09 mars, 2011

Burkina Faso: Une production céréalière excédentaire

fasozine.comSelon des chiffres fournis ce 9 mars 2011 par le ministère en charge de l’Agriculture, le bilan céréalier définitif au Burkina Faso dégage un excédent de 1 073 623 tonnes, pour la période de consommation allant du 1er novembre 2010 au 31 Octobre 2011. Cet excédent était de 336 076 tonnes lors de la précédente campagne agricole.

La production céréalière nationale définitive est globalement évaluée à 4 560 574 tonnes. Si l’on compare ce chiffre à celui de l’année dernière qui était de 3 626 637 tonnes, on note une hausse de 26%. Le mil enregistre une production de 1 147 894 tonnes soit une hausse de 18% par rapport à l’année dernière. Le sorgho enregistre 1 990 227 tonnes, (soit une hausse de 31%) tandis que le maïs, avec 1 133 480 tonnes, est en hausse de 26%.

270 658 tonnes de riz ont été produits, soit 24% de hausse par rapport à l’année dernière, et 65% par rapport à la moyenne quinquennale. Le fonio, avec une production de 18 315 tonnes est la seule céréale qui connait une baisse de 30 % comparée à celle de la campagne passée. «Cela se justifie par un certains nombre de contraintes rencontrées par les producteurs et que nous travaillons en ce moment à résoudre au regard de l'importance de cette spéculation pour les populations», a expliqué le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédogo.

Pour la période de consommation du 1er novembre 2010 au 31 Octobre 2011, le bilan céréalier définitif est excédentaire de 1 073 623 tonnes. Cet excédent équivaut à 34% des besoins de consommation des populations contre un excédent de 336 076 tonnes la campagne agricole écoulée.
Les disponibilités céréalières totales s’élèvent à 4 419 385 tonnes, alors que les besoins céréaliers nationaux se chiffrent à 3 345 761 tonnes, soit 3 143 897 tonnes de besoin de consommation humaine, 181 034 tonnes pour la reconstitution de stock final, 20 830 tonnes de prévision d’exportation.
Selon le bilan fait par le ministère de l’Agriculture, la seule production nationale suffit à assurer une couverture des besoins en mil, sorgho, maïs et fonio des Burkinabè, avec un dépassement de 1 035 303 tonnes. Quand aux besoins en riz et en blé, seuls les importations permettront de les couvrir. Le manque à gagner est de 167 363 tonnes pour le riz et de 110 869 tonnes pour le blé.
«Ce résultat que nous saluons nous interpelle toutefois car une production nationale suffisante, voire excédentaire peut cacher une insécurité alimentaire au niveau des zones fragiles et des groupes vulnérables», a prévenu Laurent Sédogo, avant de faire remarquer «qu’au niveau national, 48% des ménages agricoles n’arriveront pas à couvrir leurs besoins céréaliers avec la seule production de la présente campagne. Ils devront recourir au marché céréalier, comme les ménages urbains, pour couvrir leurs besoins».

Voyages en ligne: google inquiète les professionnels du secteur

Inquiets de voir Google débarquer dans leur pré carré, les voyagistes en ligne redoublent d'efforts pour empêcher le géant américain de faire main basse sur la recherche de billets d'avion sur internet, un secteur où il est encore à la traîne.

Google a ouvert les hostilités en juillet dernier, en annonçant la signature d'un accord avec la société ITA, spécialisée dans les logiciels d'information sur les transports aériens utilisés par les compagnies et les voyagistes, qu'il prévoit d'acheter pour 700 millions de dollars. ITA a été fondé en 1996 par des informaticiens de la prestigieuse université Massachusetts Institute of Technology (MIT). Concrètement, l'entreprise propose des algorithmes informatiques sophistiqués qui épluchent les bases de données des compagnies aériennes pour débusquer les billets d'avions au meilleur prix.

Riposte

L'acquisition d'ITA permettrait donc à Google de renforcer son moteur de recherche déjà très puissant avec un des principaux outils de la recherche de voyages en ligne. De quoi faire frémir les professionnels du secteur. La riposte n'a pas tardé: plusieurs voyagistes dont Expedia, ainsi que le site de conseil sur les voyages TripAdvisor, et même Microsoft, dont le moteur de recherche Bing est concurrent de Google, ont lancé Fairsearch.org, un groupement professionnel destiné à contrer le rachat d'ITA.

Ce projet «menace la concurrence» et «si la transaction était approuvée, les consommateurs pourraient s'attendre à des prix plus élevés et à un choix moindre dans la recherche en ligne», affirme le site Fairsearch.org. Cette alliance «risque d'aboutir à une entité capable d'exercer une hégémonie sur la recherche de voyage en ligne», renchérit Thomas Barnett, un expert juridique travaillant pour Expedia. Fairsearch.org demande donc au ministère de la Justice américain de bloquer l'acquisition, comme il l'avait fait en 2008 concernant un accord sur la publicité entre Google et Yahoo!.

«Les prix restent bas parce que les consommateurs peuvent choisir entre un grand nombre de compagnies aériennes sur un grand nombre de sites internet», souligne Steve Kaufer, patron de TripAdvisor, client d'ITA. Si l'acquisition est approuvée, il n'y aura «plus qu'un seul endroit où acheter» des billets, met-il en garde. «Ce serait sûrement intéressant pour Google, mais pas pour les consommateurs.» ITA est «un atout unique et irremplaçable», remarque pour sa part Robert Birge, responsable du marketing au sein de Kayak, autre partenaire de Fairsearch.org.

Pas de garanties de la part de Google et ITA

En contrôlant ITA, Google pourrait limiter l'utilisation qu'en font les autres entreprises, craint-il, «soit en ne renouvelant pas les accords de licence, soit en ne fournissant pas les mises à jour». Par précaution, Kayak a entamé des discussions avec Google et ITA sur le renouvellement de son contrat, qui expire fin 2013, essayant d'obtenir des garanties sur toute une série de points. En vain: «On nous a dit non», explique Robert Birge.

Selon Thomas Barnett, le ministère américain de la Justice pourrait se contenter d'imposer des restrictions au projet d'acquisition, mais il serait alors difficile d'en évaluer les conséquences. «Dans cette affaire, la meilleure solution est de bloquer la transaction», affirme-t-il. Google soutient de son côté que le rachat d'ITA permettrait de créer de nouveaux outils pour faciliter la recherche de voyages en ligne, assurant ne pas avoir pour ambition de fixer les prix ni de vendre des billets d'avions. «Pour beaucoup de gens, trouver le meilleur vol au meilleur prix est une expérience exaspérante», a indiqué récemment Marissa Mayer, une stratège de Google.

© 2011 AFP

[REGARDS CROISES] Comment la Libye peut organiser l'après-Kadhafi ?

nouvelobs.com
Des manifestants le 27 février 2011 dans la ville de Nalout aux mains de l'insurrection.  (c) Afp Des manifestants le 27 février 2011 dans la ville de Nalout aux mains de l'insurrection. (c) Afp

La Libye n'a ni structure politique ni constitution pour régler une éventuelle vacance du pouvoir. Si le pays ne s'enfonce pas dans la guerre civile, il lui faudra pourtant se doter d'éléments solides pour assurer une transition. Saïd Haddad, maître de conférences à Saint Cyr, responsable de la rubrique Libye à la revue "l'Année du Maghreb" et chercheur associé à l'IREMAM (Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman) et Didier Billion, chercheur à l'Iris (Institut de recherche stratégique internationale et stratégique), spécialiste de la Libye, esquissent pour le Nouvelobs.com les traits d'une future Libye.

L'opposition s'organise et prépare à combler l'énorme vide politique, administratif, économique et sécuritaire que pourrait provoquer la chute du colonel Kadhafi. Un conseil national transitoire a notamment été crée à Benghazi. Qui le compose et comment s'organise-t-il ?

Saïd Haddad : Ce qu'on peut dire à propos de ce conseil national transitoire, c'est qu'il a été préféré à la constitution d'un gouvernement de transition proposé par l'ancien Ministre de la justice démissionnaire, Mustapha Abdeljalil. La structure d'un conseil national a été choisie car elle est beaucoup plus souple et ne figera pas l'opposition dans une structure trop lourde. C'est une organisation spontanée guidée par la fougue des combattants, peu structurée, la direction n'est pas clairement définie, et il n'y a pas vraiment de relais non plus. On ressent sur le plan militaire une volonté de tendre vers une organisation classique hiérarchisée dotée d'un commandement.

Ce conseil se veut représentatif de l'insurrection libyenne et de toute l'opposition. Il faut savoir que du temps du colonel Kadhafi, l'opposition était annihilée. Cependant, il a existé et existe toujours une opposition, en exil, composée notamment de droits de l'hommiste, de journalistes, d'anciens ambassadeurs et ministres qui ont rompu avec le régime, comme l'ancien ministre des Affaires étrangères, Mansour Kikhia, disparu au Caire en 1993. Même à l'extérieur du pays, elle était pourchassée par Kadhafi.

Didier Billion : La moitié des membres du conseil transitoire sont pour l'instant, pour des raisons de sécurité dit-on, clandestins. Il n'y a pas véritablement d'hommes politiques. Comme dans n'importe quel processus révolutionnaire, ides gens entrent dans le monde politique car ils ont une certaine capacité d'organisation. Mais cette structure reste fragile, elle donne l'impression d'un grand amateurisme et c'est normal.

Le conseil est-il légitimé par la population ?

Saïd Haddad : Il y a quand même une certaine confiance. Il semble légitimer par la population de l'Est du pays et il le sera encore plus en cas de victoire militaire. Il faudra ensuite nécessairement passer par des élections.

Didier Billion : C'est une légitimité totalement transitoire. Le conseil ne sert qu'à combler un vide.

Quels sont les chantiers auxquels ce conseil devra s'atteler dans un éventuel futur régime ?

Saïd Haddad : Aujourd'hui la reconstruction n'est pas l'urgence même si presque tout est à refaire. Si le pays a souffert, que la gestion du pays a été hiératique, des structures existent. Il y a des universités, des experts financiers sur qui les Libyens pourront compter. Et, surtout, le pays est riche.

Le plus dur va être de construire un Etat de droit et de créer une Constitution. Le régime a vécu sur une politique fiction de l'Etat des masses, la fameuse "Jamahiriya". L'ingénierie constitutionnelle va se reposer sur ce conseil national transitoire mais aussi sur les structures tribales, l'armée et les anciens du régime qui sont entrés en opposition.

La population libyenne va demander des comptes, parce que tout le monde a pu être partie prenante dans le régime de Kadhafi. Il ne faudrait pas que ce désir de justice se transforme en purge expéditive.

L'autre chantier sera de déterminer quel sera le modèle d'Etat. Un Etat unitaire ? Un Etat décentralisé ? Sous la monarchie d'Idriss Ier [roi de Libye jusqu'au putsch du colonel Kadhafi en 1969 ndlr], l'Etat était fédéral ce qui permettait de redistribuer les richesses entre les trois régions : la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan. Un nouveau régime pourrait se reposer sur ce type de découpage administratif qui apporterait un nouvel équilibre, surtout quand on sait que la région de Benghazi était complètement délaissée.

Didier Billion: La situation est en effet complètement ouverte et éclatée. Il y a tout à écrire. Il n'y a pas de Constitution, il n'y a pas de conseils régionaux. Sur place, les opposants sont inexistants. Il n'y a pas de conscience d'Etat unitaire.

Les prochains hommes forts d'un nouveau régime se trouvent-ils déjà dans le conseil transitoire ?

Saïd Haddad : De nouvelles figures vont se révéler. On entend déjà le nom de l'ancien ministre de la Justice et celui du porte-parole du conseil. Certains jeunes insurgés à l'Est peuvent eux aussi sortir auréolés par une éventuelle victoire sur les pro-Kadhafi et s'imposeront. Mais je pense que c'est une organisation, inconsciemment ou à dessein, qui ne souhaite pas faire émerger de figures. Contrairement au régime de Kadhafi, le conseil possède une structure horizontale.

Didier Billion : Je ne pense pas que le conseil transitoire ait le ferment d'un nouveau gouvernement. Une bonne partie des personnes dont on parle aujourd'hui ne seront peut-être plus d'actualité dans quelques mois. D'autres vont émerger. Les tribus pour le moment silencieuses vont vouloir prendre part à cette reconstruction.

La France a reconnu ce conseil, deux représentants ont été invités par le Parlement européen et doivent rencontrer Alain Juppé mercredi. Dans quelle mesure la communauté internationale peut aider à une éventuelle transition ?

Saïd Haddad : Le conseil national est en effet déjà en contact avec la France, les Etats-Unis et d'autres pays. Ces derniers ne devront avoir un rôle qu'à la demande des Libyens.

Didier Billion : Je ne suis pas sûre que cette reconnaissance soit une bonne décision. Alain Juppé avait besoin de redorer le blason du pays, après les couacs diplomatiques sur la Tunisie. Mais le conseil national transitoire est une instance dont on ne connait pas grand-chose.

Ce qui est sûr, c'est que les organismes mondiaux ne peuvent rien imposer.

Aujourd'hui le régime n'est pas encore tombé. Kadhafi est un fin tacticien et il a encore beaucoup de cordes à son arc pour reprendre les zones détenues par les insurgés. L'armée lui est restée fidèle et les combattants ont du matériel. Mais les rapports de force évoluent rapidement.

Interview de Didier Billion (IRIS) et de Saïd Haddad (IREMAM) par Sarah Diffalah

Obama Nominates Locke as New China Ambassador

U.S. President Barack Obama has nominated Commerce Secretary Gary Locke as the new American ambassador to China.

At the White House Wednesday, Mr. Obama said Locke is the right person to continue America's efforts to boost cooperation with China. He said he can think of no one who is more qualified than Locke.

The president noted how Locke's grandfather came to the United States from China and worked as a domestic servant in the western state of Washington. He says a century later, Locke will return to China as the top American diplomat.

If confirmed by the Senate, Locke would be the first Chinese-American to hold the post of U.S. ambassador to China.

White House spokesman Jay Carney said he expects Locke to win Senate approval, describing him as supremely qualified.

Locke said he will perform his duties, in his words, “as a devoted and passionate advocate for America, the country where I was born and raised.”

Locke would replace Jon Huntsman, who is resigning next month and who is seen as a possible Republican challenger to Mr. Obama in the next presidential election.

Locke previously served two terms as the governor of Washington. He visited China several times during his time in state office and is credited with boosting trade between the country and his state.

He also traveled to China last year on a trade mission to promote American clean energy business. As commerce secretary, Locke has pushed China to drop trade barriers and to do more to protect intellectual property rights.

Chinese media had mostly favorable reactions to news of Locke's appointment. China's former envoy to the United States, Zhou Wenzhong, was quoted inThe Beijing News on Wednesday calling Locke knowledgeable and friendly toward China.

But scholar Yuan Peng warned in China'sGlobal Times that Locke may try to use his heritage and “Chinese-looking face” to “swindle” the Chinese people.

Football: l'UEFA enquête sur Nasri, Wenger après Barça-Arsenal

LONDRES (Reuters) - L'Union européenne de football (UEFA) a ouvert mercredi une procédure disciplinaire contre Arsène Wenger et Samir Nasri en raison de leurs critiques formulées contre l'arbitre après la défaite (1-3) des Gunners contre Barcelone mardi soir en Ligue des champions.

"Le dossier est ouvert pour conduite incorrecte de l'entraîneur et du joueur", a dit une porte-parole de l'instance européenne.

Arsène Wenger a vivement protesté après l'expulsion à la 51e minute du buteur d'Arsenal Robin van Persie pour un second carton jaune. Arsenal et Barcelone étaient à égalité 1-1 et les Londoniens étaient à ce moment-là qualifiés après l'avoir emporté au match aller 2-1.

A la fin du match, dans le couloir menant aux vestiaires, Wenger a une nouvelle fois apostrophé l'arbitre suisse, Massimo Busacca, de même que Samir Nasri.

L'affaite sera traitée le 17 mars par la commission de discipline de l'UEFA.

Mitch Phillips, Pascal Liétout pour le service français, édité par Gilles Trequesser

[SONDAGE] 63% des Français voient les révolutions arabes comme une chance

Selon un sondage LH2 pour Nouvelobs.com, seuls 30% des Français voient les mouvements de contestation dans le monde arabe comme une menace, alors que Nicolas Sarkozy agite le risque de "flux migratoires incontrôlables".

Les insurgés dressent leur drapeau à Brega, en Libye (AFP) Les insurgés dressent leur drapeau à Brega, en Libye (AFP)
L’opinion des Français apparaît majoritairement bienveillante à l’égard du mouvement de révolte arabe, qui n'est considéré comme une menace que par une population minoritaire et ciblée, selon notre sondage "L'Observatoire de l'opinion LH2-Nouvelobs.com" du mardi 9 mars. Alors que des risques de "flux migratoires incontrôlables" ont été invoqués par Nicolas Sarkozy comme une possible conséquence des soulèvements dans le monde arabe, les Français considèrent au contraire très majoritairement ces mouvements comme une chance, un progrès pour la démocratie (63%).
La sympathie des Français et notamment des "intellectuels" à l’égard des révoltes du monde arabe, tout comme leur défiance vis-à-vis des réactions de la France à ces phénomènes, montre l’étendue de la distance entre les Français et la politique menée par le gouvernement sur le plan international. Cette réaction valide la nécessité d’une révision en profondeur de son action diplomatique.

En retrait, seuls 30% des Français jugent que ces contestations sont une menace, un facteur de déstabilisation et 7% ne se sont pas prononcés sur la question. On retrouve parmi les individus manifestant le plus de bienveillance à l’égard des mouvements de contestations les jeunes et les populations au capital économique et/ou culturel important.

Si 63% des Français jugent que les soulèvements arabes sont un progrès pour la démocratie, ce chiffre est de 87% chez les cadres, 82% chez les individus ayant un niveau d’études supérieur ou égal à Bac + 4, 74% chez les 18-24 ans et 76% auprès des individus dont les revenus mensuels du foyer sont supérieurs ou égaux à 3000€ mensuels. Cette opinion est également majoritaire chez les sympathisants du Parti socialiste (83%), d’Europe Ecologie – les Verts (79%) et du MoDem (72%) de même que, de façon nettement plus nuancée, chez les sympathisants de l’UMP (59%).

Probablement plus sensibles à la question des flux migratoires, 63% des sympathisants du Front national voient ces mouvements comme une menace. Parmi les individus plaçant plus significativement le printemps arabe comme une menace (opinion qui reste minoritaire au sein de ces sous-populations) on trouve des individus en situation plus précaire comme les personnes vivant dans des foyers dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1200€ (40%), les individus dont le niveau d’études est inférieur au bac (39%) ainsi que les ouvriers (38%).

A noter également une opinion fortement clivée par l’habitat sur cette question. Les habitants de la région parisienne considèrent de façon très consensuelle que les mouvements de contestation sont un progrès pour la démocratie (80%) alors que les ruraux (moins de moins de 2 000 habitants) soulignent de façon plus remarquable le risque de déstabilisation qu’ils représentent (36%).

La défiance à l’égard de la diplomatie

Une semaine après le remaniement ministériel, et dans un contexte international chargé, 58% des Français jugent que la France n’a pas eu des réactions adaptées à ces mouvements de contestation.

Après la polémique autour des propos et déplacements de Michèle Alliot-Marie, à l’intronisation tumultueuse du nouvel ambassadeur français en Tunisie Boris Boillon et une semaine après la nomination d’un nouveau ministre des Affaires étrangères, l’opinion des Français montre une certaine déception à l’égard des réactions de la France face aux soulèvements dans le monde arabe.

Parmi les individus jugeant que la France a eu des réactions adaptées (32%) on trouve surtout des soutiens au gouvernement comme les 65 ans et plus (36%), les retraités (39%) qui partagent cependant cette opinion de façon minoritaire alors que les sympathisants de la droite (46%) et de l’UMP (54%) marquent un attachement plus net.

Chez les individus pointant l’inadéquation des réactions françaises au printemps arabe, on trouve plus significativement des individus au capital économique et culturel élevé ou proches de l’opposition, tous courants confondus. Cette opinion est en effet plus marquée chez les cadres (76%), les individus ayant un niveau d’études supérieur ou égal à Bac + 4 (72%) ou vivant dans des foyers aux revenus mensuels supérieurs ou égaux à 3 000€ (69%).
Alors que les jeunes, généralement plus impliqués dans les questions idéologiques, se mettent aussi en avant dans cette contestation de la politique internationale française (18-24 ans : 74%, 25-34 ans : 63%), cette position est également soutenue par les sympathisants des différents partis d’opposition, ceux du Parti socialiste (75%), d’Europe Ecologie - les Verts (69%) et du MoDem (62%).
Des résultats qui montrent un fort besoin de rapprochement idéologique entre la France et ses citoyens sur la question diplomatique.
Des résultats qui montrent un fort besoin de rapprochement idéologique entre la France et ses citoyens sur la question diplomatique.
- Sondage LH2 pour Nouvelobs.com réalisé du 4 au 6 mars 2011, par téléphone, auprès d'un échantillon de 955 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Nouvelobs.com

Côte d'Ivoire: «Le risque de guerre civile de plus en plus clair»

INTERVIEW - Selon Michel Gally, politologue et spécialiste de la Côte d'Ivoire au Centre d'études sur les conflits, le pays est toujours dans l'impasse politique...

Quatre mois après l’élection présidentielle, la Côte d’Ivoire est toujours dans l’impasse, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara refusant tout deux de céder le pouvoir à l’autre. De plus, aucune médiation n’a permis de faire évoluer la situation dans un sens ou dans l’autre. Pour Michel Gally, politologue et spécialiste de la côte d'Ivoire au Centre d'études sur les conflits, le risque de guerre civile se dessine de plus en plus nettement, comme en témoignent les affrontements qui continuent à Abidjan et à l’intérieur du pays entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara.

Où en est-on de la médiation de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire?

Pour le moment, c’est un peu le black-out sur les résolutions qu’ont prises les médiateurs de l’Union Africaine. On ne sait pas vraiment ce qu’ils proposent, circulent seulement des hypothèses plus ou moins farfelues, comme la partition du pays , avec chaque président qui exercerait son pouvoir sur une partie du pays. Mais il y a plusieurs obstacles: le nationalisme ivoirien, et le fait qu’aucun des deux ne souhaite exercer le pouvoir à moitié. Autre scénario, un des deux devient Président et l’autre Premier ministre, mais cela pose la question de savoir quel rôle sera dévolu à l’un et à l’autre. Enfin, l’hypothèse la moins crédible, celle d’un partage du quinquennat, avec le risque de non-passation du pouvoir dans deux ans et demi.

Et quelle serait la meilleure option?

Selon moi, la partition avec un transfert de population est la meilleure solution, plutôt que de voir se multiplier les massacres réciproques et avoir des dizaines de milliers de morts. Car, vu la situation, les perspectives de médiation s’éloignent devant le risque de guerre civile qui se dessine de plus en plus clairement. Pour le moment, on ne connaît pas la meilleure solution, mais on sait que le pire serait une intervention armée de l’extérieur (Onuci, Cédéao, Force Licorne), car cela inciterait les pro-Gbagbo à descendre dans les rues – ce qu’ils n’ont pas fait pour le moment – et rendrait la situation explosive.

D’autant que la situation est toujours très tendue sur place

Oui. La guerre civile est rampante depuis 2002, et les tensions se ravivent aujourd’hui. Ce qui est neuf, et inquiétant, c’est la guérilla urbaine, très sanglante, qui fait rage dans la capitale. Les quartiers pro-Ouattara, comme Abobo ou Anyama, qui n’étaient pas homogènes, dont la population n’était pas uniquement de l’ethnie Dioula (considérée comme les partisans de Ouattara), sont en train de le devenir, ce qui fait peur. De plus, les «déplacés» de ces quartiers font que d’autres sont touchés, comme ceux de Treichville ou Koumassi.

La réunion spéciale de l’Union Africaine de jeudi à Addis-Abeba ne va donc pas permettre de sortir de l’impasse?

Les médiateurs vont peut-être émettre des propositions contraignantes, mais je ne vois pas qui va pouvoir contraindre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara à quoi que ce soit. D’autant plus que Laurent Gbagbo et ses proches craignent que cette réunion soit un piège. Le problème, c’est surtout que, depuis plusieurs années, la communauté internationale s’implique de façon contre-productive en Côte d’Ivoire. Le pays est sous occupation avec une souveraineté limitée, et ce n’est pas avec plus d’interventionnisme, plus de sanctions provenant de l’étranger que le problème se réglera.

Propos recueillis par Bérénice Dubuc

Kadhafi met à prix la tête du chef des insurgés

lefigaro.fr

Le Guide offre 400.000 dollars pour la capture de l'ex-ministre de la Justice, tandis que les forces fdèles au régime poursuivent leur tentative de reconquête de l'est du pays. Kadhafi, qui accuse l'Occident et al-Qaida d'être responsables de la rébellion, aurait envoyé des émissaires en Égypte et au Portugal.

• La pression sur les rebelles s'accentue

Les forces fidèles au colonel Kadhafi continuent mercredi leur campagne pour tenter d'écraser la rébellion. Le Guide libyen a promis 500.000 dinars (400.000 dollars) pour la capture de son ancien ministre de la Justice, Moustafa Abdeljalil, devenu président du Conseil national de transition créé par les insurgés.

Les affrontements se poursuivaient par ailleurs près de Ras Lanouf, dans l'est du pays, où des raids aériens et d'intenses bombardements des forces pro-Kadhafi ont visé l'ouest du port pétrolier de cette localité. Un violent incendie faisait rage dans les environs de la raffinerie, au pied d'un énorme panache de fumée noire. Face à ces attaques, les insurgés ont répliqué par le tir d'une quarantaine de roquettes et de deux missiles antiaériens. Mais beaucoup d'entre eux, amassés dans des dizaines de véhicules, ont fini par se replier vers Ras Lanouf.

À l'ouest de Tripoli, l'opposition contrôlait Zenten toujours encerclée, selon un témoin français. Les forces loyalistes ont également lancé un assaut sur Zawiyah, le bastion des insurgés le plus proche de la capitale, selon un ancien responsable libyen qui a fait défection, Mourad Hemayma. Selon un site de l'opposition, les civils sont attaqués «directement». Le gouvernement a pour sa part démenti un tel bombardement. Mercredi après-midi, la télévision d'État libyenne montrait des petits rassemblements de partisans du dirigeant libyen dans l'ouest de Zawiyah.

» REPORTAGE - Ras Lanouf sous les raids des Sukhoï

• Kadhafi dénonce un «complot colonialiste»

S'agit-il d'une offensive diplomatique du régime libyen ? Un proche de Kadhafi, Abdelrahmane al-Zawi, est arrivé mercredi au Caire à bord d'un avion libyen. Selon un officiel égyptien, s'exprimant sous couvert d'anonymat, cet homme chercherait à rencontrer les militaires qui assurent provisoirement la direction du pays après la chute de Moubarak. Outre cet avion, d'autres émissaires «seraient en route pour Bruxelles», selon le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini. Un diplomate européen a enfin affirmé qu'un émissaire de Kadhafi était en route pour le Portugal, pour y rencontrer le chef de la diplomatie. Un porte-parole de Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a affirmé que cette dernière n'avait pas l'intention de rencontrer des membres du régime Kadhafi.

En parallèle, l'Elysée a annoncé que Nicolas Sarkozy recevrait jeudi deux émissaires de l'opposition. Un autre représentant du Consil national de transition a été reçu mercredi par la présidente suisse.

Mardi, Mouammar Kadhafi a mis en garde contre toute ingérence de l'Occident dans son pays, lors d'un entretien téléphonique avec le premier ministre grec Georges Papandréou. Celui-ci lui a conseillé de contribuer à une issue pacifique à l'insurrection. Dans la soirée, Kadhafi a donné plusieurs interviews à des journalistes étrangers. Dans un entretien diffusé par la chaîne d'information LCI, il accuse les Occidentaux de «complot colonialiste» contre son pays sans rejeter l'hypothèse de représailles contre la France :

Le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Juan Mendez, a annoncé mercredi que les Nations unies allaient enquêter sur des informations faisant état d'enlèvements, de tortures et d'exécution d'opposants par les forces pro-Kadhafi. Des travailleurs étrangers, des réfugiés et personnels soignants ont déclaré avoir vu des miliciens et soldats loyaux à Kadhafi se servir d'ambulances pour entrer dans les hôpitaux, enlever des patients puis les exécuter, afin de faire disparaître des témoins compromettants, détaille le rapporteur spécial.

• Une zone d'exclusion aérienne à l'étude

Catherine Ashton.
Catherine Ashton. Crédits photo : Christian Lutz/AP

Alors que les Occidentaux se concerteront jeudi et vendredi à Bruxelles au sein de l'Otan et de l'UE pour tenter d'aider l'opposition sans enfreindre le droit international ni déstabiliser la région, l'attitude de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, sème le doute. Elle a en effet refusé mercredi de soutenir la demande du Conseil national de transition, constitué par l'opposition, d'être reconnu comme seule autorité légitime en Libye. Une démarche que réclamait pourtant le Parlement européen. Elle a également émis les plus grandes réserves sur la faisabilité d'une zone d'exclusion aérienne destinée à empêcher Kadhafi de bombarder sa population, estimant qu'une telle décision relevait des États. Là-encore, la question sera étudiée à Bruxelles.

De leur côté, le président américain Barack Obama et le premier ministre britannique David Cameron ont convenu de poursuivre la planification de «toute la gamme» d'actions possibles, dont l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a toutefois souligné que la décision d'imposer une telle zone revenait à l'ONU et non aux États-Unis.

Paris et Londres préparent d'ailleurs un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU en ce sens mais son adoption semble se heurter aux réticences de Moscou et Pékin. Le vice-président américain Joe Biden doit d'ailleurs rencontrer mercredi à Moscou le président russe Dmitri Medvedev.

La Ligue arabe a prévu, elle aussi, une réunion de crise samedi pour évoquer la zone d'exclusion, après l'accord des monarchies arabes du Golfe et de l'Organisation de la conférence islamique pour sa mise en place.

» Paris et Londres veulent bloquer l'aviation libyenne

• De nouvelles sanctions adoptées par l'Union européenne

L'UE a approuvé de nouvelles sanctions contre la Libye, visant un fonds souverain et la Banque centrale. Son gouverneur, qui joue un rôle-clé dans la gestion des finances du régime et objet d'intenses recherches internationales, a refait surface en Turquie, a annoncé le Financial Times. Farhat Omar Bengdara a assuré au journal continuer d'assumer ses responsabilités et n'être à l'étranger que pour mieux veiller aux affaires de son pays. Un responsable gouvernemental annonçait pourtant mardi que le ministre libyen des Finances, Abdoulhafid Zlitni, assurait provisoirement les fonctions de gouverneur de la banque centrale.

» INFOGRAPHIE - La difficile traque des milliards de Kadhafi

• Une situation humanitaire tendue

À la frontière tuniso-libyenne, des milliers de réfugiés bengladais attendent d'être enfin rapatriés.
À la frontière tuniso-libyenne, des milliers de réfugiés bengladais attendent d'être enfin rapatriés. Crédits photo : JOEL SAGET/AFP

Alors que près de 200.000 personnes ont fui les combats en Libye, l'ONU a chargé lundi un ex-ministre jordanien d'entreprendre des «consultations urgentes» avec Tripoli sur la crise humanitaire. Le même jour, les Nations unies ont lancé un appel de fonds d'urgence de 114 millions d'euros pour venir en aide à environ un million de personnes victimes du conflit.

Mardi, les responsables humanitaires s'inquiétaient par ailleurs du ralentissement de l'exode à la frontière libyo-tunisienne ne sachant pas s'il fallait l'attribuer à la présence de l'armée libyenne à cet endroit. Moins d'un cinquième des travailleurs étrangers que l'on croit prêts à quitter la Libye sont arrivés à la frontière tunisienne ou en Égypte, soulignent-ils. Ils pourraient être délibérément retenus dans le pays ou craindre d'effectuer le trajet.

Des réfugiés arrivant à Ras Jdir, principal point de passage en Tunisie quand on vient de Tripoli, ont accusé de brutalités des soldats loyalistes qui les ont dépouillés de la plupart de leurs effets. «Ils ont dit que nos biens appartenaient à la Libye, que nous les avions gagnés sur les richesses de la Libye et que nous devions les restituer», témoigne un homme trop effrayé pour donner son nom.

Selon une source diplomatique française, un pont aérien va être organisé par la France avec le soutien financier de l'Arabie saoudite pour rapatrier dans leur pays quelque 12.000 Bengladais qui travaillaient en Libye et qui cherchent à regagner leur pays.

(Avec agences)

Affaire Woerth : le siège de l'UMP perquisitionné

Les juges d'instruction qui enquêtent sur un éventuel "financement illégal de parti politique" sont repartis avec la liste de tous les donateurs de l'UMP.

Devant le siège de l'UMP (AFP) Devant le siège de l'UMP (AFP)

Le siège de l'UMP, rue de la Boétie à Paris, a été perquisitionné lundi matin par les juges d'instruction en charge de l'affaire Woerth, révèle Europe 1, mercredi 9 mars. Une information confirmée par une source proche de l'enquête.

Les trois magistrats de Bordeaux enquêtent sur un éventuel "trafic d'influence et financement illégal de parti politique".

Les juges et policiers de la brigade financière ont perquisitionné, dès 9h et pendant trois heures, les locaux de l'UMP sous l'oeil de trois membres de l'UMP désignés par le secrétaire général du parti, Jean-François Copé. Ils se sont d'abord rendus dans l'ancien bureau d'Eric Woerth, alors trésorier de l'UMP, puis aux archives, rapporte à Europe 1 l'entourage de Jean-François Copé.

"Ils ont demandé à consulter nos archives et des pièces comptables qu'ils ont emportées, et qui concernaient uniquement l'affaire Woerth-Bettencourt", a précisé l'entourage de Jean-François Copé à l'AFP.

La liste des donateurs de l'UMP

Les magistrats sont repartis avec la liste de tous les donateurs de l'UMP, "du plus petit au plus gros". D'après l'UMP, cette liste n'est pas secrète puisqu'elle a été communiqué à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.

Les différents dossiers de l'affaire Bettencourt ont été transférés le 17 novembre par la Cour de cassation du tribunal de Nanterre à celui de Bordeaux, et six juges ont été désignés le 17 décembre pour les instruire. Dans plusieurs de ces dossiers, l'ancien ministre, qui n'est pour l'heure pas judiciairement mis en cause, est soupçonné de conflits d'intérêts et de financement politique illégal.

Depuis le transfert, les enquêteurs, sous la direction des magistrats bordelais, ont mené plusieurs auditions et perquisitions, dont celle du domicile d'Eric Woerth. L'ancien conseiller pour la Justice du président Sarkozy, Patrick Ouart, a également été interrogé comme témoin par la brigade financière.

Nouvelobs.com

Assassinats et exécutions sommaires - Les soldats pro-Gbagbo répondront individuellement de leurs actes

Le Patriote


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© Getty Images
C`est le summum de la bêtise humaine ! De mémoire de journaliste en Côte d`Ivoire, jamais il n`y a eu de femme ivoirienne tuée lors d`une manifestation pacifique. Même pendant le régime d`exception de feu le Général Robert Guéi en 2000, les femmes ne sont pas tombées sous les balles assassines des hommes en treillis. Mais sous Gbagbo, des femmes sont tuées à bout portant. Les tueries des femmes d`Abobo perpétrées le jeudi 3 mars dernier par des soldats pro-Gbagbo étaient d`une atrocité inimaginable. Ces soldats ou du moins des miliciens à la solde de Gbagbo ont utilisé des moyens disproportionnés pour tuer les femmes d`Abobo : leur tort, c`est d`avoir simplement dénoncé la confiscation du pouvoir d`Etat par le « putschiste constitutionnel ». La femme est « sacrée », c`est un être fragile et vulnérable. Elle mérite une attention soutenue. Les soldats pro Gbagbo, notamment ceux de la Brigade Anti-émeute (BAE) sont responsables de la mort de ces huit femmes d`Abobo et des dizaines de blessés. Ils répondront de leur acte devant les juridictions internationales. Ce Corps, appartenant à la Police ne saura se dérober. D`ailleurs, sur les lieux de ces tueries, le Blindé de la BAE était encore visible dans les environs. Ces hommes en treillis fidèles à Laurent Gbagbo, n`ont pu utiliser à bon escient le dicton de leur du président sortant. Lequel dicton stipule que « quand on t`envoie, il faut savoir t`envoyer ». Les éléments de la BAE n`ont pas su s`envoyer, ils sont allés tirer à l`arme lourde sur des manifestantes aux mains nues. Là où ils auraient pu encadrer pacifiquement cette manifestation. Même si l`ordre de tuer ces femmes vulnérables venait du premier responsable de la BAE, le Commandant Loba, ces soldats auraient du faire preuve de retenue. Car, la responsabilité devant les juridictions est individuelle et non collective. Chaque élément est appelé à défendre sa tête. Le Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) a lancé une mise en garde aux soldats et « jeunes Patriotes » fidèles à Gbagbo depuis décembre dernier pour que les crimes contre l`humanité cessent. Le Procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo a encore interpellé samedi dernier sur les antennes de RFI, le camp de Gbagbo sur les tueries. Une enquête relative à ces exactions sera bientôt ouverte. Les soldats pro-Gbagbo sont invités à une prise de conscience. Ils sont appelés à se ranger du côté de la légalité. Le porte-parole du Ministre de la Défense, le Capitaine Alla Kouakou Léon continue d`appeler ses frères à la retenue. « Nous ne sommes pas formés pour tuer les populations. Nous ne devons même pas les effrayer. Nous devons les accompagner même au champ», a-t-il indiqué, lors d`une de ses déclarations. Il leur a fait remarquer qu`il n`est pas encore tard pour se rallier. Car chacun répondra individuellement de ses actes.
Anzoumana Cissé

New Japanese FM Sworn In, Vows Strengthened Alliance with US

Japan's new foreign minister is promising to strengthen his country's economic and political alliance with the United States, in his words, in a manner “suitable to the 21st century.”

Takeaki Matsumoto spoke Wednesday in Tokyo, shortly after taking office earlier in the day. Matsumoto's predecessor, Seiji Maehara, resigned from the center-left government Sunday after admitting he had accepted an illegal political donation from a foreign resident.

The new top diplomat told reporters that deepened ties with Washington are, in his words, necessary to “ensure the safety and prosperity of the Japanese people.” He did not offer details, but said a large economic partnership in the Asia-Pacific region “serves the interests of our country.”

Sunday's resignation of Seiji Maehara dealt another blow to the embattled government of Prime Minister Naoto Kan. The prime minister's approval ratings and those of his ruling Democratic Party of Japan have sunk below 20 percent, as the government struggles to push a budget through an increasingly hostile parliament.

Foreign Minister Matsumoto, a great-great grandson of Hirofumi Ito, the man who became Japan's first prime minister in 1885, is a former banker serving his fourth term in parliament. He is inheriting a long list of diplomatic challenges, including bitter territorial disputes with China and Russia.

Japan filed a formal protest with Beijing after a Chinese helicopter flew close to a Japanese warship in the East China Sea on Monday. Tokyo says the incident occurred near a gas field claimed by both nations near the boundary between their exclusive economic zones. Japan and Russia remain embroiled in a decades-old territorial dispute involving a Pacific island chain claimed by both countries.

Côte d`Ivoire: le camp Gbagbo affirme avoir au moins sept "alliés" africains

AFP


Le
© Reuters
Le gouvernement du président ivoirien sortant
Laurent Gbagbo affirme avoir au moins sept "alliés" parmi les pays africains,
dont l`Afrique du Sud et l`Angola, avant une importante réunion de l`Union
africaine sur la crise ivoirienne.
Dans un entretien publié mercredi par le quotidien d`Etat Fraternité Matin,
le ministre des Affaires étrangères du président sortant, Alcide Djédjé,
compte, parmi ces "alliés", "notamment l`Angola, l`Ouganda, l`Afrique du Sud,
la RDC(République démocratique du Congo), la Gambie, la Guinée Equatoriale, le
Ghana".
"Il y en a qui ne se manifestent pas ouvertement, mais qui ne nous
soutiennent pas moins", a assuré M. Djédjé, qui représentera M. Gbagbo à la
réunion de l`UA jeudi à Addis Abeba avec l`ex-Premier ministre Pascal Affi
N`Guessan.
Le président sud-africain Jacob Zuma fait partie du panel de cinq chefs
d`Etat de l`Union africaine sur la crise ivoirienne. Le président
équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema est le nouveau président en exercice de
l`UA.
La Côte d`Ivoire est plongée depuis le scrutin contesté du 28 novembre dans
une meurtrière crise post-électorale qui menace de replonger le pays le plus
riche d`Afrique de l`Ouest francophone dans la guerre civile après une
décennie de crise politico-militaire.
Alassane Ouattara a été reconnu comme président par la communauté
internationale, les résultats ayant été certifiés par l`ONU, mais le président
sortant revendique la victoire et refuse de quitter le pouvoir. Plus de 370
personnes ont été tuées depuis fin 2010 dans le pays, selon les Nations unies.
Concernant la Guinée-Equatoriale, M. Djédjé a rappelé que "les présidents
Gbagbo et Obiang s`entendent très bien" et a confirmé la nomination, pour la
première fois, d`un ambassadeur ivoirien à Malabo, qui va prendre ses
fonctions "très bientôt".
Le panel de cinq chefs d`Etat de l`UA doit se réunir mercredi à Addis Abeba
pour finaliser ses propositions avant de les soumettre le lendemain au Conseil
de paix et de sécurité de l`UA et aux deux camps. Alassane Ouattara a annoncé
qu`il participerait à la réunion de jeudi.
M. Djédjé a par ailleurs de nouveau démenti que le camp Gbagbo recevait des
armes, en violation d`un embargo de l`ONU: "la Côte d`Ivoire n`a reçu des
armes de personne".
La mission de l`ONU en Côte d`Ivoire, l`Onuci, enquête sur des livraisons
d`armes légères en provenance du Zimbabwe, selon un rapport.

Lisbonne reçoit un émissaire de Kadhafi, en concertation avec l'UE

LISBONNE - Le ministre portugais des Affaires étrangères Luis Amado a accepté de recevoir mercredi un émissaire de Kadhafi, à la demande de celui-ci et en concertation avec le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, a-t-on appris auprès de son cabinet.

(©AFP

Libye: Kadhafi dépêche un émissaire au Caire, recul des insurgés dans l'Est

AFP

Des insurgés libyens aux prises avec les forces pro-Kadhafi près de Ras Lanouf le 9 mars 2011

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a dépêché mercredi un émissaire au Caire, au moment où ses forces multipliaient les attaques dans l'est du pays, notamment près d'une raffinerie, contraignant les insurgés à reculer de quelques kilomètres.

Abdelrahmane al-Zawi, membre du cercle rapproché du numéro un libyen et responsable des questions de logistique et d'approvisionnement, est arrivé au Caire à bord d'un avion libyen, selon un responsable aéroportuaire. On ignorait dans l'immédiat l'objet de sa visite et quels responsables il allait rencontrer.

Sur le terrain, où l'insurrection a fait des centaines de morts et poussé à la fuite près de 200.000 personnes depuis le 15 février, les forces de M. Kadhafi semblaient gagner du terrain sur le front Est face aux insurgés. Ceux-ci contrôlent la région orientale pétrolière ainsi que certaines localités de l'Ouest, alors que Tripoli et sa région proche sont aux mains des pro-Kadhafi.

AFP

Un insurgé libyen est allongé le 9 mars 2011 sur le sol, près de Ras Lanouf, cible de violentes attaques des forces loyales à Mouammar Kadhafi

Après avoir essuyé des tirs d'artillerie et des frappes aériennes des forces loyalistes, de très nombreux combattants rebelles, amassés dans des dizaines de véhicules, se repliaient vers Ras Lanouf (est), une ville stratégique pétrolière tenue par les insurgés, selon un journaliste de l'AFP.

Un avion de chasse a mené une attaque à un kilomètre environ de la raffinerie située aux abords de Ras Lanouf, tirant entre la raffinerie et la côte méditerranéenne.

TV libyenne/AFP

Capture d'image de la télévision officielle libyenne du dirigeant Mouammar Kadhafi, lors d'une intervention le 9 mars 2011

Un peu plus tôt, d'importantes explosions avaient été suivies par d'immenses flammes et des boules de feu dans le ciel au-dessus de la raffinerie As-Sidra. Les rebelles semblaient pourtant auparavant avoir gagné du terrain, tirant quelque 50 roquettes, alors que certains avançaient plus vers l'ouest. Mais les troupes gouvernementales ont ensuite tiré une dizaine d'obus et les rebelles ont dû battre retraite vers l'est, signe que la ligne de front se rapproche de plus en plus de Ras Lanouf.

Les rebelles avaient pris la ville pétrolière vendredi puis avaient atteint Ben Jawad, une quarantaine de kilomètres plus à l'ouest, mais en avaient été délogés des forces pro-gouvernementales dimanche.

A l'ouest de Tripoli, l'opposition contrôlait Zenten toujours encerclée, selon un témoin mardi, alors qu'un ancien responsable libyen ayant fait défection a fait état d'un assaut sur Zawiyah, le bastion des insurgés le plus proche de la capitale, évoquant une "situation critique".

AFP

Des flammes et une épaisse fumée noire s'élèvent au-dessus d'un oléoduc touché par une explosion le 9 mars 2011 près de Ras Lanouf

Cette dernière ville est assiégée depuis plusieurs jours, un témoin parlant de "massacre" commis par les forces pro-Kadhafi.

Le leader libyen, qui a juré de réprimer dans le sang la rébellion - le régime a promis mercredi une récompense financière de près d'un demi-million de dollars à toute personne qui remettrait aux autorités le président du Conseil national mis en place par les rebelles, Moustapha Abdeljalil -, a donné une série d'interviews à des médias étrangers et parlé à la télévision libyenne, pour accuser pêle-mêle l'Occident et Al-Qaïda d'être responsables de la rébellion.

"Si Al-Qaïda réussit à s'emparer de la Libye, alors la région toute entière, jusqu'en Israël, sera la proie du chaos", a-t-il dit à la chaîne publique turque TRT.

Sur la zone d'exclusion, il a estimé qu'en cas de mise en place, "les Libyens verront ce que ces pays veulent vraiment faire -prendre leur pétrole- et ils prendront alors les armes".

AFP

Des insurgés regardent des colonnes de fumée s'élevant au-dessus d'un oléoduc après une explosion près d'une raffinerie près de Ras Lanouf, le 9 mars 2011

"Les pays colonialistes trament un complot pour humilier le peuple libyen, le réduire à l'esclavage et contrôler le pétrole", a-t-il dit à la télévision libyenne, accusant les rebelles d'être des "traîtres" soutenus par Al-Qaïda et appelant "les habitants de Benghazi", à "libérer" la ville.

Après plus de 40 ans de règne sans partage, le dirigeant libyen a aussi de nouveau affirmé qu'il ne quitterait pas le pouvoir, malgré les sanctions internationales et l'ouverture d'une enquête de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité.

Après avoir appelé en vain à son départ, les Etats-Unis et l'Europe se sont tournés vers l'opposition, rencontrant respectivement au Caire et à Strasbourg des représentants du Conseil national de transition, mis en place à Benghazi, épicentre de l'insurrection à 1.000 de km à l'est de Tripoli.

Mais à la veille des concertations des Occidentaux à Bruxelles au sein de l'Otan et de l'Union européenne, la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton a refusé de soutenir la reconnaissance du Conseil national, estimant que cette décision revenait "au Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement".

Paris, Washington et Londres continuent de leur côté d'étudier les moyens d'arrêter la répression, dont l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne en Libye. Le vice-président américain Joe Biden se trouvait en Russie, réticente à une telle zone.

Berlin s'est de son côté montré prudent concernant cette zone d'exclusion aérienne, soulignant qu'il ne s'agissait que "d'une option".

L'armée libyenne progresse à Zaouïah, bombardements dans l'Est

par Maria Golovnina et Michael Georgy

TRIPOLI (Reuters) - Les combats se sont poursuivis mercredi en Libye, où les forces gouvernementales ont progressé dans la ville de Zaouïah, dans l'Ouest, et ont bombardé des positions rebelles près du terminal pétrolier d'Es Sider, dans l'Est.

Les insurgés ont lancé un appel à l'aide internationale, demandant l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne afin de neutraliser les forces aériennes loyalistes contre lesquelles ils sont démunis.

Le gouvernement de Mouammar Kadhafi a pour sa part dépêché des émissaires en Europe avant le sommet de l'Union qui sera largement consacré à la Libye vendredi à Bruxelles. Un général libyen porteur d'un message de Kadhafi s'est par ailleurs posé au Caire, où se tiendra samedi une réunion de la Ligue arabe.

A Zaouïah, ville à 50 km à l'ouest de Tripoli que les gouvernementaux tentent de reprendre depuis plusieurs jours, la situation des insurgés, retranchés sur la place centrale, semble très précaire. Un habitant a même affirmé en fin d'après-midi que les rebelles avaient été contraints de se retirer de la place qui serait tombée aux mains des loyalistes.

Selon un médecin, les affrontements de la journée ont fait au moins 40 morts. D'après la chaîne de télévision qatarie Al Djazira, un général et un colonel des forces gouvernementales ont été tués dans les combats.

"LES CHARS SONT PARTOUT"

"Les chars sont partout" avait auparavant déclaré par téléphone à Reuters un combattant rebelle. "Il y a tant de morts qu'on ne peut plus les enterrer. Zaouïah est une ville morte. Il n'y a personne dans les rues. On n'entend plus les oiseaux."

"Ils (les kadhafistes) ont encerclé la place avec des blindés et des tireurs d'élite. C'est effrayant", avait dit un autre habitant de la ville. Suite...

Fillon désapprouve Brunel et veut "élever le débat républicain"

Photo
reuters.com

PARIS (Reuters) - François Fillon a appelé mercredi droite et gauche à "élever le débat républicain" après la vive polémique déclenchée par les propos de la député UMP Chantal Brunel sur l'immigration, qu'il a publiquement désapprouvés.

"Je sais bien que depuis quelques jours c'est l'extrême droite qui fixe le calendrier médiatique et politique, eh bien cela doit cesser", a dit le Premier ministre à l'Assemblée.

Le recadrage du chef du gouvernement semblait viser tout à la fois l'opposition, qui s'est indignée des déclarations de Chantal Brunel, que la majorité, divisée sur l'attitude à adopter face à la poussée du Front national.

"Nous avons la responsabilité collective d'élever le débat républicain", a fait valoir François Fillon, qui avait déjà pris ses distances ces derniers temps avec le débat sur l'islam réclamé par la direction de l'UMP.

A quatorze mois de l'élection présidentielle, la campagne doit s'engager "projet contre projet et pas invective contre invective", a-t-il souligné.

A l'heure où l'Europe craint une vague d'immigration venue d'Afrique du Nord, "nous avons la responsabilité collective d'aborder froidement et avec dignité les angoisses de nos concitoyens mais surtout de leur offrir une autre image de la France", a estimé François Fillon.

L'Union européenne, à la recherche d'une "réponse collective" sur l'immigration, fait tout pour que les populations déplacées en Tunisie, en Egypte et en Libye "ne deviennent pas des populations immigrées", a-t-il expliqué.

Il faut également "prendre en charge collectivement l'accueil des populations qui sont en danger et que notre tradition humaniste nous conduit à accueillir", a-t-il dit.

Chantal Brunel, ancienne porte-parole de l'UMP, s'est excusée mercredi après avoir suggéré de remettre "dans les bateaux" les candidats à l'immigration venus de la rive sud de la Méditerranée. Suite...

Les jours de Gbagbo en Côte d'Ivoire sont comptés, estime Paris

par Yves Clarisse

PARIS (Reuters) - Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo n'est plus en mesure de payer ses fidèles et ses jours à la tête de son pays sont désormais comptés, a-t-on estimé mercredi de source diplomatique française.

La France est persuadée que le vent a maintenant tourné en faveur d'Alassane Ouattara, qu'elle considère comme le vainqueur de l'élection présidentielle avec la communauté internationale, alors qu'il est bloqué depuis le second tour du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier dans un hôtel d'Abidjan.

"Les sanctions marchent, Gbagbo a perdu toute capacité de faire fonctionner le pays", a dit un diplomate de haut rang. "Le pouvoir de Gbagbo sur son économie est en train de disparaître."

Les fonds obtenus lors du "casse" réalisé par Laurent Gbagbo sur les avoirs de la banque centrale sont en voie d'être épuisés et les sanctions internationales empêchent les exportations de cacao, principale ressource du pays, a-t-il ajouté.

Ce diplomate affirme que des sacs de cacao pour une valeur de 1,5 milliard de dollars s'accumulent sur les quais du port d'Abidjan faute de pouvoir être vendus à l'étranger.

La décision de Laurent Gbagbo, lundi, de spolier les entreprises des filières cacao et café présentes en Côte d'Ivoire semble inopérante, dit-il.

Après les Etats-Unis, le ministère français des Affaires étrangères a condamné mercredi cette décision, qu'il juge illégale puisqu'elle émane "d'autorités qui ne sont pas légitimes pour prendre des décisions au nom de l'Etat ivoirien".

"Les salaires de la fonction publique ne peuvent plus être payés", a ajouté le diplomate en expliquant que le moral des soldats encore fidèles à Gbagbo est d'autant plus bas qu'ils ont été incités à tuer des femmes qui manifestent. Suite...

Les insurgés libyens pressent l'Ouest de neutraliser l'aviation

Les insurgés libyens, confrontés à une contre-offensive des soldats de Mouammar Kadhafi, ont lancé mercredi un appel à la communauté internationale pour qu'elle impose une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye afin de prévenir un bain de sang.

Les rebelles, pratiquement désarmés face aux raids aériens gouvernementaux, ont été stoppés dans leur progression vers l'ouest du pays par les forces gouvernementales.

L'idée d'une zone d'exclusion est défendue de concert par la Grande-Bretagne et par la France mais plusieurs pays, dont la Chine et la Russie qui disposent d'un droit de veto au Conseil de sécurité de l'Onu, sont très réservés.

Les Etats-Unis ont souligné qu'une telle initiative, qui entraînerait nécessairement des attaques contre les défenses aériennes libyennes, devait bénéficier d'un large soutien international, ce dont conviennent Londres et Paris.

A Tripoli, Mouammar Kadhafi a affirmé que le peuple libyen courrait aux armes si une telle zone d'exclusion aérienne était instaurée, car cela prouverait selon lui que les Occidentaux veulent "prendre le contrôle de la Libye et lui voler son pétrole".

Sur le terrain, entre les villes de Ras Lanouf et de Bin Djaouad, où les adversaires se font face, les insurgés, qui subissent les pilonnages de l'aviation et de l'artillerie kadhafistes, crient leur frustration devant la passivité de la communauté internationale.

"Ils (les Occidentaux) avaient établi une zone d'exclusion aérienne en Irak. Kadhafi est-il leur chouchou pour qu'ils ne fassent rien, alors qu'ils avaient agi contre Saddam Hussein ?", se demande Nadji Saleh, volontaire dans les forces rebelles à Ras Lanouf.

Plus à l'est, à Benghazi, capitale de la Cyrénaïque et fief des insurgés, le Conseil national libyen (CNL) qui représente la rébellion dit être en contact avec des gouvernements étrangers en vue de l'établissement de cette zone d'exclusion.

"Nous concentrons nos initiatives diplomatiques sur ce sujet et nous ne ménageons pas nos efforts. Mais, comme d'habitude, elles (les puissances étrangères) traînent des pieds. On espère pourtant qu'elles finiront pas agir", dit à Reuters Iman Bougaigis, attachée de presse de la coalition du 17-Février.

"Pour moi, la priorité de Kadhafi est de reprendre la ville de Zaouïah, quel que soit le prix à payer, afin d'éviter un encerclement de Tripoli et ne pas être coupé de la frontière occidentale du pays comme il l'est déjà de la frontière orientale", ajoute-t-elle.

Les forces kadhafistes tentent depuis plusieurs jours de reprendre Zaouïah et les combats sont acharnés dans cette ville à 50 kilomètres à l'ouest de la capitale.

Si Zaouïah tombe aux mains des loyalistes, nul doute que le gouvernement enverra des renforts dans l'Est.

"C'est pourquoi nous menons des efforts diplomatiques et que nous agissons également sur le terrain. Il y a un tel déséquilibre des forces ! Nous voulons au moins cette zone d'exclusion, mais cela prend trop de temps. C'est insensé, des gens meurent par centaines chaque jour et personne ne bouge", ajoute Iman Bougaigis.

"Et les droits de l'homme, alors ? Je ne comprends pas cette façon de faire deux poids, deux mesures. Nous ne faisons que nous défendre et il y a urgence. Il (Kadhafi) est maintenant considéré comme un criminel international, il faut donc agir et des efforts exceptionnels sont nécessaires."

Mardi, Catherine Ashton, haute représentante de la diplomatie européenne, a reçu à Strasbourg deux émissaires de l'opposition libyenne, Mahmoud Djebril, qui dirige la cellule de crise du CNL, et Ali Essaoui, chargé des affaires internationales.

Hafiz Ghoga, porte-parole du CNL, a affirmé mardi à Benghazi ne pas douter de la chute de Kadhafi si une zone d'exclusion aérienne est mise en place.

"Nous pourrions alors parachever notre victoire. Et si des mesures étaient prises pour empêcher Kadhafi de recruter des mercenaires, alors ce ne serait qu'une question d'heures", a-t-il estimé.

"Obama, où es-tu ?", scandaient mardi les combattants rebelles sur la ligne de front.

Le chef du CNL, l'ancien ministre de la Justice Moustafa Abdeldjeïl, a toutefois dit qu'il n'était pas question que des troupes étrangères interviennent en territoire libyen.

"Nous sommes suffisamment nombreux et nous avons la détermination nécessaire pour libérer toute la Libye. Tout ce que nous demandons, ce sont des frappes aériennes pour nous aider à atteindre cet objectif le plus vite possible", a-t-il dit.

Guy Kerivel pour le service français

Par Reuters

Spain Remains Atop FIFA World Rankings

World Cup champion Spain remains at the top of FIFA's world football rankings in a month where there were no changes among the top three teams.

Three European teams hold the first three places in the rankings, with Spain followed by the Netherlands and Germany. But Argentina has moved up one spot to number-four to become the best team in South America.

Brazil fell one place to fifth, while England and Uruguay held steady as number six and seven. Croatia moved up one spot to number-eight, switching places with Portugal, which dropped one.

Greece remained unchanged to round out the top-10, while the United States fell one spot to19th place.

Catherine Ashton refuse de reconnaître l'opposition libyenne

Source AFP
Catherine Ashton refuse de reconnaître l'opposition libyenne

Catherine Ashton a émis les plus grandes réserves sur la faisabilité d'une zone d'exclusion aérienne destinée à empêcher Kadhafi de bombarder sa population. © Patrick Hertzog / AFP

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a semé le doute, mercredi, à Strasbourg sur les actions envisagées par les Européens pour empêcher le dirigeant libyen d'écraser l'insurrection. Elle a en effet refusé de soutenir la demande du Conseil national de transition (CNT), constitué par l'opposition, d'être reconnu comme seule autorité légitime en Libye, démarche que réclamait pourtant le Parlement européen. Elle a également émis les plus grandes réserves sur la faisabilité d'une zone d'exclusion aérienne destinée à empêcher Kadhafi de bombarder sa population.

Ces deux options seront discutées vendredi par les chefs d'État et de gouvernement réunis à Bruxelles. Catherine Ashton, dont le mandat prévoit qu'elle fasse des propositions aux dirigeants des Vingt-Sept, a déclaré devant les députés qu'il ne lui revenait pas de prendre position sur ce dossier. "C'est aux États de prendre la décision", a-t-elle affirmé à l'issue d'un débat sur la crise libyenne, alors que le Parlement recevait cette semaine à Strasbourg deux représentants du CNT venus plaider pour cette reconnaissance.

Une telle légitimation diplomatique serait "très importante" pour les opposants au colonel Kadhafi, car elle conférerait au CNT une crédibilité qui lui permettrait d'obtenir une aide internationale massive, a expliqué lors d'une conférence de presse l'un de ses responsables, Mahmoud Jebril, un ancien ministre libyen. "Tous les pays du monde sont légitimement préoccupés, lorsqu'ils apportent une assistance, ils veulent être sûrs qu'ils aident les bonnes personnes", a expliqué Mahmoud Jebril. Cette reconnaissance diplomatique permettrait également de tordre le cou aux accusations du régime libyen selon lesquelles l'opposition est contrôlée par al-Qaida, a-t-il dit.

Mahmoud Jebril a, par ailleurs, rappelé que l'opposition souhaitait la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne "pour arrêter la machine à tuer mise en place" par le régime, mais qu'il excluait toute intervention militaire étrangère sur le sol libyen. Il a également souligné que les insurgés libyens avaient besoin d'une aide humanitaire et médicale, notamment pour soigner des "milliers de blessés".

Incompréhension

La position en retrait de Catherine Ashton a suscité l'incompréhension, voire la colère de plusieurs ténors du Parlement européen. "Dans votre mandat, il est dit que vous devez présenter des propositions aux États. Nous voulons, Madame, que vous preniez votre rôle au sérieux. Vous devez présenter cette proposition (aux dirigeants européens), sinon il y aura une grave crise entre vous et le Parlement européen", a averti le coprésident des Verts Daniel Cohn-Bendit. "Je n'accepte pas cette idée d'une grande crise", lui a répondu Ashton, lors d'un échange tendu.

Le chef de file des élus libéraux et ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt a estimé de son côté que, si le Parlement approuve largement jeudi une résolution en faveur de la reconnaissance, Ashton n'aura "pas d'autre choix" que de présenter cette proposition aux États de l'Union. "Nous devons neutraliser le plus rapidement possible le pouvoir de Kadhafi de tuer les gens", a ajouté l'ancien Premier ministre belge. "Kadhafi ne doit pas gagner, sinon c'est la fin de toute démocratie dans la région. Ce serait une prime aux dictateurs", a pour sa part plaidé Daniel Cohn-Bendit. Les représentants des deux grandes formations, le Parti populaire européen (PPE, conservateurs) et les socialistes, ont toutefois insisté sur la nécessité de faire coiffer toute action par les Nations unies.

Côte d’Ivoire : le panel des chefs d’Etat à Addis Abeba






afrik.com
Le panel des cinq chefs d’Etat chargé de trouver une solution de sortie de crise en Côte d’ivoire se réunit ce mercredi 9 mars à Addis Abeba, en Éthiopie, pour d’ultimes consultations rapporte RFI. Ils doivent remettre leur conclusion jeudi au Conseil de paix et de sécurité. Le président sortant de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a décliné l’invitation et sera représenté par le chef du Front populaire ivoirien (FPI), Affi N’guessan. Son rival Alassane Ouattara est présent.

Bataille pour le contrôle du port de Conakry

afrik.com



Le gouvernement guinéen veut annuler la concession attribuée au groupe français Getma/Necotrans en 2008, pour gérer le terminal à conteneur du port de Conakry. Il évoque le manque de résultats » dans l’exécution de ce contrat. Le concessionnaire soupçonne le groupe Bolloré d’avoir usé de son influence dans la capitale guinéenne pour motiver cette décision. L’affaire pourrait se finir devant la justice.

Grégory Quérel : « C’est comme un match de foot. On respecte les règles. Pas questions de revenir (après le coup du sifflet final) voir les arbitres » ; Abdel Aziz Thiam « Nous sommes inquiets parce qu’il y a beaucoup de rumeurs qui vont dans le même sens. Il y a un concurrent qui a été battu et qui cherche à rentrer par la fenêtre ». Devant les journalistes, mardi 1er mars dans un hôtel parisien, le vice-président et le secrétaire général de Getma/Nécotrans invoquent volontiers des images, pour éviter de prononcer le nom du groupe Bolloré. Ils en sont cependant convaincus : si à quelque 6 000 km de la capitale française leurs rapports avec les autorités guinéennes se sont rapidement dégradés, c’est par la faute du groupe Bolloré. Depuis trois ans, leur société, Getma/Necotrans, gère le terminal à conteneur du port de Conakry, et selon eux, Bolloré souhaite leur arracher ce juteux contrat.

En 2008, le consortium Getma/Necotrans, spécialisé dans la gestion des ports et des aéroports, avait remporté l’appel d’offre international lancé par le gouvernement de feu Lansana Conté pour la gestion du terminal à conteneurs du port de Conakry. Il y a avait quatre concurrents sur la liste. Le groupe Bolloré, le consortium dano-hollandais APM /Maersk et le catalan Tcb étaient arrivées respectivement deuxième, troisième et quatrième. Cependant, l’adjudicataire de l’appel d’offres, Getma/Necotrans, semble n’avoir pas eu beaucoup de chance dans l’exécution du contrat. Après trois années d’exécution chaotiques rythmées par les soubresauts de la vie politique guinéenne, sa concession est tout simplement menacée d’annulation. Une procédure qui profiterait au groupe Bolloré.

Manque de résultats

Vendredi 11 février, lors d’une session extraordinaire de son conseil d’administration, le Port autonome de Conakry (Pac) a émis le souhait de dénoncer la convention qui le lie à Getma/Necotrans, le groupe fondé en 1985 par le Français Richard Talbot. Officiellement, le Pac évoque un « manque de résultats » et le non respect « des formes juridiques » au moment de la signature de l’accord, selon des indiscrétions glanées par l’AFP. Pour le Pac, le concessionnaire n’a pas réalisé les engagements qu’il avait promis, pour améliorer la capacité et l’efficacité du port.

Getma/Necotrans devait effectuer des travaux d’extension du quai du port, pour le porter de 250 à 350 mètres. Il devait aussi réaménager l’espace de stockage, lequel devait passer de 5 hectares à 12. « Le port n’a connu aucun changement significatif depuis trois ans. Les retards observés dans son aménagement sont préjudiciables à l’économie guinéenne », indique sous anonymat une source portuaire. Celle-ci explique par ailleurs que plusieurs clauses léonines avaient été glissées dans la convention, avec pour effet de la déséquilibrer au profit de Getma/Necotrans. Toutes choses qui auraient été consignées, affirme-t-on à Conakry, dans un rapport réalisé par le cabinet juridique anglais Ernst & Young, sollicité par le Pac pour réaliser un audit de la convention de concession et des travaux. « L’essentiel des travaux à réaliser dans le projet représente 90%. Et pour une plus grande efficacité, il est nécessaire de résilier la convention de concession et de confier la paternité du dossier au Port Autonome de Conakry qui le traitera à l’image du Port d’Abidjan (…) dans l’intérêt du pays », indique un administrateur du Pac cité par Guinée Live, qui reproduit un article d’ Eco Vision. Selon ce journal, le Pac « s’est appuyé sur les appels de fonds lancés par Getma International pour augmenter son capital, pour douter de sa capacité à exploiter convenablement le port de Conakry ».

Pour Getma/Necotrans, Conakry est responsable du retard des travaux

Le groupe Getma/Necotrans ne voit pas les choses à travers le même prisme. Si l’on y reconnait que les travaux prévus sur le port connaissent du retard, on estime cependant que la faute en incombe aux autorités guinéennes. « Sur un engagement initial de 120 millions d’euros, nous avons déjà mis environ 31 millions d’euros dans le projet. La moitié a servi à payer le ticket d’entrée (15 millions) à l’Etat guinéen et le reste à l’acquisition du matériel d’élevage, la rénovation du terminal actuel », explique Abdel Aziz Thiam. « Nous avons déjà réalisé le quart du programme d’investissement. La plus grande partie, qui est l’extension du port est en voie d’être contractée avec nos opérateurs », précise Grégory Quérel. « Les gestionnaires du port sont mal placés pour nous reprocher le retard observé dans l’exécution des travaux. La convention est entrée en vigueur le 17 septembre 2008. Mais le terrain pour étendre le port ne nous a été attribué que le 23 mars 2010, c’est-à-dire près de deux ans après. Il nous semble que le planning des travaux devrait être décalé pour tenir compte de cet ajournement », estime Abel Aziz Thiam.

Dadis Camara voulait annuler la concession

Selon lui, la prise du pouvoir par la junte du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) à la mort de l’ancien président Lansana Conté, le 22 septembre 2008, n’aurait par ailleurs pas arrangé les affaires de Getma/Necotrans, et expliquerait en partie la lenteur des investissements. Dès la deuxième semaine de janvier 2009 en effet, Dadis Camara, le nouvel homme fort de Guinée, suspend la convention de concession. Dans une interview qu’il accorde à Jeune Afrique, le chef de la junte déclare : « La concession du Port autonome de Conakry à Getma international, par exemple, va être purement et simplement annulée. En dépit d’un audit mené par FFA Ernst & Young, qui déclare ce contrat manifestement défavorable à l’Etat, le gouvernement sortant s’est entêté à brader notre port. Pour servir quels intérêts ? » « Une commission nous a alors reçus et nous a posé plein de questions sur le contrat. Nous avons fourni toutes les réponses souhaitées », commente Abel Aziz Thiam. En avril, la suspension est levée et dès le 1er juin, Getma/Necotrans entame l’exploitation du terminal à conteneurs.

L’épisode du général Konaté n’entrave pas cette gestion. Les problèmes ressurgissent après la prise de fonction du président élu, Alpha Condé. Pour le staff de Getma/Necotrans, c’est à ce moment que l’influence du groupe Bolloré commence véritablement à se faire sentir. Car le port de Conakry a de quoi susciter des convoitises. En l’état, il représente un chiffre d’affaires de près de 20 millions d’euros. S’il était équipé et fonctionnait de façon optimale, il pourrait facilement avoir la préférence des hommes d’affaires opérant au Mali, pays enclavé, par rapport aux ports d’Abidjan et de Dakar. Le corridor Conakry-Bamako est moins long (980 km) que ceux d’Abidjan-Bamako (1250 km) et Dakar-Bamako (1550km). Et le lancement début février par le président Alpha Condé et l’ancien président brésilien Luiz Ignacio Lula Da Silva des travaux de reconstruction, d’un coût d’un milliard de dollars, de la ligne de chemin de fer Conakry-Kankan ( 660 Km) qui sera ensuite raccordée au Mali et au Burkina Faso (Bobo-Dioulasso) conforte ces perspectives d’affaires. Tout comme la persistance de la crise politique en Côte d’ivoire.

Au groupe Bolloré on nie avoir influencé le gouvernement guinéen

« Nous n’avions pas de problème avant que Vincent Bolloré (PDG du groupe Bolloré) n’aille à Conakry le 3 février et ne rencontre le président Alpha Condé. Cinq jours après ce voyage, les rumeurs ont commencé à circuler sur la résiliation de notre contrat », analyse au téléphone, après la conférence de presse de mardi, Abdel Aziz Thiam. « Combien de fois avons-nous téléphoné au groupe pour leur demander de nous laisser tranquille ? », ajoute-t-il. Il nie par ailleurs avoir été mis au courant de l’audit dont parlent les gestionnaires du port de Conakry. « Comment peut-on faire l’audit d’un terminal à conteneurs sans que le exploitants soient mis au courant ? Il est possible que cet audit existe. Mais nous n’en avons pas eu connaissance. Cela nous paraît être un argument fallacieux ». Afrik.com a sollicité l’avis du cabinet Ernst & Young sur cette question. En vain.

Chez Bolloré également, l’on ne souhaite pas réagir aux accusations de Getma/Necotrans. Toutefois, Sous anonymat, un cadre confie que le groupe n’a rien à voir dans le différend, qui selon lui, oppose uniquement Getma/Necotrans au gouvernement guinéen. « Les autorités successives de ce pays ont critiqué cette convention de concession. Nous avons déjà quinze concessions portuaires en Afrique et employons plus de 22 000 personnes dont de hauts cadres locaux. Ce problème ne nous concerne pas », déclare-t-il. Et d’ajouter : « Nous serons éventuellement concernés par les conséquences d’une éventuelle annulation de la concession de Getma/Necotrans. Mais là, simplement parce que nous étions arrivés deuxième lors de l’appel d’offres. Si le gagnant est jugé défaillant par le concédant, les règles internationales en la matière veulent que la concession soit attribuée au second sur la liste ». Évoquant le voyage de Vincent Bolloré à Conakry en février, ce cadre explique qu’il n’avait pas une signification particulière, son patron rencontrant habituellement les dirigeants du continent où son groupe est très présent. « Le contentieux date de 2009, c’est-à-dire longtemps avant l’élection du président Alpha Condé », souligne-t-il.

Vers un imbroglio judiciaire

Quoi qu’il en soit, la bataille pour le contrôle du port de Conakry s’annonce rude. Chez Getma/Necotrans, on fourbit ses armes. Selon la Lettre du Continent, Richard Talbot, le président du groupe, a réussi à gagner du temps en mobilisant le « bataillon d’avocats du cabinet Ficher Landau », en plus des « actions entreprises par ses conseillers auprès de l’Elysée, du ministère français de la Coopération ou des organisations patronales (Cian, Medef …) ». De son côté, Abdel Aziz Thiam veut pouvoir compter sur la volonté du gouvernement guinéen à respecter les clauses du contrat. « La convention est précise : en cas de manquements de notre part, les autorités peuvent déclencher une procédure. Cependant, à la date d’aujourd’hui, personne n’a effectué une telle démarche. Par ailleurs, si des manquements ont été constatés, nous devons en être notifiés. Nous avons alors un délai de 6 moins pour nous mettre en conformité. C’est seulement si ce délai n’est pas respecté qu’une procédure de résiliation peut être déclenchée ».

Pour Grégory Quérel, « le président guinéen est dans une position inconfortable dans le contexte actuel. Nous n’avons pas d’éléments qui nous permettent de penser que la décision a déjà été prise ». « Nous allons tout faire pour conserver la concession », assure Abdel Aziz Thiam. C’est-à-dire qu’en cas de remise en cause de la convention, un lourd contentieux judiciaire serait déclenché devant la justice guinéenne et devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) , l’institution arbitrale qui a pour vocation de faciliter le règlement des litiges relatifs aux investissements entre les gouvernements et investisseurs étrangers.

La Chine préconise une résolution pacifique des conflits au Moyen-Orient

La Chine préconise une résolution pacifique des conflits au Moyen-Orient sur la base du respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des nations, a indiqué mardi le ministère chinois des Affaires étrangères.

"La Chine accorde une grande attention à la situation au Moyen-Orient et souhaiter que les conflits puissent être résolus de manière pacifique à travers le dialogue, sur la base du respect de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale des pays concernés", a souligné la porte-parole de la diplomatie chinoise, Mme. Jiang Yu.

La responsable chinoise a fait savoir que le ministre chinois des Affaires étrangères, M. Yang Jiechi, a eu une conversation téléphonique, lundi, avec le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, qui a porté sur les relations entre la Chine et la Ligue arabe et sur la situation au Moyen-Orient.

"La Chine souhaite également que le Ligue arabe continue de jouer un rôle positif et constructif dans la résolution des conflits dans le monde Arabe", a affirmé Mme. Jiang.


Mercredi 9 Mars 2011
Atlasinfo avec MAP

Birmanie: les dernières plages immaculées d'un continent en surchauffe

PLAGE DE NGAPALI (Birmanie) (AFP)

AFP/Archives

La plage de Ngapali, sur la côte ouest de la Birmanie, le 17 février 2011

Le ressac turquoise lèche en silence la plage immaculée, tandis qu'un char à boeufs progresse pas à pas. Bienvenue à Ngapali, sur la côte est de la Birmanie, l'un des rares paradis intacts d'un continent dont tant de plages sont surpeuplées.

Sur trois kilomètres de front de mer, une petite dizaine d'établissements sont cachés dans les arbres.

"J'ai vu beaucoup de plages, mais celle-là est vraiment exceptionnelle", s'enthousiasme Hugh Minielly, Canadien à la retraite de 69 ans, en regardant avec sa femme le coucher du soleil sur le Golfe du Bengale.

"Je cherchais quelque chose comme Goa, et c'est Goa sans les routards", ajoute-t-il en référence à la célèbre station balnéaire indienne.

AFP

Une vendeuse de fruits sur la plage de Ngapali, dans l'ouest de la Birmanie, le 17 février 2011

Et pour cause: la Birmanie est l'un des pays les plus fermés du monde, dirigé depuis un demi-siècle par des militaires. La plus célèbre opposante, la lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, a appelé il y a plusieurs années au boycott du tourisme.

Du coup, les plages birmanes échappent aux radars des tours-opérateurs. Et les rares qui s'y aventurent ne tarissent pas d'éloge sur la nourriture, le sourire des Birmans. Et l'absence de touristes.

Ils n'étaient en effet que 300.000 en 2010 en Birmanie, contre 16 millions en Thaïlande, selon l'organisation professionnelle régionale Pata (Pacific Asia Travel Association).

La quête d'une mystérieuse plage de rêve était au coeur du scénario du film "La plage", tourné en 1999, avec Leonardo DiCaprio dans le rôle d'un routard qui semble avoir trouvé sa communauté idéale, avant de découvrir un monde de violences et de paranoïa.

AFP

Un hôtel à Ngapali, sur la côte ouest de la Birmanie, le 16 février 2011

Mais l'île thaïlandaise de Phi-Phi Leh où a été tourné le film, est desservie chaque jour par des bateaux bondés de touristes, à l'image des plages du continent jadis paradisiaques et aujourd'hui victimes de leur succès.

Pendant des années, Goa s'est ainsi érigée en symbole de la fête en bord de plage. Bière fraîche, musique, excès en tous genres. Aucune limite.

Mais la surpopulation, les trafics divers de la mafia russe et des attaques violentes sur des étrangers ont fragilisé son image. Et en 2009, elle est sortie des dix premières destinations d'Inde.

Phénomène similaire à Boracay, aux Philippines, dont le sable blanc semble perdre son charme. "C'est trop dense, trop commercial. C'est devenu Phuket", a dénoncé l'an dernier le secrétaire philippin au Tourisme Alberto Lim, en suggérant aux touristes de privilégier des îles moins développées.

Des alternatives telles que l'île de Palawan, dans l'ouest de l'archipel, se veulent plus respectueuses de la nature. Mais avec clientèle exclusive et prix prohibitifs.

"Il est important de s'assurer que les plages et tout ce qui entoure les hôtels sont bien protégés" des dégâts du tourisme, estime Kris Lim, de l'organisation Pata. "Nous voulons voir des îles plus belles que jamais dans vingt ans".

L'objectif est le même à Ngapali, où la quiétude rustique est un atout à préserver. Mais la Birmanie s'ouvre. Et même si le nombre de touristes est faible, il a déjà cru de 30% entre 2009 et 2010.

Après sa libération en novembre, au terme de sept ans de résidence surveillée, Aung San Suu Kyi a invité les voyageurs individuels à venir, tout en bannissant le tourisme de masse.

Les amateurs savent que lorsque les vannes s'ouvriront, leurs sites préférés seront en danger. Le magazine britannique Wanderlust a déjà fait de la Birmanie "la destination émergente" en 2011.

Et Antonio Dappozzo, le directeur italien du luxueux hôtel Sandoway de Ngapali, sait qu'il sera "difficile" de préserver son atmosphère. L'an passé ne passaient que des chars à boeufs. "Maintenant, on entend beaucoup plus le bruit des voitures".