09 mai, 2011

Valeur des marques : Apple, la plus puissante, passe devant Google

Chiffres - Apple détrône Google et prend la tête du « BrandZ 2011 » avec une valorisation estimée à 153 milliards de dollars. Réalisée par la compagnie Millward Brown, cette étude propose un classement des marques par estimation de leur valeur.

La pomme a mangé Google. Selon le classement « BrandZ 2011 », réalisé pour la 5ème année par la compagnie de publicité et marketing Millward Brown, la firme à la pomme est devenue la marque à la plus forte valeur au monde, autrement dit : la marque la plus puissante.

La compagnie de Steve Jobs vole ainsi le titre à Google, qui siégeait sur la plus haute marche du podium depuis 4 ans.

Concrètement, le classement porte sur les 100 plus grandes marques au monde et se focalise sur les produits et services grand public plutôt que sur les marques professionnelles. L'étude se base sur les performances financières des entreprises mais tient compte aussi de son image en étudiant la relation entre la marque et les consommateurs.

D'après l'étude, Apple vaudrait désormais 153 milliards de dollars, soit la moitié de sa valeur boursière. En comparant les résultats de l'an dernier, le constructeur américain multiplie les produits à fort taux de vente et a vu sa valeur augmenter de 84% (+859% depuis 2006).

La stratégie prix d'Apple

D'après les analystes, Apple doit son succès à « d'excellents produits et une très bonne expérience », mais aussi grâce à nombreux accessoires et gadgets qui l'accompagnent.

« Apple s'affranchit des règles en matière de fixation des prix", déclare Peter Walshe, directeur des marques mondiales chez Millward Brown, elle fait comme les marques de luxe: plus son prix est élevé, plus cela paraît justifié et plus cela renforce le désir ».

Sans grande surprise, le top 10 compte 6 entreprises liées aux nouvelles technologies ou au secteur des télécommunications : Google se situe donc en 2ème position (111,5 milliards de dollars, -2%), suivi par IBM, Microsoft en 5ème place, AT&T au rang de 7ème et China Mobile à la 9ème place.

A noter également, Orange se place 36ème, juste derrière Facebook, avec 17,6 milliards de dollars.

Le « BrandZ 2011 » est cette année témoin du retour de la croissance. En se basant sur les chiffres publiés par Millward Brown, on remarque que la valeur totale des grandes entreprises a augmenté de 17%, soit 2 400 milliards de dollars de plus qu'en 2010.

Valeur des marques : Apple, la plus puissante, passe devant Google

Chiffres - Apple détrône Google et prend la tête du « BrandZ 2011 » avec une valorisation estimée à 153 milliards de dollars. Réalisée par la compagnie Millward Brown, cette étude propose un classement des marques par estimation de leur valeur.

La pomme a mangé Google. Selon le classement « BrandZ 2011 », réalisé pour la 5ème année par la compagnie de publicité et marketing Millward Brown, la firme à la pomme est devenue la marque à la plus forte valeur au monde, autrement dit : la marque la plus puissante.

La compagnie de Steve Jobs vole ainsi le titre à Google, qui siégeait sur la plus haute marche du podium depuis 4 ans.

Concrètement, le classement porte sur les 100 plus grandes marques au monde et se focalise sur les produits et services grand public plutôt que sur les marques professionnelles. L'étude se base sur les performances financières des entreprises mais tient compte aussi de son image en étudiant la relation entre la marque et les consommateurs.

D'après l'étude, Apple vaudrait désormais 153 milliards de dollars, soit la moitié de sa valeur boursière. En comparant les résultats de l'an dernier, le constructeur américain multiplie les produits à fort taux de vente et a vu sa valeur augmenter de 84% (+859% depuis 2006).

La stratégie prix d'Apple

D'après les analystes, Apple doit son succès à « d'excellents produits et une très bonne expérience », mais aussi grâce à nombreux accessoires et gadgets qui l'accompagnent.

« Apple s'affranchit des règles en matière de fixation des prix", déclare Peter Walshe, directeur des marques mondiales chez Millward Brown, elle fait comme les marques de luxe: plus son prix est élevé, plus cela paraît justifié et plus cela renforce le désir ».

Sans grande surprise, le top 10 compte 6 entreprises liées aux nouvelles technologies ou au secteur des télécommunications : Google se situe donc en 2ème position (111,5 milliards de dollars, -2%), suivi par IBM, Microsoft en 5ème place, AT&T au rang de 7ème et China Mobile à la 9ème place.

A noter également, Orange se place 36ème, juste derrière Facebook, avec 17,6 milliards de dollars.

Le « BrandZ 2011 » est cette année témoin du retour de la croissance. En se basant sur les chiffres publiés par Millward Brown, on remarque que la valeur totale des grandes entreprises a augmenté de 17%, soit 2 400 milliards de dollars de plus qu'en 2010.

Valeur des marques : Apple, la plus puissante, passe devant Google

Chiffres - Apple détrône Google et prend la tête du « BrandZ 2011 » avec une valorisation estimée à 153 milliards de dollars. Réalisée par la compagnie Millward Brown, cette étude propose un classement des marques par estimation de leur valeur.

La pomme a mangé Google. Selon le classement « BrandZ 2011 », réalisé pour la 5ème année par la compagnie de publicité et marketing Millward Brown, la firme à la pomme est devenue la marque à la plus forte valeur au monde, autrement dit : la marque la plus puissante.

La compagnie de Steve Jobs vole ainsi le titre à Google, qui siégeait sur la plus haute marche du podium depuis 4 ans.

Concrètement, le classement porte sur les 100 plus grandes marques au monde et se focalise sur les produits et services grand public plutôt que sur les marques professionnelles. L'étude se base sur les performances financières des entreprises mais tient compte aussi de son image en étudiant la relation entre la marque et les consommateurs.

D'après l'étude, Apple vaudrait désormais 153 milliards de dollars, soit la moitié de sa valeur boursière. En comparant les résultats de l'an dernier, le constructeur américain multiplie les produits à fort taux de vente et a vu sa valeur augmenter de 84% (+859% depuis 2006).

La stratégie prix d'Apple

D'après les analystes, Apple doit son succès à « d'excellents produits et une très bonne expérience », mais aussi grâce à nombreux accessoires et gadgets qui l'accompagnent.

« Apple s'affranchit des règles en matière de fixation des prix", déclare Peter Walshe, directeur des marques mondiales chez Millward Brown, elle fait comme les marques de luxe: plus son prix est élevé, plus cela paraît justifié et plus cela renforce le désir ».

Sans grande surprise, le top 10 compte 6 entreprises liées aux nouvelles technologies ou au secteur des télécommunications : Google se situe donc en 2ème position (111,5 milliards de dollars, -2%), suivi par IBM, Microsoft en 5ème place, AT&T au rang de 7ème et China Mobile à la 9ème place.

A noter également, Orange se place 36ème, juste derrière Facebook, avec 17,6 milliards de dollars.

Le « BrandZ 2011 » est cette année témoin du retour de la croissance. En se basant sur les chiffres publiés par Millward Brown, on remarque que la valeur totale des grandes entreprises a augmenté de 17%, soit 2 400 milliards de dollars de plus qu'en 2010.

L'Otan nie avoir laissé mourir des migrants en mer

Selon le Guardian, l'Alliance, et notamment le porte-avion français Charles-de-Gaulle, aurait refusé de secourir un bateau à la dérive, provoquant la mort de 61 des 72 passagers qui fuyaient la Libye. L'Otan dément.

L'Otan a-t-elle laissé se produire un Radeau de la Méduse du XXIe siècle, provoquant la mort de faim et de soif de 61 naufragés ? A en croire le Guardian, oui. Dans une enquête exclusive, le quotidien britannique accuse l'Alliance d'avoir refusé de secourir un bateau en détresse entre la Libye et l'île italienne de Lampedusa. Et ce, bien que l'embarcation ait été repérée par un navire de l'Otan, le porte-avions français le Charles-de-Gaulle, affirme le Guardian. L'Alliance comme l'état-major français ont démenti les informations du journal, qui se base sur les témoignages des neuf survivants et des proches des victimes. Côté Otan comme côté français, on assure qu'aucun navire militaire ne croisait dans la zone du drame ou n'est passé près des naufragés.

D'après le récit du Guardian, la traversée maudite commence le 25 mars quand 72 travailleurs africains migrants décident de fuir la guerre et d'embarquer à Tripoli sur un bateau, qui va rallier Lampedusa. Parmi ces 47 Ethiopiens, ces sept Nigérians, ces sept Erithréens, ces six Ghanéens et ces cinq Soudanais se trouvent une vingtaine de femmes et deux enfants en bas âge. Mais après 18 heures de navigation, l'embarcation connait des problèmes techniques et perd du carburant. Le navire a alors accompli un tiers du trajet et se trouve à près de 100 kilomètres de Tripoli. Avant que la batterie du téléphone satellite du bateau ne les lâche, les passagers contactent le père Moses Zerai, un prêtre érithréen qui dirige un Rome une ONG pour les droits des réfugiés. Le religieux prévient les gardes-côtes italiens. Ceux-ci assurent à Zerai que l'alerte est donnée. Notamment aux autorités maltaises car le bateau se rapproche de leurs eaux.

Une violation potentielle du droit maritime

Peu après, un hélicoptère, sur lequel les migrants distinguent le mot «armée», les survole et largue bouteilles d'eau et paquets de biscuit. Les pilotes en uniforme font signe aux naufragés de rester dans cette zone jusqu'à l'arrivée des secours, puis l'hélicoptère, dont on ignore la nationalité, s'en va. Les heures se passent mais aucune aide n'apparaît à l'horizon. Le capitaine guinéen de l'embarcation commet une erreur fatale. Alors qu'il ne reste plus que 20 litres de carburant, il se dit certain d'arriver à rejoindre Lampedusa, même sans aide. Mais dès le 27 mars, le navire est en panne d'essence et dérive à la merci des courants. Les vivres sont épuisées lorsque le 29 ou 30 mars, le navire se retrouve à proximité d'un porte-avions de l'Otan. «Le bateau était si près que c'était impossible de ne pas le voir», assure le Guardian.

D'après les recherches du quotidien, le bâtiment en question serait le Charles-de-Gaulle. Selon les survivants, deux chasseurs décollent et les survolent à basse altitude. Les naufragés prennent dans leurs bras et lèvent au ciel les deux bébés affamés. En dépit de cette manœuvre du porte-avions, aucune aide ne vient. Le bateau poursuit sa dérive, s'éloignant du bâtiment militaire. En proie à la famine, les migrants vont endurer dix jours de cauchemar. «Tous les jours, on se réveillait et on découvrait de nouveaux cadavres parmi les nôtres. On les gardait 24 heures avant de les jeter par-dessus bord», décrit un rescapé qui a survécu en buvant son urine. Lorsque le navire échoue le 10 avril sur les côtes libyennes près de Misrata, seules 11 personnes sont encore en vie. Une décède peu après. Coup de grâce, les pro-Kadhafi arrêtent les survivants à leur débarquement. L'un d'eux ne résistera pas à l'incarcération.

«Ces migrants ont été victimes de malchance, de la bureaucratie et de l'apparente indifférence des forces militaires», condamne le Guardian. Mises en cause, l'Otan et la France nient cette version des faits. «Toute déclaration affirmant qu'un porte-avions de l'Otan a repéré puis ignoré le navire en détresse est fausse», affirme l'Alliance. «Un seul porte-avions était sous commandement de l'Otan à cette date, le navire italien Garibaldi, à plus de 100 milles nautiques (180 km) au large». «Ni le Charles-de-Gaulle, ni aucun autre bâtiment français n'ont été en contact avec ce type d'embarcation», lui a fait écho l'état-major français des armées. Si la négligence de l'Otan était avérée, l'Alliance aurait enfreint le droit maritime international. Les navires, y compris les bateaux militaires, doivent répondre aux alertes d'autres embarcations et offrir leur aide dès que cela est possible. La vague d'immigration vers l'Europe, née des révolutions arabes, a été marquée par denombreux naufrages

lefigaro.fr

Syrie: les arrestations se multiplient, manifestations à Banias et Damas

AFP

Manifestations à Mushrifa le 8 mai 2011

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi à Damas et Banias (nord-ouest) pour dénoncer la répression en Syrie, où les arrestations se sont multipliées, à la veille d'un "mardi de solidarité avec les détenus".

L'Union européenne a par ailleurs adopté formellement un embargo sur les armes visant la Syrie, ainsi que des interdictions de visas d'entrée dans l'UE et le gel d'avoirs contre 13 Syriens identifiés comme responsables de la répression. Ces mesures entreront en vigueur dès mardi.

Lundi soir, quelque 200 personnes ont manifesté dans le centre de Damas pour demander la levée du siège des villes syriennes, avant d'être dispersées par les forces de sécurité qui ont procédé à plusieurs arrestations, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les manifestants, réunis place Arnousse, ont entonné l'hymne national. Plusieurs d'entre eux ont été arrêtés, dont l'écrivain et journaliste Ammar Daioub et le médecin Jalal Nofal, a indiqué l'ONG dans un communiqué.

Les protestataires arboraient des pancartes appelant à "la levée du siège des villes", à "l'arrêt des tirs", et plaidant pour "le dialogue national comme solution" à la crise et pour "une société civile libre".

Dans la ville côtière de Banias, des centaines de femmes ont par ailleurs manifesté pour réclamer la libération de leurs proches: bravant les agents de sécurité et l'armée, elles se sont précipitées vers des points de contrôle dressés dans les quartiers sud de Banias où samedi six personnes avaient péri.

Dans cette agglomération de 50.000 habitants, "les perquisitions dans les maisons se sont poursuivies dans la nuit et lundi", selon Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, basé à Londres.

"Des milliers d'hommes ont été conduits par les forces armées et de sécurité dans le stade municipal pour interrogatoire. Ils y ont été frappés alors que plus de 400 personnes sont toujours détenues par les autorités sécuritaires", a-t-il affirmé.

Les chefs de file de la contestation à Banias, dont cheikh Anas al-Ayrout, considéré comme le leader du mouvement, et Bassam Sahiouni, ont été arrêtés dimanche soir. Les propriétaires de magasins d'informatique vendant du matériel de connexion à internet ont également été interpellés, selon M. Abdel Rahmane.

Des chars étaient toujours présents sur la corniche et dans les quartiers sud, et "l'eau, l'électricité et les communications téléphoniques y étaient toujours coupées", a-t-il ajouté.

La répression se durcit en Syrie

Al-Watan, un journal proche du pouvoir, a affirmé pour sa part que "le calme était revenu à Banias, alors que les divisions de l'armée contrôlaient (la ville) après des batailles féroces livrées contre des éléments armés".

A l'ouest de Damas, Mouadamiya était "encerclée par les forces armées et de sécurité", selon un militant des droits de l'Homme, qui a précisé que des tirs avaient été entendus lundi matin.

A Homs (centre), troisième ville de Syrie, également investie par l'armée, "trois fortes explosions ont retenti vers minuit dans le quartier de Baba Amr", selon un militant. Trois personnes y ont été tuées dimanche, dont un enfant de 12 ans, d'après cette source.

En dépit de la répression, la page "Syrian Revolution 2011" a prévenu sur Facebook que "les manifestations se poursuivront tous les jours", appelant à un "mardi de solidarité avec les détenus de conscience dans les prisons du régime syrien criminel".

Par ailleurs, une mission humanitaire d'évaluation de l'ONU a été empêchée de se rendre à Deraa (sud), où 300 personnes auraient péri sous les balles de l'armée, selon un porte-parole des Nations unies, Farhan Haq.

Le porte-parole de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNWRA), Christopher Gunness, a indiqué de son côté que l'Agence s'inquiétait de "ne plus pouvoir fournir ses services à quelque 30.0000 réfugiés de Palestine à Deraa", notamment à "120 patients (...) qui dépendent de l'UNWRA pour obtenir des doses vitales d'insuline".

D'après Al-Watan, le président Assad a affirmé dimanche en recevant une délégation d'habitants de Lattaquié (nord-ouest) que "la crise va s'arrêter et les réformes administratives, politiques et des médias vont avancer".

Les autorités avaient promis des réformes démocratiques, notamment l'abolition de l'état d'urgence, une loi sur le pluralisme et la libéralisation des médias, mais ont poursuivi la répression sanglante des manifestations. Damas accuse des fauteurs de troubles d'être instrumentalisés par l'étranger pour semer le chaos.

M. Abdel Rahmane a dénoncé le choix de la "solution militaire" par les autorités: "Les choses ne seront résolues que par l'avènement d'une société démocratique".

Depuis le début du mouvement de contestation mi-mars, entre 600 et 700 personnes ont été tuées et au moins 8.000 personnes interpellées, selon des ONG.

Tchad: Deby réélu au 1er tour avec 88,66%, participation 64,22%

N'DJAMENA - Le président tchadien sortant Idriss Deby Itno a été réélu dès le 1er tour de la présidentielle du 25 avril avec 88,66% des voix selon les résultats provisoires annoncés lundi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui a établi à 64,22% la participation de ce scrutin boycotté par les principaux opposants.

La cigarette électronique interdite en Argentine

BUENOS AIRES - L'Argentine a interdit lundi la commercialisation et la publicité de la cigarette électronique, estimant que son efficacité pour arrêter de fumer ou son innocuité n'étaient pas avérées, a annoncé l'agence officielle de médicaments et aliments, Anmat.

L'importation, la distribution, la commercialisation et la publicité ou toute forme de promotion des générateurs de nicotine appelés +cigarette électronique+ sont interdites, déclare l'Anmat dans un communiqué.

Il n'y a aucune preuve scientifique validant ces produits comme moyen d'arrêter de fumer ou sur son innocuité, précise l'un des directeurs de l'Administration nationale des médicaments et aliments (Anmat), Roberto Lede.

D'autres pays comme l'Uruguay, la Colombie et le Panama ont déjà interdit la cigarette électronique. La plupart des pays européens et les Etats-Unis ne l'interdisent pas, même si les autorités américaines le déconseillent.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde dès 2008 contre la cigarette électronique, car elle contient des additifs chimiques qui peuvent être très toxiques.


(©AFP /

10 mai 1981: la France élit Mitterrand, un socialiste à la tête de la Ve République

AFP
François Mitterrand sur les Champs Elysées le 21 mai 1981
François Mitterrand sur les Champs Elysées le 21 mai 1981 AFP/Archives

Evènement

L'image numérique du visage de François Mitterrand se dévoilant progressivement sur les écrans de télévision le 10 mai à 20h00 est restée gravée dans la mémoire collective.

Alors que s'affichent les résultats (51,75% pour Mitterrand, 48,25% pour le président sortant Valery Giscard d'Estaing), des scènes de liesse, de véritables explosions de joie, se déroulent dans toute la France. A Paris, le peuple de gauche va fêter sa victoire à la Bastille, lieu symbole par excellence des grands bouleversements politiques et sociaux.

Les partisans de Giscard sont, eux, sous le choc, sonnés. Effrayés aussi. Dès le soir du 10 mai, les douanes françaises renforcent leur surveillance pour empêcher toute fuite de capitaux vers l'étranger. De fait, l'intensité des réactions illustre la rupture politique que constitue l'élection de François Mitterrand.

"Je mesure le poids de l'Histoire, sa rigueur, sa grandeur", déclarera le président élu dans sa première déclaration à l'Hôtel du Vieux Morvan à Château-Chinon (Nièvre).

Présenté comme "l'homme du passé" par Giscard pendant la campagne, Mitterrand, qui est en politique depuis la fin de la guerre et a déjà été candidat deux fois à la présidentielle, a construit patiemment sa victoire en s'appuyant sur l'union de la gauche.

Sa victoire marque ainsi le retour au gouvernement des communistes, écartés du pouvoir depuis 1947. Ils seront quatre dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy. Cette alliance avec "les amis de l'URSS de Brejnev" inquiète à l'étranger, notamment à Washington, qui enverra le vice-président George Bush à Paris pour sonder le nouveau chef de l'Etat, un mois après son investiture.

La rupture est aussi inscrite dans les "110 propositions pour la France", le programme de François Mitterrand. Forte d'une majorité absolue à l'Assemblée élue un mois après la présidentielle, la gauche mettra en oeuvre plusieurs mesures phare: abolition de la peine de mort, autorisation des radios libres, création de l'impôt sur la fortune, nationalisations...

De façon plus anecdotique, l'élection présidentielle de 1981 marque aussi l'irruption de la communication dans la politique. Le slogan "la force tranquille" et la photo de Mitterrand sur fond de campagne française ont fait date.

La campagne avait également été marquée par la candidature de Coluche. Plaisanterie au départ, l'aventure s'était mal terminée, l'humoriste, crédité jusqu'à 16% d'intentions de vote, ayant finalement

Trafic de drogue : Sarkozy ouvre un G8 élargi en proposant un fonds mondial

AFP

Nicolas Sarkozy, le 9 mai 2011 au palais de l'Elysée

Nicolas Sarkozy a ouvert lundi une réunion inédite d'un G8 élargi consacré à la lutte contre le trafic de drogue transatlantique en proposant, pour la financer, la création d'un fonds mondial piloté par l'Onu et alimenté par les avoirs saisis des narcotrafiquants.

Devant les ministres de 22 pays européens, africains et américains concernés par la production, la consommation ou le transit de la cocaïne, le chef de l'Etat a souligné la nécessité "d'éradiquer un fléau qui menace nos populations (et) déstabilise nos sociétés, et parfois même nos Etats" et suggéré plusieurs pistes pour stopper son "déferlement".

"Pourquoi ne pas utiliser tout l'argent des avoirs des narcotrafiquants pour abonder un fonds international placé sous contrôle des Nations unies contre la drogue et le crime ?", a proposé M. Sarkozy.

"Ce fonds aurait une seule vocation : soutenir le renforcement des capacités des Etats les plus fragiles et les plus affectés par les trafics de drogue. Sa gestion par une organisation des Nations unies à la compétence incontestée garantirait son efficacité et la qualité de sa gouvernance", a-t-il ajouté.

"Combattre les trafiquants, ce n'est pas seulement incarcérer ou saisir la drogue, c'est s'attaquer à la cause première du trafic : l'argent. Il faut priver les narcotrafiquants du produit de leur crime. Il faut punir les criminels, non seulement par de lourdes peines de prison, mais aussi en confisquant leurs avoirs", a insisté le chef de l'Etat.

Entre autres pistes, Nicolas Sarkozy a également suggéré aux participants de ce sommet d'améliorer "la collecte et l'échange de l'information et du renseignement" entre les pays, ainsi qu'une meilleure coopération pour y mettre en place une "chaîne pénale solide et complète".

Tout au long de son discours, le président en exercice du G8 a souligné la nécessité absolue d'améliorer la coopération entre pays producteurs et consommateurs de drogue. "Trop souvent, c'est une coopération insuffisante qui nous a conduit à l'échec", a-t-il dit.

M. Sarkozy a également appelé ses interlocuteurs à "un effort financier à la hauteur des enjeux". "Dégageons les moyens financiers nécessaires, le succès de votre plan d'action en dépend", a-t-il souligné.

Comme il l'a rappelé dans son propos, le nombre de consommateurs de cocaïne a doublé en dix ans en Europe pour atteindre aujourd'hui entre 4 et 5 millions d'usagers réguliers, en grande partie à cause de la contraction du marché américain.

Selon l'estimation d'un spécialiste français, 300 des 700 tonnes de cocaïne produites chaque année en Amérique latine sont destinées à l'Europe. Avec 15 à 20 tonnes, le marché français reste moins important que l'espagnol, l'italien ou le britannique, mais il est en forte croissance.

Pour alimenter ce marché en pleine expansion, les narcotrafiquants d'Amérique latine ont ouvert de nouvelles routes vers l'Europe passant pour moitié par les Caraïbes et l'Afrique de l'Ouest. La drogue y est acheminée par bateaux, avions ou même sous-marins et ses flux ont commencé à déstabiliser de nombreux pays africains fragilisés par la corruption et la pauvreté.

Il en est ainsi de la Guinée-Bissau, aujourd'hui considérée comme un véritable "narco-Etat". L'assassinat en mars 2009 de son président Joao Bernardo Vieira par des militaires est ainsi largement attribué à un règlement de comptes autour du trafic de cocaïne.

Les ministres et chefs de la police qui participent à ce G8 élargi doivent adopter mardi des "conclusions opérationnelles" qui seront soumises au sommet du G8 à Deauville les 26 et 27 mai.

80 milliards de dollars sur 25 ans pour le Grand Nord du Québec

MONTREAL - Le Premier ministre du Québec Jean Charest a annoncé lundi un investissement colossal de 80 milliards de dollars canadiens sur 25 ans pour le développement des infrastructures du Grand Nord de la province canadienne francophone.

Une moyenne de 20.000 emplois par année seront maintenus ou créés dans le cadre de ce Plan Nord, a indiqué M. Charest qui s'exprimait à Lévis, près de Québec.

Il n'a pas précisé à quelle hauteur l'Etat et les fonds privés contribueraient à cet investissement.

Cette activité entraînera pour l'Etat des recettes fiscales de 14 milliards de dollars. Et la contribution du Plan Nord au produit intérieur brut du Québec est estimée à 162 milliards de dollars sur une période de 25 ans, a encore dit le chef du gouvernement provincial.

Ce programme de développement du Nord québécois porte sur une zone de 1,2 million de kilomètres carrés qui représente 72% du territoire de la province, mais où n'habite que 1,6% de la population québécoise, dont des communautés autochtones.

Il s'agit de toute la zone située entre le 49e parallèle au sud et le détroit d'Hudson au nord, et entre la Basse-Côte-Nord à l'est et la partie boréale de l'Abitibi-Témiscamingue à l'ouest.

Le programme doit en premier lieu mettre en valeur les importantes ressources minières et hydroélectriques de l'immense région. Une Société du Plan Nord sera créée pour gérer sa réalisation.

Selon les documents rendus public par le gouvernement provincial, le plan prévoit le développement de dix ports, 46 pistes d'atterrissage, 1.190 km de voies ferrées et 51.000 km de routes, pour améliorer l'accès à cette région aujourd'hui en bonne partie déserte.

Au moins onze nouveaux projets miniers sont en phase de développement sur le territoire concerné par le Plan Nord, riche notamment en or, zinc, cuivre, uranium et diamants. Les investissements privés dans ce secteur doivent atteindre plus de 8,2 milliards de dollars.

L'installation de centrales hydroélectriques représentant 3000 mégawatts est également prévue.

Le Plan Nord prévoit aussi le développement de l'industrie forestière, tout en s'engageant à préserver la moitié environ du territoire de toute activité industrielle, tant pour préserver la bio-diversité que pour développer le tourisme.

A plus court terme, le gouvernement québécois consacrera 500 millions de dollars au cours des cinq prochaines années afin de prendre des participations dans les projets à venir, en fonction de leur rentabilité. Ces participations pourraient se faire suivant le modèle de coentreprise.

Cette dotation de 500 millions comprise, la province consacrera au total 2,1 milliards de dollars au Plan Nord au cours des cinq prochaines années.

Enfin, le gouvernement promet de construire près de 500 logements pour les habitants.

Mais, même si M. Charest a évoqué les consultations menées avec ces derniers avant l'adoption du Plan Nord, plusieurs responsables autochtones l'ont critiqué, estimant que leurs droits n'ont pas été respectés.

Ainsi, le chef de l'Assemblée des premières nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, a déclaré que les droits territoriaux de certaines communautés autochtones allaient être bafoués.


(©AFP /

Les Cubains bientôt autorisés à voyager plus librement à l'étranger

AFP

Des Cubains dans les rues de la Havane, le 25 janvier 2011

Pour la première fois depuis plus de 50 ans, les Cubains vont avoir l'autorisation de voyager à l'étranger, mais dans des conditions qui restent encore à définir dans le cadre des réformes lancées par le président Raul Castro.

Dans la version finale des 313 réformes économiques récemment adoptées par les autorités cubaines, figure en effet "l'étude des dispositions qui permettront aux Cubains de voyager à l'extérieur comme touristes".

Sans être formellement interdits, les voyages à l'étranger sont aujourd'hui soumis à de multiples barrages bureaucratiques et coûtent très cher. Hors sportifs, artistes, universitaires et quelques hommes d'affaires, très peu de Cubains ont la chance de pouvoir se rendre à l'étranger.

Le droit de voyager est une des principale revendications des Cubains qui doivent aujourd'hui présenter une invitation de l'étranger et demander une autorisation spéciale, qui peut être refusée sans justification particulière.

L'autorisation de voyage coûte 110 euros et n'est valable que 30 jours. Elle peut être renouvelée pour une autre période de 30 jours -et 40 euros- dans une limite de 11 mois, après laquelle le Cubain peut être déclaré comme "déserteur". Tous ses biens et possessions peuvent alors être saisis.

Les formalités administratives à Cuba et dans les consulats cubains à l'étranger portent généralement l'autorisation de voyager à quelque 300 euros. Dans un pays où le salaire mensuel moyen est de l'ordre de 15 euros, la perspective d'un voyage à l'étranger relève le plus souvent du rêve.

Pendant des décennies, le touriste cubain était généralement un travailleur "méritant", récompensé par un voyage d'agrément dans une des républiques socialistes d'Europe de l'Est... Depuis l'implosion du bloc soviétique au début des années 90, le touriste cubain est très rare.

De nombreuses personnalités cubaines, jusqu'à l'auteur-compositeur Silvio Rodriguez, la "voix de la Révolution", ont demandé aux autorités d'assouplir les conditions de voyage des Cubains.

La version finale des réformes économiques -annoncées à l'automne, amendées et adoptées par un congrès historique du Parti communiste cubain (PCC) en avril et publiées en détail lundi- comprend d'autres mesures de fort impact social.

La vente et l'achat de véhicules et de logements ou l'élargissement à tous du crédit bancaire devraient aussi bouleverser la vie quotidienne des Cubains.

Près de 90% des Cubains sont propriétaires de leur logement ou payent des loyers très faibles à l'Etat propriétaire. Ils ne payent pas d'impôt dessus mais ne peuvent pas les vendre.

Les seuls mouvements se font à l'occasion d'une "permuta", un troc ou un échange entre deux appartements ou maisons. Ces échanges ont donné naissance depuis de nombreuses années à une vaste économie souterraine pouvant impliquer de très fortes sommes d'argent.

De même, les automobiles ne peuvent être vendues que si elles ont été autorisées par l'Etat ou datent d'avant la Révolution. D'où le succès des vieilles Cadillac ou Buick américaines qui constituent encore une part très importante du parc automobile cubain.

Le plan de réformes comprend aussi certaines mesures nouvelles pour le tissu économique: la possibilité de liquidation des entreprises d'Etat déficitaires, l'extension de la création de coopératives à divers secteurs afin de favoriser la création d'un solide tissu de petites et moyennes entreprises.

Ou encore la décentralisation de la production agricole, gros point noir de l'économie cubaine qui doit importer 80% de ses besoins alimentaires.

Autant de mesures indispensables, selon le président Raul Castro, pour éviter "un naufrage général" du modèle économique cubain, calqué sur l'Union soviétique des années 70.

Côte d'Ivoire: 68 corps découverts dans des fosses communes

NEW YORK (Nations unies) - Soixante-huit corps ont été découverts vendredi dans dix fosses communes par une équipe du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme dans le quartier de Yopougon à Abidjan, ont annoncé deux responsables de l'ONU lundi.

Deux fosses communes en particulier renfermaient 31 et 21 corps respectivement dans ce quartier qui était le dernier bastion des miliciens fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo, a indiqué à New York le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq.

L'équipe de l'ONU interroge les témoins et les familles pour déterminer ce qui s'est passé mais on pense que les tueries ont été commises le 12 avril par des milices pro-Gbagbo, toutes les victimes étant des hommes, a-t-il ajouté.

La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire a ajouté qu'il existait des informations sur d'autres tombes proches et qu'elle continuait d'enquêter, a ajouté le porte-parole.

De son côté, Guillaume Ngefa, directeur adjoint de la division des droits de l'homme de l'ONU en Côte d'Ivoire, a confirmé à l'AFP à Abidjan l'existence non d'un charnier mais de dix fosses communes, dont les plus grandes comptaient 31 et 21 corps. Au total il y a 68 corps.

M. Ngefa a également confirmé que toutes les victimes sont des hommes (...). Ils ont été tués le 12 avril par des miliciens pro-Gbagbo et enterrés le jour même par des habitants. Ces miliciens, habillés en civil et armés de kalachnikovs, attaquaient les maisons par petit groupes.

Les corps n'ont pas été exhumés. Nous avons la liste des victimes et des témoignages (...). Il faut l'autorisation des familles pour exhumer les corps, et aussi de la justice ivoirienne, a souligné M. Ngefa.

Les faits se sont déroulés à Yopougon, dans le quartier de Doukouré qui était contrôlé par les miliciens pro-Gbagbo.

Yopougon, qui constituait le dernier bastion des miliciens fidèles à l'ex-président Laurent Gbagbo, a été déclaré sécurisé mais reste dévasté par des semaines de violences. Des dizaines de corps criblés de balles ou des squelettes calcinés jonchaient en milieu de semaine dernière les rues de cet immense quartier populaire, où vivent plus d'un million de personnes.

Près de 3.000 personnes ont été tuées en Côte d'Ivoire au cours des violences liées à la contestation du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, selon les autorités.


(©AFP /

UNE PREMIÈRE AU MAGHREB L’université du Colorado s’installe en Algérie

Une bonne nouvelle pour les futurs étudiants algériens. L’université du Colorado Denver va ouvrir un campus en Algérie, une première au Maghreb pour une université américaine, a-t-on appris auprès de l’ambassade d’Algérie à Washington.
Pour la mise sur pied de ce projet, le directeur des partenariats internationaux de cette université du centre-ouest des Etats-Unis, Rick Chaney, se rendra pour la deuxième fois à Alger. «Il sera question, cette fois-ci, d’accélérer la mise en oeuvre du projet», affirme la même source.
Ce projet, mené en étroite collaboration avec le ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’ambassade d’Algérie aux Etats-Unis, remonte à avril 2010.
Au cours de son séjour à Alger, le représentant de cette université américaine aura des entretiens avec des responsables de plusieurs ministères pour discuter notamment des spécialités universitaires qui seront étudiées dans cette future université américaine qui s’installera en Algérie.
Il s’agit des départements ministériels respectivement de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Energie et des Mines, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (la faculté de médecine du Colorado est classée parmi les meilleures aux Etats-Unis) et celui du Tourisme et de l’Artisanat, la formation touristique étant l’une des priorités du secteur.
Lors de sa visite de l’année dernière, M.Chaney avait rencontré les responsables des ministères respectivement de l’Agriculture et du Développe-ment rural, de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement. Dans le domaine de l’hydraulique, un accord a été déjà signé entre l’Agence algérienne des ressources hydrauliques et l’Institut supérieur de l’hydraulique du Colorado, lors de la visite du ministre des Ressources en eau, M.Abdelmalek Sellal, en octobre dernier à Washington.
L’université du Colorado Denver est une université publique américaine avec 13 facultés et grandes écoles, 132 programmes et un effectif de plus de 29.000 étudiants.
Constituant la plus grande institution de recherche au niveau de cet Etat américain avec un budget annuel de plus de 375 millions de dollars alloué à la recherche, plusieurs de ses facultés sont classées parmi les meilleures aux Etats-Unis, selon le classement 2010 de U.S. News and World Report Graduate Rankings.
Avec son projet en Algérie, cette université aura ouvert son deuxième campus à l’étranger après celui en Chine, en partenariat avec l’Université de l’agriculture de ce pays asiatique.
Lors de sa visite de travail à Washington la semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait souligné que l’Algérie et les Etats-Unis accordent une priorité à la coopération économique et universitaire।
lexpressiondz.com

Les aspects positifs du benladénisme Faouzia Zebdi-Ghorab


Photo: RIA Novosti


Comme d’aucuns se sont octroyé la « liberté », nonobstant le drame humain qu’il représente, de défendre par la loi du 23 février 2005, le rôle positif du colonialisme français, nous sommes en droit dans une halte méthodologique, de nous pencher sur les éventuels aspects positifs voire bénéfiques du « benladénisme ou effet Ben Laden ».

Alibi, motif d’inertie et prétexte aux pires exactions selon une vision qu’a la majorité du monde occidental du meilleur ordre des choses, symbole de résistance et de libération pour d’autres, Ben Laden représente quel que soit le point de vue duquel on se place, une certaine « philosophie du monde ».

En focalisant les discussions sur la mort réelle ou non de Ben Laden , on initie un faux débat alors que tout est question de « destination » : celle où l’on veut nous mener et celle où nous nous voulons aller.

Les gouvernements occidentaux le disent désormais. Ils soutiennent depuis toujours des pouvoirs issus d’usurpations ou de coups d’Etat et s’ils laissaient le processus démocratique se faire, tous ces peuples opprimés choisiraient l’Islam.

Sentant cette fin inéluctable, ils préfèrent semer les graines de la haine et de la violence, qui comme on le sait lorsqu’elles sont semées ne peuvent être nourries que par un seul substrat, le sang des martyrs.

Dans un monde où la présence d’idoles au m2 n’est plus dénombrable, le monde arabe n’a pas retenu en Oussama Ben Laden l’icône ou l’exemplarité sacrificielle de son choix de vie. Il retiendra la puissance du mouvement civilisationnel impulsé par un homme dont la force ne résidait pas dans une armada militaire mais bien dans sa faculté à lire dans une sorte de canevas transversal les vérités aussi bien temporelles que spirituelles.

Ces points de rencontre ou vérités que l’on pourrait nommer « les aspects positifs du ben ladénisme » peuvent être résumés comme suit :

1er - Il aura enseigné au monde arabo musulman l’alter égalité en lui suggérant de refuser tout débat tout compromis dans une position d’infériorité ou de posture défensive.

2ème - Il aura illustré de façon éloquente la nécessité de faire la jonction entre les deux batailles communicationnelles et civilisationnelles qu’il a su mener conjointement sans n’en négliger aucune.

3ème - Il aura transporté la bataille dans le champ de « l’autre » alors que jusqu’à présent, dans une position attentiste, le continent africain et le sous-continent arabe se voyaient acculé dos au mur, à subir les assauts aussi bien militaires que médiatiques sans pouvoir les empêcher ni même en atténuer les effets.

4ème - Il a fait le rappel éloquent d’un fait civilisationnel hérité de la tradition abrahamique, fait selon lequel une communauté ne se mesure pas au nombre de ses membres mais à leur capacité de résister et d’imposer par la force de l’image et du témoignage la réalité de son existence.

5ème - Il a expliqué qu’il n’y a plus rien à attendre car les jeux sont faits et qu’un débat de fond est donc impossible. L’occident moderne a posé un « idéal » de sécurité, de bien être, de bien vivre qui passe obligatoirement par la fondation d’un nouvel empire occidental bâti sur le démembrement voire « l’élimination » des anciens empires. Cheval de Troie face au « péril terroriste », ce « monstre ben ladénien » est devenu prétexte à toutes les « droits » dont celui de l’ingérence porte ouverte aux pires abus.

6ème - Il a imposé au monde un nouvel hôte, l’Islam, qui détermine selon un corpus qui n’est pas un produit humain comme les sciences humaines, la façon de vivre de millions de gens qui sont arabes mais aussi européens .Et qui n’obéissent pas à un clergé que l’on pourrait « acheter ».

Si désormais on débat ce sera idées contre idées. Or depuis des siècles ces « confrontations » ont eu lieu parfois officiellement comme lors des guerres de décolonisations, Algérie musulmane, Pakistan pays bâtie sur l’appartenance religieuse, l’Afghanistan etc... Ou non officiellement et les peuples ont choisi.

7ème - Libération du diktat et prêt à penser des imams inféodés d’Arabie ou d’ailleurs. Couper les liens de pouvoir d’avec une intelligentsia sous tutelle chargée de se prononcer sur la conduite, les mentalités, les mœurs, l’éthique et l’esthétique de tout musulman.

8ème - Il a placé dans les consciences le concept de la « siyassa al char’iya » : la recherche dans la gestion des affaires d’une satisfaction ou récompense. « Sache qu’il n’y a de Dieu qu’Allah ». (47/19) La connaissance précède l’adoration.

9ème - Ne pas laisser son énergie se disperser dans des luttes hors du ring politico- médiatique.

10ème - Gagner son public pour constituer ce que Ibn Khaldun a appellé el ‘açabya ( un clan , un groupe de pression)

11ème - Il a mis en évidence le soutien inconditionnel à Israël de tout le monde héritier de la civilisation gréco romaine et de la culture judéo chrétienne.

Rien ni personne n’arrivera à convaincre Israël de la légitimité de l’existence d’un état palestinien.

En conclusion nous pouvons dire que s’ils ont eu le corps Ben laden ils n’ont pas effacé l’esprit benladénien pour lequel le problème de sépulture ne se posera pas puisqu’il survivra à tous ces détracteurs.

Les forces de l’axe américano sioniste continueront de venir se cogner et mourir devant les pieds de celles et ceux qui malgré qu’ils soient à genoux, continuent de repousser par des moyens parfois infimes le bras armé d’une force aveugle et impitoyable.

Vivre Ensemble Tout Simplement
www.mouvement-citoyen-diversite.org

Jean Ping a été reçu par Bouteflika IL LUI A RENDU COMPTE DE LA SITUATION EN AFRIQUE

Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a indiqué hier à Alger avoir rendu compte au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de l’évolution de la situation en Afrique। «Je suis ici dans le cadre de la mise en oeuvre de l’organisation africaine des Conseils constitutionnels, qui a été initiée par le Président Bouteflika lui-même au sommet de Kampala et j’ai saisi cette occasion pour rendre compte au président de la République de l’évolution de la situation en Afrique, notamment les difficultés que nous rencontrons pour mettre en oeuvre l’agenda de la paix», a déclaré Ping à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le chef de l’Etat. «J’ai bénéficié des conseils extrêmement utiles du Président Bouteflika» à cet égard, a-t-il ajouté. S’agissant de la situation en Libye, M.Ping a réitéré l’engagement de l’UA pour une solution politique favorisant le dialogue entre les parties libyennes en conflit. «Il y a une feuille de route qui a été mise en place en mars dernier et que nous continuerons à suivre», a-t-il assuré. Au sujet de la réunion du groupe de contact sur la Libye, qui s’est tenue jeudi dernier à Rome, M.Ping a tenu à préciser qu’il était présent en «tant qu’invité et non en qualité de membre», pour «présenter la feuille de route africaine». Cette feuille de route met l’accent sur l’importance d’initier un dialogue politique entre les parties libyennes. Elle porte également sur la nécessité de protéger les civils, de cesser les violences et les hostilités et de fournir l’aide humanitaire aux populations touchées par les violences.
lexpressiondz.com

La partie est terminée pour Kadhafi, estime Rasmussen

WASHINGTON - Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a estimé dimanche que la partie est terminée pour le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en dépit de l'enlisement du conflit entre ses forces et les insurgés soutenus par l'opération aérienne de l'Otan.

Mais M. Rasmussen a également déclaré que le conflit, qui dure depuis près de deux mois, devait être résolu par des moyens politiques, et non militaires.

La partie est terminée pour Kadhafi. Il devrait réaliser rapidement et non plus tard qu'il n'y a pas d'avenir pour lui ou pour son régime, a déclaré le responsable de l'Otan à la chaîne de télévision américaine CNN.

Son temps est compté. Il est de plus en plus isolé, a-t-il dit.

Etant donné la vague de contestation qui secoue l'Afrique du Nord et le Proche-Orient, l'élimination du chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, la pression croissante sur les talibans en Afghanistan, M. Rasmussen s'est déclaré très optimiste quant à un départ du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans.

L'Otan mène depuis mars une campagne de bombardements aériens contre des objectifs militaires libyens, mais n'a pas réussi à empêcher la poursuite de l'offensive des forces gouvernementales contre les villes tenues par les insurgés, comme Misrata, où des centaines de personnes ont été tuées.

En premier lieu, nous devons comprendre qu'il n'y a pas de solution militaire. Nous avons besoin d'une solution politique pour sortir de l'impasse, a poursuivi M. Rasmussen.

Il est difficile d'imaginer que les attaques, les attaques révoltantes et systématiques (des forces loyalistes) contre le peuple libyen cesseront tant que Kadhafi restera au pouvoir, a-t-il déclaré.

Le conseiller du président américain Barack Obama pour la sécurité nationale, Tom Donilon, a déclaré à la télévision ABC que Washington ne comptait pas accroître son engagement en Libye.

L'Otan y conduit toujours cette opération, nous la soutenons, a-t-il dit.

Il a souligné que les Etats-Unis n'avaient pas l'intention de reprendre le contrôle opérationnel de la campagne de bombardements de l'Otan.

Les Etats-Unis ont dirigé les frappes aériennes au cours de la première semaine, mais ont ensuite laissé le contrôle opérationnel des missions à l'Otan.

L'avenir appartient au peuple libyen, et c'est au peuple libyen de décider de l'avenir du pays. Nous sommes là-bas pour protéger les civils contre toute attaque conformément au mandat du Conseil de sécurité de l'ONU, et nous resterons aussi longtemps que nécessaire pour remplir ce mandat, a-t-il ajouté.

L'ancien vice-président Dick Cheney a critiqué, dans des déclarations à la chaîne Fox News, la politique de l'administration Obama en Libye, qu'il a jugée confuse.

Il a notamment estimé que l'administration Obama aurait dû s'engager dans un effort militaire décisif pour débarrasser la Libye de Mouammar Kadhafi.

L'approche des Etats-Unis aurait dû être plus franche et plus énergique, a déclaré M. Cheney. Rester en dehors et dire 'débarrassez-vous de Kadhafi' n'est pas suffisant, a-t-il ajouté.


(©AFP /

Iran: Ahmadinejad réaffirme son allégeance au Guide face à la pression

AFP/Archives

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 29 novembre 2010 à Téhéran

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réaffirmé dimanche son allégeance au Guide de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, face à la pression des conservateurs au pouvoir qui réclamait qu'il lui "obéisse".

"Le gouvernement, avec force dans les mots et dans l'action, va continuer à défendre le Velayat", le principe de la suprématie de la religion sur la politique, a déclaré M. Ahmadinejad, lors du conseil des ministres, selon la télévision d'Etat.

Ces derniers jours, les conservateurs avaient accentué leur pression sur le président iranien, dont les relations s'étaient tendues avec le Guide suprême, après un veto de ce dernier au limogeage du ministre des Renseignements Heydar Moslehi.

M. Ahmadinejad, qui avait boycotté toute activité publique pendant huit jours à la suite de ce veto, avait déjà déclaré le 1er mai obéir au Guide comme "un fils à son père", lors d'une intervention en conseil des ministres censée mettre fin à une semaine de crise entre les deux dirigeants.

Mais, un influent religieux, hodjatoleslam Kazem Sediqi, avait répliqué: "Le président a affirmé qu'il allait désespérer les ennemis du régime (en acceptant l'autorité du Guide) mais ce n'est pas assez, nous attendons des actes".

"Le président n'est pas engagé dans une relation fils-père avec le guide, mais il est le soldat du Velayat et doit lui obéir totalement", avait ajouté M. Sediqi, l'un des imams de la prière de Téhéran.

L'affrontement autour du contrôle du ministère du Renseignement avait déclenché un feu nourri des conservateurs contre le président, et la tension était montée.

Un proche de M. Ahmadinejad, l'hodjatoleslam Abbas Amirifar, imam de la prière de la présidence, a été arrêté le 1er mai pour son rôle dans une obscure affaire de diffusion d'un DVD annonçant le retour prochain de l'Imam caché (le 12e Imam de l'islam chiite, qui doit revenir un jour sur terre pour instaurer un règne de justice).

La justice a également confirmé, à demi-mots, l'arrestation d'un "sorcier" qui aurait été lié au principal conseiller du président, Rahim Esfandiar Machaie.

"Certaines personnes à l'intérieur du régime ont oublié les valeurs de la révolution et cherchent à dévier le sens de l'Islam (...) mais le peuple ne suit pas les démons ou les djinns, et ne tolèrera pas de déviation", avait prévenu le général Mohamad Ali Jaffari, commandant en chef des Gardiens de la révolution, bras armé du régime relevant du Guide.

M. Ahmadinejad a démenti dimanche une telle déviation, affirmant: "le pays peut seulement se construire avec sagesse et sacrifice. C'est pour cela que nous croyons que ceux qui ont parlé ces derniers jours de l'influence de diseurs de bonne aventure et des djinns sur l'action gouvernementale racontaient des plaisanteries".

M. Machaie est depuis longtemps la bête noire du courant religieux ultra-conservateur, qui lui reproche d'être trop nationaliste, trop libéral et d'avoir trop d'influence sur le président.

Il est désormais accusé de diriger un courant "déviationniste" par les durs du régime, qui ont à plusieurs reprises sommé M. Ahmadinejad de se débarrasser de lui.

Depuis une semaine, les religieux conservateurs s'étaient aussi attachés à rappeler tous les jours le devoir "d'obéissance" du président envers le Guide.

"Obéir et se soumettre au Guide est un devoir religieux qui n'a rien à voir avec la politique", avait affirmé l'ayatollah Mohammad Tagki Mesbah Yazdi, ancien mentor de M. Ahmadinejad auquel il a rappelé qu'il tenait "sa légitimité de l'approbation du Guide et non du vote populaire".

Le Parlement, dominé par l'aile dure du régime et qui s'est fréquemment opposé au gouvernement ces derniers mois, a de son côté lancé une pétition exigeant que le président vienne s'expliquer sur son comportement, selon l'agence Mehr. D'après elle, cette pétition aurait déjà recueilli plus de 90 signatures sur les 175 nécessaires.

Le Etats-Unis veulent porter le coup de grâce à Al-Qaïda

WASHINGTON - Le président américain Barack Obama a déclaré dimanche que les Etats-Unis avaient une chance de porter le coup de grâce à Al-Qaïda après la mort d'Oussama Ben Laden et la saisie de documents à son domicile.

Dans un entretien à la chaîne de télévision CBS, M. Obama a indiqué que des informations contenues dans des ordinateurs saisis au domicile de Ben Laden étaient en cours d'exploitation.

Cela ne signifie pas que nous allons vaincre le terrorisme, a souligné le président américain avant d'ajouter: mais cela signifie que nous avons une chance, je pense, de porter le coup de grâce à cette organisation.

Le président américain, qui avait suivi le raid des forces américaines contre la maison d'Oussama Ben Laden depuis la Maison blanche, a expliqué qu'il faudrait un certain temps pour exploiter les renseignements obtenus lors de l'opération.

Ces informations peuvent nous mener à d'autres terroristes que nous recherchons depuis longtemps, a-t-il estimé.

Nous avons maintenant l'opportunité, nous ne l'avons pas encore fait, mais nous avons l'opportunité de vraiment vaincre Al-Qaïda dans au moins cette région frontalière entre le Pakistan et l'Afghanistan, a-t-il pronostiqué.

M. Obama a également demandé à Islamabad de diligenter une enquête sur le réseau de soutiens dont aurait bénéficié Ben Laden au Pakistan.

Nous pensons qu'il a bénéficié d'un réseau de soutiens quel qu'il soit à l'intérieur du Pakistan, a déclaré M. Obama lors de cet entretien, mais nous ne savons pas lequel.

Nous devons enquêter là-dessus et, surtout, le Pakistan doit enquêter, a ajouté M. Obama. Nous leur en avons déjà parlé et ils ont assuré qu'ils souhaitaient trouver de quels types de soutiens Ben Laden aurait pu bénéficier, a-t-il poursuivi, parlant des autorités pakistanaises.

L'ambassadeur du Pakistan aux Etats-Unis, Hussain Haqqani, a promis que des têtes allaient tomber parmi les hauts responsables pakistanais.

Invité des débats dominicaux sur les principales chaînes américaines, le conseiller d'Obama pour la sécurité nationale, Tom Donilon, a également demandé à Islamabad d'ouvrir une enquête.

Cependant, il a cherché à calmer le jeu entre Washington et Islamabad --la mort de Ben Laden a gravement affecté les relations entre les deux alliés-- en affirmant que rien ne permettait d'accuser les dirigeants pakistanais d'avoir protégé Ben Laden: Nous n'avons aucune preuve que le gouvernement d'Islamabad était au courant du lieu où se cachait Ben Laden, tué le 2 mai par un commando américain dans sa villa d'Abbottabad, une ville de garnison proche d'Islamabad.

M. Donilon a demandé en outre à Islamabad de transmettre aux Etats-Unis les renseignements trouvés par les autorités pakistanaises dans la résidence et de leur donner accès aux trois femmes du chef d'Al-Qaïda désormais en détention, afin de les interroger.


(©AFP /

La rébellion pointe les problèmes de ravitaillement à Misrata

Bombardé sans relâche par l'armée de Mouammar Kadhafi, Misrata, dans l'ouest de la Libye, est au bord de l'asphyxie. Les insurgés, confrontés à des problèmes de ravitaillement, ne peuvent plus tenir qu'un mois, a-t-on appris dimanche d'un porte-parole rebelle.

"La ville a des provisions en aliments de base et en eau pour un mois encore", a déclaré Saddoun el Misurati.

Des navires transportant des aliments, de l'eau et du matériel médical arrivaient entre deux et cinq fois par semaine. Mais depuis deux semaines, ils ne viennent plus qu'une fois par semaine, en raison du pillonnage du port, rapportent les rebelles.

"Si ces attaques contre le port se poursuivent sans que rien ne soit fait pour éliminer cette menace, nous arriverons à une situation extrêmement mauvaise", poursuit-il, ajoutant que les problèmes d'approvisionnement en carburant et en eau sont particulièrement critiques.

Assiégée depuis 2 mois

Seule grande ville de l'Ouest contrôlée par les rebelles, la ville portuaire de Misrata est assiégée depuis plus de deux mois par les forces du colonel Kadhafi et a été le théâtre des affrontements les plus acharnés entre les deux camps.

Les rebelles sont parvenus à écarter la menace des tireurs embusqués dans la ville mais les frappes de l'Otan ne sont pas arrivés à arrêter ces bombardements de l'artillerie lourde kadhafiste, positionnée dans les faubourgs de Misrata, qui ciblent notamment le port.

La rébellion a appelé l'Otan à faire tout son possible pour tenter de mettre fin à ces bombardements.



(ats /