03 avril, 2011

Côte d'Ivoire: le général Mangou a rencontré Gbagbo

ABIDJAN - Le chef de l'armée ivoirienne loyale à Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, a rencontré dimanche le président sortant à sa résidence d'Abidjan, après avoir quitté l'ambassade sud-africaine où il s'était réfugié mercredi, a affirmé le porte-parole du gouvernement Gbagbo.

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Arrivée à Dakar de 52 étrangers rapatriés d'Abidjan par l'armée française

DAKAR - Cinquante deux étrangers, 48 Français et 4 Belges, sont arrivés dimanche soir par avion à Dakar en provenance d'Abidjan d'où ils ont été rapatriés par l'armée française, a-t-on appris de source militaire française.

Cette source a précisé qu'il ne s'agissait pas "d'évacuations", mais d'une "possibilité" offerte de quitter Abidjan en proie aux pillages et aux combats pour palier le manque de vols commerciaux au départ de la capitale économique ivoirienne.

Les passagers arrivés dimanche soir, parmi lesquels figurent de nombreux franco-libanais, ne seront pas financièrement pris en charge par la France, a indiqué cette source, et c'est en fonction "de leur choix et de leurs moyens" qu'ils poursuivront ou non leur voyage hors du Sénégal.

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Djokovic prolonge son état de grâce

Djokovic encore au sommet - TENNIS - Masters Miami
AFp

Novak Djokovic a remporté sa 24e victoire consécutive de la saison en finale de Miami face à Rafael Nadal (4-6, 6-3, 7-6). Il vient également de rentrer dans l'histoire : seuls Sampras (1994), Agassi (2001) et Federer (2006) avaient remporté l'Open d'Australie, Indian Wells et Miami la même année.

Pete Sampras (1994), Andre Agassi (2001) et Roger Federer (2006) ont connu ce genre de sensations : gagner les trois premiers tournois majeurs de l'année : l'Open d'Australie, Indian Wells et Miami. Novak Djokovic peut s'enorgueillir d'appartenir à cette lignée de joueurs exceptionnels. Mais ce Serbe, qui n'a pas encore 24 ans, aime aussi faire les choses à sa manière...

A Miami, où il avait déjà décroché le titre en 2007, il a réussi un des plus beaux matches de sa carrière en accumulant une 24e victoire cette saison, soit 26 de suite depuis les demi-finales de la Masters Cup à Londres. Comme à Indian Wells, où il avait perdu le premier set avant de dominer un Nadal déboussolé (4-6, 6-3, 6-2), il a perdu la première manche avant de prendre progressivement le contrôle de la partie. Cette fois-ci Nadal n'a pas décroché, mais il n'a pu rester à l'altitude du Serbe lors du jeu décisif de la troisième manche.

Djokovic a raté son début de match

Nadal n'a toujours pas gagné ici à Miami. Peu importe finalement, c'est un autre enjeu qui devrait animer la suite de la saison : Sa place de N.1 mondial. Avec ce qu'il vient de montrer, Djokovic peut en rêver dès 2011.

A Indian Wells, Djokovic avait fléchi au milieu de la première manche. Ce dimanche en Floride, il a totalement raté son début de match. Breaké deux fois, perplexe, le sourire de l'incompréhension sur le visage, il a mis cinq jeux (de 1-0 à 1-5) pour gérer la variable vent et répondre au tennis agressif du N.1. Il a repris un service mais pas deux et a perdu logiquement le set. Dès la deuxième manche, un autre match a débuté.

A Indian Wells, Nadal avait totalement perdu ses repères, notamment en première balle. Il n'a pas commis la même erreur cette fois-ci, serrant le jeu sur son engagement. Au début du premier set, la pression a été phénoménale. Djokovic joue enfin libéré et Nadal veut entrer dans le court. Cela donne quelques moments rares de tennis complet (luttes de fond de court interminables et pourtant intenses, conclues au filet) et cela a surtout remis le Serbe dans le rythme. Avec un break d'avance, il égalise.

Nadal et la double faute fatale

Nadal a serré le jeu tant qu'il a pu. Il a mis Djokovic dans le rouge tout au long du troisième set, mais le Serbe sait désormais recadrer le cours du jeu. C'est lui qui a imprimé le plus son intention dans les échanges. Au 11e jeu, il a aussi su sortir des services appliqués pour écarter le danger.

Nadal a plutôt bien servi, on le répète (60% de premières, 70% de points derrière, tout ça c'est mieux que son rival), mais il a quand même flanché sur son engagement. Dans le jeu décisif, alors que Djokovic vient de débreaker, il commet une double faute fatale. Tous ces efforts pour ça. C'est cruel pour un joueur qui a rarement aussi bien joué cette saison.

Djokovic a le triomphe humble : "C'est incroyable de gagner ce titre contre le N.1 mondial au tie-break de la troisième manche. Jusqu'au dernier point, je n'ai eu aucune idée de l'issue de ce match. C'est l'une des meilleures finales que j'ai jouées dans ma vie" et Nadal rumine ses trois finales perdues à Miami (2005, 2008, 2011). Ce match est pourtant une promesse formidable pour la suite de la saison et surtout la saison sur terre battue qui va débuter... Souvenez-vous de la demi-finale du Masters 1000 de Madrid en 2009... Oui, ces deux-là peuvent aller encore plus haut !

. A Monte-Carlo, Djokovic pourrait dépasser Ivan Lendl au nombre de victoires consécutives (25 en 1986), John McEnroe étant détenteur du record avec 39 victoires de suite en 1984.

. Le Serbe sera par ailleurs lundi à 3170 points de l'Espagnol qui aura 5000 points à défendre au classement ATP, sur terre battue.

. Face à Face : 16/9 pour Nadal

. Avant ce match, Nadal avait gagné 5 jeux décisifs sur 6 face à Djokovic

Eurosport - Julien CARRASCO

Ligue 1: vers un duel Lille-Marseille

Le Losc est à 58 points, l'OM à 54, Rennes à 51 et Lyon à 50. Il reste cependant 9 journées de championnat.

Rennes, Lyon et Paris ayant figé les positions loin derrière Lille qui impose un rythme que seul Marseille parvient, à distance raisonnable, à tenir, c'est un duel entre les deux premiers qui semblent se profiler pour le titre, dimanche après la 29e journée de L1.

Avec 58 points, les Dogues comptent toujours quatre points d'avance sur les Marseillais. Mais derrière, ceux-ci, quoique soucieux de ne pas laisser le leader s'échapper trop loin, ont surtout fait un "mini-break" de trois points avec Rennes, le 3e, en allant s'imposer dimanche soir à Lens (1-0).

Encore chahutés, cette fois par le 19e qui leur a tenu la dragée haute, les Olympiens ont réussi à trouver l'ouverture par Cheyrou (70e) et ce simple petit but suffit d'autant plus à leur bonheur du soir qu'effectivement aucun de leurs trois poursuivants n'a gagné.

Plus tôt, Lyon est celui qui s'est approché le plus d'une victoire qui lui aurait permis de monter sur le podium mais l'infortune l'a frappé à Nice (2-2).

Sans Gourcuff laissé sur le banc, l'OL s'acheminait en effet tranquillement vers un 2-0 avant d'encaisser coup sur coup deux buts en toute fin de match, dont le dernier entaché d'une main de Civelli.

Du coup, les Gones ont basculé dans la frustration et l'énervement. Toujours 4e, ils perdent surtout deux précieux points en vue du titre alors qu'ils étaient lancés à plein régime dans un sprint qu'ils ont l'habitude de bien négocier.

Certes, la série d'invincibilité grimpe à huit matches, mais le prochain dira si ce coup du sort malheureux n'a pas touché le ressort lyonnais.

Victimes de problèmes récurrents en attaque, Rennes et Paris, les deux derniers prétendants aux accessits, ont encore pêché à domicile dans ce domaine et finissent la journée avec le même 0-0 insipide, respectivement face à Auxerre et Lorient.

Le PSG perd sur toute la ligne

Si les doutes commencent à naître pour les Bretons, à l'arrêt depuis trois rencontres, ils ne font que grandir pour des Parisiens incapables de gagner depuis six matches alors qu'ils déclarent toujours viser la Ligue des champions.

Le PSG a beau rester 5e, il perd sur toute la ligne car le fossé se creuse avec les Bretons (5 points), en même temps qu'il se comble avec Montpellier, son plus proche poursuivant qui grappille (1-0) deux points à Toulouse, 11e.

Freiné par des Bourguignons 17e mais un peu mieux qu'il y a un mois, Rennes, toujours 3e, n'est pas encore complètement décroché avec ses 51 points.

Tout sourit donc jusque-là à des Dogues revenus contre Caen à un niveau plus digne de leur standing (3-1). Pour peu que Sow, auteur de son 20e but, Hazard et Gervinho restent dans cette forme, l'arrivée triomphale n'est plus très loin.

Plus bas, Bordeaux a montré à Nancy (0-0) qu'il était nettement moins concerné par la conquête de la 6e place que Sochaux, 10e et vainqueur à l'arrachée (2-1) de Brest, 13e.

Adeptes des hauts et plus souvent des bas, les Girondins restent 8e, juste derrière des Stéphanois qui ne sortent pas complètement d'un hiver catastrophique. Victime d'une légère rechute à Geoffroy-Guichard (1-1) face à Valenciennes, 16e, Saint-Etienne conserve une anonyme 7e place.

Toujours 18e et relégable, Monaco n'a pas brillé mais, dans le match de la peur à Arles-Avignon, l'ASM a au moins eu le mérite de mettre à son tour une pelletée de terre sur le bon dernier (2-0).

Répression d'opposants en Guinée: au moins 27 blessés, 8 par balle

CONAKRY - Au moins 27 opposants guinéens ont été blessés dimanche à Conakry, dont 8 par balle, lors de la dispersion par les forces de l'ordre d'opposants rassemblés pour accueillir leur leader Cellou Dalein Diallo de retour après plus de 3 mois d'absence, a-t-on appris de source hospitalière.

"Nous avons reçu aux urgences 27 personnes qui portaient des blessures plus ou moins graves et parmi elles 8 ont été blessées par balle", a déclaré à l'AFP cette source ayant requis l'anonymat du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Conakry, plus grand hôpital de la ville.

"Il est fort probable que d'autres blessés aient été soignés dans des cliniques privées" de la capitale guinéenne, a ajouté cette source.

Ces informations ont été confirmées par Thierno Maadjou Sow, président de l'organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH).

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Libye: le régime libyen "cherche une solution" au conflit

ATHENES - Le régime de Mouammar Kadhafi "cherche une solution" au conflit en Libye, a estimé dimanche le ministre grec des Affaires étrangères, après une rencontre à Athènes entre le Premier ministre grec et un émissaire du gouvernement libyen.

"Selon les mots utilisés par l'envoyé libyen, il apparaît que le régime cherche une solution" au conflit en cours, a déclaré le ministre Dimitris Droutsas dans un communiqué, diffusé dimanche soir.

L'envoyé de Mouammar Kadhafi, le vice-ministre des Affaires étrangères libyen, Abdelati Laabidi, qui a quitté la Libye dimanche pour se rendre à Athènes, doit poursuivre ses rencontres et ses contacts en se rendant lundi en Turquie, puis à Malte, a indiqué le ministre.

Il est venu à Athènes à la demande de la partie libyenne. Le Premier ministre grec Georges Papandreou avait eu une discussion téléphonique samedi avec son homologue libyen à ce sujet.

"Nous avons réitéré le message clair de la communauté internationale: le respect complet et la mise en application entière des résolutions de l'Onu, un cessez-le-feu immédiat, l'arrêt des violences et des actes de guerre particulièrement ceux dirigés à l'encontre de la population civile libyenne" a indiqué le ministre dans un communiqué.

Le ministre rendait compte d'une rencontre entre l'envoyé libyen et le Premier ministre grec, dimanche soir à Athènes.

"La Grèce peut jouer un rôle important dans la recherche d'une solution politique" s'est prévalu une source gouvernementale grecque à l'issue de l'échange.

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Indonésie: séisme de magnitude 6,7 au sud de Java, alerte au tsunami

JAKARTA - Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit tôt lundi matin dans l'océan Indien au sud de l'île indonésienne de Java, a annoncé l'Institut de géophysique américain (USGS).

Dès cette annonce, les sismologues indonésiens ont lancé une alerte au tsunami. Utilisant une autre échelle que l'USGS, ils ont évalué la magnitude du séisme à 7,1.

L'épicentre du tremblement de terre se trouvait à une profondeur de 24 kilomètres, à 277 km au sud de Tasikmalaya, une localité de Java occidental, et à 241 km à l'est-nord-est de l'île de Christmas, une possession australienne dans l'océan Indien, selon l'USGS.

Le Centre américain d'alerte au tsunami dans le Pacifique a déclaré qu'il n'y avait pas de risque d'une large vague destructrice à travers l'océan, mais qu'il y avait "une très petite possibilité d'un tsunami local".

L'Agence indonésienne de météorologie et de géophysique a de son côté situé l'épicentre du séisme à une profondeur de 10 km, à 293 km au sud-ouest de Cilacap, localité du centre de Java.

L'agence a estimé qu'un tsunami était possible et demandé aux destinataires de son SMS d'alerte publique de prévenir les gens autour d'eux.

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BP pourra reprendre ses forages dans le golfe du Mexique

BP a reçu le feu vert pour reprendre ses forages dans le golfe du Mexique, souillé par une marée noire provoquée par l'explosion d'une plateforme qu'il exploitait. Le groupe s'est engagé à respecter des règles de sécurité qui vont au-delà de celles imposées après la tragédie.

Selon le "Sunday Times", BP a obtenu de la part des autorités américaines un accès 24 heures sur 24 aux forages. Le groupe pétrolier "espère reprendre ses forages pendant l'été une fois qu'il pourra satisfaire les critères de régulation" américains, a précisé une source proche de BP.

Le groupe sera dans un premier temps autorisé à maintenir ou augmenter sa production dans les puits existants, mais ne pourra pas faire d'exploration, a précisé le journal.

La gigantesque marée noire avait causé l'an dernier la mort de 11 personnes et déversé en trois mois plus de quatre millions de barils de pétrole dans le golfe du Mexique avant le colmatage du puits Macondo, qui se trouvait par 1500 mètres de fond.

(ats /

La pratique régulière du yoga diminue l'arythmie cardiaque

LA NOUVELLE-ORLEANS (Etats-Unis) - La pratique régulière du yoga peut diminuer de moitié les épisodes d'arythmie cardiaque chez les personnes qui souffre d'une irrégularité des contractions du coeur, affirme une étude américaine présentée ce week-end lors d'une conférence de cardiologie à La Nouvelle Orléans.

"Il apparaît que le yoga a un impact significatif sur la régulation du rythme cardiaque des patients et sur l'amélioration globale de leur qualité de vie", a indiqué l'auteur principale de cette étude, Dhanunjaya Lakkireddy, professeur de médecine à l'hôpital universitaire du Kansas.

L'étude a suivi 49 patients souffrant de fibrillation auriculaire, un trouble entraînant une contraction irrégulière des oreillettes du coeur.

Pendant les trois premiers mois de l'étude, les malades pouvaient faire n'importe quel type d'exercices. Au trimestre suivant, ils devaient suivre trois leçons de yoga par semaine avec un instructeur licencié et étaient encouragés à poursuivre leur pratique à la maison avec un DVD.

Tous ces patients n'avaient jamais fait de yoga auparavant.

La pratique du yoga "a réduit de manière significative", de moitié en moyenne, les épisodes d'arythmie, par rapport aux patients qui avaient adopté un autre type d'exercice, a précisé cette chercheuse.

Par ailleurs, cette chercheuse a démontré que le yoga amoindrit la dépression, l'anxiété et dope l'estime de soi.

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Quatre bouleversements au Moyen-Orient

Après des décennies d’immobilisme, le Moyen-Orient est en effervescence. Les événements étant trop nombreux pour se concentrer sur un seul point, voici un examen de l’évolution de quatre pays clés. Mouammar al-Kadhafi, en resplendissante tenue d’apparat militaire. La Libye. Le 19 mars, alors que la plupart de ses citoyens ne s’en sont pas vraiment rendu compte, le gouvernement américain est entré en guerre, de façon hasardeuse, contre la Libye de Mouammar al-Kadhafi.

Gabon: poursuite de la grève dans le pétrole au moins jusqu'à lundi

LIBREVILLE (Gabon) - La grève des employés du pétrole entamée jeudi à minuit se poursuivra au moins jusqu'à lundi, a affirmé un représentant syndical à l'AFP dimanche alors que la quasi-totalité de la production pétrolière du Gabon, 4e producteur sub-saharien, est stoppée.

Des négociations ont eu lieu dimanche entre le gouvernement et l'Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), qui regroupe 4.000 des 5.000 salariés du secteur et dont les mouvements sont généralement très suivis.

"On a arrêté des pistes de solution sur lesquelles on avance mais il faut s'accorder sur les modalités de mise en oeuvre. La grève se poursuivra au moins jusqu'à demain (lundi)", a affirmé à l'AFP Arnauld Engandji, porte-parole de l'Onep, vers 19H00 locales (18H00 GMT) au cours d'une pause lors des négociations.

L'Onep a lancé une grève jeudi à minuit afin d'obtenir un décret réglementant l'emploi de la main d'oeuvre étrangère. L'Onep entend à la fois lutter contre l'emploi de hauts cadres expatriés et surtout contre le recours à une main d'oeuvre africaine ou asiatique qu'elle estime peu ou pas qualifiée.

La production du pays est stoppée et les stations service du pays ne sont plus approvisionnées alors qu'aucun hydrocarbure ne sort plus de l'unique raffinerie du pays, la Sogara à Port-Gentil, la capitale pétrolière.

Le pétrole est la principale richesse du Gabon qui en produit entre 220.000 et 240.000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent à l'Etat environ 60% de son budget. les principaux producteurs au Gabon sont Total et Shell.

Dans un communiqué publié dans la presse samedi, le gouvernement a fixé à lundi la "large concertation" demandée par le président gabonais Ali Bongo Ondimba entre la ministre du Travail et de l'Emploi Angélique Ngoma et les centrales syndicales sur le sujet de la main d'oeuvre étrangère notamment.

TOTAL

ROYAL DUTCH SHELL

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Yémen: un manifestant tué selon des témoins, les autorités démentent

SANAA - Un manifestant a été tué dimanche par des tirs de la police sur des manifestants réclamant le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh à Taëz, au sud de Sanaa, selon des témoins, une information démentie dans la soirée par les autorités locales.

Le jeune homme a été mortellement blessé à la poitrine alors qu'il déchirait un portrait du chef de l'Etat, ont affirmé ces témoins.

La police a ouvert le feu et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants qui ont tenté de marcher sur le siège du gouverneur dans cette ville, ont indiqué à l'AFP plusieurs d'entre eux.

"Au moins 250 personnes ont été blessées par les tirs ou intoxiquées par les gaz lacrymogènes lancés par la police", a affirmé l'un des témoins.

L'agence officielle Saba, citant le gouverneur de Taez, a toutefois démenti qu'il y ait eu un mort, mais indiqué que huit membres des forces de sécurité avaient été blessés, dont un grièvement.

Après des heures d'affrontements, des chars de l'armée se sont déployés dans le centre de Taëz et encerclaient la place où des milliers de manifestants campent depuis la mi-février, réclamant comme à Sanaa et à Aden (sud) la chute du régime du président Saleh, âgé de 69 ans et au pouvoir depuis 32 ans.

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Gaza/Terrorisme - Elimination de trois terroristes dont un chef du 'Hamas qui s'apprêtaient à enlever des citoyens israéliens

Gaza/Terrorisme - Elimination de trois terroristes dont un chef du 'Hamas qui s'apprêtaient à enlever des citoyens israéliens

Adapté par Aschkel

IDF

Les israéliens sont sommés de quitter immédiatement la péninsule du Sinai, au vu des risques très élévés d'enlèvements ou d'attentats anti-israéliens.


L'armée israélienne, dans une action commune entre les services de sécurité (ISA) et l'aviation israélienne (IAF) a pris pour cible un commando du 'Hamas dans la bande de Gaza près de Kahn Younès. Trois terroristes du 'Hamas dont un des chefs de l'organisation terroriste Ismail Loubed ont été ciblés. Les terroristes, à l'approche des fêtes de Pessah' avaient pour objectif d'enlever des israéliens passant leurs dans la péninsule du Sinaï.

Le 'Hamas continue ses actions terroristes afin de nuire aux citoyens israéliens

Tsahal réagira avec force et détermination contre toute tentative de recours à la terreur contre les civils israéliens et les soldats qui les protègent. Tsahal tient pour seul responsable l'organisation terroriste 'Hamas responsable de toute activité terroriste émanant de la bande de Gaza.

Kazakhstan: Nazarbaïev réélu avec près de 95% des voix

ALMATY (Kazakhstan) - Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a été réélu avec près de 95% des voix à l'issue de l'élection anticipée dimanche, selon un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote par l'agence pro-gouvernementale ASIP.

Selon ce sondage, M. Nazarbaïev a obtenu 94,82% des voix en améliorant ainsi son résultat du scrutin précédent en 2005 (91,2%).

Les trois autres candidats, tous loyaux au chef de l'Etat, ont obtenu chacun moins de 3%, selon l'Association des sociologues et des politologues de Kazakhstan (ASIP).

Le chef du parti communiste Jambyl Akhmetbekov a gagné 1,57% des voix, le sénateur Gani Kassymov 2,17%.

Mels Eleoussizov, chef de l'Union écologiste Tabigat qui a avoué avoir voté pour M. Nazarbaïev a obtenu 1,44% des voix.

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Alain Juppé, fermement déterminé à nuire à Israël logo arié

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Alain Juppé, fermement déterminé à nuire à Israël

Par ARIé

Avec autorisation

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A chaque génération se lève un nouvel Amalék, qui veut et peut nuire grandement à Israël. Le problème est qu’il est souvent difficile à identifier car Amalék, comme le diable, peut s’habiller en Prada, être bardé de diplômes, avoir un langage policé, occuper une fonction officielle et honorable, et, comme le dit jadis Jacques Chirac: « être le meilleur d’entre nous »

Je soutiens, qu’aujourd’hui c’est le pire d’entre eux; du moins pour ce qui est de sa capacité et sa volonté de nuisance à l’égard d’Israël.

Amalék, pour être réellement dangereux, doit être en possession de la capacité de nuire; autrement dit, être investi par plus élevé que lui. Ainsi Aman Harasha (l’horrible Aman dans la Meguila d’Esther) tire ses pouvoirs d’Assuérus, un imbécile et un roi bling bling qui, malgré son pouvoir et ses richesses, se fait plaquer par sa femme Vashti, demande à ses rabatteurs de lui en trouver une autre, plus belle et plus jeune, et organise des fêtes somptueuses, aux frais de ses sujets, afin de présenter à ses courtisans sa nouvelle conquête.

Assuérus aussi, remplace, pour un oui et pour un non, ses ministres, et un beau jour sort des oubliettes un nouveau ministre des Affaires étrangères tout puissant. Ce nouveau ministre a largement de quoi s’occuper avec tous les conflits qui explosent un peu partout dans les pays arabes. Non, ce qui le branche, c’est Israël. Il ne peut s’empêcher, alors qu’il disserte sur les révolutions arabes, d’insister lourdement à la fin de son discours, sur les implantations illégales et la nécessité de trouver un accord, na ni na na, avec les pauv palestiniens spoliés, privés d’une patrie qu’ils n’ont jamais eue, et qui ne peuvent retourner « chez eux », faire main basse sur tout ce qu’on créé et bâti les Juifs, alors qu’eux étaient entretenus, logés, blanchis par les les soins de la communauté internationale.

Seulement voilà, à notre époque, Amalék ne peut plus agir seul; il lui faut des comparses/complices pour mener à bien sa croisade contre Israël. Il comptait sur un dénommé Obama, mais, a vite compris, qu’il ne faut pas trop lui faire confiance, car en Septembre à l’ONU, alors que l’on débattra de la création unilatérale de l’Etat palestinien, il est fort capable d’apposer à nouveau son droit de véto. Donc, Juppé-Amalék-Aman, décide de court-circuiter Obama et, pour ce faire, fait appel à l’Angleterre et, dans une moindre mesure, à l’Allemagne; le tout dans le cadre d’un machin qui s’appelle le Quartet, car, nous dit son porte-parole du Quai d’Orsay: « Les bouleversements (voir notes en dessous) du monde arabe ne doivent pas détourner les parties et la communauté internationale de l’objectif de parvenir la création d’un État de Palestine indépendant viable, et démocratique, vivant en paix aux côtés d’Israël », et, « Notre position sur la construction en Judée-Samarie est claire et constante : elle est contraire au droit international et constitue un obstacle à une paix juste et durable au Proche-Orient.

Les pays arabes flambent, les cours du pétrole ne tarderont pas à les suivre, ce n’est pas une raison de s’écarter de l’essentiel, à savoir:

- Arrêt immédiat des constructions en Yéhouda et Shomron

- Création au plus vite d’un Etat palestinien

- Résolution du problème des réfugiés arabes

- Partage de Jérusalem qui deviendra la Capitale, une mais divisible, du nouvel Etat palestinien.

Le nouvel Amalék sent qu’il a le vent en poupe: le petit roi Assuérus, malgré son hyper activité est bien affaibli – ses sujets ne veulent plus de lui – le vice-roi compte pour du beurre, alors lui, qui a hérité des Affaires étranges, a tout loisir de sillonner la vieille Europe pour convaincre la Chef des Teutons, le Cameron de la perfide Albion et les deux Tsars de ce qu’il reste de toutes les Russies, qu’en mettant à bas Israël, les tensions dans le monde arabe s’apaiseront et tous les problèmes de la planète s’envoleront, comme par enchantement.

Tout ceci me renvoie sur le dernier bouquin d’Umberto Eco, « Le cimetière de Prague », que je viens de terminer. Il y est question de l’art et la manière d’accuser les Juifs de tous les maux que doit supporter la Terre, à cause d’eux. Les princes séculiers et réguliers, les révolutionnaires gauchistes et autres corporations troubles, sont en demande d’un bouc émissaire pour masquer leurs indigences et leurs turpitudes. Alors, les faussaires se mettent à l’oeuvre et pondent Le Protocoles des Sages de Sion, le bordereau qui accusera le Capitaine Dreyfus et autres preuves de l’ignominie de la race maudite. Chaque sensibilité a ses propres raisons pour détester les juifs mais toutes les sensibilités ont besoin du Juif car il est le coupable idéal.

Chaque époque voit donc émerger son Amalék, qui cède la place à plus Amalék que lui. Le sieur Juppé n’a que quelques mois devant lui pour tenter de réussir à donner vie à la Palestine; autrement dit à affaiblir considérablement Israël. Car ne nous y trompons pas, la Palestine ne l’intéresse en aucune manière, ce qui compte c’est Jérusalem, la terrestre et la céleste.

Assuérus et son Aman de sevice feraient bien de libérer les territoires conquis en Seine Saint Denis et de rendre le Droit au Retour à tous les Français expulsés de leurs villes et départements, au lieu de s’occuper de la Judée-Samarie et de Jérusalem.

Terroristes libyens affiliés à Al Qaeda qui ont semé le chaos en Irak de retour en Libye ?

Terroristes libyens affiliés à Al Qaeda qui ont semé le chaos en Irak de retour en Libye ?

Parfois il est bon de faire un petit retour en arrière, ce texte date de 2008 sur une étude du ctc

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Actuellement, l’armée américaine investit des sommes folles dans une opération de soutien aérien et militaire aux Rebelles libyens, quand l’Amiral américain de l’Otan, James Stavidris, semble être bien le seul à se préoccuper de la présence d’éléments d’al Qaeda et du Hezbollah parmi ces insurgés du 3è type. L’Administration Obama est parvenue à convaincre de son aveuglement ses principaux alliés, tout en leur laissant croire qu’ils prenaient les gouvernes de l’Alliance et à mettre son armée au service d’une coordination intérimaire dont on sait trop peu de ses chefs et de ses trafics. Ainsi ont été pillés et mis aux enchères les stocks d’armes et de gaz moutarde et innervant du dictateur, toujours bien vivace, aux plus offrants. Leurs noms ne sont pas difficiles à deviner : l’Iran, le Hezbollah et le Hamas.

Marc Brzustowski dans notre Editorial de cette semaine

Les Saoudiens et les Libyens constituent le plus gros des contingents de terroristes étrangers qui sont entrés en Irak de juillet 2006 à août 2007.

C'est ce que vient de révéler une étude rendue publique sur Internet par le Combating Terroris Center (CTC), de la célèbre université américaine West Point. L'étude contient des informations sur les terroristes qui ont rejoint l'Irak via la Syrie durant la période allant de juillet 2006 à août 2007.

L'étude présente des dossiers sur ces terroristes étrangers, à savoir leurs pays et villes d'origine, leur âge, leur profession, les noms de leurs agents recruteurs et même l'itinéraire qu'ils ont pris pour rejoindre l'Irak. L'étude précise que les dossiers de ces terroristes ont été récupérés par les forces de la coalition en octobre 2007 suite à un raid près de la ville de Sinjar le long de la frontière avec la Syrie.

Dans ce rapport, le CTC révèle que la plupart des terroristes étrangers en Irak sont d'origine saoudienne.

Sur les 595 dossiers cités dans cette étude,

244 étrangers viennent d'Arabie Saoudite, ce qui représente 41%.

La Libye avec 112 combattants, ce qui représente 18,8%, vient en seconde position.

Ces deux pays sont suivis par la Syrie qui vient en troisième position avec 49 terroristes, soit 8,2%,

puis le Yémen avec 48 terroristes, soit 8,1%.

Outre la Libye, deux autres pays du Maghreb sont cités dans cette étude. L'Algérie avec 43 terroristes, soit 7,2%, vient en cinquième position suivie en sixième position par le Maroc avec 36 terroristes, soit un pourcentage de 6,1. La Jordanie avec 11 terroristes, soit 1,9%, occupe la septième place.

Dans l'une des observations faites par le Combating Center, il est souligné l'importance du contingent de terroristes libyens qui a toujours été sous-estimé dans les précédents rapports.

Abordant le volet inhérent aux villes d'origine des terroristes, l'étude relève que sur les 591 dossiers, 440 contenaient des informations sur les quartiers et les villes des différents contingents qui ont rejoint l'Irak. 52 terroristes viennent de Darnah en Libye, 51 de Ryadh en Arabie Saoudite, 43 autres de la ville libyenne de Benghazi et 21 terroristes de Casablanca au Maroc.

Contrairement aux idées reçues, le rapport souligne que la moyenne d'âge de ces terroristes se situe entre 24 et 25 ans. La majorité d'entre eux sont des universitaires. En grande partie, ce sont les opérations kamikazes qui leur sont confiées. Aussi, lit-on dans ce rapport que 56,3%, soit 217, sont des kamikazes et 1,8%, soit 6, sont chargés des volets juridiques, médiatiques et de la médecine.Toujours selon ce même rapport qui cite une récente étude, sur 94 opérations kamikazes perpétrées en Irak, 44 étaient l'oeuvre de Saoudiens, 7 de Koweïtiens, 6 de Syriens et le reste de kamikazes originaires du Proche-Orient ou d'Afrique du Nord. L'étude précise que ce sont beaucoup plus les Marocains et les Libyens qui rallient les opérations kamikazes. Enfin, le CTC a annoncé l'élaboration d'une étude plus approfondie sur les terroristes étrangers en Irak en 2008. D.B

Londres - Capitale du financement des groupes terroristes 'Hamas et Frères Musulmans ?

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Le Centre du Retour Palestinien est un centre londonien de propagande anti-israélienne, affilié au Hamas et aux Frères Musulmans, récemment interdit en Israël. Il promeut la demande de retour des réfugiés palestiniens comme moyen de modifier le caractère juif de l'Etat d'Israël et de torpiller le processus de paix. Des responsables du CRP sont impliqués dans l'envoi de flottilles et de convois d'aide dans la bande de Gaza ainsi que dans le transfert de fonds au Hamas.

Une des activités de propagande anti-israélienne du CRP consiste à organiser des conférences palestiniennes annuelles dans divers pays européens. Y sont prônés l'idéologie et l'agenda politique du Hamas et des Frères Musulmans auprès des communautés arabo-musulmanes d'Europe. Ci-dessus, Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza, à la septième conférence annuelle organisée à Milan en 2009 (Site Internet de la conférence palestinienne annuelle en Europe)

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Logo du CRP. La lettre R en surimpression sur un keffieh représente le mot "retour"; à l'intérieur setrouve une carte miniature de la "Palestine", symbole du but final, cf. l'établissement d'un Etat palestinien à la place de l'Etat d'Israël.

1. Le Centre du Retour Palestinien (CRP) est un centre palestinien de propagande anti-israélienne, établi à Londres en 1996. Il est affilié au Hamas et aux Frères Musulmans et certains de ses responsables sont des activistes du Hamas qui ont trouvé refuge en Grande-Bretagne.

2. Sa création découle du rejet des Accords d'Oslo, de la négation du droit de l'État Israël à exister ainsi que du concept du "droit" des réfugiés palestiniens et de leur descendants de retourner aux lieux abandonnés en 1948, le tout pouvant être utilisé comme un outil pour lutter contre Israël et le processus de paix. Le CRP organise des activités de propagande antiisraéliennes intensives en Grande-Bretagne, en Europe et dans d'autres pays. C’est un acteur important dans le réseau d'organisations membres de la campagne internationale de délégitimation d'Israël.

Lire la suite CRP- Hamas basé à Londres ICI

Tunisie, Libye, Égypte : désengagement américain ?

come4news.comÀ quoi correspond au juste le désengagement apparent des États-Unis des opérations en Libye ? Peut-être à éviter de se voir considérer être l’instigateur de tout ce qui pourra se produire en Afrique et au Moyen-Orient. Qu’on le veuille ou non, non seulement Kadhafi conserve des partisans, mais divers chefs d’États africains ou du Proche-Orient peuvent argumenter de manière crédible pour une partie de leurs opinions qu’ils constituent un rempart contre la mainmise de leurs pays par « l’étranger », les « Occidentaux », &c.

En préalable, voici une lettre, datée Poissy (son lieu de détention), du 23 janvier. Elle est d’Illich Ramirez Sanchez et s’adresse principalement à l’African People’s Committee, une organisation d’inspiration socialiste panafricaine, qui avait notamment fait partir de Tripoli un bateau à destination des Palestiniens de Gaza.

« Après l’effondrement de l’Union soviétique et le Pacte de Varsovie, la Guerre froide telle qu’on la concevait a changé de nature, se poursuivant en tant que confrontation entre pouvoirs et non plus conflit idéologique. L’ennemi principal reste l’impérialisme yankee et le sionisme.
La succession des crises financières révèle que le système capitaliste parvient à son stade impérialiste final, devenant plus dangereux que jamais alors qu’il se débat pour sa survie pour la première fois.
Le président Ben Ali quitta la Tunisie sous la pression des États-Unis, afin d’éviter que l’insurrection devienne une révolution. L’Égypte, au régime flageolant, délité, suit : les impérialistes yankees vont engager l’Égypte dans un prétendu processus « démocratique », afin de prévenir une révolution. Le système libyen de gouvernement incarne, sous l’égide d’un chef de file historique indiscutable, la Jamahiriya. Des mesures socialistes rationnelles devraient être rétablies pour inverser l’extension croissante entre les riches et la large majorité dépourvue de richesses.

Le colonel et Frère a été le seul à exprimer sa gratitude à l’égard de Ben Ali, l’homme qui aida la Jamahiriya afin qu’elle résiste au blocus découlant du faux prétexte de l’affaire de Lockerbie, qui répondait bien plus à un objectif yankee interne qu’à autre chose. Les dirigeants politiques d’autres nations crachent leur venin sur le président déchu, qui fut leur hôte généreux pendant plus de vingt ans.

Signalons au passage qu’un membre du comité central de l’O.I.R, notre Organisation des révolutionnaires internationaux, a joué un rôle d’intermédiaire pour établir depuis Tripoli les contacts nécessaires entre le chef de la sécurité de Ben Ali et celui du Guide [ndlr. Kadhafi], ce qui avait abouti à la première visite de Ben Ali après sa prise du pouvoir.

Malheureusement, ni le camarade Johannes Weinrich (en prison à Berlin depuis 1995), ni moi-même, n’avons reçu le moindre signe de solidarité de la part de nos frères libyens (…).

Salutations révolutionnaires. »
C’est un peu « surtraduit » de l’anglais, mais sans intention fallacieuse.

Que représente encore Illich Ramirez Sanchez, dit Carlos, dont j’ai récemment écrit que Nicolas Sarkozy aurait pu utilement le consulter au lieu de prêter principalement l’oreille à Bernard-Henri Lévy ? Peut-être guère davantage que ce qu’incarnent d’autres activistes ayant eu de multiples contacts avec divers dirigeants mais qui se retrouvent en détention ou ont pris du champ avec leurs protecteurs antérieurs. Que vaut son soutien à Kadhafi, auquel ce courrier est indirectement adressé ? Isolément, sans doute assez peu, encore que je ne puisse qu’en préjuger. Mais même si ce que la presse anglaise laisse entendre, soit que des fils Kadhafi aient pris des contacts avec Londres et les États-Unis pour trouver une porte de sortie, Mouammar Kadhafi lui-même peut se targuer de représenter ce qu’il met en scène : un chef de file de l’Afrique anti-impérialiste. Le courrier de Ramirez Sanchez est loin d’être le seul message de soutien qu’il reçoit. Entre les expressions publiques, parfois des mêmes, et les messages privés qu’il peut encore recevoir d’appuis étrangers, peut-être de chefs d’États, il se peut fort qu’il y ait de notables différences. L’important n’est peut-être pas tant leur teneur que l’opinion que Kadhafi s’en forme. Pour les expressions publiques, destinées tant aux opinions locales qu’à l’internationale, certaines sont pour le moins en demi-teinte, condamnant Kadhafi sans pour autant le désavouer totalement. La manière dont est perçu Kadhafi est évolutive : les opinions sont versatiles, ne le considèrent pas qu’en soi et pour lui-même, mais aussi en fonction de ce qui se déroule et se produira en Tunisie, en Égypte, en Syrie, &c.

Non seulement les États-Unis annoncent qu’ils retirent leurs unités marines ou aériennes de la Méditerranée. En indiquant que les A-10 Thunderbolt et les AC-130, en particulier, quitteront la zone d’intervention, ils proclament qu’ils ne favoriseront pas l’avance des troupes du Comité transitoire. Les 143 appareils coalisés (dont 33 français et 17 britanniques) ne sont pas aussi adaptés à la nouvelle donne que des appareils américains d’attaque au sol. Certes, les Rafale, les Tornado, les F-16 (belges), les CF-18 (canadiens) et d’autres chasseurs-bombardiers de la coalition peuvent détruire des chars, des véhicules blindés. Mais contre des objectifs légers dispersés, ils sont peu idoines. Surtout, ils sont peu aptes à distinguer qui frapper sans liaison au sol, au plus près des véhicules « amis » si semblables à ceux d’en face désormais. Il reste donc à équiper et instruire les troupes du Comité intérimaire, sans grand espoir de les voir remporter des victoires décisives immédiates ou de s’emparer avant longtemps de Tripoli.

Les États-Unis se retirent pour des raisons internes : le coût de l’opération et ses objectifs sont diversement critiqués. Les raisons externes sont peut-être de deux ordres : ne pas donner de prétextes à des rebellions en Afrique et au Proche-Orient ; faciliter un changement de régime à Tripoli. Kadhafi n’a plus à combattre « l’impérialisme américain » et son aura héroïque, aux yeux d’opinions diverses de par le monde, à ses propres yeux, reste, tant que ses troupes ne se livrent pas à des massacres massifs, peu ou prou préservée. Il peut donc « choisir » de se retirer.

Bref, s’il n’est pas renversé mais cède, que ce soit par le truchement d’un interlocuteur ou d’un autre, il ne fera pas figure de martyr, pas non plus de victime directe des États-Unis.

Les coalisés européens (plus que le Qatar ou d’autres pays engagés plus ou moins activement) devront, si la situation s’enlise encore davantage, compter avec les revirements de leurs opinions. Les commentaires sous les articles de la presse britannique et française donnent un aperçu du glissement progressif qui s’opère. Certes, les réactions sont parfois le fait de groupes militants ou d’officines, aussi. Certes, il n’est pas tout à fait oublié que Benghazi aurait pu être livrée à des partisans de Kadhafi ou à des unités composites (militaires libyens et étrangers naturalisés ou non) qui auraient instauré la terreur puis, peut-être, liquidé sommairement les plus actifs ou les plus voyants parmi les « rebelles ». Mais depuis la mi-mars, les commentaires se font plus prudents, moins véhéments, ou au contraire de la dominante initiale, pointent davantage les intérêts des coalisés que leurs discours humanitaires ou les appels à l’instauration d’une démocratie à l’européenne.

Desmond Tutu a déclaré qu’il préférait qu’une sortie honorable soit offerte à Kadhafi si cela permettait de mettre fin aux combats très lourdement meurtriers. Qu’on veuille ou non l’entendre, divers dirigeants africains doivent beaucoup à Kadhafi. Il n’est certes pas la seule personnalité d’Afrique, voire même d’Europe, à s’exprimer ouvertement ou lors de contacts officiels ou officieux, pour ce type de solution.

L’autre facteur qui pourrait intervenir serait celui d’une désaffection des shababs pour le Conseil intérimaire. Si le général Younes al-Abidi parvient à obtenir des succès militaires, il pourra recruter, organiser, assurer son autorité. Si ce n’est le cas, en situation de pénurie, sans grands espoirs, les shababs pourraient être tentés de penser d’abord à assurer la survie de leurs familles. Beaucoup voient en leurs dirigeants de nouveaux… Ben Ali ou Moubarak en puissance. Abdel-Hafiz Ghoga, vice-président du Conseil, considère toujours que la chute de Kadhafi ne serait « qu’une question de jours ». Peut-être. Mais chaque jour compte dans les rangs des shababs qui font l’aller-retour à présent entre Benghazi et Brega. À présent, seuls ceux disposant d’une arme passent les récents points de contrôle. Chaque nuit compte aussi pour tous ceux qui se trouvent dans des villes assiégées de l’ouest et du sud de Tripoli. Gogha n’est pas partisan d’un cessez le feu, même si, comme le Conseil le propose, ce qui est totalement illusoire et inacceptable par les adversaires, proches ou moins proches du clan Kadhafi, cette « armistice » impliquerait que les troupes loyalistes se retirent de toutes leurs positions urbaines.

Le Conseil est pour le moins composite. Ses futurs interlocuteurs, si Kadhafi quittait Tripoli, risquent d’être aussi diversifiés, de nouer des alliances de circonstance, fragiles.

Du Conseil, Patrick Cockburn, de The Independent, dresse une liste partielle de personnalités « dont les carrières évoquent des protagonistes des plus sombres romans de Graham Greene ». Il s’agit par exemple du colonel Khalifa Aftar et d’Adbul Hakeen al-Hassadi, sur lesquels un Ramirez Sanchez aurait probablement davantage à dire qu’un BHL. Cockburn conclut : « les insuffisances des alliés locaux sont plus évidents dans l’immédiat en Libye qu’ils le furent à Bagdad ou Kaboul. ». Eh oui, cela est apparu assez vite, non seulement à Cameron et Sarkozy et d’autres, mais à présent aux Anglais et Écossais, aux Égyptiens, pour la plupart des militaires sans uniformes, sur le terrain à Benghazi et Brega, aussi, de même, aux diverses opinions européennes, américaines, asiatiques. Que doit faire « l’Ouest » en Libye, selon l’Australien John Pilger : « absolument rien (…) laisser les Libyens décider du sort de Kadhafi (…) En Australie, la plupart des gens ne conçoivent pas qu’un million de victimes sont mortes en raison directe de l’invasion de l’Irak. ». Cela évoque peut-être Ponce Pilate, mais le rappel n’est pas superflu.

Non seulement les shebabs sont-ils peu disciplinés mais il y a aussi parmi eux – et ce n’est pas que la propagande de Tripoli qui l’établit, mais des témoignages de terrain – des revanchards prompts à se livrer aussi à des atrocités, à mutiler des cadavres de torturés.

BHL avait, à Bazarak, au Panchir, déposé une stèle à la mémoire du commandant Massoud : « au combattant de la liberté, au résistant, à l’ami de la France, l’hommage de ses amis de vingt ans : Bernard-Henri Lévy, Gilles Hertzog ». Peu importe que BHL ne se soit soucié de Massoud qu’en 1998. L’aura du commandant tadjik d’inspiration islamiste « modéré » qui bombarda sans discernement Kaboul, ne fait plus figure, rétrospectivement, de « démocrate modèle ».

Cela peut sembler à juste titre outrancier, parce que, contrairement à Illitch Ramirez Sanchez, BHV n’a sans doute jamais brandi une arme que pour « faire plus vrai », mais le « philosophe » français passe davantage, dans certaines parties du monde ou certains cercles, pour un terroriste du verbe que pour un intellectuel.
Non seulement le désengagement américain doit-il paraître crédible sur le terrain, mais, pour ne pas envenimer une situation fluctuante, laissant présager des retournements, gagnerait-il à ne pas être décrédibilisé. Les opinions s’en tiennent souvent aux apparences, et elles sont changeantes.

Les États-Unis, tant bien même Barrack Obama le souhaiterait-il, ne peuvent totalement se dégager des événements en Libye, il en va de leur autorité. On verra bien si Sarkozy rencontre Cameron ou délègue Juppé à Londres ; il n’est même plus sûr (mais cela peut de nouveau changer) qu’il tienne tant à ce que la France passe autant qu’auparavant pour décisionnaire. Faute d’être pour quelque chose dans la suite, il devra se résigner à feindre de l’avoir organisée ou, tout au contraire, de n’y être vraiment pour rien. Ce sera difficilement tenable, de toute manière.

Pakistan: double attentat suicide visant un mausolée soufi, 41 morts

AFP

Une femme évacuée à Multan le 3 avril 2011 après l'explosion de bombes devant un mausolée soufi bondé

Deux kamikazes ont tué dimanche au moins 41 personnes en faisant exploser leurs bombes à l'entrée d'un mausolée soufi bondé de fidèles dans le centre du Pakistan, pays en proie à une vague extrêmement meurtrière d'attentats des talibans alliés à Al-Qaïda, a annoncé la police.

L'attaque visait des centaines d'adeptes venus se recueillir sur la tombe d'Ahmed Sultan, un saint soufi du 13e siècle, plus connu sous le nom de Sakhi Sarwar, à Dera Ghazi Khan, un district où les talibans et d'autres groupes qui leurs sont alliés sont relativement actifs.

"Deux kamikazes à pied ont fait exploser les bombes qu'ils portaient quand la police a tenté de les empêcher d'entrer", a expliqué à l'AFP Zahid Hussain Shah, un officier de police contacté par téléphone sur les lieux du drame.

"Pour l'heure, nous avons compté 41 morts", a-t-il précisé, ajoutant que plus de 70 personnes ont été blessées. Les victimes sont essentiellement des pèlerins et des personnes venant, comme chaque dimanche dans de nombreux sanctuaires de saints de l'islam au Pakistan, passer une journée en famille.

AFP

Carte de localisation d'un attentat suicide dans le centre du Pakistan

Il s'agissait du cinquième attentat suicide en cinq jours au Pakistan.

Près de 4.200 personnes ont été tuées en trois ans et demi dans tout le pays par une vague de plus de 450 attentats --suicide pour la plupart-- perpétrés essentiellement par les talibans alliés à Al-Qaïda.

A l'été 2007, ils ont déclaré --à l'unisson d'Oussama Ben Laden en personne-- le jihad, la "guerre sainte", à Islamabad pour son soutien depuis fin 2001 à la "guerre contre le terrorisme" de Washington.

Leurs cibles privilégiées sont les institutions et les forces de sécurité mais ces insurgés sunnites multiplient, ces derniers temps, les attentats visant les civils, en particulier les minorités musulmanes, notamment les chiites (20% de la population), et les symboles du soufisme, deux écoles de pensée de l'islam qu'ils considèrent comme impies et hérétiques.

L'attentat de Dera Ghazi Khan n'a pas encore été revendiqué mais de nombreux autres qui ont visé les chiites et les soufis l'ont été ces derniers mois par les talibans ou des groupes alliés.

Le soufisme est une doctrine mystique de l'islam très populaire en République Islamique du Pakistan, aussi bien chez les sunnites, qui représentent 80% de la population, que chez les chiites. C'est pourquoi chaque dimanche, les innombrables sanctuaires et mausolées de saints soufis sont des lieux très prisés des familles qui viennent se recueillir ou même tout simplement faire un pique-nique.

AFP

Un homme victime de l'attentat dans le centre du Pakistan transféré à l'hôpital de Multan, le 3 avril 2011

Dimanche, les deux kamikazes n'ont pas réussi à pénétrer dans le mausolée et ses jardins, là où la foule est d'ordinaire très compacte tous les dimanches, empêchés par les policiers qui gardent désormais tous les lieux saints soufis dans le pays, a confirmé Ahmed Mubarak, le chef de la police de la région.

Un haut responsable local des forces de sécurité a affirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que les responsables du sanctuaire avaient reçu des menaces de militants fondamentalistes.

Dera Ghazi Khan, dans la province du Pendjab, est située non loin de certaines zones tribales du nord-ouest, frontalières avec l'Afghanistan, bastion des talibans pakistanais, principal sanctuaire d'Al-Qaïda dans le monde et base arrière des talibans afghans.

Les talibans pakistanais et leurs alliés revendiquent généralement ceux des attentats qui visent les forces de sécurité, en représailles, disent-ils, aux offensives de l'armée pakistanaise et aux tirs réguliers de missiles par des drones américains de la CIA visant des cadres d'Al-Qaïda et des talibans pakistanais ou afghans dans les zones tribales.

Fukushima: les liquidateurs pensent qu'ils vont mourir

«Ils sont arrivés à la conclusion qu'il est inévitable que certains d'entre eux meurent d'ici quelques semaines, ou quelques mois. Ils savent que c'est impossible qu'ils n'aient pas été exposés à des doses létales de radiation.» C'est ainsi que la mère d'un des liquidateurs de la Fukushima 50, cette équipe d'ouvriers qui tente d'empêcher la fonte des quatre réacteurs endommagés lors du tremblement de terre et du tsunami du 11 mars, rapporte les propos de son fils. Lire la suite l'article

Au téléphone avec un interprète, c'est en larmes que cette femme révèle ces informations à Foxnews.

«Il m'a dit qu'ils ont tous accepté le fait qu'ils vont probablement mourir des suites des radiations, soit dans le court terme, soit d'un cancer sur le long terme.»

La mère du liquidateur s'est exprimée sous anonymat: d'après elle, on aurait demandé aux liquidateurs de ne pas communiquer avec les médias et avec leurs familles, afin de ne pas déclencher la panique. Elle n'a pas pu indiquer si les liquidateurs souffrent déjà de malaises en raison des radiations auxquelles ils sont exposés.

La Tokyo Electric Power Company (Tepco) affirme qu'une équipe médicale conduit des examens réguliers sur ses ouvriers pour détecter les éventuels signes de malaise liés à la contamination radioactive. Depuis le début des opérations, plusieurs ouvriers se sont blessés sur le site: trois d'entre eux ont été hospitalisés après avoir marché dans une flaque d'eau fortement radioactive, explique BBC News.

Ces liquidateurs qui sacrifient leur vie pour leur patrie attirent l'attention des médias depuis qu'ils s'activent dans la centrale de Fukushima Dai-ichi. Gizmodo a ainsi publié des photographies et une vidéo prises par les ouvriers de l'intérieur du réacteur 3. Ces photographies, d'une qualité assez basse (probablement prises à l'aide d'un téléphone portable) montrent les ouvriers, toujours affairés autour des réacteurs, ainsi que l'intérieur du réacteur 3 en partie dévasté.
Retrouvez cet article sur Slate.fr

Le camp Ouattara veut une implication forte de Paris et de l'ONU

PARIS - Le camp d'Alassane Ouattara souhaite une "forte implication de la France" et estime que la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) "doit s'impliquer davantage", a déclaré dimanche l'ambassadeur de ce pays à Paris, nommé par le président ivoirien reconnu par la communauté internationale.

"Nous demandons une forte implication de la France (...) Il y a des accords de défense entre la Côte d'Ivoire et la France nous pouvons invoquer ces accords. Alassane Ouattara pourrait demander que la France intervienne plus massivement", a déclaré M. Coulibaly dans une interview à RFI/TV5Monde/Le Monde.

Il a estimé "normal et souhaitable" que la force française Licorne ait pris dimanche le contrôle de l'aéroport international d'Abidjan, ce qui a poussé le camp du président sortant Laurent Gbagbo a qualifié cette force "d'armée d'occupation en dehors de tout mandat de l'ONU".

"L'Onuci doit s'impliquer d'avantage avec la force Licorne puisqu'elles ont un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU et que ce mandat leur donne la possibilité de retirer les armes lourdes. Il faut absolument retirer les armes lourdes des hommes de Gbagbo, cela n'a pas été fait", a par ailleurs déclaré M. Coulibaly.

"Je vous mentirais si je vous affirme que nous sommes satisfait (du rôle de l'Onuci)", a-t-il dit. "Nous pensons qu'après nous avoir accompagnés pendant tant d'années, les soldats de l'Onuci n'ont pas rempli véritablement leur mission qui consiste à protéger les populations civiles, à faire respecter l'embargo", a-t-il ajouté.

Dans une résolution adoptée mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU apporte son "plein appui" à l'Onuci pour utiliser "tous les moyens nécessaires" pour assurer leur mandat qui est de protéger les civils et d'empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre les populations civiles.

(©AFP

Elections en Haïti: tension et spéculations à veille des premiers résultats

PORT-AU-PRINCE (AFP)

AFP/Archives

Un assesseur dans un bureau de vote de Port-au-Prince, le 20 mars 2011

Rumeurs, spéculations et tension: les Haïtiens attendaient anxieusement dimanche de connaître les résultats du deuxième tour de l'élection présidentielle, redoutant des violences similaires à celles qui avaient accueilli en décembre les résultats du premier tour.

Le Conseil électoral provisoire (CEP) est censé annoncer lundi les résultats préliminaires de la consultation qui a opposé le 20 mars le chanteur populaire Michel Martelly, favori des sondages, à l'universitaire Mirlande Manigat. Les résultats définitifs sont attendus le 16 avril.

"Le doute, le suspens et le stress gagnent les coeurs, la population se prépare au pire", écrit le quotidien le Nouvelliste dans son édition du week-end.

Depuis samedi, des centaines de personnes se ruent dans les supermarchés et les banques de la capitale pour s'approvisionner dans la perspective de troubles qui pourraient éclater dès la proclamation des résultats.

"On ne sait pas ce qui va se passer dans les prochains jours, alors on s'empresse de faire quelques achats", explique Lilianne, une jeune fonctionnaire qui a fait la queue plusieurs heures devant une banque, évoquant les troubles du premier tour.

AFP/Archives

La candidate Mirlande Manigat à Port-au-Prince le 20 mars 2011

La publication début décembre des résultats préliminaires du premier tour classant Michel Martelly en troisième position --et l'excluant donc du second tour-- avait jeté des milliers de manifestants dans les rues pendant plusieurs jours.

Face à un déchaînement de violence qui avait fait plusieurs morts, les autorités avaient dû revoir les résultats et réintégré dans la course le chanteur au détriment du candidat du pouvoir Jude Célestin.

L'idée aujourd'hui que leur candidat pourrait avoir perdu la présidentielle, semble mobiliser les partisans de M. Martelly qui menacent de manifester violemment dans les rues du pays.

Face aux rumeurs selon lesquelles des quantités de machettes ont été retirées des magasins ces derniers jours, la police a été forcée d'adopter des mesures préventives.

"Des dispositions sont prises en vue d'éviter tous les cas de trouble à l'ordre public. Les réunions publiques et les manifestations doivent se faire dans le respect des normes", a averti dans un communiqué la police du Cap-haïtien (nord), la deuxième ville d'Haïti.

AFP

Le candidat Michel Martelly à Port-au-Prince, le 20 mars 2011

L'ambassade des Etats-Unis s'est même vue contrainte de démentir des spéculations sur le déploiement imminent de soldats américains en Haïti, où des milliers de Casques bleus sont stationnés depuis 2004.

Sans révéler le nom du vainqueur de la présidentielle, une organisation nationale d'observation électorale a indiqué que le gagnant disposait d'une belle avance sur son concurrent.

"Nous nous gardons de publier les résultats, même si nous disposons de données claires, et nous souhaitons que la vérité des urnes soit respectée", a déclaré Noël Laguerre, responsable du Centre national d'observation électorale (CNO).

Annoncés pour jeudi dernier, les résultats ont été reportés à lundi en raison de fraudes détectées dans les votes, ce qui a obligé le Conseil électoral à écarter plusieurs centaines de procès-verbaux adressés par les différents centres de vote du pays.

Qu'à cela ne tienne, les deux camps n'hésitent pas à crier victoire et publient des chiffres au mépris des recommandations de l'Organisation des Etats américains (OEA).

"Les annonces prématurées de victoire sont nuisibles à l'ordre public et au bon déroulement du processus électoral", a déclaré le chef de la mission internationale d'observation mise en place par l'OEA, Colin Granderson.

Le deuxième tour a été marqué, quelques jours avant la consultation, par le retour en Haïti de l'ancien président Jean Bertrand Aristide, qui reste très populaire auprès des défavorisés sept ans après avoir été chassé du pouvoir par une insurrection armée, avec la bénédiction de la France et des Etats-Unis.

A Hanovre, Fillon et Merkel professent leur foi en l'avenir de l'Europe

HANOVRE (Allemagne) - Le Premier ministre français François Fillon et la chancelière allemande Angela Merkel ont professé dimanche leur foi en l'Europe, le premier prédisant "un XXIè siècle beaucoup plus européen qu'on ne le dit", lors de l'ouverture de la Foire de Hanovre (nord).

"Ceux qui pensent que la mondialisation va entraîner le déclin du continent européen se trompent (...). Le XXIe (siècle) sera beaucoup plus européen qu'on ne le dit", a affirmé M. Fillon.

La chancelière, qui s'aidait de béquilles après une opération au genou jeudi, a renchéri en évoquant "un continent qui va montrer sa force".

"L'Europe a pour caractéristique de se renforcer avec les épreuves", a expliqué le chef du gouvernement français et, face à la crise, le moteur franco-allemand a "une fois encore montré sa capacité à dépasser ses différences et à oeuvrer dans l'intérêt de tous".

D'après M. Fillon, "si l'Allemagne a contribué à réinstaurer en Europe plus de responsabilité financière, de son côté la France a toujours milité pour une coordination plus étroite entre les économies de la zone euro".

"Je me réjouis de voir que votre pays partage désormais cet impératif", a enchaîné le Premier ministre, avant d'évoquer le cap que doit, selon lui, se fixer l'UE: "plus de rigueur économique, plus de coordination politique, mais aussi plus de compétitivité".

"La France et l'Allemagne ont beaucoup beaucoup insisté sur la culture de stabilité" dans les discussions européennes des derniers mois, a déclaré pour sa part Mme Merkel.

M. Fillon, qui ne cesse dans ses discours de citer l'Allemagne en exemple, a encore dit son "admiration" et son "amitié" pour ce pays.

La France est le pays partenaire de l'édition 2011 de la Foire industrielle de Hanovre, qui se tient jusqu'à vendredi en présence de plus de 6.500 exposants de 65 pays, et sera fortement axée sur les énergies renouvelables et la thématique des économies d'énergie. La France sera représentée par 220 entreprises.

"Le message que les participants français (...) vous délivrent, c'est le message d'une France qui se réforme", "qui innove", "qui s'exporte" et d'un pays "dont les ambitions industrielles demeurent intactes", a souligné M. Fillon.

Le Premier ministre, qui visitera la Foire lundi, sera accompagné des ministres Eric Besson (Industrie) et Pierre Lellouche (Commerce extérieur), de parlementaires ainsi que de grands patrons dont Henri Proglio (EDF) et Philippe Varin (PSA Peugeot Citroën).

(©AFP /

Obama s'apprête à annoncer officiellement sa candidature à un second mandat

WASHINGTON (AFP)

AFP

Barack Obama prononce un discours à Landover, dans le Maryland, le 1er avril 2011

Barack Obama devrait formellement annoncer cette semaine sa candidature à un second mandat de quatre ans à la tête des Etats-Unis l'année prochaine, une entreprise de longue haleine qui pourrait être facilitée par un redressement apparent de la conjoncture économique.

La présidence a jusqu'ici gardé le silence sur les intentions de M. Obama, tout en multipliant les allusions ces dernières semaines à une candidature qui ne fait guère de doute. Dès janvier, un porte-parole de la Maison Blanche avait qualifié cette éventualité de "probable".

Et ce week-end, plusieurs médias américains se sont fait l'écho d'une officialisation des plans de M. Obama dès le début de la semaine, première étape d'un marathon dont l'arrivée sera jugée en novembre 2012.

Selon le journal Politico, qui cite des "sources démocrates", M. Obama a l'intention d'annoncer ses projets directement par message électronique à ses partisans en début de semaine.

Et le Chicago Sun-Times, l'un des quotidiens de l'ancien fief de M. Obama dans l'Illinois (nord) a affirmé que son inscription au bureau fédéral des élections aurait lieu dès lundi.

C'est à Chicago, comme en 2007-2008, que M. Obama va installer le quartier général de sa campagne plutôt qu'à Washington, une façon de retrouver le contact avec les militants de base du parti démocrate, dont les contributions et le volontariat avaient constitué le fait marquant des primaires de 2008.

AFP

Barack Obama quittant la Maison Blanche, le 3 avril 2011

Plusieurs "poids lourds" de l'équipe qui avait mené M. Obama aux marches du pouvoir ont récemment quitté la Maison Blanche pour rejoindre la structure de Chicago: le stratège David Axelrod et Jim Messina, qui devrait diriger une campagne ambitionnant de rassembler entre 750 millions et un milliard de dollars de contributions, selon Politico.

La victoire historique de M. Obama, premier président noir des Etats-Unis, face au républicain John McCain en novembre 2008 avait été en grande partie attribuée à la crise de Wall Street ayant éclaté en pleine campagne.

Mais une fois au pouvoir, M. Obama a dû gérer sa contagion à l'économie réelle; le taux officiel de chômage a dépassé les 10% fin 2009, malgré le plan de relance massif promulgué au printemps précédent.

Les sondages d'opinion ont montré que les Américains reprochaient cet état de fait à M. Obama, tirant sa cote de confiance à la baisse même si elle reste relativement stable, entre 45 et 48% selon les enquêtes. Ce mécontentement a contribué à la défaite des démocrates aux législatives de novembre 2010.

Mais la publication vendredi dernier de chiffres montrant un chômage au plus bas depuis deux ans pourrait aider M. Obama à convaincre les électeurs que son approche était la bonne, face à des républicains majoritaires à la Chambre des représentants qui veulent tailler dans les dépenses.

Sauf coup de théâtre, aucun adversaire de taille ne devrait contester à M. Obama, qui aura 50 ans l'été prochain, l'investiture démocrate à la convention présidentielle de Charlotte (Caroline du Nord, sud) début septembre 2012. En revanche, l'incertitude règne sur le nom de son futur adversaire républicain.

Un seul responsable s'est formellement déclaré intéressé, l'ancien gouverneur du Minnesota (nord) Tim Pawlenty. L'ex-président de la Chambre, Newt Gingrich, y réfléchit tandis que l'ancien dirigeant du Massachusetts (nord-est) Mitt Romney, candidat malheureux face à M. McCain en 2008, semble décidé à concourir.

La Constitution américaine limite à deux les mandats présidentiels de quatre ans. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un seul démocrate a effectué deux mandats pleins: Bill Clinton, de 1993 à 2001.

Côte d'Ivoire: premiers départs d'étrangers, l'ONU met la pression sur Ouattara

ABIDJAN (AFP)

AFP

Les soldats de la force française Licorne patrouillent à Abidjan, le 1er avril 2011

Les premières évacuations d'étrangers fuyant la chaos ivoirien ont démarré dimanche à Abidjan, où l'armée française a pris le contrôle de l'aéroport de la ville livrée aux pillages et aux combats autour des derniers bastions du président sortant Laurent Gbagbo.

Dans ce climat explosif, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de son côté demandé à Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, de prendre des mesures contre ceux qui ont participé au massacre de 800 personnes dans l'ouest du pays, selon un porte-parole de l'ONU.

Alassane Ouattara a démenti une nouvelle fois les accusations selon lesquelles ses partisans auraient participé au massacre en début de semaine dans la ville de Duékoué, lors d'une conversation téléphonique avec Ban Ki-Moon a rapporté ce porte-parole. M. Ouattara a déclaré qu'il avait demandé une enquête.

AFP

Carte de Côte d'Ivoire et plan d'Abidjan situant les combats et les positions conquises par les forces pro-Ouattara (situation dimanche 03/04 à 12h30 GMT) (90x170 mm)

Redoutant pour leur sécurité, 167 étrangers, dont des Français et des Libanais, ont quitté Abidjan pour Dakar, via Lomé, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la force française Licorne, le commandant Frédéric Daguillon.

En plus de la prise de contrôle de l'aéroport de la capitale économique, Paris a envoyé 300 soldats en renfort.

Avant les premiers départs d'étrangers, 1.650 personnes, dont environ 800 Français, étaient regroupés dans le camp de Licorne pour se mettre à l'abri.

Dans ce contexte très tendu, la télévision d'Etat ivoirienne contrôlée par le camp Gbagbo a entamé dimanche la diffusion de violents messages contre la France.

ECPAD/Sch Blanchet/AFP

Photo prise le 2 avril 2011 dans le camp de Port-Bouët, accueillant les résidents étrangers en Côte d'Ivoire

"Le génocide rwandais se prépare en Côte d'Ivoire par les hommes (du président français Nicolas) Sarkozy. Ivoiriennes, Ivoiriens, sortons massivement et occupons les rues", lançait un bandeau défilant.

"L'armée française occupe l'aéroport Félix Houphouët-Boigny (d'Abidjan), nous sommes en danger", affirmait un autre bandeau.

A Paris, un conseiller de M. Gbagbo, Toussaint Alain, a affirmé que la force Licorne agissait "comme une armée d'occupation en dehors de tout mandat" de l'ONU.

L'assaut final des combattants pro-Ouattara contre le palais et la résidence présidentielle n'a toujours pas eu lieu. Des tirs sporadiques d'armes lourdes étaient entendus dimanche, notamment au Plateau, abritant le palais. On ne savait toujours pas avec certitude où se trouvait M. Gbagbo.

L'offensive éclair d'Alassane Ouattara, lui avait pourtant permis depuis lundi de prendre sans grande résistance tout le pays avant de rentrer jeudi )à Abidjan.

AFP

Chronologie des principaux évènements en Côte d'Ivoire depuis 2000

Isolé diplomatiquement, asphyxié économiquement, plus faible que jamais militairement, Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, a plié, mais il n'a pas rompu.

Replié sur les symboles du pouvoir - palais, résidence, télévision d'Etat RTI -, il a très vite démontré qu'il n'entendait pas abdiquer ni prendre le chemin de l'exil.

Toute la journée de samedi, la chaîne avait diffusé des appels à la mobilisation, les militaires devant regagner des points de ralliement, les civils former un "bouclier humain" autour de la résidence de Gbagbo.

Si le rapport de force restait à l'avantage des troupes de M. Ouattara, leur marche sur Abidjan est toutefois ternie par de graves accusations de massacres de civils.

Selon l'ONU et plusieurs organisations internationales, la prise mardi par les combattants pro-Ouattara de Duékoué, important carrefour de l'Ouest ivoirien, s'est accompagnée de massacres à grande échelle, les bilans allant de 330 tués à un millier de "morts ou disparus".

Le CICR évoque "au moins 800 morts" pour la seule journée du 29 mars, parlant de "violences intercommunautaires", et l'ONG catholique Caritas fait état d'"un millier de morts ou disparus" entre les 27 et 29 mars.

Si le bilan provisoire de la Mission de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci) est pour l'instant le plus bas (330 morts entre les 28 et 30 mars), c'est la seule organisation à désigner des coupables.

Selon l'Onuci, "la plupart" des 330 morts de Duékoué ont été tués par des combattants pro-Ouattara, les autres l'ayant été essentiellement par des miliciens et mercenaires libériens de M. Gbagbo.

Le camp Ouattara a vivement contesté ces "allégations", affirmant que tous les tués étaient des "miliciens", donc des combattants armés, et non des "civils".

Ces graves accusations sur de possibles "crimes de guerre" sont d'autant plus embarrassantes pour M. Ouattara qu'elles proviennent de l'Onuci, qui assure sa protection et a validé sa victoire à la présidentielle du 28 novembre.

L'image internationale de M. Ouattara pourrait s'en trouver gravement abîmée. Pour la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, "les forces du président Ouattara doivent se montrer à la hauteur des idéaux et de la vision exprimés par leur chef élu".

A Paris, une réunion sur la Côte d'Ivoire autour du président Sarkozy a eu lieu dimanche à l'Elysée pour "faire un nouveau point sur la situation".