01 mai, 2011

Syrie: des centaines d'arrestations, manifestations à Homs et Lattaquié


Funérailles de personnes tuées lors de heurts entre des manifestants hostiles au pouvoir et les forces de l'ordre, le 1er mai dans le village de Hama al-Shmisia, au Nord de Damas, le 1er mai 2011

L'armée et les forces de sécurité syriennes ont procédé dimanche à plusieurs centaines d'arrestations dans différentes villes alors que des manifestations contre le régime se déroulaient à Homs (centre) et Lattaquié (nord-ouest), selon des militants des droits de l'Homme.

"Au moins 365 personnes ont été arrêtées aujourd'hui (dimanche) dans le pays notamment à Deraa, Douma, Lattaquié et Qamishli", a déclaré un militant sous couvert de l'anonymat.

A Deraa, à 100 km au sud de Damas, "les militaires et membres des forces de sécurité, appuyés par des chars et des voitures blindées, vont d'un quartier à l'autre, pénètrent dans les maisons et arrêtent chaque fois une ou deux personnes", a affirmé Abdallah Abizad, un autre militant à Deraa.

Cette ville, où est née la contestation contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, est encerclée depuis une semaine

"Tous les hommes âgés de plus de 15 ans peuvent être arrêtés", a-t-il ajouté.

"Ils arrêtent les gens au hasard, les interrogent, les menacent, puis les relâchent pour en arrêter d'autres. L'idée, c'est de les terroriser", selon un autre militant. Des tireurs embusqués empêchent les habitants de récupérer "six corps dans la rue depuis vendredi" et de secourir des blessés.

Carte localisant les villes où les arrestations sont perpétrées

"Il n'y a ni eau, ni nourriture, ni électricité. (...) La situation est critique mais ce n'est pas la famine", a assuré ce militant.

A Douma, autre foyer de la contestation à 15 km au nord de Damas, "l'armée a renforcé le siège et possède une liste de 200 personnes qu'elle veut capturer", a assuré un autre militant sous couvert de l'anonymat.

"Il semble qu"elle ne quittera pas la ville avant de les avoir arrêtées", a-t-indiqué, faisant état de "heurts intermittents entre résidents et forces de sécurité".

"Les gens ont peur de quitter leur maison. On manque de nourriture, de lait pour bébé et d'autres aliments de base", bien que de nombreux habitants peuvent compter sur le produit de leurs fermes, selon un habitant.

Par ailleurs, des manifestations, appelant à la chute du régime, ont eu lieu dimanche à Homs, à 160 km au nord de Damas, et à Lattaquié, à 340 km au nord ouest de la capitale.

Selon un témoin à Homs, "les forces de sécurité ont tiré en direction de la foule pour disperser des milliers de personnes". "Il y a eu des blessés mais leur nombre n'est pas connu pour l'instant", a-t-il précisé à l'AFP.

Une veillée à la bougie est par ailleurs prévue à Banias (nord-ouest), sur la côte, selon un militant des droits de l'Homme.

AFP/Archives

Des manifestants anti-régime à Deraa en Syrie, le 28 avril 2011

Selon Wissam Tarif, directeur de l'organisation des droits de l'Homme "Insan", "il y a eu 2.130 arrestations vérifiées depuis le 15 mars mais ce chiffre pourrait dépasser les 5.000".

Trois Egyptiens, sept Libanais, trois Européens et un Algérien, en majorité des journaliste entrés sans autorisation de travail, sont par ailleurs détenus, d'après "Insan".

Depuis le début de la révolte, 607 personnes, dont 451 à Deraa et dans les villages environnants, ont été tuées, selon cette organisation.

Sous le slogan "la semaine de la levée du siège", les "jeunes de la révolution syrienne 2011" ont annoncé des manifestations, dimanche à Deraa et Douma, lundi dans les environs de Damas, mardi à Banias et Jeblah (nord-ouest), et mercredi à Homs, Talbiseh (centre) et Tal Kalakh, à la frontière avec le Liban.

Jeudi, les contestataires entendent organiser des "sit-in nocturnes" dans toutes les villes. "La liberté approche inexorablement (...). Ce peuple qui a sacrifié ses jeunes pour la liberté l'obtiendra prochainement", ont-ils annoncé.

Plusieurs groupes syriens de défense des droits de l'Homme ont fait état de l'arrestation samedi de deux figures de l'opposition de gauche, Hassan Ismail Abdel Azim, presque octogénaire, et Omar Kachach, 85 ans.

En Grande-Bretagne, le Premier ministre David Cameron a dénoncé une "situation inacceptable", accusant le régime syrien de tuer ses citoyens, tout en soulignant les "différences" avec la Libye, où l'Otan procède à des frappes aériennes.

La Turquie, influent acteur régional, a affiché dimanche son opposition à une intervention étrangère en Syrie, au moment où le pays se préparait à une éventuelle vague de réfugiés de son pays voisin.

Le pape Jean Paul II proclamé bienheureux devant une foule de fidèles émusa

AFP

Le portrait du bienheureux pape Jean Paul II sur le balcon de la basilique Saint-Pierre à Rome le 1er mai 2011

Le pape Jean Paul II a été proclamé bienheureux dimanche par son successeur Benoît XVI, sous les vivats de la foule au Vatican au cours d'une cérémonie suivie par des millions de fidèles à travers le monde.

"Nous, accueillant le désir de nombreux fidèles, acceptons que le vénérable serviteur de Dieu, Jean Paul II, pape, puisse être déclaré bienheureux". A ces mots de Benoît XVI, prononcés en latin, une immense clameur s'est élevée sur la place Saint-Pierre, les fidèles applaudissant à tout rompre sous un grand soleil, tandis que d'autres s'agenouillaient sur les durs pavés de la place.

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La foule Place Saint-Pierre à Rome pour la béatification de Jean Paul II le 1er mai 2011

Aussitôt une grande photo de Karol Wojtyla, prise bien avant sa déchéance physique due à la maladie, a été dévoilée devant la foule de fidèles parfois en larmes, dont certains ont crié "Santo Subito" ("saint tout de suite").

Pour que le pape devienne un saint, il faut que soit reconnu un second miracle dans le cadre d'un procès en canonisation, ce qui pourrait se faire "d'ici quelques années", a affirmé dans la soirée le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone.

Portant mitre et chasuble ayant appartenu au pape polonais, Benoît XVI a fixé au 22 octobre, anniversaire de l'accession de son prédécesseur à la papauté, la date pour la "vénération" du "bienheureux" auquel un autre miracle devra être attribué pour qu'il puisse accéder à la sainteté.

AFP

Un enfant touche le portrait de Jean Paul II le 1er mai 2011 à Rome

Dans son homélie, Benoît XVI a rendu hommage à la "force de géant" de son prédécesseur qui sut "redonner l'espoir au christianisme" face au marxisme et "inverser une tendance qui semblait irréversible". Il a aussi évoqué sa longue agonie et "son témoignage dans la souffrance".

Les moments forts de la vie du pape défunt ont été rappelés, dont son pontificat de plus d'un quart de siècle (de 1978 à 2005), l'un des plus longs de l'histoire de l'Eglise catholique.

La préfecture de Rome a évalué à "plus d'un million" le nombre de fidèles présents pour la cérémonie dans la capitale, dont des centaines de milliers Place Saint-Pierre et dans les rues adjacentes, inconditionnels de celui que certains surnomment déjà "Karol le grand" et considèrent comme un "saint".

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Le pape Benoît XVI lors de la cérémonie de béatification de Jean Paul II à Rome le 1er mai 2011

Victimes de la chaleur et de la fatigue, 280 personnes ont eu des malaises. Le cardinal espagnol Agustin Garcia Gasco Vicente, ancien archevêque de Valence, est décédé d'un infarctus peu avant la cérémonie à laquelle il était venu assister.

Les Polonais étaient omniprésents --quelque 80.000--, avec drapeaux et banderoles. "Il nous a donné la liberté contre le communisme", témoignait Fabrizio, un frère dominicain polono-italien. Mais aussi beaucoup d'Italiens, d'Espagnols et de Français (plus de 40.000) portant fanions et ombrelles aux couleurs vaticanes (jaune et blanc), venus remercier le défunt pape "de toutes ses bonnes actions".

Cette fête permet à l'Eglise catholique --plus d'un milliard de fidèles dans le monde-- de réaffirmer sa confiance en elle alors qu'elle est ébranlée par un grave scandale de pédophilie. Un scandale sur lequel Karol Wojtyla est accusé d'avoir fermé les yeux ou de ne pas avoir réagi suffisamment, par un réflexe de défense de l'institution.

AFP

Dates clés du pontificat de Jean Paul II et processus de béatification

La cérémonie était retransmise sur les télévisions du monde entier et suivie en direct sur écran géant dans de nombreux pays, notamment en Pologne et au Mexique. Aux Philippines, des millions de catholiques ont célébré l'événement dans tout le pays.

Les chrétiens de Terre Sainte ont célébré l'événement avec une messe à Béthléem, la ville de naissance du Christ, en Cisjordanie, en présence du Premier ministre palestinien Salam Fayyad.

Ce dernier a repris la célèbre exhortation du pape "N'ayez pas peur" à l'adresse des Palestiniens assemblés, en parlant de la réconciliation entre les deux frères ennemis du mouvement national palestinien, le Fatah et le Hamas.

A Lourdes (sud-ouest de la France), qui revêtait une importance particulière pour Karol Wojtyla, 20.000 personnes ont acclamé la béatification de ce "pèlerin" venu deux fois dans la cité mariale.

A l'issue de la cérémonie, Benoît XVI a ouvert la procession devant le cercueil du pape défunt, porté des Grottes vaticanes devant l'autel principal. Le défilé se poursuivait à 18H30 GMT et pourrait s'étirer jusque tard dans la nuit.

Pour l'événement, 87 délégations étrangères, dont 22 chefs d'Etat et de gouvernement, parmi lesquels le président zimbabwéen Robert Mugabe, banni de l'Union européenne, et des représentants de cinq familles royales avaient fait le voyage. La présence du Premier ministre français François Fillon et du président de la Commission européenne José Manuel Barroso à cette cérémonie religieuse a été critiquée par les défenseurs de la laïcité.

Arsenal relance tout

Arsenal s'est imposé (1-0) face à Manchester United dans le choc de la 35e journée de Premier League. Un succès acquis grâce à un but de Ramsey (56e), un but qui donne à la fin de la saison une toute autre tournure outre-Manche. Les Red Devils ne comptent plus que trois points d'avance sur Chelsea, qu'il recevra dans une semaine pour le match du titre. Du côté des Gunners, le temps des regrets est revenu.

La joie des Gunners, sous le regard dépité de Rooney. Le titre attendra à Manchester (Reuters). La joie des Gunners, sous le regard dépité de Rooney. Le titre attendra à Manchester (Reuters).
Si Arsenal avait encore été en course pour le titre, il ne s'y serait pas pris autrement. Dimanche, dans ce qui devait constituer le match pour le titre face à Manchester United, les Gunners ont mis l'intensité, l'implication et le talent nécessaires à un tel choc. Ce qui, dans un passé récent, n'avait pas toujours été le cas. Alors, bien sûr, ce succès acquis grâce à un but du revenant Ramsey aura peut-être un arrière-goût amer, qui trouve sa source dans les errances londoniennes de ces dernières semaines.

Au soir de cette 35e journée, Arsenal compte donc six points de retard sur son adversaire du jour. Un gouffre, à trois journées de la fin de la saison. Si bien que le grand vainqueur du jour ne se trouvait - paradoxalement - certainement pas sur la pelouse de l'Emirates dimanche après-midi, mais bien sur celle de Stamford Bridge, la veille. Chelsea, vainqueur polémique de Tottenham samedi (2-1), pointe en effet à trois longueurs des Red Devils après cette 35e levée. Lorsqu'on sait que les Blues se rendent à Old Trafford la semaine prochaine, on se dit que la Premier League, finalement, n'a peut-être pas encore livré son verdict.

Vidic échappe à l'expulsion

De leur point de vue, les Gunners pourront donc nourrir des regrets. Car ils auront prouvé face à Manchester United que la différence de niveau entre les deux équipes n'est pas aussi grande que l'écart au classement ne le laisse penser. Visiblement venus chercher un match nul en terre londonienne, les hommes de sir Alex Ferguson seront donc repartis bredouilles, se heurtant à une formation londonienne pour une fois décomplexée et décidée à croquer dans ce match. Un quart d'heure durant, les vagues rouge et blanc déferlent sur la surface mancunienne, mais Wilshere ne cadre pas (3e), avant que Clichy ne distille trois bons centres, tous galvaudés par ses coéquipiers ou repoussés par la défense des Red Devils. En témoigne cette grosse faute de Vidic sur Wilshere à l'entrée de la surface, non sanctionnée.

Mais le véritable fait marquant de ce premier acte est à mettre à l'actif de M. Foy et de son assistant. 32e minute: Walcott prend Evra de vitesse et centre pour Van Persie, Vidic devance le Néerlandais grâce à une faute de main évidente, qui annihile une réelle opportunité de but pour Arsenal. Van Persie crie au scandale, au contraire de M. Foy, qui ne dit rien. Ajoutée à la faute précédente sur Wilshere, cette main aurait dû valoir à son auteur un carton rouge.

Ramsey, symbole de l'ère Wenger

Nul doute que si l'issue de la rencontre avait été différente, Arsène Wenger se serait une fois plus répandu en remontrances envers le corps arbitral. Mais tel ne fut pas le cas, car le salut londonien vient peu après le repos, d'un homme qui ne devait a priori pas jouer cette rencontre. Aaron Ramsey, jeune Gallois de 20 ans, exulte à la 56e minute, quelques secondes après avoir trompé Van der Sar d'une frappe croisée sur un bon service de Van Persie. Une véritable renaissance pour cet espoir du football mondial, privé de jeu durant neuf mois en 2010, victime d'une double fracture tibia-péroné consécutive à un terrible tacle de Shawcross.

Un symbole victorieux, aussi, de la politique mise en place par Arsène Wenger depuis une décennie, cible de critiques acerbes depuis plusieurs semaines outre-Manche. Une petite revanche pour le technicien alsacien, comme l'est finalement cette victoire. Battus 1-0 à Old Trafford, ses Gunners ont donc lavé l'affront. De quoi ravir le public de l'Emirates, qui n'avait plus connu le goût de la victoire face à Manchester United depuis novembre 2008. Une éternité en football, qui a donc pris fin dimanche. Et qu'importe le goût amer que devrait laisser aux Gunners cette saison.

Libye: un fils Kadhafi tué, le port de Misrata en flammes

AFP

Un rebelle libyen blessé près de l'aéroport de Misrata, le 1er mai 2011

Le régime libyen a accusé l'Otan d'avoir voulu tenter d'assassiner Mouammar Kadhafi lors d'une frappe aérienne qui a tué dans la nuit un de ses fils et trois de ses petits-enfants tandis que plus à l'est de Tripoli le port de Misrata, ville assiégée, était en flammes dimanche soir.

Dans la nuit de samedi à dimanche, Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement, a annoncé que la maison de Seïf al-Arab Mouammar Kadhafi, 29 ans, un des six fils du colonel Kadhafi, avait été "attaquée avec de puissants moyens" qui ont tué le jeune homme et trois petits-enfants du dirigeant libyen.

L'Alliance atlantique, qui a pris les commandes de l'intervention en Libye il y a un mois, a reconnu avoir frappé "un poste de commandement et de contrôle" dans la zone, mais n'a pas confirmé la mort du fils Kadhafi.

Moussa Ibrahim a dénoncé "une opération visant à assassiner directement le dirigeant de ce pays" ajoutant que "le Guide (Mouammar Kadhafi) et sa femme étaient dans la maison", mais n'ont pas été blessés.

AFP

Photo prise le 30 avril 2011 lors d'une inspection organisée par le gouvernement libyen montrant les dommages causés par une attaque sur la résidence de Mouammar Kadhafi dans la région de Gargour

Depuis le début de l'intervention militaire internationale le 19 mars, nombre de responsables politiques des pays engagés, tout en réclamant le départ de M. Kadhafi, ont répété que le mandat de l'ONU prévoyait de protéger les civils, pas de tuer le dirigeant libyen.

Mais certains sont restés plus ambigus. Le 20 mars, le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, avait ainsi estimé qu'il y avait "une possibilité" que le colonel Kadhafi soit directement visé.

Seïf al-Arab n'occupait pas de poste officiel connu. Mouammar Kadhafi avait déjà perdu une fille adoptive en 1986 lors d'un bombardement américain à Tripoli.

La télévision libyenne a indiqué que les funérailles du fils du dirigeant et de ses trois petits-enfants auront lieu lundi précisant que les enfants sont âgés de 2 ans, 3 ans, et 4 mois.

Le vicaire apostolique (évêque) de Tripoli, Giovanni Martinelli, a confirmé par téléphone à la chaîne de télévision italienne Sky TG24, la mort de Seïf al-Arab Kadhafi. Des images de la télévision d'Etat libyenne, l'ont montré à côté d'autres dignitaires religieux, devant des dépouilles recouvertes de linceuls.

Quelques heures après ces frappes, les ambassades d'Italie et de Grande-Bretagne à Tripoli ont été la cible d'attaques.

La fratrie Kadhafi

Selon le ministère italien des Affaires étrangères, des "actes de vandalisme" ont été commis.

L'Italie, ex-puissance coloniale en Libye et jusqu'à récemment partenaire clé du régime libyen, a fait l'objet samedi de menaces directes du colonel Kadhafi de "transférer la bataille" sur son territoire.

La Ligue du Nord, allié clé du gouvernement de centre droit de Silvio Berlusconi, a exigé dimanche que les partisans du Premier ministre italien votent une motion parlementaire fixant une date limite pour les raids aériens auxquels l'Italie participe.

De son côté, Londres a décidé d'expulser l'ambassadeur de Libye à la suite d'"attaques contre l'ambassade britannique à Tripoli et d'autres missions diplomatiques étrangères".

Selon une correspondante de l'AFP, des manifestants ont mis le feu tôt dimanche aux bâtiments de l'ambassade d'Italie et des résidences de l'ambassadeur d'Italie et de Grande-Bretagne.

"Etant donnée l'insécurité" dans la capitale, les Nations unies ont décidé de retirer l'ensemble de leur personnel de Tripoli, selon une porte-parole de l'ONU.

A Misrata, ville rebelle assiégée depuis deux mois à 200 km à l'est de la capitale, le port était en flammes dimanche soir après de violents bombardements qui ont fait au moins deux morts, ont rapporté des témoins.

Deux rebelles ont trouvé la mort dimanche à la suite de la chute d'un obus dans les faubourgs de la ville, selon des journalistes de l'AFP.

Le port est essentiel pour l'approvisionnement de Misrata dont tous les accès terrestres sont coupés. Peu avant 18H00 (16H00 GMT), des dizaines de roquettes l'ont frappé.

Le pilonnage par les forces pro-Kadhafi semblait terminé aux environs de 21H00 (19H00 GMT), selon des journalistes de l'AFP.

Des détonations ont également été entendues en provenance apparemment de la zone de l'aéroport, principale zone de combats ces derniers jours. Quelques rafales de mitrailleuses lourdes se sont brièvement fait entendre, témoignant d'une réaction des forces rebelles.

Des bateaux humanitaires, notamment un navire de l'Organisation internationale pour les migrations devant embarquer quelque 900 réfugiés, patientaient au large de Misrata depuis samedi, attendant le feu vert de l'Otan pour entrer en rade.

Un bateau turc qui se trouvait au port au moment de l'attaque a pu quitter la rade, sans dommages, même si "des obus ont explosé très très près", selon une équipe de journalistes qui se trouvait sur place.

A la frontière tunisienne (ouest), l'armée tunisienne déployée dans le secteur de Dehiba a évacué trois positions après l'explosion d'obus tirés de la Libye tombés en territoire tunisien, selon un journaliste de l'AFP.