14 mars, 2011

Les insurgés progressent dans Abidjan, les habitants plongés dans la peur

Des insurgés ont progressé lundi dans Abidjan, menaçant le pouvoir du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, alors que les combats à l'arme lourde qui se sont étendus dans la métropole plongeaient les habitants dans la peur.

Des insurgés ont progressé lundi dans Abidjan, menaçant le pouvoir du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, alors que les combats à l'arme lourde qui se sont étendus dans la métropole

Des insurgés ont progressé lundi dans Abidjan, menaçant le pouvoir du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, alors que les combats à l'arme lourde qui se sont étendus dans la métropole plongeaient les habitants dans la peur.
Jamais Abidjan n'avait connu des tels affrontements depuis le début de la crise née de la présidentielle de novembre 2010, qui a déjà fait près de 400 morts selon l'ONU, et menace de faire basculer le pays le plus riche de l'Afrique de l'Ouest francophone dans la guerre civile.

De "grandes décisions" seront "arrêtées dans quelques heures", a annoncé lundi soir la télévision pro-Gbagbo, après une rencontre entre le président sortant et les généraux qui lui sont fidèles.
Dans le quartier stratégique d'Adjamé (nord), des tirs sporadiques à l'arme légère avaient été entendus dans la journée. Mais vers 17H00 (locales et GMT), des tirs nourris d'armes lourdes ont éclaté, terrorisant les habitants des quartiers résidentiels voisins, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon plusieurs témoignages, ces tirs provenaient du secteur de Williamsville, dans le centre d'Adjamé, qui abrite deux importants camps militaires, dont le camp de gendarmerie d'Agban, le plus grand du pays.
"Ils sont en train de tirer, les murs tremblent, on est tous enfermés dans la maison", a confié une mère de famille, la gorge nouée. Les parents se sont précipités dans les écoles pour aller chercher leurs enfants.
Un mécanicien de retour du travail en début de soirée a raconté qu'il avait dû "passer entre les rebelles" pour regagner sa maison située dans le secteur.
En début de soirée, les armes lourdes se sont progressivement tues. Des tirs de kalachnikov ont retenti jusqu'à environ 20H30.
Les militaires pro-Gbagbo ont installé un strict périmètre de sécurité autour des deux camps de Williamsville, dont ils gardaient toujours le contrôle, selon des habitants.
Des insurgés favorables à Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté internationale, sont en grande partie maîtres de la zone nord d'Abidjan, dont le quartier voisin d'Abobo, au nord d'Adjamé.
Ces insurgés, qui affrontent les forces armées fidèles à M. Gbagbo, ont au cours des derniers jours progressé vers le sud d'Abobo, Adjamé mais aussi la lisière du quartier de Cocody, menaçant de plus en plus le régime Gbagbo. Au sud d'Adjamé se trouve le quartier du Plateau, abritant le palais présidentiel.
Dans la matinée avait eu lieu une attaque près de la résidence privée du général Philippe Mangou, chef d'état-major des forces pro-Gbagbo, à Yopougon, un autre quartier d'Abidjan.
Des tirs à l'arme lourde avaient alors été entendus, pour la première fois depuis le début de la crise dans ce bastion du président sortant.
A Koumassi (sud), des tirs d'arme légère ont également été signalés.
Dans ce contexte d'extrême tension, la vie à Abidjan, métropole de cinq millions d'habitants, s'est presque arrêtée au cours de la journée. La circulation automobile s'est très fortement réduite, seuls circulant encore quelques taxis et de très rares transports en commun.
Les nouveaux combats interviennent au lendemain d'une avancée des partisans de M. Ouattara dans l'ouest du pays, et alors que l'Union africaine a confirmé la victoire d'Alassane Ouattara, déjà reconnue par une grande partie de la communauté internationale mais rejetée par le camp Gbagbo.
Samedi, les militaires pro-Gbagbo avaient lancé une offensive pour déloger les insurgés d'Abobo, faisant au moins une dizaine de morts. Mais cette opération n'avait manifestement pas enrayé la dynamique du "commando invisible".
Sur le front de l'ouest, les éléments des Forces nouvelles (FN), ex-rébelion alliée à M. Ouattara, ont encore progressé dimanche en prenant une quatrième ville depuis la mi-février, Doké. Ils tiennent le nord du pays depuis 2002.

Sarkozy envisage une réunion du G20 sur l'énergie, selon des ONG

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy envisage d'organiser en avril une réunion des ministres de l'Économie et de l'Énergie du G20 sur les questions énergétiques pour tirer notamment les leçons de la crise nucléaire japonaise, a-t-on appris lundi auprès d'organisations écologiques.

Le président français a reçu les dirigeants de huit organisations non gouvernementales (ONG) fondatrices du "Grenelle de l'Environnement".

Il souhaitait notamment évoquer avec eux les axes de travail de la Présidence française du G8 et du G20 dans le domaine de l'environnement, a indiqué l'Elysée dans un communiqué.

Le Japon est confronté à la menace d'une catastrophe nucléaire après le tremblement de terre et le tsunami de vendredi dernier qui a endommagé plusieurs de ses réacteurs.

Ces événements relancent dans le monde et en particulier en Europe le débat sur la pertinence de l'énergie nucléaire.

Selon les participants, Nicolas Sarkozy a de nouveau défendu les choix nucléaires de la France mais a dit réfléchir à une "initiative" de la présidence française du G20.

"Il a l'idée d'une réunion des ministres de l'Economie et de l'Energie du G20 en avril mais il n'en n'a pas encore parlé à ses partenaires", a déclaré à Reuters le directeur-général du WWF France, Serge Orru.

Cette réunion porterait sur l'ensemble des questions énergétiques, y compris celles relatives à la sûreté nucléaire, a-t-il ajouté.

Selon le président de la Ligue pour la protection des oiseaux, Allain Bougrain-Dubourg, il s'agirait notamment de tirer les leçons de l'expérience du Japon. Suite...

BHL : ''Il sera très difficile de faire des fellations aux dictateurs dans le monde arabe''

francesoir.frLe philosophe français, Bernard-Henri Lévy, a donné son avis tranché vendredi à la chaîne Al Jazeera concernant le nouvel ordre du monde depuis la révolution du Jasmin, notamment les relations entre dirigeants européens et arabes. Un langage qu'on ne lui connaissait pas. VIDEO

BHL a été l'invité en duplex de la chaîne Al Jazeera English vendredi dernier.
BHL a été l'invité en duplex de la chaîne Al Jazeera English vendredi dernier. DR

Présent à l'Elysée jeudi dernier pour une réunion sur la Libye auprès de Nicolas Sarkozy et des trois membres de la délégation de l'opposition lybienne, le philosophe Bernard-Henri Lévy était aussi l'invité en duplex d'Al Jazeera English le lendemain. Ferait-il figure d'un nouveau porte-parole de la diplomatie française ? Vendredi, BHL a démontré ses talents de médiateur ainsi que d'orateur et de polyglotte d'une manière assez particulière face au présentateur vedette Riz Khan...

En effet, celui qui est revenu lundi dernier de Benghazi a évoqué sur la chaîne arabe dans sa version anglaise, ce qu'il pensait désormais du nouvel ordre politique bientôt mis en place dans le monde arabe. Avec des termes plus que familiers - qu'on ne lui prêtait pas jusqu'à présent : « It will be very difficult now to make blowjobs to dictators in the Arab world when we are a European government. It will be more and more difficult because the world has changed…» Ce qui donne en français : « Il sera désormais très difficile de faire des fellations aux dictateurs dans le monde arabe quand on est un gouvernement européen. Ce sera de plus en plus difficile car le monde a changé », a-t-il affirmé. Sa prestation a été reprise dimanche par le site Oumma.com et, est largement relayée depuis sur YouTube.

« Je suis un opposant résolu à la politique de Nicolas Sarkozy »

BHL a lancé, il y a 20 ans, la revue La Règle du Jeu pour « rétablir les circuits de communication et de dialogue interrompus ». Engagé pour la libération de Roman Polanski, contre la mort de Sakineh en Iran et pour la libération du cinéaste iranien Jafar Panahi, il s'était également improvisé reporter en Égypte.

Interrogé vendredi sur Al Jazeera à propos de la Libye, BHL a aussi soutenu la ferme proposition française d'une intervention militaire en vue de soutenir l'opposition libyenne. Tout en rappelant qu'il restait encore un farouche opposant à la politique de Nicolas Sarkozy. Ce qu'il avait déjà déclaré le même jour sur son propre site, La Règle du Jeu. À propos de son rôle dans la reconnaissance diplomatique française du Conseil National de Transition libyen (CNT), il déclarait : « Mon rôle a été modeste. D’abord parce que j’étais à Benghazi à titre parfaitement personnel, mandaté par nul autre que moi-même. Ensuite parce que je suis, et l’intéressé le sait mieux que personne, un opposant résolu à la politique de Nicolas Sarkozy ».

[INTERVIEW] "Le 2e ou 3e plus grand accident nucléaire de l'histoire"

La "zone radioactive", due aux relâchements volontaires de vapeur dans l'atmosphère à Fukushima, "dépasse les 120 kilomètres", estime Xavier Rabilloud de "Sortir du nucléaire".

Quels sont, à l'heure actuelle, les risques nucléaires pour le Japon ?

La situation est catastrophique. Les choses empirent d'heure en heure. L'exploitant [Tokyo Electric Power, ndlr] a perdu à peu près tout contrôle. Ils sont dans une situation assez désespérée en train d'injecter massivement de l'eau de mer pour refroidir les réacteurs. Cela représente également une grosse pollution. De plus, pour essayer de gérer la catastrophe, Tokyo Electric Power (Tepco) a dû procéder à des relâchements volontaires de pression. Ces rejets sont forcement massifs et dangereux quels que soient les discours rassurants. Selon nous, la zone radioactive dépasse 120 kilomètres même si elle est difficile à quantifier. En raison de l'étendue de la zone contaminée, il est évidemment que ce sont des dizaines de milliers de Japonais qui sont concernés.

Il faut également souligner la différence fondamentale en termes de risque sanitaire entre un modèle d'exposition par irradiation externe (type Hiroshima) et une contamination interne qui pourrait concerner actuellement les Japonais. Dans le second cas, les radios nucléides peuvent se fixer dans l'organisme. L'irradiation est interne et peut durer des jours, des mois. Le Japon connaît certainement le deuxième ou troisième plus important accident de l'histoire de l'industrie nucléaire. Il s'agit bien d'une catastrophe contrairement à ce qu'a dit Eric Besson.

Pensez-vous que les autorités japonaises fassent preuve d'une réelle transparence ?

- Le Japon fait ce que font tous les Etats touchés par ce type de catastrophe: il minimise les informations qu'il communique. C'est malheureusement la règle. Mais cela implique une restriction des libertés, notamment d'information, pour les citoyens des pays concernés. De plus, il n'existe pas au Japon d'équivalent à la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) et toutes les mesures sont donc faites par l'Etat. Les informations viennent davantage de l'extérieur du pays. Par exemple, le Pentagone, cité par le New York Times, a annoncé que des radiations ont été relevées par un de leurs porte-avions à 160 kilomètres au nord-est de la centrale endommagée. Un des concepteurs de la centrale a dénoncé une communication officielle trop rassurante.

Si le scénario catastrophe se produit au Japon, quels sont les risques pour les autres pays ?

- D'une part, les radioéléments ont été relâchés dans l'atmosphère et ne peuvent pas être rattrapés. Ils dépendent désormais du régime du vent. Pour rappel, le nuage de Tchernobyl avait fait trois fois le tour de la Terre, même si au Japon les particules sont lâchées à des hauteurs beaucoup moins importantes. Des mesures publiques doivent être mises en place pour connaître l'arrivée d'une possible contamination en France.

Il est important de connaitre également le risque pour la population en cas de crise sismique en France. Il ne faut pas oublier que la catastrophe en cours aujourd'hui se produit dans le pays le mieux préparé à ce type d'événement. Cela montre qu'il est impossible de construire des réacteurs qui résistent aux séismes et aux combinaisons de catastrophes naturelles.

La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet affirme que la France est à l'abri d'un drame comme celui que connaît le Japon. Qu'en est-il ?

- La France, notamment le Sud-est est une zone sismique avérée qui peut connaître des séismes atteignant 6 à 7 sur l'échelle de Richter mais les réacteurs ne sont pas conçus pour y résister (notamment Cadarache). Les centrales nucléaires françaises ne respectent pas les normes sismiques. EDF a fait des pieds et des mains pour ne pas avoir à investir les milliards nécessaires. C'est un constat que fait également l'autorité de sureté nucléaire qui parle pour certaines installations d'une "tenue insuffisante au risque sismique".

La France est le plus grand pays nucléaire au monde (en termes de rapport nombre de centrales/populations). Un plan de sortie est nécessaire et possible. Des études chiffrées existent, il faut désormais une volonté politique.

Interview de Xavier Rabilloud, porte-parole nationale du Réseau "Sortir du nucléaire", par Anne Collin, le lundi 14 mars 2011.

(Nouvelobs.com)

Libye : les pro-Kadhafi progressent vers Benghazi

Brega (Libye). Les insurgés fuient les tirs des avions des forces gouvernementales.

Brega (Libye). Les insurgés fuient les tirs des avions des forces gouvernementales. |

Après Brega, Ras Lanouf, Zawiya... les pro-Kadhafi reprennent le dessus sur les insurgés. Ils ont repris lundi soir la ville de Zouara (ouest), après des affrontements ayant fait au moins un mort, a-t-on appris de sources concordantes. Les forces gouvernementales progressaient lundi vers Benghazi, siège de l'opposition libyenne, à coups d'artillerie lourde et de raids aériens.
L'armée libyenne est en marche «pour purger» l'ensemble du pays, avait déclaré dimanche un de ses porte-parole. Lundi matin, la télévision d'Etat a pourtant promis «la grâce» à tous les soldats qui décideraient de se rendre après avoir déserté pour rejoindre les forces d'opposition.

La répression sanglante de la révolte a fait des centaines de morts et poussé à la fuite plus de 250 000 personnes. A Tripoli, les forces gouvernementales répriment toute opposition «avec brutalité», à coups d'arrestations arbitraires, de disparitions forcées, voire de tortures, selon l'organisation Human Rights Watch.

Mission européenne à Benghazi. La chef de la diplomatie européenne a décidé de dépêcher une mission à Benghazi, fief de la rébellion anti-Kadhafi, dans le cadre des efforts de «planification» pour répondre à la crise dans le pays. Cette mission est arrivée dimanche et lundi dans la région et doit se rendre également à la frontière entre la Libye et l'Egypte, a précisé une porte-parole de l'UE, Maja Kocijancic. «Son objectif est de collecter de l'information et d'évaluer la situation en vue de soutenir la planification de précaution qui est en cours pour répondre à la crise libyenne», a-t-elle souligné. Un diplomate européen a précisé «que la zone d'exclusion aérienne fait partie de la planification de précaution actuelle».

Les forces de Kadhafi reprennent du terrain. La ligne de front s'est déplacée encore davantage vers l'est, les villes contrôlées par les rebelles tombant les unes après les autres aux mains des troupes du colonel , qui s'est dit déterminé à venir à bout de l'insurrection malgré les protestations et sanctions internationales.

Bombardement d'Ajdabiya, le dernier verrou. Après Al-Uqaila, sur la route côtière, la localité d'Al-Bicher, un peu plus à l'est, et Brega, site pétrolier stratégique, les forces gouvernementales s'approchent d'Ajdabiya, à 160 km au sud du fief des rebelles, Benghazi. Quatre obus sont tombés lundi matin à proximité d'un rond-point à la sortie ouest de la ville, que tiennent toujours les insurgés. Dernier verrou avant Benghazi, Ajdabiyaet se prépare à un assaut des troupes de Mouammar Kadhafi. Les portables ne passent plus à Benghazi. Les communications des opérateurs Libyana et Al Madar ont été coupées dans le fief de l'insurrection, mais il reste difficile de savoir jusqu'où cette coupure s'étend.

L'Occident appelé à l'aide par les rebelles. «Nous demandons aux Occidentaux de procéder à des bombardements ciblés sur les positions militaires de Kadhafi pour soulager l'étau» dans lequel sont pris les insurgés, dit un ancien colonel de larmée régulière passé à l'opposition. Si le président Sarkozy décide de manière unilatérale de bombarder, le peuple libyen le soutiendra, et les autres pays occidentaux suivront». La communauté internationale n'est pour l'instant pas parvenue à un accord. Après des réunions de l'Otan et l'Union européenne qui n'ont abouti à aucune décision concrète, une rencontre ministérielle du G8 était prévue lundi à Paris, où la France comptait faire avancer l'idée d'une zone d'exclusion aérienne. a reçu ce lundi à 17 heures la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, avant un entretien avec les autres ministres des Affaires étrangères des pays du G8.

Al-Qaïda soutient les insurgés. Un responsable d'Al-Qaïda, Abou Yahya al-Libi, a appelé les insurgés à poursuivre leur combat «sans hésitation et sans peur», dans un enregistrement vidéo diffusé dimanche sur des sites islamistes, première réaction du réseau extrémiste depuis le début de l'insurrection le 15 février, que le colonel Kadhafi lui a régulièrement imputée.

VIDEO. A Ras Lanouf, les forces de Kadhafi crient victoire


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LeParisien.fr

L'essence atteint un nouveau record

francesoir.fr/Le prix du litre d'essence bat un nouveau record de prix, lundi, pour la deuxième semaine consécutive.

Les prix du Brent s'envolent sur les marchés. Et à la pompe, l'essence n'a jamais été aussi chère.
Les prix du Brent s'envolent sur les marchés. Et à la pompe, l'essence n'a jamais été aussi chère. SIPA

Le prix du litre d'essence n'en finit décidément pas de s'envoler. Le prix du sans plomb 95 a atteint en moyenne* 1,51 euro le litre, selon les données publiées lundi par la Direction générale de l'énergie et du climat. Le sans plomb 98 quant à lui est vendu 1,56 euro en moyenne.

Le gazole voit son prix augmentée lui aussi à 1,37 euro/litre. C'est son plus haut niveau depuis août 2008. Le gazole utilisé par 78% des automobilistes français se rapproche à 8 centimes de son record historique de mai 2008 établi à 1,45 euro.

Cette croissance des prix est soutenu par l'envol du prix du baril de Brent qui s'est stabilisé à la clôture lundi soir à 101,29 dollars (soit 72,36 euros et 0,455 euro le litre).

Face à cette envolée des prix, de nombreuses voix s'élèvent pour proposer des solutions. Christian Estrosi, ex-ministre de l'industrie et actuel deputé-maire de Nice, a demandé lundi une « taxe exceptionnelle sur les bénéfices pétroliers à réinvestir dans la baisse des prix des carburants ». Yves Cochet, député Vert, propose lui « un tarif social sur l'essence. » Quant à Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti Communiste, il propose « un prix maximum à la pompe ».

Des idées qui ne sont pas vraiment au goût de la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, qui ne veut pas que les finances publiques soient touchées par une quelconque intervention sur les prix.

Selon un sondage Ifop paru dans Sud Ouest dimanche, 47% des Français envisagent de réduire leur consommation si le prix des carburants continue de grimper tandis que 40% déclarent l'avoir déjà fait.

* La DGEC avance des prix moyens calculés sur le territoire national, qui varient donc en fonction de la station-service.

Par Maxime Thomas

Libye: à Tripoli, l'émissaire de l'ONU demande l'arrêt des violences

TRIPOLI - L'émissaire de l'ONU pour la Libye a réitéré lundi son appel pour l'arrêt des violences et l'obtention d'un accès pour les organisations humanitaires après être arrivé à Tripoli, où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères, a indiqué un porte-parole onusien.

Le nouvel émissaire, le Jordanien Abdul Ilah Khatib, s'est entretenu avec le ministre libyen Moussa Koussa, ont rapporté l'agence libyenne Jana et le porte-parole de l'ONU, Farhan Haq.

L'émissaire, dont c'est le premier voyage en Libye depuis le début de la crise, a demandé à nouveau la fin de la répression violente engagée à l'encontre de l'opposition au régime de Mouammar Kadhafi et un accès pour que les organisations humanitaires puissent travailler dans le pays.

Selon Jana, M. Koussa a indiqué que l'émissaire de l'ONU l'avait "informé de la mission dont il a été chargé en Libye".

Les deux hommes ont convenu de tenir une nouvelle réunion mardi, a ajouté l'agence sans donner de précisions sur la teneur des entretiens.

Rachid Khalikov, le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU pour la Libye, arrivé samedi à Tripoli, a participé à la rencontre, a précisé Jana.

Vendredi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait annoncé que le nouvel émissaire de l'ONU pour la Libye était chargé de "transmettre, dans des termes clairs, l'inquiétude des Nations unies et de la communauté internationale comme elle a été exprimée au Conseil de sécurité".

L'objectif est "d'évaluer la situation sur le terrain et de mener d'importantes consultations avec les autorités libyennes sur la situation immédiate sur les plans humanitaire, politique et de la sécurité", avait-il ajouté.

"Mon message a été fort et conséquent. La violence doit cesser. L'aide humanitaire doit aller à ceux qui en ont besoin. Ceux qui sont responsables de la violence contre les civils devront répondre leurs actes. Une solution pacifique doit être trouvée", avait souligné M. Ban.

M. Khatib est un ancien ministre des Affaires étrangères de Jordanie.

(©AFP /

On ne parle que de ça | Madonna: elle enterre sa grand mère, on la cambriole Le sacrilège d’un monte-en-l’air

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Tout fout le camp. Y compris les bonne manières chez les voleurs, comme celui qui a tenté de profiter de l'absence de Madonna pour cambrioler son domicile situé à Londres. Un détail, la star était partie aux USA pour y dire adieu à sa grand-mère décédée.

Alors qu’elle enterrait sa grand-mère, la Material Girl a été victime d’un voleur qui n’aura même pas respecté son deuil. Pire, le monte-en-l’air a profité de ce douloureux moment pour s’en prendre aux biens de la star de 52 ans.


Madonna avait en effet dû quitter son domicile londonien pour voler jusqu’aux Etats-Unis, dans le Michigan, afin d’assister aux obsèques de sa grand-mère, presque centenaire.


Tentant de profiter sans vergogne de ce départ précipité de la chanteuse, un certain Grzegorz Matlok, un Polonais âgé de 29 ans, s’est mis en tête de visiter la maison de Madonna, ce samedi, en brisant une vitre.


Vide, la demeure? Pas autant que ça. Aguerrie en matière de sécurité (un homme l’avait déjà attendue devant son domicile de Manhattan armé d’un pique à glace… brrr!), la Madone avait prévu le coup et laissé sa propriété sous la surveillance de vigiles. Lesquels ont fort bien rempli leur mission puisque le cambrioleur a été interpellé vers 5h30 du matin. Un artisan malhabile, mais persévérant puisqu’il avait déjà tenté de faire main basse sur les effets de la grande Madonna.


Jean-Frédéric Tronche

Les colons d'Itamar ne renonceront pas au rêve du "Grand Israël"

COLONIE D'ITAMAR (Territoires palestiniens) (AFP)

AFP

Funérailles de la famille juive tuée à Itamar, le 13 mars 2011 à Jérusalem.

Bien que bouleversés par l'assassinat d'une famille juive dans l'implantation d'Itamar, les colons nationalistes du nord de la Cisjordanie, parmi les plus motivés idéologiquement, s'accrochent au rêve du "Grand Israël".

"Nous sommes venus nous installer ici pour des raisons idéologiques et cet attentat ne nous empêchera pas de nous renforcer", explique le rabbin Avihaï Ronski, le porte-parole d'Itamar, colonie au flanc d'une colline de Samarie (nom biblique donné par les Israéliens à cette région rurale du nord de la Cisjordanie).

Le rabbin Ronski a fait partie d'un petit groupe de religieux nationalistes venus en 1984 créer une implantation proche de la ville palestinienne de Naplouse.

Pour les juifs religieux, Naplouse, dont le nom hébraïque Shekhem est cité maintes fois dans la Bible, est une ville sainte, notamment en raison de la présence présumée de la Tombe de Joseph, le fils du patriarche Jacob.

Plus de 800 habitants y vivent, ainsi qu'une centaine d'étudiants d'une yéchiva (institut talmudique) où enseignait Udi Fogel, assassiné vendredi soir avec son épouse Ruthy et trois de leurs jeunes enfants lors d'une attaque attribuée à des Palestiniens.

La famille Fogel vivait dans un nouveau quartier construit après une attaque qui avait fait quatre morts, une mère et trois de ses enfants, en 2002.

"Notre réponse aux attentats est de construire de nouvelles maisons et de planter de nouveaux arbres", dit calmement le rabbin Ronski.

AFP

Les proches de la famille juive tuée, lors des funérailles le 13 mars 2011, à Jérusalem.

Pour le père de Ruthy Fogel, le rabbin Yehouda Ben Yichaï, "le peuple juif revient sur sa terre pour planter des arbres et les arroser, et on nous oblige à les arroser du sang de nos enfants".

La Samarie, comme la Judée au sud, disent les juifs religieux nationalistes, leur a été donnée par Dieu et les Palestiniens ne sauraient exercer une quelconque souveraineté sur cette "Terre promise". Leur projet est de se réinstaller dans les frontières bibliques d'Israël, le "Grand Israël".

La région de Naplouse est souvent le théâtre de violentes confrontations entre Israéliens et Palestiniens.

La récente destruction par les autorités israéliennes d'une caravane, d'une tente et d'une autre structure illégale dans l'implantation voisine de Havat Gilad, a déclenché la colère des colons de la région qui s'est manifestée par des opérations anti-palestiniennes.

Les colons les plus extrémistes pratiquent souvent une politique de représailles --dite du "prix à payer"-- qui consiste à se venger sur des cibles palestiniennes à chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures jugées hostiles à la colonisation.

Après l'attentat meurtrier de vendredi, la police israélienne est en état d'alerte dans la région, craignant des actes de vengeance de colons. Des incidents ont été recensés, sans dégénérer pour le moment en violences à grande échelle.

"Nous ne cherchons pas à nous venger, ce n'est pas dans nos méthodes", précise M. Ronski, qui a été aumônier général de l'armée israélienne et considéré dans les implantations voisines comme un "légaliste", presque une insulte pour ses voisins plus radicaux.

Dans la colonie d'Yitzhar, fief des extrémistes sur une hauteur surplombant le village palestinien de Burin, le discours est plus dur.

"La réponse du gouvernement doit être le sang contre le sang", estime Avraham Binyamin, porte-parole d'Yitzhar.

"Il faut évidemment tuer les assassins de la famille Fogel mais il faut aller beaucoup plus loin, expulser les habitants arabes des villages de la région qui protégent et soutiennent les terroristes. Israël doit déclarer la guerre et la gagner", tranche-t-il.

L'Allemagne gèle le sursis accordé au nucléaire

AFP

La chancelière allemande Angela Merkel, le 14 mars 2011 à Berlin.

A deux semaines d'un scrutin régional où la question nucléaire pourrait lui coûter cher, la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé lundi un moratoire sur l'allongement de la durée de vie des réacteurs atomiques, après les explosions au Japon.

"Nous allons suspendre l'allongement de la durée des vie des centrales nucléaires allemandes récemment adopté. Il s'agit d'un moratoire, et ce moratoire est valable pour trois mois", a annoncé la chancelière, réagissant à la menace nucléaire au Japon après les explosions dans une centrale endommagée par le séisme et le tsunami de vendredi.

Ce qui se passe au Japon "est une césure pour le monde entier, pour l'Europe et pour l'Allemagne", a-t-elle assuré. "Je le dis clairement : il n'y a pas de tabous en ce qui concerne l'examen des conditions de sécurité" dans les 12 centrales allemandes.

"La situation après le moratoire sera différente de celle avant le moratoire", a-t-elle encore insisté. "Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était".

A la Bourse de Francfort, les poids lourds de l'énergie en Allemagne, EON et RWE, ont été sanctionnés, perdant respectivement 5,26% et 4,77% à la clôture dans un marché en baisse de 1,65%.

Deux réacteurs parmi les 17 que compte l'Allemagne devraient être immédiatement arrêtés, dont un dans le sud-ouest du pays où se déroule le 27 mars un scrutin régional crucial pour les conservateurs de Mme Merkel.

Cette décision née notamment des images "apocalyptiques" du Japon qui "nous laissent sans voix", selon la chancelière, intervient quatre mois et demi seulement après l'adoption par les députés d'une loi repoussant de 8 à 14 ans, selon les cas, la fermeture des centrales nucléaires.

Le ministre de l'Environnement, Norbert Röttgen, a indiqué pour sa part que la centrale de Neckarwestheim 1, au Bade-Wurtemberg (ouest), cesserait ses opérations dans le courant du trimestre puisque sa fermeture était prévue pour janvier, avant que la nouvelle loi sur la prolongation de la vie des centrales ne soit adoptée.

Les centrales "qui doivent fermer pendant la durée du moratoire sont celles qui n'auraient pu opérer sans prolongation de leur durée de vie", a-t-il déclaré.

Et "j'estime pour ma part que ce qui est retiré du réseau pendant la durée du moratoire ne reviendra plus sur le réseau", a ajouté le ministre.

Comme elle s'y était engagée pendant sa campagne électorale en 2009, Angela Merkel était ainsi revenue sur l'abandon définitif du nucléaire décidé en 2002 par son prédécesseur, le social-démocrate Gerhard Schröder. Avec son allié Vert, l'ancien dirigeant de gauche avait décidé de la fermeture définitive des centrales au plus tard vers 2020.

Ce sursis accordé au secteur nucléaire, inscrit dans le programme de gouvernement de Mme Merkel signé avec son partenaire minoritaire libéral (FDP), a relancé la contestation antinucléaire en Allemagne.

Elle s'est traduite par des manifestations massives à Berlin ou encore par une résistance farouche à un convoi de déchets nucléaires retraités en France et stockés dans le nord en novembre.

Un scrutin régional crucial dans le Bade-Wurtemberg doit avoir lieu le 27 mars. Bastion chrétien-démocrate depuis plus d'un demi-siècle, cette région prospère du sud-est de l'Allemagne pourrait basculer à gauche, avec l'appoint des Verts qui y ont également le vent en poupe.

Angela Merkel, dont le gouvernement a traversé une longue période d'impopularité depuis sa formation en octobre 2009, est engagée dans un marathon électoral : six élections régionales doivent encore être organisées d'ici à fin septembre.

L'opposition de son côté ne cesse de dénoncer une énergie nucléaire "incontrôlable" et a redoublé d'ardeur ces derniers jours.

Des veillées antinucléaires étaient prévues en début de soirée dans quelque 400 villes, notamment à Berlin devant la chancellerie.

Nouveaux heurts entre étudiants et gendarmes à Ouagadougou

afrik.com
La tension ne baisse pas au Burkina Faso. Alors que leur mouvement de vendredi a été violemment dispersé, les étudiants n’entendent pas lâcher du lest et promettent de nouvelles manifestations. Le gouvernement qui les accuse d’être manipulés par l’opposition multiplie les mises en demeure. Le président Blaise Compaoré appelle au calme.

Blaise Compaoré sort de son mutisme. De retour d’Addis-Abeba, vendredi, le Chef de l’Etat burkinabè, pour la première fois, s’est exprimé au sujet des violentes manifestations consécutives à la mort suspecte de l’élève Justin Zongo. « Les manifestations dans un Etat de droit sont tout à fait légitimes et normales. Mais ce qui est inadmissible, ce sont les destructions et les actes de vandalisme observés ça et là qui touchent des édifices publics », a-t-il déclaré. Il a appelé ses concitoyens au calme : « L’Etat de droit, c’est la liberté, mais une liberté qui respecte celle des autres et les biens publics. Le Burkina Faso est un pays aux ressources limitées, mais qui fait des efforts immenses pour son développement, pour sa marche vers le progrès et il faut que les Burkinabè se mobilisent autour de cet idéal de construction du pays », a-t-il poursuivi.

Répression

Cette sortie radiotélévisée du Chef de l’Etat burkinabè, fait suite aux heurts violents qui ont opposé vendredi à Ouagadougou, les étudiants à la gendarmerie et à l’armée, au cours d’une marche de protestation qui devait être pacifique. Alors que tout se passait dans le calme, les milliers de manifestants venus à l’appel de l’association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), ont été bloqués à la Place des Femmes pour la Paix au centre de la ville. Ils ont ensuite été interdits d’accès aux avenues Houari Boumédienne, Aboubacar Sangoulé Lamizana et Thomas SANKARA, comme le prévoyait leur itinéraire. Craignant des débordements et des pillages dans ces avenues très commerçantes, la mairie de Ouagadougou avait suggéré aux étudiants d’arrêter leur marche au niveau de la Place des Femmes pour la Paix. Mais ils ne l’ont pas entendu de cette oreille. D’où la confrontation avec les forces de l’ordre, qui a fait au moins neuf blessés dans les rangs des protestataires.

Le pouvoir accuse l’opposition de tentative de déstabilisation

Ces mouvements de protestations seraient-ils un complot pour déstabiliser le régime Compaoré ? C’est la conviction du parti au pouvoir. Dans un communiqué diffusé vendredi, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s’en est pris à l’opposition en de termes virulents. « Quelle couardise pour nos opposants politiques que de se dissimuler derrière des élèves et des étudiants pour atteindre leurs objectifs politiques ! En démocratie, le pouvoir se gagne par les urnes. Le cours actuel des évènements atteste clairement à présent, que des forces occultes à l’affût, se sont saisies de cette situation que nous déplorons, pour déstabiliser notre pays en accord avec leurs alliés extérieurs, comme le montre la comptabilité de cette maniaque pyromanie, savamment inoculée à notre jeunesse et largement financée. »

Sur la même lancée, le gouvernement s’est livré, lui, à la diabolisation du syndicat des étudiants. Proclamant sa bonne foi à « traiter dans la transparence et le respect de la règle de droit les tragiques événements de Koudougou », il a pris l’opinion publique à témoin sur l’attitude « irresponsable » de l’ANEB. Selon lui, le syndicat des étudiants porterait désormais l’entière responsabilité de la perturbation des cours sur les campus.

Selon l’opposition, le peuple aspire au changement

L’opposition réfute la thèse du complot et lui préfère l’idée de révolution. « Il ne faut pas être un politologue ou un clerc pour comprendre que le monde a changé, que l’Afrique a changé(…). Ça c’est le début de notre révolution. L’erreur qu’il ne fallait pas commettre au Burkina Faso, c’est de donner encore l’occasion aux populations de dire trop c’est trop. Nous vivons l’impunité depuis des années, voici là où ça nous mène. Après 25 années de pouvoir de Blaise Compaoré, le peuple aspire au changement », a déclaré l’opposant Ram Ouédraogo, dans une interview accordée jeudi au bimensuel L’Evénement.

Plongée depuis trois ans dans de profondes crises, l’université burkinabè courre-t-elle à nouveau vers une année blanche ? Cette sombre perspective brandit par le gouvernement, n’effraie nullement les syndicats d’étudiants qui souhaitent le démantèlement de la police des universités, instituée de force après la grève géante de 2008. Dans les jours à venir, ils prévoient d’investir à nouveau les rues de Ouagadougou, pour des manifestations qui ne présagent rien de bon.

Le G8 débat d'une éventuelle action militaire en Libye et du séisme au Japon

PARIS (AFP)

AFP

Nicolas Sarkozy et Hillary Clinton, le 14 mars 2011 à l'Elysée.

Une éventuelle action militaire en Libye où les forces de Mouammar Kadhafi progressent et les conséquences du séisme au Japon, notamment nucléaires, devaient être débattues lundi soir et mardi lors d'une réunion à Paris des ministres des Affaires étrangères des pays du G8.

Divisés sur les moyens de mettre un terme au règne du dirigeant libyen - bombardements, zone d'exclusion aérienne, fourniture d'armes à l'opposition -, les Occidentaux sont pris de vitesse par la réalité du terrain et la reprise de territoires par l'armée libyenne.

Pour sa part, l'ambassadeur russe à l'ONU Vitaly Churkin a estimé lundi que des "questions fondamentales" devaient encore être réglées avant l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye, illustrant la division du Conseil de sécurité sur le sujet.

Peu explicite jusqu'à présent, la position américaine est aussi très attendue sur une éventuelle opération militaire souhaitée par Paris et Londres, officiellement pour protéger la population civile libyenne.

Le président français Nicolas Sarkozy s'est entretenu lundi soir pendant une heure avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, donnant ainsi le coup d'envoi à deux jours de rencontres informelles entre les ministres des Affaires étrangères du G8.

Mme Clinton n'a fait aucune déclaration à l'issue de cette rencontre.

AFP/POOL

Nicolas Sarkozy et Hillary Clinton en réunion, le 14 mars 2011 à l'Elysée.

"Aucune option n'est exclue", a réaffirmé lundi le ministère français des Affaires étrangères, sans dire si un accord se dessinait sur un projet de résolution aux Nations unies, préalable à tout acte de guerre.

Pour Paris, l'objectif est "d'aller très vite à l'ONU" avec un dépôt de projet de résolution au plus tôt, en étant "le plus large possible" dans sa formulation sur un recours à la force aérienne, sans focalisation sur une zone d'exclusion aérienne, selon la source proche du dossier.

Alors que les troupes du colonel Kadhafi engrangent les victoires, la réaction internationale, si un consensus intervient sur une action militaire, risque toutefois d'arriver trop tard.

"L'efficacité aurait été plus grande au moment où les forces du colonel Khadafi étaient relativement inorganisées au début du conflit", estime Jean-Pierre Maulny, de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). "Plus on attend et plus l'engagement devra être important", précise-t-il.

Raids aériens ciblés ou zone d'exclusion aérienne devraient au mieux ralentir l'avancée de troupes terrestres, mais pas l'interdire.

En fin de semaine, les Européens n'étaient pas parvenus à s'accorder sur une option militaire, pas plus que sur une reconnaissance du Conseil national de transition libyen (CNT, opposition), deux pas déjà franchis par Paris.

La France préside cette année l'instance regroupant les huit puissances les plus industrialisées (Etats-Unis, Russie, Japon, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie et Canada) et compte se saisir de ce levier pour faire avancer ses positions.

Après l'accord de la Ligue arabe pour une intervention militaire aérienne, l'opposition libyenne, désormais sur la défensive, devrait à nouveau donner de la voix pour exhorter les Occidentaux à la soutenir. Elle a menacé les pays hésitants d'être privés, si le CNT accède au pouvoir, de l'exploitation des gisements de pétrole libyens.

Les ministres, reçus lundi soir par le président Nicolas Sarkozy, devaient débuter ensuite un dîner de travail par le désastre survenu au Japon et ses éventuelles conséquences en matière de sécurité nucléaire.

"Le ministre japonais, Takeaki Matsumoto, pourra aider les Etats membres du G8 à mieux définir les modalités de leur action à court, mais aussi à moyen et long terme pour aider le Japon à surmonter cette épreuve", selon Paris.

Une nouvelle session de travail est prévue mardi matin avant une conférence de presse commune des ministres.

Google : pas de nouveau réseau social à l'horizon

clubic.com/a
Le logo de Google
Google ne lancera pas de nouveau réseau social en mai : la firme de Moutain View vient de démentir les récentes rumeurs faisant état de l'arrivée d'un nouveau site social, nommé Circles, dans les mois prochains.

Lancée hier sur la toile, entre autre par le site Read Write Web, la rumeur concernant un nouveau réseau social de Google a rapidement dégonflé : si l'entreprise ne nie pas l'existence d'un projet nommé Circles, il ne s'agit pas d'un réseau social selon Chris Messina, employé de Google désigné comme étant la tête pensante du projet. « Je n'ai jamais entendu parler de cette histoire » a-t-il déclaré au Wall Street Journal plus tard dans la journée. Il a conclu en indiquant que la firme n'allait pas annoncer de nouveau réseau social lors de sa conférence I/O, en mai prochain.

Concernant Circles, il s'agirait en vérité d'un projet orienté autour de la couche sociale que Google cherche à intégrer à ses produits. Une démarche qui a d'ailleurs déjà commencé, notamment via les récents ajouts effectués par l'entreprise dans les résultats de son moteur de recherche, ou encore l'actualisation de Google Profiles.

A priori donc, Google ne prévoit pas de lancer un réseau social autre que Orkut, en ligne quand à lui depuis janvier 2004.

Valbuena rêve de refaire le coup de Liverpool à Manchester

foot01.com

Valbuena rêve de refaire le coup de Liverpool à Manchester Photo Icon Sport

Auteur en 2007 du but qui avait permis à l’Olympique de Marseille de gagner à Liverpool, Mathieu Valbuena s’était fait connaître du grand public à l’occasion de ce geste somptueux. Quatre ans plus tard, le joueur phocéen va retrouver les pelouses anglaises. Des retrouvailles que Valbuena espère être gagnantes, ce qui lui vaut quelques remarques amusées de ses coéquipiers, qui lui réclament un but similaire.

« Il y a pas mal de joueurs avec de l’humour qui me demandent si je vais refaire un Euromillion, ou si je vais encore la remettre en lucarne. C’est de la rigolade, c’est plutôt sympa. Si je marque et que ça peut donner la qualification, ce serait quelque chose de merveilleux. Je ne pense pas à ça mais au collectif pour que l’on aille frapper un grand coup à Manchester », prévient, sur RMC, Mathieu Valbuena à la veille de ce déplacement très compliqué pour l’OM.

Victoria et son joueur de foot vont - enfin - pouponner une petite fille


"Baby girl" ou "Baby boy"? Après trois garçons et l'annonce d'une quatrième grossesse, toute la planète people souhaitait à Posh d'être l'heureuse maman d'une petite créature aussi stylée qu'elle. Eh bien c'est chose faite, le couple star d'Angleterre attend une petite fille, et le Papa est très content.

Les Beckham sont à la fête, Victoria en tête. Et il y a de quoi. Après ses trois garçons - quatre avec son mari - la fratrie s'agrandit et avec elle la promesse d'activités plus girly. L'ex-spice girl devenue styliste branchée attend un heureux événement, ou plutôt une heureuse nouvelle: une petite fille. Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, David semble encore plus enthousiasmé que sa femme.



Après avoir clamé sa joie sur Facebook, il s'est confié à la chaîne de télévision ESPN: " Sans aucun doute, nous sommes très chanceux d'être parents à nouveau, et c'est la première fois que je vais pouvoir le dire: c'est une petite fille." Une vraie surprise pour ces parents déjà comblés par leur trois garçons, Brooklyn, 11 ans, Romeo, 8 ans, et Cruz, 5 ans. David Beckham poursuit: "Nous sommes encore sous le choc. Le fait d'avoir déjà trois garçons nous donne évidemment envie d'une fille, alors découvrir que c'est le cas, et la surprise passée, nous sommes sur un petit nuage."
Et la fratrie virile, qu'en pense-t-elle? "Nos trois garçons sont heureux et très excités, et Victoria va pour le mieux".

Un vrai conte de fée pour les Beckham, et pour Victoria qui ne pensait pas un jour avoir cette chance. Dans le Vogue UK de février, elle se confiait à ce sujet: "Peut-être un jour un autre bébé, mais à ce stade, les chances d'avoir une fille sont assez minces".



Rien n'est jamais trop mince pour Victoria.La belle pourra bientôt pouponner en rose.

Présidentielle au Niger: l'opposant Mahamadou Issoufou vainqueur

NIAMEY (AFP)a

AFP

L'opposant nigérien Mahamadou Issoufrou (C), le 12 mars 2011 à Niamey

L'opposant historique Mahamadou Issoufou a remporté avec près de 58% des suffrages l'élection présidentielle au Niger, a annoncé lundi la commission électorale.

M. Issoufou a obtenu samedi quelque 1,8 million de voix, soit 57,95%, devançant l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou avec 1,3 million de voix (42,05%), a annoncé Gousmane Abdourahamane, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), lors d'une cérémonie à Niamey.

Le taux de participation a atteint 48,17%, en-deçà des 51,56% du premier tour du 31 janvier.

Le second tour, dont le bon déroulement a été salué par les observateurs internationaux, était destiné à rétablir un régime civil après un an de junte militaire, à la suite du coup d'Etat de février 2010 contre Mamadou Tandja.

L'investiture du nouveau président est prévue le 6 avril.

EN DIRECT: trois jours après le séisme, le Japon sous la menace nucléairea

Jiji Press/AFP

Des Japonais au milieu des ruines le 14 mars 2011 à Onagawa

12H30 - Assistance - Le conglomérat américain General Electric, qui a fourni des réacteurs à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, offre son assistance technique aux autorités japonaises.

12H19 - Tests - Plusieurs pays asiatiques annoncent des tests sur les produits alimentaires importés du Japon pour vérifier qu'ils n'ont pas été contaminés.

12H07 - Menace - Pour Moscou, il n'y a pas de menace nucléaire "globale", après les explosions survenues dans la centrale de Fukushima. "Nos spécialistes sont convaincus qu'il n'y pas de menace pour le territoire russe", indique Vladimir Poutine.

12H06 - LA SUISSE SUSPEND SES PROJETS DE RENOUVELLEMENT DE CENTRALES NUCLEAIRES.

11H58 - Coupures - La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a finalement mis en oeuvre les coupures d'électricité prévues pour réguler la demande, après avoir différé cette privation tant qu'elle était capable de satisfaire les besoins. A la nuit tombée, la compagnie a dû se résoudre à cesser de fournir du courant à quelque 330.000 foyers et autres clients notamment à Tokyo, Kanagawa, Ibaraki ou Saitama.

11H52 - Tarifs spéciaux - Air France met en place des "tarifs spéciaux" en aller simple Tokyo-Paris. Mais ces tarifs restent dans le cadre "commercial", explique un porte-parole de la compagnie. Ces places sont disponibles "via les canaux de réservations habituels" (comptoirs Air France, agences de voyage, numéros d'appels en France et au Japon), et seront disponibles sur internet en fin de journée.

11H43 - Dents de scie - Le yen évolue en dents de scie, pris entre une injection record de liquidités par la Banque du Japon (BoJ) et la fuite des cambistes vers les valeurs refuges, comme la monnaie japonaise.

11H10 - Vérifications - En Inde, la sécurité de tous les réacteurs nucléaires va être vérifiée: ordre a été donné au département d'énergie atomique "de se charger de la révision technique immédiate de tous les systèmes de sécurité des centrales nucléaires, dans le but de s'assurer qu'elles peuvent résister à de vastes catastrophes naturelles telles que les tsunamis et les séismes", a indiqué le Premier ministre Manmohan Singh.

10H53 - Ralenti - Production suspendue dans nombre d'usines, transports perturbés, consommation d'énergie limitée pour éviter le black-out: en ce premier jour de la semaine habituellement chargé, l'activité économique tourne au ralenti.

10h47 - Rassurant - En Allemagne, le lobby de l'énergie nucléaire se veut rassurant: "La principale cause de problèmes au Japon n'est pas le tremblement de terre mais le tsunami, or c'est quelque chose qui ne peut pas arriver ici", assure le patron du numéro deux allemand de l'énergie RWE, Jürgen Grossmann.

10H25 - Messages - Google se met au service de la recherche de personnes disparues ou sinistrées et offre des informations utiles: ce matin près de 140.000 messages avaient été laissés par des utilisateurs sans nouvelles d'amis ou de membres de leur famille.

10H13 -Tchernobyl - L'Agence de sûreté nucléaire japonaise exclut un accident de type Tchernobyl dans la centrale de Fukushima, rapporte le ministre de la Stratégie nationale Koichiro Genba en s'adressant aux membres du Parti au pouvoir.

09h59 - Référendum - Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, dénonce le discours "lénifiant" du gouvernement face aux incidents nucléaires au Japon et réclame elle aussi un référendum sur l'énergie nucléaire en France.

09h56 - Pertes - Les actions des groupes Areva (nucléaire), Scor (réassurance) et Renault (qui a développé une alliance avec le japonais Nissan) accusent de lourdes pertes à la Bourse de Paris.

09h54 - Intacte - L'enceinte de sécurité du réacteur 3 de la centrale de Fukushima numéro un, où deux explosions se sont produites ce matin est intacte affirme l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La salle des contrôles reste opérationnelle, six personnes ont été blessées mais aucun membre du personnel ne manque à l'appel.

09H40 - Sonnette d'alarme - L'eurodéputé Daniel Cohn-Bendit (Europe Ecologie-Les Verts) tire "la sonnette d'alarme" face au risque d'accident nucléaire majeur au Japon, et appelle la gauche à "mettre à son programme un référendum" sur l'énergie nucléaire en France.

09H25 - Annulation - La Fédération internationale de patinage a décidé d'annuler les Championnats du monde de patinage artistique prévus à Tokyo du 21 au 27 mars en raison des conséquences du séisme.

09H15 - Situation préoccupante - La situation après l'accident dans la centrale japonaise de Fukushima est "préoccupante" et on ne peut désormais écarter le scénario d'une catastrophe nucléaire, affirme le ministre français de l'Industrie Eric Besson.

AFP

Des corps alignés sur le sol le 14 mars 2011 à Natori dans la province de Miyagi

09H11 - Victimes - Quelque 2.000 corps viennent d'être découverts par les secours sur les côtes de la province de Miyagi, dévastées par le séisme et le tsunami.

EN DIRECT: Trois jours après avoir été frappé par le pire séisme de son histoire, le Japon lutte sur tous les fronts pour éviter un accident nucléaire majeur et porter secours aux centaines de milliers de sinistrés. Deux explosions se sont produites ce matin à la centrale nucléaire de Fukushima. Le bilan officiel s'élève à près de 1.600 morts mais les autorités s'attendent à au moins 10.000 morts.

Libye: Ajdabiya, ville clé avant Benghazi, menacée par les pro-Kadhafi

AJDABIYA (Libye) (AFP)

AFP

Des insurgés libyens, le 13 mars 2011 à Brego

La ville clé d'Ajdabiya se préparait lundi à subir un éventuel assaut des forces de Mouammar Kadhafi qui avancent sur la "capitale" des rebelles Benghazi, les Occidentaux se concertant toujours pour trouver une issue, au 28e jour d'une insurrection sanglante en Libye.

L'armée libyenne, citée par la télévision d'Etat, a annoncé que les soldats qui ont rejoint les insurgés contre Mouammar Kadhafi seront "graciés" s'ils se rendent.

Quatre obus sont tombés dans la matinée à la sortie ouest d'Ajdabiya, véritable carrefour routier entre plusieurs villes de l'Est, tandis de nombreux civils fuyaient la ville.

Benghazi, fief de l'insurrection situé à 160 km au nord d'Ajdabiya, pourrait vite se retrouver menacée, les forces gouvernementales ayant repris l'une après l'autre plusieurs villes aux rebelles, notamment Brega dimanche, à coups d'artillerie lourde et de raids aériens.

La Libye, où les combats prennent l'allure de guerre civile, sera au coeur de concertations lundi entre Occidentaux et Russes lors d'une réunion des chefs de la diplomatie du G8, pressés d'empêcher le colonel Kadhafi d'utiliser son aviation à travers l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne.

AFP

Carte de localisation des combats entre pro et anti-Kadhafi

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui entame une tournée en Europe, en Tunisie et en Egypte, prévoit d'avoir un contact à Paris avec l'un de ses représentants, Mahmoud Jibril, chargé des affaires internationales par le Conseil national de transition (CNT), qui représente l'opposition.

Mais le temps semble jouer en la défaveur des rebelles, l'armée libyenne annonçant dimanche qu'elle était en marche "pour purger" l'ensemble du pays.

La ligne de front se déplace davantage vers l'Est, signe de la détermination du colonel Kadhafi à venir à bout de l'insurrection malgré les protestations et sanctions internationales.

Désormais en première ligne, Ajdabiya s'apprête à être visée, les quatre obus étant tombés à proximité d'un rond-point à 6 km à l'ouest de la ville, sans faire de victimes, ont indiqué à l'AFP des insurgés qui tenaient toujours la ville.

"Il n'y a plus de ligne de front", affirme Fathalla, la vingtaine.

Sur la route entre Ajdabiya et Benghazi, de nombreux civils fuyaient la ville à bord de camionnettes chargées de valises, de sacs et de matelas, alors qu'une tempête de sable soufflait sur la région.

Ajdabiya, où les rebelles s'étaient repliés à bord de véhicules transportant des batteries anti-aériennes, est "une ville vitale" et sera défendue, a assuré dimanche le commandant des insurgés, le général Abdel Fattah Younis.

A Benghazi, deuxième ville du pays à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli, l'euphorie des premières semaines de la révolte a fait place à l'inquiétude.

Toutes les lignes de téléphones portables étaient coupées, et les regards tournés vers l'étranger, même si des réunions de l'Otan et l'Union européenne n'ont abouti à aucune décision concrète.

Samedi, la Ligue arabe a apporté son soutien à une zone d'exclusion aérienne, réclamée avec force par l'opposition libyenne, appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à l'autoriser pour empêcher les bombardements et protéger les civils.

La Chine et la Russie, toutes deux membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, ont fait part de leur scepticisme à ce sujet, alors que l'Inde, membre non permanent, a fait part de son opposition.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé dimanche avoir envoyé depuis la Jordanie sept camions chargés de nourriture et de médicaments vers Benghazi. Dix camions supplémentaires sont doivent partir mercredi et vendredi.

La répression sanglante de la révolte a fait des centaines de morts et poussé à la fuite plus de 250.000 personnes.

Dans l'Ouest, les rebelles contrôlaient toujours Misrata, à 150 km à l'est de Tripoli, mais des tirs d'armes automatiques résonnaient aux abords de la ville, selon un habitant.

Le colonel Kadhafi a invité lundi des firmes de Chine, de Russie et de l'Inde à venir exploiter du pétrole en Libye, après le départ de la majorité des compagnies étrangères. La Compagnie pétrolière nationale libyenne avait appelé à la reprise du travail affirmant que les ports pétroliers étaient désormais "sûrs" et "opérationnels"

La compagnie Total avait affirmé vendredi que la production pétrolière de la Libye était passée de 1,4 millions à 300.OOO barils par jour.

A Tripoli, les forces gouvernementales répriment toute opposition "avec brutalité", à coups d'arrestations arbitraires, de disparitions forcées, voire de tortures, selon l'organisation Human Rights Watch.

Un responsable d'Al-Qaïda, Abou Yahya al-Libi, a appelé les insurgés à poursuivre leur combat "sans hésitation et sans peur", dans un enregistrement vidéo diffusé dimanche sur des sites islamistes, première réaction du réseau extrémiste depuis le début de l'insurrection le 15 février, que le colonel Kadhafi lui a régulièrement imputée.

A la frontière tunisienne, des milliers de réfugiés fuyant le chaos continuaient à affluer.

Démission du porte-parole de Clinton après des propos controversés

WASHINGTON (AFP)

AFP/Archives

Le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, en conférence presse à Washington, le 1er décembre 2010.

Le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley, a annoncé sa démission dimanche en raison de "l'impact" de ses critiques envers le Pentagone au sujet des conditions de détention du soldat Bradley Manning, incarcéré pour avoir transmis des documents secrets à WikiLeaks.

Le traitement auquel est soumis le soldat Manning est "ridicule, contre-productif et stupide", avait affirmé Philip Crowley, selon des propos rapportés vendredi par une journaliste de la BBC sur son blog.

"Etant donné l'impact de mes remarques, dont j'assume l'entière responsabilité, j'ai présenté ma démission de porte-parole du département d'Etat", annonce M. Crowley dimanche dans un communiqué.

Dans le même communiqué, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton dit avoir accepté la démission de M. Crowley, dont elle a salué "le profond dévouement envers le service public et la diplomatie" américaine.

Les fonctions de M. Crowley seront temporairement assurées par Mike Hammer, qui était jusqu'ici son adjoint, ajoute Mme Clinton, qui devait s'envoler dimanche pour un voyage à Paris, en Tunisie et en Egypte.

Le président Barack Obama avait réagi sèchement vendredi au cours d'une conférence de presse aux commentaires de M. Crowley, en soulignant que le Pentagone l'avait assuré que le soldat Manning recevait un traitement "correct" et "normal".

M. Crowley a expliqué par la suite avoir exprimé à Boston son "opinion personnelle", et non "la position politique officielle du gouvernement des Etats-Unis".

Dans son communiqué dimanche, il maintient sa position. Il reconnaît que ce dont est accusé Bradley Manning, à savoir la diffusion non autorisée d'informations classées, "est un crime grave aux yeux de la loi américaine". Mais, ajoute-t-il, "l'exercice du pouvoir, en cette période difficile et dans un environnement médiatique implacable, doit être avisé et conforme à nos lois et à nos valeurs".

Le soldat Manning 23 ans, inculpé et détenu pour avoir transmis à WikiLeaks des milliers de documents secrets américains, a détaillé cette semaine dans une note de 11 pages les mauvais traitements dont il se dit victime.

Il affirme que les autorités militaires chargées de son cas ont abusé de leur autorité en le classant comme détenu à risque, susceptible d'attenter à son intégrité physique et en demandant des conditions de "sécurité maximale".

"Avec les restrictions actuelles, en plus d'être mis à nu le soir, je suis maintenu à l'isolement", écrit le soldat, disant devoir remettre aux gardiens la totalité de ses vêtements, y compris son caleçon.

Il indique également qu'on lui a interdit d'avoir avec lui dans sa cellule des effets personnels, qu'il peut seulement lire un seul livre ou magazine à la fois qu'il doit rendre à la fin de la journée, et qu'il n'est pas autorisé à faire de l'exercice dans sa cellule.

Le Japon confronté à sa plus grave crise depuis la guerre

FUKUSHIMA (Japon) (AFP)

AFP

Le port japonais de Tagajo le 13 mars 2011

La menace d'un nouvel accident nucléaire continuait dimanche de planer sur le Japon, confronté à sa "plus grave crise" depuis la Seconde guerre mondiale après le puissant séisme qui a probablement fait plus de 10.000 morts.

"Je considère que la situation actuelle, avec le séisme, le tsunami et les centrales nucléaires, est d'une certaine manière, la plus grave crise en 65 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale", a déclaré le Premier ministre Naoto Kan.

Il a prévenu que le pays risquait de connaître des coupures de courant à grande échelle et a en particulier exprimé sa grave préoccupation à propos de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima 1, où une explosion s'est produite samedi dans le bâtiment abritant le réacteur 1.

Le réacteur 3 a connu à son tour dimanche des problèmes similaires, avec une "panne" de son système de refroidissement.

AFP

Le Premier ministre japonais lors d'une conférence de presse à Tokyo le 13 mars 2011

Le gouvernement a prévenu qu'on ne pouvait "pas exclure qu'une explosion puisse se produire au niveau du réacteur 3 en raison d'une possible accumulation d'hydrogène". Mais le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a assuré qu'il n'y aurait pas de problème pour le réacteur.

215.000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km autour de cette centrale située à 250 km de la mégalopole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants.

L'accident nucléaire de samedi a été évalué au niveau 4 sur une échelle de 0 à 7 des événements nucléaires et radiologiques (Ines), contre 5 pour celui de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 et 7 pour celui de Tchernobyl, en Ukraine en 1986.

Certains experts étrangers ne cachent pas leurs inquiétudes, évoquant le risque d'un désastre de grande ampleur.

Onze des 50 réacteurs nucléaires du Japon sont arrêtés depuis le séisme, provoquant une importante chute dans l'approvisionnement en électricité.

AFP

Une image fournie par Tokyo Electric Power montrant le bâtiment de la centrale de Fu kushima endommagé par une une explosion le 12 mars 2011

La compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé qu'elle allait planifier dès lundi des coupures régionales de courant par rotation afin d'éviter que des régions entières ne soient plongées dans le noir .

A la centrale de Tokai N°2 (120 km au nord-est de Tokyo), une pompe du système de refroidissement était en panne mais celle de secours fonctionnait.

L'autre priorité des autorités est le secours aux victimes et la recherche des milliers de personnes portées disparues après le tsunami provoqué par le séisme de magnitude 8,9, le plus fort dans l'histoire du pays.

La terre continue de trembler avec des dizaines de répliques dans la seule journée de dimanche. L'alerte au tsunami a été levée dans la soirée, mais l'agence météorologique nationale a averti qu'il y avait 70% de risques qu'une réplique de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours.

AFP

Schéma de la centrale Fukushima I et carte du parc nucléaire japonais.

M. Kan a doublé dimanche le nombre des soldats et des sauveteurs pour le porter à 100.000 et a annoncé que plus de 12.000 personnes avaient été secourues dans les zones sinistrées de la côte Pacifique, où les morts et les disparus se comptent par milliers.

Environ 380.OOO personnes ont été évacuées des zones touchées par le séisme et le tsunami.

Le dernier bilan officiel de la police nationale faisait état de 688 morts, 642 disparus et 1.570 blessés. Mais le chef de la police de la province de Miyagi a dit qu'il fallait s'attendre à ce que le bilan dépasse 10.000 morts dans cette seule région.

Le raz-de-marée a submergé des villes entières. Des voitures ont été projetées contre les façades des maisons, et même sur les toits, par la force de vagues déferlantes qui ont pénétré parfois jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.

Nasa/AFP

Montage de photos satellite de la Nasa montrant le nord-est du Japon avant (en bas) et après le tsunami du 11 mars 2011

Les premières équipes de secours envoyées par l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, la Suisse, le Royaume-Uni, la France ou les Etats-Unis sont arrivées dimanche au Japon.

Dans le nord-est, au moins 5,6 millions de foyers restaient privés d'électricité et un million demeuraient sans eau potable dimanche. Les achats de carburant ont été rationnés à 10 litres maximum par passage à la pompe.

"J'attends depuis plus de quatre heures et je n'ai toujours pas rempli mon réservoir. J'ai pourtant vraiment besoin d'essence", se désolait Sayuri Aizawa, une retraitée de 64 ans, dont la maison a été "emportée par les flots".

Dans l'agglomération de Tokyo, les habitants ont commencé à faire des provisions d'eau, de riz et de produits de première nécessité, mais sans mouvement de panique.

Le séisme devrait "avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs", a prévenu le porte-parole du gouvernement.

A cause de difficultés d'approvisionnement, les principaux constructeurs nippons d'automobiles ont suspendu leur production dans tout le pays.

Pour soutenir l'économie locale, la Banque du Japon a versé dimanche 55 milliards de yens (480 millions d'euros) à treize banques implantées dans la région. Elle prévoit d'effectuer lundi une injection "massive" de fonds sur les marchés pour stabiliser les circuits financiers.

Le coût du séisme pour les assurances pourrait atteindre 34,6 milliards de dollars, selon une estimation d'AIR Worldwide, spécialiste de l'évaluation du risque.

Les Etats-Unis et la France font partie des pays déconseillant de se rendre au Japon. Paris a été plus loin en conseillant aux Français habitant dans la région de Tokyo de s'en éloigner "pour quelques jours" en raison des risques liés aux répliques et au nucléaire.