14 avril, 2011

Espagne: découverte du plus gros dépôt d'explosifs de l'ETA jamais trouvé

MADRID - La Garde civile espagnole a découvert plus de 1,6 tonne de matériel pour fabriquer des explosifs lors d'une opération anti-ETA, un dépôt qui est le "plus important de l'ETA jamais découvert en Espagne", a indiqué jeudi le ministère de l'Intérieur.

Ce matériel a été découvert lors d'une opération menée depuis mardi au Pays basque espagnol et en Navarre dans l'entourage du commando "Erreka" de l'ETA. Trois suspects ont été arrêtés, deux mardi puis un autre mercredi.

Cette découverte, quelques jours après une fusillade en France dans laquelle un gendarme a été blessé par deux militants présumés de l'ETA, rappelle que le groupe indépendantiste basque, bien que très affaibli, n'a pas renoncé aux armes malgré une trêve annoncée le 10 janvier.

"Depuis le début de l'opération contre le commando Erreka mardi, la Garde civile a découvert plus de 1.600 kilos de matériel pour fabriquer des explosifs, ce qui constitue le plus important dépôt de l'ETA découvert en Espagne jusqu'à aujourd'hui", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Mardi, les enquêteurs avaient déjà découvert 850 kilos de nitrate d'ammonium, 13,5 kilos de pentrite et de nombreux détonateurs lors d'une perquisition dans une ferme isolée du village de Legorreta, au sud de Saint-Sébastien au Pays basque.

Cette opération faisait suite à l'arrestation dans ce village de deux militants présumés du commando Erreka, deux frères de 40 et 36 ans.

Les recherches se sont poursuivies et ont abouti à la découverte jeudi en Navarre, région voisine du Pays basque, de "750 kilos de matériel destiné à la fabrication d'explosifs", a ajouté le ministère.

La plus importante quantité d'explosifs saisie dans l'histoire de l'ETA, 2.500 kilos, l'avait été en septembre 1999 près de Pau, dans le sud-ouest de la France.

Le ministre de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba avait souligné mardi que l'ETA, qui n'a pas commis d'attentat depuis août 2009, "n'a pas abandonné définitivement la violence" et que le gouvernement allait poursuivre sa politique de fermeté.

Le matériel découvert jeudi se trouvait dans "cinq dépôts", situés au domicile des deux frères arrêtés mardi et dans une maison voisine de Legorreta, dans la localité de Cegama, au Pays basque, et dans les localités de Azpiroz et Baraibar, en Navarre.

Il s'agit de nitrate d'ammonium, de poudre d'aluminium, de pentrite, de détonateurs et de cordons de mise à feu, selon le ministère.

Un suspect, déjà condamné en France pour son appartenance présumée à l'ETA, a été interpellé jeudi à Saint-Sébastien "pour sa collaboration présumée avec le commando Erreka".

Quant aux deux hommes arrêtés mardi, il s'agit de deux militants de type "légal", à savoir qu'ils ne sont pas fichés par la police et mènent une existence en apparence normale, qui sont soupçonnés d'avoir fourni armes, explosifs et matériels aux commandos du groupe indépendantiste.

L'ETA, considérée comme terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans d'attentats pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre.

Samedi dernier, un couple de militants présumés du groupe avait blessé un gendarme lors d'une fusillade dans la Creuse, dans le sud-ouest de la France, avant d'être arrêté le lendemain.

Cet accroc au cessez-le-feu et la découverte du dépôt d'explosifs mettent à mal la stratégie "non-violente" du bras politique de l'ETA, Batasuna.

Interdit depuis 2003 par la justice espagnole, Batasuna a pris depuis quelques mois ses distances avec la lutte armée et a présenté un projet de nouveau parti rejetant la violence, dans l'espoir de participer aux élections locales du 22 mai. Mais ce projet n'a pas été autorisé par la justice.

(©AFP /

Afghanistan: Clinton met en garde contre un retrait précipité de l'Otan

AFP

Hillary Clinton (D) avec Angela Merkel (G) lors d'une rencontre à Berlin des pays membres de l'Isaf, le 14 avril 2011

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a mis en garde jeudi contre un retrait précipité des forces de l'Otan d'Afghanistan, affirmant qu'une décision prise par opportunisme politique ferait le jeu des talibans.

"Nous devons nous assurer que les sacrifices (consentis) ne sont pas remis en cause par une politique opportuniste et une réflexion à court-terme", a déclaré Mme Clinton dans un discours aux ministres des Affaires étrangères des pays membres de la force internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan (Isaf).

"Nous devons moins nous inquiéter de la vitesse à laquelle nous pouvons nous retirer et plus de la façon dont nous pouvons aider le peuple afghan à tirer parti des gains réalisés au cours des 15 derniers mois", a-t-elle poursuivi.

Les forces américaines doivent entamer leur retrait d'Afghanistan à partir de juillet. L'Otan s'est fixé pour objectif de remettre aux forces afghanes la sécurité de tout le pays à la fin 2014.

"Ce à quoi il faut penser c'est qu'au travers de notre engagement et notre sacrifice partagé, nous arrivons à présent au début du processus de transition" visant à ce que les forces afghanes prennent le relais des forces de l'Isaf, a déclaré Mme Clinton.

Le président américain Barack Obama a triplé le nombre de GI's en Afghanistan depuis sa venue à la Maison Blanche en 2009. Quelque 100.000 GI's sont actuellement déployés dans ce pays.

"Pour que la transition soit durable et irréversible, pour que la diplomatie puisse porter ses fruits, nous devons maintenir nos efforts", a ajouté Mme Clinton. "Nous devons insister sur le fait qu'il s'agit d'une transition, et que nous ne partons pas", a-t-elle ajouté.

"Il faut que les talibans sachent qu'ils ne peuvent pas simplement attendre notre départ", a ajouté Mme Clinton.

Elle a également averti que ce printemps serait probablement "violent" en raison d'efforts des talibans pour reprendre leurs offensives.

"Nous devons nous préparer et préparer nos opinions publiques à la possibilité que les talibans auront recours aux attaques les plus destructrices et spectaculaires que nous ayons jamais vu", a-t-elle ajouté.

Lady Gaga a cinq seins- Preuve en photo

Lady Gaga a cinq seins- Preuve en photo
Une chose est sûre, Lady Gaga a cinq seins.Et elle le prouve une fois pour toute, avec une photo parue dans les pages de la dernière édition du magazine «Harper’s Bazaar», dont elle fait la couverture.
En plus de cette photo étrange, Lady Gaga s’est laissée aller à quelques confidences, confiant notamment n’avoir aucune intention de recourir à la chirurgie esthétique.
«Je crois que faire la promotion et de l’insécurité par l’entremise de la chirurgie esthétique est bien plus dangereux que l’expression artistique liée à la modification du corps», a-t-elle déclaré.

Coupures d’électricité: Gbagbo court-circuité, les Burkinabè attendent le jus

fasozine.comLes lendemains de la chute de Gbagbo ne sont pas aussi chantants qu’on pouvait l’imaginer dans la capitale burkinabè et pour cause. La galère des coupures de courant n’a pas diminué, malgré les efforts de la nationale de l’électricité qui, à coup de milliards de francs CFA, a loué des groupes thermiques dans le but de soulager le fardeau des populations.

Les délestages sont donc toujours d’actualité. Il y a quelques semaines, les responsables de la société avaient laissé entendre que les coupures intempestives étaient dues à un rationnement imposé par le clan du président sortant. Maintenant que Gbagbo a été court-circuité, les Ouagavillois s’attendent aussi à la fin de ces désagréments. Pendant combien de temps devront-ils encore prendre leur mal en patience? Quand on sait que les Ivoiriens eux-mêmes, longtemps sevrés de jus, doivent rattraper le retard subi par leurs activités socio-économiques, la Sonabel doit encore développer des initiatives supplémentaires pour alléger la souffrance des Burkinabè.

Selon des sources proches de la nationale d’électricité, les affrontements des derniers jours pour le délogement de Gbagbo auraient entraîné des dommages de quelques câbles de haute tension servant à desservir le Burkina Faso. Une situation qui a creusé le déficit d’énergie que connaissaient déjà les villes dépendantes de la Côte d’Ivoire. Les réparations des dégâts seraient en cours, mais il faut encore patienter avant de voir le bout du tunnel. Pendant combien de temps ? Difficile de le dire.

Pendant ce temps, la canicule d’avril s’est installée au Pays des Hommes intègres. La chaleur est de moins en moins supportable. Si la nuit on peut dormir dehors, dans la journée beaucoup d’entreprises sont forcées au chômage technique parce qu’elles n’ont pas d’autres sources d’énergie pour tourner. Gbagbo est parti, mais pas tous les problèmes que son règne calamiteux a engendré jusqu’au Burkina Faso.

Ordre de la Légion d’honneur: la France salue l’engagement de deux Burkinabè

.fasozine.com

Christine Kafando et Dr Charlemagne Ouédraogo sont désormais chevaliers de l’Ordre de la Légion d’honneur française. La remise des médailles a eu lieu dans la soirée du mercredi 13 avril 2011 à la résidence de l’ambassadeur de France au Burkina Faso. Il s’agissait, pour le pays de Nicolas Sarkozy de mettre en exergue l’engagement des lauréats dans leurs différentes activités.

Christine Kafando est une figure de proue dans la lutte contre le Sida, notamment dans le combat contre la stigmatisation des personnes vivant avec ce mal. Séropositive à l’âge de 25 ans, elle a consacré sa vie à la défense des droits des malades du Sida. Dans sa croisade, elle a eu à présider le Centre anonyme de dépistage et d’information (Cadi) basé à Bobo-Dioulasso. Elle fait partie des membres fondateurs de l’association «Espoir pour demain». En 2006, elle a été invitée par l’ancien président français, Jacques Chirac, à participer au lancement du programme Clinton contre le Sida aux Etats-Unis.

Pour l’ambassadeur de France au Burkina, le général Emmanuel Beth, sa décoration est la reconnaissance de son engagement inlassable et permanent dans la lutte contre le Sida. Fière d’arborer la médaille des braves, Mme Kafando l’a dédiée à tous les acteurs de la lutte contre le Sida avant de demander, en larmes, une minute de silence pour «tous les malades qui ont espéré, attendu et qui sont finalement morts par manque de soins et de soutien adéquats».

Quant au Dr Charlemagne Ouédraogo, gynécologue obstétricien au Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) du secteur 30 de Ouagadougou, il a fait de la lutte contre la mortalité infantile et maternelle son cheval de bataille. Son vœu le plus cher: «Que plus aucune femme ne meurt en voulant donner la vie». Après des études universitaires à Ouagadougou, Dr Charlemagne Ouédraogo a fait une spécialisation en gynécologie-obstétrique en France, notamment dans la ville de Tours. Selon l’ambassadeur Beth, il a toujours mis son savoir au service de ses compatriotes et son engagement au profit des plus démunis.
Pour Dr Ouédraogo, cette distinction est la reconnaissance des travaux de la jeunesse dynamique du Burkina Faso, mais aussi «un appel à ne pas fléchir dans le combat pour le mieux-être des populations», a-t-il révélé, entouré des siens.

Afida Turner quitte le plateau de Cyril Hanouna sur France 4

actustar.comAfida Turner quitte le plateau de Cyril Hanouna sur France 4 Photo:Starface

Décidément, Afida Turner fait encore et toujours parler d'elle et ça, même après sa participation à l'émission Carré ViiiP. Connue pour sa personnalité mégalo et ses caprices, la jeune femme fait encore des siennes. La belle-fille de Tina Turner était invitée sur le plateau de l'émission Touche pas à mon poste présenté par Cyril hanouna et rien ne s'est passé comme prévu.

Cette dernière n'a pas apprécié qu'un chroniqueur de l'émission lui demande si elle était célèbre aux États-Unis. Celui-ci a également plaisanté sur son mari, en disant qu'il devait fumer des joints pour pouvoir supporter les crises de la jeune femme. L'ex-candidate du Loft 2 a ensuite quitté le plateau énervée et n'a pas daigné revenir.

La jeune femme aurait exigé que ce passage soit coupé avant sa diffusion à l'antenne, prévue ce soir à 22h40.

Un vrai comportement de diva pour une simple candidate de télé réalité...

Côte d`Ivoire / Libéria: l`ONU lance un appel de 300 millions de dollars

NEW YORK (Nations unies), Les Nations unies ont lancé
un appel jeudi pour collecter plus de 300 millions de dollars afin d'assurer
une aide à la Côte d'Ivoire et au Liberia voisin où plus de 130.000 Ivoiriens
ont trouvé refuge.
Quelque 160 millions de dollars iront à la Côte d'Ivoire tandis que 146,5
millions de dollars seront utilisés pour des opérations d'aide au
Liberia. Ces fonds devraient permettre la fourniture d'aliments, d'eau
et de soins médicaux à deux millions Ivoiriens, en particulier à Abidjan et
dans l'ouest du pays où des centaines de personnes ont été tuées, a souligné
l'ONU.
"La crise humanitaire n'est pas encore finie", a expliqué le coordinateur
de l'ONU pour les questions humanitaires en Côte d'Ivoire, M. Ndolamb Ngokwey,
dans une déclaration.
"A travers tout le pays, cela prendra des mois pour restaurer la dignité
des gens et reconstruire leurs moyens d'existence. Les organisations
humanitaires resteront ici aussi longtemps que nécessaire mais nous devons
commencer maintenant. Nous ne demandons que 74 dollars par personne touchée",
a indiqué M. Ngokwey.
La vie reprenait lentement jeudi à Abidjan, après l'arrestation lundi de
l'ancien président Laurent Gbagbo qui a mis un terme aux combats entre forces
pro-Ouattara et forces pro-Gbagbo.

Deux Français soupçonnés de terrorisme arrêtés au Pakistan

AFP
Attentat à la bombe sur le site touristique de Kuta à Bali, le 13 octobre 2002
Attentat à la bombe sur le site touristique de Kuta à Bali, le 13 octobre 2002 Darma AFP/Archives

Deux Français soupçonnés d'appartenir au groupe terroriste responsable des sanglants attentats de 2002 à Bali ont été arrêtés il y a quelques semaines au Pakistan, a-t-on appris jeudi de sources française et pakistanaises.

L'ambassade de France à Islamabad a transmis aux autorités pakistanaises une demande de visite consulaire des deux détenus, a annoncé à l'AFP un responsable de l'ambassade.

Les deux arrestations ont été confirmées à l'AFP à Paris par deux sources proches des services de renseignements et du contre-espionnage français, qui ont précisé qu'elles avaient eu lieu "il y a quelques semaines".

Aucun détail n'a été donné sur le lieu et les circonstances de ces arrestations opérées par les services de sécurité pakistanais.

Selon des responsables de sécurité pakistanais parlant sous couvert d'anonymat, les deux Français arrêtés sont soupçonnés d'appartenir au groupe terroriste de l'Indonésien Umar Patek, lui-même récemment arrêté au Pakistan.

Né en 1970 sur l'île de Java, Patek est soupçonné d'être un des organisateurs des attentats qui avaient tué 202 personnes, dont de nombreux touristes étrangers, dans un bar de nuit et un restaurant le 2 octobre 2002 à Bali, l'attaque terroriste la plus meurtrière jamais perpétrée en Indonésie.

La responsabilité de ces attaques avait été attribuée à la Jemaah Islamiyah (JI), un réseau clandestin luttant pour la création d'un Etat islamique en Asie du Sud-est.

Les Etats-Unis avaient offert une récompense d'un million de dollars pour l'arrestation de Patek, qui aurait séjourné à plusieurs reprises dans le sud des Philippines, où sont implantées des organisations rebelles islamistes.

Les services de sécurité indonésiens ont interpellé des centaines de suspects après la vague d'attaques perpétrées au début des années 2000.

Trois militants islamistes ont été exécutés en novembre 2008 pour leur participation aux attentats de Bali. Le "cerveau" présumé de l'attaque, le Malaisien Noordin Mohammed Top, a été tué au cours d'un raid policier en 2009.

Le Pakistan est en proie depuis près de quatre ans à une vague d'attentats terroristes menés notamment par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), qui fait allégeance à Al Qaïda et décrété à l'été 2007 le jihad (guerre sainte) à Islamabad pour son soutien à la "guerre contre le terrorisme" de Washington.

Les bastions du TTP et d'Al Qaïda dans le pays sont situés dans les zones tribales du nord-ouest, frontalières de l'Afghanistan.

Mais la nébuleuse islamiste est également très présente dans la région de Lahore (est), où sont implantés nombre de groupes armés liés notamment à la rébellion anti indienne du Cachemire.

Les liens entre ces divers réseaux jihadistes, qui possèdent des camp d'entraînement dans leurs bastions, se sont renforcés depuis trois ans et le sanglant assaut (100 morts) de l'armée pakistanaise contre la Mosquée Rouge d'Islamabad en juillet 2007 alors qu'elle était occupée par des centaines d'étudiants islamistes.

Kadhafi dans les rues de Tripoli au moment des raids

TRIPOLI - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s'est offert jeudi une sortie dans les rues de Tripoli, qui a coïncidé avec les derniers raids de la coalition dans la ville, a annoncé la télévision libyenne.

Lunettes noires et chapeau, le buste projeté par le toit ouvrant d'une voiture tout-terrain roulant lentement, le colonel Kadhafi a salué les passants en levant les poings, selon les images diffusées par la télévision.

Plusieurs véhicules transportant des gardes du corps escortaient la voiture conduisant le colonel Kadhafi.

A un moment, sa voiture a ralenti et des dizaines de personnes s'en sont approchées pour acclamer le chef de la révolution libyenne. Un homme assis sur le siège avant a sorti sa tête de la fenêtre en scandant "Dieu, Libye, Mouammar et rien d'autre".

La télévision libyenne a affirmé que cette sortie de Kadhafi avait été effectuée "sous les raids des agresseurs colonialistes croisés".

Selon des journalistes de l'AFP, des avions ont survolé jeudi Tripoli, où de fortes explosions ont été entendues, suivies de tirs de défense anti-aérienne.

Des avions survolaient la capitale depuis jeudi matin. Vers 13H00 GMT, des journalistes de l'AFP ont entendu au moins un avion de chasse volant à basse altitude, avant d'entendre une forte explosion depuis l'hôtel hébergeant les journalistes à Tripoli, non loin de la résidence du colonel Mouammar Kadhafi.

Des tirs de l'artillerie anti-aérienne ont suivi la détonation.

Moins d'une heure plus tard, au moins deux explosions lointaines ont été entendues et la DCA est entrée à nouveau en action, tandis que des avions de chasse continuaient à survoler Tripoli.

Une colonne de fumée a été aperçue par des journalistes dans le quartier de Ain Zara, dans le sud-est de la capitale.

La télévision libyenne, citant une source militaire, a affirmé que "des sites militaires et civils à Tripoli, Aziziyeh et Kikla (avaient) été visés il y a peu par des raids des agresseurs colonialistes croisés".

Interrogée par l'AFP, l'Otan a affirmé qu'à 13H00 GMT il n'y avait aucun appareil envoyé par l'Alliance au-dessus de la ville.

Des responsables de l'Otan ont indiqué que des avions de l'alliance survolaient la capitale libyenne "tout le temps" mais qu'aucune bombe n'avait pas été lâchée à cet endroit.

"L'aviation de l'Otan a touché une batterie anti-aérienne (...) à 40 km au sud de Tripoli cet après-midi", a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'Otan Oana Lungescu.

"Nous faisons très attention à la façon dont nous visons (nos cibles) afin de minimiser tout risque pour les civils. Il s'agit donc d'un autre exemple de désinformation (de la part des autorités libyennes), comme nous en avons eu plusieurs cette semaine".

(©AFP /

Rihanna veut donner une belle correction à Britney Spears

actustar.com
Rihanna veut donner une belle correction à Britney Spears
Rihanna veut donner une belle correction à Britney Spears hiMedia

La collaboration musicale entre Rihanna et Britney Spears va faire des étincelles ! Alors que les deux chanteuses ont enregistré un remix du titre S&M, Rihanna se laisse aller à une confidence pour le moins… étonnante !

Dans une interview accordée à Z100, une radio new-yorkaise, et relayée par le magazine People, la chanteuse de 22 ans est revenue sur ce duo avec Britney Spears avec laquelle elle compte tourner le clip du remix prochainement. "J'espère tourner un clip avec elle. Je veux fesser Britney", a-t-elle déclaré. C'est dit !

Cette déclaration fait suite à la polémique que la chanteuse a connue avec le clip de la version originale du morceau contenant de nombreuses références au sadomasochisme. D'ailleurs, la star a prouvé récemment qu'elle n'avait pas froid aux yeux en dévoilant son fessier pour la couv' du magazine Rolling Stones et en confiant ses penchants SM en affirmant : "J'adore être attachée et fessée".

C'est qu'elle s'est dévergondée notre Riri !

Les Etats-Unis refusent de revenir en première ligne

BERLIN - Les Etats-Unis refusent de revenir en première ligne dans l'opération militaire contre la Libye, a déclaré jeudi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, à l'issue d'un entretien avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

"J'en ai parlé à Mme Clinton. Ils continueront sur la même ligne, c'est à dire fournir des avions pour des interventions ponctuelles lorsque les moyens dont ils disposent sont particulièrement utiles", a déclaré M. Juppé à la presse.

"Je lui ai dit qu'on avait besoin d'eux. On aurait souhaité qu'ils reviennent", a-t-il ajouté.

L'Otan a confirmé jeudi, lors d'une réunion de ses ministres des Affaires étrangères à Berlin, qu'elle avait besoin d'avions d'attaque au sol supplémentaires pour mener à bien sa mission de protéger la population libyenne face aux forces de Mouammar Kadhafi.

Avant la réunion, Paris et Londres avaient claironné leur intention de presser les alliés d'"intensifier" les raids aériens en fournissant plus d'avions et en les autorisant à participer aux frappes.

Un diplomate allié avait évalué à une dizaine d'avions d'attaque au sol les besoins de l'Otan.

(©AFP

Le président allemand attaqué à coup d'oeufs

AFP
Le président de la République allemand Christian Wulff à Berlin le 30 juin 2010
Le président de la République allemand Christian Wulff à Berlin le 30 juin 2010 Johannes Eisele AFP/Archives

Le président de la République allemand Christian Wulff a été attaqué jeudi à coup d'oeufs par un homme pour des raisons encore inconnues, lors d'une visite à Wiesbaden (ouest), selon la police.

Le président se porte bien, mais son costume a été souillé, a précisé la police dans un communiqué.

Son attaquant, un homme de 48 ans, venu de la ville voisine d'Offenbach et qui se trouvait parmi les spectateurs, a été aussitôt interpellé par la police.

"Je veux être en contact avec mes concitoyens, ce qui me conduit à parfois recevoir un oeuf", a-t-il commenté à des journalistes sur place.

Le 11 mai 1991, le chancelier Helmut Kohl avait été victime d'une attaque aux oeufs, tomates et ballons remplis de peinture dans l'ex-ville de RDA, Halle (est). Il s'était ensuite lancé à la poursuite du jeune coupable, mais ses collaborateurs l'avaient empêché de s'en prendre à lui.

Jennifer Lopez élue la plus belle femme du monde

actustar.com
Jennifer Lopez élue la plus belle femme du monde
Jennifer Lopez élue la plus belle femme du monde hiMedia

Jennifer Lopez a de quoi se réjouir : elle vient d'être élue "Plus belle femme du monde" par le magazine américain People. C'est à 41 ans que la Bomba Latina décroche ce titre très flatteur. Elle succède, entre autres, à Halle Berry, Jennifer Garner ou Beyoncé Knowles.

La chanteuse cartonne aussi sur les ondes avec son nouveau titre "On The Floor" extrait de son prochain album, "Love?", qui sortira le 3 mai prochain. Actuellement juré au sein de l'émission American Idol, JLo a déclaré "être heureuse et fière de ce titre" et a ajouté "se sentir plus sereine, plus en phase avec son corps et son esprit". Vive la quarantaine épanouie !

Ce sont ses deux bambins, Max et Emme, qui doivent être fière de leur maman.

  • Miley Cyrus.
  • Jessica Biel.
  • Sienna Miller.

USA: Benjamin Netanyahu va être invité à parler devant le Congrès

WASHINGTON - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va être invité à s'exprimer "le mois prochain" devant le Congrès des Etats-Unis à Washington, a indiqué le président de la Chambre des représentants américaine John Boehner jeudi dans un communiqué.

M. Boehner a annoncé son intention d'inviter M. Netanyahu à s'exprimer "le mois prochain" devant les deux chambres du Congrès --la Chambre des représentants et le Sénat-- réunies en session commune, indique le communiqué.

"Cela sera un grand honneur pour le Congrès d'accueillir M. Netanyahu le mois prochain lors de sa visite officielle aux Etats-Unis", a estimé M. Boehner, cité dans le communiqué.

John Boehner insiste sur les liens forts entre les deux alliés et assure qu'il est désireux d'entendre "les opinions du Premier ministre sur la façon de continuer à travailler ensemble pour la paix, la liberté, la stabilité".

M. Netanyahu s'est déjà exprimé devant le Congrès en mars 2010.

Au total, quatre Premiers ministres israéliens ont parlé devant le Congrès: Yitzhak Rabin, Ehud Olmert, Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, précise le communiqué de M. Boehner.

L'invitation formelle sera envoyée lorsque le Congrès approuvera une résolution en ce sens.

Le Congrès américain se réunit en session commune lors de visites de dirigeants étrangers au minimum une ou deux fois par an.

Le dernier à s'être exprimé devant les deux assemblées est le Premier ministre australien, Julia Gillard en mars.

La visite de M. Netanyahu à Washington intervient alors que les Etats-Unis insistent sur la nécessité de "mieux se concentrer" sur leurs efforts de paix au Proche-Orient, comme l'a indiqué mercredi Mark Toner, le porte-parole de la diplomatie américaine.

"Je ne pense pas qu'il y ait eu un relâchement dans notre approche de la paix au Proche-Orient, mais il est vrai que beaucoup d'autres dossiers ont émergé ces derniers mois", a reconnu M. Toner devant la presse, en allusion aux révoltes arabes.

La dernière tentative américaine de relancer le dialogue israélo-palestinien en vue d'une solution à deux Etats est enlisée depuis septembre dernier, et le refus d'Israël de reconduire un gel de la colonisation dans les territoires occupés.

La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a annoncé mardi une prochaine définition de la politique américaine dans la région par le président Barack Obama.

(©AFP

Israël: Lieberman rattrapé par les affaires, le gouvernement pas menacé

AFP/Archives

Avigdor Lieberman, le 4 avril 2011 à Jérusalem

Le populiste ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, allié incontournable de Benjamin Netanyahu, est rattrapé par les affaires, mais le gouvernement n'est pas immédiatement menacé, en raison des délais de la justice, selon les commentateurs politiques.

Après une décennie d'enquête, le procureur général a annoncé mercredi qu'il avait l'intention de poursuivre M. Lieberman, le responsable israélien le plus controversé, chef d'Israël Beiteinou, pivot de la coalition au pouvoir, pour "blanchiment d'argent, subornation de témoins, abus de confiance et fraudes", des chefs d'inculpation passibles de plus de dix ans de prison.

Le procureur Yéhuda Weinstein a toutefois refusé de suivre les recommandations de la police et d'inculper M. Lieberman de corruption.

Le chef de la diplomatie va en outre disposer d'un répit. Il pourra présenter sa défense lors d'une audience, avant que le procureur général ne décide de son éventuelle inculpation officielle. Toute cette procédure pourrait durer un an, selon les experts juridiques.

En attendant, M. Lieberman qui a annoncé son intention de rester en place continue à proclamer son innocence en se présentant comme une victime de "l'establishment".

Selon un sondage publié par le quotidien Haaretz, cette thèse est en grande partie partagée par l'opinion publique: 38% des Israéliens pensent que les menaces d'inculpation sont justifiées, tandis que le même pourcentage estiment que cette décision résulte d'une "persécution politique".

"Nous allons continuer sur la voie que nous avons empruntée au sein du gouvernement comme s'il n'y avait pas eu de décision" du procureur général a assuré jeudi le ministre des Infrastructures Uzi Landau, membre d'Israël Beiteinou.

M. Lieberman, sur le ton de la boutade, a lui-même assuré mercredi aux journalistes: "C'est le paradis, tout va bien". "Nous ne devons laisser croire que le gouvernement peut être renversé et remplacé par une autre majorité. Cette coalition est stable et responsable", avait-il affirmé.

Sans les 15 députés (sur 120) d'Israël Beiteinou, M. Netanyahu perdrait sa majorité.

Les commentateurs soulignent que pour le moment le gouvernement n'est pas menacé. "En l'absence d'une inculpation de corruption, qui était au coeur du dossier, tout cela ressemble à une histoire à laquelle Lieberman va survivre, de même que le gouvernement et l'establishment politique", estime Sima Kadmon dans le quotidien Yédiot Aharonot.

Benjamin Netanyahu "peut rester calme pour le moment", estime aussi Maya Bengal dans le quotidien Maariv. Arnon Abramovitch, commentateur politique de la deuxième chaîne de télévision privée, se montre plus prudent.

"Benjamin Netanyahu n'a cessé d'affirmer que Lieberman était son allié naturel, le problème c'est la nature de cet allié qui est imprévisible. Netanyahu est en fait otage de Lieberman", a-t-il ajouté.

Au fil des ans, Avigdor Lieberman connu pour ses excès de langage, s'est taillé une réputation d'"homme fort" prêt à déchoir de leur nationalité les membres de la minorité arabe qui ne prêteraient pas allégeance à Israël, ce qui lui a valu d'être dénoncé comme "fasciste" et "dangereux" par ses détracteurs de gauche.

Israël Beiteinou, qui a le vent en poupe dans les sondages, s'est également trouvé un autre cheval de bataille ces derniers mois en présentant une série de propositions de loi visant des ONG israéliennes de défense des droits de l'Homme, accusées de faire le jeu des Palestiniens et d'être financées par des organisations ou des pays étrangers "hostiles".

Libye: raids aériens sur Tripoli, tirs DCA et explosions entendus

Les combats se poursuivaient jeudi en Libye. Des avions ont survolé la capitale Tripoli où de fortes explosions ont été entendues. Elles ont été suivies de tirs de défense anti-aérienne. De son côté, l'OTAN a dit avoir besoin de plus d'avions pour mener à bien sa mission.

Des tirs de l'artillerie anti-aérienne ont suivi la détonation. Moins d'une heure plus tard, au moins deux explosions lointaines ont été entendues et la DCA est entrée à nouveau en action, tandis que des avions de chasse continuaient à survoler Tripoli. Une colonne de fumée a été aperçue dans le quartier de Ain Zara, dans le sud-est de la capitale.

Tirs à Misrata

Les forces gouvernementales libyennes ont tiré jeudi des dizaines de roquettes sur la ville assiégée de Misrata, a déclaré un porte-parole des rebelles. Ces bombardements ont fait 23 morts et des dizaines de blessés.

Auparavant un autre porte-parole avait déclaré que les gouvernementaux avaient tiré au moins 80 roquettes Grad pendant une heure et demie sur le quartier résidentiel de Kasr Ahmad, près du port.

Un bateau, chargé d'aide humanitaire, devait arriver jeudi soir dans le port de Misrata pour commencer à évacuer quelque 6000 immigrés, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Une évacuation qualifiée d'urgente.

L'OTAN a besoin d'avions

En outre, l'OTAN a besoin de déployer plus d'avions d'attaque au sol pour mener à bien sa mission, a annoncé jeudi le secrétaire général de l'Alliance atlantique Anders Fogh Rasmussen. Elle promet de défendre les civils aussi longtemps que nécessaire.

Il a précisé que les 28 membres de l'Alliance s'étaient mis d'accord sur une déclaration commune appelant à la poursuite des frappes tant que les attaques du colonel Kadhafi contre des rebelles libyens se poursuivraient.

Appel à un cessez-le-feu

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à une solution "politique" et à un "cessez-le-feu immédiat" en Libye. L'Union européenne, elle, a une nouvelle fois exigé le départ "immédiat" de Mouammar Kadhafi.

(ats /

Libye: l'Otan divisée affiche une certaine unité

BERLIN (AFP)

AFP

Des rebelles libyens font le V de la victoire, près d'Ajdabiya, le 13 avril 2011

Les ministres des Affaires étrangères de l'Otan, divisés sur l'urgence de durcir leur intervention militaire, ont préféré jeudi insister sur l'objectif politique qui les rassemble: la chute de Mouammar Kadhafi.

La France et le Royaume Uni avaient annoncé qu'ils entendaient convaincre leurs alliés réunis jusqu'à vendredi à Berlin de l'urgence d'"intensifier" les opérations aériennes contre les troupes de Kadhafi, sous peine de mettre en danger les civils libyens que la résolution 1973 de l'ONU leur demande de protéger.

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a estimé en ouverture que la réunion du groupe de contact à Doha mercredi avait donné "une bonne base" aux discussions sur les conditions d'un changement politique en Libye, en réclamant le départ de Kadhafi et en octroyant un soutien matériel aux rebelles du Conseil national de transition (CNT).

Mais les clivages n'ont pas disparu pour autant au sein de l'Otan.

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Le président Nicolas Sarkozy (G) et le Premier ministre britannique David Cameron, le 13 avril 2011 à l'Elysée, après un dîner sur la Libye

A son arrivée, le ministre danois Lene Espersen, mettant en avant les efforts "considérables" de son pays qui mène des frappes depuis des semaines, a réclamé que d'autres contribuent aussi aux missions de bombardement.

Son homologue espagnole Trinidad Jimenez a douché l'espoir que l'Espagne, l'un des pays, avec les Pays-Bas et l'Italie, qui déploie des avions pour contrôler la zone d'exclusion aérienne ou faire du repérage mais leur interdit de participer aux raids contre les troupes kadhafistes, allait changer d'attitude.

Seuls six pays des 28 l'Otan (Belgique, Canada, Danemark, France, Norvège et Royaume-Uni) effectuent des frappes contre les chars et les dépôts de munitions libyens.

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(GàD) Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, le prince héritier du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani et le chef de l'Onu Ban Ki-Moon lors d'une conférence sur la Libye à Doha, le 13 avril 2011

Les Etats-Unis se joignent encore à eux de temps à autre a révélé mercredi le Pentagone, mais l'Otan n'a toujours pas compensé le retrait du théâtre libyen d'une cinquantaine de chasseurs-bombardiers américains le 4 avril.

Le commandement de l'Otan avait bien réclamé un renfort, mais une dizaine d'appareils manquent toujours, bien que le Royaume Uni en ait fourni quatre de plus et que d'autres aient haussé le rythme de leurs frappes air-sol, selon un diplomate allié.

Pour éviter que l'alliance n'étale trop ses divisions, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a assuré que les Etats-Unis "soutiendraient fortement" l'opération Protecteur unifié de l'Otan en Libye jusqu'au départ du pouvoir du leader libyen Mouammar Kadhafi.

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Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, le 13 avril 2011 à Doha, lors de la réunion du Groupe de contact sur la Libye

Même attitude conciliante de la France et de l'Allemagne qui ont insisté jeudi sur ce qui les unissait, plutôt que sur ce qui les séparait depuis le début de la crise libyenne à la mi-février.

"La divergence porte sur les moyens", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, en rappelant que Paris contrairement à Berlin était "pour une intervention militaire".

"Mais sur le fond nous sommes d'accord pour dire qu'il n'y a pas de solution militaire et qu'il faut une solution politique", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue allemand Guido Westerwelle.

Sur le terrain, un responsable de la rébellion libyenne a affirmé que les forces de Kadhafi avaient bombardé le port de Misrata, à l'est de Tripoli, faisant au moins 13 morts et une cinquantaine de blessés.

Les insurgés dans cette ville, "bien organisés" de l'avis même du régime, résistent depuis plus d'un mois et demi aux offensives des forces loyales qui assiègent la ville, et ont tenté à plusieurs reprises de prendre le contrôle du port.

Syrie: accord sur l'entrée de l'armée à Banias

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Photo prise par une téléphone mobile montrant des hommes à plat ventre, les mains attachées dans le dos, après leur arrestation, le 12 avril 2011 à Baida, en Syrie

Un accord a été conclu entre des responsables syriens et des habitants de la ville de Banias permettant l'entrée de l'armée dans cette ville côtière, afin de "rétablir l'ordre", a affirmé jeudi un militant des droits de l'Homme.

Les forces de l'ordre encerclent Banias depuis dimanche après des affrontements meurtriers ce week-end dans cette ville située à 280 km au nord-ouest de Damas.

"Il y a eu accord mercredi entre des responsables syriens et des habitants de la ville sur une entrée imminente de l'armée à Banias pour rétablir l'ordre", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme, basé à Londres.

Syrian TV/AFP

Une image de la télévision syrienne montrant une voiture en feu à Talkalah, le 10 avril 2011 en Syrie

Selon cet accord, "les agents de sécurité s'abstiendront de circuler dans les quartiers pour procéder à des arrestations. Et les centaines de personnes arrêtées à Banias et dans les villages voisins seront libérées", ajoute-t-il.

"Les éléments des bandes armées", proches selon lui de certains services de sécurité et de renseignements, "ayant provoqué des troubles confessionnels dans le but de créer des dissensions seront poursuivis", a-t-il détaillé.

En outre, "des agents de sécurité qui se sont abstenus de faire cesser ces troubles ayant placé Banias au bord d'une (guerre) confessionnelle, seront sanctionnés également", affirme le militant.

Banias est une ville multiconfessionnelle, où cohabitent des sunnites, des alaouites et des chrétiens.

AFP/Sana

Les funérailles d'un manifestant tué ce week-end à Banias en Syrie le 12 avril 2011

Dimanche à l'aube, au lendemain d'une manifestation contre le régime syrien, cinq personnes avaient été blessées par balles au cours de l'attaque d'une mosquée, perpétrée selon un témoin par sept voitures "transportant des gens envoyés par le régime".

Dans cette région du nord-ouest de la Syrie, "entre 150 et 200 personnes" ont été arrêtées mardi à Baïda et des dizaines d'autres à Banias, avait affirmé mercredi M. Rahmane.

AFP

Carte de Syrie situant la ville de Banias où plusieurs personnes ont été tuées dimanche

Plusieurs personnes, dont un soldat, trois rebelles et un nombre indéterminé de "civils innocents", ont par ailleurs été tuées mardi à Banias à la suite d'une attaque d'une "bande armée" et un certain nombre de "saboteurs" ont été arrêtés, selon l'agence officielle Sana.

Plus de 5.000 femmes se sont rassemblées mercredi sur la route côtière Tartous-Banias pour demander la libération des personnes arrêtées, selon M. Rahmane.

Les manifestations ont débuté le 15 mars en Syrie, et ont été durement réprimées par les forces de l'ordre, qui ont tué plus d'une centaine de personnes, selon des militants des droits de l'Homme.

Un touriste britannique meurt pendant sa détention à Dubaï

LONDRES - Un touriste britannique est décédé pendant sa détention dans un poste de police à Dubaï, a confirmé jeudi le ministère britannique des Affaires étrangères, précisant qu'une enquête sur les circonstances de son décès avait été ouverte par la police de l'émirat.

"Nous sommes en mesure de confirmer que Lee Bradley Brown est mort pendant sa détention", a indiqué un porte-parole du Foreign Office.

"L'ambassade est en contact étroit avec la police de Dubaï qui enquête sur les circonstances de son décès", a précisé le porte-parole.

La mort de ce touriste avait été annoncée un peu plus tôt par un porte-parole de l'ambassade britannique à Dubaï.

Selon le quotidien de langue anglaise local 7Days, sa famille affirme qu'il a été tabassé par des policiers pendant sa détention.

Lee Bradley Brown, 39 ans, originaire d'Ilford, à l'est de Londres, avait été arrêté il y a une semaine après une querelle dans un hôtel.

Dubaï est une destination populaire pour les touristes britanniques.

(©AFP /

L'Inter par la petite porte

Contraint à l'exploit pour se qualifier pour le dernier carré, l'Inter Milan a échoué dans sa mission, mercredi, en quarts de finale retour de la Ligue des champions. Battus par Schalke 04 avec notamment un but de l'inévitable Raul (2-1), les Intéristes quittent la compétition par la petite porte. De leur côté, les hommes de Ralf Rangnick affronteront Manchester United pour une place en finale.

L'Inter de Rannochia chute face à Schalke 04. (Reuters) L'Inter de Rannochia chute face à Schalke 04. (Reuters)
L'Inter ne méritait pas mieux. Tenant du titre, l'Inter Milan quitte la compétition sans panache, après une double rencontre face à Schalke 04. Deux matches durant lesquels les joueurs de Leonardo n'auront jamais montré les qualités suffisantes pour espérer voir le dernier carré de cette Ligue des champions. Au contraire, le club de Gelsenkirchen s'est une nouvelle fois mis en valeur, même si mercredi, pour ce quart de finale retour, l'heure était plutôt à la gestion de leur qualification acquise à Giuseppe-Meazza la semaine passée.

Sans vraiment vouloir forcer la décision, les Allemands se sont ainsi tranquillement imposés sur leur pelouse (2-1). Une performance largement suffisante pour valider leur ticket pour les demies. Il faut dire qu'éliminer cet Inter-là ne tenait au final pas vraiment de l'exploit. Alignés en 4-4-2 en losange, avec Sneijder derrière le duo Eto'o-Milito, les joueurs de Leonardo n'ont en effet jamais su faire la différence dans le jeu. Jusqu'à la caricature, les Intéristes ont ainsi tenté de passer par la gauche, le Camerounais ayant décidé de venir chercher le long de la touche tout au long du match.

Un activisme qui a contrasté avec la prestation de Diego Milito, qui, quand il n'était pas tout bonnement transparent, a fait preuve d'une grande maladresse (32e, 68e). De son côté, Wesley Sneijder était bien loin du joueur à qui l'on prédisait un Ballon d'Or l'an passé. Incapable d'ajuster ses passes, le Néerlandais n'aura tenté que deux frappes mollassonnes (5e, 11e), ainsi qu'un coup franc au ras du poteau (75e). Tout juste pourra-t-il se targuer d'être à l'origine du corner, qui a accouché de l'égalisation de Thiago Motta, au début du second acte (1-1, 49e).

Derrière, le retour de Lucio, suspendu à l'aller, n'a pas forcément porté tous ses fruits. Le Brésilien est en effet coupable sur le but de Raul, auteur pour le coup de son 71e but en Ligue des champions (1-0, 43e). Inoxydable. Pour le reste, les partenaires d'un Manuel Neuer d'une sérénité à toute épreuve ont géré tranquillement leur rencontre, avant de s'offrir presque logiquement la victoire, grâce à Höwedes (2-1, 81e). De son côté, Angelos Charisteas, sept matches avec Arles-Avignon en début de saison, était déjà entré en jeu à quinze minutes de la fin। Histoire de se dégourdir les jambes...
sports.fr

Libye: des tirs de roquettes font 23 morts à Misrata

Les forces gouvernementales libyennes ont tiré jeudi des dizaines de roquettes sur la ville assiégée de Misrata, a déclaré un porte-parole des rebelles. Ces bombardements ont fait 23 morts et des dizaines de blessés.

"Le bilan s'est alourdi à 23 morts et des dizaines de blessés. Ce sont des civils, en majorité des femmes et des enfants. Nous savons qu'il y a trois Egyptiens parmi les tués", a déclaré ce porte-parole, qui s'est présenté sous le nom de Gemal Salem, interrogé par téléphone.

Auparavant un autre porte-parole, Abdelbasset Abou Mzereik, avait déclaré que les gouvernementaux avaient tiré au moins 80 roquettes Grad pendant une heure et demie sur le quartier résidentiel de Kasr Ahmad, près du port.

Un troisième responsable de la rébellion a exhorté l'OTAN à intensifier ses attaques contre les forces de Mouammar Kadhafi. "Un massacre (...) se produira si l'OTAN n'intervient pas avec force", a dit par téléphone ce porte-parole qui s'est présenté sous le nom d'Abdelsalam.

Appel à un cessez-le-feu

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à une solution "politique" et à un "cessez-le-feu immédiat" en Libye. L'Union européenne (UE), elle, a une nouvelle fois exigé le départ "immédiat" du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

"Nous appelons à un processus politique pour que le peuple libyen puisse réaliser ses aspirations", a déclaré M. Ban à l'issue d'une réunion internationale au siège de la Ligue arabe au Caire "Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat", a ajouté le secrétaire général de l'ONU, qui co-présidait la réunion.

La cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton a pour sa part déclaré lors de la même réunion que "la position de l'UE est très claire: le colonel Kadhafi doit se retirer immédiatement". "La seule solution pour mettre fin à cette crise est politique", a-t-elle ajouté, en appelant à "un dialogue entre toutes les parties qui devrait mener à une période de transition".

(ats /

Libye : Ban Ki-moon appelle au cessez-le-feu

Ban Ki-moon a appelé jeudi à une solution "politique" et à un "cessez-le-feu immédiat" en Libye, lors d'une réunion internationale au siège de la Ligue arabe au Caire। "Nous appelons à un processus politique pour que le peuple libyen puisse réaliser ses aspirations", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, qui co-présidait la réunion, lors d'une conférence de presse à l'issue des travaux. "Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat", a-t-il ajouté.
Par Europe1.fr avec AFP

Côte d'Ivoire: qui jugera Laurent Gbagbo?

lexpress.fr/Côte d'Ivoire: qui jugera Laurent Gbagbo?

L'ancien président Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril à sa résidence de Cocody. Il a été transféré ce mercredi au nord du pays.

AFP PHOTO GABRIEL BOUYS

Alassane Ouattara a promis ce lundi qu'il engagerait des poursuites judiciaires contre Laurent Gbagbo. Le procureur de la CPI souhaite, lui, ouvrir une enquête préliminaire à toutes poursuites, pour définir les crimes de chaque camp. Mais au final qui est compétent pour juger le clan Gbagbo ?

Alassane Ouattara semble privilégier la justice ivoirienne

Plusieurs enquêtes pour pléthore de crimes

Plusieurs enquêtes ont été ou vont être mises sur pied pour déterminer quelles charges retenir contre l'ancien président Laurent Gbagbo: celle du gouvernement Ouattara, celle du Haut Comissaire aux droits de l'homme, et celle du procureur de la CPI. Nénamoins, l'organisation Human Rights Watch donne déjà des pistes, et elles sont nombreuses. Retrouvez-les dans ce rapport, disponible sur le site www.hrw.org. Il faut néanmoins rappeler que, dans ce texte, sont également rappelés les crimes commis par le clan Ouattara.

Actuellement, comme le précise Jean-Marie Fardeau, directeur de Human Rights Watch à Paris, aucune charge n'est retenue contre l'ancien président Laurent Gbagbo. En cas de charges vérifiées, et selon le principe de subsidiarité, c'est à la justice interne du pays où ont été commis des crimes de se saisir d'un dossier de cette nature. Mais si, dans le cas de la Côte d'Ivoire, au cours de l'examen préliminaire engagé par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo, il est constaté que l'appareil judiciaire ivoirien n'est pas capable d'instruire efficacement le dossier, alors à ce moment là uniquement, la procédure de saisine de la CPI pourra être enclenchée.

"A l'heure actuelle, après plus de dix ans de gouvernement Gbagbo, la justice ivoirienne n'est pas en mesure de traiter le dossier. Cependant, Alassane Ouattara entreprend aujourd'hui, de concert avec son ministre de la Justice, de réguler le domaine judiciaire", assure Jean-Paul Benoit, un des avocats du nouveau président. De plus, "la CPI prendra sans conteste tout son temps pour voir si l'administration Ouattara est capable de traiter le dossier ou non", affime Jean-Marie Fardeau, dont l'organisation avait dès 2004 souligné dans un rapport la nécessité de faire intervenir une justice internationale dans le dossier ivoirien. Prudence et patience sont de mise.

Par ailleurs, comme le précise Jean-Paul Benoit, la législation ivoirienne ne permet pas l'extradition d'un président accusé de crimes dans son pays. "Laurent Gbagbo ne pourra pas quitter le territoire, sauf si un mandat d'arrêt l'y oblige. Ainsi, il ne fait aucun doute qu'il sera jugé par la justice ivoirienne." Et Roland Dumas, un des rares socialistes à soutenir encore Laurent Gbagbo, a déjà annoncé sur France Inter le 12 avril, qu'il pourrait le défendre dans le cadre d'un futur procès.

Selon ce même avocat, il semble qu'Alassane Ouattara penche vers cette solution interne. En témoigne l'annonce le 13 avril du lancement de poursuites judicaires à l'encontre de Laurent Gbagbo. Pour Gauthier Rybinski, spécialiste politique de France 24, "ce procès doit symboliser la première pierre à poser pour élever un État de droit, il doit être un pas vers la réconciliation prônée par Ouattara".

En revanche, pour assurer la bonne conduite des procédures, "la justice ivoirienne devra être secondé par des ONG ou des institutions indépendantes au cours de toutes les phases du procès, insiste Jean-Paul Benoit. Ce que Alassane Ouattara souhaite aujourd'hui, c'est qu'il n'y aie pas d'empressement ni aucun système expéditif. Il veut attendre les conclusions de toutes les commissions d'enquêtes mises sur pied ces derniers jours. (voir encadré)." "La justice ivoirienne devra être appuyée techniquement, juridiquement et financièrement par des organismes internationaux. Il faudra sans aucun doute mettre la main à la poche pour par exemple faire en sorte que les Ivoiriens aient accès au procès via la télévision, comme ce fut le cas en République démocratique du Congo par exemple", ajoute Jean-Marie Fardeau.

Reste que deux éléments pourrait entâcher cette procédure interne. Comme le souligne France 24, "juger l'ancien président sur ses terres ne provoquerait-il pas un réveil des ardeurs patriotiques de ses partisans ?" Interrogé par le site de la chaîne, Philippe Perdrix, rédacteur en chef adjoint à Jeune Afrique, estime qu'"il y a un vrai risque de règlement de comptes". "Un tribunal ivoirien offrirait une tribune idéale à Laurent Gbagbo pour contre-attaquer et mobiliser ses troupes, précise France 24. Car la Côte d'Ivoire reste divisée et les partisans de l'ancien président - qui a recueilli 45,9 % des voix au second tour selon le décompte approuvé par l'ONU - ne manqueront pas de voir dans ce tribunal l'apothéose d'Alassane Ouattara mettant à mort son rival politique."

Côte d'Ivoire: qui jugera Laurent Gbagbo?

Exemple de crime: le 8 mars, sept femmes pro-Ouattara auraient été tuées par les forces pro-Gbagbo, lors d'une manifestation pacifiste à Abobo (nord d'Abidjan).

afp.com/Sia Kambou

La CPI pourrait prendre le relais en cas d'incompétence judiciaire de la Côte d'Ivoire

Dans le cas où la justice ivoirienne est reconnue incompétente pour instruire le dossier Gbagbo par le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), c'est la CPI elle-même qui devient compétente. Trois acteurs peuvent alors la saisir: un Etat partie du Statut de Rome, qui reconnaît de facto la compétence de la CPI ; le Conseil de Sécurité de l'ONU par une résolution ; enfin le procureur général de la CPI par une auto-saisine.

S'agissant de la saisine par un Etat partie, la Côte d'Ivoire ne rentre pas dans ce cadre car elle n'a pas signé le Statut de Rome. Un inconvénient que les deux avocats d'Alassane Ouattara, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard, ont contourné par un habile détour procédural: "Par notre intermédiaire, et par la reconnaisance des compétences de la CPI intervenue en 2003 - par Gbagbo - puis en décembre 2010 - par Ouattara -, la Côte d'Ivoire peut désormais saisir la CPI. Nous avons d'ailleurs déposé un mémorandum en ce sens le 9 mars dernier", affirme Jean-Paul Benoit. Pour l'instant, Alassane Ouattara a annoncé ce mercredi qu'il allait demander à la CPI "d'engager des investigations" sur les massacres survenus dans l'Ouest du pays, et notamment à Duékoué. Pas de saisine à l'horizon.

Autre inconnue du dossier: la période concernée

Sur quelle période du mandat de Laurent Gbagbo les instances judiciaires devront-elle s'appuyer? "Il sera sûrement jugé sur toute la période qui englobe son mandat", précise Gauthier Rybinski, spécialiste politique de FRANCE 24. "Depuis les exactions commises par ses hommes en 2000 (suppression d'opposants, enlèvements...) en passant par l'affaire - très médiatisée - de la disparition en 2004 du journaliste français Guy André-Kieffer jusqu'aux derniers mois où la ville d'Abidjan a été le théâtre de meurtriers combats." Jean-Paul Benoit, un des deux avocats d'Alassane Ouattara, précise toutefois qu'avant l'élection de novembre 2010 une "une sorte de pardon politique", avait été conclu entre Gbagbo, Ouattara, et Konan Bédié, effacant des ardoises de chacun les possibles crimes commis antérieurement. Reste à savoir si cet "accord" signifie désormais "amnestie" dans le cas précis du dossier Gbagbo.

D'autre part, comme le dit Jean-Marie Fardeau, "aucun pays voisin de la Côte d'Ivoire n'aura envie de saisir cette cour. La région est beaucoup trop sensible en ce moment pour qu'un pays limitrophe ose se mettre en porte-à-faux avec la Côte d'Ivoire." D'autant que le pays accueille une part importante de leurs ressortissants. Des représailles contre ces étrangers, longtemps pris à parti depuis la création du concept d'ivoirité par Henri Konan Bédié, seraient alors à craindre.

S'agissant de l'auto-saisine du procureur général, Luis Moreno-Ocampo, il faudrait avant que la Chambre préliminaire donne son aval. Pour le moment, le procureur a lancé un examen préliminaire en Côte d'Ivoire, destiné à établir si les crimes commis relèvent de la compétence de la Cour. Suite à cela, un rapport sera remis, qui déterminera également si une enquête peut être ouverte, sur des "massacres commis de façon systématique ou généralisée" (voir encadré), comme le souhaite le procureur depuis le 6 avril. L'enquête bouclée, sur laquelle la Chambre préliminaire devra s'appuyer, devrait ensuite conduire à l'autorisation de l'auto-saisine.

La dernière inconnue reste aujourd'hui l'attitude de l'ONU dans cette affaire. Son appel à une intervention française pour déloger Gbagbo laisse penser que l'organisation agira s'il le faut. Cependant, la Russie et la Chine, toutes deux présentes au Conseil de sécurité, pourraient faire ralentir les procédures - elles l'ont déjà fait. Ainsi, "ces procédures pourraient prendre des mois", présage Jean-Marie Fardeau. La récente demande d'Alassane Ouattara pourrait ici accélérer et appuyer la démarche.

En revanche, "une investigation internationale [reviendrait] à ouvrir la boîte de Pandore", selon Philippe Perdrix. Le discrédit pourrait être jeter durablement sur le clan Ouattara, également accusé de possibles crimes commis notamment dans l'Ouest du pays, même si, comme le dit Jean-Paul Benoit, "Alassane Ouattara a été clair: tous les crimes seront punis, quels qu'en soient les auteurs."

Toujours est-il que, si procès devant la CPI il devait y avoir, le bureau du procureur a prévenu, le 7 avril, que les crimes relevant de sa compétence ne pouvaient pas faire l'objet d'une amnistie, tant pour le clan Ouattara que pour le camp Gbagbo. Le Premier ministre kényan Raila Odinga, qui avait fait office de médiateur dans la crise ivoirienne, a pourtant préconisé ce mercredi d'amnistier Laurent Gbagbo en vue d'apaiser les tensions. Et en effet, par le passé, la recherche, légitime, de l'apaisement et de la stabilité dans les pays qui sortaient d'un conflit ou d'un régime dictatorial a souvent été menée au détriment de la recherche de la justice.

Espérons, en tout cas, que la solution d'une justice interne ne soit pas privilégiée uniquement pour faire porter le chapeau au clan Gbagbo, et ainsi éviter une disgrâce du clan Ouattara vainqueur. Il en va de la réconciliation nationale.

Libye : divisions au sein de l'Otan

Alain Juppé a tenté de minimiser les divergences avec l'Allemagne sur la Libye

Alain Juppé a tenté de minimiser les divergences avec l'Allemagne sur la Libye © REUTERS

Paris et Berlin ont minimisé jeudi leurs divergences sur l'intervention de l'Otan en Libye.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Otan, divisés sur l'urgence de durcir l'intervention militaire contre le leader libyen Mouammar Kadhafi, se sont retrouvés jeudi à Berlin. A l'issue de la réunion, le consensus n'était toujours pas trouvé, bien que la France et l'Allemagne aient cherché à minimiser leurs divergences.

La France reste convaincue de l'utilité des frappes aérienne et aspire même à ce qu'elles soient intensifiées tandis que l'Allemagne privilégie depuis le début la solution politique. "Il n'y a pas de solution militaire en Libye", a répété une nouvelle fois Guido Westerwelle, ministre allemand des Affaires étrangères.

Juppé minimise les divergences

Pour autant, son homologue français Alain Juppé a tenu à minimiser les divergences franco-allemandes. "Si Guido Westerwelle était en train de nous dire que l'Allemagne souhaitait que Kadhafi reste au pouvoir, nous aurions un vrai problème", a déclaré le ministre devant la presse. "Nous avons, comme il le dit, une divergence sur l'un des moyens d'y parvenir, qui est l'intervention militaire. Cette divergence existe, mais mais ce n'est pas pour cela que la confiance entre l'Allemagne et la France est rompue", a-t-il martelé.

Des désaccords sur les moyens mais pas sur les objectifs. Les deux pays souhaitent renforcer le Conseil national de transition, qui sera soutenu financièrement, et veulent le départ du colonel Kadhafi. Pour l'Allemagne, comme pour la France, un cessez le feu ne suffit pas. Il faut que Kadhafi ordonne un retrait de ses troupes dans les casernes sur les positions qui étaient les leurs avant le début de l'offensive.

L'Espagne ne veut pas accroître sa participation

L'Espagne a également campé sur ses positions. Elle a refusé d'accroître sa participation, en dépit de l'appel de la France et du Royaume Uni. "L'Espagne maintiendra" les mêmes moyens militaires qu'elle a mis à la disposition de l'Otan, à savoir quatre chasseurs-bombardiers F-18 et un avion ravitailleur, plus une frégate, un sous-marin et un avion de surveillance maritime, a-t-elle indiqué à la presse avant de participer à un déjeuner avec ses 27 homologues de l'Alliance atlantique centré sur la crise libyenne.

Pour sa part, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a assuré que les Etats-Unis "soutiendraient fortement" l'opération Protecteur unifié de l'Otan en Libye jusqu'au départ de Kadhafi.

L'ONU demande un "cessez-le-feu immédiat"

De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi à une solution "politique" et à un "cessez-le-feu immédiat" en Libye lors d'une réunion internationale à la Ligue arabe au Caire, tandis que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a réclamé le départ du colonel Kadhafi.

Un incendie fait cinq morts dans un immeuble parisien

CATASTROPHE - 300 pompiers ont été mobilisés...

Dramatique incendie dans le XXe arrondissement de Paris. Le feu qui s’est déclaré dans un immeuble de la Cité du Labyrinthe, dans le quartier de Ménilmontant, a fait cinq morts et 57 blessés, dont six grave, selon la préfecture de Paris.

Le feu, d’origine encore indéterminé, a pris vers 2h30 du matin, au rez-de-chaussée de l’immeuble privé, qui n’était pas vétuste. Sur les cinq morts, quatre ont péri en se jetant par les fenêtres, même si des habitants avaient placé des matelas pour amortir la chute. Parmi les six blessés graves hospitalisés figure un sapeur-pompier qui est tombé d'une échelle, a précisé la préfecture. Par ailleurs, deux pompiers et six enfants figurent parmi les blessés légers.

300 pompiers

Les 300 sapeurs-pompiers ont mis plus de deux heures pour éteindre l’incendie et empêcher une propagation aux immeubles attenants. Face à l’ampleur du sinistre, Bertrand Delanoë, le maire de Paris, et Frédéric Calendra, la maire du XXe arrondissement, se sont rendus sur place. La mairie du XXe a ouvert en urgence un gymnase pour accueillir les familles évacuées. «Elles seront relogées», a promis la maire.

Selon Frédéric Grojean, porte-parole des sapeurs-pompiers de Paris, il y a trois femmes et un homme parmi les personnes décédées mais la cinquième victime n'a pas encore pu être identifiée. «Les occupants ont été surpris dans leur sommeil. Par définition, ils ne pouvaient évacuer leur appartement par la cage d'escalier qui était sinistrée, qui était en flammes», a-t-il ajouté à des journalistes sur place.

«Ces occupants n'avaient pas d'autre moyen que de s'enfermer ou de nous attendre ou, si l'appartement était déjà attaqué par le sinistre, d'évacuer par les moyens qui étaient les leurs et c'est donc la défenestration», a-t-il ajouté.

Le laboratoire central de la préfecture a été chargé des investigations pour déterminer l’origine du sinistre. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a déclaré dans un communiqué qu'une enquête judiciaire devrait déterminer l'origine du sinistre mais «cet immeuble modeste» ne présentait selon lui «pas de signe d'insalubrité»

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M.P. avec Reuters

Les 5 pays émergents du Brics opposés à la guerre en Libye, inquiets de l'afflux de capitaux

SANYA (Chine) (AFP)

AFP

Photo de famille des 5 leaders du groupe Brics (Inde, Russie, Chine, Brésil et Afrique du Sud), le 14 avril 2011 à Sanya, dans le sud de la Chine

Les cinq pays émergents du Brics se sont prononcés jeudi contre l'usage de la force en Libye, profitant aussi de leur sommet en Chine pour s'inquiéter des risques de l'afflux de capitaux dans leurs économies et de la volatilité des cours des matières premières.

Le président chinois Hu Jintao, ses homologues brésilien Dilma Rousseff, sud-africain Jacob Zuma, russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre indien Manmohan Singh se sont réunis pour un bref sommet très consensuel dans la station balnéaire de Sanya, dans l'extrême Sud de la Chine, associant pour la première fois l'Afrique du Sud.

Les cinq puissances émergentes, qui représentent plus de 40% de la population et 18% du PIB de la planète, étaient soucieuses d'afficher leur unité sur les grandes questions internationales et leur poids croissant dans le monde.

Concernant la situation au Moyen-Orient, en Libye et en Côte d'Ivoire, elles ont affirmé dans une Déclaration de Sanya "partager le principe selon lequel l'usage de la force doit être évité", sans toutefois faire explicitement référence aux frappes menées par l'Otan en Libye. Le groupe du Brics se déclare "profondément inquiet face aux troubles au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et de l'Ouest".

AFP

Photo de famille des 5 leaders du groupe Brics (Inde, Russie, Chine, Brésil et Afrique du Sud), le 14 avril 2011 à Sanya, dans le sud de la Chine

Seule l'Afrique du Sud avait approuvé la résolution de l'ONU ouvrant la voie aux frappes aériennes en Libye, les quatre autres pays -- notamment Chine et Russie, membres permanents du Conseil de sécurité -- s'étant abstenus, craignant des victimes civiles.

Leur présence simultanée cette année au sein du Conseil de sécurité de l'ONU offre aux pays du Brics l'occasion de travailler ensemble au dossier libyen, ont-ils souligné.

Les Cinq ont également appelé à "une réforme de fond" de l'ONU, notamment du Conseil de sécurité, "afin de la rendre plus efficace et représentative". Mais sans entrer dans les détails: la Chine ne soutient pas la demande du Brésil et de l'Inde d'un siège de membre permanent.

Sur le terrain économique, les Brics, tous membres du G20, se sont dits préoccupés devant la fragilité de la reprise actuelle.

"Nous notons que l'économie mondiale se remet peu à peu de la crise financière, mais est confrontée à des incertitudes", ont-ils déclaré, soutenant les efforts en vue d'une réforme du système monétaire international.

Le groupe a "appelé à plus d'attention face aux risques d'afflux massif de capitaux transfrontaliers auxquels sont en ce moment confrontés les économies émergentes".

Les rendements des placements sont plus élevés dans les économies émergentes que dans les pays développés, où les taux d'intérêt sont très bas. Les afflux massifs de capitaux engendrent une pression inflationniste et une appréciation de la monnaie dans les pays qui ont un taux de change flottant comme le Brésil.

Afin de réduire leur dépendance par rapport au dollar, les pays du Brics ont signé un accord de coopération financière prévoyant l'ouverture de lignes de crédit libellées dans leurs monnaies nationales, selon un communiqué de la banque de développement russe Vnesheconombank (VEB).

La question du faible niveau du yuan, que ses partenaires commerciaux reprochent à la Chine, ne figure pas dans la Déclaration de Sanya.

Le Brics s'est inquiété du risque que la volatilité des cours des matières premières fait courir à la reprise mondiale.

"Une volatilité excessive des prix des matières premières, particulièrement pour l'alimentation et l'énergie, présente de nouveaux risques pour la poursuite de la reprise de l'économie mondiale", d'après le communiqué.

Enfin, un mois après le début de la crise nucléaire de Fukushima, au Japon, les cinq pays indiquent que l"énergie nucléaire restera un élément important à l'avenir du mix énergétique du Brics", tout en insistant sur la "coopération internationale pour le développement d'une énergie nucléaire sûre".

Libye: les frappes menées "dans le respect" de la résolution de l'ONU

PARIS - Les frappes aériennes en Libye de la coalition internationale sont menées "dans le strict respect de la résolution" du Conseil de sécurité de l'ONU, a insisté jeudi le ministère français des Affaires étrangères alors que Moscou a contesté la légalité de cette action.

"L'action de la France se situe dans le strict respect de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies d'abord, et dans le cadre d'une mobilisation en faveur de la population libyenne persécutée par (Mouammar) Kadhafi, dont le fils avait promis des rivières de sang à son peuple", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Bernard Valero lors d'un point-presse.

"Dès lors, et face à l'urgence humanitaire, les frappes ciblées sur les équipements militaires qui permettent à Kadhafi de continuer à terroriser la population doivent se poursuivre, comme cela a été réaffirmé le 13 avril à Doha par le groupe de contact" chargé du pilotage "politique" de l'opération, a-t-il poursuivi.

Les cinq pays émergents du Brics se sont prononcés jeudi contre l'usage de la force en Libye, lors de leur sommet en Chine, sans toutefois faire explicitement référence aux frappes menées par l'Otan en Libye.

Le président russe Dmitri Medvedev, dont le pays dispose d'une droit de veto au Conseil de sécurité, est allé plus loin estimant que la résolution de l'ONU n'autorisait pas les frappes.

La résolution 1973 autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils et prévoit une zone d'exclusion aérienne pour empêcher l'aviation du colonel Kadhafi de pilonner ses opposants.

"La solidarité internationale trouve sa source au Conseil de sécurité des Nations unies, s'ordonne autour des valeurs que défendent les Nations unies, se décline sur un engagement solidaire et responsable de chacun. C'est dans cet esprit que la France et ses partenaires agissent sur le dossier libyen", a insisté le porte-parole.

(©AFP /

Greenpeace appelle Facebook à devenir "ami" des énergies vertes

Des militants de l'organisation écologiste Greenpeace ont manifesté mercredi devant le siège du site internet Facebook, en Californie. Ils l'ont appeler à renoncer à l'énergie issue du charbon pour lui préférer l'énergie verte.

"Nous voulons qu'ils cessent d'être 'amis' du charbon et qu'ils 'aiment' l'énergie verte", a déclaré un porte-parole de Greenpeace, Daniel Kessler, en reprenant la terminologie des amateurs du réseau social. "Nous pensons que de nombreux d'employés de Facebook seront d'accord avec nous, alors on essaie de les recruter", a-t-il ajouté.

Un grand écran avait été installé pour afficher les commentaires d'internautes en réponse à un message de Greenpeace posté sur sa page Facebook.

Cette action intervient alors que Facebook a annoncé la semaine dernière qu'il avait conçu une nouvelle architecture de centres de données, consommant 38% d'électricité de moins que ce qui se fait habituellement. Ce système a été retenu pour un nouveau centre prévu à Prineville, dans l'Oregon, dans le nord-ouest des Etats-Unis.

"Leur économie d'énergie est fantastique", a convenu M. Kessler, "mais ça ne suffit pas". Selon lui, Facebook "doit s'inquiéter (de la consommation) de charbon", car "si nous n'arrêtons pas de brûler du charbon, nous n'allons pas arrêter le changement climatique". Facebook, sollicité par l'AFP, n'a pas commenté cette action de Greenpeace.

(ats /

Ligue des champions: le Real et Schalke qualifiés pour les demi-finales

AFP
Le joueur du Real Madrid Kaka (g) face à William Gallas, de Tottenham, à White Hart Lane le 13 avril 2011
Le joueur du Real Madrid Kaka (g) face à William Gallas, de Tottenham, à White Hart Lane le 13 avril 2011 Javier Soriano AFP

Le Real, qualifié mercredi aux dépens de Tottenham (1-0) retrouvera en demi-finale de Ligue des champions son meilleur ennemi Barcelone, tandis que Schalke 04, qualifié aux dépens de l'Inter Milan, tenant du titre (2-1), s'offrira le grand frisson contre Manchester United.

Les quarts de finale retour du Real et Schalke étaient dénués de réel suspense mercredi, ces deux formations ayant fait le plus dur à l'aller (5-2 pour Schalke contre l'Inter et 4-0 pour le Real contre Tottenham).

Le Real et le Barça ne vont plus se quitter. Avant de se retrouver en demi-finale de l'épreuve continentale reine fin avril et début mai (aller à Bernabeu, retour au Camp Nou), les deux clubs phares espagnols vont se croiser dès ce samedi à Bernabeu pour le clasico retour, puis enchaîneront pour la finale de la Coupe d'Espagne.

Concernant la Ligue des champions, les paris sont lancés: Qui de Cristiano Ronaldo ou de Lionel Messi, les deux buteurs vedettes de la Liga, sera en finale le 28 à Wembley ?

Un parfum de finale que l'Inter Milan, tenant du titre, ne connaîtra pas, éliminé par Schalke 04.

La saison s'annonce amère pour l'Inter, qui a décidément bien du mal à faire le deuil de Jose Mourinho. Le technicien portugais avait tout gagné - ou presque - sous les couleurs milanaises (Ligue des champions, championnat, Coupe d'Italie) avant de partir au Real (et sera, donc, lui, en demi-finale de la Ligue des champions avec sa nouvelle équipe).

L'Inter, qui voit son voisin et rival l'AC Milan assis sur le fauteuil de leader du Calcio, avait même dû se séparer en cours de saison de son entraîneur Rafael Benitez, remplacé par Leonardo, qui a sauvé ce qu'il a pu.

Cette saison, Schalke aussi a limogé son entraîneur en cours de saison, évinçant le cassant Felix Magath pour nommer Ralf Rangnick. Coup gagnant, contrairement à l'Inter, puisque la formation de Gelsenkirchen verra les demi-finales.

Rangnick a transformé son équipe avec un dispositif plus offensif et des joueurs (Baumjohan, Sarpei) que Magath avait relégués en équipe réserve. L'opposition de style intrigue déjà pour les deux demi-finales aller et retour contre Manchester United. Et le duel Raul-Wayne Rooney excite déjà. Raul a encore accru son record de buts en compétitions européennes (73 buts) avec un nouveau but mercredi soir (5 cette saison en Ligue des champions).

Côte d`Ivoire: le ralliement des principaux chefs de l`armée s`accélère

AFP


Promotions
© Abidjan.net par Emma
Promotions dans l`armée - Le CEMA préside la cérémonie d`arrosage du galon du général de division Guiai Bi Poin Georges
Mercredi 11 août 2010. Abidjan. Siège du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos). La cérémonie se déroule en présence de nombreuses personnalités dont le Directeur général de l`Economie, le doyen de la faculté de criminologie de l`Université de Cocody, le général de corps d`armée Philippe Mangou, le général de brigade Detoh,
Le ralliement des principaux chefs des forces
de sécurité au nouveau président ivoirien Alassane Ouattara s`est accéléré
depuis l`arrestation lundi du président déchu Laurent Gbagbo, le dernier en
date étant le chef d`une unité d`élite, a-t-on appris mercredi de source
officielle.
"Le général Georges Guiai Bi Poin s`est rallié aujourd`hui (mercredi). Il a
été reçu par le Premier ministre (Guillaume Soro), en présence du ministre de
l`Intérieur", a déclaré à l`AFP Anne Ouloto, porte-parole du président de la
Côte d`Ivoire.
Le Cecos (Centre de commandement des opérations de sécurité) est une unité
d`élite créée par Laurent Gbagbo et regroupant des hommes de l`armée, de la
gendarmerie et de la police pour le district d`Abidjan.
Particulièrement redouté, le Cecos constituait l`un des piliers de
l`appareil sécuritaire du régime Gbagbo.
Le général commandant les forces de l`Air s`est également rallié mercredi,
a ajouté Mme Ouloto.
Avant eux, le chef des armées, le général Philippe Mangou, ceux de la
gendarmerie, de la police et de la Marine, avaient également fait allégeance
au nouveau président lors d`une cérémonie mardi.
"L`état de belligérance est terminé. Il faut déposer les armes et reprendre
les activités", avait expliqué à cette occasion le général Mangou, sur la
télévision ivoirienne TCI, créée par le camp Ouattara.
Ces ralliements interviennent après l`arrestation lundi dans la résidence
présidentielle de l`ex-chef d`Etat Laurent Gbagbo, auxquels ces haut-gradés
étaient jusque là restés loyaux, lors des quatre mois de crise née de la
contestation des résultats de l`élection présidentielle, qui a failli faire
basculer le pays dans la guerre civile.


Les Etats-Unis veulent un processus judiciaire "transparent" pour Gbagbo

Elections
© Autre presse par Rebecca Blackwell / AP/Sipa
Elections présidentielles du 28 novembre 2010: le président Gbagbo conteste toujours les résultats proclamés par la CEI et certifiés par les Nations unies
L`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo doit rendre compte de ses actes dans le cadre d`un processus judiciaire "transparent", a estimé mercredi l`administration américaine.
"Laurent Gbagbo et quiconque a pu être impliqué dans des atteintes aux
droits de l`homme doivent être tenus responsables de leurs actes, et nous
appelons pour ce faire à un mécanisme légal transparent", a déclaré Mark
Toner, le porte-parole du département d`Etat.
M. Gbagbo, arrêté lundi à Abidjan, a été transféré mercredi dans le nord du
pays, tandis que son successeur Alassane Ouattara a demandé à la Cour pénale
internationale d`enquêter sur des accusations de massacres visant notamment
ses partisans.
M. Ouattara avait annoncé lundi l`ouverture d`une procédure judiciaire
contre son prédécesseur.
Washington invite "tous les Ivoiriens" à soutenir le nouveau chef d`Etat, a
souligné Mark Toner en répétant que les Etats-Unis souhaitaient un retour au
calme.
Les Etats-Unis agissent en Côte d`Ivoire afin d`obtenir au plus tôt une
réforme des forces de sécurité, a par ailleurs indiqué mercredi William
Fitzgerald, le sous-secrétaire d`Etat adjoint américain chargé de l`Afrique,
en soulignant qu`Alassane Ouattara ne contrôlait pas, à ce stade, l`ensemble
des troupes qui le soutiennent.

Côte d'Ivoire: Gbagbo transféré dans le Nord, Ouattara en appelle à la CPI

ABIDJAN (AFP)a

AFP

Conférence de presse du président ivoirien Alassane Ouattara, le 13 avril 2011 à Abidjan

L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté lundi à Abidjan, a été transféré mercredi dans le nord du pays, tandis que son successeur Alassane Ouattara a demandé à la Cour pénale internationale d'enquêter sur des accusations de massacres visant notamment ses partisans.

M. Gbagbo, qui avait refusé pendant quatre mois de reconnaître sa défaite à la présidentielle, plongeant le pays dans une quasi-guerre civile, avait été arrêté lundi dans la résidence présidentielle et conduit dans la foulée à l'hôtel du Golf, quartier général de M. Ouattara, après une guerre de 10 jours.

"A l'heure où je vous parle, Monsieur Laurent Gbagbo n'est plus à l'hôtel du Golf, il est en Côte d'Ivoire, bien sécurisé", a déclaré M. Ouattara au cours d'une conférence de presse.

Le porte-parole de la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Hamadoun Touré, a dit à l'AFP qu'il avait été transféré en hélicoptère "dans le nord du pays".

A New York, au siège de l'ONU, le président en exercice du Conseil de sécurité, l'ambassadeur colombien Nestor Osorio, a précisé que M. Gbagbo avait été transféré "dans une résidence présidentielle dans le nord du pays".

Une fille de Laurent Gbagbo a saisi des avocats français pour étudier la "légalité" de l'arrestation de ses parents ainsi que celle de l'intervention militaire française en Côte d'Ivoire.

Pour sa part, le Premier ministre kényan Raila Odinga, qui avait fait office de médiateur dans la crise ivoirienne, a préconisé d'amnistier l'ex-président en vue d'apaiser les tensions.

L'ex-président Gbagbo transféré dans le nord du pays

"J'ai parlé d'amnistie parce que je ne crois pas qu'un châtiment (...) résoudra les problèmes de la Côte d'Ivoire", a-t-il déclaré aux analystes du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) à Washington.

Alassane Ouattara a promis de quitter son hôtel-QG pour s'installer au palais présidentiel, désormais sécurisé par l'ONU, "d'ici la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine".

Depuis la présidentielle du 28 novembre 2010, M. Ouattara et son équipe étaient retranchés au "Golf", soumis à partir de la mi-décembre à un blocus des forces pro-Gbagbo, levé la semaine dernière.

Dans l'intérieur du pays, la situation humanitaire reste très difficile, notamment dans l'Ouest où les combattants des deux camps ont été accusés d'exactions par l'ONU et des ONG.

Alassane Ouattara a annoncé qu'il allait "demander au procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d'engager des investigations" sur les massacres survenus dans l'Ouest.

AFP/Archives

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, lors de son arrestation, le 11 avril 2011 à Abidjan

"Ces massacres sont inadmissibles, indignes (...), je suis révolté", a-t-il ajouté avec émotion, alors que ses partisans sont accusés d'être responsables de certaines tueries, survenues notamment fin mars à l'occasion de l'offensive victorieuse de ses combattants lancée à partir de cette région.

A Abidjan, les autorités tentaient toujours mercredi de contenir le chaos qui règne dans la capitale économique du pays.

Des patrouilles ivoiriennes et françaises vont circuler à Abidjan pour montrer qu'un "Etat de droit se met en place", a annoncé à Paris le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, sans préciser quand débuteraient ces patrouilles.

AFP

Partisans d'Alassane Ouattara en patrouille à Abidjan, le 13 avril 2011

M. Ouattara a promis la "pacification totale" du pays d'ici "un à deux mois", et que ses propres éléments seraient radiés immédiatement en cas de pillages, une activité largement répandue dans leurs rangs ces derniers jours.

A Abidjan, les stocks alimentaires du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été entièrement dérobés ces derniers jours par une "bande armée", conduisant à un arrêt des distributions de nourriture sur place, a indiqué mercredi l'agence onusienne.

"Trois mille tonnes de nourriture que nous avions dans notre magasin à Abidjan ont tout simplement disparu, ont été pillés", a expliqué à Genève le directeur du PAM en Côte d'Ivoire, Alain Cordeil.

Le responsable des opérations de maintien de la paix à l'ONU, Alain Le Roy, a estimé que la Côte d'Ivoire est encore un pays "dangereux", avec "toujours des combats et des pillages". Les violences post-électorales ont fait près de 900 morts selon l'ONU, dont la moitié à Abidjan.

L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a appelé l'Onuci à "renforcer de manière significative" la protection des "dizaines de milliers de civils déplacés" par le conflit.

Enfin, Alassane Ouattara a assuré que l'exportation de cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial et qui avait cessé en raison des sanctions internationales visant Laurent Gbagbo, allait reprendre "immédiatement".