10 mars, 2011

EN DIRECT: Le Japon frappé par un violent séisme et un tusnami

AFP/NHK

Capture d'image de la chaîne japonaise NHK montrant l'incendie d'une raffinerie à Chiba, le 11 mars 2011 au Japon

10H17 - "Dégâts énormes - La police n'était pas en mesure de confirmer immédiatement le bilan de 19 morts. "Les dégâts sont tellement énormes qu'il va nous falloir du temps pour rassembler les chiffres".

10H10 - Aide russe - La Russie propose son aide au Japon.

10H06 - 19 MORTS RECENSES, SELON UN BILAN TROIS HEURES APRES LE SEISME - Il s'agit d'un bilan des médias.

10H05 - Evacuations - Les habitants des zones côtières d'Hawaï sont en train d'être évacués. "Nous avons environ quatre heures pour faire évacuer le littoral", a déclaré un responsable des situations d'urgence. Aux Philippines, les autorités ordonnent aux habitants de la côte Pacifique d'évacuer les zones côtières et de gagner "l'intérieur des terres".

10H00 - LE SEISME EST LE PLUS VIOLENT JAMAIS ENREGISTRE AU JAPON - L'agence de météorologie japonaise a estimé sa magnitude à 8,8.

09H58 - Réplique - Une réplique de 6,7 s'est produite en mer, au large de la région de Tokyo.

AFP

Une vue des dégâts dans un parking de la ville de Mito le 11 mars 2011.

Dégâts massifs

09H50 - "S'accrocher" - Nous avons été secoués si violemment qu'il fallait s'accrocher pour ne pas tomber", témoigne une responsable de la municipalité de Kurihara. "Nous ne pouvions pas nous échapper de l'immeuble parce que les secousses n'arrêtaient pas de se succéder".

09H35 - "Dégâts considérables" - Le gouvernement annonce "des dégâts considérables" et dit faire de son mieux pour coordonner les secours et opérations de sauvetage.

09H24 - 4 MORTS - Un bilan provisoire fait état de quatre morts et d'une dizaine de disparus. Dans la préfecture de Chiba, près de Tokyo, un homme de 77 ans a été tué par l'écroulement d'un mur de pierres et une vieille dame ensevelie sous les décombres d'un toit, dans la préfecture d'Ibaraki.

09H18 - Centrales et transports arrêtés - Les centrales nucléaires des préfectures de Miyagi et Fukushima se sont automatiquement arrêtées, indique leur opérateur, la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power. Les transports ferroviaires et routiers ont également été interrompus dans une grande partie de l'archipel. Les trains express Shinkansen ont été stoppés dans tout le nord-est et les autoroutes de la région de Tokyo fermées quelques minutes après le tremblement de terre.

09H12 - "Jusqu'à Pékin" - La secousse a été ressentie jusqu'à Pékin, à 2.500 kilomètres à l'Ouest, selon des témoignages. Des employés travaillant dans des tours de la capitale chinoise racontent sur des sites de conversation en ligne avoir ressenti la secousse, mais ils ne font pas état de blessés.

AF/NHK

Capture d'image de la chaîne japonaise NHK montrant l'aéroport de Sendaï submergé par la vague du tsunami, le 11 mars 2011

09H10 - Alerte au tsunami - Une alerte au tsunami a été émise pour pratiquement toutes les côtes du Pacifique, y compris celles de l'Australie et de l'Amérique du Sud, a annoncé le centre américain de surveillance des tsunamis.

09H08 - Forces navales - Des navires des forces navales d'autodéfense sont en route vers la zone de Miyagi, violemment touchée par le séisme. Le gouverneur de la préfecture de Miyagi a demandé au gouvernement central l'envoi de l'armée de terre et le ministère de la Défense a fait décoller huit chasseurs pour constater les dégâts, selon les médias.

09H05 - Raffinerie en feu - Vaste incendie dans une raffinerie d'Ichihara, près de Tokyo, complexe industriel géré par la compagnie pétrolière nippone Cosmo Oil.

09H00 - VAGUE DE 10 METRES - Un tsunami de 10 mètres a déferlé ce matin sur les côtes de Sendai, au nord-est du pays, après le très violent séisme de magnitude 8,9.

EN DIRECT: Un très puissant séisme de magnitude 8,9 a frappé ce matin à 05H46 GMT (14H46 heure de Tokyo) le nord-est du Japon, faisant de nombreux blessés dans la capitale et provoquant un tsunami de plusieurs mètres de haut sur la côte Pacifique. Les médias font état de nombreux blessés" et l'armée a rapidement dépêché des navires et des chasseurs sur place pour constater les dégâts.

Côte d'Ivoire: le camp Gbagbo rejette les propositions de l'UA

AFP

Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale arrive à Addis Abeba le 10 mars 2011

Les représentants du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont rejeté jeudi à Addis Abeba les propositions supposées "contraignantes" présentées par un panel de chefs d'Etat mandaté par l'Union africaine (UA), agitant le spectre d'une reprise de la guerre civile.

"Nous avons estimé que c'est une proposition inacceptable", a déclaré le président du Front Populaire Ivoirien (FPI) Pascal Affi N'Guessan, à l'issue d'une consultation avec les membres de ce panel, réunis depuis mercredi au siège de l'UA.

Le panel de cinq chefs d'Etat n'a pas rendu publique ses conclusions, réputées "contraignantes", qu'il devait adopter pour tenter de mettre fin à la crise née de l'élection présidentielle contestée du 28 novembre en Côte d'Ivoire.

Il était cependant attendu que ce panel réitère la position de principe de l'UA, selon laquelle le rival de M. Gbagbo, Alassane Ouattara, est le vainqueur de ce scrutin.

"Malheureusement, nous avons constaté que le panel de haut-niveau s'est contenté de reprendre ce que nous savons déjà. Le panel est dans l'incapacité de nous donner les arguments qui fondent cette décision", a affirmé M. Affi Nguessan.

AFP

Le représentant de Laurent Gbagbo Pascal Affi N'Guessan (G) et le chef de la Commission de l'ONU Jean Ping (D) à Addis Abeba le 10 mars 2011

"(...) Nous continuons la fuite en avant. Tout le monde s'appuie sur l'annonce du haut-représentant de l'ONU (en Côte d'Ivoire, Choi Youg-Jin)", a-t-il estimé, en référence à la reconnaissance par l'ONU de la victoire de M. Ouattara.

"Mais si cet élément était faux? S'il ne reflétait pas la réalité?", a lancé le représentant de M. Gbagbo.

A l'issue d'une réunion entamée la veille, les membres du panel de l'UA ont présenté jeudi leurs conclusions au camp de M. Gbagbo, représenté par M. Affi Nguessan, ainsi qu'à Alassane Ouattara, qui s'est déplacé pour sa part au siège de l'UA dans la capitale éthiopienne.

M. Ouattara a déclaré à la presse que le panel des chefs d'Etat avait "confirmé" son "élection par le peuple de Côte d'Ivoire, à une large majorité et avec une forte participation, comme Président de la République de Côte d'Ivoire".

Les propositions du panel n'avaient cependant pas encore été rendues publiques jeudi soir. La victoire de M. Ouattara avait été reconnue peu après le scrutin par la communauté internationale, dont l'UA.

"Le groupe de haut niveau m'a demandé, dans le cadre du rassemblement et de la réconciliation, de faire preuve d'ouverture dans la formation de mon gouvernement et de trouver une sortie honorable à monsieur Laurent Gbagbo, ce que j'ai accepté de faire dans l'intérêt de la paix", a expliqué M. Ouattara.

"Les mesures qui sont annoncées sont contraignantes, très rapidement, Laurent Gbagbo devra donc quitter les fonctions usurpées qu'il assume depuis le 28 novembre", a-t-il assuré.

Mais pour M. Affi Nguessan, "si cette initiative ne débouche pas sur des propositions pertinentes et irréfutables, suffisamment convaincantes, nous craignons que l'UA contribue en quelque sorte à parachever le coup d'Etat entamé en 2002, et qui s'est mué en coup d'Etat électoral à travers les dernières élections présidentielles".

"Nous craignons qu'en accompagnant ce coup d'Etat là, l'Afrique, l'Union Africaine ne contribuent a aggraver la situation et être comptables d'une éventuelle guerre civile qui pourrait avoir lieu parce que la population n'aurait pas été convaincue de la pertinence de ce choix", a-t-il menacé.

Le panel de l'UA doit désormais présenter dans l'après-midi ses conclusions au Conseil de paix et de sécurité de l'organisation continentale, qui réunit 15 pays africains, dont six représentés jeudi par leur président.

Les réunions d'Addis Abeba sont largement considérées comme l'ultime chance laissée à la diplomatie pour résoudre la crise ivoirienne et écarter la menace d'une guerre civile, dans laquelle s'enfonce inexorablement la Côte d'Ivoire.

Plus de 370 personnes ont été tuées dans des affrontements depuis fin 2010 selon l'ONU, alors qu'une situation insurrectionnelle se développe dans plusieurs quartiers d'Abidjan, que des hostilités à grande échelle ont repris dans l'ouest du pays, et que l'économie est progressivement étouffée par les sanctions internationales contre le président sortant.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA sera par ailleurs consacré à l'autre grande crise africaine du moment, l'insurrection en Libye contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.

La Libye, traditionnellement l'un des principaux bailleurs de l'organisation panafricaine, y sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa.

Le fils de Kadhafi aux rebelles de l'est de la Libye: "Nous arrivons!"

TRIPOLI - Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, a lancé jeudi "nous arrivons!" à l'adresse des rebelles qui contrôlent l'est du pays, déclarant que la victoire était "en vue", au cours d'un meeting avec des jeunes partisans du régime.

"J'adresse un message à nos frères et nos proches à l'Est qui nous envoient chaque jour des appels à l'aide et nous disent +sauvez-nous+: nous arrivons!", a-t-il déclaré devant des centaines de jeunes en délire.

S'adressant aux insurgés, il a indiqué que l'Otan, les Etats-Unis, la France ou la Grande-Bretagne n'allaient "leur servir à rien".

"La victoire est en vue. La victoire est proche". Je les vois en train de fuir sur des frégates françaises, britanniques ou américaines", a-t-il dit.

"Nous allons vous mettre dehors. Je jure devant Dieu que nous allons gagner", a-t-il encore martelé, entrecoupé par des ovations des jeunes.

Ces derniers brandissaient des photos du colonel Kadhafi et scandaient: "le peuple veut Mouammar le colonel" ou "Seif Al-Islam, éradiquez les rats", reprenant des propos de Mouammar Kadhafi.

Seif Al-Islam a accusé par ailleurs des "terroristes" de commettre des "barbaries" et de "prendre en otage" les populations.

A Misrata, une ville contrôlée par les insurgés à 150 km à l'est de Tripoli, "une centaine de terroristes prennent en otage une population de plus de 500.000 personnes. Même chose à Benghazi (est) et Zawiyah (ouest)", a-t-il indiqué.

Il a dénoncé par ailleurs un "retour du colonialisme" en Libye, fustigeant les interventions étrangères dans l'est du pays sous le contrôle de l'insurrection.

"Les dirigeants occidentaux et à leur tête (le président français Nicolas) Sarkozy venaient en Libye pour mendier auprès de Mouammar Kadhafi", a-t-il dit, quelques heures après la reconnaissance par Paris du Conseil national de l'opposition comme représentant du peuple libyen.

La France est devenue jeudi le premier pays à reconnaître l'opposition armée au régime du colonel Kadhafi comme "représentant légitime" du peuple libyen, annonçant l'envoi prochain d'un ambassadeur à Benghazi.

Seif Al-Islam s'en est pris par ailleurs à "des pays arabes qui ont déclaré la guerre à la Libye".

"Les Libyens ont dit qu'ils ne voulaient plus de main-d'oeuvre arabe. Ils veulent une main-d'oeuvre de l'Inde ou du Bangladesh comme dans les pays du Golfe", a ajouté le fils de Kadhafi dont le pays accueillait des centaines de milliers de travailleurs arabes, en particulier égyptiens, tunisiens et algériens.

"Même la Ligue arabe, nous n'avons plus besoin d'elle", a-t-il souligné.

(©AFP

Libye: les pro-Kadhafi gagnent du terrain, l'Otan se dit prête à agir

RAS LANOUF (Libye) (AFP)

AFP

Des éclats volent dans les airs alors qu'une roquette explose près d'insurgés libyens à Ras Lanouf, le 10 mars 2011

Les forces loyales à Mouammar Khadafi ont pilonné jeudi la ville pétrolière de Ras Lanouf, faisant au moins quatre morts, gagnant du terrain dans leur progression vers l'Est tenu par les rebelles, l'Otan se disant prête à agir si elle en reçoit le mandat.

Face à l'escalade, le chef du Conseil national libyen, Moustafa Abdeljalil, dont la capture a été mise à prix par le régime, a lancé un appel à l'aide internationale, affirmant que sans celle-ci "Kadhafi anéantira" le pays, et réclamant une zone d'exclusion aérienne pour empêcher les raids.

Dans l'après-midi, les insurgés fuyaient Ras Lanouf, base la plus avancée des insurgés dans l'Est, située à 650 km de la capitale Tripoli, sous une pluie de roquettes et d'obus. Au moins quatre personnes y ont été tuées et 35 blessées, selon une source hospitalière.

Devant la situation dans le pays, touché depuis le 15 février par une révolte populaire contre le régime autoritaire de Mouammar Khadafi qui se mue en guerre civile, l'Otan a indiqué se tenir prête à agir si elle en reçoit le mandat.

"Si le besoin en est démontré, si le mandat juridique est clair et le soutien régional ferme, nous nous tenons prêts à apporter notre aide", a indiqué le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen.

AFP

Des tanks des forces pro-Kadhafi avancent vers les positions des insurgés à Ras Lanouf, le 10 mars 2011

Paris a de son côté annoncé reconnaître le Conseil national de transition (CNT), mis en place par les représentants de l'insurrection et basé à Benghazi (Est), comme le seul "représentant légitime du peuple libyen".

Pour Londres, le CNT est un "interlocuteur valable".

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a annoncé de son côté qu'elle allait rencontrer l'opposition libyenne lors de son voyage en Egypte et en Tunisie la semaine prochaine.

Par ailleurs, selon une source proche du dossier, le président français Nicolas Sarkozy va proposer à ses partenaires de l'Union européenne des "frappes aériennes ciblées" en Libye mais l'Elysée n'a pas confirmé.

A Ras Lanouf, aux mains des insurgés depuis vendredi, les bombardements ont visé progressivement des positions à l'ouest de la ville, puis ses environs, avant de viser le centre et l'est de la ville.

AFP

De la fumée monte de Sidra, à 10 km de Ras Lanouf, le 10 mars 2011

Au moins quatre roquettes se sont abattues près d'une mosquée et de l'hôpital évacué par les médecins et leurs patients à pied ou dans des ambulances.

Entassés dans des dizaines de véhicules, des rebelles exténués ont pris la fuite.

"Nous sommes vaincus. Ils bombardent à coups d'obus et nous fuyons. Cela signifie qu'ils sont en train de reprendre Ras Lanouf", a reconnu un combattant insurgé en treillis.

Cette attaque massive est intervenue au lendemain du premier raid aérien mené par les forces de Mouammar Kadhafi contre une raffinerie de pétrole à Sidra.

A 40 km à l'ouest de Tripoli, Zawiyah était sous contrôle des pro-Kadhafi, après de violents combats, selon des témoins. Cette ville, qui abrite la principale raffinerie de pétrole alimentant la capitale et l'ouest du pays, était jusque-là le bastion des insurgés le plus proche de Tripoli.

AFP

Carte de localisation des combats entre pro et anti-Kadhafi

En revanche, les rebelles continuaient de contrôler la ville de Misrata à 150 km à l'est de Tripoli.

Plusieurs villes du nord-ouest notamment dans la région du Jabal Al-Gharbi, une zone montagneuse, dont la plupart des habitants sont d'origine berbère, sont également contrôlées par la rébellion, selon des habitants.

Pour le président du Comité international de la Croix-Rouge, Jakob Kellenberger de Genève, il faut se "préparer au pire" en Libye et "à une intensification des combats", alors que les violents combats ont fait des centaines de morts et poussé à la fuite près de 200.000 personnes.

Saluant la décision de la France qui est devenu le premier pays à le reconnaître comme seule autorité légitime en Libye, le CNT a invité les autres pays de l'UE à suivre l'exemple de Paris.

"C'est le premier clou dans le cercueil de Kadhafi. On attend que toute l'Europe la suive", a dit un porte-parole de l'opposition Moustapha Gheriani. Cette décision de Paris a en revanche suscité des réactions "réservées voire négatives" de la part de nombreux ministres des Affaires étrangères réunis à Bruxelles pour discuter de la Libye, a indiqué le ministre belge Steven Vanackere à l'issue de la réunion.

Le régime libyen a indiqué pour sa part qu'il envisageait de rompre ses relations avec la France.

A Tripoli, de sanctions renforcées jeudi de l'UE (qui concernent notamment cinq entités financières dont la banque centrale et un fonds souverain) et d'une enquête pour crimes contre l'humanité qui le visent, le dirigeant Mouammar Kadhafi est resté imperturbable.

Le New York Times a affirmé que Mouammar Kadhafi dispose de "dizaines de milliards" de dollars en liquide cachés à Tripoli, ce qui lui permet de combattre l'insurrection en dépit du gel international des avoirs libyens.

Après avoir juré de réprimer dans le sang la rébellion qui veut son départ après plus de 40 ans de règne sans partage, il a réaffirmé mercredi qu'il ne quitterait pas le pouvoir, accusant l'Occident de vouloir mettre la main sur les richesses pétrolières libyennes et Al-Qaïda de soutenir les rebelles.

Top 10 des métiers qu’on rêvait de faire quand on serait grand, nous les petits gars

topito.com/mila Top 10 des métiers quon rêvait de faire quand on serait grand, nous les petits gars

Parce qu’on a cru que tout serait possible, un jour, et qu’on pourrait choisir son métier dans une liste comme on choisit dans un journal le film qu’on va aller voir au ciné. Et puis il y a eu les « t’es mignon« , les « sois réaliste« , les « passe ton bac d’abord« , et les « c’est ça, c’est ça… » qui nous ont fait comprendre que ça allait être un peu plus compliqué que prévu. Dans un coin de notre tête, il restera toujours ça…

  1. Super Héros : avec n’importe quel type de pouvoir, mais de préférence un où on peut voler de temps en temps. Parce que super héros sans une cape, franchement, je vois pas l’intérêt.
  2. Footballeur : taper dans un ballon toute la journée. Etre payé pour le faire. Et donc s’acheter sa propre grosse voiture dans laquelle on aurait une télé pour passer Capitaine Flam en boucle. Gagner la coupe du monde. Lever les bras au ciel devant toute sa famille et ses amis pour un ballon qui aurait franchit la ligne. Dans une autre vie peut-être.
  3. Pompier : on avait déjà bien compris que l’uniforme ouvrirait bien des portes. Alors en plus quand il est rouge et que le casque brille…
  4. Policier : ça devait être le flingue et le fait d’arrêter les méchants. Mais ensuite on a vu que patrouiller dans une 306 toute la journée en demandant « elle a pas vu le feu la petite dame ?« , c’était un peu moins glamour que Starksy et Hutch.
  5. Pilote d’avion: ou tout autre truc avec un moteur qui fait du bruit et qui oblige à mettre un casque et à avoir une grosse clef.
  6. Archéologue : mais ça c’était avant de comprendre qu’il faudrait être assis dans la poussière avec un chapeau étrange et un petit balais pour découvrir un os ou une dent. Indiana Jones nous a fait beaucoup de mal.
  7. Comptable : déjà petit j’étais triste
  8. Astronaute : là on était au dessus du simple gamin qui voulait être pilote. Nan là c’était le rêve intersidéral, la version Star Wars du boulot. Et puis on a vite vu que dans Star Wars justement, y’avait pas beaucoup de mecs avec des lunettes. Une carrière qui s’éffondre.
  9. Cascadeur : ou agent secret. On n’a jamais vraiment su choisir. L’important c’était que ça explose et qu’il y ait des sauts dans tous les sens. Jack Bauer et la torture, on en était encore un peu loin.
  10. Snoop Doggy Dog: chanter assez mal, entouré de grosses voitures et de filles pas farouches, on l’avoue pendant un moment on s’est dit que c’était trop beau pour être vrai. Et puis on a grandit et on a vu que c’était pas un vrai métier. Mais que certains le faisaient quand même.

Sinon il y a aussi topiteur qui est pas mal. Et vous les mecs, vous vouliez faire quoi ?

Top inspiré par Louccino

Crédit photo: Mila’s daydream. Plus de photos dans un joli top.

Top 10 des raisons pour lesquelles il n’y a pas de dopage dans le football, pas du tout

topito.comseringue Top 10 des raisons pour lesquelles il ny a pas de dopage dans le football, pas du tout

Une sale affaire… Kolo Touré pris la main dans le sac ? Après que trois jeunes footballeurs de 16 ans se soient fait gauler pour dopage dans un club de Rome, on pourrait craindre que l’étau se resserre un peu. On tomberait forcément des nues, parce qu’on le dit et on le répète, il n’y a pas de dopage dans le foot ! Sinon ça se saurait. Kolo Touré, comme d’autres, a très certainement dû manger de la viande espagnole à l’insu de son plein gré. Petit argumentaire en dix points incontestables pour laver l’honneur de ce beau sport.

  1. Le football, c’est avant tout de la tactique : Il suffit de regarder nos joueurs de Ligue 1 et l’évidence nous saute aux yeux : ces gars respirent l’intelligence de jeu, des vrais joueurs d’échecs. La force brute et la résistance amenée par le dopage n’amènerait rien.
  2. Tous ceux qui ont vu dernièrement les matchs du dimanche sur Canal, notamment Bordeaux-Rennes, comprendront que les joueurs étaient « sains » : Non, parce que si ces mecs se dopent pour faire ça, ils avaient dû égarer la clé de la pharmacie…
  3. Sinon les cyclistes feraient du foot : C’est mieux payé, c’est moins fatigant et ça fait un plus joli bronzage.
  4. Parce que le peu de cas avérés ont servi d’exemple : Mohammed Kallon fut contrôlé positif à la nandrolone. Aujourd’hui il joue dans le championnat chinois. Voilà ce qui arrive, les jeunes, quand on se dope. Que cela vous serve de leçon.
  5. Les tests menés par la FIFA sont presque toujours négatifs : Le test étant toutefois assez simple : « Est-ce que vous vous dopez ? » - »Non »… - »Vous êtes sûr ? » - »Ah oui ! »… « Bon, ok, il est clean… Suivant ! »
  6. Ca coûte super cher de se doper comme il faut : Alors pour le même prix, t’as plus vite fait d’acheter le match. Et ça on l’a déjà vu par contre.
  7. Parce que la notion de « dopage » est en fait encore bien vague : Parce que la créatine ne fait pas partie des produits dopants. Le cannabis, si. A ce régime là, y’a plus de dopés dans un festival de reggae que sur les terrains de foot.
  8. Le dopage, c’est has-been : La RDA et l’URSS n’étaient même pas à la dernière Coupe du Monde, une bonne vieille bande de ringards !
  9. Le Docteur Fuentes bluffe : « Si je parle, on retirera les titres espagnols en 2008 et 2010« … Tu parles, tu t’es fait choper dans le vélo et maintenant tu accuses ton voisin ! C’est moche. Moi je vote « Il bluffe »…
  10. L’évidence française : 11 Prix Nobel de Médecine, 8 Prix Nobel de Chimie, et une seule Coupe du Monde pour la France ? Soyons sérieux…
  11. N’occultons pas les VRAIS problèmes : La pétanque serait en ce moment « gravement touchée » par le dopage, les bêtabloquants étant utilisés pour éviter les tremblements… C’est une évidence, cette affaire Kolo Touré n’est sortie de terre que pour étouffer ce qui s’annonce comme un « pétanque-gate » pour l’un des sports les plus pratiqués en France. Parler de Kolo, c’est cautionner l’omerta qui règne sur les boulodromes du monde entier.

Et vous, convaincu que le dopage c’est juste un truc de cycliste italien ou de lanceuse de poids est-allemande?

Crédits photo (creative commons) : alpha du centaure

Top 10 des sportifs les mieux payés au monde

topito.comtiger woods Top 10 des sportifs les mieux payés au monde

Ils ont longuement hésité avec des sports moins médiatiques comme le water-polo, la gymnastique au sol, le curling. Et puis finalement ils ont préférés le golf, la boxe, ou le foot. Si on suit le classement de Sport Illustrated des sportifs les mieux payés au monde en 2010, ils ont fait le bon choix. Mais ne connaîtront jamais la gloire au curling. La vie ça tient à peu de choses.

  1. Tiger woods (golf): 90,508,163 $. C’est officiel: Etre sex addict, ça paye. Ca paye même très bien.
  2. Roger Federer (tennis): 61,768,110 $. Le tennis est un sport de plus en plus chiant à regarder, mais Roger, lui il s’en fout un peu
  3. Phil Mickelson (golf): 61,660,757 $. Surement inconnu du grand public, mais grand golfeur tout de même. Un mec super sympa en plus, enfin d’après son banquier.
  4. Floyd Mayweather Jr (boxe): 60 250 000 $. Un nouveau boxeur dans le classement. Et dire que j’ai vu Rocky douze fois sans que ça me décide à m’y mettre aussi. Regrets éternels.
  5. Lebron James (basket): 45,779,912 $. A ce tarif c’est vrai que tu peux faire le choix de laisser quelques millions en signant un nouveau contrat à Miami.
  6. Lionel Messi (football): 44,000,000 $. Le footballeur qui sauve l’honneur. Avec un compte rond en plus.
  7. David Beckham (football ?): 40,500,000 $. VRP pour le foot aux US, ça reste un beau métier.
  8. Cristiano Ronaldo (football): 40,000,000 $. A ce prix, tu peux payer ton gosse 12 000 000 d’euros, c’est quasiment une affaire. Ronaldo, les soldes, c’est son truc.
  9. Manny Pacquiao (boxe): 38,000,000$. Le philippin qui aime en mettre plein la tronche. Ca fait combien de l’uppercut ?
  10. Alex Rodriguez (baseball): 37,000,000 $. La star des Yankees de New York en train d’écrire l’histoire. Futur pote de Thierry Henry. New-York, ze place to be.

Ce classement ne tient pas compte du français qui vient de gagner 42 millions d’euros au loto, bien qu’il pense se mettre au ping pong un peu plus souvent qu’avant.

Source et suite du classement: Sports Illustrated

Bilan : 22ème Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou - Entre difficultés et inquiétudes pour l`avenir

Le PatriotePrestation en live de la star congolaise Fally Ipupa et de vedettes de la musique burkinabé (Bill Aka Kora, Amity Méria…), fresque chorégraphie de Salia Sanou, feux d'artifices gigantesques… Samedi soir, la 22ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a refermé ses portes. Comme elle les avait ouvertes une semaine plus tôt. En fanfare.
Pendant donc sept jours, la capitale du Burkina Faso a vécu au rythme du 7ème art africain. L'événement qui s'articulait autour du thème, «cinéma africain et marchés», a été meublé par des rencontres professionnelles et surtout des projections de films. Au total, 152 films dont 18 longs métrages en compétition pour l'Etalon d'Or de Yennenga, 13 courts métrages en lice pour le Poulain d'or de Yennenga, des documentaires, des séries TV et bien d'autres productions ayant trait à l'Afrique.
Une sélection qui a quelque peu déçu les critiques et des habitués du festival, par son manque d'homogénéité. Beaucoup d'entre eux ont, en effet , déploré un décalage entre des films aboutis aux scénarii habilement ficelés et des productions empreintes d'amateurisme portées par des histoires sans éclat ni intérêt.
Toutefois, le festival a permis de voir de beaux films comme «Pégase» du Marocain Mohamed Mouftakir, a raflé la distinction suprême de ce fespaco 2011(Etalon d'Or de Yennenga), «Un homme qui crie» du Tchadien Mahamat Saleh Haroun, déjà Prix du jury au festival de Cannes 2009, ou encore le très prémonitoire «Raconte Seherazade Raconte…», qui évoquait, bien avant la chute d'Hosni Moubarak, la révolution égyptienne. On a également découvert des films prometteurs qui, assurément, feront une bonne carrière dans les salles, notamment «Le Mec Idéal», véritable succès populaire du fespaco 2011, la comédie romantique pétillante de l'Ivoirien Owell Brown, récompensée par l'Etalon de Bronze et aussi «Notre étrangère» de la réalisatrice burkinabè Sarah Bouyain, qui conte la quête identitaire des métis, écartelés entre deux cultures, voire deux mondes que tout sépare.
Bref, le fespaco 2011 n'a pas été qu'une longue série de projections de films. Bien au contraire, il a été marqué par quelques activités pleines de symbole et riches en émotion. D'abord, l'hommage appuyé au comédien burkinabé Sotigui Kouyaté, vraie icône du cinéma africain, décédé en avril dernier. Avec lui, la mémoire de onze cinéastes du continent, qui ont tiré leur révérence entre 2009 et 2011, a été magnifiée, à travers la mise en lumière de leurs œuvres. Il s'agit pêle-mêle de l'Ivoirien Désiré Ecaré(1938-2009), du Malien Adama Drabo(1948-2009), des Sénégalais Samba Félix N'Diaye (1945-2009), Thierno Faty Sow (1941-2009) et Mahama Johnson Traoré (1942-2010), du Gabonais André Come Ottong (1964-2009), des Burkinabè Amadou Bourou(1951-2010), Dominique Zeida (¬1962-2010) et Mustapha Dao (1955-2010), du Gambien James Campbell-Badiane(1932-2010). Autre moment émouvant de ce 22ème fespaco, l'inauguration des statues de Gaston Kaboré et Souleymane Cissé, à la place des cinéastes qui entrent ainsi au panthéon du cinéma africain. On n'oublie pas non plus l'ouverture officielle de la Cinémathèque africaine, en présence de l'illustre historien Pr Elikia M'Bokolo, invité d'honneur du festival. L'édifice, qui avait été submergé par les eaux lors des mémorables inondations de septembre 2009, renaît à la vie… Côté réflexions, le fespaco 2011 a été encore une fois l'occasion pour les professionnels du cinéma de faire le diagnostic, via des forums débats, le diagnostic des maux qui minent le secteur. Avec en toile de fond, un colloque qui a permis aux panélistes d'analyser l'étroite co-relation entre cinéma africain et marchés. A noter également, l'atelier initié par l'association belge Africalia, qui a permis, sous la supervision de la journaliste belge Karin Tshidimba, de défricher des pistes pour une analyse critique des séries TV africaines. Cela dit, tout n'a pas été parfait à ce fespaco 2011. L'organisation a été visiblement émaillée de quelques couacs, notamment le non respect des horaires de projection. Toute chose qui a irrité le réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun. A cela s'ajoute la frustration de plusieurs spectateurs qui n'ont pu avoir accès aux salles, alors qu'ils avaient acheté leur ticket. Des imperfections qui devraient être corrigées à la prochaine édition du Fespaco. N'empêche, le festival demeure le plus important et médiatisé événement cinématographique d'Afrique. Pour les cinéastes du continent, il reste sans contexte une meilleure tribune de visibilité. Toutefois, l'événement reste en proie à de sérieuses difficultés financières, avec une baisse drastique de l'appui des bailleurs de fonds. A titre d'exemple, la contribution des partenaires financiers du fespaco a glissé de 700 millions de FCFA à 275 millions, pour un budget de 1,6 milliards de FCFA. Si le fespaco existe encore aujourd'hui, c'est en partie grâce à l'Etat burkinabé dont le soutien est passé de 165 millions de FCFA en 1995 à plus de 500 millions de FCFA en 2009. La situation est donc intenable pour Michel Ouédraogo, Délégué général du Fespaco et son équipe. Il faut trouver d'autres financements, car l'Etat a des priorités. C'est pourquoi, cet ancien journaliste songe de plus en plus à se tourner vers des sponsors qui pourraient être des entreprises commerciales. Là aussi, c'est une autre paire de manches car ce n'est pas gagné d'avance.
De toute évidence, l'avenir du fespaco paraît flou, pour ne pas dire sombre. Et avec lui, c'est tout le cinéma africain qui est en péril…
Y.Sangaré, envoyé spécial à Ouaga

Crise ivoirienne: réunion de la dernière chance de l'Union africaine

ADDIS ABEBA (AFP)A

AFP

Réunion de l'Union africaine, le 9 mars 2011 à Addis Abeba

L'Union africaine tentait jeudi de donner sans doute une ultime chance à la diplomatie dans la crise en Côte d'Ivoire, en présence du président reconnu internationalement Alassane Ouattara et de représentants de son rival Laurent Gbagbo, lors d'un mini-sommet à Addis Abeba également consacré à la Libye.

Pour la seconde journée consécutive, un "panel" de l'UA, composé de cinq chef d'Etats du continent, s'est réuni à huis-clos en milieu de journée, peu après l'arrivée de M. Ouattara au siège de l'organisation panafricaine.

Ni M. Ouattara, ni aucun membre de son entourage ni de la délégation adverse de M. Gbagbo ne participent cependant à ces discussions.

Le panel soumettra ses conclusions "contraignantes" dans l'après-midi à une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, ouverte cette fois-ci aux représentants des deux camps rivaux ivoiriens.

AFP/archives

Alassane Ouattara le 5 mars 2011 à Abidjan

Plus de trois mois après le scrutin, il s'agit de conjurer la guerre civile qui menace, avec une situation insurrectionnelle dans plusieurs quartiers d'Abidjan et la reprise des hostilités dans l'ouest, ainsi que l'étouffement progressif de l'économie ivoirienne suite aux sanctions internationales.

L'UA a, au diapason du reste de la communauté internationale, rapidement reconnu Alassane Ouattara comme vainqueur de l'élection. Le Conseil constitutionnel ivoirien avait au contraire proclamé la réélection de Laurent Gbagbo, invalidant partiellement les résultats proclamés auparavant par la commission électorale.

Pour tenter de sortir de cette impasse, et après plusieurs tentatives de médiations, l'UA a chargé fin janvier un groupe de chefs d'Etat de formuler des positions "contraignantes" envers les deux prétendants.

Les cinq présidents qui en sont membres sont: Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Jakaya Kikwete (Tanzanie), Idriss Deby Itno (Tchad) et Blaise Compaoré (Burkina Faso).

Mais ce panel est à son tour apparu divisé, M. Compaoré notamment campant sur une ligne dure à l'encontre de M. Gbagbo, alors que M. Zuma a semblé beaucoup plus compréhensif envers le président sortant.

AFP/Archives

Laurent Gbagbo le 5 mars 2011 à Abidjan

Sa marge de manoeuvre semble également extrêmement limitée, alors qu'un proche de M. Gbagbo a affirmé mercredi qu'il n'y avait "rien à négocier", et que le camp du président sortant assure compter plusieurs "alliés" au sein de l'UA.

Le camp Ouattara attend pour sa part du panel "un engagement ferme pour faire partir Laurent Gbagbo", estimant que l'UA "joue sa crédibilité" dans cette affaire.

Des deux protagonistes de l'élection ivoirienne du 28 novembre invités à Addis, seul M. Ouattara a fait le déplacement, pour sa première sortie officielle depuis le début de la crise du Golf hôtel d'Abidjan où il vit retranché avec son gouvernement sous un blocus des forces loyales à M. Gbagbo.

Resté à Abidjan, le président sortant a très opportunément décrété mercredi soir une interdiction "de survol et d'atterrissage" du territoire ivoirien pour la mission de l'ONU (Onuci) et la force française Licorne, décision qui pourrait sérieusement compliquer le retour de M. Ouattara dans la capitale économique ivoirienne, et à l'hôtel du Golf notamment.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA, qui doit débuter vers 16H00 locales (13H00 GMT), sera par ailleurs consacré à l'autre grande crise africaine du moment, l'insurrection en Libye contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.

La Libye, traditionnellement l'un des principaux bailleurs de l'organisation panafricaine, y sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa.

Russie: Poutine propose un rapprochement "historique" aux Etats-Unis

Russie: Poutine propose un rapprochement "historique" aux Etats-Unis

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a proposé jeudi au vice-président américain de supprimer le régime de visas entre la Russie et les Etats-Unis, un "pas historique" pour ces deux pays en pleine relance de leurs relations.

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a proposé jeudi au vice-président américain de supprimer le régime de visas entre la Russie et les Etats-Unis, un "pas historique" pour ces deux pays en pleine relance de leurs relations.

"Si la Russie et les Etats-Unis se mettaient d'accord pour abolir le régime de visas entre la Russie et les Etat-Unis (...) ce serait un pas historique dans nos relations", a déclaré M. Poutine au cours d'une rencontre avec le vice-président américain Joe Biden à Moscou.

Cette proposition inédite de Vladimir Poutine, a provoqué la surprise. La Russie est engagée depuis des années dans des négociations avec l'Union européenne sur ce thème, sans pourtant parvenir à de véritables résultats.

"Cela briserait tous les vieux stéréotypes entre la Russie et les Etats-Unis", a ajouté le Premier ministre russe.

Les relations entre les deux anciens ennemis de la guerre froide restent en effet marquées par des échanges d'espions, comme celui, en juillet, de dix agents russes arrêtés le mois précédent aux Etats-Unis au lendemain d'une visite du président Dmitri Medvedev.

Dans le même domaine, des informations de presse ont évoqué cette semaine un éventuel échange du trafiquant d'armes Viktor Bout, incarcéré aux Etats-Unis, contre un militaire russe condamné à 18 ans de prison à Moscou pour avoir espionné pour le compte des Américains.

Avant sa rencontre avec Vladimir Poutine, Joe Biden avait du reste rencontré des défenseurs russes des droits de l'Homme, auxquels il a, selon des participants, témoigné du soutien de Washington.

Et il devait rencontrer dans la journée des chefs de file de l'opposition libérale comme l'ex-Premier ministre Boris Nemtsov et l'ancien champion d'échecs Garry Kasparov.

M. Biden avait apporté la veille un soutien inédit au chef de l'Etat russe qui affiche une ligne plus libérale que son prédécesseur et influent Premier ministre, saluant ouvertement sa politique.

Des commentaires de presse avaient indiqué que la visite de M. Biden avait notamment pour objectif d'apporter l'appui des Etats-Unis au président Medvedev et de l'encourager à se présenter à la présidentielle de 2012 à la place de Vladimir Poutine.

Jeudi, les discussions de M. Biden avec Vladimir Poutine devaient porter sur la coopération économique dans le cadre de la relance des relations bilatérales entamée par le Kremlin avec le président américain Barack Obama, après des années de relations difficiles sous règne du républicain George W. Bush.

"Il est temps de se concentrer sur l'économie", a déclaré Vladimir Poutine.

MM. Biden et Medvedev ont tous deux reconnu la veille que Moscou et Washington pouvaient davantage renforcer leur coopération économique.

La "relance" est en marche concernant la réduction du nombre des armes ou l'Afghanistan, mais "nous pouvons faire plus dans le domaine du commerce et des investissements bilatéraux", avait déclaré M. Biden.

Les deux pays ont ratifié ces derniers mois le nouveau traité de désarmement nucléaire START signé le 8 avril 2010 par Dmitri Medvedev et Barack Obama après de longues négociations.

Mais des divergences apparaissent régulièrement entre les deux pays, la dernière en date concernant la Libye, où la Russie, sans écarter totalement la possibilité d'une zone d'exclusion aérienne, a souligné qu'elle rejetait toute ingérence militaire.

Le dalaï lama annonce qu'il va renoncer à son rôle politique

DHARAMSALA (Inde) (AFP)

AFP

Le dalaï lama à Dharamsala, le 10 mars 2011

Le chef spirituel des Tibétains en exil, le dalaï lama, a annoncé jeudi son intention de renoncer à son rôle politique pour laisser la place à un nouveau dirigeant "librement élu", une déclaration considérée par la Chine comme "une ruse".

Le dalaï lama avait déjà maintes fois évoqué son retrait de la fonction de chef du gouvernement tibétain en exil, rôle principalement officiel, sans pour autant abandonner son rôle spirituel.

Il a annoncé jeudi qu'il déposerait un amendement en ce sens lors de la session du Parlement tibétain la semaine prochaine.

"Mon désir de transmettre l'autorité n'a rien à voir avec une volonté de renoncer aux responsabilités", a-t-il déclaré.

"C'est pour le bien à long terme des Tibétains. Ce n'est pas parce que je me sens découragé", a assuré le prix Nobel de la paix lors d'un discours à Dharamsala, dans le nord de l'Inde où sont basés les Tibétains en exil.

Quelques heures plus tard, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu, a réagi en assurant que l'annonce du dalaï lama était une "ruse" destinée à "tromper la communauté internationale".

"Le dalaï lama a souvent parlé de retraite ces dernières années. Je pense qu'il s'agit de ruses pour tromper la communauté internationale", a déclaré Mme Jiang lors d'un point de presse régulier.

Selon le porte-parole du ministère chinois, "le gouvernement en exil est une organisation politique illégale et aucun pays dans le monde ne le reconnaît".

AFP

Le dalaï lama à Dharamsala, le 10 mars 2011

Le dalaï lama, aujourd'hui âgé de 75 ans, avait seulement 15 ans lorsqu'il fut nommé "chef d'Etat" en 1950 après l'arrivée des troupes communistes chinoises au Tibet. Il s'enfuit de Chine en 1959 pour se réfugier à Dharamsala après l'échec d'un soulèvement contre l'administration de Pékin.

"Dès les années 1960, je n'ai eu de cesse de répéter que les Tibétains avaient besoin d'un dirigeant, élu librement par le peuple tibétain, à qui je pourrai transmettre le pouvoir", a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, j'ai clairement atteint le moment pour mettre ceci en application", a-t-il ajouté.

Les Tibétains en exil ont élu directement un dirigeant politique pour la première fois en 2001.

Un porte-parole du dalaï lama avait déjà annoncé en novembre dernier son intention de quitter sa fonction de chef du gouvernement tibétain en exil pour alléger sa charge de travail.

Adulé par son peuple, icône en Occident, il incarne aux yeux du monde entier la lutte des Tibétains contre l'administration chinoise au Tibet et les valeurs bouddhistes.

Lors de son discours jeudi marquant l'anniversaire du soulèvement de 1959, le dalaï lama a toutefois assuré qu'il ne se retirait pas de la lutte politique et restait "engagé à jouer son rôle pour la juste cause du Tibet".

Portrait du dalaï lama

En dépit de son âge et de plusieurs alertes de santé, il continue de voyager dans le monde entier pour faire valoir la lutte du peuple tibétain. Il a déclaré jeudi avoir reçu des appels "répétés et sincères" du Tibet mais aussi d'ailleurs pour lui demander de conserver son rôle politique.

Abhorré par Pékin qui voit en lui un dangereux séparatiste, ce moine au sourire légendaire assure défendre une stratégie conciliante face à la Chine, une "voie moyenne" qui prône une simple "autonomie culturelle".

L'hypothèse de sa mort fait craindre au Tibet et au dehors un affaiblissement de la cohérence du mouvement tibétain, qui milite pour l'indépendance ou l'autonomie de cette région bouddhiste contrôlée par Pékin.

Traditionnellement, la recherche d'un nouveau dalaï lama est menée par les lamas les plus haut placés dans la hiérarchie, mais le régime communiste chinois a récemment indiqué qu'il se réservait le droit d'avoir le dernier mot.

Plus haut rang du bouddhisme tibétain, le dalaï lama est considéré comme la réincarnation du premier dalaï lama né en 1391.

Libye: les pro-Kadhafi gagnent du terrain, le CICR se prépare au "pire"

AFP

Des rebelles libyens se mettent à couvert, lors de combat contre les forces pro-Kadhafi, le 10 mars 2011 près de Ras Lanouf

Les forces de Mouammar Kadhafi, à la faveur de bombardements aériens et terrestres, semblaient gagner du terrain jeudi face aux insurgés moins bien armés en Libye, alors que le CICR disait se préparer "au pire" en évoquant une guerre civile.

A quelques heures de réunions à Bruxelles de l'Otan et de l'Union européenne sur les moyens de stopper la crise aux effets potentiellement dévastateurs dans ce pays producteur de pétrole, Paris a annoncé reconnaître le Conseil national de l'opposition (CNT) comme le seul "représentant légitime du peuple libyen".

Parallèlement aux combats, le régime Kadhafi, qui contrôle Tripoli et sa région proche, et l'opposition maîtresse de la région pétrolifère orientale, étaient engagés dans une bataille diplomatique, chaque camp dépêchant des émissaires en Occident ou en Egypte.

Face à l'escalade, le chef de l'opposition, Moustafa Abdeljalil, a lancé un appel à l'aide internationale, affirmant que dans le cas contraire "Kadhafi anéantira" le pays. Il a réclamé une zone d'exclusion aérienne pour empêcher les raids, mais rejeté toute présence de soldats étrangers sur le sol libyen.

AFP

Des insurgés libyens près de Ras Lanouf, le 10 mars 2011

Poursuivant sa contre-offensive, le régime a de nouveau lancé son aviation contre des positions rebelles à l'est de Ras Lanouf, ville pétrolière stratégique tenue par les insurgés qui avaient déjà dû se replier après des raids à l'ouest de la localité.

Les loyalistes se rapprochaient de Ras Lanouf, tirant des obus dont au moins un est tombé sur le centre-ville et quatre obus à 1 km à l'ouest.

Dans l'ouest de la ville, des rebelles ont ouvert le feu sur un avion. "Ils nous bombardent aussi" avec des roquettes Grad, a crié un combattant insurgé, après une nuit de combats. Des ambulances revenant du front se dirigeaient vers l'est.

La fumée s'échappait toujours de la raffinerie d'As-Sidra près de Ras Lanouf, endommagée la veille par les raids aériens. C'est la première fois depuis le début le 15 février de l'insurrection armée qu'une installation pétrolière est touchée.

Le chef de la Compagnie pétrolière nationale, Choukri Ghanem, a minimisé les dégâts, affirmant que seule une "petite installation de stockage" de diesel avait été touchée, tout en reconnaissant que la production de pétrole avait été divisée par trois (de 1,6 million de barils par jour à 500.000).

TV libyenne/AFP

Capture d'image de la télévision officielle libyenne du dirigeant Mouammar Kadhafi, lors d'une intervention le 9 mars 2011

A 40 km à l'ouest de Tripoli, Zawiyah était sous contrôle des pro-Kadhafi, après d'intenses combats, selon un habitant qui a réussi à quitter la ville.

Zawiyah, qui abrite la principale raffinerie de pétrole alimentant la capitale et l'ouest du pays, était jusque-là le bastion des insurgés le plus proche de Tripoli.

"La ville est actuellement sous contrôle de l'armée. Les combats ont cessé (...) Les téléphones sont coupés à Zawiya", a dit cet habitant.

A 150 km à l'est de Tripoli, un "calme total" règne à Misrata sous contrôle de la rébellion, selon un témoin. "Les révolutionnaires contrôlent totalement la ville. Il n'y a plus de combats". Mercredi, des témoins avaient affirmé que des forces loyalistes convergeaient en nombre vers Misrata.

"Nous devons nous préparer au pire", "à une intensification des combats", a lancé le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger de Genève.

M. Kellenberger a souligné n'avoir "aucun problème" à utiliser le "terme de guerre civile" pour décrire les combats qui ont fait depuis le 15 février des centaines de morts et poussé à la fuite près de 200.000 personnes.

AFP

Carte de localisation des combats entre pro et anti-Kadhafi

A Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l'UE, puis ceux de la Défense de l'Otan se retrouvent pour trouver une difficile position commune sur la Libye, notamment sur une éventuelle zone d'exclusion aérienne.

Mais alors que la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton a refusé de soutenir la demande du CNT d'être reconnu comme seule autorité légitime en Libye, la France a annoncé qu'elle le reconnaissait, devenant le premier pays à le faire.

Après leur visite à Strasbourg, deux émissaires du Conseil national basé à Benghazi, siège de la contestation à près de 1.000 km à l'est de Tripoli, devaient être reçus par le président français Nicolas Sarkozy, alors qu'un autre a rencontré la présidente suisse Micheline Calmy-Rey.

Le régime a promis une récompense de 410.000 dollars à toute personne lui livrant M. Abdeljalil, le président du Conseil national libyen.

De son côté, M. Kadhafi a dépêché au Caire un membre de son cercle rapproché. Un autre émissaire a rencontré le chef de la diplomatie portugaise, Luis Amado, et un troisième a été reçu à Athènes.

Après avoir juré de réprimer dans le sang la rébellion qui veut son départ après plus de 40 ans de règne sans partage, Mouammar Kadhafi a réaffirmé mercredi qu'il ne quitterait pas le pouvoir, malgré les sanctions internationales et une enquête internationale pour crimes contre l'humanité.

Il a aussi estimé qu'en cas de mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, "les Libyens verront ce que ces pays veulent vraiment faire - prendre leur pétrole - et ils prendront alors les armes".

A Tripoli, un porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, a accusé les rebelles de commettre des exactions dans l'est, insistant une nouvelle fois sur leurs liens avec Al-Qaïda. Il a montré des photos de corps présentés comme les dépouilles de soldats exécutés sommairement.

Sur le marché pétrolier, les cours étaient orientés à la hausse dans les échanges électroniques en Asie, l'inquiétude des risques de contagion de la crise libyenne demeurant.

Libye: le régime Kadhafi "est fini", dit un ministre portugais

La France a reconnu jeudi le Conseil national de transition (CNT) libyen, qui réunit l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme le seul "représentant légitime du peuple libyen", a indiqué l'Elysée. Elle enverra prochainement à Benghazi un ambassadeur.

De son côté, le chef de la diplomatie portugaise Luis Amado a affirmé qu'il avait signifié à un émissaire de Tripoli que le régime du colonel Mouammar Kadhafi était "fini" aux yeux de la communauté internationale.

Avant une réunion des ministres européens des Affaires étrangères jeudi à Bruxelles, M. Amado a déclaré que le "message" adressé à l'émissaire "a été très clair. Au point de vue de la communauté internationale, le régime de Kadhafi est fini". "Au point de vue de sa légitimité, il est fini", a insisté M. Amado.

Sur le terrain, la ville de Zawiyah (40 km à l'ouest de Tripoli) était jeudi sous le contrôle des forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi, a indiqué un habitant de la ville. L'armée a repris la ville après plusieurs jours de violents affrontements avec les insurgés.

"La ville est actuellement sous le contrôle de l'armée", a dit à l'AFP ce témoin sous couvert de l'anonymat. Il a affirmé que "les combats ont cessé hier soir. Aujourd'hui, la situation était calme. J'en ai profité pour quitter la ville avec ma famille."

Le président du CICR Jakob Kellenberger a lui dénoncé à Genève l'intensification des combats en Libye et le nombre croissant de victimes civiles. Il faut se préparer au pire, a-t-il dit, en déplorant qu'une grande partie du pays reste coupée de l'aide humanitaire.

"Nous voyons un nombre accru de civils blessés arriver dans les hôpitaux et nous sommes très inquiets", a déclaré le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Faute d'accès direct à tout le pays, M. Kellenberger a refusé de quantifier le nombre de victimes tout en citant une estimation de 2000 blessés. "Il serait irresponsable de ne pas considérer le chiffre de 5000 blessés dans un futur proche", a dit le président du CICR.

(ats /