22 mars, 2011

Méditerranée: Berlin retire le commandement de ses navires à l'Otan

BERLIN - L'Allemagne a décidé de suspendre mardi la participation de ses navires de guerre aux opérations de l'Otan en Méditerranée, afin de n'avoir pas à se joindre au contrôle de l'embargo sur les armes à destination de la Libye, a annoncé le ministère de la Défense.

"L'Otan a décidé un embargo sur les armes contre la Libye, qui a aussi des conséquences concrètes, pouvant se traduire notamment par un éventuel recours à des armes. L'Allemagne n'y participera pas", a expliqué à l'AFP un porte-parole du ministère de la Défense.

"Le ministère a donc décidé ce jour (mardi) de placer deux frégates et deux bateaux en mer Méditerranée sous commandement national", a-t-il ajouté.

Il s'agit notamment des frégates "Lübeck" et "Hamburg", cette dernière participant à l'opération de l'Otan Active Endeavour qui organise des patrouilles en Méditerranée pour détecter et de décourager les activités terroristes.

"Pour le moment, ces bateaux restent en mer Méditerranée, mais nous n'avons pas encore décidé où ils se rendront ensuite", a encore poursuivi le porte-parole. Au total, sur les quatre navires, ce sont 550 soldats allemands qui repassent sous commandement national.

En outre, quelque 60 à 70 soldats allemands qui prenaient part à des vols d'avions-radars Awacs, toujours dans le cadre d'Active Endeavour, ont été placés sous commandement national.

L'Allemagne s'était abstenue, la semaine dernière, lors du vote de la résolution au Conseil de sécurité de l'ONU ouvrant la voie aux opérations militaires contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi et avait refusé que des soldats allemands y prennent part.

L'Otan a accepté mardi de se charger de l'embargo sur les armes contre la Libye, en assignant des navires et des avions à cette mission, au terme de sept jours de réunion au siège bruxellois de l'Organisation, a annoncé son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen.

Les 28 ambassadeurs ont aussi entériné des plans militaires pour participer à une zone d'interdiction aérienne.

Il faudra cependant des jours pour décider si l'Otan met ou non en application ces plans, ont indiqué des diplomates à l'AFP.

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Cantonales : Martine Aubry pousse son avantage

lefigaro.fr«C'est la première fois en France qu'un parti républicain n'appelle pas à voter pour un autre parti républicain» a dénoncé Martine Aubry. Crédits photo : MIGUEL MEDINA/AFP.
«C'est la première fois en France qu'un parti républicain n'appelle pas à voter pour un autre parti républicain» a dénoncé Martine Aubry. Crédits photo : MIGUEL MEDINA/AFP.

La chef du PS se rend ce mercredi dans la Sarthe avec la Verte Cécile Duflot.

Martine Aubry a un rythme qui n'appartient qu'à elle. En ce moment, elle est dans la séquence cantonales. Et elle s'y tient. Ce mercredi, la première secrétaire du PS se rend dans la Sarthe avec la patronne des écologistes Cécile Duflot pour mobiliser l'électorat à quelques jours du second tour. Le département, ancré à droite, pourrait basculer et offrir aux socialistes une victoire symbolique dans le fief du premier ministre François Fillon. Il manque trois sièges à la gauche.

Le discours du PS d'entre deux tours est déjà rodé: amplifier les résultats du premier tour et appeler à faire battre le FN. Elle fustige toujours le «ni-ni» qui sert de ligne stratégique à l'UMP lorsque ses candidats ne peuvent pas se maintenir: ni vote pour le FN ni vote pour le PS. «C'est la première fois en France qu'un parti républicain n'appelle pas à voter pour un autre parti républicain», a-t-elle dénoncé. Alors que la droite se divise, elle veut aussi tester la solidité de l'union de la gauche. Condition sine qua non de la victoire dimanche… mais aussi en 2012.

«Désistements»

L'accord avec les écologistes n'a pas été simple à obtenir. Alors que la règle était de se désister pour le candidat de gauche arrivé en tête au premier tour, dans une trentaine de cantons, les Verts ont décidé de se maintenir contre les socialistes. Mais on minimise la profondeur des désaccords, chez les écolos comme au PS. «Il peut y avoir localement des problèmes de relations humaines», explique un responsable Vert. Quoi qu'il en soit, cette position a été critiquée par le leader du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, qui a clairement appelé à des «désistements» en faveur du PS. Voilà déjà ce qui valide l'analyse formulée à la tête du PS depuis des mois: au moment décisif, Jean-Luc Mélenchon n'hésitera pas une seconde à soutenir le PS pour battre la droite.

Martine Aubry a suivi de près les discussions avec les partenaires du PS. Elle a pris l'initiative dimanche soir de réunir ses homologues écolo Cécile Duflot et communiste Pierre Laurent. Au PS, on a souligné à l'envi le caractère «inédit» de cette réunion. En filigrane, l'idée est de démontrer que la numéro un du PS est la mieux placée pour rassembler la gauche et partant pour représenter le PS en 2012.

C'est l'autre enjeu des cantonales pour Martine Aubry: prouver qu'elle peut apporter, en tant que patronne de l'opposition, un nouveau succès au PS. «Pensez-vous qu'elle ait encore quelque chose à démontrer?», interroge son bras droit François Lamy, qui rappelle la victoire aux élections régionales de 2010. Au PS, certains se demandent quel profit elle pourrait tirer d'une victoire dans la perspective des primaires. Mais on rappelle aussi le précédent François Hollande: malgré ses larges succès aux élections intermédiaires, celui qui était alors le premier secrétaire n'avait même pas réussi à concourir pour la désignation.

La prochaine séquence de Martine Aubry est déjà inscrite sur son agenda: valider le projet du PS pour 2012. Dès le 5 avril, le texte sera présenté au bureau national du parti, avant d'être entériné par les militants le 28 mai. Ensuite, c'est le mois de juin, celui de la décision d'Aubry pour la candidature. Malgré la pression de ses proches, la première secrétaire n'a pas l'intention de se dévoiler plus tôt. Elle est tenue par son «pacte» avec Dominique Strauss-Kahn. Au moment voulu, ils devront évaluer qui de la chef du PS ou du directeur général du FMI est le mieux placé pour l'emporter face à Nicolas Sarkozy. Les partisans de Martine Aubry espèrent cependant qu'elle enverra un signe de son ambition. Pour ceux de DSK, il est trop tard pour elle.

Kadhafi est apparu en public à sa résidence de Tripoli

TRIPOLI - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a fait mardi soir une apparition en public dans sa résidence de Bab el-Aziziya à Tripoli, cible dimanche d'un missile de la coalition, a rapporté la télévision nationale libyenne.

Selon la télévision, Mouammar Kadhafi s'est adressé à la foule au cours d'une brève allocution à sa résidence,.

Le colonel Kadhafi a affirmé que son pays était "prêt pour la bataille, qu'elle soit longue ou courte". "Nous allons gagner cette bataille", a-t-il ajouté.

Il a également affirmé que "les masses étaient les plus fortes des défenses anti-aériennes".

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Paris veut limiter le rôle de l'Otan, mais fait des concessions

PARIS (AFP)

AFP

François Fillon et Alain Juppé le 22 mars 2011 à l'Assemblée nationale

Déterminée à gagner la confiance du monde arabe et à garder une souplesse opérationnelle, la France entend limiter le rôle de l'Otan dans le commandement de la coalition en Libye, mais semblait mardi avoir fait des concessions à ses partenaires sur ce sujet.

Paris et Washington ont annoncé mardi soir avoir un accord sur le rôle de l'Otan dans la coalition, mais l'ont présenté de façons sensiblement différentes.

Pour la Maison Blanche, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne sont tombés d'accord pour que l'Otan puisse jouer un "rôle clef" dans le commandement de l'opération militaire de la coalition internationale en Libye.

Une expression que ne reprend pas la présidence française, qui évoque simplement une conversation téléphonique au cours de laquelle Barack Obama et Nicolas Sarkozy "se sont entendus sur les modalités d'utilisation des structures de commandement de l'Otan en soutien de la coalition".

Une intervention dans la lignée des déclarations du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.

"Pour nous cette opération (...) est conduite par une coalition. Ce n'est donc pas une opération de l'Otan, même si elle doit pouvoir s'appuyer sur les moyens militaires de planification et d'intervention de l'Alliance", a-t-il estimé mardi.

Lundi, lors d'une réunion houleuse à l'Otan à Bruxelles, les partenaires de la France avaient insisté pour une implication de l'Alliance atlantique, à laquelle Paris a répondu mardi en proposant à ses alliés "une instance de pilotage politique de l'opération" militaire, au niveau des ministres des Affaires étrangères.

Depuis le début, Paris insiste pour tenir l'Alliance atlantique à l'écart de l'intervention militaire destinée à mettre en oeuvre la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, autorisant le recours à la force en Libye pour protéger les civils de la répression du régime de Mouammar Kadhafi.

Actuellement les Etats-Unis assurent la coordination des missions aériennes au-dessus de la Libye depuis leur QG en Allemagne. Mais ces derniers, engagés en Irak et en Afghanistan, ont annoncé leur intention de prendre du recul.

Des négociations intenses étaient en cours mardi entre Paris, Londres et Washington pour déterminer qui prendra la direction des opérations, selon des sources concordantes.

Pour Paris, l'enjeu est d'abord politique.

La France, qui veut se repositionner dans le monde arabe, souhaite "consolider la légitimité de cette action par la participation de la Ligue arabe et entend éviter une confusion des genres" au sud de la Méditerranée, où "derrière l'Otan on voit les Etats-Unis", explique une source militaire.

"Qu'a dit la Ligue arabe ? Si vous mettez l'Otan, c'est très difficile pour nous de continuer à soutenir (la coalition) parce que nous risquons de nous retrouver dans la caricature d'un affrontement Occident/Monde arabe", a d'ailleurs argué mardi le ministre des Affaires européennes Laurent Wauquiez.

Paris craint aussi qu'un commandement otanien complique et ralentisse l'opération.

"Une des raisons de sa position, c'est aussi de pouvoir avoir un commandement et un contrôle opérationnel beaucoup plus souples, efficaces et qu'on ne soit pas sous une tutelle qui nous impose la nature des objectifs et la façon de les traiter: ça, on en a beaucoup souffert dans le passé", note un expert militaire.

Ces sources soulignent la difficulté de "trouver un consensus à 28" alors que les Etats-Unis, en position dominante au sein de l'Alliance, "ne se sont engagés dans cette opération que du bout des lèvres".

Dans le même temps, une telle coalition ne peut se passer complètement de l'Alliance atlantique:"On ne sait pas trop où on va. On a mis le doigt dans l'engrenage et on sera peut-être satisfait que l'opération soit reprise par l'Otan" si elle s'éternise, estime la source militaire.

Attaque d'un camp militaire dans le nord du Mali: au moins 10 arrestations

BAMAKO - Au moins dix suspects ont été arrêtés au Mali après l'attaque, tôt mardi matin, d'un camp militaire dans la région de Gao (nord), qui n'a pas fait de victimes et a été attribuée à des miliciens peuls tentant de faire libérer leur chef.

Les assaillants, "un petit groupe" d'hommes en possession d'"armes automatiques", ont ciblé mardi vers 04H00 (locales et GMT) le camp militaire de Ouatagouna (170 km au sud de Gao), proche de la frontière nigérienne, selon des sources sécuritaires, militaires, humanitaire et des habitants de la localité joints par l'AFP. Aucun n'a évoqué de mort ou de blessé lors des échanges de tirs avec l'armée.

"On ne déplore aucune perte en vie humaine de part et d'autre", a assuré le gouvernement dans un communiqué diffusé mardi soir.

D'après les différentes sources, les assaillants appartiennent à une milice dont le chef a été identifié par le gouvernement comme "Aliou Amadou Diallo dit Sadjo".

Sadjo Diallo a été interpellé par des hommes du camp de Ouatagouna "lors d'une recherche d'une bande de voleurs opérant dans le Gourma (nord)", et mardi matin, "les autres éléments de la bande ont tenté de libérer leur chef en s'attaquant au poste de sécurité" de la localité, explique le communiqué officiel.

L'armée a riposté mais certains des assaillants ont pu s'enfuir.

"La mission de poursuite engagée a pu appréhender dix suspects", ajoute le texte gouvernemental.

Jointe mardi soir dans le Nord après la diffusion du communiqué, une source militaire a indiqué que cinq autres suspects de l'attaque ont été arrêtés, portant à quinze le nombre total des arrestations.

Selon des sources sécuritaires basées dans la région, Sadjo Diallo a été "arrêté pour +détention illégale d'arme de guerre+ il y a quelques jours". Il a été transféré lundi à Gao.

"Il a été déféré devant la justice", qui l'a inculpé mardi après-midi d'"+association de malfaiteurs armés+, il risque au moins dix ans de prison", a affirmé une source judiciaire.

Plus tôt mardi, des sources sécuritaires avaient raconté à l'AFP que les assaillants avaient tiré à partir de maisons avoisinant le camp de Ouatagouna.

"Nous avons repoussé" les assaillants, "c'était difficile de les déloger, parce qu'ils tiraient à partir de maisons situées dans les alentours" de la base de Ouatagouna, en "prenant pour boucliers humains des civils" et empêchant l'armée de riposter, avait expliqué une des sources.

"Il y a eu beaucoup de coups de feu. Des assaillants tiraient sur le camp militaire à partir de maisons", avait aussi témoigné un habitant de Ouatagouna.

D'après des habitants, les assaillants ont fui en direction du fleuve Niger. Le nord du Mali est le théâtre depuis plusieurs années de violences d'origines diverses liées notamment à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et à des rébellions touareg.

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Libye: des proches de Kadhafi cherchent une porte de sortie

WASHINGTON - Des proches du colonel Mouammar Kadhafi ont pris des contacts dans le monde entier pour trouver une porte de sortie au conflit, a affirmé mardi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton sur la chaîne ABC.

"Nous avons entendu que des personnes proches (de Mouammar Kadhafi) contactent des gens qu'elles connaissent dans le monde entier --en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe, en Amérique du Nord et ailleurs-- en demandant: +Qu'est-ce qu'on fait? Comment est-ce que l'on se sort de tout ça?", a déclaré Mme Clinton, alors que la Libye est confrontée au quatrième jour de l'offensive aérienne internationale.

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UEFA Platini à l'heure des remerciements

Réélu par acclamation pour quatre ans à la tête de l'UEFA, Michel Platini s'est exprimé sur le site officiel de l'instance dirigeante pour remercier les représentants des 53 associations membres de l'UEFA. "Il y a quatre ans, après mon élection, j'avais surtout remercié les 'anciens'", a d'emblée indiqué l'ancien n°10 des Bleus, avant d'ajouter: "Pris par l'émotion et dans un élan de nostalgie, j'avais remercié toutes les personnes qui m'avaient accompagné au cours des différentes étapes de ma vie. Aujourd'hui je vais plutôt remercier les 'actuels', ceux qui agissent désormais à mes côtés. Merci à vous tous d'abord, amis des associations nationales. Merci du fond du coeur pour votre confiance." "Platoche" n'a pas oublié non plus "les éducateurs et bénévoles qui à travers l'Europe sont des millions à s'investir par passion et amour du football."football.fr

Libye: trois journalistes, dont 2 de l'AFP, libérés dans "une heure ou deux"

TRIPOLI - Les trois journalistes occidentaux, deux de l'Agence France-Presse et un photographe de l'agence Getty Images, arrêtés en Libye, sont à Tripoli et vont être libérés dans une "heure ou deux", a annoncé mardi soir à l'AFP un porte-parole du régime, Moussa Ibrahim.

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Libye: Bucarest envoie une frégate pour contrôler l'embargo sur les armes

BUCAREST - La Roumanie participera au contrôle d'un embargo sur les armes envers la Libye décidé par l'Otan en envoyant une frégate en Méditerranée avec plus de 200 militaires à bord, a annoncé mardi le président roumain, Traian Basescu.

"Le Conseil supérieur de défense du pays (CSAT) a décidé que la Roumanie aiderait à faire respecter l'embargo sur les armes avec la frégate Roi Ferdinand", a déclaré le chef de l'Etat roumain dans une allocution télévisée.

"La Roumanie participera avec 205 militaires et deux officiers d'état-major, soit 207 hommes au total", a-t-il ajouté.

L'Otan, dont la Roumanie est membre depuis 2004, a accepté mardi de lancer une opération pour contrôler l'embargo sur les armes destinées à la Libye, en assignant des navires et des avions à cette mission, a annoncé son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen.

La Roumanie avait indiqué à plusieurs reprises ces derniers jours qu'elle n'avait pas les capacités pour participer à l'opération actuelle de la coalition multinationale en Libye mais qu'elle étudierait une éventuelle implication en fonction des décisions de l'Otan.

(©AFP

Libye : les dommages collatéraux évités

Par Europe1.fr avec AFP

Les Canadiens renoncent à une cible par précaution. Les pilotes de chasse canadiens qui ont effectué mardi leur deuxième mission en Libye ont renoncé à bombarder un aérodrome pour ne pas risquer de toucher des civils, a annoncé mardi un haut responsable militaire.

Les équipages de deux CF-18 chargés d'attaquer un aérodrome libyen "sont revenus à la base sans larguer de bombes", a déclaré le général Tom Lawson, chef d'état-major des forces aériennes canadiennes, au cours d'une conférence de presse.

"En arrivant sur zone, les équipages ont jugé que les risques de dommages collatéraux étaient trop élevés. C'était en application directe des strictes règles d'engagement dans le cadre desquelles ils opèrent", a-t-il expliqué.

Japon: situation toujours dangereuse à Fukushima et inquiétudes alimentaires

Jiji Press/AFP

Photo fournie par Tepco via Jiji Press montrant de la fumée sortant du réacteur 3 à la centrale de Fukushima, le 21 mars 2011

La crainte d'une contamination radioactive s'est renforcée mardi au Japon, les autorités ne parvenant toujours pas à écarter le danger à la centrale accidentée de Fukushima, dont les rejets menacent désormais les produits de la mer.

Les différents organismes publics ont continué mardi à répéter que le niveau de radioactivité décelé dans la pluie, l'eau du robinet, ou dans certains aliments autour des réacteurs endommagés ne menaçait pas la santé.

Le ministère de la Santé a cependant demandé aux préfectures de Chiba et Ibaraki, à l'est de Tokyo, d'intensifier leurs contrôles sur les poissons et mollusques pêchés le long des côtes.

Des taux d'iode 131 et de césium 134, respectivement 126,7 fois et 24,8 fois plus élevés que les normes fixées par le gouvernement, ont été mesurés lundi dans l'eau de mer près de Fukushima, à 250 km au nord de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitations.

La teneur de césium 137 était également 16,5 fois plus élevée que la normale, a indiqué la firme Tokyo Electric Power (Tepco), assurant que ces niveaux de radioactivité ne constituaient pas une menace pour la santé humaine.

L'Agence des pêches a relevé de son côté que les pêcheurs n'avaient pas pu encore reprendre le travail, onze jours après que les bateaux et les ports ont été dévastés par l'énorme tsunami déclenché par le séisme de magnitude 9.

Cette double catastrophe, la pire épreuve traversée par le Japon depuis la deuxième guerre mondiale, a fait près de 23.000 morts et disparus, dont 9.199 décès confirmés, selon un nouveau bilan toujours provisoire établi mardi soir par la Police nationale.

Par ailleurs, dans le but d'éviter de nouveaux rejets radioactifs, les travaux se poursuivaient mardi pour tenter de réactiver les systèmes de refroidissement des réacteurs.

Ces efforts qui s'éternisent depuis les premiers incidents survenus le 12 mars, au péril de la santé des pompiers et des techniciens exposés à de forts rayonnements ionisants, ont été entravés lundi après-midi par le dégagement de fumées inquiétantes s'échappant du réacteur 3.

Une élévation de température a aussi été constatée dans la piscine de désactivation du réacteur 2, se matérialisant par un panache de vapeur blanche.

Les enceintes de confinement des réacteurs de la centrale ne sont pas gravement endommagées, malgré la poursuite des rejets radioactifs, a indiqué mardi l'AIEA.

"Nous avons suffisamment d'informations pour déterminer qu'il n'y a pas de grands trous ou des rejets excessifs de ces enceintes de confinement. Mais nous voyons toujours des radiations provenir de ce site", a expliqué James Lyons, directeur de la sûreté des installations nucléaires à l'Agence internationale pour l'énergie atomique, dont le siège est à Vienne.

Situation toujours dangereuse à Fukushima 1

La centrale de Fukushima Daiichi (N°1) a été gravement endommagée par la secousse tellurique suivie d'une énorme vague de 14 mètres de haut. Tepco estimait jusqu'à présent que le tsunami venu de l'Océan Pacifique était de 10 mètres.

Mais le rétablissement des systèmes de refroidissement des réacteurs, essentiel pour éviter une fusion du combustible nucléaire, prend plus de temps que prévu.

En attendant, les techniciens ont commencé à utiliser un camion allemand équipé d'une pompe à béton articulée pour verser de l'eau par dessus le toit endommagé du réacteur 4.

Un autre engin, doté d'un immense bras articulé, était en route mardi de Chine vers le Japon, où il devrait être déployé à Fukushima pour arroser les installations.

Ce véhicule est normalement utilisé pour couler du béton sur des chantiers de bâtiments élevés. Il peut atteindre une hauteur de 62 mètres, selon son constructeur, le groupe chinois Sany, spécialisé dans la machinerie lourde de chantier.

Le réacteur 3, qui a subi les plus lourds dégâts, est celui des six du site qui inquiète le plus les autorités.

Toutefois, en fin de journée, l'électricité a été partiellement rétablie dans la salle de contrôle de cette unité, ce qui devrait permettre de relancer progressivement certaines fonctions, la plus importante étant l'alimentation en eau de la piscine et de la cuve où se trouve du combustible radioactif.

Les réacteurs eux-mêmes ne seront jamais remis en service, mais leur combustible doit impérativement être refroidi et désactivé.

Un vice-président de la compagnie Tepco a présenté mardi ses excuses à la population forcée d'évacuer les environs du site.

"Notre entreprise a provoqué de l'anxiété et des nuisances aux habitants des environs des centrales, à ceux de la préfecture de Fukushima et du pays dans son ensemble", a déclaré Norio Tsuzumi, en s'inclinant profondément comme l'exige la tradition au Japon.

Malgré les incertitudes continuant de peser sur la centrale de Fukushima, les petits pas dans le bon sens effectués ces dernières heures ont été salués à la Bourse de Tokyo où l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a bondi en clôture de 4,36%, les investisseurs se ruant sur les bonnes affaires après le plongeon de la semaine dernière.

Mais la machine industrielle restait détraquée, en raison de la désorganisation occasionnée par les dégâts directs sur les sites de production, de la rupture de la chaîne logistique, du rationnement d'essence et de la nécessité de minimiser la consommation électrique.

Les constructeurs automobiles nippons Toyota et Honda ont annoncé mardi qu'ils différaient le redémarrage de leurs chaînes d'assemblage au Japon en raison d'une pénurie de pièces détachées, tandis que le géant de l'électronique Sony a suspendu le travail dans plusieurs usines de l'archipel pour des raisons similaires.

Libye : l'AFP écrit à Kadhafi

Par Europe1.fr avec AFP

Le PDG de l'Agence France-Presse a écrit mardi au colonel Kadhafi pour lui demander de libérer deux journalistes de l'agence et d'un photographe arrêtés samedi près d'Ajdabiya. "J'ai l'honneur de vous demander de leur redonner leur liberté, au nom même de la liberté d'expression et d'information à laquelle vous vous référez si souvent", écrit Emmanuel Hoog.

Selon le témoignage de leur chauffeur recueilli lundi soir par l'AFP, Dave Clark, de nationalité britannique, Roberto Schmidt, qui a la double nationalité colombienne et allemande, et le photographe américain Joe Raedle, qui collabore avec l'AFP, ont été arrêtés par des forces loyales à Mouammar Kadhafi samedi. Le chauffeur a précisé qu'ils avaient croisé à quelques dizaines de kilomètres d'Ajdabiya, une colonne de véhicules militaires. Ils ont fait demi-tour mais ont été pris en chasse et contraints à s'arrêter.

Quatre soldats les ont alors fait descendre sous la menace de leurs armes. Dave Clark, a expliqué le chauffeur, a crié "sahafa, sahafa" (presse, presse) pour bien s'identifier.
Les trois reporters ont ensuite été placés sur le bord de la route, agenouillés et les mains sur la tête avant d'être embarqués dans un véhicule pour une destination inconnue.

CIV : l'ONU dénonce l'usage d'armes lourdes

Par Europe1.fr avec AFP

L'ONU s'est déclarée mardi "extrêmement préoccupée" par l'utilisation "croissante" d'armes lourdes par le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo contre les civils alors que le pays, pris dans une spirale de violences, est au bord de la guerre civile. L'Onuci "est extrêmement préoccupée par l'utilisation croissante d'armes lourdes, dont des mitrailleuses, des lance-roquettes et des mortiers, par les Forces spéciales du président Laurent Gbagbo contre les populations civiles à Abidjan", indique un communiqué.

Sa mission en Côte d'Ivoire, l'Onuci, forte de 10.000 hommes, se trouve quant à elle sous le feu des critiques des deux camps rivaux: Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, lui demande de "passer à l'action" et son rival exige son départ du pays.

Le prix de l'eau va baisser de 8%

Photo : Julen / Flickr.com

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a annoncé mardi que le prix de l'eau allait baisser de 8% à partir du 1er juillet 2011, conséquence de la remunicipalisation de l'eau depuis janvier 2010. La création d'un service public au détriment du secteur privé, qui prévalait depuis vingt-cinq ans, permet aujourd'hui de "restituer aux usagers parisiens 76 millions d'euros d'ici 2015".

A ce jour, l'eau de Paris coûte 1,04 euros par mètre cube, un prix supérieur à celui de Bordeaux, de Nice, de Nantes ou de Grenoble, mais inférieur aux tarifs du Syndicat des eaux d'Ile-de-France (1,73 euro) ou à ceux de Lyon (1,08 euro).

Dans la capitale, la facture s'élève en moyenne à 300 euros par foyer et par an, une somme qui représente 1% de la consommation des ménages, contre 3,8% pour l'électricité, précise la Ville. Pour les Parisiens les plus précaires, le Fonds de solidarité pour le logement contribue à hauteur de 70 euros par an pour chaque ménage concerné, et l'allocation de solidarité pour l'eau permet à 41000 foyers de recevoir 80 euros par an.

Jean-François Lamour, président du groupe UMP, a estimé que la baisse du prix de l'eau était un "leurre", jugeant que "la Ville n'investira plus dans l'entretien des usines de traitement de l'eau et du réseau" et qu'à terme "l'augmentation du prix de l'eau, indexé sur l'inflation, est inévitable".

Libye: combats dans l'ouest, l'Otan s'occupe de l'embargo sur les armes

AFP

Un soldat libyen le 22 mars 2011, dans les décombres d'une base américaine à Broussetta, bombardée la veille

De violents combats opposaient mardi les rebelles aux forces pro-Kadhafi dans l'ouest du pays, au quatrième jour de l'offensive aérienne internationale contre la Libye, l'Otan ayant pris en charge le respect de l'embargo sur les armes au terme de débats houleux.

Les pays de l'Otan en quête d'un compromis après leurs débats violents de lundi sur le bien-fondé et les modalités d'une participation de l'alliance à l'intervention en Libye, se sont chargés mardi de la mission de faire respecter l'embargo sur les armes.

Les 28 ambassadeurs des pays de l'Otan "sont tombés d'accord pour imposer un embargo sur les armes qui seraient acheminées" au large des côtes libyennes, a indiqué un diplomate.

Lundi soir, un avion de chasse américain F-15 s'est écrasé en Libye, en raison d'un "dysfonctionnement de son équipement", ses deux membres d'équipage se sont éjectés et un a été récupéré, a annoncé le commandement américain Africa Command, basé en Allemagne.

L'usage exclusif de l'arme aérienne imposé par la résolution de l'ONU commence déjà à montrer ses limites face à des forces loyalistes et rebelles de plus en plus imbriquées et indiscernables.

A Paris, le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées, l'a reconnu sans ambages, "c'est une situation extrêmement complexe et difficile".

L'opération militaire de la coalition peut s'arrêter "à tout moment" si Mouammar Kadhafi se conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et accepte un cessez-le-feu, a déclaré le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.

AFP

Des rebelles libyens sont postés aux environs d'Ajdabiya, le 22 mars 2011

Le colonel Kadhafi avait annoncé un nouveau cessez-le-feu dimanche soir, mais la répression sanglante n'a pas cessé pour autant.

Cinq personnes, dont quatre enfants, ont été tuées à Misrata, troisième ville du pays (200 km à l'est de Tripoli), par des tirs de pro-Kadhafi, selon les rebelles. La veille, 40 personnes y avaient déjà été tuées et plus de 300 blessées.

Des chars et des snipers déployés dans la principale artère ont ouvert le feu "aveuglément", selon un porte-parole rebelle. Un porte-parole du régime avait indiqué lundi que cette ville avait été reprise des mains des insurgés "il y a trois jours" mais que les forces gouvernementales y recherchaient des "éléments terroristes".

A Yefren (130 km au sud-ouest de Tripoli), "les forces de Kadhafi ont entrepris une offensive meurtrière lundi et mardi dans la région. Les combats ont fait au moins 9 morts à Yefren et beaucoup de blessés", a indiqué un habitant.

"Nous nous attendions à ce que la coalition (internationale) empêchent les bataillons de Kadhafi d'avancer vers cette région" sous contrôle de la rébellion, a-t-il ajouté.

Dans la même région d'Al-Jabal Al-Gharbi, la ville de Zenten sous contrôle de la rébellion étaient toujours visées par des attaques des pro-Kadhafi lundi, selon des habitants.

Selon le régime libyen, depuis samedi, la coalition a mené des raids sur Tripoli, Zouara, Misrata, Syrte ciblant notamment des aéroports, faisant de "nombreuses victimes" parmi les civils. Elle a aussi a visé lundi Sebha, un fief de Kadhafi dans le sud du pays.

AFP

Des soldats italiens sur la base italienns de Sigonella

Dans la nuit de lundi à mardi, des tirs de la défense anti-aérienne suivis d'explosions ont retenti à Tripoli près de la résidence du dirigeant libyen. La nuit précédente, des missiles avaient détruit un bâtiment au sein de cette résidence-caserne dans le sud de la capitale.

Une base navale à 10 km à l'est de Tripoli a également été touchée par des bombardements lundi soir, selon des témoins.

Mais l'intensité et le nombre des attaques a diminué depuis la première nuit de samedi à dimanche.

"Dans la mesure où nous parvenons avec succès à supprimer les systèmes de défense aérienne, le niveau d'activité cinétique devrait baisser", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Robert Gates. La veille, le président Barack Obama avait indiqué que Washington réduirait bientôt son rôle dans les opérations en Libye.

AFP

Carte de localisation des raids lancés par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis

Mardi, les avions de chasse Rafale du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle ont conduit une première mission au-dessus de la Libye, a annoncé à l'AFP l'état-major des armées.

Au sein de la coalition --à laquelle participent côté UE, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Belgique, le Danemark, la Grèce, et l'Espagne-- des voix dissonantes se font entendre au sujet du commandement que plusieurs pays souhaiteraient voir confié à l'Otan.

"L'OTAN jouera un rôle" dans la nouvelle phase militaire en Libye, a affirmé M. Obama. L'Italie et la Grande-Bretagne réclament aussi que l'Otan prenne un rôle de contrôle des opérations.

Mais Paris estime que si l'Otan dirige l'intervention, les pays arabes ne voudront pas s'y rallier et finiront par la dénoncer.

Le Royaume-Uni est en discussion avec des pays arabes en vue de "développer" la coalition, a annoncé un porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron, mardi à Londres.

Trois avions du Qatar engagés dans la coalition ont fait le plein mardi à Chypre.

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib, a eu un premier entretien tard lundi soir avec la direction des forces rebelles libyennes à Tobrouk.

Trois journalistes occidentaux, deux de l'Agence France-Presse et un photographe de l'agence Getty Images qui couvrent les événements en Libye, ont été arrêtés le 19 mars dans la région de Tobrouk (est) par l'armée libyenne, selon le témoignage de leur chauffeur.

Le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans, fait face depuis le 15 février à une révolte qui a fait des centaines de morts et poussé plus de 300.000 personnes à la fuite.

La Libye en direct: ort d'un chef militaire pro-Kadhafi près de Tripoli

20h14: L'Otan jouera un rôle clé dit Obama
L'Otan devrait jouer un rôle clé dans la mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, a déclaré mardi la Maison blanche après des consultations sur le sujet entre Barack Obama et ses homologues français et britannique. Ben Rhodes, membre du Conseil national de sécurité américain, a indiqué aux journalistes voyageant à bord de l'avion présidentiel que Barack Obama a téléphoné au président français Nicolas Sarkozy et au Premier ministre britannique David Cameron. «Ce que nous disons désormais, c'est que l'Alliance atlantique aura un rôle clé à jouer ici», a-t-il dit.

19h57: La Russie est inquiète de la situation en Libye
Moscou
est préoccupé par l'utilisation «sans discernement» de la force, tandis qu'Alger évoque une «crise profonde (...) qui s'est aggravée avec l'entrée en action des forces aériennes que nous jugeons disproportionnées par rapport à l'objectif assigné par le Conseil de sécurité».

19h56: Les forces de la coalition ont tiré 20 missiles de croisière «Tomahwak» sur des systèmes lybiens de défense aérienne, a annoncé l’état-major américain.

19h50: Hussein El Warfali, l'un des commandants d'une brigade des forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été tué près de Tripoli, rapporte mardi soir la chaîne de télévision arabophone Al Djazira.

18h50: La Grande-Bretagne interviendra militairement en Libye aussi longtemps que nécessaire
La Grande-Bretagne interviendra militairement en Libye aussi longtemps que nécessaire, a déclaré mardi le secrétaire au Foreign Office, William Hague, tout en se disant incapable d'évaluer la durée de cet engagement. «Nous considérons que nous en sommes à la première phase», a-t-il dit au cours d'une conférence organisée par le Times. «Je ne pense pas qu'on puisse fixer une date butoir ou un objectif dans le temps à ce sujet.» La Grande-Bretagne participe, avec notamment la France et les Etats-Unis, à des frappes contre les forces de Mouammar Kadhafi. «Nous devons faire cela aussi longtemps que nécessaire (...) et cela dépendra bien sâr de la réaction de la population en Libye, cela dépendra de l'attitude du régime de Kadhafi. Cela dépendra de nombreux facteurs», a poursuivi le chef de la diplomatie britannique.

18h30: Le PS dénonce la «croisade» évoquée par Guéant
Les socialistes ont pris leurs distances avec les propos tenus lundi par Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, selon lequel Nicolas Sarkozy avait pris «la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies, la Ligue arabe et l'Union africaine». «Nous ne sommes pas les nouveaux croisés. Nous nous refusons, aujourd'hui comme hier, à tout combat de civilisation», a déclaré le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, lors d'un débat sur les opérations alliées qui ont débuté samedi en Libye. Pour le député-maire de Nantes, ce sont des «propos irresponsables». «Non, nous ne sommes pas l'Occident chrétien contre l'islam. Nous combattons au nom de droits universels», a souligné le député-maire de Nantes, rappelant que l'opération en Libye se faisait sous mandat des Nations Unies et en étroite concertation avec la Ligue arabe et l'Union Africaine.

18h17: Washington et Ankara d'accord
Le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sont d'accord sur la nécessité d'une «large contribution internationale, dont celle des pays arabes» dans les opérations de la coalition en Libye, a fait savoir la Maison blanche.

18h13: Pas de frappes françaises ce mardi
Au point presse quotidien du ministère de la Défense, l’état-major a assuré qu’il n’y a pas eu de nouvelles frappes françaises ce mardi, seulement des missions de reconnaissance. L e rythme des missions s’est ralenti parce que de nouvelles sont en préparation, mieux coordonné avec les alliés. Par ailleurs, il n’y a pas eu de dommages collatéraux du fait de l’armée française. Certains objectifs n’ont pas été visés en raison de risques de dommages collatéraux, ont-ils précisé. Par ailleurs, les deux mirages du Qatar sont arrivés en Crète ce mardi.

18h09: L'Otan a ses plans
«L'Otan a adopté les plans militaires pour aider à imposer une zone d'interdiction aérienne», annonce mardi le secrétaire général de l'Otan. Pour le moment, il n’a pas encore été décidé à ce stade de les mettre en application. La Turquie avait refusé que ces plans entrent en action.

18h05: Le PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog, écrit à Kadhafi
L’AFP a écrit une lettre au colonel Kadhafi pour demander la libération de ses deux journalistes arrêtés samedi, Dave Clark et Roberto Schmidt. «J'ai l'honneur de vous demander de leur redonner leur liberté, au nom même de la liberté d'expression et d'information à laquelle vous vous référez si souvent», écrit le PDG de l'Agence France-Presse Emmanuel Hoog.

17h45: «La Libye ne doit pas devenir un nouvel Irak ou conduire au même envasement qu'en Afghanistan», a déclaré Jean-Marc Ayrault à l’Assemblée, dans le cadre d'un débat consacré aux opérations armées en Libye. «Nous approuvons donc une opération que nous avons souhaitée, dans le cadre que nous voulions, celui des Nations Unies, et nous nous félicitons des premiers résultats atteints», a dit Jean-Marc Ayrault. Mais pour le député-maire de Nantes, les risques encourus «ne doivent pas être relativisés», a-t-il ajouté.

17h35: Un bâtiment attenant au ministère de l'Intérieur égyptien au Caire est en feu. L’incendie s’est propagé à un édificie du ministère. Les pompiers sont sur place et une épaisse fumée s’échappe du bâtiment. Les causes du sinistres ne sont pas connus. Le feu s'est déclaré après une manifestation, devant le bâtiment, d'environ 3.000 policiers qui exigeaient la démission du ministre de l'Intérieur, Mansour el Essaoui, et des hausses de salaire, ont rapporté des témoins.

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17h30: L'opération militaire de la coalition peut s'arrêter «à tout moment» si Kadhafi se conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et accepte un cessez-le-feu, a déclaré le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.

17h20: Quand Poutine parle de «croisade», c'est à titre personnel
Lorsque Vladimir Poutine a dit hier que la résolution de l’ONU ressemblait à un «appel à la croisade», il exprimait une opinion personnelle, a déclaré le porte-parole du Premier ministre russe. C’est bien Medvedev, le président, qui parle au nom de la Russie, a-t-il ajouté. Lundi, Dmitri Medvedev avait repris de volée son Premier ministre, en qualifiant sa déclaration d’ «inacceptable».

17h10: la France a «mis le doigt dans l'engrenage» en Libye pour le PCF
Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes et seule voix discordante à l'Assemblée sur l'intervention en Libye a déclaré que la France avait «mis le doigt dans l'engrenage» et devra «porter la responsabilité d'un échec». Il a également dénoncé «les choix diplomatiques illisibles et contradictoires» de la diplomatie française.

17h03: Les forces de Kadhafi font dix morts à Zentane
Dix personnes sont mortes à cause des bombardements sur la ville de Zentane, dans l'ouest de la Libye, a déclaré un habitant à Reuters. «Les forces de Kadhafi ont bombardé Zentane ce matin et elles ont tué entre 10 et 15 personnes"», a déclaré cet habitant, Abdoulrahmane, interrogé au téléphone. «Après le bombardement, elles se sont retirées de la partie Est de Zentane. Je pense qu'elles veulent se redéployer», a-t-il ajouté. «Mais elles ne se sont pas retirées des faubourgs Nord. Il reste un grand nombre de soldats là-bas, appuyés par 50 à 60 chars et plusieurs véhicules. La situation est mauvaise» a-t-il ajouté.

16h49: L'Algérie veut une «cessation immédiate des hostilités»
L'Algérie a appelé mardi à une «cessation immédiate des hostilités et de l'intervention militaire en Libye», rapporte l'agence APS. «Nous jugeons disproportionnée cette intervention par rapport à l'objectif assigné par le Conseil de sécurité de l'Onu dans sa résolution 1973», a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

16h48: «Nous voulons une intervention de courte durée en Libye»
«Nous voulons une intervention de courte durée en Libye», a déclaré Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères. Il a ajouté qu’une réunion de coordination politique réunissant les pays concernés et la Ligue arabe aura lieu dans les prochains. «Sur initiative du président de la République, j'ai proposé à nos colllègues britanniques qui en sont d'accord de mettre sur pied une instance de pilotage politique de l'opération qui réunira les ministres des Affaires étrangères des Etats intervenants ainsi que ceux de la Ligue arabe», a déclaré Alain Juppé à l'Assemblée nationale. La réunion devrait se tenir à Bruxelles, Londres ou Paris.

16h41: Les pays émergents critiquent l'opération militaire
La Chine a souligné mardi les risques de «catastrophe humanitaire» en Libye, joignant sa voix à celles des pays émergents critiquant les raids aériens autorisés par le Conseil de sécurité de l'ONU. La Russie, l'Inde, le Brésil et des pays en développement ont condamné ces raids contre les forces du colonel Mouammar Kadhafi les jugeant risqués et estimant que les grandes puissances outrepassent la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui les a autorisés.Cette opinion partagée pourrait fournir un point de convergence aux grandes économies émergentes du «Brics» (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui se réunissent en sommet le mois prochain dans le sud de la Chine.

16h34: Les opérations de reconnaissance ont débuté dès le 4 mars
A l’Assemblée, François Fillon a déclaré que les reconnaissances de l'armée de l'Air française ont commencé 15 jours avant le début de l'offensive alliée. «Dès le 4 mars, l'armée de l'air française avait débuté des missions de reconnaissance pour évaluer les capacités de défenses aériennes libyennes et surveiller la progression des forces de Kadhafi. Parallèlement, nos armées se sont préparées à intervenir», a-t-il dit.

16h05: Une rencontre ONU-rebelles a eu lieu lundi
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib, a eu un premier entretien tard lundi soir avec la direction des forces rebelles libyennes à Tobrouk, selon un communiqué diffusé par l'ONU.

15h57: Première mission des chasseurs du Charles-de-Gaulle
Deux avions de chasse Rafale ayant décollé du porte-avions français Charles-de-Gaulle ont effectué un vol de reconnaissance en Libye, a annoncé l'état-major des armées. Il s'agit de la première mission lancée à partir du fleuron de la Marine française, qui a quitté dimanche le port de Toulon. Les appareils n'ont pas tiré, a précisé le porte-parole de l'état-major des armée, Thierry Burkhard.

15h32: La journaliste tunisienne est en bonne santé
Fatma Ben Dhaou, envoyée spéciale en Libye du journal tunisien Le Quotidien et dont on était sans nouvelle depuis vendredi, a contacté son mari ce mardi: «Dieu merci, elle est saine et sauve. Elle est à Benghazi et a réussi à me contacter par Internet», a-t-il raconté.

15h19: «Le mur de la peur est tombé» en Libye, selon Fillon
«Le mur de la peur est tombé. Et en tombant, il démontre qu'il n'y a pas de fatalité pour les populations de cette région à être enfermés dans un choix binaire entre pouvoir autoritaire et régime islamiste», a déclaré le Premier ministre. Il a invité les élus à soutenir l'opération destinée à contrer «le mur de l'oppression» exercée sur son peuple Kadhafi. «Ne pas intervenir en Libye, c'était donner un blanc seing à Kadhafi et à ses séides», a dit François Fillon. «Ne pas intervenir, c'était constater que le mur de l'oppression reste finalement plus fort que le souffle de la liberté», a-t-il ajouté.

15h08: La situation humanitaire catastrophique dans Misrata pilonnée
Les médecins de l'hôpital de Misrata, qui est bondé de blessés, sont contraints d'opérer dans les couloirs les victimes des attaques des forces de Mouammar Kadhafi, qui auraient fait des dizaines de morts. Selon plusieurs témoins, les habitants de Misrata sont terrés chez eux, de crainte, en sortant, d'être atteints par les tireurs embusqués sur des toits ou par les chars qui sont parvenus dans le centre.

15h03: Le pétrole vers les 120 dollars, «acceptable» selon l'Opep
Le baril de pétrole se dirige vers les 120 dollars mais ne devrait pas aller au-delà selon l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a indiqué le ministre irakien du pétrole. L'Opep juge ce prix «acceptable» et sans risque pour la croissance mondiale, a ajouté Abdoul-Karim Louaïbi, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à Bagdad. Les cours du pétrole sont en léger recul, sous 102 dollars pour le brut léger américain et sous 115 dollars pour le Brent. Les investisseurs estiment que leur cours va suivre dans un futur proche l'intensité des activités militaires occidentales en Libye, et ont pris mardi des bénéfices, anticipant une diminution des frappes aériennes.

14h55: L'Espagne rejoint officiellement la coalition
Le parlement espagnol a approuvé ce mardi à 336 voix contre 3 la participation du pays à la coalition militaire internationaleen Libye . Cependant, si l'approbation parlementaire était obligatoire en vertu du droit espagnol, l'Espagne avait déjà envoyé plusieurs chasseurs et avions de ravitaillement sur une base italienne.

14h50: Une infographie des révolutions arabes
Perdu dans le déroulement des différentes révolutions arabes? Le Guardian a créé une infographie interactive pour vous aider à vous y retrouver.

14h35: Les insurgés piétinent devant Ajdabiah
Ces insurgés, présents sur la ligne de front à environ 5 km d'Ajdabiah, n'ont pas tenté d'avancée sur cette ville stratégique car les forces kadhafistes y restent puissantes en dépit des raids aériens occidentaux. «Kadhafi a des chars et des missiles montés sur camions», a expliqué Ahmed al Aroufi, un insurgé.

14h30: Les bombardements disproportionnés selon un ministre algérien
Les bombardements aériens de la coalition sont disproportionnés par rapport à l'objectif fixé par la résolution 1973 de l'ONU et ont aggravé la crise, a estimé aujourd'hui le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci.

14h25: L'Otan va aider au respect de l'embargo sur les armes en Libye
Les pays membres de l'Otan sont parvenus à un accord sur la participation de navires de l'Alliance atlantique à la mise en place d'un embargo sur les armes imposé par les Nations unies à la Libye, a-t-on appris auprès de diplomates.

14h20: Disparition d'une journaliste tunisienne en Libye

Fatma Ben Dhaou, envoyée spéciale du journal tunisien Le Quotidien, n'a donné aucune nouvelle depuis vendredi, a annoncé ce son journal et son mari. Elle se trouvait, la semaine dernière, dans l'est de la Tunisie.

14h07: Le président yéménite Saleh partira d'ici janvier 2012, après des élections
Ali Abdallah Saleh quittera cette présidence du Yémen dès lors qu'auront été organisées des élections législatives, a déclaré l'un de ses collaborateurs, rapporte Reuters. Contesté dans la rue et fragilisé par une série de défections au sein de son régime, Ali Abdallah Saleh ne veut pas se retirer sans savoir qui lui succèdera à la tête du pays, a ajouté Ahmed al Soufi, responsable des relations avec la presse du président yéménite.

13h40: L'Inde toujours hostile à l'intervention
«Aucune force étrangère ne devrait interférer avec ce qui se passe au sein d'un pays, au sein de leurs affaires intérieures», a déclaré le ministre indien des Finances Pranab Mukherjee devant le parlement. «La question de la continuation ou non du régime dépendra de la population de ce pays précis et non des forces étrangères», a-t-il ajouté. Cette position a fait l'unanimité politique en Inde, le principal parti d'opposition, le Bharatiya Janata Party (BJP, conservateur) ayant soutenu, fait rare, le parti du Congrès au pouvoir (centre gauche).

13h24: Le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait discuter de l'appel de la Russie à un cessez-le-feu
C'est ce qu'a déclaré ce mardi une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, rapporte Reuters. La Russie s'est abstenue lors du vote au Conseil de sécurité sur la résolution 1973 jeudi dernier et a condamné l'opération militaire menée par une coalition essentiellement occidentale. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a comparé cette résolution aux croisades du Moyen-Âge, une comparaison rejetée par le président russe Dmitri Medvedev.

13h21: La Russie appelle à un cessez-le-feu immédiat en Libye

Moscou appelle égalemet à des négociations politiques, a déclaré ce jeudi le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov lors d'une rencontre à Moscou avec le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Robert Gates.

13h12: l'Italie redit vouloir que l'Otan contrôle les opérations en Libye
Rome introduit de nouvelles divergences au sein de la coalition internationale anti-Kadhafi, et notamment avec la France. Dans la première phase de l'opération, il s'est avéré nécessaire d'intervenir rapidement et les différentes forces ont été placées sous le commandement des différents pays pour que cessent au plus vite les attaques contre les insurgés, a déclaré le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini. «Mais maintenant que les actes que tout le monde jugeait inacceptables ont cessé, le moment est venu d'en revenir aux règles», a-t-il dit au micro de la RAI. Il a ajouté que «l'attitude de la France n'est pas acceptable. L'Italie ne peut pas avoir seulement les immigrés, nous devons absolument protéger aussi nos investissements» en Libye, a-t-il ajouté.

13h08: L'Otan soutiendra la coalition de pays qui mène l'opération militaire en Libye quand les Etats-Unis réduiront leur engagement
C'est ce qu'a déclaré ce mardi une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.«Quand les Américains voudront prendre un peu de recul, l'Otan pourrait intervenir en soutien, ça me semble assez clair», a dit Christine Fages lors d'un point de presse, rapporte Reuters.

12h44: Moins d'opérations en Libye dans les prochains jours, dit Gates
Il y aura moins d'attaques de la coalition en Libye dans les tous prochains jours, a déclaré mardi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, en visite en Russie. «Je pense que les importants combats que l'on a vus devraient diminuer dans les tous prochains jours», a-t-il dit. Le général Carter Ham, qui dirige actuellement les opérations depuis le centre de commandement américain Afrique (Africom) à Stuttgart, avait déclaré lundi qu'il y aurait une «diminution de la fréquence des attaques» sauf évènement inattendu.

12h20: La France réunit les principaux chefs de la police
Le ministre français de l'Intérieur réunit ce mardi les principaux chefs de la police en charge de la lutte antiterroriste afin d'examiner l'hypothèse d'une menace libyenne, a-t-on appris au ministère. Cette convocation de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) est la première depuis le lancement samedi de l'opération militaire aérienne contre les forces de Kadhafi. Il n'est pas fait état de menaces particulières ou de renseignements qui laisseraient penser qu'elles existent, mais les services français expliquent que c'est une hypothèse qu'on ne peut écarter en raison du «passif» imputé au régime libyen. Le ministre devait réunir autour de lui le préfet de police de Paris Michel Gaudin, le patron de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) Bernard Squarcini, le chef de la DGSE (services secrets), Erard Corbin de Mangoux, et ceux de la police judiciaire et de la gendarmerie.

12h10: Quarante morts à Misrata lundi
Quarante personnes ont été tuées dans les attaques menées lundi par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi contre Misrata, a déclaré un habitant de la troisième ville de Libye, qui dit tenir ce bilan d'un membre du comité des insurgés chargé des soins aux blessés. Il n'a pas dit combien, parmi les tués, étaient des civils et combien des insurgés.

11h54: Le remorqueur italien libéré a regagné le port de Tripoli
Le remorqueur italienAsso Ventidue, qui avait été arraisonné avec ses onze membres d'équipage (huit Italiens, deux Indiens et un Ukrainien) à Tripoli avant de partir dimanche avec des soldats libyens à son bord a regagné le port de la capitale, a déclaré la compagnie Augusta Offshore, l'opérateur du navire. La société précise que les membres d'équipage ont été autorisés à contacter leurs familles.

11h40: Sarkozy et Longuet sur la base de Solenzara
Nicolas Sarkozy est arrivé à Solenzara, en Corse-du-Sud, l'une des bases de départ des aéronefs français qui participent aux opérations militaires de la coalition au-dessous de la Libye. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, était arrivé sur la base corse quelques heures plus tôt.

11h38: Des milliers de réfugiés, selon le HCR
Les combats en Libye ont poussé des milliers de personnes à fuir leur domicile et se réfugier dans l'est du pays, a indiqué le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) se basant sur les témoignages de réfugiés arrivés en Egypte.

11h35: Des nouvelles du photographe de Polaris Images
Il n'avait plus donné de nouvelles depuis dimanche, mais il va bien. «Le photographe français Stéphane Lehr, freelance pour l'agence Polaris Images, a repris contact avec son agence lundi soir tard», écrit Reporters sans frontières dans un communiqué. «Jean-Pierre Pappis, directeur de l'agence, a confirmé avoir reçu des nouvelles de son collaborateur, parti couvrir les combats sur le front, dans la région d'Ajdabiya, ville située sur la côte au sud de Benghazi», précise l'organisation.

11h15: Quatre enfants tués à Misrata
Les blindés de Mouammar Kadhafi tirent des obus sur Misrata, ville de l'ouest de la Libye tenue par les rebelles, et quatre enfants figurent parmi les victimes, a déclaré un habitant à Reuters. «La situation est très mauvaise ici. Les chars ont commencé à bombarder la ville ce matin», a dit l'habitant, prénommé Mohammed, depuis les abords de l'hôpital. «Des tireurs d'élite participent aussi à l'opération. Une voiture civile a été détruite, les quatre enfants à bord ont été tués et le plus vieux était âgé de 13 ans», a-t-il ajouté.

11h08: Un F-15 américain s'écrase en Libye
Un avion de chasse américain s'est écrasé dans une zone rebelle, probablement en raison d'un problème mécanique, mais son pilote a été secouru par les insurgés, rapporte mardi le journal britannique Daily Telegraph. L'avion est un F-15 Eagle, écrit le Telegraph sur son site internet, disant tenir l'information d'un de ses correspondants en Libye. L'armée américainea confirmé le crash, affirmant qu'un des deux pilotes a été récupéré.

10h23: Les forces de Kadhafi attaquent Zentane à l'arme lourde
Les forces loyales à Mouammar Kadhafi tentent ce mardi de prendre le contrôle de la ville de Zentane, dans l'ouest de la Libye, en attaquant les positions rebelles à l'arme lourde, rapporte la chaîne Al Djazira. Zentane a été bombardée durant plusieurs heures lundi, selon des habitants.

8h54: Trois journalistes arrêtés
Deux journalistes de l'AFP et un de Getty Images, ont été arrêtés samedi dernier dans la région de Tobrouk par l'armée libyenne, selon le témoignage de leur chauffeur. Ils ont été emmenés, sans avoir été blessés, vers une destination à ce jour inconnue, indique un communiqué de l'AFP. Dave Clark, citoyen Britannique de 38 ans, chef adjoint du bureau de Paris, est envoyé spécial en Libye depuis le 8 mars. Roberto Schmidt, 45 ans qui a la ble nationalité colombienne et allemande, photographe au bureau de Nairobi se trouve dans l’est de la Libye depuis le 28 février dernier. L'Américain Joe Radle de l’agence Getty est âgé de 45 ans.

8h40: Chine et Brésil continuent d'appeler au cessez-le-feu
Dans un communiqué publié lundi soir, la diplomatie brésilienne a déclaré: «Regrettant la perte de vies en raison du conflit dans ce pays, le gouvernement brésilien espère qu'un véritable cessez-le-feu sera appliqué dès que possible pour permettre la protection des civils et une entame de dialogue.» Pékin a également dénoncé, une nouvelle fois, l'opération essentiellement occidentale. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jiang Yu, s'est dite «très inquiète» des informations faisant état de victimes civiles et a mis en garde contre un «désastre humanitaire».

8h26: Réunion du Conseil de sécurité jeudi
«Des consultations vont avoir lieu jeudi. Cela commencera par un compte-rendu du secrétaire général» de l'ONU Ban Ki-moon, a dit un diplomate à l'issue d'une réunion à huis clos lundi du Conseil de sécurité. Objectif de jeudi: faire le point sur la Libye et prendre connaissance d'un rapport du chef de l'ONU sur l'évolution de la situation, une semaine après l'adoption d'une résolution autorisant le recours à la force.

8h10: La Turquie ne participera pas aux frappes
cependant, elle pourrait contribuer aux opérations humanitaires sur place, a indiqué le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, cité par le journal Hürriyet. «Nous ne participerons pas avec nos forces de combats. Il est impensable que nos chasseurs larguent des bombes sur le peuple libyen. Une telle éventualité n'est pas possible», a-t-il dit au quotidien dans l'avion qui le ramenait à Ankara lundi d'une visite en Arabie Saoudite.

7h40: 143.8 tonnes d'or
Le Financial Times révèle ce mardi que la Banque centrale libyenne, contrôlée par Mouammar Kadhafi, recèle au moins 143,8 tonnes d'or, soit une des vingt-cinq premières réserves de la planète, avec des lingots placés dans ses coffres sur place.

7h15: Critiques croissantes à Washington contre l'opération en Libye
Contrairement à la guerre en Afghanistan, l'opération menée en Libye par les Etats-Unis sous mandat des Nations unies suscite un nombre de critiques croissant de la part des républicains. La présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ileana Ros-Lehtinen, a déploré que le président Barack Obama n'ait pas clairement expliqué au peuple américain en quoi la sécurité nationale du pays était menacée par la Libye. Alors que les sénateurs John McCain ou Lindsey Graham ont appelé à agir pour empêcher Mouammar Kadhafi d'écraser la rébellion, une partie des détracteurs du gouvernement sont issus de la mouvance ultraconservatrice du Tea Party.

7h: Nicolas Sarkozy attendu sur la base de Solenzara
Le président doit de rendre, ce mardi en fin de matinée, sur la base de Solenzara en Corse, qui sert de base avant aux avions français engagés dans l'opération de la coalition internationale en Libye. Lors de ce déplacement, il sera accompagné du ministre de la Défense, Gérard Longuet.

Pour la troisième nuit consécutive, les batteries antiaériennes libyennes sont entrées en action ce mardi à Tripoli, mais le commandant américain de l'opération internationale en Libye a laissé entendre que le rythme des raids pourrait bientôt ralentir. La télévision libyenne a déclaré que plusieurs sites avaient été visés dans la capitale.

Les insurgés, repoussés jusqu'à leur fief de Benghazi, dans l'Est, avant l'intervention des aviations et marines occidentales, ont de nouveau progressé vers Ajdabia, une ville plus à l'ouest. Mais l'armée rebelle n'a guère profité de la campagne de frappes, ce qui fait craindre à certains un enlisement, sur lequel tablerait Kadhafi.

Aucune action spécifique pour renverser Kadhafi

Les Etats-Unis, redoutant d'être attirés dans un nouveau conflit qui s'ajouterait aux guerres d'Irak et d'Afghanistan, ont souligné qu'aucune action spécifique ne serait entreprise pour renverser le colonel libyen. «A moins que quelque chose d'inhabituel ou d'inattendu survienne, nous pourrions observer une diminution de la fréquence des attaques», a déclaré le général Carter Ham, qui dirige actuellement les opérations depuis le centre de commandement américain Afrique (Africom) à Stuttgart.

Le président Barack Obama, questionné sur l'intervention lors d'une visite au Chili, a pour sa part assuré que les Etats-Unis cèderaient rapidement ce commandement. «C'est une question de jours, pas de semaines», a-t-il dit alors que les républicains expriment de plus en plus ouvertement leurs critiques contre l'opération. Le chef de la Maison blanche n'a pas dit qui prendrait alors le relais, même si la France et la Grande-Bretagne ont joué un rôle de premier plan dans l'intervention.

L'opération placée sous la responsabilité de l'Otan?

Selon le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, la Ligue arabe ne souhaite pas que l'opération soit placée sous la responsabilité de l'Otan, ce qu'espèrent au contraire des pays comme le Canada ou l'Italie, qui participent également à l'intervention. La coalition n'a pas confirmé de nouvelles frappes sur Tripoli, où des tirs de la DCA et des explosions ont retenti durant la nuit. A Paris, le ministère de la Défense a déclaré qu'une vingtaine d'appareils de l'armée de l'air étaient intervenus dans la journée de lundi.

La chaîne Al Djazira rapporte que des radars ont été visés sur deux sites de défense antiaérienne à l'est de Benghazi. Dans l'Ouest, les habitants des villes assiégées de Misrata et Zintan ont dit avoir été attaqués par les forces loyalistes. L'armée libyenne a même annoncé que Misrata, 200 km à l'est de Tripoli, avait été reprise par les forces loyalistes. Deux témoins ont parlé de bombardements intenses sur Zintan. Plusieurs maisons et le minaret d'une mosquée ont été détruits.

Morts civils?

«Il y a une quarantaine de chars au pied des montagnes proches de Zintan», a déclaré un habitant, Abdoulrahmane Daw, sans que ces informations puissent être vérifiées. Le gouvernement libyen a affirmé de son côté que la première vague de raids, dans la nuit de samedi à dimanche, avait fait 64 morts et des dizaines de blessés parmi les civils.

Sur le terrain, les insurgés ont souhaité la poursuite des frappes aériennes et assurent coordonner leur action avec les puissances occidentales, ce qu'a démenti le général Carter Ham. «Si nous n'obtenons pas une aide supplémentaire de l'Occident, les forces de Kadhafi vont nous dévorer vivants», a déclaré un combattant insurgé, Nouh Mousmari. Les pays engagés dans la coalition insistent pour dire qu'ils ne fournissent pas de soutien aérien rapproché aux rebelles ou cherchent à détruire l'armée libyenne, mais s'en tiennent à la protection des populations civiles prévue par la résolution 1973.

La Libye différente de l'Irak

Devant le parlement, le Premier ministre britannique David Cameron a tenu à distinguer l'opération libyenne de la guerre d'Irak, qui avait plombé la popularité de Tony Blair. «Il s'agit de protéger la population et de donner au peuple libyen une chance de se forger son propre destin», a-t-il dit. Selon un sondage publié lundi, un tiers seulement des Britanniques approuvent l'action en Libye.

Alain Juppé a de son côté espéré que le régime s'effondre de lui-même. «Il est tout à fait probable que devant la fragilisation du régime, il se fissure de l'intérieur», a-t-il déclaré lors d'une réunion des chefs de la diplomatie des Vingt-Sept à Bruxelles qui a confirmé la division des Européens face à l'intervention. Dimanche, s'exprimant à la télévision libyenne, Mouammar Kadhafi avait promis une «longue guerre» à ses ennemis.

Reuters

Première greffe totale du visage réalisée aux Etats-Unis

Une première greffe totale du visage a été réalisée aux Etats-Unis à Boston sur un homme de 25 ans dont le visage avait été intégralement brûlé par une ligne à haute tension, a annoncé l'hôpital lundi.
Une première greffe totale du visage a été réalisée aux Etats-Unis à Boston sur un homme de 25 ans dont le visage avait été intégralement brûlé par une ligne à haute tension, a annoncé l'hôpital lundi.

AFP - Une première greffe totale du visage a été réalisée aux Etats-Unis à Boston sur un homme de 25 ans dont le visage avait été intégralement brûlé par une ligne à haute tension, a annoncé l'hôpital lundi.

"C'est la première greffe totale de visage réussie aux Etats-Unis", a souligné l'hôpital universitaire Brighman and Women de Boston (Massachusetts, nord-est).

"Cet exploit a été possible grâce à toute l'équipe de chirurgie plastique de l'hôpital mais aussi grâce au don d'organes, le plus beau cadeau qu'un humain puisse faire à un autre", a salué la présidente du centre hospitalier, Betsy Nable.

L'équipe du chirurgien Bohdan Pomahac, une trentaine de spécialistes, infirmières et anesthésistes, a réalisé une opération de plus de quinze heures pour rétablir "le nez, les lèvres, la peau mais aussi tous les muscles et les nerfs qui permettent à ces organes de ressentir des sensations".

Originaire du Texas, Dallas Wiens avait eu le visage entièrement brûlé en novembre 2008 lorsque sa tête a heurté une ligne à haute tension pendant qu'il cueillait des cerises. Les brûlures avaient totalement effacé les traits de son visage.

Le coût de l'opération, évalué à 300.000 dollars, a été pris en charge par le ministère américain de la Défense dans le cadre de son soutien à la recherche pour les mutilés de guerre.

C'est la seconde greffe du visage que cet établissement réalise en quatre ans. La première fois, il s'agissait d'une greffe partielle réalisée sur James Maki, qui avait eu une partie du visage brûlé après une chute sur les rails du métro à Boston.

"James Maki se porte très bien", a déclaré le chirurgien Bohdan Pomahac. Nous sommes donc optimistes concernant l'avenir de Dallas" Wiens.

La première greffe totale du visage, y compris les paupières et le système lacrymal, a été réalisée en France en juin 2010.

Vulnérable consensus sur la libye

Après s’être piégés dans le contenu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, celle “empressée” de la Ligue arabe, ils semblent tous vouloir revenir sur ce consensus et le remplacer par un autre dont les motivations seraient liées à des intérêts personnels et particuliers.

L’indétrônable secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, vient de réviser sa position sur la Libye. Après avoir réussi à arracher un consensus autour de la zone d’exclusion aérienne et son insistance pour que le Conseil de sécurité, qui dispose ainsi de la caution arabe, agisse rapidement, ce qui est fait, le même Moussa vient de marquer le pas, remettant en cause, en son nom personnel ou au nom de la ligue, on ne le saura pas dès à présent, la position unie des 22.
Ce revirement surprenant n’est pas, semble-t-il, sans lien avec le revers qu’a vécu Al-Baradeï, potentiel candidat à la présidentielle, à la place Tahrir, qui l’a rejeté à coups de pierre. Le même scénario a été d’ailleurs réservé à Ban-Ki moon venu “vendre” une autre image de l’ONU.
L’on se demande alors si Amr Moussa ne tente pas, par cette position, inopportune, vue sous un autre angle, de se placer dans la perspective de la présidentielle qui se dessine, profitant à l’occasion, du premier “désaveu” de son concurrent immédiat, Al-Baradeï, pour succéder à Moubarak.
La même tendance s’est dégagée, ces deux derniers jours, avec les “critiques” de deux poids lourds du Conseil de sécurité : la Chine et la Russie qui se sont contentées d’une abstention lors du vote de la résolution contre Kadhafi. Alors que la Chine déplore les attaques de l’aviation de l’alliance, la Russie a mis en marche sa machine diplomatique dans le but de “coordonner” avec les pays de la région pour arriver à un règlement des conflits. Cela est dicté par “sa préoccupation” de ce qui se passe dans ces pays.
Ainsi, après s’être piégés dans le contenu de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, celle “empressée” de la Ligue arabe, ils semblent tous vouloir revenir sur ce consensus et le remplacer par un autre dont les motivations seraient liées à des intérêts personnels et particuliers.
Les Russes sont-ils en train de revoir leur position en tenant compte de la promesse de Kadhafi de rompre avec l’Occident ? La Chine également. Quant à Amr Moussa, il recule pour mieux sauter… sur la présidentielle égyptienne.