20 mars, 2011

Obama salue "l'ascension" du Brésil, veut resserrer les liens économiquesa

AFP

Barack Obama et Dilma Rousseff lors d'une conférence de presse commune, le 19 mars 2011 au Palais Planalto à Brasilia

Le président américain Barack Obama a salué samedi "l'extraordinaire ascension" du Brésil et exprimé sa volonté de resserrer les liens économiques avec cette puissance mondiale montante, au premier jour d'une tournée en Amérique latine.

Le conflit en Libye s'est toutefois imposé à l'ordre du jour de cette visite, amenant M. Obama à intervenir devant la presse pour annoncer qu'il avait autorisé une action militaire limitée contre les forces du dirigeant libyen Muhammad Kadhafi.

"Aujourd'hui, j'ai autorisé les forces armées des Etats-Unis à entreprendre une action militaire limitée en Libye" pour protéger le peuple libyen contre les exactions d'un "tyran", a déclaré M. Obama aux journalistes à Brasilia.

"Je veux que les Américains sachent que l'usage de la force n'était pas ce qui avait notre préférence. Et ce n'est pas une décision que j'ai prise à la légère", a-t-il affirmé.

Les Etats-Unis ont déjà tiré des missiles de croisière Tomahawk sur des sites antiaériens mais M. Obama a réitéré que les Etats-Unis ne déploieraient pas de troupes au sol en Libye.

Il a passé sous silence l'abstention du Brésil sur le vote de la résolution 1973 de l'ONU autorisant le recours à la force contre la Libye, préférant souligner l'émergence du Brésil comme puissance mondiale.

"L'ascension extraordinaire du Brésil a attiré l'attention du monde", a affirmé M. Obama, relevant que, grâce à sa forte croissance, des dizaines de millions de Brésiliens étaient sortis de la pauvreté.

Le président, qui entamait une tournée de cinq jours en Amérique latine, a souhaité encore davantage d'échanges économiques entre les deux pays.

"Nous augmentons le commerce et les investissements pour créer des emplois dans nos deux pays. Le Brésil est déjà l'un de nos plus importants partenaires commerciaux, mais nous pouvons faire encore beaucoup plus", a-t-il ajouté.

Il a mentionné à ce titre les travaux d'infrastructure que le Brésil prépare d'ici au Mondial de football de 2014 et aux jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016, dont des entreprises américaines espèrent obtenir une part des contrats.

Le président Obama s'est dit déterminé à traiter sur un pied d'égalité, pour les questions économiques, le Brésil avec la Chine et l'Inde et a assuré que les Etats-Unis voulaient devenir un important client du pétrole en provenance du Brésil, lors d'une allocution devant des chefs d'entreprise à Brasilia.

Mme Rousseff a de son côté réitéré l'ambition du Brésil d'obtenir un fauteuil à la table des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, mais M. Obama, sans fermer la porte, s'est abstenu de soutenir explicitement cette ambition, contrairement à l'appui marqué qu'il avait apporté à l'Inde.

La dirigeante, investie début janvier, se rendra en visite officielle aux Etats-Unis au deuxième semestre 2011, selon une déclaration commune américano-brésilienne.

M. Obama s'est envolé samedi soir pour la deuxième étape de sa tournée, Rio, où il devait prononcer dimanche un discours destiné au peuple brésilien, mais aussi faire un peu de tourisme en famille.

Lundi, M. Obama continuera sa tournée, la première en Amérique latine depuis son arrivée au pouvoir début 2009, par une visite d'une journée au Chili et s'arrêtera au Salvador avant de rentrer à Washington mercredi soir.

Premier League - Manchester soulagé, Arsenal accroché

Réduit à dix, Manchester United s'est imposé en fin de match devant Bolton (1-0) et conforte sa place de leader de la Premier League. MU a désormais cinq longueurs d'avance sur Arsenal, tenu en échec à West Bromwich Albion (2-2) après avoir été mené 2-0. Chelsea recevra Man City dimanche (17h00).

- 0

MANCHESTER UNITED - BOLTON : 1-0

But : Berbatov (88e)

Rien ne semble pouvoir stopper Manchester United dans la course au titre. Malmenés par une équipe de Bolton venue jouer crânement sa chance, réduits à dix après l'expulsion de Jonny Evans, les Red Devils ont puisé dans leurs ressources pour aller chercher au forceps un succès précieux (1-0). Dimitar Berbatov, auteur de son vingtième but de la saison en Premier League, a libéré ses partenaires en toute fin de match (88e). Les hommes de Sir Alex Ferguson ont confirmé ce samedi après-midi leurs difficultés à produire du jeu et à maîtriser une rencontre de bout en bout. En première période, seul le duo Wayne Rooney-Javier Hernandez, déjà très en vue dans la semaine contre Marseille, a fait parler la poudre (6e, 25e, 31e, 40e).

A la pause, le Mexicain a cédé sa place à Berbatov, longtemps insignifiant avant d'être décisif et de récompenser l'abnégation de ses partenaires malgré les événements contraires, comme le carton rouge écopé par Evans pour un tacle violent sur le genou de Stuart Holden (75e). En infériorité numérique, les locaux ont intensifié leur pression. Ils se sont alors créé leurs meilleures situations de la partie, par l'intermédiaire de Rooney (84e) et de Nani (87e) alors que dans le même temps, Matt Taylor vendangeait une opportunité en or (85e). Berbatov a finalement délivré ses partenaires, profitant d'un ballon cafouillé par Jussi Jaaskelainen pour trouver le chemin des filets (1-0, 88e). Un but venu de nulle part qui apporte aux Red Devils le genre de victoires qui valent cher à l'heure du décompte final.

WEST BROMWICH ALBION - ARSENAL : 2-2

Buts : Reid (3e) et Odemwingie (58e) pour WBA - Arshavin (70e) et van Persie (78e) pour Arsenal

Finalement, Arsène Wenger gardera une impression mitigée de la prestation de ses joueurs sur la pelouse de West Bromwich. Très longtemps complètement dépité sur son banc, le coach a repris espoir en fin de match quand les Gunners ont enfin fait preuve de caractère pour renverser la situation et arracher un match nul (2-2). En prenant un point, les Londoniens limitent les dégâts mais voient leurs rivaux de Manchester United, vainqueurs à dix de Bolton (1-0), conforter leur avance en tête du classement (5 points). Une déception comptable mais un moindre mal pour une équipe convalescente après ses déconvenues en Coupes.

Battus en finale de la Coupe de la Ligue puis éliminés de la Ligue des champions et de la Cup, les Gunners doivent en plus faire face à de nombreuses absences sur blessure. Celles de Szczesny et de Djourou ont profité à Lehmann, sorti de sa retraite jusqu'à la fin de saison, et à Squillaci, de retour en défense centrale. Les failles restent pourtant les mêmes du côté d'Arsenal avec un manque de solidité dans les duels. Après un corner concédé par Koscielny, le jeune Ramsey a été dominé dans les airs par Reid qui a ouvert le score et mis les visiteurs dos au mur (1-0, 3e).

Peu efficace, Ramsey a ensuite perdu son face à face avec Carson aux six mètres après une tête de van Persie sur la transversale (26e). Wenger a pris les choses en mains en début de seconde période en lançant Chamakh (46e) puis Bendtner (58e). Pourtant, comme au match aller (défaite 2-3 des Gunners), la défense d'Arsenal a continué de sérieusement souffrir sur les contres adverses. Après une très chaude alerte signée Brunt (54e), Odemwingie a sanctionné la mauvaise appréciation de Squillaci et la sortie plus qu'hasardeuse d'Almunia (2-0, 58e). Grâce à un jeu plus direct et davantage de hargne, les visiteurs ont su revenir de nulle part en réduisant le score par Arshavin (70e) puis en égalisant par van Persie (78e). Certainement la voie à suivre pour encore rêver de titre.

Geoffrey STEINES et Damien DORSO / Eurosport