22 avril, 2011

Burkina Faso: le président Blaise Compaoré s'autoproclame ministre de la Défense

OUAGADOUGOU, Burkina Faso — Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, s'est autoproclamé ministre de la Défense afin de mater la mutinerie qui a menacé le règne qu'il exerce depuis 24 ans sur ce pays pauvre d'Afrique.

Il a annoncé, tard jeudi soir, qu'il demeurerait président, mais qu'il devenait également membre de son propre cabinet, qui compte 29 membres.

Blaise Compaoré avait tenté de mettre fin au soulèvement populaire et militaire de la semaine dernière en annonçant la dissolution de son gouvernement et le retrait des chefs de sécurité du pays.

La mutinerie a débuté jeudi 14 avril. Des membres de la garde présidentielle avaient déchargé leurs armes en pointant vers le ciel, revendiquant des indemnités de logement impayées. Le mouvement s'était répandu comme une traînée de poudre, si bien que le lundi suivant, les soldats et les étudiants des villes situées autour de Ouagadougou avaient aussi commencé à protester.

Selon des experts, ce scénario était prévisible, les manifestations étudiantes ayant débuté en février. En mars, des étudiants avaient incendié des bâtiments publics dans plusieurs villes pour protester contre la mort d'un jeune homme en détention. Quelques semaines plus tard, le 8 avril, la population était descendue dans les rues de Ouagadougou pour dénoncer la flambée des prix des aliments de première nécessité.

Le Burkina Faso, l'un des pays les plus pauvres du monde, arrive en fin du classement de l'Indice de développement humain (IDH) des Nations unies, à la 161e place sur 169. AP

pyr/cpf

Burkina Faso: le président Blaise Compaoré s'autoproclame ministre de la Défense

OUAGADOUGOU, Burkina Faso — Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, s'est autoproclamé ministre de la Défense afin de mater la mutinerie qui a menacé le règne qu'il exerce depuis 24 ans sur ce pays pauvre d'Afrique.

Il a annoncé, tard jeudi soir, qu'il demeurerait président, mais qu'il devenait également membre de son propre cabinet, qui compte 29 membres.

Blaise Compaoré avait tenté de mettre fin au soulèvement populaire et militaire de la semaine dernière en annonçant la dissolution de son gouvernement et le retrait des chefs de sécurité du pays.

La mutinerie a débuté jeudi 14 avril. Des membres de la garde présidentielle avaient déchargé leurs armes en pointant vers le ciel, revendiquant des indemnités de logement impayées. Le mouvement s'était répandu comme une traînée de poudre, si bien que le lundi suivant, les soldats et les étudiants des villes situées autour de Ouagadougou avaient aussi commencé à protester.

Selon des experts, ce scénario était prévisible, les manifestations étudiantes ayant débuté en février. En mars, des étudiants avaient incendié des bâtiments publics dans plusieurs villes pour protester contre la mort d'un jeune homme en détention. Quelques semaines plus tard, le 8 avril, la population était descendue dans les rues de Ouagadougou pour dénoncer la flambée des prix des aliments de première nécessité.

Le Burkina Faso, l'un des pays les plus pauvres du monde, arrive en fin du classement de l'Indice de développement humain (IDH) des Nations unies, à la 161e place sur 169. AP

pyr/cpf

LIBYE • Impressions d'une guerre "indolente et primitive"

Le photographe bulgare Vassil Donev couvre le conflit depuis le début des frappes aériennes. Il s'étonne de l'amateurisme des insurgés, et également de la présence de médecins et d'infirmières bulgares dans les hôpitaux du pays.

Des soldats de l'opposition libyenne charge un camion de munitions, Ajdabiya, 16 avril 2011.

Des soldats de l'opposition libyenne charge un camion de munitions, Ajdabiya, 16 avril 2011.

Vassil Donev est le seul journaliste bulgare à travailler en Libye depuis le début des frappes aériennes. Photographe pour l'European Press Agency (EPA), il est basé à Benghazi, le siège de l'opposition, d'où il rayonne sur les différents fronts. Il livre une vision originale d'une guerre "indolente".

"Depuis quelques jours, il n'y a pas d'opérations militaires d'envergure. De toute façon cette guerre est étrange, quelque peu indolente, spécifique aux pays du Sud : ici, on se bat un peu la journée pour se reposer le soir. Les victimes dans les rangs des insurgés ne sont pas uniquement le fait des forces loyales à Kadhafi mais aussi des nombreux incidents dus à leur méconnaissance du matériel militaire qu'ils manipulent. Balles perdues, explosions de munitions... L'autre jour à Ajdabia, ville tenue par les insurgés, un jeune garçon s'est tué en jouant avec un obus qui a explosé entre ses mains. Il y a quatre jours, trois jeunes d'une quinzaine d'années ont déclenché des tirs inopinés d'une mitrailleuse lourde : non seulement ils se sont blessés, mais ils ont également blessé plusieurs personnes.

Leurs aînés ne sont pas forcément de meilleurs soldats. Il y a quelques jours, toujours à Ajdabia, la rumeur a couru qu'un tireur d'élite des forces de Kadhafi se cachait dans un des immeubles de la ville. Ce dernier a été détruit à coup d'obus, on n'a pas trouvé trace du tireur, en revanche un habitant de la ville y a trouvé la mort. Mais on ne peut pas parler d'hécatombe non plus ; du côté des forces loyales, la majeure partie des pertes sont infligées par les frappes de l'OTAN sur les blindés de l'armée. Parmi la population locale, on murmure que les tankistes sont attachés par des menottes à l'intérieur du char, pour ne pas qu'ils prennent la fuite...

A Benghazi, tout est calme. Lorsqu'on tire des coups de feu, c'est dans l'air et pour exprimer de la joie. Les magasins sont approvisionnés de manière irrégulière, mais on y trouve l'essentiel – notamment de l'eau minérale en bouteilles. Quelques restaurants, y compris deux d'entre eux spécialisés dans le poisson, ont rouvert leur porte ; une pizzeria aussi – on y mange pour à peu près 4 euros. L'essence est, en revanche, très peu cher, presque gratuite : une dizaine de centimes d'euros le litre.

Dans cette guerre, on ne peut pas parler de ligne de front. Tout le monde bouge, tout le temps. Ainsi, Ajdabia a changé de mains à plusieurs reprises. Les insurgés sont essentiellement regroupés sur l'axe principal reliant Ajdabia à Brega. De temps en temps, ils tirent des obus, des roquettes, des petits missiles qu'ils ont récupérés ici ou là – le tout de manière assez approximative. Lorsqu'ils se font bombarder, même de très loin, ils montent sur leurs véhicules et rebroussent chemin en tirant dans tous les sens... Dans l'ensemble, c'est une guerre assez primitive, chaotique."

Témoignage Piégés dans l'hôpital d'Ajdabiya

Trois médecins bulgares travaillent à l'hôpital d'Ajdabiya : le spécialiste de médecine interne Dimitar Kiutchukov et les pédiatres Maria Arnaudova et Dimitrina Kantcheva. Ils voudraient bien partir mais ne le peuvent pas. Ils n'ont plus de liens avec le monde extérieur ; les téléphones ne fonctionnent qu'à l'intérieur du territoire libyen. Ils sont inquiets. Il y a une semaine, lorsque les forces de Kadhafi sont montées à l'assaut de la ville, deux chars ont tiré des obus sur leurs logements, situés dans la cour de l'hôpital ; ils vivent dans des sortes de
bungalows mis à leur disposition par les autorités dans cette ville où, depuis 1992, ont
travaillé quelque ३५०

courrierinternational.com

médecins et infirmières bulgares. En bravant les dangers, ils pourraient se rendre à Benghazi, mais de là il faudrait qu'ils trouvent un moyen de passer en Egypte en empruntant en sens inverse le chemin utilisé par les envoyés de la presse internationale qui couvrent le conflit du côté des insurgés. Plus aucune administration ne travaille ici. Les médecins auraient besoin de certificats attestant qu'ils ont exercé ici ces cinq dernières années, afin de retrouver du travail en Bulgarie. En outre, ils n'ont pas perçu de salaire depuis six mois. Payés en dinars libyens, ils se demandent comment échanger leur argent contre des euros avant de partir.

Burkina Faso • Attention ! Les habitants n'ont plus peur des militaires

En réponse à la grogne de la société, le président burkinabé s'est borné à remanier son gouvernement, en s'octroyant le poste de ministre de la Défense. Insuffisant, à l'heure où il faut prendre de réelles mesures sociales

Le siège du parti au pouvoir, le CDP, incendié le 16 avril 2011 à Ouagadougou.

Le siège du parti au pouvoir, le CDP, incendié le 16 avril 2011 à Ouagadougou.

Le calme est revenu au "pays des hommes intègres", mais combien de temps va-t-il durer ? Une question que tout esprit sensé doit se poser, au regard du remaniement gouvernemental effectué le 21 avril et qui est loin de répondre aux aspirations profondes des Burkinabés.

On ne bouleverse pas l'organisation d'un pouvoir qui gagne depuis 1987, c'est le message que le discret Blaise Compaoré a voulu envoyer à son peuple, en communiquant, le 21 avril, la composition de son nouveau gouvernement. Sur 29 ministres d'un cabinet qui se veut restreint, 15 sont de nouvelles têtes. Mais, sur le fond, les "serviteurs" du chef de l'exécutif au Burkina Faso sont toujours issus du même sérail : soit le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, au pouvoir), soit des partis que l'on qualifierait de satellites dans le marigot politique burkinabé. Adieu l'ouverture, en avant le "compaoréisme".

Dans le cadre du bras de fer psychologique que les contestataires de son régime ont engagé contre lui depuis le début de l'année 2011, le militaire Compaoré a donc voulu leur dire : "J'ai été ébranlé dans mes certitudes, mais je tiens plus que jamais la route !" A l'image des patrons des meilleurs pouvoirs autistes en Afrique noire, le régime du CDP ne juge pas opportun d'opérer de profondes réformes à même d'apaiser la colère du peuple. C'est d'ailleurs pour mieux gérer d'éventuelles et nouvelles colères de la population que Blaise Compaoré s'est octroyé le maroquin de la Défense.

Que l'on ne s'y trompe pas ! Le célèbre médiateur Blaise n'a aucunement envie d'abandonner le navire Burkina dans les semaines ou mois qui vont venir. L'éruption du mécontentement général sur son sol natal exigeait que l'on y apporte des réponses plus innovantes que celles de ce 21 avril. Celles de ce jeudi saint sont à des années-lumière des attitudes de concession qu'a affichées ces dernières semaines le pouvoir d'Ouagadougou. Les Burkinabés n'ont nullement besoin en ce moment d'un chef de l'exécutif fort, mais plutôt d'un président qui soit à l'écoute de leurs cris du cœur.

L'ouverture progressive du régime burkinabé à la contestation voudrait que le nouveau gouvernement formé soit une étape cruciale vers une recherche consensuelle de solutions aux maux du pays. Une démarche qui commandait donc que de vrais opposants fassent leur entrée dans la nouvelle équipe gouvernementale. Ou encore que d'importantes décisions soient annoncées par la présidence pour amoindrir les disparités sociales frappantes au pays des hommes intègres.

Au nom de l'impérieuse préservation de la paix en Afrique de l'Ouest, croisons les doigts pour que Pâques 2011 inspire les nouveaux ministres de Blaise Compaoré। Une chose est évidente désormais dans ce pays : les habitants n'ont plus peur des armes des militaires.
courrierinternational.com

Ouverture du premier Salon international sur la femme africaine à Lomé

xinhua

La première édition du Salon international des arts, métiers et développement de la femme africaine (SIFAME) s'est ouvert jeudi sur l'esplanade du Palais des congrès de Lomé avec la participation de plusieurs pays comme le Ghana, le Burkina Faso, le Mali et le Burundi.

Le 1er SIFAME, qui s'achève le 25 avril, comprend des expositions-ventes, des ateliers, des journées portes-ouvertes, des conférences, des concours de l'art culinaire et de beauté et aussi l'élection de la "Miss Afrique Cinquantenaire".

Ce salon, organisé par le Réseau des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels du Togo (RESPECT) en collaboration avec le ministère togolais de la Promotion de la Femme, se tient sous le thème "l'intégration et développement de la femme africaine, rôles des institutions".

Il s'agit d'un espace de rencontre et d'échanges entre différents acteurs. Pour la vice-présidente du Sifame, Ebina Ilodjè Mumbambi, on doit en profiter pour voir comment les femmes africaines devront dorénavant marcher autrement ensemble pour mieux évoluer pendant les 50 années qui s'ouvrent après les 50 ans depuis l'indépendance en 1960.

Les organisateurs le présentent comme une foire sur les activités artisanales, technologiques, touristiques, les cosmétiques et le vestimentaire de la femme africaine, la gastronomie et les valeurs culturelles des pays africains.

Au premier jour jeudi, les exposant venus de plusieurs pays africains notamment le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, le Burundi et des sociétés du secteur privé et parapublic du Togo ont ouvert leurs stands.

Série de mauvais sondages pour Obama en plein lancement de sa campagne

AFP

Barack Obama le 2 avril 2011 à Los Angeles

La cote de Barack Obama a enregistré une chute notable au premier trimestre, selon une compilation de sondages publiée vendredi par CNN, dernière mauvaise nouvelle sur le front de l'opinion pour le président qui vient de lancer sa campagne en vue de sa réélection en 2012.

Selon le "sondage des sondages" de CNN, qui compile différentes enquêtes récentes, les Américains interrogés sont 48% à se déclarer mécontents de l'action de M. Obama, contre 45% de satisfaits. Ces derniers étaient 52% en janvier.

Cette baisse de la cote présidentielle intervient sur fond de hausse des prix du pétrole et d'affrontement au Congrès sur les priorités budgétaires des démocrates et républicains, bataille qui a failli provoquer une paralysie du gouvernement.

Jeudi, un sondage national McClatchy-Marist notait que 44% des électeurs interrogés affirmaient ne vouloir en aucun cas voter pour M. Obama en 2012, contre 37% disant avoir catégoriquement l'intention de voter pour lui. Ce sondage comptabilisait 18% d'indécis.

M. Obama revenait vendredi d'une tournée de deux jours en Californie et au Nevada (ouest) où il a insisté sur la reprise du marché de l'emploi. Mais les Américains restent pessimistes, selon un sondage New York Times/CBS News publié vendredi.

Ainsi, 70% des personnes interrogées, le plus mauvais score en deux ans, estiment que le pays évolue en général dans une "mauvaise direction", contre 26% d'un avis contraire, et 39% pensent que l'économie empire, contre 23% qui assurent qu'elle s'améliore. 38% répondent qu'elle est stable.

Plus grave pour M. Obama, 57% des personnes interrogées désapprouvent la façon dont le président gère l'économie, contre 38% qui l'approuvent, selon le même sondage New York Times/CBS News.

De quoi consoler le président, qui s'oppose aux républicains en particulier sur la question de la taxation des plus aisés, les Américains approuvent à 72% l'idée d'augmenter la pression fiscale sur les foyers dont les revenus dépassent 250.000 dollars par an, comme le souhaite M. Obama; 24% sont contre, selon la même source.

Paris réfléchit à limiter l'afflux de migrants en modifiant l'accord de Schengen

AFP/Archives

Nicolas Sarkozy au Havre, le 21 avril 2011

La France réfléchit à un renforcement de la clause de suspension provisoire de Schengen, accord de libre circulation des personnes en Europe, face à l'afflux de migrants venus de Tunisie et de Libye, via l'Italie, jugeant la gouvernance de cet accord actuellement "défaillante".

"La gouvernance de Schengen est défaillante (...) Ce qu'il nous semble, c'est qu'il faut réfléchir à un mécanisme qui permette, lorsqu'il y a une défaillance systémique à une frontière extérieure (de l'Union européenne) d'intervenir, en prévoyant une suspension provisoire, le temps que la défaillance soit réglée", a affirmé la présidence française.

L'accord en lui-même ne prévoit pas une telle suspension.

Aux termes du code Schengen, seule une "menace grave pour l'ordre public ou la sécurité intérieure" peut "exceptionnellement" justifier la réintroduction du contrôle aux frontières, durant une période limitée d'une durée maximale de trente jours, éventuellement renouvelable tant que la menace subsiste. Cette disposition a été déjà utilisée dans le passé.

Ce dossier de l'immigration est un des points les plus sensibles du sommet franco-italien qui se déroulera mardi prochain à Rome, avec le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et le président français Nicolas Sarkozy.

Dimanche dernier, Paris avait suscité la colère des Italiens en suspendant la circulation des trains depuis la ville italienne de Vintimille vers le sud-est de la France, estimant qu'un train avec à bord des manifestants voulant accompagner des immigrés tunisiens posait un risque de désordre public.

La France, de son côté, est irritée par l'Italie qui a décidé d'octroyer des permis de séjour de six mois aux plus de 20.000 Tunisiens arrivés sur ses côtes depuis janvier, pour qu'ils puissent rejoindre "amis et parents" en France et ailleurs en Europe.

"Il y a une règle qui prévaut dans les accords de Schengen qui est que le premier pays d'entrée gère les populations migrantes", avait rappelé lundi à cet égard le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant.

Il avait souligné que les ressortissants étrangers auxquels l'Italie donne des autorisations provisoires devaient montrer qu'ils disposent des ressources financières pour séjourner dans le pays de deuxième séjour et pour rentrer chez eux ensuite.

En l'absence de ces ressources, "nous reconduisons ces personnes en Italie, qui est le pays de premier séjour", avait expliqué M. Guéant.

Interrogée par l'AFP, une source à l'Elysée a précisé vendredi que "le système (était) bancal: chaque pays surveille sa frontière extérieure mais on peut passer d'un pays à l'autre à l'intérieur de l'espace Schengen".

"Si on veut sauver Schengen et sortir de la crise par le haut, il faut renforcer la gouvernance de Schengen donc se doter d'outils", a-t-on ajouté.

Parmi ces outils, la présidence française préconise de "renforcer Frontex" (Agence européenne de surveillance des frontières), ou encore de "réfléchir à un mécanisme de clause de sauvegarde".

Cela signifie, selon l'Elysée, que "lorsqu'une frontière extérieure ne fonctionne pas, soit on la renforce, soit on s'interroge: ne faut-il pas rétablir de manière ponctuelle des contrôles aux frontières", a-t-on fait valoir.

La "volonté de la France est de renforcer Schengen", a-t-on affirmé encore, en rappelant la proposition de Paris de créer un corps de gardes-frontières.

Libye: à Benghazi, John McCain appelle à reconnaître et à armer le CNT

AFP

John Mc Cain à Benghazi, devant le drapeau des rebelles, le 22 avril 2011

Le sénateur américain John McCain, en visite vendredi dans le bastion rebelle libyen de Benghazi, a appelé le monde à reconnaître et à armer le Conseil national de transition (CNT), au lendemain de l'annonce par Washington de l'envoi de drones armés au-dessus de la Libye.

Arrivé dans la matinée, M. McCain s'est entretenu avec les responsables de la rébellion, avant d'appeler "la communauté internationale à reconnaître le Conseil national de transition comme la voix légitime du peuple libyen".

"Ils ont gagné ce droit", a insisté le sénateur, rival de Barack Obama à la présidence en 2008. La France, le Qatar, l'Italie et depuis vendredi la Gambie sont pour l'instant les seuls pays à avoir reconnu le CNT comme interlocuteur principal en Libye.

Dans les rues de Benghazi, des centaines de personnes ont salué la visite de M. McCain, la plus haute personnalité américaine à se rendre en Libye depuis le début du soulèvement populaire mi-février.

AFP

Un drapeau américain est déployé par des rebelles libyens à Benghazi, lors de la prière du Vendredi, le 22 avril 2011

Le sénateur américain a aussi plaidé pour l'envoi d'armes à la rébellion. "Ils ont besoin d'armes et d'entraînement", a-t-il insisté. "Cela ne va pas arriver", a sèchement répliqué peu après le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen lors d'une conférence de presse à Bagdad.

M. McCain a voulu dissiper la crainte d'un péril islamiste en Libye. "J'ai rencontré ces grands combattants. Ce ne sont pas des gens d'Al-Qaïda. Au contraire, ce sont des patriotes libyens", a-t-il assuré. Pour lui, Benghazi est "un exemple puissant et plein d'espoir de ce que peut être une Libye libre".

Le sénateur américain, tout comme le président français Nicolas Sarkozy, se sont déclarés favorables à ce que les avoirs libyens gelés à l'étranger soient mis à la disposition du CNT. M. Sarkozy a également donné son "accord de principe" pour une visite à Benghazi, sans préciser de date.

Partisan farouche de l'intervention militaire internationale en Libye, M. McCain a réclamé une intensification des raids de l'Otan.

Dans cette optique, Washington a annoncé jeudi l'envoi de drones armés.

"Il s'agit d'un avion spécialisé qui peut être utilisé dans des zones urbaines (...) Nous espérons que cela puisse mettre fin au siège de Misrata", ville rebelle assiégée et bombardée depuis des semaines à 200 km à l'est de Tripoli, a déclaré Moustapha al-Guerriani, un porte-parole du CNT.

AFP

Des rebelels au passage de la voiture de John McCain le 22 avril 2011 à Benghazi

"Les drones ont frappé avec succès les forces de Kadhafi", a déjà assuré un combattant rebelle revenant du front Est, entre Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, et le site pétrolier de Brega, 80 km plus à l'ouest.

"Ils tueront encore plus de civils", a cependant dénoncé le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaim.

L'amiral Mullen a reconnu que la situation ressemblait "beaucoup à une impasse dans les environs d'Ajdabiya et de Brega", où les parties campent sur leurs positions, mais fait valoir qu'entre 30 et 40% des forces libyennes" avaient été endommagées.

En plein désert, les pro-Kadhafi ont attaqué dans la semaine une station de pompage dans un important site pétrolier à 250 km au sud de Tobrouk, tuant huit gardes, a affirmé vendredi un responsable de l'Arabian Gulf Oil Company (Agoco), un groupe pétrolier proche de la rébellion.

AFP

Une bougie allumée à côté d'appareils photo lors d'une cérémonie en hommage Tim Hetherington et Chris Hondros le 21 avril 2011 à Benghazi

Dans la zone montagneuse au sud-ouest de Tripoli, où des combats ont fait des dizaines de morts depuis une semaine, les rebelles ont pris le contrôle jeudi matin de l'un des principaux postes-frontière avec la Tunisie.

Ces deux dernières semaines, 15.000 Libyens avaient fui vers la Tunisie dans cette zone, et le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) redoute que ce ne soit que le début d'un exode "nettement plus important".

Selon le HCR et l'Organisation internationale des migrations (OIM), plus de 550.000 personnes ont déjà fui les combats en Libye, et le flux ne tarit pas.

Un nouveau ferry affrété par l'OIM, le Red Star One, a quitté vendredi Benghazi pour Misrata, avec à son bord 160 tonnes d'aide humanitaire (nourriture, matériel médical, tentes et matelas), pour soutenir les habitants de Misrata et poursuivre l'évacuation des réfugiés bloqués dans la ville assiégée. L'OIM a déjà évacué plus de 3.100 réfugiés de 21 nationalités de Misrata.

Selon la Croix Rouge, la situation humanitaire se dégrade à Misrata. L'hôpital principal est débordé, et la coupure du principal conduit d'alimentation en eau oblige les habitants à se tourner vers les puits et vers l'usine de désalinisation construite pour l'industrie.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un ferry affrété par l'OIM a rapporté à Benghazi les corps de Tim Hetherington et Chris Hondros, deux photographes tués mercredi à Misrata. Une trentaine de journalistes, diplomates, représentants d'ONG et de la rébellion ont participé à une cérémonie en leur hommage.

La France, l'Italie et le Royaume-Uni ont annoncé cette semaine l'envoi de conseillers militaires auprès des rebelles. Quelques officiers français effectuent déjà une mission pour conseiller le CNT, Rome va envoyer dix instructeurs à Benghazi et Londres "moins de 20 militaires".

Le Burkina va aider la Côte d`Ivoire à "parachever" la paix

OUAGADOUGOU, Le Burkina Faso va aider la Côte d'Ivoire
à "parachever" la paix et l'aider "à retrouver sa stabilité", a déclaré
vendredi à Ouagadougou le nouveau chef de la diplomatie burkinabè, Djibril
Bassolé.
"Nous avons fait partie d'un certain nombre de processus, dont celui de la
Côte d'Ivoire, et je pense que la diplomatie du Burkina Faso aura comme axe
d'effort de parachever ce processus de paix, d'aider ce pays frère à retrouver
sa stabilité et la relance économique", a déclaré M. Bassolé à la presse.
Au moins trois millions de Burkinabè vivent et travaillent en Côte
d'Ivoire, essentiellement dans les plantations de cacao et de café.
Le président burkinabè Blaise Compaoré a été "facilitateur" dans la crise
ivoirienne, en dépit de ses sympathies pour le camp du président Alassane
Ouattara face à celui de Laurent Gbagbo, le président déchu arrêté à Abidjan
le 11 avril par les forces pro-Ouattara, soutenues par l'ONU et la France.
M. Bassolé, ancien médiateur conjoint de l'ONU et de l'Union africaine (UA)
pour le Darfour (Soudan), a par ailleurs affirmé que "les défis" de son
ministère seront "de contribuer à ce que l'image du Burkina Faso s'améliore"
au moment où son pays traverse une crise sans précédent.
"Pour que l'image s'améliore, il faut que nous allions vers une accalmie,
vers une paix et une stabilité, que les incidents du genre que nous avons
connus, qui inquiètent nos partenaires et les représentations diplomatiques,
cessent dans notre pays", a-t-il estimé.
Le Burkina Faso est frappé depuis février par de multiples manifestations
populaires et des mutineries de soldats dont la dernière a touché la propre
garde personnelle du président Compaoré.

Syrie: la police tire sur les manifestants, près de 40 morts

AFP

Image de manifestants à Banias, dans le nord-est de la Syrie, prise par un photographe anonyme avec un téléphone portable, le 22 avril 2011

Près de 40 personnes ont été tuées par balles vendredi en Syrie lors de la dispersion par les forces de l'ordre d'imposantes manifestations contre le régime, l'une des journées les plus sanglantes depuis le début du mouvement de contestation, selon des témoins et des militants.

Des dizaines de personnes ont aussi été blessées lors de ces défilés qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à travers le pays, malgré l'annonce par le régime de la levée de l'état d'urgence. Un appel à manifester pour la journée du "Vendredi saint" avait été lancé via le réseau Facebook.

Il s'agit de l'une des plus importantes mobilisations depuis le début le 15 mars du mouvement de contestation sans précédent contre le régime du président Bachar el-Assad, arrivé au pouvoir en 2000 à la mort de son père Hafez el-Assad.

La Maison Blanche a appelé vendredi soir à la fin des violences en Syrie. "Nous déplorons l'usage de la violence, nous sommes très inquiets au sujet des informations parvenues de Syrie", a déclaré aux journalistes le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney.

"Nous surveillons de très près" la situation en Syrie, a ajouté M. Carney.

"Nous appelons le gouvernement syrien à cesser d'avoir recours à la violence, nous appelons toutes les parties à cesser d'avoir recours à la violence", a encore dit M. Carney.

En Syrie, l'opposition juge insuffisantes les mesures annoncées par M. Assad qui a aussi approuvé jeudi l'abolition des tribunaux d'exception. Amnesty International a estimé que cette journée serait "un test de la sincérité du gouvernement concernant l'application des réformes".

Malgré la levée de l'état d'urgence qui interdisait les manifestations, la police a tiré sur la foule dans plusieurs villes faisant près de 40 morts et des dizaines de blessés, ont indiqué des témoins et des militants des droits de l'Homme joints au téléphone par l'AFP.

AFP

Image de manifestants à Banias, dans le nord-est de la Syrie, prise par un photographe anonyme avec un téléphone portable, le 22 avril 2011

Selon la version officielle syrienne, les forces de l'ordre sont intervenues avec des gaz lacrymogène et des canons à eau seulement pour empêcher des heurts "entre certains manifestants et citoyens", et "pour protéger des biens privés". "Il y a eu des blessés", a indiqué l'agence Sana.

C'est dans la localité d'Ezreh, dans la province de Deraa, que le bilan a été le plus lourd: 14 morts, selon les témoins et militants. Une 15e personne a péri à Hirak, également dans la province de Deraa où est née la contestation.

Neuf autres ont été tuées à Douma, à 15 km au nord de Damas, alors que dans des localités de la banlieue proche de Damas, deux personnes ont péri à Barzeh, une à Harasta et trois à Maadamiya, selon eux.

Deux autres personnes sont mortes à Hama, 210 km au nord de Damas, deux à Lattaquié, 350 km au nord-ouest de Damas, et quatre à Homs (centre).

AFP/Archives

Le président syrien Bachar al-Assad à la télévision d'Etat, le 16 avril 2011

Quelque 10.000 contestataires se sont rassemblés dans le centre de Deraa à la sortie des mosquées, appelant à la dissolution des services de renseignement. Certaines pancartes appelaient à l'"annulation de l'article 8" de la Constitution, qui consacre l'hégémonie du parti Baas, selon un militant.

Six personnes ont été tuées à Douma, à 15 km au nord de Damas, où des milliers de personnes ont défilé, ont ajouté les mêmes sources.

A Qamishli (nord-est), au moins 5.000 manifestants arabes, kurdes et chrétiens ont défilé pour protester contre la corruption, alors qu'à Banias (nord-ouest), quelque 10.000 personnes ont appelé à la chute du régime à la vue "de traces de torture" sur le corps de détenus libérés, selon des témoins.

A Zabadani, à 50 km au nord-ouest de Damas, environ 3.000 manifestants ont scandé: "le peuple veut la chute du régime", "dégage", "ni le Hezbollah, ni l'Iran, c'est nous qui allons libérer le Golan" occupé par Israël, selon des témoins. Le Hezbollah libanais et l'Iran sont des alliés du régime syrien.

Près de 200 personnes ont même manifesté dans le centre de Damas aux cris "liberté, liberté", "le peuple syrien est un", avant d'être dispersées, a précisé un militant.

La levée de l'état d'urgence, qui limitait de façon drastique les libertés en Syrie depuis 1963, était l'une des principales revendications des opposants au début de la contestation. Mais ils réclament désormais aussi des réformes démocratiques, la libération des détenus politiques et la fin de la mainmise des services de sécurité sur la société.

Au moins 228 personnes ont été tuées depuis le 15 mars en Syrie, avait indiqué Amnesty International avant la journée de vendredi.

La Chine a dépensé 256,29 milliards de yuans en aide étrangère

La Chine a dépensé un total de 256,29 milliards de yuans en aide aux pays étrangers à la fin de l'année 2009, a révélé le livre blanc sur l'aide étrangère de la Chine publié par le bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'Etat.

Selon le livre blanc, l'aide comprend 106,2 milliards de yuans de subvention, 76,54 milliards de yuans de prêts "sans intérêt" et 73,55 milliards de yuans de prêts concessionnels.

Les subventions allouées par la Chine sont principalement utilisées pour aider les pays bénéficiaires à construire des hôpitaux, des écoles et des logements à faible coût. Elles sont également destinées à apporter un soutien au forage de puits, à l'approvisionnement en eau, et à d'autres projets pour le bien-être social et touchant des domaines tels que la coopération pour le développement des ressources humaines, la coopération technique, l'aide en nature et l'aide humanitaire d'urgence.

Actuellement, ces prêts sans intérêt sont principalement octroyés à des pays en voie de développement ayant une situation économique relativement bonne pour construire des établissements publics et lancer des projets visant à améliorer les conditions de vie, indique le livre blanc.

Près de 61 % des prêts concessionnels sont utilisés pour aider les pays en voie de développement à construire des infrastructures de transport, de communication et électriques, et 8,9% sont utilisés pour soutenir le développement de l'énergie et des ressources tels que le pétrole et les minerais.

Jusqu'à fin 2009, la Chine a accordé des prêts concessionnels à 76 pays étrangers, soutenant 325 projets, parmi lesquels 142 ont été accomplis.


Source: xinhua

Politique française en Afrique : Une relation sur le revers de la médaille a

Lorsque des africains débarquent en Europe, pleins d’idées, pleins d’espoirs, il s’agit d’immigration, définie par certains comme un envahissement, la source de tous les maux dont souffre aujourd’hui l’Europe en général et la France en particulier. En revanche, lorsque les européens arrivent en Afrique, la valise pleine de contrats douteux, de faux documents, avec les pires desseins qui soient (pillage de nos ressources naturelles et humaines), il s’agit d’investissement.

RELATIONS FRANCE-AFRIQUE
Dans les deux cas de figures, la définition est donnée par ceux là même qui croient être investis d’un pouvoir et surnaturel, leur octroyant le droit de faire venir leur ressortissants en Afrique, occuper les espaces et piller les ressources à la volonté mais, par hypocrisie, menotter, emprisonner et refouler les ressortissants africains pour cause d’immigration illicite. Le contraste est accentué par un constat pour le plus moins étonnant : plus l’Europe devient inaccessible, plus les jeunes africains sont tentés, par cette aventure. Le continent n’offre ni de garantie, ni de perspective. Tout simplement parce que les vautours blancs orchestre de jours en jours des scènes de pillages autour des ressources du continent. Quelle est la bonne proportionnalité de cette relation entre la France et nos pays Africains. Concrètement et visiblement, qu’apporte la France à l’Afrique ? Toutes ces situations ont déjà été analysé, débattu, discuté à fonds aussi bien en catimini que dans les grandes conférences sans jamais réussir à amorcer la moindre solution pouvant permettre à notre continent de se dégager de ces nouvelles formes de colonisation qui ne dit pas son nom, mais qui s’opère sous la protection et l’assistance de certains chefs d’Etat Africains.

EVENEMENTS ANTERIEURS
Ils sont de trois ordres : le poids néfaste de la colonisation et l’échec de la décolonisation, la complicité active des propres dirigeants africains dans cette entreprise néocoloniale et la mauvaise gouvernance. L’on ne saurait trop s’attarder sur le problème de l’indépendance du continent, tant ce débat ouvert et fermé à tour de bras, n’a cessé de heurter les sensibilités. Malgré les tentatives de certains dirigeants de se justifier, les débuts des problèmes de l’Afrique francophone se situent bien avant les indépendances. De véritables divergences d’idéologies entre les leaders africains, soutenues et entretenues à l’étranger, ont vite fait d’avoir raison de l’unicité de destin ou de méthode et à la communauté de vu qui devait servir de base à tous les combats entamés par l’Afrique. Si l’on en croit les témoignages de Pierre Kipré dans « Le Congrès de Bamako », les manipulations politiques sous tendues par des divergences entre le député de la Côte d’Ivoire et celui du Soudan consacrent avant naissance, la fin de cette fameuse « Union Africaine » tant souhaitée et tant réclamée, mais jamais réalisée. En effet, tout laisse à croire que malgré, la bonne volonté de Mouammar Khadafi, cela ne se réalisera jamais compte tenu de la spécificité dont se prévalent encore aujourd’hui certains chefs d’Etat africain. On ne nous expliquera jamais pourquoi la majorité des Etats africains ne peuvent aller à l’union sans ces pays particularités qui, une fois isolées, finiront un jour par regagner la collectivité. Dans tous les cas, le congrès de Bamako, a eu lieu sur des bases non clarifiées. L’opposition entre les deux députés, place Bornis Desbordes à Bamako, en plein cœur du marché édifia l’opinion sur ce qui sera l’Afrique indépendante. Jacques Focart avait déjà œuvré dans ce sens. Deux tendances étaient dégagées : la première, panafricaniste, réellement indépendante et la deuxième, incarnée par ceux qui, pour des raisons d’ordre personnel ont maintenu de façon à peine voilée l’Afrique francophone sous la domination de la France, avec comme prime que leurs intérêts soient saufs.

POLITIQUE FRANCE- AFRIQUE
De Charles Dé Gaulles à Nicolas Sarkozy, aucun chef d’Etat français n’a réellement mis en œuvre une politique de développement pour l’A1frique. Au contraire, selon les témoignages de Pascal Krop, ancien chef de la cellule Africaine de l’Elysée sous le mandat du président François Mitterrand, dans son ouvrage n »Le Génocide Franco- Africain », tout a été mis en œuvre pour maintenir l’Afrique dans ce climat de léthargie politico- économique en la croulant sous le poids des dettes extérieures contractées par l’Afrique et rétrocédées pour la plupart dans le financement de partis politiques en France. Sur chaque 100 francs contractés au nom des africains, seul 3 malheureux francs reviennent réellement au peuple. Tout le reste, dilapidés dans les rétrocessions, les traitements des assistants techniques etc.… Il fut démontré, preuve à l’appui, que seuls des chefs d’Etat appartenant à la deuxième tendance ont réussi à perdurer au pouvoir. Ce fut le salaire à leur dévouement à la cause de la « France Mère ». Aujourd’hui, encore, cette tendance est remarquablement représentée sur le continent. Ces dirigeants son chouchoutés à l’hexagone, parce que défendant remarquablement les intérêts français en Afrique. Les leaders de la première tendance ont tous été écartés avant l’indépendance, soit renversés par des coups d’Etat mis en œuvre par l’Europe et exécutés par des africains eux-mêmes, après un long travail de désinformation et d’intoxication politique à l’endroit des malheureux président renversés et qui ont fini par convaincre le petit peuple de la mauvaise race de leurs dirigeants incompris, affaiblis, trahis, malgré leur conviction et leur sincérité patriotique. Hélas ! Pour le pauvre peuple africain ; les dirigeants de cette nature ont toujours droit à une cité.

DES EXEMPLES TYPIQUES
Nous en voulons pour preuve l’Affaire de l’Arche de Noé. Triste affaire qui nous ramène à la triste réalité. « J’irai chercher les ressortissants français quoi qu’ils aient fait » déclarait Sarkozy. Des enfants africains sont sur le point d’être « exportés » comme de vulgaires animaux sous de fallacieux prétextes d’adoption. Le président- Sarkozy tient un tel discours comme si la vie des ressortissants français valait mieux que celle des enfants africains, et loin de toutes répliques, il est reçu à coup de tam-tam à N’Djamena par le président Deby, déférant et complaisant à souhait. Eh !oui ! Sarkozy est venu les chercher et les ramener dans son avion. Quel scandale !!! Et le comble est que la grâce présidentielle Debyenne a été accordée à ces criminels du 21ème siècle parce que la France a sauvé et maintenu au pouvoir un président à sa solde. « Ces relations d’une autre époque » devaient prendre fin si l’on en croit les différents discours de campagne de Mr Sarkozy. Mais une fois au pouvoir, lui aussi est rattrapé par les vieux démons et d’une façon encore plus scandaleuse qu’au temps de ses Prédécesseurs. Nous avons eu les coups de gueule de Charles de Gaulles ; les flatteries de Valery Giscard d’Estaing (le frère de sang du célébrissime Jean Bedel Bokassa) sur le faux, le dédain de discours sans effet de Jacques Chirac, nous sommes aujourd’hui en face des insultes de Nicolas Sarkozy. Tout laisse à croire que les enfants de l’Arche de Noé étaient destinés pour la plupart à un honteux commerce d’organes. Chaque année, en Europe et surtout en France, la demande d’organe (principalement du cœur) va crescendo. Il est facile d’imaginer le reste. Les responsables d’un tel trafic, identifiés, jugés et condamnés par un tribunal indépendant vont tout simplement être graciés par un président impopulaire aussi bien chez lui que chez les autres peuples du continent. Mais, il n’en a cure pourvu que son fauteuil soit préservé et ce faisant, il est prêt à passer par tous les deals possibles. Entre le peuple Tchadien et les intérêts français au Tchad, pour qui roule Deby ? A t- il vraiment conscience de tous les maux qu’il fait subir à son peuple ? Le président Sarkozy, après moult tergiversions, enjoint aux rebelles de « Foutre la paix » au régime tchadien démocratiquement élu. Cela suppose que lui aussi a oublié ou fait semblant d’ignorer la manière dont Mr Deby a pris le pouvoir au Tchad : par les armes et suite à une rébellion armée ! Il doit s’attendre à laisser le pouvoir de la même manière tant qu’il s’obstinera à modifier la constitution pour toujours se présenter et se faire réélire par des élections étriquées. Wait and See. A quelque longueur du Tchad, un autre chef d’Etat populaire de son pays et l’un es derniers représentants de la lignée des panafricanistes est dépeint comme l’un des plus grands dictateurs de temps modernes : Robert Mugabé qui a commis le crime lèse- majesté de tout simplement réclamer l’application, des Accords de Lancaster House. Ces accords, signés au début des années 80, devaient permettre la réinsertion des paysans noirs. L’inexécution des engagements souscrits par le Royaume Uni provoqua une grogne qui devait finalement et fatalement conduire à l’expropriation des paysans blancs. Qui a rompu les accords et pourquoi ? Qui est responsable du Chaos du Zimbabwe ? Encore une fois, un des dignes fils du continent, à l’image de Patrice Lumumba, Kuamé N’Krumah, Modibo Kéïta, Gamal Abdel Nasser pour ne citer que ceux-ci se trouve confronter aux même problèmes que ses illustres prédécesseurs. Avant lui, d’autres comme Marien Gouabi, Lumumba, Thomas Sankara ont tout simplement été assassinés.

LE DESTIN DE l’AFRIQUE

A croire que notre continent n’a pas le droit d’avoir de leaders capables de trouver par eux même les voies et moyens nécessaires au développement de leur pays et par ricochet du continent tout entier. Encore une fois Robert Mugabé est traîné dans la boue, qualifié de tous les noms (dictateurs, assassin, corrupteur et corrompu…) et livré à lui-même (seul l’Afrique du Sud osa le soutenir ouvertement), comme si les fermiers blancs avaient des droits auxquels les fermiers noirs ne peuvent aspirer. Et les détracteurs du président Mugabé sont aidés aussi bien dans son pays qu’au niveau de certains leaders de la sous région. Le Zimbawé est bloqué, isolé, et mis sous embargo politico- économique dont la principale victime n’est autre que le bas peuple qui n’accède plus à rien, à commencer par les soins de santé primaire et les produits de première nécessité. L’un des pays les plus riches du continent, grenier à grain de la sous région se retrouve aujourd’hui agonissant, luttant contre la famine, la malnutrition, la disette à l’instar de pays comme la RDC, le Libéria, la Sierra Lé et dans une moindre mesure, la côte d’ivoire et pour cause. Et voilà donc comment le continent le plus riche de la terre abrite les peuples les plus miséreux. Que Dieu sauve l’Afrique

Ibrahima Mamadou DEMBELE


Waati, est seul responsable du contenu de cet article

burkina faso Filière coton : Les sociétés cotonnières proposent, les producteurs rejettent

Les prix du kilogramme de coton graine bord champ et des intrants sont connus. L’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) en a ainsi décidé en Assemblée générale le 22 mars dernier. Quelques points forts.

« Les prix d’achat planchers du coton graine au titre de la campagne 2011/2012 sont les suivants : coton graine 1er choix : 245 F CFA le kilogramme ; coton graine 2e choix : 220 F CFA le kilogramme. Le prix d’achat complémentaire de la même campagne sera déterminé en avril 2012 conformément aux dispositions prévues par le mécanisme révisé de lissage du prix d’achat du coton graine au producteur ». Cette décision est complétée par une autre qui fixe les prix de cession des intrants agricoles essentiels destinés à la culture du coton au cours de la même campagne.

Aussi on retiendra que si les prix des semences et des insecticides n’ont pas connu de hausse, il n’en est pas de même pour les engrais, notamment les engrais composés NPKSB et l’engrais azoté Urée. Aussi l’engrais NPKSB sera cédé au producteur au comptant à 16 436 FCFA le sac de 50 kg. A crédit, il sera à 17 833 F CFA le sac de 50 kg. L’urée sera cédée à 18 000 FCFA au comptant et 19 530 F CFA à crédit. Le producteur de coton burkinabé est désormais fixé sur les conditions de production de coton pour la campagne qui s’annonce. Comment analyse-t-on ces prix au niveau des sociétés cotonnières et des producteurs ?

Naturellement, les avis sont partagés. Ce qui est tout à fait normal. Au niveau des sociétés cotonnières et d’autres intervenants dans la filière on explique l’augmentation du prix des engrais par la conjoncture internationale, notamment le prix du baril de pétrole qui entre dans la composition de l’engrais. Ce n’est donc pas un facteur qui dépend des sociétés cotonnières ni de l’Etat. Qu’en est-il du prix d’achat du coton graine auprès des producteurs dont l’augmentation ne semble pas les satisfaire ? Selon le président de l’UNPCB, Karim Traoré, le prix du kilogramme de coton graine ne se fixe pas au hasard. Il est fixé au cours d’une Assemblée générale de l’Association interprofessionnelle de coton du Burkina qui réunit à la fois les producteurs, les sociétés cotonnières, des experts, des bailleurs de fonds, des banquiers et l’Etat.

Il prend entre autres, en compte l’évolution du cours du coton sur le marché mondial pendant les 14 derniers mois et même les deux dernières années en plus de l’année en cours. L’année dernière, le prix plancher était de 182 F CFA le kilogramme du prix choix. Puis, il y a eu un prix additionnel qui l’a porté à 210 F CFA avec une ristourné de 10 F. A entendre le président Karim, si les cours du coton se comportent bien, les mêmes effets peuvent se produire. C’est-à-dire que les 28 F qui se sont ajoutés aux 182 F CFA l’année dernière pourraient encore s’ajouter cette année. Ce qui pourra porter le prix du kilogramme de coton à 273 F CFA.

Selon un technicien, en tenant compte des rendements et du type de coton (conventionnel ou génétiquement modifié), le producteur qui fait une production de 1200 Kg par hectare et qui suit le paquet technologique requis peut faire un net à gagner de 53 313 F CFA. Si le même producteur, au lieu du coton conventionnel produit du coton génétiquement modifié, avec un minimum du paquet technologique avec un rendement de 1 560 Kg, il fait un net à gagner de 78 165 F CFA. Plus le rendement augmente, plus le bénéfice augmente. C’est dire que pour faire de bonnes affaires dans le coton, les producteurs devront mettre l’accent sur l’application du paquet technologique, l’utilisation de la fumure organique et le bon rendement. Dans tous les cas, semble-t-il, le prix du coton est toujours fixé au Burkina en faveur du producteur.


Ce qu’en pense à l’Union des producteurs du Houet : « Ou bien c’est 300 le kilo, ou on ne fait pas de coton »

La nouvelle de l’augmentation du prix du kilogramme de coton et en même temps que celle du prix des intrants n’a pas été bien accueillie à l’Union provinciale des producteurs du Houet. Immédiatement après son annonce, l’Union a tenu une Assemblée générale extraordinaire le 19 avril pour faire connaître sa position. Le prix du kilogramme de coton à 245 F CFA est « très bas », les participants, deman dent de le porter à 300 FCFA tout en maintenant le prix des intrants comme proposé. « En 2004-2005, le prix du kilo sur le marché mondial était autour de 820 F et le prix au producteur était de 210 F. En 2007-2008, alors qu’il était de 620 F, on nous a payé le coton à 155 F. Aujourd’hui, sur le marché mondial, le prix est autour de 2000 F et on veut nous payer le kilo à 245 F ; ce n’est pas possible », a expliqué le président de l’Union provinciale. « Au moment où on parle d’embellie sur le marché mondial nous fixer un tel prix, n’est pas acceptable », a-t-il ajouté.

Aussi les producteurs ont décidé de manifester leur désaccord et de plusieurs manières. « Actuellement, nous sommes en train de faire signer une pétition par tous les producteurs de coton. Si nous ne sommes pas compris, nous allons boycotter la production par la réduction des superficies ou le refus de produire du coton », explique le président Ouattara. « L’idée de manifester a germé, mais nous avons estimé que le pays a connu assez de manifestations bruyantes. Aussi, nous avons décidé de manifester dans nos champsen laissant le choix à chaque producteur de choisir ce qui l’arrange », a ajouté le président. Avant de conclure en ces termes « nous avons assez accompagné les sociétés cotonnières, nous aussi nous voulons bénéficier de l’embellie ».

Séri Aymard BOGNINI

L’Express du Faso


Diplomatie : Soumeylou Boubèye, émissaire du Président ATT chez Blaise Compaoré

Le Ministre des Affaires Etrangères, Mr Soumeylou Boubèye Maiga avec le président du Faso, Blaise Compaoré

maliweb.net

Le Président de la République, Amadou Toumani Touré, a dépêché le mercredi 20 avril 2011 à Ouagadougou, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Monsieur Soumeylou Boubèye Maïga, qui était porteur d’un message auprès de Blaise Compaoré, Président du Burkina du Faso. Cette mission a été entreprise à la suite des mutineries dans les rangs de l’armée et des troubles sociaux auxquels le pays est confronté.

A sa sortie d’audience, le Chef de la diplomate malienne a indiqué à la presse qu’il est venu apporter au Président Compaoré et au peuple du Burkina Faso la solidarité et la compassion du président Amadou Toumani Touré, ainsi que celles du peuple et du gouvernement du Mali dans cette épreuve difficile que traverse ce pays frère et ami. « Le Président Amadou Toumani Toure apporte son soutien au Président Blaise Compaore et son encouragement dans la manière dont il traite ce problème, notamment dans la recherche de consensus le plus large », a dit le ministre Maiga.

Il a poursuivi en indiquant que « le Burkina joue un rôle clé dans la sous-région, de même que le rôle joué par le Président Compaore dans la stabilité de la région. Il était donc important que nous manifestions au Président du Faso, notre soutien, notre sympathie et que nous nous tenons à ses côtés pour l’accompagner. La situation socio politique que traverse le pays en ce moment n’est pas singulière au Burkina seul. Nos pays traversent des mutations profondes et le plus important est que nous puissions apporter des solutions adaptées à ces transformations pour pouvoir assurer la stabilité, la cohésion de nos sociétés », a déclaré le ministre malien.

burkina faso Autant le dire… ; Les fils de la nation se pardonnent

« Nous déplorons les casses, pillages et troubles à l’ordre public survenus au cours des derniers jours. C’est ainsi que nous avons arrêté des personnes détentrices d’objets volés et nous les avons conduites à la gendarmerie. Au nom de tous les éléments du Régiment de sécurité présidentielle, nous présentons au peuple, à nos supérieurs et aux autorités, toutes nos excuses pour les désagréments subis ». Ceci est un extrait du message que les éléments porte-paroles des militaires du Régiment de sécurité présidentielle ont adressé au peuple du Burkina Faso à travers les médias.

Pour demander pardon après leur manifestation du 14 au 15 avril et qui s’est soldée par de nombreux dégâts matériels et des blessés. Comprenant la gravité de leur acte, les éléments du RSP sont allés plus loin en demandant à leurs « frères d’armes partout dans le pays à cesser les manifestations car nous mesurons à présent les dégâts que cela peut engendrer au sein de la population civile que nous sommes censés protéger et défendre ». Que peut-on donc retenir quand, dans la tradition africaine, le père pardonne au fils qui se met à genoux et demande pardon ? Si ce n’est prendre acte tout en lui prodiguant des conseils.

En effet, le pardon est une vertu, une force de caractère qu’il n’est pas donné à tout le monde d’avoir. Car, après l’acte commis, il vient comme un conseiller invisible, tout seul, souvent immédiatement souvent plus tard pour vous ramener à la raison. Mieux, le pardon qui ici est le témoignage de regret des désagréments que les éléments nous ont causés, signifie la repentance. Car à l’analyse, les éléments ne sont plus prêts à recommencer de tels comportements.

Il nous semble que les jeunes commerçants dont les préoccupations ont vite été prises en compte par le gouvernement ont eux aussi demandé pardon pour les mauvais agissements qu’ils ont eus sur des biens publics. Ce qui constitue également un acte fort, une repentance qu’il faut également considérer comme telle et l’accepter. Car, en réalité, ce qui est arrivé ces derniers temps au Burkina Faso doit être une leçon, mais en même temps des comportements qu’il nous faut bannir à jamais. Il n’est pas digne d’un peuple de se livrer au vandalisme, au pillage de biens privés, à la casse et au vol.

C’est pourquoi, une fois de plus il faut accorder le pardon à tous ceux qui l’ont demandé. Ainsi, on referme assez rapidement la page pour s’intéresser à la manière de panser les plaies, nous rassurer nous-mêmes et ensuite rassurer tous ceux qui de loin ou de près nous ont toujours fait confiance ou qui étaient sur le point de le faire. La vie des peuples est ainsi faite. Il y a toujours des hauts et des bas. Ici, le plus important c’est comment corriger à jamais cette chute pour tendre toujours vers le plus haut.

En cela, tout le monde espère qu’avec la nomination du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, la nomination de nouveaux « patrons » aux différents postes de commandement de l’armée, et les promesses faites de paiement de toutes les primes et autres indemnités qui étaient en souffrance et qui ont été le détonateur de cette crise, le calme, la sérénité et la paix seront de retour, si ce n’est déjà fait. La paix sociale qui a toujours caractérisé notre peuple ne doit pas se conjuguer au passé. Elle est un élément important qui caractérise notre pays.

Dans tous les cas, nous avons intérêt à la cultiver puisque nous sommes tous concernés. L’avenir de nos enfants en dépend. Si bien que personne, aucun Burkinabé, comme l’a dit le Premier ministre n’a véritablement intérêt à ce que le Burkina ne soit pas en paix. C’est pourquoi, il faut qu’on se pardonne.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

L`UA lève les sanctions contre la Côte d`Ivoire, calme précaire

Reuters


Abidjan:
© Abidjan.net par Nathan Koné
Abidjan: la vie reprend ses droits au Plateau, après les combats
Samedi 16 avril 2011. Abidjan. Photo: traces de combats et de pillages
L`Union africaine (UA) a mis fin jeudi à quatre mois d`isolement diplomatique de la Côte d`Ivoire en levant les sanctions qui pesaient contre le pays où le calme demeure précaire depuis la capture de Laurent Gbagbo le 11 avril.

Cette décision de l`UA traduit une reconnaissance de l`accession effective au pouvoir d`Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de l`élection présidentielle du 28 novembre dernier et dont l`entrée en fonction avait été retardée par le refus de Laurent Gbagbo de quitter son poste.

"Nous avons recommandé que le président élu poursuive l`établissement de la paix en Côte d`Ivoire, réconcilie la population et fasse de la Côte d`Ivoire un pays dont le peuple vit dans l`unité", a dit Joseph Nsengimana, ambassadeur du Rwanda auprès de l`UA, dont le pays préside le Conseil de paix et de sécurité de l`instance continentale.

Le diplomate rwandais s`adressait à la presse après l`annonce de la levée des sanctions lors d`une réunion à Addis-Abeba, capitale de l`Ethiopie et siège de l`UA.

L`Union européenne, qui s`était jointe à la communauté internationale pour imposer des sanctions économiques contre le pouvoir de Laurent Gbagbo, a assoupli ses restrictions et autorisé la reprise des exportations.

Les compagnies de fret estiment toutefois qu`il faudra plusieurs semaines avant un retour à la normale.

DISCUSSIONS AVEC LES MILICES

La capture de Laurent Gbagbo, avec l`appui des troupes françaises et des forces de l`Onu, n`a pas mis fin aux tensions qui règnent entre partisans de l`ex-président et supporters du nouveau chef de l`Etat.

D`importantes divisions demeurent, jusque dans le camp d`Alassane Ouattara dont la tâche la plus urgente paraît être de rétablir une cohésion sociale.

Les troupes de Ouattara n`ont toujours pas réussi à prendre le contrôle de l`ensemble des quartiers de la capitale économique Abidjan où se poursuivent combats et pillages.

Des heurts se sont produits mercredi avec des groupes appartenant à l`ancienne milice pro-Gbagbo à Yopougon et l`armée régulière a mené des attaques à Abobo contre les forces du "commando invisible", milice privée qui a apporté un soutien décisif lors de l`offensive des hommes de Ouattara en mars.

Les habitants de ces deux quartiers disent que les combats se sont apaisés au cours de la nuit bien que des coups de feu sporadiques étaient entendus.

Kascou Coul, membre du "commando invisible" basé à Abobo, a précisé que son chef Ibrahim Coulibaly cherchait une solution à la situation. Plusieurs miliciens ont été arrêtés et le groupe armé demeure en alerte renforcée, a-t-il dit.

Un membre de la milice pro-Gbagbo à Yopougon a précisé que des discussions étaient en cours avec les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI). "Elles ont commencé hier. Nous souhaitons la paix afin que la vie reprenne un cours normal à Yopougon", a dit Gérome Youan.

Mahmoud Abbas s'estime soutenu par Paris

Nicolas Sarkozy et Mamoud Abbas, le 21 avril 2011, à Paris.
Nicolas Sarkozy et Mamoud Abbas, le 21 avril 2011, à Paris.
REUTERS/Jacky Naegelen
Par RFI

A l’issue de sa visite à Paris, jeudi 21 avril, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s’est estimé « soutenu » dans le processus de formation d’un Etat palestinien. De son côté, l’ambassadeur de France à l’ONU a admis que la reconnaissance de l’Etat de Palestine était une des options auxquelles la France réfléchissait.

« La reconnaissance de l’Etat de Palestine est une des options auxquelles la France réfléchit avec ses partenaires européens dans l’optique de créer un horizon politique à même de relancer le processus de paix. » C’est en ces termes que s’est exprimé l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient, le jeudi 21 avril. Cette déclaration faisait suite à la visite à Paris du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le même jour.

« Les Palestiniens sont plus que jamais prêts »

Reçu à l’Elysée par le président Nicolas Sarkozy, M. Abbas a déclaré à sa sortie : « La France a toujours été en faveur d’un Etat palestinien, et, elle l’a toujours dit, dans les frontières de 1967. » Celui qui venait défendre à Paris l’idée de la prochaine constitution d’un Etat palestinien a encore été encouragé par une autre déclaration de Gérard Araud : « Les conclusions du comité de liaison ad hoc nous ont confortés dans la conviction que les Palestiniens sont plus que jamais prêts à établir leur Etat et à le gérer de manière crédible et responsable. »

Une démarche « soutenue » par la France



Lors de la visite de M. Abbas à Paris, il a également été question de la réconciliation interpalestinienne et de l’initiative lancée par le président de l’Autorité palestinienne pour se rendre à Gaza afin de former un gouvernement de technocrates et décider de la date des prochaines élections. « Le président Nicolas Sarkozy m’a demandé de dire que la France soutenait tout à fait cette démarche », a conclu M. Abbas.

Syrie: levée de l'état d'urgence, appels à manifester vendredi

AFP/Archives

Le président syrien Bachar al-Assad à la télévision d'Etat, le 16 avril 2011

Le président syrien Bachar al-Assad a levé jeudi l'état d'urgence en vigueur depuis 48 ans dans le pays, où des opposants, sceptiques sur la portée de cette mesure, ont lancé sur Facebook des appels à de nouvelles manifestations vendredi contre le régime.

Bachar al-Assad a promulgué trois décrets, approuvant la levée de l'état d'urgence, l'abolition de la Cour de sûreté de l'Etat, une juridiction d'exception, et un changement de la réglementation sur les manifestations, a annoncé la télévision syrienne.

Le gouvernement avait adopté mardi des projets de loi en ce sens pour tenter de calmer un mouvement de contestation inédit entamé le 15 mars.

La levée de l'état d'urgence a été saluée jeudi par le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, qui a estimé qu'elle représentait "un premier pas dans la bonne direction".

"D'autres pas doivent suivre rapidement", a-t-il toutefois souligné, citant de "vastes réformes politiques" et "la libération de tous les prisonniers politiques".

AFP/Archives

Image prise avec un téléphone mobile de manifestants à Banias, en Syrie, le 19 avril 2011

Le porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner, a également estimé que Bachar al-Assad devait "en faire plus" pour répondre aux aspirations de son peuple.

La fin de l'état d'urgence, en vigueur depuis l'arrivée au pouvoir du parti Baas en mars 1963, était l'une des principales revendications des contestataires, avec la libération des prisonniers politiques.

Mais des opposants ont jugé sa levée insuffisante.

"Elle ne répond qu'à une partie des revendications du peuple", a déclaré à l'AFP l'avocat des droits de l'Homme Haitham Maleh.

"La levée de la loi d'urgence ne change rien car les services de sécurité ne sont soumis à aucune loi", a renchéri depuis Beyrouth un cybermilitant au coeur de la contestation, Malath Aumran. Désormais, "la chute du régime est devenue la principale revendication", a-t-il souligné.

Le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel Rahmane, a qualifié les mesures adoptées de "pas positif".

Mais des militants sur Facebook ont douté que les autorités appliquent la loi qui stipule, selon eux, qu'une fois l'état d'urgence levé, "les détenus politiques doivent être libérés, les opposants en exil autorisés à rentrer (...) et les manifestations autorisées".

AFP/Archives

Image prise avec un téléphone mobile de manifestants à Banias, en Syrie, le 19 avril 2011

Avant la levée de l'état d'urgence, un groupe avait lancé via ce réseau un appel à manifester pour une journée baptisée "Vendredi saint", emprunté à la semaine pascale chrétienne, qui s'annonce comme une journée-test de la détermination de l'opposition.

"Un seul coeur, une seule main, un seul objectif", ont insisté les organisateurs sur une page où l'on voit un clocher d'église entre deux minarets.

Amnesty International et Human Rights Watch ont appelé les autorités syriennes à ne pas réprimer les manifestations vendredi, qui pourraient être "les plus importantes que le pays a connu jusqu'à présent".

Selon Amnesty, au moins 228 personnes ont été tuées depuis la mi-mars en Syrie, et vendredi "sera un véritable test de la sincérité du gouvernement concernant l'application des réformes".

"Il est impératif que ces manifestations soient encadrées intelligemment et dans le respect du droit international afin d'éviter que du sang soit à nouveau versé dans les rues de Syrie", a écrit Malcom Smart, directeur d'Amnesty pour le Moyen Orient.

Jeudi, quelque 150 étudiants ont organisé un sit-in dans la ville de Hassaké, à 600 km au nord-est de Damas, selon un témoin et un militant des droits de l'Homme.

Mardi, les autorités avaient prévenu qu'elles n'accepteraient aucune nouvelle manifestation "sous n'importe quel slogan". Damas accuse des "gangs armés criminels" d'être à l'origine de la contestation et a promis de mater une "rébellion armée de groupes salafistes" (sunnites radicaux).

A Homs (160 km au nord de Damas), où des manifestants ont été tués lors de la dispersion d'un sit-in mardi, le président Assad a nommé un nouveau gouverneur.

Mercredi soir, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait fait part de sa "vive inquiétude" sur la situation à Homs et avait demandé au gouvernement syrien d'engager un "réel processus politique".

Apple devient le plus gros fabricant de téléphones en valeur

Un iPhone

NEW YORK — Le groupe informatique Apple s'est hissé à la place de numéro un mondial parmi les fabricants de téléphones portable, en termes de valeur, surpassant le finlandais Nokia, qui reste premier en volume, selon une étude du cabinet Strategy Analytics publiée jeudi.

D'après cette étude, Apple a tiré 11,9 milliards de dollars de la vente de 18,6 millions de téléphones au premier trimestre de 2011.

Nokia, qui a vendu 6 fois plus d'appareils (108,5 millions), n'en a tiré que des recettes de 9,4 milliards de dollars.

"Avec des volumes solides et des prix de gros élevés, (Apple) a réussi à prendre la tête, en recettes, du marché total des téléphones en moins de quatre ans", a souligné un analyste de Strategy Analytics, Alex Spektor, cité dans un communiqué.

Au cabinet concurrent IDC, l'analyste William Stofega a jugé ces chiffres sans surprise.

Apple "vend un appareil haut de gamme et rien d'autre, et en termes juste d'argent, il parvient à partager davantage de coûts (avec l'opérateur) que tout autre fabricant d'appareils haut de gamme aux Etats-Unis", a assuré M. Stofega, interrogé par l'AFP.

D'après l'étude de M. Spektor, Apple réussit à vendre aux opérateurs ses appareils au prix de 638 dollars, même si le prix d'achat pour l'utilisateur est généralement de 200 dollars, avec forfait. Pour Nokia en revanche, le prix de gros moyen n'est que de 87 dollars.

Jeudi, les résultats trimestriels du numéro un américain de la téléphonie mobile sont venus confirmer la faiblesse des marges réalisées avec l'iPhone, qu'il commercialise depuis février: les recettes d'exploitation de Verizon Wireless ont bondi de 10,2% à 16,88 milliards de dollars au premier trimestre, mais le bénéfice d'exploitation n'a avancé que de 0,4%.

David Barden, analyste chez Bank of America Merrill Lynch, a souligné que le lancement de l'iPhone avait "apporté des coûts mais peu de revenus par utilisateur" pour Verizon Wireless.

Le directeur financier d'Apple Peter Oppenheimer avait indiqué mercredi soir, à l'occasion des résultats trimestriels, que les ventes de téléphones iPhones et de leurs accessoires avaient représenté 12,3 milliards de dollars durant la période janvier-mars, soit une augmentation de 126% sur un an et pratiquement la moitié du chiffre d'affaires global.

M. Oppenheimer s'était refusé à isoler les recettes tirées de la vente du seul appareil téléphonique.

Globalement Apple a dégagé un bénéfice net presque doublé à 5,99 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en hausse de 83% à 24,67 milliards de dollars.

Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés.

BURKINA FASO Composition du Gouvernement de Luc Adolphe TIAO

Le premier gouvernement du Premier ministre Luc Adolphe TIAO est connu depuis ce jeudi soir. On note qu’il comprend 29 membres et que le Président du Faso garde le porte-feuille de la Défense. M Baba Diémé remplace Yacouba Barry (Habitat) au Secrétariat général du gouvernement.

LE PRESIDENT DU FASO, PRESIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES Vu la Constitution ;
Vu le décret n° 2011-208/PRES du 18 avril 2011 portant nomination du Premier Ministre ;
Sur proposition du Premier Ministre ;

D E C R E T E

ARTICLE 1 : Le Gouvernement du Burkina Faso est composé ainsi qu’il suit :

01. Ministre d’Etat, Ministre chargé des relations avec le Parlement et des Réformes politiques
Monsieur Bongnessan Arsène YE

02. Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale
Monsieur Yipènè Djibril BASSOLET

03. Ministre de l’Economie et des Finances
Monsieur Lucien Marie Noël BEMBAMBA

04. Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique
Monsieur Laurent SEDEGO

05. Ministre des Transports, des Postes et de l’Economie Numérique
Monsieur Gilbert G. Noël OUEDRAOGO

06. Ministre de la Justice, de la Promotion des Droits Humains, Garde des Sceaux
Monsieur Jérôme TRAORE

07. Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité
Monsieur Jérôme BOUGOUMA

08. Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie
Monsieur Lamoussa Salif KABORE

09. Ministre de la Culture et du Tourisme
Monsieur Baba HAMA

10. Ministre de la Communication, Porte parole du Gouvernement
Monsieur Alain Edouard TRAORE

11. Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme
Monsieur Yacouba BARRY

12. Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat
Monsieur Patiendé Arthur KAFANDO

13. Ministre des Infrastructures et du Désenclavement
Monsieur Jean Bertin OUEDRAOGO

14. Ministre de la Santé
Monsieur Adama TRAORE

15. Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur
Monsieur Albert OUEDRAOGO

16. Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
Monsieur Gnissa Isaïe KONATE

17. Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisatio
n Madame Koumba BOLY/BARRY

18. Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale
Monsieur Soungalo Appolinaire OUATTARA

19. Ministre de l’Environnement et du Développement Durable
Monsieur Jean COULDIATY

20. Ministre de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi
Monsieur Achille Marie Joseph TAPSOBA

21. Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale
Madame Clémence TRAORE/SOME

22. Ministre des Ressources Animales
Monsieur Jérémie OUEDRAOGO

23. Ministre de la Promotion de la Femme Madame Nestorine SANGARE/COMPAORE

24. Ministre des Sports et des Loisirs
Monsieur Yacouba OUEDRAOGO

25. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique, Chargé de l’Agriculture
Monsieur Abdoulaye COMBARY

26. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, Chargé du Budget
Monsieur François Marie Didier ZOUNDI

27. Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Chargé des Collectivités Territoriales
Monsieur Toussaint Abel COULIBALY

28. Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, Chargé de la Coopération Régionale
Monsieur Vincent ZAKANE

29. Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Chargé de l’Alphabétisation
Monsieur Zakaria TIEMTORE

ARTICLE 2 : Le présent décret sera publié au Journal Officiel du Faso.

Ouagadougou, le 21 avril 2011

Blaise COMPAORE

Le Premier Ministre,
Beyon Luc Adolphe TIAO

La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne Conseil de sécurité 6520e séance

Conseil de sécurité
CS/10230

(Le résumé complet de la réunion sera disponible plus tard dans la journée)


Déclarations


M. B. LYNN PASCOE, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, a affirmé que l’impasse dans laquelle sont les négociations israélo-palestiniennes avait persisté au cours du mois écoulé, ce qui, a-t-il dit, constitue une préoccupation particulière en raison des réalisations institutionnelles effectuées par l’Autorité palestinienne et de l’évolution de la situation au niveau régional. Des mesures audacieuses et décisives sont nécessaires pour résoudre ce conflit qui dure depuis des décennies, a-t-il dit, précisant que toutes les parties concernées devaient faire preuve de vision, de leadership et de responsabilité. Il est également important d’éviter tout acte de violence qui pourrait saper les efforts politiques, et il est nécessaire que les parties s’abstiennent de toute provocation sur le terrain.


M. Pascoe a indiqué que, dans son rapport présenté lors de la réunion du Comité spécial de liaison pour la coordination de l’assistance internationale aux Palestiniens, tenue le 13 avril dernier à Bruxelles, l’ONU avait bien souligné que les fonctions gouvernementales de l’Autorité palestinienne étaient désormais suffisantes pour un État viable, et ce, en matière de gouvernance, d’état de droit et de droits de l’homme, de moyens de subsistance et de secteurs productifs, d’éducation et de culture, de santé, de protection sociale, d’infrastructures et d’eau; six domaines dans lesquels l’Organisation est engagée avec l’Autorité palestinienne.


M. Pascoe a déclaré que la période à l’examen avait connu les niveaux de violence les plus élevés à Gaza et en Israël depuis l’opération « Plomb durci » qui a eu lieu il y a plus de deux ans. Il a affirmé que le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, condamnait fermement les tirs de roquettes effectués à partir de Gaza et appelait à leur cessation. Il réitère également, a-t-il poursuivi, les appels lancés à Israël pour qu’il fasse preuve d’un maximum de retenue. Toutes les parties doivent respecter totalement le droit international humanitaire. Dans l’intérêt des populations civiles des deux côtés, les parties doivent renforcer le calme fragile qui prévaut, a insisté M. Pascoe.


Le Secrétaire général adjoint a, de même, mis l’accent sur la nécessité de progresser vers la levée par Israël du bouclage de Gaza, conformément à la résolution 1860 (2009) du Conseil de sécurité. M. Pascoe s’est par ailleurs déclaré préoccupé par la poursuite des activités israéliennes d’implantation de colonies et de démolition de structures palestiniennes en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. Ces activités sont contraires au droit international et bloquent le retour des Palestiniens à la table des négociations directes, a-t-il dit, appelant Israël à respecter le droit international humanitaire.


S’agissant de la situation au Liban, trois mois pratiquement après sa nomination comme Premier Ministre par le Président Michel Sleiman, les consultations entreprises par M. Najib Mikati n’ont pas permis pour l’instant d’aboutir à la formation d’un nouveau gouvernement, a indiqué M. Pascoe. Il a également fait état d’incidents sécuritaires, comme, le 27 mars, l’explosion d’une bombe dans une église de Zahlé, dans l’est du pays, qui a causé des dégâts matériels mais fort heureusement aucune victime. Cet attentat n’a pas été revendiqué. Il a eu lieu quatre jours après l’enlèvement de sept Estoniens sur une route près de Zahlé, dans une région proche de la frontière avec la Syrie, a expliqué M. Pascoe. En dépit de plusieurs arrestations, les motivations des kidnappeurs et le sort des otages restent inconnus.


La communauté internationale est, selon M. Pascoe, directement concernée par l’impasse qui se prolonge dans le processus de paix israélo-palestinien. Il a mis l’accent sur la nécessité d’appuyer et d’autonomiser l’autorité du Président Abbas et du Premier Ministre Salam Fayyad, et de ramener les parties à la table des négociations. En dépit des efforts accomplis par l’Autorité palestinienne, le renforcement institutionnel de l’État a atteint ses limites, compte tenu de la marge de manœuvre politique et physique actuellement disponible. Des mesures d’ampleur devraient être prises par Israël, au lieu de prendre des mesures progressives, pour aboutir à des progrès sur le terrain, a déclaré M. Pascoe, appelant à mettre fin aux mesures d’occupation.


Parallèlement, la reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes sur les questions concernant le statut final est urgente, a ajouté le Secrétaire général adjoint. La communauté internationale doit prendre toute sa part en aidant les parties à aller de l’avant, a-t-il dit, tout en indiquant que les Nations Unies continueront d’engager le Quatuor dans l’espoir que les conditions propices seront réunies pour aboutir à une réunion dans les plus brefs délais.


Les Nations Unies, a conclu M. Pascoe, continueront d’œuvrer à un règlement global du conflit du Moyen-Orient sur la base des résolutions 242, 338, 1397, 1515, 1850 du Conseil de sécurité, des principes de Madrid, de la Feuille de route et des précédents accords obtenus entre les deux parties.


M. RIYAD MANSOUR, Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, a déploré que l’occupation militaire et l’oppression que fait subir Israël sur le peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est, continuent à se poser comme un défi à tous les principes juridiques, politiques et de morale humaine et internationale. Il a aussi regretté que les appels lancés au Conseil de sécurité pour résoudre ce conflit de longue durée restent sans réponse. Il en résulte que le peuple palestinien continue à vivre sous occupation, prisonnier sur sa propre terre, et souffre sous le siège et le blocus imposés à la bande de Gaza, a notamment relevé M. Mansour. Pourtant, a-t-il rappelé, le droit à l’autodétermination du peuple palestinien a été réaffirmé chaque année par l’Assemblée générale et reconnu par la Cour internationale de Justice, ainsi que son droit à l’indépendance et à l’accession au statut d’État.


M. Mansour a rappelé que sa mission avait adressé une série de lettres au Conseil de sécurité depuis le dernier débat public tenu en janvier, afin de souligner la gravité de la situation prévalant actuellement dans le Territoire palestinien occupé. Il a notamment souligné la nécessité de protéger la population civile palestinienne et de lever immédiatement le blocus israélien. M. Mansour a également réitéré son appel à rendre Israël responsable de ses crimes à l’encontre de cette population, notamment en ce qui concerne l’attaque militaire lancée contre la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009. « Nous condamnons aussi le meurtre du militant pacifique italien Vittorio Arrigoni par des extrémistes à Gaza », a-t-il ajouté. Nous regrettons aussi qu’Israël poursuive ses activités de colonisation dans le Territoire palestinien occupé, a poursuivi M. Mansour, dénonçant les violences qui en résultent et dont le peuple palestinien est la victime. Israël a en outre augmenté le nombre de ses raids militaires sur les villes palestiniennes et continue à détenir des civils palestiniens, a-t-il dit. À cette occasion, a-t-il indiqué, plus de 100 femmes ont été forcées à subir des tests d’ADN et ont été interrogées par les forces israéliennes. Cela démontre le manque de respect israélien envers les droits de l’homme et les règles de procédure judiciaire, a-t-il souligné.


« Devons-nous attendre une nouvelle attaque israélienne contre Gaza ou une accélération de la colonisation de la Cisjordanie?», a ensuite demandé Ryiad Mansour. « Nous ne pouvons pas nous le permettre », a-t-il estimé, avant d’inviter la communauté internationale à saisir l’occasion qui se présente pour agir. Il a regretté à cet égard que la réunion du Quatuor ait été plusieurs fois reportée et a souligné l’importance de l’Initiative de paix arabe. M. Mansour a aussi estimé qu’il faudrait reprendre les éléments de la solution formulée devant le Conseil de sécurité le 18 février, par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Israël doit également respecter la sensibilité et le caractère sacré des lieux saints chrétiens et musulmans, a ajouté Riyad Mansour, appelant notamment Israël à ne pas faire obstacle aux célébrations de Pâques à Bethlehem et à Jérusalem. M. Mansour a enfin souligné les efforts récents de réconciliation entre les différentes factions du peuple palestinien, ainsi que la mise en œuvre du plan d’édification de l’État de Palestine, qui devrait être achevé en août 2011. Il s’est félicité du fort soutien international que reçoit cette Initiative importante.


M. MERON REUBEN (Israël) a indiqué que depuis le début du mois de mars, « le Hamas et d’autres groupes terroristes » ont lancé 92 roquettes et 141 tirs de portier sur les civils du sud d’Israël. Il ne fait aucun doute que ces attaques sont ciblées, a-t-il dit. Il est étonnant que la communauté internationale puisse donner foi au groupe terroriste qui contrôle Gaza pour mener une enquête indépendante et crédible sur les crimes commis quotidiennement là-bas, a estimé le représentant. M. Reuben a aussi dénoncé l’utilisation de missiles antichars pour attaquer des bus scolaires israéliens, ce qui se produit grâce au passage en contrebande d’armes illégales vers Gaza, a dit M. Reuben, ajoutant que « l’Iran et la Syrie sont les principaux parrains » de ces activités illégales. Il a donné l’exemple d’armes qui ont été dissimulées dans des conteneurs chargés de lentilles et de coton. Il a donc appelé le Conseil de sécurité à tenir un débat sérieux sur ce problème de la contrebande d’armes vers Gaza et à prendre des mesures pour faire cesser ces activités illégales.


En ce qui concerne la bande de Gaza, M. Reuben a attiré l’attention sur « un projet de provocation » qui risque d’attiser le conflit et d’augmenter l’instabilité dans la région. Plusieurs organisations non gouvernementales et autres groupes ont annoncé leur intention d’envoyer une grande flottille de 15 navires, avec plus de 1 000 personnes à leur bord, pour mettre Israël au défi de lever son blocus naval de la bande de Gaza, a-t-il indiqué. Cette action aurait lieu au cours de la deuxième quinzaine de mai 2011 et est organisée par des organisations et des personnes qui ont des liens avec le Hamas et d’autres organisations terroristes, a-t-il dit. M. Reuben a signalé que des mécanismes sont pourtant en place pour permettre à l’assistance humanitaire d’être acheminée vers Gaza par Israël, mécanismes qui sont utilisés notamment par les institutions de l’ONU.


Le bouclage de Gaza « vise à empêcher le passage de terroristes vers cette zone », a-t-il expliqué, avant d’assurer qu’Israël prend des mesures pour améliorer les conditions de vie des Palestiniens dans cette région et en Cisjordanie. Ainsi, en moyenne, 159 camions chargés de vivres sont entrés chaque jour à Gaza durant le deuxième semestre 2010, ce qui est le double du nombre de camions qui l’ont fait le semestre précédent. En outre, début mars 2011, Israël a approuvé 121 projets humanitaires à Gaza, concernant notamment l’éducation de la population et l’évacuation des eaux usées.


« Je réitère l’appel d’Israël aux Palestiniens pour qu’ils nous rejoignent dans des négociations directes sans retard », a enfin déclaré M. Reuben. Tout accord de paix durable doit se fonder sur des engagements de sécurité mutuels, a-t-il rappelé. Ces deux derniers mois, Israël a vu des centaines de projectiles tirés contre son territoire depuis Gaza, et des explosions criminelles ont été commises à Jérusalem. Ce sont des questions de sécurité quotidiennes, qui doivent être réglées dans un futur accord de paix, a estimé M. Reuben. Le peuple juif, qui célèbre cette semaine la fête de « Passover », réaffirme son engagement en faveur de la liberté pour tous les peuples, a-t-il dit. Il a, à cet égard, réitéré la demande israélienne de voir le soldat Gilad Shalit libéré par le Hamas.


Mme SUSAN RICE (États-Unis) a notamment indiqué, en se référant à l’actualité dans les pays de la région du Moyen-Orient, que le rapport de la Mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le conflit à Gaza (rapport Goldstone) « était de retour à la « une » des journaux ». Elle a noté que le juge Goldstone avait « reconnu récemment dans la presse qu’Israël n’avait pas volontairement ciblé des populations civiles pendant l’opération « Plomb durci » de la fin 2009 et du début 2010. Elle a ajouté que le juge Goldstone avait en outre estimé que, pour sa part, le Hamas n’a pas mené d’enquête transparente et exhaustive sur les agissements de ses membres pendant cette opération. Après avoir exhorté le Hamas à mener des investigations transparentes, Susan Rice a abordé la situation au Liban, estimant entre autres que le Conseil de sécurité doit « rester ferme » sur la nécessité que la souveraineté du pays soit pleinement respectée, « cela par le biais de la mise en œuvre des résolutions pertinentes du Conseil ». « Les États-Unis appuient le Tribunal spécial pour le Liban et appellent toutes les parties à ne pas interférer dans ses travaux », a-t-elle ajouté. Concernant la Syrie, Mme Susan Rice a fait part de la « profonde préoccupation » des États-Unis suite à la parution de rapport d’organisations humanitaires faisant état d’assassinats de manifestants agissant de manière pacifique et de brutalités commises par le Gouvernement. Elle a ainsi exhorté le Gouvernement de la Syrie à autoriser l’accès des médias étrangers aux zones troublées ainsi que celui des travailleurs humanitaires désireux d’évaluer la gravité de la situation sur le terrain. « Le Gouvernement syrien doit respect les droits de son peuple », a-t-elle insisté.


M. NAWAF SALAM (Liban) s’est fait l’écho du sentiment de « profonde frustration » ressenti dans le monde arabe, après l’échec du Conseil de sécurité cette année à s’exprimer sur la question sensible des activités israéliennes de peuplement illégales. Ces activités sapent les chances de parvenir à une solution à deux États, a-t-il expliqué. Le représentant a aussi condamné le fait que, deux ans après l’adoption de la résolution 1860 (2009), Israël continue à imposer un blocus immoral et illégal à la bande de Gaza et à perpétrer des attaques contre les civils de cette région. Il est du devoir du Conseil de sécurité de contraindre Israël à respecter les obligations qui lui incombent en vertu du droit international, du droit international humanitaire, des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, afin de protéger les civils à Gaza et dans tout le Territoire palestinien occupé.


M. Salam a relevé que le Gouvernement israélien préfère continuer à étendre ses colonies plutôt que d’œuvrer pour la paix. Cela bloque les efforts de paix conduits par le Gouvernement des États-Unis, a-t-il ajouté. Nous sommes aussi déçus du report de la réunion du Quatuor, a indiqué M. Salam. Le Quatuor doit énoncer un calendrier pour le règlement du conflit d’ici à août 2011, a-t-il rappelé, tout en précisant ne pas soutenir l’idée d’un arrangement provisoire qui ne contiendrait pas la solution à deux États. L’Autorité palestinienne a accéléré ses progrès dans l’élaboration d’un cadre lui permettant d’assumer ses fonctions gouvernementales, a ensuite relevé M. Salam. Cependant, le rapport du Secrétaire général note que la principale entrave au bon fonctionnement des institutions dans un futur État palestinien découle de la poursuite de l’occupation israélienne. D’après la Banque mondiale, l’Autorité palestinienne est en bonne voie pour édifier un État, a-t-il aussi relevé, citant également le Fonds monétaire international (FMI), qui estime possible pour l’Autorité palestinienne de mener des politiques économiques sérieuses.


M. PHILIP JOHN PARHAM(Royaume-Uni) a observé que le Moyen-Orient avait connu beaucoup de changements au cours des derniers mois. Les principales leçons à retenir sont que les manifestations traduisant les aspirations des peuples à la liberté ne peuvent jamais être écrasées, a-t-il constaté. Le représentant britannique a condamné fermement la violence et la répression des manifestations en Syrie et au Yémen. « De même, ce serait une honte et une source d’instabilité pour la région si les espoirs des Palestiniens pour la liberté et un État qui soit le leur n’étaient pas concrétisés alors que toute la région se transforme », a-t-il souligné.


Le représentant a jugé essentiel que des progrès urgents soient réalisés dans le processus de paix. Il faut sortir de l’impasse actuelle, a-t-il dit. Les parties devraient s’engager dans un cycle de négociations directes, reposant sur un ensemble de paramètres clairs connus de tous. Pour des progrès crédibles, les dirigeants des deux parties doivent faire davantage pour se rapprocher et restaurer la confiance, a-t-il préconisé. Les violences commises par les deux camps en présence doivent ainsi cesser, ainsi que les activités israéliennes de colonisation et de peuplement des terres palestiniennes, qui sont illégales et sapent la confiance et les perspectives de paix. Enfin, a-t-il ajouté, il faut améliorer l’accès à Gaza, le bouclage de cette zone alimentant l’extrémisme et la violence.


M. JOSÉ FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a souligné que les événements au Moyen-Orient changeaient la région et a condamné la répression par la violence de manifestations à caractère pacifique. La violence et la répression ne peuvent jamais être une réaction appropriée, a-t-il dit, prônant le dialogue entre les tenants du pouvoir et les manifestants. M. Moraes Cabral a, en outre, déploré le statu quo et l’impasse dans lesquels sont les négociations israélo-palestiniennes. Il a demandé aux parties de faire face à leurs responsabilités et d’éviter une escalade de la violence. Il s’est aussi dit préoccupé par la situation humanitaire à Gaza et a appelé à la pleine mise en œuvre de la résolution 1860 du Conseil de sécurité. M. Moraes Cabral a condamné la poursuite des activités israéliennes illégales de peuplement, de construction de colonies et de destruction de maison et d’infrastructures palestiniennes. Il a appuyé les efforts de réconciliation entre les Palestiniens engagés par le Président Mahmoud Abbas. Il a également demandé la tenue d’une nouvelle réunion du Quatuor le plus tôt possible.


M. LI BAODONG (Chine) a soutenu la solution visant à reconnaître un État indépendant de Palestine, souverain et vivant en paix côte-à-côte avec Israël. Il a regretté que les négociations israélo-palestiniennes soient actuellement dans une impasse et que des tensions soient croissantes dans la bande de Gaza. Il a espéré que les parties honoreront leur engagement d’établir et respecter un cessez-le-feu. Face aux difficultés qui s’accroissent, la communauté internationale devrait être plus unie et mieux coordonner ses efforts en vue de faciliter les pourparlers de paix, a estimé le représentant de la Chine. Nous espérons que le Quatuor jouera le rôle actif qui lui revient et qu’une solution sera trouvée pour pouvoir sortir de l’impasse au Moyen-Orient, a-t-il dit. Le représentant a indiqué que la Chine appuie un rôle accru du Conseil de sécurité dans le processus de paix israélo-arabe pour trouver une solution au Moyen-Orient. La Chine a toujours appuyé la juste cause du peuple palestinien en fournissant une assistance pour alléger les souffrances de ce peuple et soutenir la mise en place d’un État de Palestine, a-t-il précisé.


M. KIO AMIEYEOFORI (Nigéria) a souligné que la Feuille de route du Quatuor offrait de bons éléments de paix et de progrès, les parties devant les accepter. L’objectif de proclamer un État libre et indépendant de Palestine en septembre prochain sera difficile à atteindre si le cercle vicieux des violences se poursuit dans la région, a-t-il dit. Il a engagé Israël à prendre des mesures concrètes pour geler toute activité de peuplement et de colonisation en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Il a également appelé les deux parties à faire montre de retenue. Le représentant a estimé que la situation présentait de nouvelles occasions pour toutes les parties de démontrer leur engagement en faveur de la paix. Les parties devraient montrer leur volonté de s’engager à nouveau dans un règlement des questions clefs qui concernent le conflit au Moyen-Orient, a-t-il conclu.


Mme MIRSADA ČOLAKOVIĆ (Bosnie-Herzégovine) a exprimé sa préoccupation concernant l’absence de progrès dans le processus de paix au Moyen-Orient. Elle s’est aussi inquiétée de l’escalade de la violence et a appelé les parties à respecter pleinement le droit international humanitaire. Rappelant le calendrier établi pour conclure les négociations, elle a demandé que soient accélérées les actions à mener et a rappelé la responsabilité, à cet égard du Conseil de sécurité, du Quatuor et de la Ligue des États arabes. Mme Čolaković a aussi exprimé sa déception face à l’approbation, par le Gouvernement d’Israël, de la construction de 942 unités de logement au titre des activités de peuplement menées dans le Territoire palestinien occupé. Elle a souligné le caractère illégal de ces mesures.


La Bosnie-Herzégovine ne reconnait pas l’annexion par Israël de Jérusalem-Est, et cette question doit être résolue directement entre les parties, a ajouté la représentante. Elle a aussi plaidé en faveur de la protection des civils, appelant les parties à faire preuve de retenue. Elle a engagé les parties israélienne et palestinienne à mettre en œuvre les dispositions des résolutions du Conseil de sécurité, des Principes de Madrid, de la Feuille de route et d’autres accords pertinents. Quant à la situation régnant dans la bande de Gaza, elle a demandé que les points de passage soient ouverts pour y permettre la libre circulation de l’aide humanitaire. La contrebande d’armes vers Gaza doit également cesser, a-t-elle ajouté.


M. GÉRARD ARAUD (France) a déclaré que les aspirations du peuple palestinien en faveur d’un État viable et souverain, vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël « ne sont pas moins légitimes que celles qui s’expriment partout dans la région ». « Nous devons y répondre, ainsi qu’à celles du peuple israélien en faveur de la sécurité et de l’intégrité régionale », a-t-il ajouté. Expliquant que la France considère qu’il n’y a pas d’alternative à une solution négociée pour mettre un terme au conflit israélo-palestinien, il a noté que son pays avait ainsi plaidé pour un endossement par le Quatuor des paramètres définis par le Conseil de sécurité le 18 février dernier, « afin que puissent reprendre sur cette base des négociations directes entre les parties sur l’ensemble des questions du statut final ». « Le nouveau report de la réunion du Quatuor, que nous déplorons, ne contribue pas à nous rapprocher de cet objectif. Les envoyés du Quatuor se réuniront le 5 mai. Ils doivent travailler en ce sens », a demandé M. Araud, estimant qu’une impasse durable pour le processus de paix risque de décrédibiliser la solution à deux États et d’entraîner une dégradation de la situation sur le terrain. « La France reste mobilisée pour obtenir des résultats significatifs avant l’échéance fixée par le Quatuor en septembre 2011 », a-t-il assuré.


M. Gérard Araud a de plus fait observer que la reconnaissance de l’État de Palestine est une des options à laquelle la France réfléchit avec ses partenaires européens, dans l’optique de créer un horizon politique à même de relancer le processus de paix. « Si nous retenions cette solution, elle devrait favoriser une reprise des négociations sur la base des paramètres internationaux bien connus. Outre la réaffirmation de notre attachement indéfectible à la sécurité d’Israël, elle serait assortie d’un message politique clair afin de dissuader les deux parties de poursuivre des stratégies unilatérales ou d’imposer des faits accomplis sur le terrain qui nuisent aux efforts de paix », a-t-il relevé. Concernant Gaza, le représentant de la France a condamné les conséquences humanitaires des opérations militaires israéliennes intervenues en réponse aux tirs de roquettes, et qui ont entraîné la mort de plusieurs civils dans la zone. « La résolution 1860 du Conseil de sécurité offre le cadre approprié pour la mise en œuvre d’une trêve durable, à laquelle nous appelons, ainsi qu’à la levée du blocus », a-t-il dit.


« Au Liban, nous souhaitons que les parties s’en tiennent à la plus grande retenue et continuent de coopérer dans le cadre de la commission tripartite pour éviter tout dérapage le long de la Ligne bleue. La formation d’un nouveau gouvernement n’a pas encore abouti. Mais les autorités libanaises doivent respecter toutes les obligations internationales du pays, en particulier celles touchant au Tribunal spécial et à la résolution 1701 », a également souligné le représentant de la France.


M. PETER WITTIG (Allemagne) a affirmé que, quatre mois avant l’échéance de septembre, l’urgence de résoudre la question israélo-palestinienne se faisait pressante. Chaque jour qui passe sans progrès politique crédible est un jour perdu, a-t-il dit. Cela ne peut plus durer, a-t-il déclaré, mettant l’accent sur la nécessité de sortir de l’impasse. Il n’y a pas d’autre alternative qu’une solution à deux États, a-t-il assuré. Il a souligné l’importance que les États-Unis soient pleinement engagés dans la reprise en main des rênes du processus et a demandé au Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, et au Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu, de faire montre de souplesse. Les activités israéliennes de construction et de peuplement de colonies doivent cesser immédiatement, a notamment estimé M. Wittig, estimant qu’elles rendaient impossible une solution à deux États. Il est temps, a jugé le représentant de l’Allemagne, d’arriver à un règlement définitif global du conflit israélo-palestinien et à la fin de l’occupation, qui a commencé en 1967. Une action déterminée de la communauté internationale et des parties elles-mêmes est nécessaire. Le statu quo n’est ni durable ni tenable, a-t-il ajouté, soulignant que l’objectif à atteindre demeurait celui d’un accord-cadre portant sur toutes les questions ayant trait au statut final d’ici au mois de septembre 2011.


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil) a condamné les actes odieux qui ont causé des pertes de vies innocentes, après une escalade de la violence dans la bande de Gaza et dans le sud d’Israël. Elle a appelé les parties à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils. Mme Viotti a regretté l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix et en particulier le report de la réunion du Quatuor. Elle a invité le Conseil de sécurité à jouer un plus grand rôle de soutien au processus de paix. Elle a d’ailleurs soutenu l’idée d’envoyer une mission du Conseil sur le terrain. Mme Viotti a ensuite estimé que l’annonce de la construction de presqu’un millier de nouveaux logements israéliens à Gilo démontre que l’on s’éloigne du discours politique prônant une solution à deux États. Les activités de peuplement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est sont illégales et constituent un obstacle à la paix, a-t-elle rappelé.


La représentante du Brésil a apprécié le rapport présenté par Robert Serry, Coordonnateur spécial pour le processus de paix, sur les progrès accomplis par l’Autorité palestinienne dans ses efforts d’édification d’un État. Elle a notamment relevé les progrès réalisés dans la fourniture de soins de santé à la population palestinienne. D’un autre côté, la situation à Gaza reste une grande source de préoccupation, a-t-elle dit, se félicitant des mesures prises par Israël pour alléger les souffrances du peuple palestinien et appelant à la levée du blocus. En ce qui concerne le Liban, Mme Viotti a dit attendre avec intérêt la formation d’un nouveau gouvernement dans ce pays, dans l’espoir de voir un Liban démocratique, prospère, stable et souverain.


M. ZAHEER LAHER (Afrique du Sud) a affirmé que la communauté internationale pourra tirer des enseignements importants des changements démocratiques qui se produisent au Moyen-Orient, lesquels rendent impossible la poursuite du statu quo dans les négociations israélo-palestiniennes. Le représentant, qui a appelé à un soutien de la communauté internationale au renforcement des institutions palestiniennes, s’est également dit préoccupé par le bouclage incessant de Gaza, qui a exacerbé les souffrances des citoyens ordinaires. Il a condamné les attaques perpétrées contre Gaza et Israël, exhortant les parties à faire montre de retenue. Il a estimé que les événements qui se produisent dans le monde arabe pourront avoir un impact sur la situation israélo-palestinienne, demandant au Conseil de sécurité et aux autres parties prenantes de redoubler d’efforts en vue d’une solution globale.


M. PANKIN (Fédération de Russie) a estimé que tenter de reporter l’application d’une solution au Moyen-Orient serait une « grave erreur ». Il a regretté notamment la décision de différer la tenue de la réunion du Quatuor, alors que des partenaires comme la Fédération de Russie avaient effectué un important travail préparatoire. La reprise des négociations est compliquée par l’attitude de ceux qui continuent à faire la sourde oreille et ne veulent pas renoncer à des actions unilatérales, a-t-il expliqué. Il a cité et dénoncé en particulier la pratique d’implantation de colonies de peuplement menée par Israël. Il a aussi regretté les pertes en vies humaines survenues à Gaza début avril et appelé les parties à mettre en œuvre les dispositions de la résolution 1860. Le représentant a aussi appelé à lever le blocus à Gaza, tout en soulignant l’importance d’assurer le passage de l’aide humanitaire dans cette région. Nous regrettons le meurtre d’un militant italien pour la paix et demandons que la sécurité soit assurée dans la bande de Gaza, a ajouté le représentant.


Le représentant russe a appelé le Conseil et la communauté internationale à relancer les efforts diplomatiques pour sortir les négociations de l’impasse. Une mission du Conseil de sécurité au Moyen-Orient est tout à fait d’actualité, a-t-il estimé, car elle permettrait d’écouter les préoccupations légitimes des parties et de rechercher les points de convergence. La solution à la question du Moyen-Orient ne peut être trouvée et appliquée que si elle englobe les trois volets, palestinien, syrien et libanais de la crise, a estimé le représentant russe. Il a cependant souligné que toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie ou d’autres États de la région était inacceptable. Il a aussi appelé de ses vœux la formation d’un gouvernement libanais.


M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a estimé que l’absence de progrès en vue de la reprise de négociations directes entre Israël et la Palestine contribuait à accroître les violences dans la région. Le principal obstacle à cette reprise des pourparlers de paix est l’absence de confiance mutuelle, a-t-il dit. Il a jugé impératif que les espoirs soulevés au cours des deux dernières années en faveur de la naissance d’un État palestinien ne soient pas perdus. Le représentant a espéré que les parties reprendront les pourparlers sans nouveau délai. Il a espéré que ceux-ci mèneront à un règlement global et définitif du conflit au Moyen-Orient, a dit M. Singh Puri. Il a ainsi appelé les deux parties à faire montre de flexibilité, d’esprit de compromis et de volonté politique.


À SUIVRE…


À l’intention des organes d’information • Document non officiel