE (Xinhua) - Le principal parti d'opposition du Cameroun, le Social Democratic Front (SDF), a justifié ses contacts de plus en plus réguliers avec le pouvoir comme "un dialogue démocratique".

"Ça se fait un peu partout dans le monde. S'il y a des Camerounais qui ne veulent pas reconnaître qu'après 21 ans, les deux partis, c'est-à-dire le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, au pouvoir, ndlr) et le SDF peuvent dialoguer sur certains problèmes comme Elecam (organe de gestion des élections), ils ne parlent pas de l'unité du Cameroun", a souligné à Xinhua le vice-président régional du parti pour le Centre, Ibrahim Aladji.

Depuis début décembre dernier, lors des festivités du cinquantenaire des forces armées nationales à Bamenda, principale ville du Nord-ouest, les rencontres entre le président camerounais Paul Biya et son principal opposant Ni John Fru Ndi sont devenues courantes. En témoigne, la présence du "Chairman" au défilé civil et militaire puis à la réception au palais présidentiel de Yaoundé à l'occasion de la fête nationale le 20 mai.

"Après 21 ans de démocratie au Cameroun, ce n'est que maintenant que le parti au pouvoir reçoit le leader de l'opposition", a remarqué M. Aladji. Aux yeux des observateurs, ces contacts ont pour avantage de décrisper le climat politique à l'approche de la prochaine élection présidentielle attendue en octobre.

Mais en dépit de cette évolution politique, le SDF déclare "intactes" ses positions selon lesquelles "avec Elecam, il n'y aura pas d'élection au Cameroun" . Malgré les gages de crédibilité présentés ces derniers temps par le pouvoir, avec notamment la révision de la loi pour porter de 12 à 18 les membres du conseil électoral, la formation de Fru Ndi doute de l'indépendance et l'impartialité de cette structure, soupçonnée d'autre aux mains des autorités du pays

Les Canadiens prêts à rouvrir la Constitution?

Drapeau du Canada

Les Canadiens ont surmonté leur aversion pour les querelles constitutionnelles, révèle un nouveau sondage de La Presse Canadienne/Harris-Décima publié jeudi.

Le coup de sonde indique que la majorité des Canadiens se disent prêts à rouvrir la Constitution pour atteindre divers objectifs.Par exemple, 61 % des personnes interrogées ont dit être prêtes à rouvrir la Constitution afin de réformer ou d'abolir le Sénat.

Cinquante-huit pour cent des participants seraient disposés à amender certains éléments de la Constitution pour obtenir sa ratification par le Québec. De ce nombre, 66 % sont Québécois et 55 % sont des Canadiens habitant ailleurs au pays.

Le sondage indique également que 58 % des répondants sont prêts à discuter de modifications à apporter au système électoral canadien.

Cet état d'esprit conciliant détonne par rapport à la féroce antipathie avec laquelle les Canadiens percevaient tout débat constitutionnel au lendemain des accords du Lac Meech et de Charlottetown, en 1990 et en 1992.

Ces ententes, qui visaient à répondre aux exigences constitutionnelles du Québec, ont finalement eu pour effet de diviser le pays. Leur échec a été suivi d'une montée du sentiment nationaliste au Québec, où le résultat serré du second référendum en 1995 a pratiquement mené à l'indépendance de la province.`« Le fait que les Canadiens soient aussi prompts à rouvrir la Constitution est une preuve qu'ils n'ont plus peur de tout ce que ce processus implique », a expliqué Doug Anderson, vice-président principal de Harris-Décima.

Si les Canadiens semblent prêts à discuter de différentes réformes constitutionnelles, les expériences infructueuses de Meech et de Charlottetown ont prouvé qu'il serait quasi impossible de restreindre les négociations à certains sujets seulement. Une fois le débat lancé, ce type de rencontre serait plutôt l'occasion pour les provinces et divers groupes d'intérêt de mettre de l'avant leurs propres demandes.

« Peut-être avons-nous simplement besoin de nous replonger dans le débat pour nous rappeler que ce n'est pas si simple que cela », a avancé M. Anderson.

Les politiciens canadiens évitent les questions constitutionnelles comme la peste depuis l'échec des accords du lac Meech et de Charlottetown. Lors de la récente campagne électorale fédérale, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton, a toutefois évoqué le sujet. Il avait mentionné qu'on pourrait tenter à nouveau de répondre aux demandes constitutionnelles du Québec, mais qu'il ne s'agissait pas d'une priorité.

Sa suggestion controversée a semblé porter fruit au Québec, où la déferlante néo-démocrate a permis au parti de devenir l'opposition officielle à Ottawa.

Le sondage téléphonique a été réalisé auprès d'un peu plus de 1000 Canadiens entre le 12 et le 15 mai. Sa marge d'erreur est de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

La Presse canadienne

Soudan: Khartoum prêt à négocier sur l'enclave disputée d'Abyei

KHARTOUM (© 2011 AFP) - Le parti au pouvoir au Soudan s'est dit "ouvert" à la négociation avec le Sud Soudan sur l'enclave disputée d'Abyei, annonçant une reprise des discussions entre les deux parties dès ce samedi à Addis Abeba.
Soudan: Khartoum prêt à négocier sur l'enclave disputée d'Abyei

© AFP Stuart Price. Des hommes armés non identifiés marchent près d'un camp de l'Onu à Abyei, au sud-Soudan, le 24 mai 2011

"Nous sommes ouverts" à la négociation, a déclaré jeudi soir à l'AFP al-Dirdiri Mohammed Ahmed, en charge du dossier d'Abyei au Parti du Congrès national (NCP, au pouvoir).

"Nous avons une réunion le 28 mai à Addis Abeba (...) organisée par l'Union africaine, nous espérons que nous arriverons à un compromis sur un certain nombre de points", a affirmé M. Dirdiri.

Des représentants du NCP, du SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan, au pouvoir au Sud Soudan), et le chef du panel de l'UA sur le Soudan, l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki, y participeront, a-t-il précisé.

Depuis la prise d'Abyei par l'armée nordiste le 21 mai, "les négociations indirectes se sont en fait poursuivies entre les deux parties via le panel de l'UA et l'ONU", selon le négociateur du NCP.

Les Forces armées du Soudan (SAF, nordiste) ont pris samedi le contrôle d'Abyei et s'y sont déployées jusqu'à plusieurs kilomètres plus au sud, sur la rive nord de la rivière Bahr al-Arab. Cette rivière, la "Kiir" selon sa dénomination sudiste, marque désormais la ligne de front entre les SAF et les forces sudistes.

"Les SAF sont entrées dans la partie nord d'Abyei pour chasser" les éléments infiltrés de la SPLM, alors que ces forces sudistes "étaient censées avoir quitté toute la zone, y compris la rive sud de la rivière où elles sont stationnées actuellement", selon M. al-Dirdiri Mohamed.

"Les forces du SPLM sont présentes à Abyei, leur présence est sans aucun doute au moins équivalente à la notre. Nous demandons maintenant que l'Unmis (Mission de l'ONU) continue de négocier leur retrait complet de la zone", a-t-il commenté.

"La communauté internationale, le Conseil de sécurité de l'ONU et tant d'autres acteurs nous ont dit que les deux parties doivent se retirer", a expliqué le responsable du NCP. "Nous avons clairement fait savoir que nous ne nous retirerons pas d'Abyei, à moins que soit mis en place un mécanisme solide qui garantit que ni la SPLA ou aucune de ses milices ne s'infiltreront dans la zone", a-t-il tranché.

"Nous espérons que les négociations (d'Addis Abeba) concerneront le statut final d'Abyei, et le retrait des forces en présence, comme convenu dans le protocole d'Abyei", signé en 2008 dans le cadre de l'accord de paix du CPA de 2005 qui a mis fin à la guerre civile entre le Nord musulman et le Sud majoritairement chrétien.

"Le problème devrait être réglé d'ici le 9 Juillet (date de l'indépendance du Sud Soudan), c'est possible. Nous avons signé tellement de documents avec le SPLM que nous avons en fait assez de bases pour arriver à une solution", a jugé le responsable soudanais.

"Abyei fait partie du Nord (...). Néanmoins, nous avons accepté qu'un référendum y soit organisé, pour que la population de cette zone puisse choisir de rester au Nord, ou de rejoindre le Sud. Abyei appartient au Nord, et continuera d'y appartenir, sauf si ce référendum en décide autrement", a-t-il conclu.

G8: "la Côte d'Ivoire a besoin de 15 à 20 milliards d'euros" déclara Ouattara

PARIS (© 2011 AFP) - "La Côte d'Ivoire a besoin de 15 à 20 milliards d'euros pour les cinq prochaines années", a déclaré vendredi sur Europe 1 le président ivoirien Alassane Ouattara, avant de se rendre au sommet du G8 à Deauville.
G8: "la Côte d'Ivoire a besoin de 15 à 20 milliards d'euros" déclara Ouattara

© AFP Mehdi Fedouach. Alassane Ouattara le 26 mai 2011 à Paris

"C'est l'évaluation de mon programme", a dit le président ivoirien, investi le 21 mai après six mois d'une sanglante crise post-électorale.

"Je souhaite que ce soit une confirmation de l'appréciation de la démocratie en Côte d'Ivoire, il faut réduire la pauvreté, il faut faire sortir la Côte d'Ivoire de cette longue période d'agonie économique et réconcilier les Ivoiriens", a-t-il ajouté.

"Il y a un prix à payer et je compte sur le G8 pour le faire dans le cadre d'un partenariat", a dit cet ancien directeur général adjoint du FMI.

La sûreté nucléaire et l'aide au monde arabe retiennent l'attention au G8

De gauche à droite : Barack Obama, Nicolas Sarkozy, Stephen Harper, Naoto Kan, Angela Merkel et David Cameron, le 26 mai 2011 à Deauville, France

Photo: La Presse Canadienne /AP/Damien Meyer, Pool

De gauche à droite : Barack Obama, Nicolas Sarkozy, Stephen Harper, Naoto Kan, Angela Merkel et David Cameron, le 26 mai 2011 à Deauville, France

La première journée du sommet du G8, qui se tient à Deauville en France, a été le lieu de nombreuses discussions sur la révolution arabe et la sûreté nucléaire.

Le président français Nicolas Sarkozy accueille jusqu'à vendredi 17 chefs d'État et de gouvernement pour discuter des sujets les plus brûlants à travers le monde.

Les dirigeants des pays du G8 ont exprimé leur inquiétude face à l'impact des dettes des États sur la croissance mondiale. Malgré tout, ils se sont engagés à mobiliser des fonds pour venir en aide aux États arabes qui sont sur la voie de la démocratie.

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a refusé pour l'instant d'engager le Canada à fournir une aide directe à ces pays en transition démocratique. Il s'en remet aux banques multilatérales, responsables du développement. « En ce qui concerne l'Égypte et la Tunisie, je pense que la grande majorité de notre aide, comme pour les autres pays, sera une aide multilatérale », a-t-il affirmé lors de sa première sortie à l'étranger en tant que chef d'un gouvernement stable.

Il n'est pas question que le Canada emboîte le pas aux États-Unis et à l'Europe, qui promettent déjà des milliards en aide directe pour les États arabes. Pourtant, le président Nicolas Sarkosy en a fait l'enjeu central de ce sommet. « La réussite de la révolution tunisienne et de la révolution égyptienne est absolument centrale. C'est sans doute l'un des dossiers les plus importants de ce G8 : mobiliser une aide considérable », a-t-il déclaré.

Le président américain Barack Obama a effacé un milliard de dollars de la dette égyptienne et il a promis une aide du même montant. Le premier ministre britannique David Cameron s'est engagé à débloquer 180 millions de dollars pour aider l'Égypte et la Tunisie.

Les chefs du G8 rencontreront les gouvernements de transition de l'Égypte et de la Tunisie vendredi.

L'après-Fukushima

La nécessité d'une nouvelle réglementation sur la sûreté nucléaire s'est imposée au sommet du G8, après l'accident à la centrale de Fukushima, au Japon. Une session travail s'est déroulée à ce sujet jeudi.

Si l'Allemagne souhaite clairement se débarrasser du nucléaire, ce n'est pas le cas de la majorité des pays du G8. Toutefois, ils prônent tous une vigilance accrue et se sont engagés à renforcer la sûreté de leurs centrales.

Les pays ont aussi exprimé leur solidarité au Japon en promettant de l'aide pour reconstruire son économie et pour gérer l'après-Fukushima.

On tente de tirer des leçons de ce qui s'est passé au Japon. « Nous souhaitons nous doter d'une réglementation de très haut niveau sur la sûreté nucléaire qui s'applique à tous les pays qui souhaitent le nucléaire civil », a indiqué le président français, Nicolas Sarkozy.

Conflit israélo-palestinien

La question du conflit israélo-palestinien sera aussi abordée par les chefs d'État et de gouvernement. Les discussions auront comme toile de fond la proposition du président américain Barack Obama pour relancer le processus de paix.

Les frontières d'Israël et d'un futur État palestinien devraient être fondées sur celles de 1967, et la Palestine indépendante ne devrait pas être militarisée, a récemment déclaré Obama, dans un discours sur le Moyen-Orient.

Stephen Harper et sa conjointe Laureen à leur arrivée au sommet du G8

Photo: AFP/Eric Feferberg

Stephen Harper et sa conjointe Laureen à leur arrivée au sommet du G8

Stephen Harper essaie déjà de minimiser toute dissension. « C'est nécessaire de regarder tout ce qu'il a dit. C'est une position que le Canada peut appuyer. »

La course à la succession au FMI

Des conversations en coulisse ont également porté sur la succession à la tête du Fonds monétaire international.

« De ce que j'ai recueilli comme échos, tout le monde pense que Christine Lagarde est une femme de très grande qualité. En tous cas, ils pensaient que si jamais quelqu'un la désignait, elle ferait une bonne directrice générale. Mais attendons, c'est une longue marche », a souligné M. Sarkozy.

La Libye propose derechef une trêve mais pilonne Misrata

La Libye propose derechef une trêve mais pilonne Misrata

Le Premier ministre libyen, Al Baghdadi al Mahmoudi, devant la presse, à Tripoli. Le chef du gouvernement fidèle à Mouammar Kadhafi a adressé à des chancelleries occidentales une offre de cessez-le-feu immédiat qui a toutefois peu de chances de convaincre. (Reuters/Louafi larbi)

Le gouvernement de Mouammar Kadhafi, dont les troupes ont pilonné jeudi au mortier la ville portuaire de Misrata, a adressé à plusieurs chancelleries une offre de cessez-le-feu immédiat qui laisse les observateurs sceptiques.

Les Etats-Unis, qui participent jeudi et vendredi au sommet du G8 à Deauville, ont aussitôt estimé que cette nouvelle offre de trêve libyenne n'était pas crédible. On s'attend à ce que les participants à cette réunion réaffirment leur volonté d'obtenir le départ de Kadhafi, au pouvoir depuis bientôt 42 ans.

L'Espagne a indiqué jeudi avoir reçu, comme plusieurs de ses partenaires européens, une offre de cessez-le-feu immédiat de la part du Premier ministre libyen, Al Baghdadi al Mahmoudi.

"Nous avons reçu le message et notre position est celle du reste de l'Europe", a dit un porte-parole du président du gouvernement. "Tout le monde attend un accord avec impatience (...) mais certaines initiatives doivent être prises au préalable", a-t-il ajouté.

Ben Rhodes, conseiller adjoint de la Maison blanche pour la sécurité nationale, a déclaré à Deauville que Washington ne jugeait pas l'offre libyenne crédible parce qu'elle ne se traduisait pas en actes, que Tripoli ne se conformait pas aux exigences de l'Onu et attaquait toujours des zones habitées.

Lors d'une conférence de presse à Tripoli, Al Mahmoudi a assuré que la proposition libyenne se fondait sur une "feuille de route" de l'Union africaine qui vise à résoudre le conflit mais ne fait aucune allusion à l'avenir du colonel Kadhafi lui-même - question clé de tout règlement éventuel.

"La Libye est sérieuse au sujet d'un cessez-le-feu", a dit le Premier ministre libyen. Il a cependant ajouté : "Le dirigeant Mouammar Kadhafi est le dirigeant du peuple libyen. S'il s'en va, ce sera aussi le cas de tous les Libyens."

Plusieurs offres de cessez-le-feu avancées par Tripoli ont été rejetées par les rebelles.

"Nous acceptons toute initiative basée sur le départ de Kadhafi, de ses fils et de son régime", a déclaré le rebelle Moustafa Abdel Djalil, chef du Conseil national de transition (CNT), à la chaîne de télévision Al Djazira. "Nous saluons toute initiative comportant ce point comme première étape."

En dépit de la dernière offre, les forces gouvernementales ont bombardé Misrata, ville de l'Ouest tenue par les insurgés, avec une violence sans précédent depuis plusieurs jours.

Selon un correspondant de Reuters sur place, les obus de mortier n'ont cessé de pleuvoir sur les quartiers ouest, où les ambulances multiplient les allers et retours.

Des porte-parole de la rébellion à Misrata ont dit que les tirs de mortier avaient causé la mort de trois insurgés.

D'après un rebelle nommé Souleim al Fakih, les tirs ont commencé après que des insurgés eurent attaqué des éléments kadhafistes qui utilisaient une excavatrice pour creuser une tranchée et bloquer une route: "Nous avons tiré sur eux (...) Ils ont reculé et se sont mis à tirer des obus de mortier."

Mandatée par l'Onu pour protéger les civils de la répression, l'aviation de l'Otan est engagée depuis deux mois en Libye, ce qui n'a toutefois pas permis aux opposants de Kadhafi de s'imposer militairement.

Le conflit paraît s'enliser depuis plusieurs semaines, mais les pays occidentaux, déjà engagés en Afghanistan et en Irak pour certains, ne comptent pas déployer de troupes au sol pour débloquer la situation. Ils restent toutefois convaincus que les raids aériens, ajoutés aux sanctions internationales et aux pressions diplomatiques finiront par porter leurs fruits.

"On use le régime petit à petit. Les élites se sentent de plus en plus mal à l'aise, des dissensions affectent la haute hiérarchie (...) Ça demande du temps", a expliqué un représentant du département américain de la Défense.

Après s'être entretenu avec le président Nicolas Sarkozy, hôte du G8, le Premier ministre britannique David Cameron a dit que son pays envisageait de déployer ses propres hélicoptères de combat. "Nous étudions les moyens d'accroître la pression (sur Kadhafi), notamment avec des hélicoptères. Quand nous serons prêts à faire une déclaration, nous la ferons", a dit Cameron.

La veille, à Londres, où il achevait une visite d'Etat, le président américain Barack Obama avait assuré qu'il n'y aurait aucune pause dans les pressions exercées sur le régime libyen.

"Ce sera en fin de compte un processus lent et régulier mais nous serons en mesure de renverser ce régime", ajoutait-il.

Par Reuters

De grandes quantités d'eau sur la Lune

L'intérieur de la Lune contient cent fois plus d'eau qu'on ne le pensait jusqu'ici, et cette quantité est comparable à celle qui se trouve dans les profondeurs de la Terre, selon des travaux publiés aujourd'hui aux Etats-Unis. Cette découverte pourrait aussi changer la théorie qui prévaut concernant l'origine de l'eau gelée découverte dans des cratères situés près du pôle Sud de la Lune, ainsi que sur la formation du seul satellite naturel de la Terre.

Les chercheurs ont découvert des molécules d'eau ainsi que d'autres éléments volatils à l'intérieur de magma prisonnier dans des obsidiennes, des petites billes de cristal volcanique, ramenées par des astronautes d'Apollo 17, dernière mission sur la Lune. "Ces échantillons de magma (éjecté des grandes profondeurs de la Lune par l'activité volcanique il y a plusieurs milliards d'années, ndlr) sont la meilleure mesure dont nous disposions pour évaluer la quantité d'eau à l'intérieur de la Lune", explique James Van Orman, professeur de géologie à la Case Western Reserve University (Ohio, nord), un des auteurs de cette communication.

"L'intérieur lunaire semble être assez similaire à l'intérieur de la Terre quant à ce que nous savons sur l'abondance d'eau", ajoute-t-il. En fait, ces chercheurs ont trouvé dans le magma lunaire des concentrations d'eau et d'éléments volatils comme du fluor, du chlore et du soufre, quasiment identiques à ce qui a été mesuré dans du magma solidifié provenant des dorsales océaniques terrestre.

Cette découverte conforte la théorie selon laquelle la Terre et la Lune ont une origine commune mais force les scientifiques à reconsidérer le processus de formation.
Jusqu'à cette avancée, ils supputaient qu'une énorme collision d'un astéroïde avec la Terre avait éjecté suffisamment de matériaux sur orbite qui, en s'agglutinant, auraient formé la Lune। L'étude paraît dans Science Express du 26 mai, la version en ligne du journal scientifique américain Science.

lefigaro.fr