27 mars, 2011

Libye: les habitants fuient Syrte, l'Otan prend les commandes

AFP

Des insurgés libyens aux alentours de la ville de Ben Jawad, le 27 mars 2011

Les habitants de Syrte fuyaient dimanche la ville natale du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dans la crainte de raids aériens de la coalition et de l'arrivée des rebelles qui avancent rapidement vers l'ouest profitant de la débandade des forces gouvernementales.

L' Otan a annoncé prendre "immédiatement" le commandement de toutes les opérations militaires en Libye, qui étaient étaient jusque-là conduites par une coalition menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

Dimanche matin, les rebelles ont repris le terminal pétrolier de Ras Lanouf (est), selon des journalistes de l'AFP. Ce bourg est situé à 210 km à l'ouest d'Ajdabiya, carrefour stratégique reconquis samedi par la rébellion.

Les pro-Kadhafi "ont fui hier soir, après le raid aérien", raconte un insurgé, Mohsen Omar, 30 ans. "Ils ont pris la fuite, et aujourd'hui nous les poursuivons. On ne s'arrête pas avant d'avoir libéré Misrata, et puis Tripoli!"

AFP

Les insurgés libyens font le signe de la victoire à Ben Jawad, le 27 mars 2011

Les forces pro-Kadhafi se replient en direction de Syrte, 200 km plus à l'ouest, le long d'une côte plate et désertique difficile à défendre sans aviation ni artillerie lourde.

Les rebelles étaient en fin d'après-midi à Nofilia, petite bourgade entre mer et désert, à 110 km de Syrte, et à plus de 400 km de leur fief, Benghazi.

Ils attendent les bombardements internationaux pour s'aventurer jusqu'à Syrte, alors que des dizaines de familles fuyaient la ville en direction de Tripoli dans la crainte de raids aériens internationaux et de l'arrivée des rebelles, a constaté un journaliste de l'AFP.

En soirée, un raid aérien de la coalition a eu lieu à Syrte, où des hommes armés, en tenue militaire et parfois en civil, circulaient à bord de dizaines de pick-up arborant des photos du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

La veille, la ville avait déjà été la cible d'intenses frappes aériennes.

Carte de Libye situant les villes contrôlées par les insurgés dimanche 27 mars vers 15h30 GMT

Des explosions et des tirs de DCA ont été également entendus à Tripoli vers 18H30 GMT dimanche, selon une journaliste de l'AFP. La télévision libyenne a confirmé les raids de la coalition sur Tripoli et Syrte.

A l'ouest, les avions de chasse français ont conduit dimanche des frappes aériennes contre des véhicules blindés libyens et "un important dépôt de munitions" dans les régions de Misrata et Zenten, a annoncé l'armée française.

Samedi, la reprise d'Ajdabiya et du site pétrolier voisin de Brega avait constitué la première victoire des rebelles depuis le début de l'intervention internationale le 19 mars, inversant la tendance après une longue reculade et une semaine de stagnation.

Depuis jeudi, les raids ont "préparé le champ de bataille" et des officiers et soldats ayant rejoint la rébellion ont joué un rôle majeur, coordonnant leurs attaques avec la coalition, selon un porte-parole rebelle à Benghazi, Chamseddine Abdoulmolah.

Selon les insurgés, les champs pétroliers des régions qu'ils contrôlent produisent actuellement 100.000 à 130.000 barils par jour. L'opposition projette d'exporter du pétrole d'ici "moins d'une semaine", a déclaré un porte-parole rebelle, Ali Tarhoni, ajoutant que la rébellion a délégué au Qatar la commercialisation.

AFP

Un rebelle libyen fait le "V" de la Victoire devant un char incendié des forces pro-Kadhafi détruit par les frappes de la coalition, le 26 mars 2011 à Ajdabiya

Accusé de s'être lancé dans un conflit sans stratégie de sortie en Libye, le président américain Barack Obama s'est réjoui de l'évolution de la situation, déclarant que l'intervention était "ciblée et en train de réussir".

L'Otan, déjà chargé de faire appliquer l'embargo sur les armes et la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, a décidé de prendre le commandement de toutes les opérations militaires en Libye.

"Nous avons demandé au haut commandement opérationnel de l'Otan de mettre en oeuvre l'exécution de cette opération immédiatement", a annoncé dimanche soir le secrétaire général de l'Alliance atlantique Anders Fogh Rasmussen.

A l'approche de la réunion du groupe de contact mardi à Londres, le président français Nicolas Sarkozy a annoncé une initiative franco-britannique en vue d'une solution politique.

L'Italie, ancienne puissance coloniale, a annoncé qu'elle présenterait elle aussi un plan, qui prévoit un exil du colonel Kadhafi. "Même à l'intérieur du régime, il y a des gens qui travaillent à cette solution", selon le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Benoît XVI a lancé un appel pour l'ouverture "immédiate d'un dialogue" afin d'aboutir à un cessez-le-feu en Libye.

Une première embarcation transportant des migrants africains en provenance de Libye, avec à bord près de 300 personnes, est arrivée dimanche dans le sud de l'Italie et était suivie de trois autres, selon les garde-côtes et des organisations humanitaires.

Rome a affirmé craindre une vague d'au moins 200.000 à 300.000 immigrés en cas de chute de Mouammar Kadhafi qui a prévenu que des milliers de migrants pourraient rejoindre l'Europe.

Yaya Touré devance Eto’o et Drogba au classement des footballeurs les mieux payés






Il n’y a que trois Africains dans le Top 20 des salaires des footballeurs. Derrière Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Wayne Rooney, Yaya Touré (10e), Samuel Eto’o (13e) et Didier Drogba (15e) sont là. Au niveau français, le numéro un du continent, le Camerounais Stéphane Mbia n’est que quinzième.

Comme chaque année, France Football a établi son classement des joueurs les mieux payés. Et, pour la troisième fois de rang, c’est l’Argentin Lionel Messi (FC Barcelone) qui truste la première place avec 31 M€ annuels (salaire : 10 M€, primes : 1 M€, autres revenus : 20 M€), juste devant le Portugais Cristiano Ronaldo (Real Madrid) avec 27, 5 M€ (salaire : 13 M€, primes : 0,5 M€, autres revenus : 14 M€) et l’Anglais Wayne Rooney (Manchester United) avec 20, 7 M€ (salaire : 13,2 M€, primes : 0,5 M€, autres revenus : 7 M€).

L’Ivoirien Yaya Touré (13, 8 M€, salaire : 11,1 M€, primes : 500 000 €, autres revenus : 2,2 M€) est le seul Africain du Top 10. Il profite de son transfert du FC Barcelone à Manchester City pour faire gonfler son salaire puisqu’il est, avant impôts, le troisième joueur le mieux payé du monde. Devant Messi. Mieux, à partir d’avril, la fiche de paye de l’ex-Monégasque sera augmentée de 15%. Une prime assortie de 1 M€ si les Citizens se qualifient pour la Ligue des Champions.

Plus loin derrière, le Camerounais Samuel Eto’o, 13e avec 13 M€ (salaire : 9 M€, primes : 2 M€, autres revenus : 2 M€) et l’Ivoirien Didier Drobga (salaire : 7,5 M€, primes : 800 000€, autres revenus : 4,5 M€). L’Interiste demeure le joueur le mieux payé de la Serie A tandis que le buteur des Blues, de son côté, est le joueur africain qui accumule le plus de revenus dans la publicité.

Au niveau de la Ligue 1, derrière Gabril Heinze de l’OM (4,5 M€), Yoann Gourcuff de l’OL (4,4 M€) et Lucho de l’OM (4,3 M€), il faut attendre la quinzième place pour trouver trace d’un international africain, le Camerounais Stéphane Mbia (2,9 M€) qui vient de prolonger jusqu’en 2014 à l’OM. Avant lui, le Franco-Sénégalais de Lyon Bafétimbi Gomis (3,5 M€) et le Franco-Congolais du PSG Claude Makelele (3,1 M€). A noter le CDD de luxe de Mahamadou Diarra (AS Monaco) qui a signé en janvier un contrat court mais fructueux : libéré par le Real, il s’est engagé pour cinq mois sur le Rocher, qui rémunère le Malien à hauteur de 1,5 M€ net d’impôts.

- Classement 2011
1. Lionel Messi (ARG/FC Barcelone) : 31 M€ (10 M€ de salaire, 1 M€ de primes, 20 M€ de contrats pub)
2. Cristiano Ronaldo (POR/Real Madrid) : 27,5 M€ (13 M€ de salaire, 0,5 M€ de primes, 14 M€ de contrats pub)
3. Wayne Rooney (ANG/Manchester Utd) : 20,7 M€ (13,2 M€ de salaire, 0,5 M€ de primes, 7 M€ de contrats pub)
4. Kaka (BRE/Real Madrid) : 19,3 M€ (10 M€ de salaire, 300 000€ de primes, 9 M€ de contrats pub)
5. David Beckham (ANG/Los Angeles Galaxy) : 19 M€ (4,1 M€ de salaire, 400 000€ de primes, 14,5 M€ de contrats pub)
6. Ronaldinho (BRE/Flamengo) : 18,3 M€ (7,5 M€ de salaire, 3,3 M€ de primes, 7,5 M€ de contrats pub)
7. Carlos Tevez (ARG/Man City) : 15,4 M€ (10 M€ de salaire, 3 M€ de primes, 2,4 M€ de contrats pub)
8. Frank Lampard (ANG/Chelsea) : 14,2 M€ (8,2 Me de salaire, 1 M€ de primes, 5 M€ de contrats pub)
9. Fernando Torres (ESP/Chelsea) : 14 M€ (8 M€ de salaire, 800 000€ de primes, 5,2 M€ de contrats pub)
10. Yaya Touré (CIV/Manchester City) : 13,8 M€ (11,1 M€ de salaire, 500 000€ de primes, 2,2 M€ de contrats pub)
11. Thierry Henry (FRA/New York Red Bulls) : 13,6 M€ (4,1 Me de salaire, 3,5 M€ de primes, 6 M€ de contrats pub)
12. Bastian Schweinsteiger (ALL/Bayern Munich) : 13,2 M€ (8 M€ de salaire, 1,2 M€ de primes, 4 M€ de contrats pub)
13. Samuel Eto’o (CAM/Inter Milan) : 13 M€ (9 M€ de salaire, 2 M€ de primes, 2 M€ de contrats pub)
14. Philipp Lahm (ALL/Bayern Munich) : 12,9 M€ (10 M€ de salaire, 1,1 M€ de primes, 1,8 M€ de contrats pub)
15. Didier Drogba (CIV/Inter Milan) : 12,8 M€ (7,5 M€ de salaire, 800 000€ de primes, 4,5 M€ de contrats pub)
16. Zlatan Ibrahimovic (SUE/Milan AC) : 12,5 M€ (9 M€ de salaire, 1 M€ de primes, 2,5 M€ de contrats pub)
17. Franck Ribéry (FRA/Bayern Munich) : 11,9 M€ (10 M€ de salaire, 800 000€ de primes, 1,1 M€ de contrats pub)
18. Steven Gerrard (ANG/Liverpool) : 11,7 M€ (7,2 M€ de salaire, 500 000€ de primes, 4 M€ de contrats pub)
19. Carles Puyol (ESP/FC Barcelone) : 11,4 M€ (8,5 M€ de salaire, 1,4 M€ de primes, 1,5 M€ de contrats pub)
20. Gianluigi Buffon (ITA/Juventus) : 11,3 M€ (6 M€ de salaire, 100 000€ de primes, 5,2 M€ de contrats pub)

Togo : Adebayor, c’est non






Le retour d’Emmanuel Adebayor avec la sélection togolaise a été avorté. Convoqué pour la rencontre face au Malawi, l’attaquant de Manchester City prêté au Real Madrid a décidé de ne pas honorer sa trente-neuvième cape avec les Eperviers.

La partie de poker menteur de la fédération togolaise de football a échoué : Emmanuel Adebayor a vu clair dans le jeu de la FTF. L’attaquant du Real Madrid ne répondra pas à la convocation des Eperviers pour le match de qualification pour la CAN 2012 face au Malawi.

"Je n’ai jamais promis que je reviendrai dans l’équipe pour la rencontre contre le Malawi, a assuré Adebayor à la BBC. Si j’avais voulu jouer cette rencontre, je serais déjà parti. Or, je viens juste de terminer l’entraînement avec le Real Madrid et je ne rejoindrai pas l’équipe du Togo pour ce match."

Absent depuis plus d’un an

Compteur bloqué à 38 sélections et 20 buts, donc, pour le joueur de 27 ans. Même le retour du Nigérian Stephen Keshi à la tête de ses Eperviers qu’il a déjà dirigé entre 2004 et 2006 puis en 2007 n’a pas convaincu l’ancien attaquant de Monaco et Arsenal, qui a claqué la porte de la sélection au sortir de la CAN 2010, marquée par le drame du Cabinda.

La confusion autour du retour d’Adebayor vient de la visite à Madrid du président de la FTF, Gabriel Ameyi. Attendu comme le messie par toute une nation, l’ancien numéro 4 du Togo ne reviendra donc pas. Et tant pis pour Keshi qui aura fort à faire dans un groupe K où les Eperviers pointent à l’avant-dernière place, avec trois nuls et deux défaites. Devant le Tchad (2 points) mais loin derrière le Botswana (13), la Tunisie (7) et le Malawi (6).

Ribéry-Evra, un bonheur simple

Neuf mois après le triste épisode de Kynsna, Franck Ribéry et Patrice Evra ont donc fait leur retour officiel vendredi soir en équipe de France, participant à la laborieuse victoire (2-0) sur le Luxembourg en éliminatoires de l'Euro 2012. A l'arrivée, les deux hommes, s'ils se sont montrés plutôt discrets, ont confié leur bonheur de revêtir la tunique bleue, souhaitant désormais s'installer dans la durée dans le groupe de Laurent Blanc.

Franck Ribery, comme Patrice Evra, a fait son retour en Bleu face au Luxembourg. (Reuters) Franck Ribery, comme Patrice Evra, a fait son retour en Bleu face au Luxembourg. (Reuters)
Il est 20h15 vendredi sur la pelouse du stade Josy-Barthel et pour la première fois depuis le match perdu face à l'Afrique du Sud le 22 juin 2010, Franck Ribéry et Patrice Evra entrent sur un terrain avec le maillot bleu de l'équipe de France sur le dos. Concentrés à l'échauffement, les deux « bannis » de Knysna, rappelés par Laurent Blanc pour le double affrontement face au Luxembourg et à la Croatie, essuient à peine de timides sifflets lorsque le speaker prononce leur nom au moment de l'annonce de la composition des équipes, le contexte plus intimiste de Luxembourg étant à n'en pas douter plus favorable à un tel retour que celui du Stade de France, où ils évolueront (peut-être) mardi.

Comme un symbole, c'est côte à côte que les deux joueurs se retrouvent une grosse demi-heure plus tard pour entonner la Marseillaise, à gorge déployée pour Evra, plus timidement pour Ribéry. Symbole toujours, juste avant le coup d'envoi, un joueur se dirige vers le Boulonnais pour lui donner l'accolade, Yoann Gourcuff, le soi-disant ennemi qui, par ce geste volontariste, semble décidé à mettre un terme aux supputations sur leur rivalité. Le coup d'envoi est donné et on sent très vite chez le Munichois, positionné à la droite de l'attaque, et le Mancunien, arrière gauche, une envie de bien faire doublée d'une anxiété palpable, d'où des dribbles ratés pour le premier, des contrôles maladroits pour le second. Stressés ? Après la rencontre, Laurent Blanc en sourira: "Ce n'est pas facile pour un joueur quel qu'il soit, quels que soient son expérience et son âge, après ce qui s'est passé dans la semaine. Il faut se rendre à l'évidence: leur préparation a été un peu plus compliquée que celle des autres."

Le reste de la partie ne leur donnera pas vraiment l'occasion de briller, Evra se montrant peu à son aise et moins offensif qu'à l'habitude, ce que regrettera le sélectionneur - "Les latéraux n'ont pas assez dédoublé" - tandis que Ribéry ne brillera finalement qu'une fois passé à gauche, son côté de prédilection, Malouda prenant alors le couloir droit, avec à la clé une passe (presque) décisive pour... Gourcuff sur le deuxième but, celui du break. Un changement visiblement préparé à l'entraînement. "On aurait pu le faire un peu plus tôt, expliquera après coup Malouda. Dans les entraînements dans la semaine, le coach nous avait donné totale liberté. En première période, on n'a pas trop osé, parce qu'on n'était pas bien disposés sur le terrain, en deuxième mi-temps quand les espaces se sont libérés, on a essayé de varier, parce qu'ils nous attendaient bien, ça les a perturbés et ça apporté le deuxième but."

Evra: "Je suis un homme heureux"

Reste que le bilan global pour les deux intéressés n'est pas spécialement reluisant, à l'image finalement d'une équipe de France qui a eu du mal à s'exprimer face au bloc adverse. Mais le sélectionneur ne leur en tient pas forcément rigueur, globalement content de la façon dont se sont passés ces retours très médiatisés: "Ils ont eu un début un peu timide, à l'image de l'équipe, avec un peu de fébrilité, ça a été beaucoup mieux après. Je suis satisfait dans la mesure où on était dans une dynamique collective qui fait que la question était de savoir si elle n'allait pas être perturbée par ces retours, on peut dire que non. On ne peut pas reprocher le contenu laborieux qu'à la présence de ces deux joueurs. Et je suis content de leur implication cette semaine."

Et les intéressés, qu'ont-ils pensé de ce retour ? Que du bien ! Si Franck Ribéry a jugé, à raison, que "ce n'était pas le plus beau match de l'équipe de France, pas un de mes meilleurs matches non plus", il n'a pas boudé son plaisir de renouer avec un maillot bleu qui lui a manqué: "Il y a beaucoup d'émotion, de choses qui se passent à l'intérieur, ça faisait neuf mois que je n'avais pas joué en équipe de France, c'est très long. C'est des moments qu'on n'oublie pas, une carrière, ça va tellement vite, il faut profiter au maximum de ces moments-là." Juste avant lui, Patrice Evra s'était montré beaucoup plus démonstratif au moment d'évoquer son bonheur de sortir de ce long tunnel sans ciel bleu: "Comme je l'ai dit, jouer avec mon club, c'était faire mon métier à 50%, jouer pour mon pays, c'est à 100%. Rechanter cette Marseillaise, revêtir cette tenue, je suis vraiment fier et heureux. J'ai vraiment eu neuf mois très difficiles, le staff, les joueurs m'ont mis dans les meilleures conditions, j'ai vraiment senti que je rentrais dans une famille, à partir de là, je suis un homme heureux."

Leurs partenaires auront tous un mot pour eux, de Philippe Mexès expliquant qu'"ils ont démontré qu'ils sont toujours là, au profit de l'équipe nationale" à Adil Rami se réjouissant du retour de "deux joueurs cadres", en passant par Florent Malouda qui aura le mot de la fin: "Je pense qu'ils ont fait un retour réussi, mais il faut maintenant parler de l'avenir, ce sont deux joueurs du groupe France, il ne faut pas faire de distinction entre eux et les autres." Patrice Evra et Franck Ribéry sont redevenus en cette douce soirée luxembourgeoise des joueurs de l'équipe de France, reste à se faire adopter du public français, et là, le verdict tombera, peut-être injuste, des tribunes du Stade de France mardi soir...

Eto’o y croit encore






Malgré la défaite 1-0 hier à Dakar face au Sénégal, le capitaine des Lions Indomptables, Samuel Eto’o, croit encore aux chances de qualification du Cameroun pour la CAN 2012. Il explique à Cafonline que "sur l’ensemble du match, le peuple camerounais peut-être fier de son équipe qui a tout fait pour remporter la partie". Les camerounais se sont en effet inclinés à la dernière minute du match sur un but de Demba Ba.

CAN 2012 : Le Sénégal s’échappe Sénégal 1-0 Cameroun







Le Sénégal s’est imposé 1-0 face au Cameroun pour le compte de la 3e journée des qualifications pour la CAN 2012. Le but sénégalais a été marqué à la 92e minute de jeu par Demba Ba. Avec cette victoire, les Lions de la Teranga font un pas vers la qualification.

Devant près de 60 000 spectateurs au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, le Sénégal s’est imposé de justesse 1-0 face au Cameroun. Le but de la victoire a été marqué par l’attaquant de West Ham United, Demba Ba à la 92e minute.

Les Lions de la Teranga s’échappent au classement avec 3 victoires en autant de matchs. Le Cameroun de son coté risque de se faire dépasser par la RD Congo qui recevait ce soir l’Ile Maurice. Javier Clemente, le sélectionneur du Cameroun pourrait être renvoyé après cette nouvelle contre-performance des Lions Indomptables.

Groupe E
27/03/11 RD Congo - Ile Maurice
Sénégal 1-0 Cameroun

Au Zimbabwe le pouvoir tente de museler l'opposition

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe.
Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe.
(Photo : Reuters)
Par RFI

Le climat politique est de plus en plus tendu au Zimbabwe à l'approche de probables élections. Des groupes de défense des droits de l'homme ont accusé le président Robert Mugabe d'utiliser la police et l'armée pour intimider l’opposition. Des parlementaires appartenant au camp de MorganTsvangirai, des journalistes et des militants politiques ont été récemment emprisonnés.

Theresa Makone doit vivre cachée. Elle est pourtant la co-ministre de l'Intérieur au sein du gouvernement d'union au Zimbabwe. Mais depuis quelques jours, cette responsable du MDC (Mouvement pour le changement démocratique) craint de finir en prison. Selon elle, la Zanu-PF est en train d'orchestrer une nouvelle vague d'arrestations pour museler l'opposition. « J'ai reçu un coup de fil anonyme me conseillant de quitter le bureau immédiatement. Je sais que c'est sérieux après ce qui est arrivé à mon collègue ».

Le ministre de l'Energie, aussi membre de l'opposition, a lui été arrêté ce vendredi 25 mars. C'est la deuxième fois en quinze jours. Dans une geôle d'Harare, il attend maintenant son procès, prévu en juillet. Selon le MDC, c'est une stratégie délibérée du parti de Mugabe pour obtenir la majorité.

Cette semaine, le Parlement zimbabwéen doit désigner son nouveau président. Un vote décisif, alors que la Cour suprême a annulé l'élection de Lovemore Moyo, l'un des lieutenants du camp de Morgan Tvsangirai.

Le leader du MDC a ainsi appelé la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) à agir. Le Premier ministre ne veut pas voir son pays replonger dans des « jours sombres ». L'organisation régionale doit se saisir du dossier lors de sa prochaine réunion, le 7 avril en Zambie.

La situation en Libye menaçait de déstabiliser la Tunisie et l'Egypte

WASHINGTON - La situation en Libye menaçait de déstabiliser la Tunisie et l'Egypte et de "mettre en danger" les révolutions dans ces deux pays voisins, a estimé dimanche le secrétaire américain à la Défense Robert Gates en justifiant l'intervention américaine.

Les affrontements entre le régime du colonel Mouammar Kadhafi et l'opposition "risquaient de mettre en danger les révolutions en Tunisie et en Egypte", a-t-il affirmé lors de l'émission dominicale This Week sur la chaîne ABC où il était interrogé aux côtés de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.

(©AFP

Suspected al-Qaida Attack Kills Yemeni Troops

Officials in Yemen say an attack by suspected al-Qaida gunmen has killed at least six Yemeni soldiers and wounded at least four others.

Officials say the attack took place Sunday in the central province of Marib.

The United States and several other Western nations have expressed concern that the current political unrest in Yemen might give al-Qaida militants who operate in the country an opportunity to stir up trouble in the region.

Yemeni President Ali Abdullah Saleh is a long-time U.S. ally in the battle against al-Qaida. He has faced weeks of mounting protests calling for his resignation.

CAN 2012 : Le Burkina Faso atomise la Namibie 4-0







Les Etalons seuls maîtres du groupe. Ils ont surclassé samedi à Ouagadougou, sans la manière, 4-0, les Warriors de la Namibie pour la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2012.

Venus pour limiter les dégâts, les Brave Warriors de Namibie sont repartis avec une valise de buts. Et un nom à jamais gravé dans leur mémoire : Sibiri Alain Traoré. Au cours d’un match moyen, l’attaquant auxerrois a été le bourreau de fébriles namibiens, réussissant un historique quadruplé.

D’abord à la 15e minute sur une reprise de volée des 25 mètres qui bat Athel Mbaha, le gardien namibien. En toute fin de première période, il signe son doublé, en reprenant du plat du pied un centre en retrait de Jonathan Pitroïpa. S’en suivront deux autres inscrits à 72e et à la 78e minute. 4-0 ! Paolo Duarte est sous le charme de son buteur et lui cire ses chaussures. Sans être étincelants, le Burkina avec cette deuxième victoire en autant de matches, prend le large dans le groupe F, où les Namibiens, derniers avec zéro point, sont presque déjà condamnés.

Japon: très forte radioactivité au réacteur 2, évacuation du personnel

KITAKAMI (Japon) (AFP)

AFP/Ground self-defense forces/Archives

Capture d'écran en date du 23 mars 2011 montrant la centrale de Fukushima

Le Japon a prévenu dimanche que le danger d'une catastrophe nucléaire était loin d'être écarté à la centrale de Fukushima, où des fuites beaucoup plus radioactives que la veille ont été relevées.

Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a reconnu que les opérations d'urgence sur le site étaient particulièrement laborieuses et l'absence de réels progrès frustrante face à cette catastrophe, la pire depuis la deuxième guerre mondiale.

"Nous aimerions pouvoir donner un programme clair sur quand cela va être résolu, et ceux qui travaillent sur le site pensent la même chose", a-t-il déclaré dimanche à la télévision publique NHK.

"Mais je ne peux pas être plus optimiste que la réalité".

AFP/Tepco/JijiPress

Image fournie par Tepco via Jiji Press montrant la salle de contrôle du réacteur 2 de la centrale de Fukushima, le 25 mars 2011

Une très forte radioactivité a été mesurée dimanche dans une nappe d'eau échappée du réacteur 2 de la centrale, qui est située sur la côte nord-est du Japon, face à l'océan Pacifique.

Cela a forcé le personnel à reporter les opérations de pompage de cette eau polluée, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco), propriétaire et opérateur du site.

Le taux mesuré dans des échantillons de cette eau retrouvée au sous-sol de la salle de la turbine située derrière le réacteur est de 1.000 millisieverts par heure, a déclaré à l'AFP un porte-parole de Tepco.

"Ce chiffre est 10 millions de fois plus élevé que le niveau de radioactivité de l'eau qui se trouve généralement dans un réacteur en bon état", a-t-il expliqué.

Il a ajouté que cela signifiait que le combustible dans le coeur du réacteur avait probablement subi des dommages lors d'un début de fusion survenu juste après le séisme et le tsunami du 11 mars.

AFP

Le point sur la situation des réacteurs des installations nucléaires de Fukushima

"Nous avons détecté dans les échantillons d'eau des taux élevés de césium et d'autres substances qui ne se trouvent généralement pas dans l'eau du réacteur. Il existe une forte probabilité pour que les barres de combustible se soient dégradées", a-t-il dit.

Pour éviter une détérioration désastreuse de la situation à Fukushima Daiichi (Fukushima N°1), les techniciens, pompiers et militaires déployés sur place jour et nuit doivent absolument parvenir à faire baisser la température des réacteurs.

Cela impose la remise en marche du circuit de refroidissement, mis hors service par le séisme et le tsunami qui ont frappé la région le 11 mars, y faisant 10.418 morts et 17.072 disparus.

Pendant près de deux semaines, les installations accidentées ont été arrosées avec de l'eau de mer, à l'aide de canons à eau et de pompes électriques dirigées par des grues géantes. Etant donné les risques de corrosion dus au sel, Tepco a décidé d'utiliser désormais de l'eau douce.

Mais ces opérations sont sans cesse entravées par des pics de radioactivité et des difficultés techniques, dans un danger permanent dû aux rayonnements ionisants.

AFP

Un homme porte un masque de protection au milieu des décombres à Otsuchi, le 26 mars 2011

Des taux de radioactivité de plusieurs centaines de millisieverts par heure ont déjà été détectés autour des réacteurs endommagés de la centrale, imposant d'autres évacuations temporaires des ouvriers.

Jeudi, trois ouvriers, chaussés seulement de bottines en caoutchouc, ont été irradiés en marchant dans une flaque d'eau très fortement radioactive lors d'une intervention dans la salle de la turbine du réacteur 3, où le niveau de radiation était de 180 millisieverts par heure. Deux ont dû être hospitalisés

"Le Japon est loin d'être sorti de l'accident" qui frappe la centrale en péril, a estimé le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano, dans une interview samedi au New York Times.

Insistant sur le fait qu'il ne critiquait pas l'action des autorités japonaises face à ces circonstances extraordinaires, M. Amano a souligné que "davantage d'efforts" devaient être déployés pour écarter le danger d'une catastrophe majeure.

Yukiya Amano a déclaré qu'il pensait que les autorités japonaises ne pratiquaient pas de rétention d'informations. Il a toutefois ajouté que sa récente visite au Japon avait pour objectif d'obtenir du Premier ministre Naoto Kan un engagement sur une "transparence totale".

France 24-RFI : la cocotte-minute siffle

Par Emmanuel Berretta

Christine Ockrent l'annonce dans un entretien donné à nos confrères du Monde : elle porte plainte pour "harcèlement moral". Contre qui ? "Contre X". Mais les oreilles d'Alain de Pouzilhac, le P-DG de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), et de Jean Lesieur, le directeur de la rédaction de France 24, ont sifflé assez fort à la lecture de l'article. D'autant plus que la journaliste dépeint Jean Lesieur comme un homme qui souhaitait sa "décapitation". Problème : Jean Lesieur est son subordonné. Techniquement, il n'est pas possible de porter plainte pour harcèlement contre un subordonné. "Je m'étonne que quelqu'un qui se dit harcelé ne soit pas en mesure de désigner, dans sa plainte, les personnes qui le harcèlent, rétorque Jean Lesieur. Christine Ockrent n'a même pas la décence et le courage de son action. Elle porte plainte contre Monsieur X. Le seul Monsieur X que je connaisse, c'est Gaston Deferre* et il est mort."

En revanche, rien techniquement n'empêchait Christine Ockrent de porter plainte directement contre Alain de Pouzilhac, son P-DG, mais ce dernier aurait alors été fondé à l'écarter définitivement de l'entreprise compte tenu de cette action en justice. Or, Christine Ockrent ne veut pas démissionner et continue, bien que n'exerçant plus ses responsabilités, à percevoir son salaire (315 000 euros par an) et à jouir d'une voiture avec chauffeur. Tout compris, la journaliste coûte, au bas mot, 600 000 euros aux contribuables sans que l'Audiovisuel public extérieur puisse s'appuyer sur ses compétences. Une situation intolérable pour beaucoup. Un scandale tout simplement pour certains. La tutelle se montre en effet incapable de prendre une décision claire et nette.

Nicolas Sarkozy silencieux

Ockrent a subi un large rejet des managers de l'AEF, auquel s'ajoute un déni de confiance de la part de 85 % de la rédaction de France 24. Alain de Pouzilhac, qui lui reproche des fautes de gestion, ne souhaite plus entendre parler d'elle. Le Point.fr a tenté de contacter Christine Ockrent sans obtenir de réponse de sa part.

Pendant ce temps-là, Alain de Pouzilhac avance sur la réforme lancée en 2007 par Nicolas Sarkozy. La fusion de RFI et de France 24 a enfin franchi l'étape du comité d'entreprise de RFI, jeudi 24 mars. Le déménagement des deux sociétés dans un siège commun à Issy-les-Moulineaux ne devrait plus connaître d'obstacle. La prise à bail du bâtiment a été validée par le fait que la CFDT a pris part au vote en s'abstenant, pour le plus grand courroux de l'intersyndicale (SNJ, CGT, FO...). Alain de Pouzilhac n'a plus qu'à acter la décision lors du conseil d'administration, le 31 mars. La grève illimitée à RFI s'est étiolée au fil des jours : 70 grévistes le 15 mars, ils étaient encore 46 le lendemain. Puis, le peloton s'est effiloché : 22 grévistes au troisième jour, 21 grévistes au quatrième jour, 6 grévistes au cinquième jour, 8 grévistes au sixième jour, 7 grévistes au septième jour. Le huitième jour de grève n'a connu aucun gréviste.

L'Élysée et Matignon sont, en principe, favorables à cette fusion et au déménagement qu'elle induit. Mais quelques parlementaires UMP s'adonnent à la palinodie. Christian Kert, un député UMP, lance, par exemple, l'idée d'un rattachement de France 24 à France Télévisions. Pourquoi ne pas y avoir pensé à la création de France 24 en décembre 2006 ? Le PS, quant à lui, profite de la situation pour flinguer une réforme voulue à l'origine par Nicolas Sarkozy. La réorganisation du bric-à-brac de l'Audiovisuel extérieur était son premier chantier audiovisuel en 2007. Trois ans et demi plus tard, Nicolas Sarkozy va-t-il renoncer au milieu du gué ? Va-t-il lâcher Alain de Pouzilhac ? Va-t-il trouver une solution pour solder l'épineux cas Ockrent ? Pour l'instant, dans cette affaire, le silence du chef de l'État commence à peser lourd.

* Jean Lesieur fait allusion à un événement politique de la campagne présidentielle de 1965 qui avait vu l'hebdomadaire L'Express lancer l'idée d'opposer au général de Gaulle un "Monsieur X", un candidat de l'opposition qui sera finalement Gaston Deferre.lepoint.fr

Gaza: deux membres du Jihad islamique tués par une frappe israélienne

GAZA (Territoires palestiniens) (AFP)

AFP

Un bâtiment du Hamas détruit par un raid aérien d'Israël, le 25 mars 2011 à Gaza

Deux membres du Jihad islamique ont été tués dimanche à Gaza par une frappe israélienne, au lendemain d'un appel au calme des groupes du territoire palestinien, alors qu'Israël déploie pour la première fois un nouveau système antimissile sur le sud du pays.

"Deux Palestiniens ont été tués et un autre blessé dans un raid de l'aviation israélienne contre des objectifs situés à l'est de Jabaliya", un camp de réfugiés au nord de la ville de Gaza, a déclaré à l'AFP le chef des services d'urgence locaux Adham Abou Selmiya.

Selon des témoins, un drone israélien a visé une voiture, tuant ses deux occupants et blessant trois autres personnes.

Dans un communiqué, les Brigades al-Qods, la branche armée du Jihad Islamique, ont confirmé que les deux hommes appartenaient à l'organisation et ont promis de "répondre à ce crime au moment et à l'endroit appropriés".

AFP

Réunion des principaux groupes palestiniens, sous l'égide du Hamas, le 26 mars 2011 à Gaza

Une porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'"un appareil de l'armée de l'air a attaqué ce matin une cellule de terroristes qui s'apprêtaient à tirer une roquette contre Israël depuis le nord de la bande de Gaza".

Cette frappe survient au lendemain d'appels au calme et à une trêve tacite avec Israël des principaux groupes de la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas.

"Le Hamas tient au consensus national (palestinien) et nous sommes engagés à un retour au calme aussi longtemps que l'occupant (israélien) fera de même", a affirmé Ismaël Radwan, un dirigeant du Hamas, à l'issue d'une réunion dans un hôtel de la ville de Gaza.

Le "consensus national palestinien" évoque la trêve annoncée par le mouvement islamiste en janvier 2009 à la suite de l'opération israélienne "Plomb durci" contre le territoire palestinien.

La réunion de samedi avait été convoquée par le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, avec la participation du Jihad islamique, une organisation radicale à laquelle ont été attribués la plupart des roquettes et obus tirés ces derniers jours vers le sud d'Israël.

Le Jihad islamique s'est engagé à respecter la trêve de facto dans les mêmes termes.

"Tous les participants ont confirmé qu'ils respecteraient le consensus national en calmant les choses avec l'ennemi sioniste", a affirmé à l'AFP Khader Habi, un des chefs du Jihad islamique. "Mais la situation va dépendre de la nature de l'attitude israélienne", a-t-il insisté.

"Il n'y a pas de cessez-le-feu. Là-bas (à Gaza), n'importe quel voyou peut aller à l'encontre de la volonté des dirigeants", a répondu dimanche à la radio militaire le ministre pour la Défense passive Matan Vilnaï.

Pour se protéger des tirs de roquettes, Israël s'apprête à déployer dimanche pour la première fois près de Beersheva, capitale du désert du Néguev (sud), une batterie de son nouveau système de défense antimissile "Iron Dome" (Dôme de fer) pour un test opérationnel.

Une deuxième batterie doit être positionnée prochainement près d'Ashkelon, une autre grande ville du sud d'Israël récemment visée par les tirs de roquettes palestiniennes de Gaza.

"Aucune société civilisée n'accepterait de telles attaques aveugles contre ses civils", a déclaré vendredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a menacé de réagir "avec une grande force et une grande détermination".

Le très vanté système "Iron Dome", de conception israélienne, doit permettre d'intercepter des roquettes d'une portée de 4 à 70 km tirées lancées depuis le territoire de Gaza. Chaque batterie compte un radar de détection et de pistage, un logiciel de contrôle de tir et trois lanceurs équipés chacun de 20 missiles d'interception.

Depuis le début du mois, des dizaines de roquettes et d'obus de mortier ont été tirés vers Israël. Les représailles israéliennes ont fait dix morts palestiniens, dont quatre civils.

Côte d`Ivoire. Un million de déplacés

Letelegramme


Insécurité
© Reuters (Photo d`archive)
Les violences à Abidjan, en Côte d'Ivoire, ont déplacé un million de personnes selon le Haut Commissariat de l'Onu aux réfugiés. À l'ouest du pays, également touché par des combats, plus de 90.000 personnes ont fui au Liberia voisin.

La crise politique qui ensanglante la Côte d'Ivoire ne cesse de s'aggraver. Vendredi, le Haut commissariat aux réfugiés de l'Onu a annoncé que la barre du million de déplacés venait d'être franchie. À Abidjan, la capitale économique du pays, les gares routières ont été prises d'assaut ces derniers jours par des milliers d'Ivoiriens qui tentent de fuir les combats opposant les militaires fidèles à Laurent Gbagbo, le président autoproclamé de Côte d'Ivoire, aux forces pro-Ouattara, son rival reconnu par la communauté internationale. L'armée tente notamment de nettoyer à l'arme lourde le quartier d'Abobo, réputé fidèle à Alassane Ouattara. Le bilan de ces violences s'élève à plus de 450 morts depuis décembre, dont une cinquantaine au cours de la semaine dernière.

Villages déserts

Le bilan des combats est en revanche beaucoup plus flou dans l'ouest du pays. Les forces républicaines d'Alassane Ouattara ont lancé en février une offensive dans cette région limitrophe du Liberia, et proche de Yamoussoukro, la capitale politique du pays. Leur objectif : atteindre le port stratégique de San Pedro et empêcher Laurent Gbagbo de recruter des mercenaires libériens. Après avoir conquis les villes de Toulépleu la semaine dernière et Bloléquin lundi, les forces républicaines avancent désormais vers Guiglo. Dans cette zone, tous les villages seraient désormais déserts. Pour éviter les combats, la population fuit en masse vers le Liberia voisin. Selon l'Onu, plus de 90.000 Ivoiriens ont trouvé refuge dans ce petit pays pauvre, meurtri par quatorze années de guerre civile.

«J'ai marché cinq jours en brousse»

Terrorisés, les réfugiés témoignent tous de la violence des combats. « Je me suis enfui de Bloléquin dimanche soir, à trois heures du matin », raconte ainsi Eric Kpain, aujourd'hui au Liberia. « Il y avait des tirs à l'arme lourde, les rebelles tiraient dans tous les sens, l'armée a quitté la ville. Je me suis enfui de chez moi sans rien emporter, j'ai marché cinq jours en brousse avant de me réfugier dans ce village », témoigne-t-il. Chaque jour, des centaines d'Ivoiriens traversent la frontière. Ils avancent par groupe de cinq à quinze personnes le long des routes, balluchons sur la tête et enfants sur le dos. Ils espèrent rejoindre les camps de transit installés par l'Onu dans plusieurs villes libériennes.

Blessés aux pieds pendant leur fuite

Le camp de Toe Town accueille ainsi près de 2.000 personnes, dont 400 enfants. Ouvert en décembre, il manque encore d'infrastructures. Beaucoup de réfugiés dorment dehors par manque de tentes. Les sanitaires sont insuffisants et l'accès à l'eau difficile. Seule consolation pour les habitants du camp : un centre de santé, géré par l'ONG Merlin, vient tout juste d'ouvrir. Beaucoup d'enfants souffrent en effet de diarrhée et la plupart des réfugiés se sont blessés aux jambes et aux pieds pendant leur fuite dans la forêt. Afin de soulager les camps de transit et les villages libériens qui accueillent des milliers d'Ivoiriens, le Haut commissariat de l'Onu pour les réfugiés a ouvert un premier camp de réfugiés à Bahn, dans le nord du Liberia. Prévu pour accueillir 15.000 personnes, il n'en héberge pour l'instant que 2.000, car le mauvais état des routes rend très difficile le transfert des réfugiés.
... suite de l'article sur Autre presse

Syrie: 10 militaires et 2 insurgés tués samedi à Lattaquié

DAMAS (AFP)

AFP

Des partisans du président syrien Bachar al-Assad dans les rue de Damas, le 26 mars 2011

Dix membres des forces de sécurité et deux hommes armés ont été tués samedi dans des accrochages dans la ville portuaire de Lattaquié, dans le nord-ouest de la Syrie, a affirmé dimanche à l'AFP Boussaina Chaabane, conseillère du président Bachar al-Assad.

Didier Drogba se dit convaincu que la Côte d’Ivoire va gagner

Autre presse


Didier
© Autre presse (Photo d`archive)
www.cafonline - Le capitaine des Eléphants et ses camardes sont à pied d’œuvre à Accra où aura lieu dimanche leur match contre les Ecureuils du Bénin, suite à la décision prise par la cAF de délocaliser la rencontre.
Lors de ses premiers contacts avec la presse Didier Drogba a clairement défini le double challenge des Eléphants : « un, gagner pour se rapprocher de la qualification; deux, gagner pour tous les Ivoiriens qui vivent une période difficile ».
A 33 ans, l’attaquant de Chelsea ne cache pas qu’il aurait naturellement préféré jouer au stade Félix Houphouët-Boigny, mais qu’à défaut d’Abidjan, Accra lui rappelait de bons souvenirs : « j’y ai reçu deux fois le trophée de Joueur CAF de l’année et puis la CAN 2008 a été pour moi un bon moment. En plus c’est le pays de mon ami et copain de club, Michael Essien ».
Quant au match lui-même, Drogba l’envisage comme une confrontation « difficile. « Les Béninois, dit-il, ont toujours été pour nous des adversaires coriaces. Nous nous connaissons bien. Mais nous devons vaincre. L’enjeu est de taille".
Selon le capitaine ivoirien, l’équipe est prête après avoir eu un regroupement utile.

Libye: rapide avancée des rebelles vers l'ouest

RAS LANOUF (Libye) (AFP)

AFP

Un rebelle libyen fait le "V" de la Victoire devant un char incendié des forces pro-Kadhafi détruit par les frappes de la coalition, le 26 mars 2011 à Ajdabiya

Les insurgés libyens avancaient vite dimanche vers l'ouest, en direction de Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi, profitant de la débandade de ses forces affaiblies par les frappes de la coalition internationale.

Dimanche matin, le terminal pétrolier de Ras Lanouf, dans l'est, était aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP. Ce bourg est situé à 210 km à l'ouest d'Ajdabiya, carrefour stratégique repris samedi par la rébellion.

"Il y a eu un peu de résistance à l'aube mais ils se sont retirés", a raconté un rebelle de 35 ans, Attia Hamad.

Les insurgés ont ensuite pris la localité de Ben Jawad, à 30 km à l'ouest de Ras Lanouf.

Les forces pro-Kadhafi se replient en direction de Syrte, à 200 km plus à l'ouest, le long d'une côte plate et désertique difficile à défendre sans aviation ni artillerie lourde.

Selon une habitante de Syrte jointe par téléphone, la ville a été pilonnée toute la nuit par des frappes aériennes qui ont provoqué des dégâts considérables. "La ville est devenue une boule de feu", a-t-elle déclaré, précisant que la plupart des habitants, terrifiés, avaient fui dans le désert.

AFP

Un Mirage de l'armée française décolle de la base aérienne de Solenzara, en Corse, le 26 mars 2011

La coalition a aussi mené des raids aériens intensifs sur la route côtière entre Ajdabiya et Syrte. "Les frappes aériennes (sur Syrte) ont continué pendant des heures et des heures, sans arrêt", a déclaré dans la nuit un porte-parole du régime.

Plus à l'ouest, Misrata, troisième ville du pays à mi-chemin entre Tripoli et Syrte, était toujours soumise samedi à un "pilonnage intensif" des forces pro-Kadhafi, selon un porte-parole des rebelles à leur siège à Benghazi qui a appelé à l'aide.

Un médecin de Misrata a déclaré à l'AFP que 117 personnes avaient été tuées depuis le 18 mars dans cette ville aux mains des rebelles mais assiégée par les pro-Kadhafi.

Samedi, la reprise d'Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, et du site pétrolier de Brega, à 80 km plus à l'ouest, avait constitué la première victoire des rebelles depuis le début de l'intervention militaire de la coalition internationale le 19 mars, inversant la tendance après une longue reculade et une semaine de stagnation.

Alors que les craintes de voir les combats ou des sabotages des infrastructures pétrolières avaient fait grimper les cours du brut, les journalistes de l'AFP n'ont vu aucun signe de dégâts importants sur les terminaux de Brega et de Ras Lanouf.

AFP

Carte de localisation des raids de la coalition sur la Libye et des attaques des forces pro-Kadhafi

Depuis jeudi, les raids ont "préparé le champ de bataille" et des officiers et soldats ayant rejoint la rébellion ont joué un rôle majeur, coordonnant leurs attaques avec la coalition, a expliqué un porte-parole des insurgés à Benghazi, Chamsiddin Abdoulmolah.

Le président américain Barack Obama s'est réjoui de l'évolution de la situation, déclarant que la mission internationale en Libye était "ciblée et en train de réussir".

Son secrétaire à la Défense, Robert Gates, a accusé les forces du colonel Kadhafi de "déplacer les corps des gens qu'il a tués pour les mettre sur les sites que nous avons attaqués", pour faire croire qu'il s'agit de civils tués par les alliés.

Le département d'Etat américain a de son côté loué les efforts de l'Union africaine pour tenter de trouver une solution négociée à la crise libyenne.

Le régime libyen s'est d'ailleurs dit prêt à accepter le plan de l'organisation panafricaine prévoyant la cessation des combats et un dialogue en vue d'une "transition" démocratique. Mais les rebelles ont rejeté cette initiative, exigeant le départ du colonel Kadhafi.

Sur la conduite des opérations, des négociations se poursuivaient dimanche pour que l'Otan prenne toutes les opérations en main.

A l'approche d'une première réunion du groupe de contact mardi à Londres, le président français Nicolas Sarkozy a annoncé une initiative franco-britannique en vue d'une solution politique.

L'Italie, ancienne puissance coloniale, a annoncé qu'elle présenterait elle aussi un plan, qui prévoit un exil du colonel Kadhafi. "Même à l'intérieur du régime, il y a des gens qui travaillent à cette solution", a affirmé le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Le pape Benoît XVI a lancé un appel dimanche à la communauté internationale et à toutes les parties en présence pour l'ouverture "immédiate d'un dialogue" afin d'aboutir à un cessez-le-feu en Libye.

Un bateau transportant près de 300 migrants africains est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud de l'Italie, la première embarcation en provenance de Libye depuis le début de la rébellion. D'autres étaient en route, et le pays, déjà confronté à un afflux massif passant par la Tunisie, redoutait une nouvelle vague encore plus importante.

Une Libyenne venue raconter son drame à la presse embarrasse le régime

TRIPOLI (AFP)

AFP/Archives

Les forces de sécurité libyennes en patrouille à Tobrouk, le 25 février 2011

Elle fait irruption à l'Hôtel Rixos à Tripoli en appelant les journalistes à l'aide. Dans le restaurant, à l'heure du petit déjeuner, elle ouvre son manteau et montre des ecchymoses et des cicatrices sur ses cuisses, affirmant avoir été torturée et violée par des hommes du régime.

Les journalistes brandissent leurs caméras, appareils photos et bloc-notes pour prendre ce témoignage inédit. Mais l'intervention des agents de sécurité omniprésents à l'hôtel est brutale. Des journalistes malmenés, une caméra d'une chaîne occidentale endommagée et des téléphones portables arrachés.

Les larmes aux yeux, la jeune femme dit avoir été torturée et violée à "plusieurs reprises" par les "Kataeb (bataillons) de Kadhafi".

Se présentant comme Iman Al-Obeidi, elle dit avoir été arrêtée à un poste de contrôle de Tripoli parce qu'elle était originaire de Benghazi, deuxième ville du pays et fief de l'opposition à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli.

"Ils m'ont lié les mains et ont abusé de moi durant deux jours", ajoute-t-elle, montrant des contusions sur ses poignets.

"Filmez, filmez, montrez au monde tout ce qu'ils m'ont fait", lance-t-elle en direction des journalistes, au moment où les agents de sécurité tentent de la conduire à l'extérieur.

Alors qu'elle est emmenée vers le parking de l'hôtel, un journaliste lui pose demande où les agents l'emmènent. "A la prison", répond-elle avant d'être embarquée de force dans une voiture.

Un membre des services de sécurité affirme qu'elle sera hospitalisée. "C'est une folle", dit-il. "Elle est ivre. Vous n'avez pas senti l'odeur d'alcool?, lance un autre.

La tension est palpable peu après au cours d'une conférence de presse. Le vice-ministre des Affaires étrangères est venu dénoncer le "soutien" des forces de la coalition internationale aux rebelles, qui a permis samedi aux insurgés de reprendre le contrôle de la ville d'Ajdabiya.

Mais les journalistes n'ont qu'un seul souci: quel sort sera réservé à la jeune femme?

Esquivant les questions sur ce "cas", il affirme qu'il n'a pas d'assez éléments sur l'"incident" et assure que la femme va être "traitée conformément à la loi".

"D'après les premiers éléments de l'enquête, la femme était ivre", insiste peu après un porte-parole du régime Moussa Ibrahim.

"Elle a été emmenée dans un hôpital pour qu'on puisse s'assurer de ses capacités mentales", ajoute-t-il sous le regard stupéfait des journalistes.

"Soyez professionnels. Pourquoi vous intéressez-vous au seul cas de cette femme, alors qu'il y en a des centaines qui ont besoin de votre attention?", déplore M. Ibrahim, visiblement gêné.

Et quand les journalistes expliquent qu'ils ne disposaient pas de la liberté de mouvement nécessaire pour aller à la rencontre de ces autres cas, il répond: "C'est pour votre sécurité. Les gens sont en colère après les raids étrangers et peuvent menacer votre sécurité".

"Nous sommes en train de vérifier qui elle est, qui est sa famille et si on a vraiment abusé d'elle ou il s'agit simplement de fantaisie", ajoute-t-il, affirmant que "l'intégrité physique" de la femme sera assurée.

Les journalistes étrangers accrédités à Tripoli sont cantonnés la plupart du temps à l'hôtel Rixos par le pouvoir libyen. Aucune sortie n'est permise sans l'accord des autorités et sans la compagnie d'un officiel.

Les taxis qui osent transporter des journalistes souhaitant s'aventurer seuls en dehors de l'hôtel risquent la prison. "C'est pour votre sécurité", répète M. Ibrahim.