16 mars, 2011

Mouammar Kadhafi compte rester le "guide" en Libye

PARIS (Reuters) - Le colonel Mouammar Kadhafi exclut tout changement politique en Libye s'il parvient à reconquérir les régions toujours contrôlées par les insurgés et il entend rester le "guide de la révolution" dans son pays, a-t-il dit dans un entretien au quotidien Le Figaro.

Les forces loyalistes libyennes progressaient mercredi vers Benghazi, la principale ville encore aux mains des rebelles. Ceux-ci ont perdu ces derniers jours le contrôle de plusieurs autres villes et terminaux pétroliers.

"Il n'y a pas de raison que l'événement accidentel auquel nous faisons face pousse à un changement puisque, selon le fonctionnement de la Libye, le pouvoir est aux mains du peuple", a déclaré Mouammar Kadhafi au Figaro.

"Le peuple est libre de faire ce qu'il veut. J'attends juste de la population qu'elle revoie sa relation avec l'étranger."

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a réclamé mercredi un cessez-le-feu immédiat en Libye.

"Mon souci est de libérer la population des bandes armées qui occupent Benghazi. Ces rebelles risquent de se servir de ses habitants comme bouclier humain", a dit Mouammar Kadhafi.

"Il est fort possible que ces rebelles tuent les civils et qu'ils mettent la faute sur le dos de l'armée libyenne."

"COMPLOT"

Dans une interview à la chaîne de télévision libanaise LBC, il a dit ne pas s'attendre à une bataille pour le contrôle de Benghazi.

"Non, non, je ne le pense pas", a-t-il répondu à une question sur ce sujet.

"Tous les endroits où (les rebelles) sont retranchés sont en train d'être stérilisés avec l'aide du peuple (...) qui dit où ils se trouvent", a ajouté le dirigeant libyen.

Evoquant "un complot contre le peuple libyen", il a déclaré au Figaro: "Et, quel que soit ce complot - qu'il soit impérialiste, qu'il vienne d'Al Qaida ou bien de l'intérieur -, le peuple libyen doit l'écraser."

Le président français, Nicolas Sarkozy, qui défend un projet de résolution prévoyant entre autres une zone d'exclusion aérienne en Libye, a appelé mercredi les Etats membres du Conseil de sécurité de l'Onu à prendre leurs responsabilités sur le dossier libyen.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a formulé l'espoir qu'un vote sur la Libye interviendrait au Conseil de sécurité de l'Onu "pas plus tard que jeudi".

Le colonel Kadhafi ne s'exprime pas directement sur ces sujets dans l'entretien avec Le Figaro.

Il exclut en revanche d'imiter l'ex-président tunisien Zine Ben Ali et l'Egyptien Hosni Moubarak, qui ont quitté le pouvoir respectivement en janvier et en février face à la révolte d'une partie de la population.

"Me retirer de quoi?", dit-il. "Je ne suis que le guide de la révolution libyenne de 1969."

"Je n'ai aucun rapport avec la politique et le pouvoir. Je n'ai donc pas de pouvoir à laisser. Je n'ai pas de poste à abandonner."

Marc Angrand, avec Yara Bayoumy à Beyrouth, édité par Bertrand Boucey

Ligue des champions: Real Madrid-Lyon en direct (3-0)

Tenus en échec lors du match aller à Gerland (1-1), les Lyonnais retournent à Madrid pour priver, comme lors de la dernière édition, le Real des quarts de finale de la Ligue des champions. Mais les Madrilènes, emmenés par Karim Benzema et Cristiano Ronaldo, ont toutes les cartes en mains afin d'atteindre ce stade de la compétition pour la première fois depuis 2004. Une rencontre à suivre en direct sur notre site à partir de 20h45.

Benzema avait marqué le but madrilène à Gerland. (Reuters)90e Pour la première fois après six échecs consécutifs, le Real Madrid se qualifie pour les quarts de finale de la Ligue des champions, au détriment d'un OL qui n'aura jamais eu le répondant nécessaire. Largement dominateurs et forts d'un pressing énorme en seconde période, les Merengues ont profité de la naïveté défensive des Gones pour accentuer leur succès. C'est d'ailleurs une première pour le club de la Maison Blanche, qui n'avait jamais remporté le moindre match face aux Lyonnais. Il n'y a donc plus de représentant français dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.

90e Il y aura deux minutes de temps additionnel.

87e Gomis est lancé en profondeur mais est logiquement signalé en position de hors-jeu. Les Gones n'y arrivent plus en cette fin de match.

84e Dernier changement du match avec la sortie du second buteur, Benzema, remplacé par un autre Français: Lassana Diarra.

82e Dos au but à 25 mètres, Gomis se retourne et tente un tir croisé puissant. Casillas se couche bien et détourne des deux poings.

82e L'OL doit marquer trois fois en dix minutes pour rééditer l'exploit de la saison passée. Mais le comportement des hommes de Puel actuellement, qui semblent quelque peu avoir baissé les bras, ne prête pas à l'optimisme.

80e Dernier changement pour l'OL avec la sortie de Delgado et l'entrée en jeu de Pjanic.

79e Deuxième changement côté madrilène avec la sortie du dernier buteur, Di Maria, remplacé par Granero.

BUT de Di Maria pour le Real Madrid!
76e BUT de Di Maria pour le Real Madrid! Les hommes de José Mourinho marquent le but du KO sur une nouvelle erreur de la défense lyonnaise. Avec à l'origine une mauvaise relance de Toulalan, Özil lance Di Maria d'une belle déviation de la tête. Seul face à Lloris, l'Argentin pique sa balle et trouve les filets lyonnais.

74e Premier changement pour le Real Madrid avec la sortie de sa star, Ronaldo, un brin discret dans cette rencontre. Le Portugais est remplacé par Adebayor.

Gomis bute sur Casillas.
73e Décalé par Lisandro sur la droite, Gomis fixe Carvalho avant de décocher une frappe puissante en direction du but madrilène. Il faut alors une parade peu orthodoxe de Casillas pour détourner le tir de l'ancien Vert en corner.

72e Quelle agression de Pepe! Sur un duel aérien avec Lisandro, le Portugais dépose ses crampons sur la cuisse droite de l'Argentin, visiblement de manière volontaire. L'ancien joueur de Porto devrait déjà être exclu dans cette partie.

71e Le Real Madrid bénéficie de nombreuses situations de contre-attaque dorénavant. Sur cette dernière, Di Maria se précipite et perd le ballon. L'Argentin est en dessous de ses partenaires dans cette rencontre.

69e Deuxième changement côté lyonnais avec la sortie de Gourcuff, très éteint ce mercredi soir. Pied fait son entrée en jeu.

Benzema rate le 3-0.
68e L'OL est tout près de prendre le bouillon sur cette contre-attaque éclaire des Merengues. Côté droit, Özil sert Benzema seul dans l'axe et dont la reprise de volée est une nouvelle fois détournée par Lloris.

BUT de Benzema pour le Real Madrid!
66e BUT de Benzema pour le Real Madrid! Les Espagnols accentuent leur avance sur une énorme incompréhension de la défense lyonnaise. Sur un long ballon de Marcelo, Özil chute suite à une charge de Lovren. Le Croate et Cris s'arrêtent alors de jouer, pas Benzema, qui vient crucifier Lloris à bout portant. Les Lyonnais doivent maintenant marquer deux fois car il ne peut plus y avoir de prolongation.

64e Action très litigieuse dans la surface de l'OL avec une charge de Réveillère dans le dos de Benzema, qui chute au sol. Monsieur Skomina ne signale pas de penalty. C'était limite...

62e Özil fait beaucoup de mal aux Lyonnais depuis le début du match. Impeccable dans ses passes et ses dribbles, le numéro 10 allemand ne perd jamais un ballon grâce à une protection de balle parfaite.

60e Dans une position de meneur de jeu axial, Delgado délivre une belle passe en cloche pour Gomis dans la surface. Le nouvel entrant arme sa volée mais est logiquement signalé en position de hors-jeu.

58e A noter que depuis l'entame du second acte, le Real Madrid effectue un pressing énorme sur le porteur du ballon. L'OL connaît beaucoup de difficultés pour créer des décalages actuellement.

57e Parti dans une série de dribbles côté gauche, Ronaldo élimine Réveillère puis Toulalan avant de tenter une frappe de près de 35 mètres: c'est au-dessus.

55e Sur le coup franc qui suit, Özil enroule un coup franc très fort dans la surface lyonnaise, que Lloris repousse des deux poings.

Cissokho est averti
54e Cissokho est averti après avoir commis une poussette sur Ramos.

53e Comme à chaque coup de pied arrêté du Real, l'OL est en danger sur ce corner sortant frappé par Özil. Ramos est le plus prompt dans les airs mais sa reprise de la tête atterrit directement dans les bras de Lloris.

Özil contré.
52e Sur un ballon récupéré au milieu du terrain, Özil et Benzema enchainent les une-deux et l'Allemand se présente à l'entrée de la surface lyonnaise. Finalement, la frappe de l'ancien du Werder est détournée en corner par Cris.

51e Tacle très sévère de Marcelo qui découpe Delgado. Comme tout à l'heure avec Lovren sur Di Maria, Monsieur Skomina ne siffle pas la faute.

50e Cissokho fait mal à la défense du Real à chacune de ses montées. Après s'être débarrassé de Di Maria grâce à un joli dribble, le défenseur gauche adresse un centre que contre Ramos. L'OL est un peu mieux depuis quelques deux minutes.

49e Décalé par Delgado côté droit, Réveillère manque complètement sa passe qui file directement en sortie de but.

48e Sur le coup de pied de coin, la défense lyonnaise est en difficulté, mais c'est finalement Gomis qui dégage en dernier recours.

47e Le Real se procure un premier corner d'emblée avec une frappe de Benzema déviée.

46e Avec cette modification tactique, l'OL présente le visage que l'on attendait plus au coup d'envoi: Gomis en pointe, Delgado à droite et Lisandro à gauche.

46e Premier changement d'emblée côté lyonnais avec la sortie de Briand, transparent pendant le premier acte. Gomis le remplace.

46e Monsieur Skomina donne le coup d'envoi du second acte. A noter un changement effectué à la pause côté lyonnais.

45e Le Real Madrid mène logiquement à la pause face à l'OL, après s'être procuré les plus belles occasions dans ce premier acte. Bien en place tactiquement et précis collectivement, les Lyonnais ont cédé sur une action brillante de Marcelo. Le score aurait être plus sévère si Lloris n'avait pas sorti le grand jeu lors de ces 45 premières minutes, alors que l'absence de Gomis et la transparence de Briand font défaut aux Gones actuellement. Rien n'est perdu toutefois avant le second acte.

45e Il y aura une minute de temps additionnel.

45e L'OL réalise une nouvelle combinaison aux abords de la surface madrilène, notamment entre Delgado et Källström. Mais le centre du Suédois atterrit directement dans les gants de Casillas.

43e But refusé à Benzema. Servi dans la surface sur un centre d'Özil, la pointe du Real place une tête en pleine lucarne. Seul problème, l'ancien Lyonnais était en position de hors-jeu.

La parade de Lloris!
41e Lloris permet à l'OL de rester dans le coup avec une nouvelle parade de grande classe. A l'origine, Marcelo déborde encore côté gauche avant d'adresser un centre en retrait parfait pour Benzema. L'ancien Lyonnais réalise une reprise de volée topée et tombe sur un gardien tricolore en grande forme.

39e Réaction timide de l'OL avec un nouveau centre de Cissokho depuis la gauche, qui trouve Briand plein axe. L'ancien Rennais est sanctionné d'une faute, lui qui avait de toute façon manqué sa reprise de la tête.

Gourcuff est averti
38e Gourcuff est averti après avoir commis une faute sur Carvalho.

BUT de Marcelo pour le Real Madrid!
37e BUT de Marcelo pour le Real Madrid! Les Espagnols trouvent la faille grâce à leurs individualités. Auteur d'un relai avec Ronaldo plein axe, Marcelo réalise un festival en plein coeur de la défense lyonnaise. Le latéral brésilien efface Cris puis Lovren grâce à deux crochets dévastateurs avant de tromper Lloris d'une frappe croisée puissante.

35e Xabi Alonso lance Benzema en profondeur, mais Réveillère couvre bien et dégage en touche. La défense de l'OL est très appliquée depuis l'entame du match.

33e Séché par Marcelo un peu plus tôt dans la partie, Briand arrive en retard sur ce même Brésilien, qui en rajoute des tonnes au sol. Sur le coup franc qui suit, Xabi Alonso enroule un nouveau coup franc vicieux que personne ne touche. Lloris capte sereinement dans sa surface.

31e Lancé par Ronaldo côté droit, Di Maria prend de l'avance sur Cissokho mais ralentit ensuite sa course. Finalement, le Tricolore parvient à tacler l'Argentin pour dégager en touche.

Carvalho est averti
30e Dans la foulée, Carvalho arrive très en retard sur Delgado et récolte un carton jaune mérité.

29e Tacle sévère de Lovren sur Di Maria. Le Croate joue le ballon mais découpe ensuite les jambes de l'Argentin. Le défenseur lyonnais s'en sort bien sans coup franc ni carton jaune.

Ronaldo-Lloris, acte II
27e Le corner de l'OL ne donne rien, et sur la contre-attaque espagnole, Özil adresse une merveilleuse transversale vers Ronaldo sur l'aile gauche. Le Portugais repique alors sur son pied droit, élimine Toulalan, mais voit Lloris stopper sa frappe puissante d'une belle claquette.

26e Les Merengues font montre de peu de sérénité quand l'OL attaque. Sur cette action, Réveillère déborde coté droit et centre dans la surface. Ramos dégage en corner en catastrophe.

25e Di Maria, côté gauche, tente de renverser le jeu vers Ronaldo, à droite, mais le Portugais est logiquement sanctionné pour une position de hors-jeu.

24e L'OL se fait de plus en plus pressant dans les 22 mètres du Real, à l'image de Cris, resté aux avant-postes à la suite d'un coup franc. Décalé par Lisandro plein axe, le Brésilien tente sa chance: c'est complétement manqué.

23e Le deuxième coup de pied de coin lyonnais, frappé par Gourcuff, ne donne rien.

Delgado enroule, Casillas se détend!
22e Première véritable occasion de but pour l'OL au terme d'une nouvelle belle séquence collective. Cissokho est trouvé par Källström dans le couloir gauche, puis efface Pepe d'une feinte de frappe. Le latéral gauche sert alors Delgado dans l'axe, lequel enroule un tir vicieux du droit. Casillas, sans sourciller, se détend et détourne en corner.

20e Action spectaculaire entre Pepe et Lisandro. Le Portugais saute très haut et vient mettre son genou dans le visage de l'Argentin, qui reste quelques instants au sol. L'ancien défenseur de Porto est passé relativement près d'un second carton jaune sur cette action.

Ronaldo trouve Lloris.
18e Xabi Alonso se charge du coup franc à quarante mètres du but lyonnais et trouve Ronaldo, esseulé dans la surface. Malheureusement pour les Espagnols, le Portugais ne croise pas assez sa tête et la sphère file directement dans les gants de Lloris.

17e Benzema et Özil tentent et réussissent un une-deux côté gauche. Mais Réveillère commet la faute sur l'Allemand et offre un bon coup franc au Real.

15e En difficulté face à Özil et près de la ligne de sortie de but, Cris fait jouer son expérience et obtient un précieux coup franc. L'OL peut se relancer tranquillement.

13e Belle séquence lyonnaise avec Delgado qui décale Cissokho sur sa gauche. Le latéral tricolore centre alors pour Lisandro, à l'entrée de la surface, dont la reprise de volée du gauche file largement au-dessus du but de Casillas.

12e Premier corner en faveur de l'OL dans cette rencontre, concédé par Pepe dans sa surface. Gourcuff se charge du botté et trouve Ramos, le plus prompt sur le ballon. Le défenseur espagnol écarte le danger d'un dégagement autoritaire.

11e Sur une mauvaise relance de Cissokho, Benzema récupère le ballon à 25 mètres du but lyonnais et adresse une passe en profondeur à Ronaldo. Le ballon est trop long et Lloris peut s'en saisir sans difficulté.

10e Le Real s'offre une belle opportunité de contre-attaque, avec Ronaldo côté gauche. Mais le Portugais manque de précision dans sa passe pour Benzema.

Pepe est averti
9e Pepe est averti par Monsieur Skomina, coupable d'avoir commis une obstruction sur Gourcuff. Le Bordelais avait notamment intercepté le corner joué en deux temps par les Madrilènes et amorçait une belle contre-attaque.

8e Servi par Di Maria côté droit, Benzema centre fort dans la surface et oblige Réveillère à dégager en corner en catastrophe.

6e Belle réaction de l'OL avec une présence affirmée dans le camp madrilène. Sur cette action, Lisandro est servi côté gauche, mais le centre de l'Argentin file directement en sortie de but.

5e Sur le coup de pied de coin, Lloris est bousculé par Khedira, qui avait trouvé le poteau, et Monsieur Skomina signale une faute logique.

Lloris sauve deux fois
4e Le Real pousse et s'offre deux opportunités franches d'offrir le score. C'est d'abord Benzema qui lance Özil à la limite du hors-jeu, stoppé par la bonne sortie de Lloris. Dans la foulée, Marcelo déborde côté gauche et tente une frappe puissante dans un angle fermé. Le gardien lyonnais détourne alors en corner.

3e Ronaldo se charge de tirer la sentence mais envoie le cuir dans les nuages de Santiago Bernabéu.

2e Le Real met une grosse pression d'entrée de jeu dans le camp lyonnais. Ronaldo plein axe, élimine Cris mais subit la faute du Brésilien. Bon coup franc pour les Espagnols à trente mètres du but de Lloris.

0e Monsieur Damir Skomina, l'arbitre slovène de la rencontre, donne le coup d'envoi.

0e Comme mardi soir, lors des rencontres Manchester United-OM et Bayern Munich-Inter Milan, cette rencontre débute par une minute de silence en hommage aux victimes du séisme et du tsunami au Japon.

0e Selon les informations de notre correspondant sur place, le speaker de Santiago Bernabéu vient de délivrer deux messages en soutien à Eric Abidal, qui sera très prochainement opéré d'une tumeur au foie. Annonces suivies des applaudissements des spectateurs lyonnais et madrilènes.

0e A noter que certains joueurs devront faire très attention à leur comportement lors de ce duel. S'ils reçoivent un carton jaune ce mercredi soir, Ramos, Ronaldo, Albiol et Di Maria, côté espagnol, Lovren et Pied, côté français, seront suspendus pour le quart de finale aller de la C1, si tant est que leur formation se qualifie.

0e Rappelons que le Real Madrid n'a plus dépasser les huitièmes de finale depuis la saison 2003-2004, soit six échecs consécutifs à ce stade de la compétition. Cette année-là, les Merengues avaient échoué en quarts de finale, contre Monaco, qui était arrivé jusqu'en finale.

0e Côté madrilène, José Mourinho fait confiance à son équipe-type avec deux changements notables par rapport au match aller. Marcelo récupère son poste de latéral gauche, au détriment d'Arbeloa, remplaçant, alors que Benzema démarre seul en pointe, aux dépens d'Adeayor, sur le banc au coup d'envoi. Le reste de l'équipe est classique avec un entrejeu formé par Xabi Alonso, Khedira et Özil, et deux ailiers très techniques: Di Maria et Ronaldo.
Le onze madrilène: Casillas - Ramos, Pepe, Carvalho, Marcelo - Khedira, Xabi Alonso - Di Maria, Özil, Ronaldo - Benzema.

0e Pour tenter de rééditer l'exploit cette année, Claude Puel a surpris son monde en laissant Gomis sur le banc au coup d'envoi. L'homme fort de l'OL (avec Lisandro) de ces dernières semaines est remplacé numériquement par Briand. En l'absence de Bastos, suspendu, Delgado et Briand occupent donc les couloirs en soutien de l'Argentin, qui retrouve l'axe de l'attaque, dans ce qui ressemble à un 4-2-3-1 rhodanien. A noter les retours de blessure de Cris et Cissokho, en défense, et de Gourcuff, en numéro dix.
Le onze lyonnais: Lloris - Réveillère, Cris, Lovren, Cissokho - Toulalan, Källström - Briand, Gourcuff, Delgado - Lisandro.

0e Après avoir arraché le match nul à l'aller (1-1) à Gerland, grâce à l'égalisation tardive de Gomis, l'OL doit impérativement marquer en Espagne ce mercredi, chose qu'il a fait à chaque fois qu'il s'est déplacé dans l'enceinte des Merengues. En trois déplacements dans l'antre de la Maison Blanche, les Gones ont ramené trois nuls (1-1, 2-2 et 1-1). Le dernier avait eu lieu la saison passée, au même stade de la compétition, et avait permis aux Français de passer en quarts de finale, grâce au but de Miralem Pjanic.

0e Bienvenue sur notre site pour suivre en direct les huitièmes de finale retour de la Ligue des champions et la rencontre opposant le Real Madrid à l'Olympique Lyonnais au Stade Santiago Bernabéu. Le coup d'envoi sera donné à 20h45.

Un anticancéreux guidé jusqu'au foie

radio-canada.ca
Des métastases

Des métastases

Des travaux menés à l'École polytechnique de Montréal s'avèrent prometteurs pour le traitement du cancer.

En utilisant un appareil d'imagerie par résonance magnétique (IRM), le Pr Sylvain Martel et ses collègues du Laboratoire de nanorobotique sont parvenus à guider, à travers le système sanguin d'un lapin, des microtransporteurs chargés d'une dose de doxorubicine, un médicament utilisé pour combattre le cancer, jusqu'au foie de l'animal. Le médicament a ainsi pu être libéré avec succès.

Les microtransporteurs sont des particules de polymère biodégradable d'un diamètre de 50 micromètres, soit un peu plus minces qu'un cheveu.

Une dose d'agent thérapeutique, la doxorubicine en l'occurrence, ainsi que des nanoparticules magnétiques y ont été encapsulées. Ces dernières, agissant comme de minuscules aimants, ont permis à un appareil d'imagerie par résonance magnétique adapté de guider les particules à l'intérieur des vaisseaux sanguins jusqu'à un organe ciblé.

Durant les expériences, les particules injectées dans le système sanguin ont suivi un parcours contrôlé à l'intérieur de l'artère hépatique jusqu'à un des lobes du foie sélectionné préalablement, où le médicament a pu être libéré progressivement.

Le détail de ces expériences in vivo est publié dans la revue Biomaterials .

Cette percée ouvre la voie à d'éventuelles améliorations de la chimio-embolisation, un traitement actuellement utilisé pour combattre le cancer du foie.

La semaine dernière, des chercheurs américains de l'Université Northwestern annonçaient le recours à des nanodiamants de carbone pour transporter la doxorubicine vers les cellules cancéreuses.

Situation post-électorale/ Seul contre tous : Gbagbo dans une logique de ‘’cabri mort’’

(Le Jour)La tenue de l’élection présidentielle souhaitée de tous leurs vœux par les Ivoiriens et qui devait sortir la Côte d’Ivoire d’une crise politico-militaire déclenchée le 19 septembre 2002 n’a pas eu l’effet escompté. En effet, la Côte d’Ivoire est depuis le 28 novembre dernier plongée dans une crise encore plus grave du fait du président sortant, Laurent Gbagbo, qui malgré sa défaite au profit du candidat du Rhdp, Alassane Ouattara, refuse de céder le pouvoir. Pourtant, cette élection présidentielle dont l’organisation a été confiée à la Commission Electorale Indépendante (Cei), a pris en compte tous les caprices du candidat de Lmp pour qu’on en arrive enfin à ce scrutin dit de « sortie de crise ». Après avoir dissout la Cei en février dernier et exigé la démission de son président, Robert Beugré Mambé, le locataire du palais présidentiel décide d’une recomposition des membres de cette institution. Mieux,
c’est avec l’accord de Laurent Gbagbo que le président de la Cei ‘’nouvelle formule’’, l’ambassadeur Youssouf Bakayoko a été désigné pour conduire ce processus. A ce moment là, Laurent Gbagbo, promet aux Ivoiriens de respecter les résultats des urnes tels qu’ils seront donnés par la Cei. Cet engagement, il l’a réaffirmé lors de son face- à- face avec le candidat du Rhdp, Alassane Ouattara, trois jours avant le second tour de la présidentielle. Appelé aux urnes le 28 novembre dernier (second tour du scrutin), les Ivoiriens ont voté à plus de 80% selon la CEI. Au sortir de là, quelques jours après, cette institution dirigée par Youssouf Bakayoko, qui a conduit ce processus jusqu’à son terme proclame les résultats provisoires de l’élection présidentielle. Par la voie de son président, la CEI proclame M. Alassane Ouattara président de la République de Côte d’Ivoire avec 54,1% des voix contre 45,90% pour
Laurent Gbagbo. Au vu des procès verbaux dont il a reçus copie en même temps que tous les acteurs du processus électoral et en plus d’avoir suivi de bout en bout tout le déroulement de ces élections, le représentant du secrétaire général de l’Onu, Y.J.Choi, qui a adopté une réponse rigoureuse pour barrer la route à la fraude va certifier les résultats proclamés par la CEI. Qui pour lui, reflètent la volonté du peuple ivoirien. Il va être suivi dans cette démarche par le monde entier qui va reconnaître la victoire du Président Alassane Ouattara, avec en tête le Cedeao, l’UA, L’UE et… l’Onu.

Gbagbo seul contre tous

Il n’en demeurait pas moins pour que Laurent Gbagbo entre dans une colère noire et rejette catégoriquement les résultats donnés par la Cei. Digérant mal cette défaite, Laurent Gbagbo va ainsi décider d’actionner un cacique du Fpi, Paul Yao N’Dré, président du Conseil constitutionnel en mission pour son compte (le candidat de Lmp). C’est donc sans surprise que les Ivoiriens assistent à la proclamation par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs qui donnent gagnant le président sortant, Laurent Gbagbo avec 51% des voix. Pour en arriver là, il a fallu à Paul Yao N’Dré d’annuler les résultats de 13 départements. La majorité des Ivoiriens qui a accordé sa voix à Alassane Ouattara va exiger que le résultat des urnes soit respecté. Ce qui va plonger la Côte d’Ivoire dans une nouvelle crise ponctuée de tueries massives, de pillages et de saccages de domiciles des cadres et militants du Rhdp ainsi que tous les
Ivoiriens qui apportent leur soutien au candidat élu. A ce moment là, l’on se rend à l’évidence que Laurent Gbagbo n’est pas prêt à lâcher le pouvoir. Ce, malgré les injonctions et les menaces de l’Onu, de la Cedeao et l’Uemoa qui ont reconnu la victoire d’Alassane Ouattara. Acculé de toutes parts et sommé de quitter le pouvoir, le président sortant sollicite alors l’intervention d’un comité d’évaluation pour faire la lumière sur le processus électoral parce que persuadé que ces élections, il les a gagnées. « Je demande qu’on vienne évaluer le processus avant de prendre position. Si à partir de ce moment il est prouvé que je n’ai pas gagné les élections c’est un autre cas… », a confié Laurent Gbagbo lors d’une interview télévisée. L’Union Africaine qui s’était entre temps emparé du dossier décide alors de l’envoi d’un comité d’experts et de la mise en place d’un panel de cinq chefs
d’Etat pour évaluer le processus et prendre ‘’des décisions contraignantes’’. A l’issue de leurs travaux qui a duré près d’un mois, le panel des cinq chefs d’Etat de l’Union africaine reconnaît la victoire de M. Alassane Ouattara et exige du président sortant, Laurent Gbagbo de céder le pouvoir. Cette décision contraignante va être soutenue par le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine qui rejoint dès lors, l’Onu, la Cedeao, l’UE, l’Uemoa et la majorité des Ivoiriens qui ont choisi Alassane Ouattara. Désormais seul contre tous avec un parcours au palais présidentiel qui s’est soldé par de nombreux crimes, Laurent Gbagbo sait que s’en est fini pour lui. S’il cède le pouvoir, il reste convaincu qu’il devra payer pour tous ses crimes devant les tribunaux. Notamment devant la cours pénale internationale dont le procureur Moreno Ocampo a donné une mise en garde sévère aux autorités
ivoiriennes. Alors, il semble résigné à affronter le monde entier au péril de sa vie qui, pour lui, semble être le seul moyen d’éviter l’humiliation. « Je préfère la mort au déshonneur » a-t-il déclaré en 2003. Il semble, tout bien calculé, déterminé à respecter cet engagement dans l’espoir que la communauté internationale se lasse du dossier ivoirien pour éviter encore d’autres tueries. Ainsi, il pourra demeurer à la tête d’un pouvoir malgré la souffrance de son peuple. Cependant, cette option ne semble pas lui réussir en ce moment d’autant plus que la communauté internationale est quant à elle décidée à mettre hors d’état de nuire Laurent Gbagbo. De sorte à aider à restaurer un état de droit et faire respecter le choix du peuple. Comment venir à bout d’une personne qui se considère déjà comme un ‘’cabri mort’’, c’est-à-dire quelqu’un qui n’a plus rien à perdre ? C’est à cette
équation que le président élu, Alassane Ouattara, aidé de la communauté internationale compte très bientôt apporter une solution. Comment ? C’est là où se situe tout le mystère qui entoure la sortie de crise.

Coup de théâtre au Pakistan: l'Américain meurtrier de la CIA libéré

ISLAMABAD (AFP)

AFP

Des Pakistanais manifestant devant l'ambassade américaine, le 16 mars 2011 à Islamabad.

L'Américain de la CIA qui a tué deux hommes au Pakistan a été libéré mercredi contre le "prix du sang", une compensation aux familles prévue par la loi islamique, une issue susceptible d'apaiser les relations entre Islamabad et Washington mais aussi d'enflammer une opinion publique très anti-américaine.

Ce coup de théâtre clôt un affaire rocambolesque de près de deux mois mêlant tous les ingrédients du film d'espions, avec gros bras ancien des forces spéciales à la couverture diplomatique douteuse, fusillade digne des meilleurs tireurs d'élite, course-poursuite en pleine ville, guerre des nerfs entre services secrets, tractations diplomatiques au sommet et, finalement, versement d'un "prix du sang" en vertu de la charia.

Au terme de quatre heures d'audience à huis clos au sein du tribunal qui s'est déplacé dans une prison sous très haute sécurité à Lahore, la grande ville de l'est où ont été commis les meurtres, le ministre de la Justice de la province du Pendjab (est), Rana Sanaullah, a pris presque tous les observateurs à contre-pied.

"Les familles des deux hommes tués ont déclaré solennellement devant le tribunal qu'elles accordaient leur pardon" à Raymond Davis, a-t-il déclaré. La presse pakistanaise annonçait depuis des semaines qu'il serait inculpé de double meurtre.

"Il a été remis en liberté, il peut aller où il veut", a conclu le ministre, précisant que les familles avaient accepté la "diya", le "prix du sang" (1,7 million d'euros au total selon le procureur), compensation prévue par la charia, laquelle est prise en compte en République Islamique du Pakistan parallèlement à la justice ordinaire.

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a affirmé que les Etats-Unis n'avaient "payé aucune compensation" pour obtenir la libération de Raymond Davis. "Nous sommes très reconnaissants pour cette décision" de le libérer, a-t-elle déclaré à des journalistes l'accompagnant lors d'une visite au Caire.

Le jugement pakistanais est susceptible, d'un côté, de normaliser les relations très tendues depuis le début de l'affaire entre Washington --qui réclamait l'immunité diplomatique pour son ressortissant-- et Islamabad, son allié-clé dans sa "guerre contre le terrorisme".

Mais, de l'autre côté, il risque d'enflammer la rue dans un pays à l'opinion publique est très majoritairement anti-américaine et dont une frange importante exigeait que l'"espion américain" soit jugé, voire pendu.

AFP

Des Pakistanais manifestent devant l'ambassade américaine, le 16 mars 2011.

Le 27 janvier, en plein jour à Lahore (est), Raymond Davis avait tué de plusieurs balles, dont certaines dans le dos, deux jeunes Pakistanais à moto dont il assure qu'ils s'apprêtaient à le détrousser.

Les enquêteurs soulignaient que faire mouche depuis l'intérieur de sa voiture puis en sortir pour abattre dans le dos les deux hommes, dont l'un s'enfuyait, relevait de la prouesse d'une fine gâchette. Ils concluaient au "meurtre de sang froid" et les médias américains soulignaient que Davis, une montagne de muscles de 36 ans, était un ancien des forces spéciales américaines.

Puis, au terme de fuites savamment distillées par les puissants services secrets pakistanais, Washington ne démentait pas que l'Américain travaillait sous contrat pour la CIA, chargé, selon les versions, de traquer des terroristes présumés ou de surveiller les installations de la seule puissance militaire nucléaire du monde musulman.

En outre, une équipe américaine appelée à la rescousse, avait heurté en voiture et tué un passant en tentant d'exfiltrer Davis, réussissant à disparaître après une course-poursuite avec la police.

Et la veuve d'un des jeunes motocyclistes se suicidait devant les médias en avalant de la "Mort aux rats".

Les Etats-Unis --président Barack Obama en tête-- avaient assuré que Davis travaillait pour leur ambassade et disposait d'un passeport diplomatique qui lui assurait l'immunité, mais le gouvernement pakistanais, sous la pression de manifestations de rue quasi-quotidiennes, n'a jamais clairement confirmé ou démenti, jouant la montre jusqu'à mercredi.

Les Etats-Unis, principaux bailleurs de fonds du Pakistan, considèrent que les principaux cadres d'Al-Qaïda se cachent dans ce pays et entraînent leurs kamikazes dans les camps des talibans pakistanais, dans les zones tribales du nord-ouest, qui servent également de bases aux talibans afghans.

Le yen au plus haut face au dollar depuis la 2nde Guerre mondiale

NEW YORK - Le yen a atteint un record historique face au dollar mercredi, montant à son plus haut niveau depuis la Seconde Guerre mondiale, à 79,73 yens pour un dollar, et effaçant ainsi son précédent sommet au niveau d'avril 1995.

(©AFP

Championnat de Grece - Cissé contre-attaque

Djibril Cissé a demandé mercredi à Vangelis Marinakis de lui présenter des excuses plutôt que de porter plainte pour diffamation contre lui, comme le propriétaire de l'Olympiakos Le Pirée l'a fait mardi. L'attaquant du Panathinaïkos parle d'une une "insulte au sport".

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Djibril Cissé n'est pas du genre à se laisser faire. Attaqué en diffamation par Vangelis Marinakis, le propriétaire de l'Olympiakos Le Pirée, l'ancien buteur de l'Om n'a pas tardé à réagir. "Le comportement de M. Marinakis est une insulte au sport. Plutôt que ce comportement, une simple et sincère déclaration de regret aurait été bien plus civilisée", a estimé Cissé dans une déclaration publiée par son club.

"J'attendais du président de la Super League (le Championnat de 1ère division grec, ndlr) et propriétaire de l'Olympiakos, M. Marinakis, après un si long délai, qu'il s'excuse envers mes coéquipiers et moi pour le comportement barbare qu'il a eu sur le terrain après la fin du match", a ajouté le meilleur buteur du Championnat de Grèce.

Vangelis Marinakis a engagé mardi une action en justice pour diffamation contre Cissé afin, selon son avocat, de "garantir le prestige du club". Cette action intervient deux semaines après que Cissé a porté plainte contre lui pour diffamation, injures et menaces, et informé qu'il allait aussi protester auprès de l'UEFA. Il a déclaré qu'il n'avait jamais provoqué les actes des supporteurs ni le "comportement abusif et ironique" de Marinakis.

Le différend entre les deux hommes remonte au 19 février, lors de la victoire (2-1) de l'Olympiakos, en tête du championnat, sur son rival du Panathinaïkos. Des supporteurs de l'Olympiakos avaient envahi le terrain à la fin du match et s'en étaient pris à des joueurs du Panathinaïkos, dont Cissé, selon des images de la télévision. Le Panathinaïkos a aussi fait savoir, dans une autre déclaration rendue publique mercredi, qu'il critiquait la plainte de Marinakis et qu'il "soutiendrait ses joueurs" si ceux-ci devaient faire face "à des attaques similaires".

"Cette action sensationnaliste de M. Marinakis montre encore une fois qu'il soutient fortement les pratiques et comportements qui ont eu lieu le 19 février, et qui ont humilié le football grec", a estimé le club, ajoutant que la plainte de Marinakis confirmait "son inaptitude en tant que président de la Super League".

AFP / Eurosport

Kadhafi : «Je vais gagner car le peuple est avec moi»

Mouammar Kadhafi le 8 mars à Tripoli, alors qu'il s'apprêtait à donner plusieurs interviews télévisées.
Mouammar Kadhafi le 8 mars à Tripoli, alors qu'il s'apprêtait à donner plusieurs interviews télévisées.

INTERVIEW EXCLUSIVE - Dans un entretien au Figaro, le leader libyen exclut de quitter le pouvoir.

LE FIGARO - Dans votre dernier discours public, mardi soir, vous avez promis d'«écraser» la rébellion . Cela veut-il dire que vous êtes prêt à reprendre le contrôle de tout le pays à n'importe quel prix humain ?

Colonel Mouammar KADHAFI - Je ne me suis pas exprimé en ces termes. Ce que j'ai voulu dire, c'est qu'il y a un complot contre le peuple libyen. Et, quel que soit ce complot - qu'il soit impérialiste, qu'il vienne d'Al-Qaida ou bien de l'intérieur -, le peuple libyen doit l'écraser.

L'armée libyenne a annoncé une opération imminente sur Benghazi. Pensez-vous pouvoir récupérer cette ville, siège de l'opposition, en évitant un bain de sang ?

Mon souci est de libérer la population des bandes armées qui occupent Benghazi. Ces rebelles risquent de se servir de ses habitants comme bouclier humain… Il est fort possible que ces rebelles tuent les civils et qu'ils mettent la faute sur le dos de l'armée libyenne.

Une amnistie a été offerte aux ex-soldats qui ont rejoint la rébellion. Combien de personnes se sont repenties à ce jour ?

Il faut d'abord rappeler que c'est contre leur gré que d'anciens soldats ont rejoint la rébellion. Les terroristes ne leur ont pas laissé le choix. Quand ils ont attaqué les casernes, ils ont capturé les militaires en leur disant: vous devez venir avec nous, sinon on vous égorge. Mais leur nombre est limité, car il y a beaucoup de soldats qui sont parvenus à s'échapper.

Vous vous donnez combien de temps pour reprendre le contrôle du pays ?

Si on utilisait la force, il nous suffirait d'une seule journée. Mais notre objectif est de démanteler progressivement ces groupes armés, en recourant à différents moyens, comme l'encerclement des villes ou l'envoi de médiateurs. Certains notables jouent le rôle d'intermédiaires. Nous comptons également sur des ex-soldats repentis pour qu'ils aillent parler avec leurs camarades.

Un dialogue a-t-il été amorcé avec les rebelles ?

Ce ne sont pas des gens avec qui l'on peut envisager de dialoguer, car al-Qaida ne dialogue avec personne. Si le monde veut parler avec al-Qaida, alors qu'il dialogue avec Ben Laden!

Quel rôle peuvent jouer les chefs de tribu ?

Ils peuvent jouer le rôle de médiateurs en demandant à ces éléments de rendre leurs armes. Quant aux terroristes qui sont arrivés de l'étranger, qu'ils quittent le pays, qu'ils regagnent l'Afghanistan, qu'ils retournent à Guantanamo.

Qui sont exactement vos opposants ?

Ici, il n'y a pas d'opposition. Toutes les manifestations que vous voyez actuellement sont organisées par les masses qui me soutiennent. Nous n'avons pas d'opposants en Libye. Ce ne sont que des groupes armés qui occupent certaines rues et certains bâtiments dans certaines villes.

En février, la révolte est pourtant née de manifestations pacifiques…

Non, absolument pas. Car ici, les demandes sont formulées dans le cadre des comités populaires qui représentent le peuple. Si le peuple n'est pas content, il peut exprimer ses demandes au sein de ces comités. Puisque c'est le peuple qui se gouverne lui-même, il n'y a pas de problème.

Si vous parvenez à reconquérir l'est du pays, envisagez-vous de lancer des réformes pour répondre aux demandes formulées par les insurgés ?

Il n'y a pas de raison que l'événement accidentel auquel nous faisons face pousse à un changement puisque, selon le fonctionnement de la Libye, le pouvoir est aux mains du peuple. Le peuple est libre de faire ce qu'il veut. J'attends juste de la population qu'elle revoit sa relation avec l'étranger.

Qu'en est-il en matière de politique interne ? Les jeunes que nous avons rencontrés rêvent de plus de liberté d'expression, de meilleures conditions économiques. Allez-vous écouter leurs demandes ?

Ici, les jeunes sont libres d'exprimer leurs revendications. Je vous l'ai déjà dit, ils peuvent le faire au sein des comités populaires. Nous n'arrêtons personne, sauf les éléments qui font partie d'un complot.

Une fois Benghazi reconquise, que va-t-il advenir des membres du Conseil national de transition ?

Il est fort possible qu'ils prennent la fuite. De toute façon, c'est une structure qui n'en est pas une. Elle n'a aucune valeur. Son dirigeant est un paumé, un pauvre type. Donc ces gens-là vont sans doute s'enfuir vers l'Égypte. Hier, il y a déjà un millier de personnes qui ont quitté la Libye par la frontière égyptienne: des étrangers, des Égyptiens, des Afghans, des Pakistanais, mais aussi des Libyens…

Les membres du Conseil, et ceux qui le soutiennent, sont pourtant d'anciens ministres, diplomates et officiers militaires. S'ils décident de rester en Libye, allez-vous les arrêter ou bien leur offrir une amnistie ?

Ces gens-là ont été pris en otage. S'ils restent, je les pardonnerai, car ce n'est pas de leur faute.

Comment réagissez-vous aux révoltes qui ont secoué vos deux pays voisins, la Tunisie et l'Égypte ?

Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une révolution populaire. J'ai vite déchanté. J'ai d'abord cru qu'il y avait un vrai désir de transformer le système politique de ces pays en «Jamahiriyya», en s'inspirant du modèle libyen. Au final, on a juste assisté à un transfert de pouvoir, d'un président à un autre président, et d'ex-ministres à d'autres ministres. Donc, ce ne sont pas de vraies révolutions.

Dans les deux cas, Ben Ali et Moubarak se sont retirés du pouvoir. Si c'est dans l'intérêt de votre pays, pourriez-vous envisager de vous retirer, vous aussi ?

Me retirer de quoi ? (rires) Je ne suis que le guide de la révolution libyenne de 1969. Je ne peux donc pas travailler contre la volonté du peuple. En Tunisie et en Égypte, les peuples étaient contre leur gouvernement. En Libye, c'est le contraire, le peuple est avec moi. Vous n'avez pas vu tous ces gens dans les rues, toutes ces manifestations qui me soutiennent ? C'est un plébiscite.

Après plus de 41 ans à votre poste, n'avez-vous pas, tout simplement, envie de céder la place à un autre, et de vous reposer ?

Je n'ai aucun rapport avec la politique et le pouvoir. Je n'ai donc pas de pouvoir à laisser. Je n'ai pas de poste à abandonner.

Alors qui dirige votre pays ?

C'est le peuple, le Congrès général, les comités populaires…

En période de crise, comme celle que traverse votre pays, est-il vraiment possible de tout résoudre à travers ces comités populaires ?

C'est le peuple qui fait tout fonctionner. Même les attaques contre les rebelles sont entreprises par le peuple. C'est le peuple qui est actuellement armé. Et inchallah, grâce au peuple, tout rentrera bientôt dans l'ordre.

Japon: message historique de l'Empereur, situation critique à Fukushima

SENDAI (Japon) (AFP)

AFP

Un soldat japonais à côté des corps de victimes du tsunami à Natori, le 16 mars 2011

L'Empereur du Japon s'est solennellement adressé mercredi à son peuple, confronté à une aggravation de la crise nucléaire et à l'immense tâche de porter secours aux 500.000 sinistrés du séisme et du tsunami.

"J'espère sincèrement que nous pourrons empêcher la situation d'empirer", a déclaré l'Empereur Akihito, intervenant pour la première fois dans une situation de crise depuis son accession au trône en 1989.

L'Empereur s'est déclaré "profondément préoccupé par la situation dans la centrale de Fukushima", où s'est poursuivi mercredi l'enchaînement alarmant des accidents pour le cinquième jour depuis le séisme le plus fort de l'histoire de l'archipel.

Après deux nouveaux incendies dans les réacteurs 3 et 4, la radioactivité mesurée à l'entrée du site a augmenté fortement vers 01H00 GMT avant de baisser ensuite.

"Le niveau de radioactivité près de l'entrée varie grandement d'heure en heure à des niveaux qui continuent à être nocifs pour la santé", a expliqué le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano.

Le gouvernement a donc temporairement évacué mercredi matin les employés toujours sur le site, dont l'héroïsme a été salué par les médias japonais. La majeure partie des 800 employés avait déjà quitté les lieux sur ordre des autorités.

NHK/AFP

Une capture d'écran de la télévision NHK montrant de la fumée s'échappant de la centrale de Fukushima le 16 mars 2011

La principale inquiétude concerne la piscine de stockage du combustible usé dans le réacteur 4, qui a été fortement endommagé par deux incendies survenus mardi. L'émission de rejets radioactifs y est jugée possible.

Les autorités ont déployé un hélicoptère pour déverser de l'eau, mais ont dû renoncer à cause d'un niveau de radiation trop fort. Un canon à eau devait tenter d'arroser le réacteur 4.

Les enceintes de confinement des réacteurs 2 et 3, probablement endommagées, sont les autres sujets majeurs de préoccupation.

Le gouvernement nippon n'a cependant pas annoncé mercredi de nouvelles mesures de précaution pour la population, au delà de la zone d'exclusion de 30 km autour de la centrale.

AFP/Ho

L'empereur du Japon, Akihito, s'adresse à la nation le 16 mars 2011 à Tokyo

Les radiations au-delà des 20 km "ne posent pas de danger immédiat pour la santé", a assuré mercredi soir M. Edano.

A Tokyo, à 250 km de la centrale, la population restait calme et disciplinée, mais l'inquiétude était palpable et l'activité fortement réduite. Les vents devraient demeurer favorables jeudi en repoussant vers l'océan Pacifique les rejets radioactifs de la centrale, selon la météo.

Les vents sont également scrutés avec une extrême attention par les voisins du Japon, en Chine, en Russie et jusqu'en Californie, au-delà du Pacifique.

En Chine, des messages catastrophistes ont été relayés sur internet et par SMS, mais les autorités ont assuré qu'aucun niveau anormal de radioactivité n'avait été détecté dans le pays.

La peur est ressentie jusqu'en Europe occidentale, pourtant située à près de 10.000 km, avec en Allemagne et en France une hausse des achats de pastilles d'iode.

AFP

Des survivants dans un abri à Miyako, le 16 mars 2011

En Europe, certains responsables font preuve d'un pessimisme extrême, bien supérieur à celui des autorités japonaises. "C'est une véritable catastrophe", a déclaré le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger qui avait évoqué la veille une "apocalypse". "On peut dire que cette installation n'est plus maîtrisée, on ne la contrôle plus", a-t-il dit.

L'Union européenne a recommandé de contrôler la radioactivité des produits alimentaires importés du Japon.

Le président américain Barack Obama s'est déclaré "profondément inquiet" pour les Japonais. Mais l'autorité de régulation nucléaire des Etats-Unis a estimé que Tokyo avait pris les "décisions adaptées" depuis le début de la crise.

La gravité sur le front nucléaire fait passer au second plan la situation très difficile des quelque 500.000 sinistrés ayant trouvé refuge dans 2.700 écoles ou salles municipales.

Le bilan officiel du séisme et du tsunami s'établissait mercredi soir à 4.314 morts, 8.606 disparus et 2.282 blessés. Mais dans la seule ville d'Ishinomaki, le nombre de disparus s'élèverait à 10.000, selon un responsable local.

Un froid mordant et des chutes de neige compliquent la tâche des 80.000 soldats et policiers japonais, épaulés par de nombreux secouristes étrangers.

Les sauveteurs estiment à présent qu'il y a peu de chances de retrouver des survivants dans les zones ruinées.

Dans la zone proche de la centrale, la peur s'ajoute. "L'inquiétude et la colère du peuple de Fukushima est à son comble", a témoigné Yuhei Sato, le gouverneur de la préfecture.

"Il y a 500 refuges où sont installés 100.000 personnes. Elles ont absolument besoin de combustible pour se chauffer mais les vivres, les produits de première nécessité et le carburant n'arrivent pas", s'est-il plaint.

AFP

L'impact des radiations nucléaires sur la santé

Des millions de Japonais sont privés d'eau, d'électricité, de chauffage et de nourriture en quantités suffisantes.

Le porte-parole du gouvernement, M. Edano, a reconnu "des signes d'énervement" et exigé une amélioration dans la distribution des vivres.

Après avoir chuté de 16% en deux jours, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a rebondi de 5,68%, soutenue par la recherche de bonnes affaires.

L'activité économique devrait rester fortement perturbée jusqu'à la fin de la semaine avec la suspension partielle de la production de grands groupes comme Toyota.

Des étrangers ont continué mercredi à quitter la région de Tokyo, comme l'ont conseillé un grand nombre de pays.

Mais les liaisons aériennes étaient perturbées par la décision de certaines compagnies aériennes d'annuler des vols vers Tokyo ou de les rediriger vers Osaka ou Nagoya.

Côte d'Ivoire: attaque repoussée dans l'ouest, Ouattara appelle Gbagbo à partir

ABIDJAN (AFP)

AFP

Des barricades et des pneus qui brûlent sur l'une des principales avenues d'Abidjan le 15 mars 2011

Des "rebelles" ont attaqué mercredi, sans succès, la ville de Duékoué, important carrefour stratégique dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, alors qu'Alassane Ouattara a appelé le président sortant Laurent Gbagbo à saisir sa "dernière chance" de céder le pouvoir.

La capitale économique Abidjan s'enfonçait dans les violences, avec un imam tué par balle et une attaque à la grenade ayant fait un mort et 18 blessés, dont trois femmes et un bébé.

Près de 400 personnes ont été tuées, selon l'ONU, depuis le début de la crise née de la présidentielle de novembre, qui devait pourtant sortir le pays d'une décennie de crise politico-militaire.

Mercredi, la ville de Duékoué a été réveillée par les tirs. "Nous avons été attaqués par un groupe de rebelles. Nous avons pu les repousser", a déclaré à l'AFP une source militaire du camp Gbagbo sous couvert de l'anonymat, désignant les Forces nouvelles (FN), ex-rebelles alliés au président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara.

"Ils ont attaqué avec des armes lourdes, des lance-roquettes mais la situation est calme en ce moment", a ajouté ce responsable.

Les FN ont cependant assuré ne pas être "concernées par cette attaque".

Les tirs avaient éclaté peu avant l'aube, selon des habitants de cette ville située à une quarantaine de km au sud de l'ex-ligne de front divisant le pays depuis 2002 en un nord FN et un sud resté sous le contrôle du camp Gbagbo.

AFP/Archives

Alassane Ouattara le 10 mars 2011 lors d'une réunion de l'Union africaine à Addis Abeba

Duékoué est un important carrefour de l'ouest ivoirien: les routes de l'ouest mènent au Liberia, celles du nord à la Guinée, celle de l'est à la capitale politique Yamoussoukro et celle du sud au port de San Pedro, par où transite le cacao, dont la Côte d'Ivoire est premier exportateur mondial.

Progressant depuis la zone frontalière du Liberia, les FN ont pris quatre localités depuis fin février dans l'ouest, alors que l'impasse politique reste totale.

Alassane Ouattara a appelé mardi soir son rival à saisir sa "dernière chance" pour une "sortie de crise pacifique et honorable".

Pour lui, "il est temps" que M. Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir, "accepte de se conformer à la volonté des Ivoiriens et de l'Union africaine", qui a reconnu la semaine dernière la victoire de M. Ouattara à la présidentielle.

Pendant ce temps, les violences deviennent quotidiennes dans Abidjan, métropole de quelque 5 millions d'habitants, et la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) a appelé à "mettre un terme immédiatement" à cette "escalade".

Un imam a été tué mardi soir dans le secteur Port-Bouët 2, une enclave pro-Ouattara dans le quartier de Yopougon (ouest), bastion de M. Gbagbo. Selon un responsable musulman, il aurait été tué par une balle perdue, mais pour un autre il a été délibérément visé.

Dans la nuit de mardi à mercredi, "18 personnes, dont trois femmes et un bébé", ont été "blessées" par une grenade lancée par des individus non identifiés à Attécoubé (quartier du centre d'Abidjan, ndlr) et ont été admises dans la clinique de l'Onuci, selon la force onusienne. "Une autre personne qui se trouvait sur le lieu de l'incident est décédée", précise-t-elle.

Dans un rapport intitulé "Côte d'Ivoire: crimes contre l'humanité par des forces de Gbagbo", l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch affirme que les violences organisées par les pro-Gbagbo donnent "des indices de constituer des crimes contre l'humanité".

L'Iran rappelle son ambassadeur à Bahreïn

TEHERAN - L'Iran a rappelé mercredi son ambassadeur à Manama pour protester contre la répression du pouvoir sunnite à Bahreïn des manifestants chiites, au lendemain d'une mesure similaire du gouvernement bahreïni.

"Pour protester contre le meurtre du peuple de Bahreïn par son gouvernement, Mehdi Aghajafari, l'ambassadeur d'Iran, a été rappelé de Bahreïn", affirme un communiqué du gouvernement iranien publié sur son site officiel.

L'Iran, à grande majorité chiite, a haussé le ton contre l'intervention saoudienne et émiratie à Bahreïn, avertissant les dirigeants de ces pays qu'ils pourraient connaître le même sort que l'ex-dictateur irakien Saddam Hussein pour cet "acte hideux voué à l'échec".

La veille Bahreïn a annoncé rappel de son ambassadeur à Téhéran pour protester contre les critiques iraniennes sur le déploiement de forces du Golfe, notamment saoudiennes, dans le petit royaume pour aider la dynastie sunnite à contenir la contestation qui dure depuis plus d'un mois.

(©AFP /

Libye: la ville d'Ajdabiya a été "purgée" des rebelles, selon la télévision libyenne

AFP

Un combattant blessé, au cours de combats, est amené à l'hôpital d'Ajdabiya, le 16 mars 2011.

La ville d'Ajdabiya, dernier verrou des rebelles libyens à 160 km au sud de leur fief de Benghazi dans l'Est du pays, a été "purgées" des insurgés, a annoncé mercredi soir la télévision d'Etat.

Le régime libyen de Mouammar Kadhafi, fort de ses succès et déterminé à écraser la révolte, a continué mercredi de pilonner les insurgés dans l'Ouest et dans l'Est, se rapprochant de leur fief de Benghazi, alors que l'Occident peinait à agir.

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a dit "espérer" un vote jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU sur une zone d'exclusion aérienne pour contrer l'avancée des forces gouvernementales contre les insurgés, estimant qu'il était "urgent" d'agir.

A New York, où nouvelles discussions consacrées à la Libye avaient lieu au Conseil de sécurité, le patron de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté "toutes les parties" à "accepter un cessez-le-feu immédiat", les violences ayant fait en un mois des centaines de morts et poussé 280.000 personnes à la fuite.

Entre-temps, la Maison Blanche a appelé les autorités libyennes à protéger les journalistes, quatre reporters du New York Times étant portés disparus dans le pays.

AFP

Un minibus quitte Benghazi, le 16 mars 2011.

Après avoir réussi à reprendre plusieurs villes ces derniers jours, les loyalistes ont bombardé par air et terre Ajdabiya, dernier verrou des rebelles à 160 km au sud de leur fief de Benghazi dans l'Est, selon des témoins. Au moins 26 personnes y ont été tuées depuis mardi, a déclaré un médecin.

"Hier les combats étaient terrifiants", a raconté le docteur Abdelkarim Mohammad, joint par téléphone, précisant que l'hôpital avait reçu 22 morts mardi, essentiellement des civils touchés dans des voitures ou des habitations, et quatre mercredi, uniquement des insurgés.

L'hôpital lui-même a été touché par un obus, et une partie du personnel a été évacué vers Benghazi, selon un autre médecin. Mais les pro-Kadhafi contrôlaient désormais la route entre les deux villes.

Le régime a annoncé avoir repris le contrôle de ce noeud de communication mais les combats se poursuivaient dans la ville et aux alentours. "On a entendu des explosions toute la journée", a raconté un employé d'un hôtel.

"Ils pratiquent la politique de la terre brûlée", a dénoncé Jamal Mansour, commandant des rebelles dans la ville. "Les chars bombardent de manière intense et soutenue, et plus tôt il y a eu des raids aériens. Mais maintenant les révolutionnaires ont réussi à prendre sept chars à ces chiens, et si Dieu le veut, nous allons l'emporter".

AFP

Un rebelle blessé à Ajdabiya, a été hospitalisé le 15 mars 2011.

Plus au nord, les rues de Benghazi, deuxième ville du pays et siège du Conseil national de transition (CNT) mis en place par l'opposition, étaient quasi désertes, selon des journalistes de l'AFP.

Après un mois d'une révolte qui s'est transformée en guerre civile, le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis plus de quatre décennies dans ce pays pétrolier, a juré mardi d'"écraser les ennemis".

En écho à ce discours, l'armée a annoncé une opération imminente contre Benghazi, à près de 1.000 km à l'est de la capitale Tripoli, bastion des loyalistes.

"Dans 48 heures, tout sera fini", a renchéri Seïf al-Islam, l'un des fils de M. Kadhafi.

Face à la percée des troupes loyalistes dans l'Est, un flot sans cesse grandissant de Libyens, entassés par familles entières dans des voitures ployant sous les bagages, se pressait à la frontière égyptienne.

AFP

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, le 15 mars 2011 au sommet du G8 à Paris.

Dans l'Ouest, les insurgés ont déclaré être toujours maîtres de Misrata (150 km à l'est de Tripoli), malgré une offensive des pro-Kadhafi, qui a fait selon eux au moins quatre morts et une dizaine de blessés.

Les forces régulières ont aussi attaqué à l'arme lourde la localité de Zenten, à 145 km au sud-ouest de Tripoli, selon un témoin joint par téléphone. "Il y a des tirs de chars à quelques kilomètres au sud de la ville et des tirs de missiles Grad, ainsi que des accrochages à l'arme légère", a-t-il dit.

A New York, le Royaume-Unis a exhorté les membres du Conseil à surmonter leurs divisions sur l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne, alors que l'insurrection s'est transformée en guerre civile.

Les grandes puissances ont écarté l'option militaire, au grand dam de plusieurs députés européens libéraux et verts, qui ont dénoncé avec force la passivité de l'Union européenne.

"Si Kadhafi prend Benghazi ce sera un véritable massacre", a prévenu le président du groupe libéral, l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, ajoutant: "L'attitude de l'UE me dégoûte et me rend malade".

Le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays est en première ligne sur le dossier de la zone d'exclusion, a appelé "solennellement" les membres du Conseil de sécurité à "soutenir" l'appel de la Ligue arabe en faveur de cette mesure.

Seïf Al-Islam a réagi aux efforts de la France en demandant à M. Sarkozy de rendre l'argent que, selon lui, Tripoli a versé pour financer sa campagne présidentielle en 2007.

L'Organisation de la conférence islamique (OCI), qui regroupe 57 membres comptant plus d'un milliard de musulmans, a annoncé la tenue samedi d'une réunion urgente sur la Libye.

L'Europe veut éviter que le piège libyen ne se referme sur elle

BRUXELLES (AFP)

AFP

Les ministres des Affaires étrangères français et allemand, réunis au G8 à Paris le 15 mars 2011.

Le président français Nicolas Sarkozy a appelé "solennellement" les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à "soutenir" l'appel de la Ligue arabe en faveur d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, dans une lettre adressée mercredi à leurs dirigeants.

L'Europe, après avoir résolument parié sur la rébellion libyenne, redoute de se retrouver dans une position fort embarrassante en cas de victoire du colonel Kadhafi, qui lui ferait perdre la face et poserait le risque d'une grave crise humanitaire à gérer à sa porte.

"Benghazi peut devenir un nouveau Dubrovnik pour l'Europe", met en garde Alvaro de Vasconcelos, président de l'Institut d'études de sécurité européen, en référence aux bombardements de l'ex-armée yougoslave sur le port croate en 1991, auxquels les Européens avaient assisté impuissants.

"Tout cela me rappelle aussi la Bosnie et les Balkans. Il était alors clair pour tout le monde que des crimes contre l'humanité y étaient commis mais on n'a pas pris les mesures nécessaires", estime-t-il.

Les pays européens sont cette fois aussi en première la ligne car le conflit se déroule devant chez eux, sur la rive Sud de la Méditerranée. Ils ont aussi été prompts à couper les ponts avec le dirigeant libyen et à encourager les mouvements démocratiques en Afrique du Nord.

Si le colonel Kadhafi parvient à mater la rébellion, ce sera "un échec" pour l'Europe et toute la communauté internationale mais aussi "un camouflet terrible" pour le président français Nicolas Sarkozy qui a pris une position de pointe contre le régime à Tripoli et "commis une imprudence" en reconnaissant en premier officiellement l'opposition à Benghazi, juge Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman.

AFP

Les ministres des Affaires étrangères du G8 réunis à Paris, le 15 mars 2011.

La France et la Grande-Bretagne continuent à militer avec vigueur en faveur d'une opération militaire, alors que l'armée de Mouammar Kadhafi fonce vers Benghazi, fief des insurgés. Elles s'activent pour obtenir un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU qui donnerait son feu vert.

Le numéro deux de la diplomatie européenne, Pierre Vimont, veut encore croire à l'éventualité d'une telle intervention de la dernière heure.

"Ce n'est pas impossible" car "tout le monde est assez conscient qu'il faut faire quelque chose, qu'on ne peut pas laisser la population de Benghazi abandonnée comme cela" et prendre le risque de "massacres", a-t-il dit mercredi à Bruxelles dans une interview aux chaînes parlementaires françaises.

Mais l'UE, à l'image de la communauté internationale dans son ensemble, reste profondément divisée. "La communauté internationale ne veut pas et ne doit pas faire la guerre" en Libye, a encore martelé mercredi le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini.

"Nous ne voulons et ne pouvons pas devenir partie prenante à une guerre civile en Afrique du Nord", lui a fait écho son homologue allemand Guido Westerwelle.

Rome et Berlin, à l'instar d'autres capitales, prônent plutôt une stratégie d'isolement international du colonel Kadhafi et de sanctions renforcées. "Un cessez le feu et des négociations sont la voie à suivre pour résoudre la crise libyenne", estime l'International Crisis Group.

Mais pour l'Europe, une chute de Benghazi risque de se traduire par un afflux de Libyens fuyant leurs pays en catastrophe vers l'Egypte et la Tunisie avec la nécessité d'y mettre en place des zones humanitaires.

Plus fondamentalement, elle risquerait de donner non seulement un coup d'arrêt aux mouvements pro-démocratiques naissants dans le monde arabe mais aussi de fragiliser la situation en Tunisie et Egypte voisines.

"L'attitude de l'UE me dégoûte et me rend malade", a dénoncé mercredi l'ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt, amer face à la passivité de nombreux pays européens. "Nous n'avons rien appris du passé, rien du tout", a-t-il condamné.

La marine israélienne arraisonne un cargo d'armes pour Gaza


ASHDOD (Israël) - La marine israélienne a arraisonné mardi dans les eaux internationales en Méditerranée un cargo d'armes originaires d'Iran et destinées à des "organisations terroristes" dans la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.

"Après minuit, j'ai donné l'ordre à la marine de s'emparer du bateau +Victoria+. Nous avions des preuves évidentes que ce navire transportait des armes visant à nuire à Israël", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Un commando de marine a intercepté avant l'aube le "Victoria" à 200 milles nautiques à l'ouest des côtes israéliennes, largement en dehors des eaux territoriales d'Israël.

"L'arraisonnement s'est déroulé sans résistance de l'équipage, ni violence", a souligné une porte-parole de l'armée, ajoutant que la marine acheminait sous escorte militaire le "Victoria" vers le port israélien d'Ashdod (sud), où il devait arriver dans la soirée.

Ce cargo, qui appartient à une compagnie allemande et a été affrété par une société française non identifiée, avait été repéré il y a plusieurs jours.

Le nouveau chef d'état-major israélien, Benny Gantz, qui a recommandé l'opération, a expliqué que "les organisations terroristes tentent constamment de faire passer des armes".

"Le bateau, battant pavillon libérien, avait quitté le port de Mersin en Turquie à destination du port d'Alexandrie en Egypte", a précisé la porte-parole de l'armée.

Un communiqué de l'armée a toutefois souligné que la Turquie "n'était en aucun cas impliquée" dans cette affaire.

Avant l'escale en Turquie, le cargo était passé par le port syrien de Lattaquié, où apparemment les armes ont été chargées à bord, a déclaré à la radio militaire un autre porte-parole.

"Sur le bateau, nous avons découvert beaucoup d'armes destinées à des groupes terroristes au coeur de Gaza. La source des armes est l'Iran qui tente d'armer la bande de Gaza", a affirmé M. Netanyahu.

Selon le n°2 de la marine israélienne, le vice-amiral Rani Ben-Yehouda, la cargaison d'armes, découvertes dans trois conteneurs, comprenait "deux à quatre" missiles anti-navires de fabrication chinoise C704, d'une portée de 35 km, et susceptibles de menacer les patrouilleurs israéliens au large de Gaza.

Durant la guerre de l'été 2006 entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah, ce dernier avait tiré un missile chinois, fabriqué sous licence par l'Iran, contre un bâtiment de guerre israélien au large de Beyrouth, faisant trois morts.

Israël, qui accuse la Syrie et l'Iran de fournir des armes au Hezbollah et aux islamistes palestiniens du Hamas (qui contrôlent la bande de Gaza), a procédé à plusieurs reprises dans le passé à des interceptions de bateaux transportant des armes en pleine mer.

Le 4 novembre 2009, un commando de la marine avait intercepté un navire battant pavillon d'Antigua transportant des armes en Méditerranée.

Le 3 janvier 2002, des unités de la marine et de l'armée de l'air israéliennes avaient arraisonné en Mer Rouge le "Karine A", qui transportait 50 tonnes d'armement, notamment des roquettes Katioucha, des roquettes anti-chars, des obus de mortier et 1,5 tonne d'explosifs.

Les dirigeants israéliens avaient alors accusé des responsables liés à l'Autorité palestinienne d'avoir acheté le "Karine A" ainsi que la cargaison d'armes d'origine iranienne qui était à bord.

L'Iran et le Hezbollah avaient nié toute responsabilité dans cette affaire qui avait fait la une de l'actualité mondiale.

En mai 2003, la marine israélienne avait annoncé avoir intercepté un autre bateau transportant des armes du Hezbollah destinées à la bande de Gaza.

Deux ans avant, le 7 mai 2001, elle avait également intercepté un autre bâtiment qui transportait 40 tonnes de roquettes, de grenades anti-chars, d'obus de mortier et d'armes automatiques pour les groupes armés de Gaza.

(©AFP /

La marine israélienne arraisonne un cargo d'armes pour Gaza

ASHDOD (Israël) - La marine israélienne a arraisonné mardi dans les eaux internationales en Méditerranée un cargo d'armes originaires d'Iran et destinées à des "organisations terroristes" dans la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.

"Après minuit, j'ai donné l'ordre à la marine de s'emparer du bateau +Victoria+. Nous avions des preuves évidentes que ce navire transportait des armes visant à nuire à Israël", a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Un commando de marine a intercepté avant l'aube le "Victoria" à 200 milles nautiques à l'ouest des côtes israéliennes, largement en dehors des eaux territoriales d'Israël.

"L'arraisonnement s'est déroulé sans résistance de l'équipage, ni violence", a souligné une porte-parole de l'armée, ajoutant que la marine acheminait sous escorte militaire le "Victoria" vers le port israélien d'Ashdod (sud), où il devait arriver dans la soirée.

Ce cargo, qui appartient à une compagnie allemande et a été affrété par une société française non identifiée, avait été repéré il y a plusieurs jours.

Le nouveau chef d'état-major israélien, Benny Gantz, qui a recommandé l'opération, a expliqué que "les organisations terroristes tentent constamment de faire passer des armes".

"Le bateau, battant pavillon libérien, avait quitté le port de Mersin en Turquie à destination du port d'Alexandrie en Egypte", a précisé la porte-parole de l'armée.

Un communiqué de l'armée a toutefois souligné que la Turquie "n'était en aucun cas impliquée" dans cette affaire.

Avant l'escale en Turquie, le cargo était passé par le port syrien de Lattaquié, où apparemment les armes ont été chargées à bord, a déclaré à la radio militaire un autre porte-parole.

"Sur le bateau, nous avons découvert beaucoup d'armes destinées à des groupes terroristes au coeur de Gaza. La source des armes est l'Iran qui tente d'armer la bande de Gaza", a affirmé M. Netanyahu.

Selon le n°2 de la marine israélienne, le vice-amiral Rani Ben-Yehouda, la cargaison d'armes, découvertes dans trois conteneurs, comprenait "deux à quatre" missiles anti-navires de fabrication chinoise C704, d'une portée de 35 km, et susceptibles de menacer les patrouilleurs israéliens au large de Gaza.

Durant la guerre de l'été 2006 entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah, ce dernier avait tiré un missile chinois, fabriqué sous licence par l'Iran, contre un bâtiment de guerre israélien au large de Beyrouth, faisant trois morts.

Israël, qui accuse la Syrie et l'Iran de fournir des armes au Hezbollah et aux islamistes palestiniens du Hamas (qui contrôlent la bande de Gaza), a procédé à plusieurs reprises dans le passé à des interceptions de bateaux transportant des armes en pleine mer.

Le 4 novembre 2009, un commando de la marine avait intercepté un navire battant pavillon d'Antigua transportant des armes en Méditerranée.

Le 3 janvier 2002, des unités de la marine et de l'armée de l'air israéliennes avaient arraisonné en Mer Rouge le "Karine A", qui transportait 50 tonnes d'armement, notamment des roquettes Katioucha, des roquettes anti-chars, des obus de mortier et 1,5 tonne d'explosifs.

Les dirigeants israéliens avaient alors accusé des responsables liés à l'Autorité palestinienne d'avoir acheté le "Karine A" ainsi que la cargaison d'armes d'origine iranienne qui était à bord.

L'Iran et le Hezbollah avaient nié toute responsabilité dans cette affaire qui avait fait la une de l'actualité mondiale.

En mai 2003, la marine israélienne avait annoncé avoir intercepté un autre bateau transportant des armes du Hezbollah destinées à la bande de Gaza.

Deux ans avant, le 7 mai 2001, elle avait également intercepté un autre bâtiment qui transportait 40 tonnes de roquettes, de grenades anti-chars, d'obus de mortier et d'armes automatiques pour les groupes armés de Gaza.

(©AFP /

L’Italie interdit à un ferry marocain l’entrée dans ses eaux territoriales

Des Marocains évacués de Tripoli arrivent au port de Tanger.
Des Marocains évacués de Tripoli arrivent au port de Tanger.
Reuters
Par RFI

Les autorités italiennes ont interdit, mardi 15 mars 2011, l'entrée de leurs eaux territoriales à un ferry marocain transportant plus de 1 800 personnes, des Marocains pour la plupart, évacués de Libye. Le bateau cherchait à se ravitailler en Sicile et il en a été empêché, mais il ne s'agirait pas d'un refoulement, selon un porte-parole de la Commission européenne.

Le problème du ferry marocain, empêché d'accoster en Sicile pour ravitaillement, n'est pas lié à l'immigration clandestine. C'est ce qu'ont dit et répété les autorités marocaines. Et pourtant, la Commission européenne a demandé aux autorités italiennes, de vérifier si des personnes pouvant bénéficier du statut de réfugié, se trouvaient à bord du ferry.

Affrété par le gouvernement marocain pour rapatrier ses ressortissants de Libye, le Mistral Express est parti dimanche de Tripoli. A son bord, plus de 1 700 Marocains, mais aussi quelques dizaines de Libyens et des personnes originaires d'autres pays de la région.

Des personnes dont certaines, vu les circonstances et notamment les insurrections en Tunisie et en Libye, pourraient être tentées de demander l'asile politique en Italie, lors de l'escale du bateau en Sicile.

Or, les autorités de Rome, qui ont en tête les milliers de migrants qui ont débarqué sur ïle de Lampedusa, ont refusé l'entrée du ferry marocain dans les eaux territoriales italiennes, expliquant qu'elles ne disposaient pas « d'éléments certains » sur une partie des passagers. Autrement dit, l'Italie se méfie de tout candidat à l'immigration, même potentiel, et essaye de ne prendre aucun risque.

Berlin va fermer les réacteurs, Moscou ordonne une enquête et l’UE envisage des tests Le monde revoit sa copie du nucléaire


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liberte-algerie.com

Devant les développements inquiétants que connaissent les centrales nucléaires nipponnes depuis le séisme du 11 mars dernier, qui a été suivi d’un puissant tsunami, la peur habite les autres puissances nucléaires, notamment l’Allemagne et la Russie, craignant des remakes chez eux.

Les problèmes rencontrés par les Japonais dans la gestion de leurs réacteurs nucléaires, qui risquent d’avoir des retombées catastrophiques, ont poussé d’autres pays utilisant cette même source d’énergie à songer à prendre des précautions pour se mettre à l’abri d’une quelconque catastrophe.
Ainsi, la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé, hier, la fermeture pour trois mois des réacteurs nucléaires les plus anciens, qui sont au nombre de sept, après les explosions dans une centrale au Japon. “Nous allons engager un examen de sécurité de toutes les centrales nucléaires”, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue d'une nouvelle réunion de crise, avec les chefs de gouvernement des États régionaux où sont installées des centrales atomiques. Cet examen aura pour conséquence que “les réacteurs qui sont entrés en service avant la fin 1980 seront arrêtés pendant la durée du moratoire”, a-t-elle ajouté. Sept réacteurs correspondent à ce critère.
Dans la foulée de cette annonce, les valeurs énergétiques ont continué leur dégringolade de la veille à la Bourse de Francfort : à 11h GMT, EON affichait – 4,69% et RWE – 4,03% dans un marché en recul de 4,42%. Le conglomérat industriel Siemens, constructeur de centrales nucléaires, perdait 4,03%.
Face à des Allemands inquiets et à une écrasante majorité opposés au nucléaire, le chef du gouvernement avait annoncé lundi soir le gel pour trois mois, le sursis accordé l'an dernier aux 17 réacteurs. Selon un sondage de la chaîne publique ARD réalisé après les explosions dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, 80% des Allemands se prononcent pour un arrêt définitif de cet allongement.
Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre russe a ordonné, hier, de mener une étude sur le secteur nucléaire en Russie après le séisme au Japon qui a provoqué plusieurs explosions dans une centrale nucléaire, ont rapporté les agences russes.
Vladimir Poutine a demandé aux ministères concernés d'“analyser l'état actuel des centrales nucléaires et les perspectives pour l'avenir” au cours d'une réunion gouvernementale sur la sécurité énergétique. “Je vous demande de présenter d'ici un mois les résultats au gouvernement russe”, a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre russe a souligné que la Russie n'avait pas de centrales nucléaires dans des zones sismiques et n'avait pas l'intention d'en construire dans de tels endroits. “Nous devons être prêts à agir face à toute éventualité”, a-t-il cependant souligné. La Russie, qui est l'un des plus importants producteurs d'énergie atomique dans le monde, construit plusieurs centrales nucléaires à l'étranger.
Par ailleurs, la Commission européenne a entamé, hier, un débat sur l’organisation de tests de résistance des centrales nucléaires européennes après les accidents au Japon. “C'est une idée qui doit être envisagée et elle devrait être débattue” lors de cette réunion, prévue mardi après-midi à Bruxelles, a indiqué Marlene Holtzner, porte-parole du commissaire en charge de l'énergie. “Ce sera l'un des sujets abordés” par les responsables gouvernementaux des différents pays de l'UE, des autorités nationales européennes de la sûreté nucléaire et des représentants de l'industrie du secteur, a-t-elle précisé. Il doit s'agir avant tout d'un échange d'informations et “d'un point de situation”, a-t-elle précisé.
La lettre d'invitation du commissaire européen à l'énergie Günther Oettigner, souligne la nécessité pour l'Europe de procéder “à un examen complet de la situation” de son secteur nucléaire civil, à la suite “du désastre au Japon et de ses conséquences sur les centrales nucléaires” du pays.
La réunion doit notamment passer en revue l'état des réacteurs nucléaires européens du même type que ceux de la centrale de Fukushima 1, où les accidents se succèdent depuis le séisme de vendredi. Elle entend aussi faire le point sur les plans de sécurité prévus dans les centrales “en cas de graves tremblements de terre”, et s'assurer que les systèmes d'alimentation électrique de secours sont opérationnels en cas de coupure prolongée de courant, afin d'assurer le refroidissement des réacteurs, selon M. Oettinger.
En Inde, le Premier ministre Manmohan Singh s'est efforcé de rassurer l'opinion sur les vingt réacteurs en activité en affirmant lundi que le département d'énergie atomique allait réviser immédiatement leurs systèmes de sécurité. Mais les associations environnementales s'inquiètent aussi du projet de construction de six réacteurs EPR sur le site de Jaïtapur, dans l'État du Maharashtra, qui devraient fournir à terme près de 10 000 mégawatts (MW).

Visite du nouveau Premier ministre tunisien à Alger

Béji Caïd Essebsi, le Premier ministre tunisien par intérim, le 7 mars 2011 à Tunis.

ALGER — Le nouveau Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi a été reçu par le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre Ahmed Ouyahia à Alger où il effectuait mardi sa première visite à l'étranger depuis sa récente prise de fonction, a rapporté l'agence APS.

L'audience à la présidence s'est déroulée en présence du Premier ministre et du ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines Abdelkader Messahel, qui l'avaient accueilli à son arrivée à l'aéroport d'Alger, a ajouté l'agence.

Il a également été reçu par M. Ouyahia, selon la même source.

M. Essebsi a déclaré à son arrivée "être venu en Algérie pour informer les autorités algériennes des développements en cours dans (son) pays et profiter de leurs orientations à ce propos", selon l'APS.

La Révolution en Tunisie a contribué au "renforcement de la volonté populaire, ce qui a consolidé les liens de fraternité et de coopération avec les peuples frères, notamment les peuples voisins liés par un destin commun de par les facteurs stratégiques, amicaux et historiques qui les unissent", a également déclaré M. Essebsi.

"Le saut qualitatif opéré dans la vie des Tunisiens a engendré des données diverses sur les plans national, régional et international", a encore affirmé M. Essebsi. Il a estimé, toujours selon l'APS, que les Algériens étaient les "mieux placés" pour servir d'interlocuteurs avec lesquels il serait possible d'"opérer un échange de points de vue".

Après Alger, le chef du gouvernement provisoire tunisien devait se rendre au Maroc.

Ancien ministre et compagnon de route de Habib Bourguiba, le premier président de la Tunisie indépendante, M. Essebsi a été nommé chef du gouvernement de transition le 27 février par le chef d'Etat par intérim Foued Mebazaa.

Il a succédé à Mohammed Ghannouchi, homme de l'ancien sérail qui était resté en place après la chute le 14 janvier du président Zine el Abedine Ben Ali.

Copyright © 2011 AFP. Tous droits réservés.

Libye: tirs de canons anti-aériens à Benghazi

BENGHAZI (Libye) - Les rebelles ont fait usage de canons anti-aériens mardi soir à Benghazi (est), fief des insurgés, sans que les journalistes de l'AFP sur place n'aient vu ni entendu d'avion au-dessus de la deuxième ville de Libye.

L'armée libyenne avait annoncé un peu plus tôt une offensive imminente sur la ville, où siège le Conseil national de transition, instance dirigeante de l'opposition.

Les canons anti-aériens ont tiré vers le ciel peu après 23H00 locales (21H00 GMT) des balles laissant de longues traces rouge. On entendait aussi de longues rafales d'armes lourdes et des explosions qui semblaient provenir surtout du sud-est de la ville, ainsi que le son d'ambulances.

En même temps, on pouvait voir des feux d'artifice au-dessus de Benghazi.

Il était difficile de savoir si les rebelles ripostaient à une attaque ou manifestaient leur joie après des rumeurs, infondées selon des témoins à Tripoli, sur un bombardement visant la résidence de Kadhafi dans la capitale.

Il arrive régulièrement que les Libyens fassent usage de leurs armes, y compris des armes lourdes, pour manifester leur joie, mais jamais la DCA n'était entrée en action à Benghazi ces derniers temps.

Le vice-ministre des Affaires étrangères Khaled Kaaim a déclaré mardi soir à l'AFP que les forces loyales au colonel Kadhafi "se dirigeaient vers Benghazi".

S'adressant aux habitants de la ville, l'armée a affirmé: "les forces armées arrivent pour assurer votre sécurité, lever l'injustice qui vous a été faite, vous protéger, et ramener le calme et la vie normale".

(©AFP /

Recyclage Sus aux déchets organiques au Québec

radio-canada.ca
Les déchets organiques peuvent servir à faire du compost.

Photo: AFP/ERIC PIERMONT

Les déchets organiques peuvent servir à faire du compost.

D'ici 2015, 60 % des déchets organiques devront être recyclés contre seulement 12 % aujourd'hui. Et d'ici 2020, c'est la totalité d'entre eux qui doit avoir disparu des poubelles.

C'est le plan ambitieux que le ministre de l'Environnement du Québec, Pierre Arcand, a présenté mardi. Pour aboutir à ce résultat, le ministère met en place un plan de cinq ans doté d'un budget de 70 millions de dollars.

Cet argent servira notamment à un nouveau programme de construction d'infrastructures pour transformer ces déchets organiques. C'est à dire des usines de biométhanisation et de compostage.

Cela devrait permettre d'offrir plus de débouchés pour ce type de déchets. Ceux-ci coûtent déjà, depuis l'an dernier, deux fois plus chers à enfouir pour les municipalités.

Le ministre Arcand a l'intention d'utiliser une méthode douce dans un premier temps : la conscientisation et l'incitation des citoyens. « Je n'ai pas l'intention pour le moment d'imposer des amendes à ceux qui seraient délinquants, dit-il. Si la situation devait être dramatique, à ce moment-là, on pourrait regarder de nouveau. »

Le biobac contient des déchets de table

Le biobac contient des déchets de table.

Pour les Québécois, cela devrait se traduire par l'apparition d'un nouveau bac servant à récupérer le gazon, les feuilles, les restes de tables... Les secteurs industriels, commercial, institutionnels et de la construction devront faire aussi de gros efforts, car ce sont eux qui produisent les deux tiers des déchets organiques.

Karel Ménard, directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets, rappelle que les matières organiques sont la principale source de contamination des sites d'enfouissement.

Le plan ministériel s'inscrit dans un plan plus vaste visant à réduire la quantité des déchets résiduels, c'est-à-dire les déchets non recyclés qui sont enfouis en décharge. Il permettra également de participer à l'effort de réduction du réchauffement climatique.

Ce plan aura un impact sur la réduction de gaz à effet de serre équivalent à celui de retirer 52 000 voitures de nos routes.

— Pierre Arcand

Le gouvernement souhaite aussi augmenter le recyclage du papier, du verre, du métal, du plastique et des matériaux de construction divers. Tous les produits électroniques devront également être récupérés et revalorisés, de même que les piles et les ampoules fluocompactes contenant du mercure. Les entreprises qui les fabriquent paieront la note et les consommateurs pourront les ramener aux distributeurs.

Côte d'Ivoire: Ouattara donne une "dernière chance" à Gbagbo pour partir

ABIDJAN (AFP)

AFP

Un homme recouvre d'un tissu le corps d'un autre, mort, le 15 mars 2011 à Abidjan.

Le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara a appelé mardi son rival, le chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, à saisir sa "dernière chance" pour une "sortie de crise pacifique et honorable", en pleine explosion de violences à Abidjan.

"Il est temps" que M. Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir, "accepte de se conformer à la volonté des Ivoiriens et de l'Union africaine", qui a reconnu en sommet la semaine dernière la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre, a-t-il indiqué lors d'une "adresse à la Nation" sur la télévision créée par son camp.

"Il doit comprendre qu'il s'agit pour lui et ses proches de sa dernière chance pour une sortie de crise pacifique et honorable", a-t-il ajouté.

M. Ouattara vit retranché depuis fin 2010 au Golf hôtel d'Abidjan, sous blocus des forces de son rival et sous la protection des Casques bleus et de ses partisans.

Cette déclaration solennelle de M. Ouattara intervient alors que le pays s'enfonce dans les violences et que les affrontements entre insurgés qui le soutiennent et forces fidèles à M. Gbagbo s'intensifient à Abidjan, menaçant de dégénérer en guerre civile.

M. Ouattara a réaffirmé sa volonté de "former un gouvernement d'union et de réconciliation, avec toutes les forces nationales, y compris le Front populaire ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo)".

AFP

Une des rues principale d'Abidjan, le 15 mars 2011.

"Il est impérieux que nous réapprenions à vivre ensemble", a-t-il souligné, insistant sur sa volonté d'être "un président de tous les Ivoiriens" et "pas d'une partie des Ivoiriens contre une autre".

S'adressant aux forces armés, en majorité fidèles au président sortant malgré des défections, il a lancé: "il n'est pas trop tard, mettez-vous à la disposition de la patrie".

Il a également annoncé la mise en place "dans les meilleurs délais" d'une "commission Vérité et Réconciliation", notamment pour indemniser les victimes des violences.

Debout, en costume sombre, le drapeau ivoirien à ses côtés, M. Ouattara a conclu son allocution par un "appel au sursaut ivoirien", promettant que la "volonté de changement ne sera pas déçue".

Depuis le début de la crise née de la présidentielle, près de 400 personnes ont été tuées selon l'ONU. Et les violences sont désormais quasi-quotidiennes dans la métropole ivoirienne.

Quatre personnes ont été tuées mardi par des hommes armés dans un quartier résidentiel d'Abidjan près d'un barrage tenu par de jeunes partisans de M. Gbagbo.

Derrière un supermarché du quartier de Cocody, des hommes armés non identifiés, arrivés à bord d'au moins un taxi à la hauteur d'un barrage tenu par des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, ont ouvert le feu, faisant quatre morts, selon des témoins.

AFP

Le ministre français des Affaires étrangères au sommet du G8, le 15 mars 2011 à Paris.

L'identité des victimes restait incertaine, certains témoins affirmant qu'il s'agissait de passants alors que d'autres assuraient que les tués étaient des jeunes pro-Gbagbo.

"J'ai vu trois personnes sortir d'un taxi, mitraillette au poing, et ils ont +rafalé+. Les personnes touchées sont des passants, c'est horrible", a indiqué un habitant, racontant que les agresseurs avaient "pris la fuite à bord du même taxi".

Un autre témoin a de son côté affirmé que les "quatre jeunes couchés" sur le sol étaient des partisans de M. Gbagbo.

Selon un autre habitant, les auteurs de l'attaque étaient des "rebelles", terme employé par le camp Gbagbo pour désigner les insurgés pro-Ouattara.

Dans le passé ont été rapportés des cas de sympathisants supposés de M. Ouattara brûlés vifs par des militants pro-Gbagbo.

Le raid ciblé de mardi intervient au lendemain d'une attaque des insurgés pro-Ouattara sur un camp de policiers dans le quartier d'Adjamé (nord). Les assaillants ont été repoussés par les militaires pro-Gbagbo, mais au cours des derniers jours leur progression vers le sud de la ville et le coeur du pouvoir menace de plus en plus le régime Gbagbo.