07 mars, 2011

Paris et Londres veulent isoler Kadhafi

La France et le Royaume-Uni préparent un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies visant à créer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

Combats à Ras Lanouf

Durant le week-end, les combats se sont intensifiés à Ras Lanouf. (Reuters)

L'objectif de Paris et Londres, auxquelles s'est ralliée Berlin, est clair: isoler le régime de Mouammar Kadhafi. Les diplomates français et britanniques travaillent ainsi sur un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, imposant une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, ont appris lundi soir les agences de presse. Le texte devrait être fini et présenté avant la fin de la semaine. "Il y a un sentiment d'urgence. On ne peut pas laisser la population se faire massacrer sans rien faire", a affirmé à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat. Le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, a accusé lundi la France et le Royaume-Uni de "conspirer" en vue de diviser son pays.

La Ligue arabe au soutien des Européens

L'adoption d'une nouvelle résolution sur une zone d'exclusion aérienne par les Etats membres du Conseil semble cependant délicate à mener. Les Etats-Unis sont toujours hésitants, tandis que la Chine et la Russie se disent réticents. "Nous ne considérons pas l'ingérence étrangère, surtout militaire, comme un moyen de résoudre la crise en Libye", a ainsi déclaré lundi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Des puissances émergentes, présentes au Conseil de sécurité même si elles ne sont pas des membres permanents, devraient également être difficiles à convaincre: l'Afrique du Sud, l'Inde et le Brésil craignent que la résolution n'ait aucun effet sur la situation libyenne intérieure. Seul soutien, de poids, à la proposition franco-anglaise: la Ligue arabe a appuyé le projet de résolution, espérant, selon le Quai d'Orsay, "l'arrêt des bombardements".

Le Conseil de sécurité a déjà adopté, à l'unanimité, une résolution sur la Libye le 26 février imposant des sanctions (interdiction de voyager, gel des avoirs) au colonel Mouammar Kadhafi, sa famille et son entourage. Les exactions perpétrées par le régime Kadhafi ont d'autre part été transmises à la Cour pénale internationale (CPI) pour enquête et peuvent être assimilées à des crimes contre l'humanité, selon cette résolution. Mais les combats continuent et plus de 110.000 réfugiés ont désormais franchi la frontière tunisienne.

A lire: L'interview exclusive de Mouammar Kadhafi sur leJDD.fr

Burkina: une vingtaine de détenus s'évadent lors de manifestations de jeunes

OUAGADOUGOU - Une vingtaine de détenus se sont échappés lundi au Burkina Faso après l'incendie de quatre commissariats par des jeunes lors de manifestations organisées pour dénoncer de récentes violences dans lesquelles quatre jeunes avaient été tués.

Le gouvernement du président Blaise Compaoré a condamné lundi soir des "dérives inacceptables" et promis de "prendre ses responsabilités pour que cessent ces agissements".

Alors que le gouvernement avait ordonné la reprise lundi des cours suspendus depuis une dizaine de jours après les violences, les jeunes sont descendus dans les rues pour réclamer justice.

A Yako, localité située à environ 100 km au nord de Ouagadougou, "les élèves ont mis le feu ce matin au commissariat et ont laissé échapper une dizaine de détenus que nous avions placés en garde à vue", a indiqué à l'AFP par téléphone un policier sous couvert de l'anonymat.

Le commissariat de Koupèla (140 km à l'est de la capitale) a également été incendié, et neuf détenus ont pu s'en évader, selon des habitants.

"Il n'y a plus rien, tout est parti, même les prisonniers", a témoigné un enseignant de Koupèla dans la journée. "Actuellement les enfants s'amusent sur les restes des murs du commissariat".

Les manifestants ont mis le feu au commissariat de Gourcy (nord), et à Dori (nord-est) la direction régionale de la police, qui abrite également le commissariat, a été aussi incendiée, a rapporté un habitant, Amadoun Maïga.

Dans ces deux localités, les détenus avaient été transférés des commissariats vers d'autres sites avant l'arrivée des manifestants, selon des sources concordantes.

Les manifestations ont été entraînées par la mort de six personnes, tuées lors de marches fin février dans la région du Centre-Ouest: quatre élèves tués par balles, un policier lynché par les manifestants et un garagiste également mort par balles.

Des manifestations pacifiques ont été signalées lundi à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays, Koudougou (ouest), Gaoua (sud-ouest), Fada N'Gourma (est), Tenkodogo (nord), Pô et Léo (sud).

Lundi soir, le gouvernement a dénoncé dans un communiqué l'incendie des commissariats de police et des "actes de vandalisme sur des édifices publics".

Il "condamne fermement ces dérives inacceptables et ces comportements dont il est difficile de faire le lien avec le désir de manifestation de la vérité" sur la mort des manifestants, selon ce texte.

(©AFP /

Libye : Kadhafi propose de négocier son départ, les insurgés refusent

LEMONDE.FR avec AFP et ReutersUne bombe explose à Ras Lanouf lundi 7 mars 2011.

Une bombe explose à Ras Lanouf lundi 7 mars 2011.AFP/MARCO LONGARI

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a proposé aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple, qui fait office de parlement, pour qu'il puisse se retirer avec des garanties, a annoncé lundi 7 mars au soir la chaîne Al Jazira. L'offre, qui a été présentée au conseil intérimaire mis sur pied par l'opposition à Benghazi, a été immédiatement rejetée par les insurgés.

Dans la journée, les forces libyennes loyalistes, engagées dans une contre-offensive dans le golfe de Syrte, ont mené des attaques aériennes contre le port pétrolier de Ras Lanouf alors que les efforts s'accélèrent pour tenter de soulager le sort des populations civiles et endiguer leur exode.

  • Les combats se poursuivent à Ras Lanouf

Trois raids aériens ont visé lundi le port pétrolier stratégique de Ras Lanouf pris vendredi par l'insurrection, où des insurgés ont répliqué avec de l'artillerie anti-aérienne. Une voiture transportant six membres d'une même famille a été touchée lors d'une frappe. Le véhicule, un pick-up, avait les pare-brise cassés et des taches de sang souillaient l'intérieur de l'habitacle, ont rapporté des témoins. Dès l'aube, des habitants avaient fui la ville située à 300 km au sud-ouest de Benghazi, par crainte des combats qui avaient déjà chassé les insurgés de Ben Djaouad, à une quarantaine de kilomètres plus à l'ouest.

>>> Lire A Ras Lanouf, des volontaires armés de kalachnikovs, de lance-roquettes ou de sabres forment l'armée de la révolte

Sur la route, un véhicule équipé de haut-parleurs crachait des instructions aux insurgés. "N'allez pas au front devant l'armée. Le pétrole est entre nos mains", vociférait la voix dans le haut-parleur, laissant entendre que le village de Ben Jaouad, où les combats dimanche ont fait au moins 12 morts et plus de 50 blessés, ne valait pas un tel sacrifice.

Un homme en deuil après l'enterrement de rebelles libyens au cimetière de Benghazi lundi 7 mars 2011.

Un homme en deuil après l'enterrement de rebelles libyens au cimetière de Benghazi lundi 7 mars 2011.REUTERS/SUHAIB SALEM

A Misrata, troisième ville du pays, tenue par l'opposition à 150 km à l'est de Tripoli, les combats dimanche ont fait 21 morts, dont un garçon de 2 ans et demi, et plus de 90 blessés, selon un médecin précisant que l'immense majorité des victimes étaient des civils. Les forces pro-Kadhafi ont attaqué la ville à l'arme lourde pendant toute la journée, a raconté le médecin. "Ils ont tiré sur des civils et des bâtiments. Les rebelles ont riposté et réussi à pousser les forces de Kadhafi hors de la ville", a-t-il ajouté.

Les insurgés ont également repoussé ce week-end plusieurs assauts contre Zaouïa, à 50 km à l'ouest de Tripoli, où il n'est plus possible d'établir un contact direct. Un groupe d'opposants libyens en exil en Suisse, la Libya Human Rights Solidarity, a déclaré que les forces gouvernementales avaient de nouveau attaqué la ville lundi.

  • Un million de réfugiés et déplacés

Joint par téléphone à 18 heures, Cécile Hennion, envoyée spéciale du Monde à Benghazi, parle d'un front très mouvant, où la situation évolue de minute en minute. Tout au long de la journée, des centaines de voitures sont parties de Benghazi vers le front avec des volontaires faiblement armés et quasiment pas entraînés.

Listen!

D'après les Nations unies, plus d'un million de personnes ayant fui la Libye ou prises au piège dans les violences à l'intérieur du territoire ont besoin d'une aide d'urgence. La première urgence pour les secours est d'accéder à Misrata, a déclaré à Genève Valérie Amos, qui dirige le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). "Des gens sont en train de mourir". Selon un habitant, les blessés sont soignés à même le sol de l'hôpital de la ville qui manque de médicaments et de personnel.

Des réfugiés en attente de leur départ au camp de réfugiés près de Ras Jdir, en Tunisie.

Des réfugiés en attente de leur départ au camp de réfugiés près de Ras Jdir, en Tunisie.Hélène Sallon

Plus de 191 000 personnes ont fui à ce jour les violences et environ 10 000 personnes déplacées se dirigent vers la frontière égyptienne, selon l'ONU.

>>> Lire Le long périple des réfugiés de Ras Jdir

  • L'OTAN examine des options militaires

Sur le terrain diplomatique, l'ONU a chargé l'ancien ministre jordanien des affaires étrangères Abdel Ilah Khatib d'entreprendre des "consultations urgentes" avec le gouvernement libyen sur la crise humanitaire provoquée par les combats contre l'insurrection qui secoue le pays depuis trois semaines.

A Washington, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a prévenu les collaborateurs du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qu'ils devraient rendre des comptes sur les violences. Il a déclaré que l'OTAN examinait des options militaires mais la Russie s'est prononcée contre toute intervention étrangère en Libye.

>>> Lire Les Etats-Unis n'excluent pas d'armer l'opposition libyenne

Barack Obama et la première ministre australienne Julia Gillard à Washington, le 7 mars.

Barack Obama et la première ministre australienne Julia Gillard à Washington, le 7 mars.REUTERS/JASON REED

Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a estimé que les attaques contre des civils en Libye pouvaient être considérées comme des crimes contre l'humanité et que la communauté internationale ne pourrait pas rester passive si elles se poursuivaient. Il a cependant répété que l'OTAN n'avait "pas l'intention d'intervenir" sans mandat de l'ONU.

L'Italie, elle, a annoncé avoir établi des contacts "discrets" avec le Conseil national de l'opposition. En revanche, une "équipe diplomatique britannique" venue établir des contacts à Benghazi a dû quitter le pays après avoir été arrêtée et détenue plusieurs jours par l'opposition, qui lui a reproché d'être entrée dans le pays "de manière non officielle et sans aucun accord préalable".

  • Un projet de résolution en cours de rédaction à l'ONU

Les diplomates français et britanniques travaillent sur un projet de résolution des Nations unies établissant une zone d'exclusion aérienne et veulent le présenter dans la semaine, a indiqué un diplomate onusien.

La Ligue arabe, qui a exclu la Libye de ses instances face à la répression du soulèvement, est également favorable à une zone d'exclusion tout en rejetant une intervention militaire. Une position que partagent les monarchies arabes du Golfe.

  • La Libye accuse Paris, Londres et Washington de "conspirer" contre le régime

Plus isolé que jamais sur la scène internationale, le colonel Kadhafi a accusé la France d'"ingérence" dans les affaires intérieures libyennes après le soutien apporté par Paris au Conseil national mis en place par l'opposition à Benghazi, deuxième ville du pays, pour préparer la transition.

"Il est clair que la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis prennent maintenant contact avec ceux qui ont fait défection (et sont passés dans l'opposition) dans l'Est libyen", a déclaré le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa. "Cela veut dire qu'il y a une conspiration pour diviser la Libye".

Les collaborateurs de Kadhafi devront rendre des comptes, prévient Obama

WASHINGTON - Le président des Etats-Unis Barack Obama a mis en garde lundi les collaborateurs du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, les prévenant qu'ils devraient rendre des comptes sur les violences qui secouent actuellement leur pays, dans des déclarations aux journalistes.

M. Obama a également noté que l'Otan se réunissait à Bruxelles pour discuter d'une réaction à la violence en Libye, dont des options militaires, et a indiqué avoir donné son feu vert à une aide supplémentaire de 15 millions de dollars pour les opérations humanitaires liées à la crise.

"Je veux envoyer un message très clair aux collaborateurs du colonel Kadhafi. C'est à eux qu'il revient de choisir comment ils vont agir à l'avenir. Ils devront rendre des comptes", a souligné M. Obama dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, où il recevait le Premier ministre australien Julia Gillard.

"Entre-temps, au moment même où nous parlons, l'Otan est en train de mener des consultations à Bruxelles au sujet d'une gamme étendue de possibilités, dont des options militaires potentielles, en réaction à la violence qui continue en Libye", a remarqué le président.

Le département d'Etat a ensuite détaillé les 15 millions de dollars annoncés par M. Obama, qui s'ajoutent à une somme identique déjà débloquée auparavant par les Etats-Unis.

"Ces 15 millions iront au soutien des activités en cours de l'Organisation internationale pour les migrations, le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés et le Comité international de la Croix Rouge", selon le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley.

(©AFP

Côte d'Ivoire: Gbagbo prend le contrôle du cacao, violences à Abidjan

ABIDJAN (AFP)

AFP

Laurent Gbagbo le 5 mars 2011 à Abidjan

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a annoncé lundi la prise de contrôle par l'Etat de la filière cacao, en pleine bataille avec Alassane Ouattara et ses alliés, tandis qu'Abidjan a été en proie à de nouvelles violences et que les combats continuaient dans l'ouest.

Engagé dans un bras de fer avec M. Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale après le scrutin de novembre, M. Gbagbo a décidé que l'achat et l'exportation du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, seraient désormais du ressort de l'Etat et non plus essentiellement des multinationales, selon une ordonnance publiée lundi.

Le président sortant tente de contrer la paralysie de la filière cacao, entraînée en particulier par les sanctions de l'Union européenne, notamment l'embargo de fait sur les ports d'Abidjan et de San Pedro (ouest), premier port d'exportation de cacao au monde.

M. Ouattara avait ordonné fin janvier l'arrêt des exportations de cacao, un appel respecté par les grands négociants et chocolatiers, alors que le café et le cacao représentent 40% des recettes d'exportations de la Côte d'Ivoire et environ 20% de son PIB.

Sur le terrain, les violences se poursuivaient comme depuis la mi-février, faisant craindre à l'ONU une "résurgence de la guerre civile". Plus de 370 personnes ont été tuées depuis fin 2010 dans le pays, selon les Nations unies.

Au moins trois personnes sont mortes dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque attribuée par le camp Gbagbo aux "rebelles" alliés à son rival dans le quartier d'Abobo à Abidjan, fief de M. Ouattara.

L'attaque a visé un gros village de l'ethnie ébrié, enclavé dans Abobo et réputé pro-Gbagbo. Selon le gouvernement Gbagbo qui a dénoncé une "agression barbare", il y a eu "trois morts" et "30 blessés", mais des habitants ont jugé l'assaut plus meurtrier.

Depuis environ deux semaines, les violences ont redoublé à Abobo, avec des affrontements sanglants entre Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M. Gbagbo et insurgés armés, accusés par le camp Gbagbo d'être des éléments de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), alliée de M. Ouattara.

Se plaignant d'agressions ou de pillages, des centaines de Mauritaniens travaillant souvent dans le commerce fuyaient ces derniers jours Abobo pour rentrer dans leur pays à bord de cars affrétés par leur ambassade.

Dans l'ouest du pays, au lendemain de leur prise de Toulépleu, cité proche du Liberia, les FN ont progressé mais s'affrontaient en fin de journée aux miliciens pro-Gbagbo et aux FDS dans les environs de la ville de Blolékin, à quelques dizaines de kilomètres de là.

"C'est un combat de conquête", a dit un élément FN. "On les a repoussés. Les combats se poursuivent", a affirmé un milicien.

La reprise des combats dans l'ouest depuis la prise par les FN de deux petites localités fin février fait craindre une reprise générale des hostilités le long de l'ancienne ligne de front de 2002-2003. Les FN contrôlent depuis lors le nord du pays, le sud restant aux mains du régime Gbagbo.

Selon un habitant de Toulépleu, "la population a fui la ville pour se réfugier dans la forêt et les villages environnants", certains ayant pris "la direction du Liberia", où environ 70.000 Ivoiriens se sont déjà réfugiés depuis l'éclatement de la crise post-électorale.

Face à la crise humanitaire qui s'aggrave, le président américain Barack Obama a débloqué 12,6 millions de dollars d'aide pour les réfugiés et déplacés de Côte d'Ivoire.

Le panel de l'Union africaine sur la crise ivoirienne, qui a exigé sans succès "l'arrêt immédiat des tueries", a invité les deux rivaux à participer jeudi à une réunion en Ethiopie.

Retranché au Golf hôtel d'Abidjan sous un blocus des FDS et protégé par des Casques bleus, M. Ouattara a accepté l'invitation.

M. Gbagbo et Paul Yao N'Dré, président du Conseil constitutionnel également convié - il avait proclamé M. Gbagbo réélu en invalidant en partie les résultats de la commission électorale donnant M. Ouattara vainqueur - n'ont pas encore fait connaître leur réponse

Sud-Soudan: plus de 40 morts dans des combats entre l'armée et des rebelles

KHARTOUM (AFP)

AFP/Archives

Deux soldats de l'armée sudiste dans l'Etat d'Unité le 11 novembre 2010

Plus de 40 personnes, dont sept soldats, ont péri dans des combats entre l'armée du Sud-Soudan et une milice rebelle dans l'Etat du Haut Nil (Sud-Soudan), a annoncé lundi un porte-parole de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA).

"Il y a eu des combats dimanche entre la SPLA et une ancienne milice sous les ordres d'Ulony, un chef de milice qui a été au service de Khartoum pendant longtemps", a expliqué le porte-parole de la SPLA, les ex-rebelles aujourd'hui à la tête de l'armée de la région semi-autonome du Sud-Soudan, qui doit devenir indépendante en juillet.

Les miliciens ont attaqué des soldats de la SPLA qui étaient partis au marché de Owach, une ville à l'ouest de Malakal, la capitale de l'Etat du Haut Nil. L'attaque a fait un mort et un blessé parmi les soldats, a précisé M. Aguer.

"Après cet incident, la SPLA a attaqué leur camp et des combats s'en sont suivis, dans lesquels 37 hommes d'Ulony et sept soldats de la SPLA ont été tués, dont celui mort auparavant", a-t-il dit, ajoutant que 28 soldats avaient été blessés.

Le porte-parole de la SPLA a précisé que 37 fusils d'assaut AK-47, "sans aucun doute" fournis par le Nord, avaient été retrouvés.

Il n'était pas possible dans l'immédiat d'obtenir une confirmation du nombre de victimes, ni de joindre des responsables de l'armée nordiste.

Selon M. Aguer, les violences de dimanche surviennent alors que le gouvernement sudiste a autorisé le groupe d'Ulony à rejoindre la SPLA, dans le cadre de l'amnistie proposée en octobre par le dirigeant sudiste Salva Kiir aux combattants rebelles.

Les relations entre le Nord et le Sud semblaient s'être apaisées pendant le référendum début janvier sur l'avenir du Sud-Soudan, mais une série d'attaques par des rebelles dans le Haut Nil et l'Etat voisin de Jonglei depuis février ont fait des dizaines de morts.

Le référendum ayant révélé une majorité écrasante de 98,83% des voix en faveur de la sécession, la région doit devenir un Etat indépendant en juillet.

Le 9 février, des combats entre des soldats de la SPLA et des hommes à la solde de l'ancien chef de guerre pro-Khartoum George Athor avaient fait 200 morts dans la région de Jonglei. Juba, capitale du Sud-Soudan, a accusé les rebelles d'agir pour le compte de Khartoum afin de déstabiliser le Sud, ce qu'ont nié les responsables nordistes.

Pays du Sud. Les femmes séropositives plus responsables que les hommes ?

letelegramme.comSelon une étude de l'Agence Nationale de Recherches sur le Sida, les femmes des pays du Sud touchées par le sida sont de plus en plus nombreuses à prendre conscience de la gravité de la maladie, contrairement aux hommes. Elles se déplacent plus souvent qu'eux aux centres de dépistages, et par conséquent, sont traitées plus rapidement.

Les femmes séropositives des pays du Sud s'en sortent plutôt mieux que les hommes dans la même situation, utilisant plus qu'eux les services de dépistage et de traitement. A l'occasion de la Journée de la femme de demain, 16 études de chercheurs de l'Agence Nationale de Recherches sur le Sida (ANRS) dressent le portrait de ces femmes victimes du sida.

Un ouvrage de 256 pages regroupant ces études est libre d'accès sur le site de l'ANRS, sous le titre "Les femmes à l'épreuve du VIH dans les pays du Sud". Ces études ont été réalisées notamment au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Sénégal, mais aussi en Thaïlande ou au Cambodge.

Plus de honte dans les centres de traitement

Parmi les différents chiffres de l'étude, ressort celui, impressionnant, des femmes atteintes par le virus du sida : 80% de ces femmes vivent en Afrique. Certes plus fragiles et plus atteintes, ces femmes, accèdent néanmoins depuis quelques années, plus tôt au dépistage et donc au traitement, ce qui "réduit la surmortalité importante liée à une prise en charge tardive".

D'où vient cette prise de conscience et de responsabilité ? Les auteurs de l'ouvrage y voient la charge du cadre du programme de prévention de la transmission mère-enfant (PTME). Dépistées lors de ce programme, mères ou futures mères se sentent plus responsables et ne ressentent pas de honte à être vues dans des centres de traitement.

Un tabou pour les hommes

Quand aux hommes, souvent stigmatisés pour leur comportement à risques (multiplicité de partenaires, relations forcées, vulnérabilité des prostituées...), ils restent muets sur leur séropositivité. Par exemple au Cameroun, le traitement antirétroviral reste "un objet de dissimulation" pour eux, alors qu'il est "un support de relations sociales pour les femmes".

A voir
> Carte de répartition mondiale des porteurs du VIH en 2007. (ONUSIDA)

White House Seeks to Allay Muslims’ Fears on Terror Hearings

Ozier Muhammad/The New York Times

A rally in Times Square on Sunday opposed Congressional hearings on American Muslims.

STERLING, Va. — As a Republican congressman prepares to open hearings on the threat of homegrown Islamic terrorism, President Obama’s deputy national security adviser visited a mosque here on Sunday to reassure Muslims that “we will not stigmatize or demonize entire communities because of the actions of a few.”

The White House billed the speech by the adviser, Denis McDonough, as a chance for the administration to lay out its strategy for preventing violent extremism. But the timing was no accident; Mr. McDonough was in effect an emissary from the White House to pre-empt Representative Peter King of New York, the Homeland Security Committee chairman, who has promised a series of hearings beginning Thursday on the radicalization of American Muslims.

“In the United States of America, we don’t practice guilt by association,” Mr. McDonough told an interfaith but mostly Muslim audience of about 200 here at the All Dulles Area Muslim Society, known as the Adams Center. “And let’s remember that just as violence and extremism are not unique to any one faith, the responsibility to oppose ignorance and violence rests with us all.”

Mr. McDonough made no explicit mention of the hearings or Mr. King. But his speech came on a day when the back-and-forth over Mr. King’s plans crescendoed, from the airwaves of Washington’s Sunday morning talk shows to the streets of Manhattan to this northern Virginia suburb, an area packed with Muslim professionals, many of whom are extremely wary of Mr. King and his plans.

In Washington, Mr. King, who represents parts of Long Island, faced off on CNN with Representative Keith Ellison, a Minnesota Democrat and the only Muslim in Congress. Mr. Ellison said he would testify at Mr. King’s hearing on Thursday despite his deep conviction that it was wrong for Congress to investigate a particular religious minority.

In New York, 500 people demonstrated near Times Square to protest the hearings and to call on Mr. King to expand his witness list to include other groups.

“That’s absolute nonsense,” Mr. King said in a telephone interview, adding that Al Qaeda was trying to radicalize Muslims and that its effort was the leading homegrown terrorism threat.

“The threat is coming from the Muslim community,” he said, “the radicalization attempts are directed at the Muslim community. Why should I investigate other communities?”

As the Times Square demonstrators held up placards declaring “Today I am a Muslim too,” Rabbi Marc Schneier, president of the Foundation for Ethnic Understanding, and Feisal Abdul Rauf, the imam who is a co-founder of a project to develop an Islamic community center and mosque near ground zero, addressed the crowd.

“To single out Muslim Americans as the source of homegrown terrorism and not examine all forms of violence motivated by extremist belief — that, my friends, is an injustice,” Rabbi Schneier said.

Mr. King and Mr. McDonough each took pains on Sunday to say that he had no quarrel with the other. “We welcome any involvement in the issue,” Mr. McDonough said of the hearings. “It’s an important issue.”

Mr. King said that he and Mr. McDonough had spoken recently and that he did not disagree with any element of Mr. McDonough’s speech at the mosque.

For weeks, Muslims have been expressing deep anxiety over the hearings, which Mr. King has titled “The Extent of Radicalization in the American Muslim Community and That Community’s Response.”

He said witnesses would include Mr. Ellison; Representative Frank R. Wolf, Republican of Virginia; and Zudhi Jasser, a Phoenix physician and founder of the American Islamic Forum for Democracy. (Dr. Jasser made headlines last year when he was publicly critical of Mr. Obama’s statement supporting Muslims’ right to build a mosque and Islamic center near ground zero.)

In addition, Mr. King said on Sunday that he would call as witnesses two relatives of people who had been radicalized. He would not name them, but said that one had a nephew who was murdered and that the other had a son who committed “horrible crimes.” He said they would detail “how this happened, what it did to their families, what it did to the community, how this originated in mosques.”

The congressman said additional hearings — he is not certain how many there will be — would most likely focus on topics like radicalization in prisons and the flow of foreign money into mosques. But because Mr. King has not been specific about his plans, rumors are swirling.

Joseph Berger contributed reporting from New York.

Tight Budgets Mean Squeeze in Classrooms

nytimes.com
Jonathan Alcorn for The New York Times

A world history class at a high school in Los Angeles, which has been increasing class sizes.

Millions of public school students across the nation are seeing their class sizes swell because of budget cuts and teacher layoffs, undermining a decades-long push by parents, administrators and policy makers to shrink class sizes.

Over the past two years, California, Georgia, Nevada, Ohio, Utah and Wisconsin have loosened legal restrictions on class size. And Idaho and Texas are debating whether to fit more students in classrooms.

Los Angeles has increased the average size of its ninth-grade English and math classes to 34 from 20. Eleventh- and 12th-grade classes in those two subjects have risen, on average, to 43 students.

“Because many states are facing serious budget gaps, we’ll see more increases this fall,” said Marguerite Roza, a University of Washington professor who has studied the recession’s impact on schools.

The increases are reversing a trend toward smaller classes that stretches back decades. Since the 1980s, teachers and many other educators have embraced research finding that smaller classes foster higher achievement.

Rachael Maher, a math teacher in Charlotte, N.C., said she had experienced the difference between smaller and larger classes. She has watched her seventh-grade classes grow since her school system ran into budget trouble three years ago. Before, her classes averaged 25 students; this year they average 31.

“They say it doesn’t affect whether kids get what they need, but I completely disagree,” Ms. Maher said. “If you’ve gained five kids, that’s five more papers to grade, five more kids who need makeup work if they’re absent, five more parents to contact, five more e-mails to answer. It gets overwhelming.”

In Detroit, the authorities are so overwhelmed by financial troubles that they are debating a deficit-reduction proposal that would increase high school class sizes to 60 students. Michigan’s state superintendent of public instruction, Michael P. Flanagan, said that the plan was unlikely to be put into effect, but that “class sizes will be higher than you and I would like.”

In New York City, average elementary class sizes have grown to 23.7 students from 21.8 since 2008, according to official data.

In Utah, one of the few states that collect class size data each year, median class size has increased by several students in many grade levels since 2008. It now ranges from 22 students in kindergarten to 31 students in high school chemistry classes.

“All the budget cuts have started our class sizes on that climb upward,” said Judy W. Park, associate superintendent of the State Office of Education in Utah. “During the last two years, our schools have really seen it.”

Randi Weingarten, the president of the American Federation of Teachers, said a number of surveys had shown that parents cared more about small classes than anything except school safety.

But budget cuts are forcing schools to raise class sizes, putting those who advocate shrinking them on the defensive.

Leonie Haimson, executive director of Class Size Matters, a group that presses for smaller classes in New York and nationally, said many states enacted policies limiting student numbers during the late 1980s and 1990s.

“But now, in the majority of states, you’re seeing definite increases in class sizes because of the recession and budget cuts,” Ms. Haimson said. “Unfortunately we’ve also seen the rise of a narrative that’s become dominant in education reform that insists that class size doesn’t matter.”

Research that convinced many policy makers of the benefits of small classes was conducted in Tennessee.

Helen Bain, who served as the president of the nation’s largest teachers union in the 1970s, became a strong advocate for the idea. When she was a seventh-grade teacher early in her career, Ms. Bain recalled, her students learned quickly in classes of 15 or 20 students, but less effectively as class sizes grew.

“When it got to 35, I told the principal, ‘I can’t teach this many children,’ ” she said.

In the 1980s, Ms. Bain persuaded Tennessee lawmakers to finance a study comparing classes of 13 to 17 students in kindergarten through third grade with classes of 22 to 25 students. The smaller classes significantly outscored the larger classes on achievement tests.

In the decades since, researchers, including the Princeton economist Alan Krueger, have conducted studies that they say confirm and strengthen the validity of the Tennessee findings.

Côte d'Ivoire: Toulépleu vidée de ses habitants après les combats

ABIDJAN (AFP)

AFP/Archives

Barrage dans une rue d'Abobo, à Abidjan, le 3 mars 2011

La ville de Toulépleu, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, restait lundi aux mains de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) alliée à Alassane Ouattara, au lendemain de sa prise après de violents combats, et de nombreux habitants l'avaient fuie, ont indiqué des sources locales.

Située dans la zone sud conservée après le putsch raté de 2002 par le camp du président sortant Laurent Gbagbo, "la ville contrôlée par les FN s'est vidée de ses habitants après les violents combats", a témoigné un habitant joint au téléphone par l'AFP depuis Abidjan.

"La population a fui la ville pour se réfugier dans la forêt" et "les villages environnants", a-t-il raconté. Selon lui, "certains fuyards ont pris la direction du Liberia" voisin, où des dizaines de milliers d'Ivoiriens se sont déjà réfugiés après l'éclatement de la crise née du scrutin de novembre.

"Nos maisons sont pillées par les rebelles", a affirmé un instituteur.

Selon un élu local, la prise de Toulépleu répond à une stratégie des FN qui vise le port de San Pedro (sud-ouest), par où transite l'essentiel du cacao de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial.

Les FN "ont dans leur viseur la ville de Blolékin après Toulépleu, pour descendre vers San Pedro", a déclaré cet élu sous couvert d'anonymat.

Selon lui, les miliciens appuyant les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à M. Gbagbo, ont prévu une contre-offensive lundi dans la zone, où les communications téléphoniques étaient fortement perturbées.

AFP

Alassane Ouattara, le 5 mars 2011 à Abidjan

La flambée de violences à Abidjan et la reprise des combats dans l'ouest depuis environ deux semaines font craindre à l'ONU "une résurgence de la guerre civile" en Côte d'Ivoire.

L'Union africaine a invité Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, à une réunion jeudi en Ethiopie pour tenter de trouver une issue à la crise, qui a fait plus de 370 morts depuis fin 2010 selon l'ONU.

Mexican Church Takes a Closer Look at Donors

nytimes.com
Adriana Zehbrauskas for The New York Times

A plaque on a church in Pachuca, Mexico, recognizes the major donor who built it, a leader of the Zetas crime syndicate.

PACHUCA, Mexico — The large orange chapel here, with its towering cross, would be just another Roman Catholic church if not for a bronze plaque announcing that it was “donated by Heriberto Lazcano Lazcano” — better known as “the executioner,” commander of the ruthless crime syndicate called the Zetas.

The nameplate goes on to quote Psalm 143: “Lord, hear my prayer, answer my plea.” But Mexican Catholics are the ones struggling with how to respond.

Ever since the chapel’s financing spawned a government investigation four months ago, the Roman Catholic Church in Mexico has been trying to confront its historic ties to drug traffickers. Long dependent on gifts, but often less than discriminating about where they come from, the church is grappling with its role as thousands die in turf wars among rich, and sometimes generous, criminals.

“The chapel put the entire church in Mexico on alert,” said the Rev. Hugo Valdemar, a spokesman for the country’s largest archdiocese, in Mexico City. “As a result, our public posture has changed, and become much tougher.”

The church has indeed gone further than before, with public pledges to reject “narcolimosnas,” or “narco alms,” and priests linked to traffickers. A handful of outspoken bishops have also stepped up condemnations of both the cartels and the government’s militaristic efforts to stop them.

But at the local level, the codependency of the church and the cartels often endures. Here in the middle-class neighborhood of Pachuca where Mr. Lazcano is said to have grown up, priests still say Mass at the chapel every Sunday, arguing that the church is not responsible for determining whether the Zetas’ leader has any connection to the building that bears his name.

Catholic officials have said there are other chapels that they believe were built with drug money, in what some describe as money laundering for the soul. And yet, according to Father Valdemar — who works closely with Mexico’s conference of bishops — the church has no formal strategy for how to deal with the cartels in their midst and no plan to develop guidelines for priests struggling with munificent killers.

The Rev. Joseph Palacios, a sociology professor at Georgetown University and a Catholic priest who has written extensively about the Mexican church, said more must be done.

“This is an endemic problem,” Father Palacios said. “If they just issue statements and don’t analyze the roots of the situation, they aren’t going to change anything.”

The church’s challenge is partly historic. Mexico’s 1917 Constitution separated church and state far beyond what can be found in the United States. It forbade churches of all denominations from operating primary and secondary schools, nationalized ownership of all church buildings and barred priests and other religious leaders from voting or criticizing the government, even in private.

The restrictions were lifted in 1992, but religious scholars say the church had become impoverished by that time, reliant on the wealthy and with a mentality of “no mete en la política” — don’t get into politics.

For years, that culture of nonconfrontation and need has allowed narco alms to be an open secret, according to experts like George W. Grayson, the author of “Mexico: Narco-Violence and a Failed State?” After a Catholic cardinal was assassinated by a drug gang in 1993 (in what may or may not have been a case of mistaken identity), sociologists outlined a “religious economy” in which priests administered sacraments in exchange for exorbitant donations.

The Rev. Robert Coogan, 58, a Brooklyn-born Catholic prison chaplain in Saltillo, said that dubious donations had become an engrained feature of the country’s religious life. He cited several instances in which Zetas offered him 6 to 10 times as much as the typical small donation for a baptism.

While he said he refused — and now insists on providing sacraments free — Father Coogan explained that for some priests, danger and poverty had made it easy to say, “Hey, the guy who owns the factory, he’s a bastard, but we take his money, so why not take the drug money?”

This is especially true, he said, in a country where riches are often produced by corruption and in areas where violence has pushed legitimate donors to flee. “The church in Mexico is impoverished,” Father Coogan said.

Algérie: des milliers de gardes forcent un cordon de police et marchent dans Alger

AFP

Manifestation à Alger, le 5 mars 2011

Des milliers de gardes communaux, un corps chargé de suppléer la gendarmerie dans les villages algériens, ont forcé plusieurs cordons de police lundi à Alger et marché jusqu'à l'Assemblée nationale pour réclamer une hausse de salaire.

Les manifestants, plus de 10.000 selon les organisateurs, qui s'étaient réunis sans incident dès 09H00 GMT, place des Martyrs au centre d'Alger, ont réussi a atteindre le siège de l'Assemblée nationale à quelque 500 mètres de là.

Les gardes communaux ont été ensuite encerclés par des renforts de police dépêchés à la hâte sur les lieux.

Les manifestants, dont la majorité portaient leurs uniformes de combat, scandaient notamment Abdelaziz "Bouteflika (le président algérien) est la solution".

"Nous réclamons une hausse des salaires et des indemnités de service à l'instar de tous les autres corps de sécurité", a dit à l'AFP, Cherif Abdelkader, garde communal à Chlef, à 200 km à l'ouest d'Alger.

Les manifestants exigent que cette augmentation s'applique rétroactivement à partir de 1994, date de la création de ce corps, qui compte actuellement quelque 93.000 hommes, selon M. Abdelkader.

"Nous n'avons droit qu'à 21 jours de congé par an. Nous participons à des opérations de ratissage de maquis sans casques, ni gilets pare-balles", a dit un autre garde.

La décision de marcher vers l'Assemblée nationale a été prise après qu'une délégation d'une dizaine de gardes envoyée par les manifestants pour rencontrer le Premier ministre Ahmed Ouyahia soit revenue bredouille, selon des protestataires.

"On a proposé à la délégation une entrevue avec le ministre de l'Intérieur Dahou Oukld Kablia mais ses membres ont refusé", a précisé un garde.

La circulation automobile a été interrompue aux alentours du bâtiment de l'Assemblée.

Son vice-président Seddik Chihab s'est adressé aux manifestants et leur a demandé désigner des représentants qui doivent être reçus par le président de l'Assemblée, Abdelaziz Ziari. Une délégation de onze membres a été désignée par les protestataires.

Selon des manifestants, quelque 4.400 gardes communaux ont été tués depuis 1994 dans des violences impliquant des groupes islamistes armés en Algérie.

A Libyan Leader at War With Rebels, and Reality

.nytimes.com/
Moises Saman for The New York Times

Hundreds of Qaddafi supporters rallied Sunday in Tripoli. “It was the best news I had ever heard,” one girl said. “We had taken the whole country back!”


“Before I turned on the television I was very worried and very scared,” said Noura al-Said, 17, a student who went to celebrate in Green Square in central Tripoli. “But it was the best news I had ever heard. We had taken the whole country back!”

But Sunday was just another day spent through the looking glass of the oil-financed and omnipresent cult of personality that Colonel Qaddafi has spent 41 years building in Libya. Few of the claims by the Libyan state media lined up with the facts — there was no decisive victory by his forces — and the heavy firing in Tripoli on Sunday morning was never persuasively explained.

But accuracy and logic have never been the tenets of Colonel Qaddafi’s governing philosophy, and their absence is especially conspicuous now, as rebels pose the greatest challenge to his four decades of enigmatic rule.

Not a day passes in Tripoli without some improbable claim by Colonel Qaddafi or the top officials around him: there are no rebels or protesters in Libya; the people who are demonstrating have been drugged by Al Qaeda; no shots have been fired to suppress dissent. In an interview broadcast on Monday with the France 24 , Col. Qaddafi called his country a partner of the West in combating Al Qaeda, insisting that loyalist forces were confronting “small groupings” and “sleeper cells” of terrorists.

He put the death toll on both sides at “some hundreds,” disputing estimates that the tally ran to several thousand.

A segment of the Libyan population appears to admire his defiant promotion of his world view, and confusion and obfuscation help explain how he keeps his rivals off balance.

Foreign news organizations were reporting, based on firsthand observations, that rebel forces were under fire but remained in control of the eastern half of the country, as well as many pockets in the west. The government’s main victory over the weekend appeared to be driving the rebels from the town of Bin Jawwad, which they had taken Saturday night. And both sides continued to prepare for a decisive battle in the Qaddafi stronghold of Surt.

But many Tripoli residents seemed happy to ignore such reports on Sunday and chose to accept Colonel Qaddafi’s narrative — that his loyalists were at the gates of the rebels’ headquarters in the eastern city of Benghazi, or were in control of it already, or had captured the rebels’ top leader.

For more than four hours, Qaddafi supporters fired triumphant bursts of machine gun fire into the air from cars and among crowds in the downtown area. As many as 2,000 of them waved bright green flags and bandannas — and, in many cases, guns — as they rallied in Green Square, and several hundred of the pro-Qaddafi demonstrators were still at it at sunset.

Many of the people in Green Square lashed out at the Arabic news channels Al Jazeera and Al Arabiya, calling them liars that had confused and inflamed Libya’s young people. The crowd’s fist-pumping ardor was a testament to the strength of the mythology of epic heroism that Colonel Qaddafi has instilled since he seized power at the age of 27.

He did it in part by making sure that his was virtually the only voice in public life. News reports try not to refer to other top government officials, or even soccer players, by name, ensuring that Colonel Qaddafi is virtually the only public figure in Libya.

Colonel Qaddafi has also built a persona, in particular as a revolutionary still tilting at distant colonial powers, that in some ways resonates with Libyans who remember their bitter experiences under Italian rule. His personal mythology has helped him stay on top of a fractious, tribal and deeply divided society for longer than any other living leader in North Africa or the Middle East.

“He may have been mad,” said Prof. Diederick Vandewalle, of Dartmouth, a Libya specialist. “But there was certainly a method.”

Kadhafi accuse la France d'ingérence

Le Point.fr
Kadhafi accuse la France d'ingérence

Kadhafi se dit favorable à une commission d'enquête "des Nations unies ou de l'Union africaine" pour évaluer la situation. © Mahmud Turkia / AFP

Le colonel Muammar Kadhafi a accusé la France d"ingérence" dans les affaires intérieures libyennes et réitéré ses accusations contre al-Qaida, dans une interview à la chaîne de télévision France 24 diffusée lundi matin. Interrogé sur le soutien de Paris au Conseil national libyen formé par les insurgés à Benghazi (est), le colonel Kadhafi, dont les propos étaient traduits de l'arabe en français, s'est exclamé : "Ça fait rire, cette ingérence dans les affaires intérieures. Et si nous, nous nous ingérions dans les affaires de la Corse, de la Sardaigne ?" Il a ajouté qu'un "complot" était en cours en Libye, évoquant la présence d'"extrémistes armés", de "groupuscules" et "de cellules dormantes" d'al-Qaida "qui ont pris les armes contre la police, l'armée".

"Al-Qaida a son plan. Je pense qu'al-Qaida a essayé de profiter de la situation en Tunisie, en Égypte. (...) Il y a eu des centaines et des centaines de morts du côté de la police, des rebelles", a-t-il insisté. "Nous sommes partenaires de la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit. "Ceux qui portent les armes actuellement à Benghazi sont al-Qaida et ils n'ont aucune revendication économique ou politique. C'est ce que vous appelez l'Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique)", a-t-il encore ajouté. Le Conseil national libyen de Benghazi "navigue sur la vague de l'islamisme. Si jamais les terroristes gagnent (...) ils ne croient pas à la démocratie. La situation est tout à fait normale. C'est le peuple qui est en train de traiter avec les éléments armés", a dit le colonel Kadhafi.

Dimanche, à Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero a affirmé dans un communiqué que la France saluait "la création du Conseil national libyen", instance dirigeante de l'insurrection contre le colonel Kadhafi. La France apporte "son soutien aux principes qui l'animent et aux objectifs qu'il s'assigne", a-t-il ajouté. Le Conseil national libyen, mis en place par les représentants de l'insurrection qui s'oppose depuis le 15 février aux forces de Muammar Kadhafi, s'est réuni samedi et s'est déclaré "le seul représentant de la Libye". L'interview a été diffusée alors que, dimanche, le régime libyen tentait de reprendre la main avec des raids aériens contre les insurgés et des manifestations de "victoire" à Tripoli, affirmant avoir reconquis plusieurs villes, ce que l'insurrection dément bien qu'elle ait cédé un peu de terrain.

TENNIS • Une nouvelle surface pour Roland Garros ?

Organisé dans l'Ouest de Paris depuis des décennies, le tournoi de Roland Garros pourrait quitter la capitale en 2016. Trois sites se disputent cette prestigieuse compétition: Gonesse, Marne-la-Vallée et Versailles. La Fédération française de tennis se réunit le 13 février pour décider de l'avenir de ce tournoi.

The New York Times

L'extension se situera dans un triangle allant de l'actuel site de Roland Garros au boulevard Murat. Il sera accompagné par un jardin d'un hectare et demi, ouvert au public toute l'année. © Bwcreation.com

L'extension se situera dans un triangle allant de l'actuel site de Roland Garros au boulevard Murat. Il sera accompagné par un jardin d'un hectare et demi, ouvert au public toute l'année. © Bwcreation.com

Ce qui au départ était hautement improbable – un déménagement du tournoi de Roland Garros en banlieue – et perçu comme un subterfuge de la Fédération à peine déguisé, apparaît aujourd’hui comme un choix parfaitement légitime, voire, pour le maire de Paris Bertrand Delanoë, une véritable menace. L’avenir de Roland Garros se jouera le 13 février puisque les 180 délégués de la Fédération française de tennis voteront pour savoir si le tournoi continuera à avoir lieu à son emplacement actuel Porte d'Auteuil ou, si à partir de 2016, il sera transféré sur l’un des trois autres sites : Gonesse, Marne-la-Vallée ou Versailles.

Une majorité des deux tiers est requise. Sans majorité dimanche 13 février, un nouveau vote aura lieu dans trois mois à la majorité absolue. "Il est vrai qu’au moment où nous avons commencé à débattre au sein de la Fédération d’un éventuel déménagement, cette idée n’a pas rencontré un grand succès, a déclaré Gilbert Ysern, directeur général de la FFT, lors d’une conférence de presse. Mais les mentalités ont évolué. Et après avoir planché sur le sujet et étudié tous les avantages qu’il y aurait à construire un nouveau site, les gens ont commencé à envisager les choses différemment. Et aujourd’hui, c’est loin d’être inconcevable." Pour l'instant, Paris et le stade Roland Garros restent encore grands favoris : on connaît l’attachement des Français à la tradition et à la centralisation, sans parler du coût prohibitif de la construction d’un nouveau site.

Etabli dans l'enceinte d'une ancienne caserne, le site de Versailles — avec son château accessible à pied — est particulièrement chic. Gonesse ou Marne-la-Vallée, en revanche, permettraient à la Fédération de posséder son propre site au lieu de le louer. Ces trois solutions accroîtraient considérablement la superficie d'un site qui est le plus petit des quatre tournois du Grand Chelem et dont les allées sont parfois aussi bondées qu'un wagon de métro aux heures de pointe.

Pourtant, Paris sera toujours Paris. Cela peut passer pour une banalité, mais pas pour ceux qui viennent de loin assister au tournoi le plus prestigieux d'Europe continentale, admirer le paysage [urbain] et profiter de la culture des cafés. Mais le tennis du Grand Chelem ne cultive guère la nostalgie. L'US Open a quitté le West Side Tennis Club, dans le quartier Forest Hills [de l'arrondissement du Queens], pour un site plus grand, avec moins de charme, à Flushing Meadows, en 1978. L'Open d'Australie s'est déroulé dans d'autres villes avant de se fixer à Melbourne, au Kooyong Lawn Tennis Club, pour ensuite refaire ses valises et adopter un nouveau site, au centre-ville de Melbourne, en 1988. Même Wimbledon — oui, Wimbledon — a déménagé de Worple Road pour prendre ses nouveaux quartiers en 1922, et a été gagné récemment par une fièvre de modernisation, qui est passée par la destruction de divers courts de démonstration, notamment le spacieux court n° 1.

L'Open de France pourrait donc bien déménager. S’il reste, il est envisagé de construire un toit rétractable au-dessus du court central Philippe Chatrier, et la municipalité de Paris a approuvé une proposition qui permettrait au tournoi d’étendre sa superficie, passant des dix hectares actuels à environ quinze, et qui autoriserait la construction d’un petit court dans les jardins botaniques voisins, les Serres d’Auteuil.
L’affaire n’a pas manqué de susciter une opposition dans une ville où les projets architecturaux grandioses — y compris la toute dernière idée de Frank Gehry — se heurtent immanquablement à des difficultés. Si Roland Garros date de 1928, les jardins, eux, remontent à 1761, et plus de 35 000 personnes ont signé une pétition en ligne pour défendre le site contre les intrus du tennis.

"Nous craignons qu'une telle construction ne dénature et ne défigure ce lieu conçu dans les moindres détails par leur créateur, Jean-Camille Formigé, homme d'art et de science", écrivait la chanteuse Françoise Hardy dans un commentaire paru dans Le Monde, appelant la municipalité à laisser partir le tournoi. Delanoë et son entourage soutiennent que le projet respecte les jardins, que les seules serres menacées de démolition n’ont aucune valeur historique et que toutes les plantes exotiques seront protégées. "Pas une feuille ne sera abîmée", a assuré le maire de Paris au Figaro. Peut-être pas. Mais on ne voit pas de tels débats dans les banlieues où l’on ne manque pas de place. Du moins pas encore.

Libye: raid aérien sur Ras Lanouf, 7 morts dans des combats à Ben Jawad

RAS LANOUF (Libye) (AFP)

AFP

Des insurgés libyens avec des armes anti-aériennes, le 6 mars 2011 non loin de Ras Lanouf

Un raid aérien a visé lundi le port pétrolier stratégique de Ras Lanouf, dans l'Est libyen, où des combattants ont riposté en faisant usage de l'artillerie anti-aérienne après une explosion.

Un journaliste de l'AFP se trouvant à un poste de contrôle à la périphérie est de Ras Lanouf a vu une explosion suivie d'un nuage de fumée à environ deux kilomètres à l'est de la ville, dans le désert.

Six pièces d'artillerie positionnées au poste de contrôle ont alors tiré vers le ciel, les rebelles se mettant à sauter et chanter.

Les avions libyens ont mené dimanche deux raids sur Ras Lanouf, tenue par les insurgés depuis vendredi, sans faire de victimes.

Des habitants de Ras Lanouf ont quitté lundi cette ville stratégique tenue par l'opposition par crainte d'attaques des pro-Kadhafi, selon un journaliste de l'AFP.

A Ben Jawad, dans l'Est libyen, au moins sept personnes sont mortes et plus de 50 ont été blessées dans les combats entre pro et anti-Kadhafi, selon un nouveau bilan fourni lundi de source hospitalière.

Dimanche, le régime libyen tentait de reprendre la main avec des raids aériens contre les insurgés et des manifestations de "victoire" à Tripoli, affirmant avoir reconquis plusieurs villes, ce que l'insurrection dément bien qu'elle ait cédé un peu de terrain.

Dans une interview à la chaîne de télévision France 24 diffusée lundi matin, le colonel Mouammar Kadhafi a accusé la France d"ingérence" dans les affaires intérieures, et réitéré ses accusations contre Al-Qaïda.

AFP

Manifestation anti-Kadhafi à Benghazi, le 6 mars 2011

Interrogé sur le soutien de Paris au Conseil national libyen formé par les insurgés à Benghazi (est), le colonel Kadhafi, dont les propos étaient traduits de l'arabe en français, s'est exclamé: "Ca fait rire, cette ingérence dans les affaires intérieures. Et si nous, nous nous ingérions dans les affaires de la Corse, de la Sardaigne? (...).

Le colonel Kadhafi s'est déclaré favorable à une commission d'enquête "des Nations unies ou de l'Union africaine" pour évaluer la situation. Il a également brandi le spectre d'une immigration massive en Europe.

Son fils, Seif al-Islam a assuré que la Libye risquait de devenir "une Somalie de la Méditerranée", avec "des pirates au large de la Sicile, de la Crète" et "des millions de migrants".

Hollywood en vedette au carnaval de Rio

RIO DE JANEIRO (AFP

AFP

Défilé coloré et plein d'effets visuels de l'école Unidos de Tijuca en hommage au film "Avatar" le 7 mars 2011 à Rio de Janeiro

Un défilé rendant hommage aux grands succès de Hollywood comme "Avatar", "Les dents de la mer" ou "Les aventuriers de l'arche perdue" a soulevé l'enthousiasme lundi à l'aube alors que les festivités du carnaval de Rio connaissaient leur apothéose.

Le défilé coloré et plein d'effets visuels de l'école Unidos de Tijuca, la championne en titre, a enchanté les 70.000 spectateurs entassés au Sambodrome dans la nuit de dimanche à lundi, lors de la première des deux nuits de spectaculaires défilés.

Pendant douze heures, six écoles ont paradé sur les 700 mètres du Sambodrome, une avenue bordée de gradins à ciel ouvert et de loges VIP. Le défilé a été clos au lever du jour par l'école de Mangueira, la plus ancienne et la plus populaire, avec une étourdissante batterie.

Costumes extravagants, percussions assourdissantes, chars monumentaux et "passistas" (danseuses) révêtues de leurs seules paillettes: le carnaval offre un spectacle mêlant rythme, couleur et sensualité, présenté comme le plus grand du monde.

Au cours des nuits de dimanche et lundi, les douze meilleures écoles de samba de la ville se disputent le titre convoité de "championne du Carnaval", une véritable compétition suivie avec la même passion que les grands matchs de football.

La ville va vivre dans l'inquiétude jusqu'à l'annonce mercredi du verdict des juges qui notent chaque défilé sur dix critères très stricts (chars, costumes, rythme, percussions...).

Répétant la formule victorieuse de l'an dernier, Unidos de Tijuca a innové avec un hommage aux grands succès du cinéma américain. Un spectaculaire effet visuel de morts-vivants perdant et récupérant leur tête a laissé bouche bée les spectateurs.

Même le super-modèle brésilien Gisele Bundchen, qui a incarné la déesse Venus sur un char de l'école de Vila Isabel, n'a pas autant attiré l'attention.

Cette année, il s'agissait d'une fête très spéciale, que les Brésiliens ont appelé "carnaval de la solidarité", après qu'un immense effort collectif a permis à trois d'entre elles, touchées par un terrible incendie il y a un mois, de refaire à la hâte chars et costumes.

En un geste de solidarité, le footballeur vedette Ronaldinho Gaucho a défilé avec l'une de ces écoles, Portela, dansant la samba et saluant la foule qui l'acclamait.

Manifestement aussi à l'aise sur le bitume de l'avenue Marques de Sapucai que sur le gazon, Ronaldinho a défilé à nouveau au milieu des percussions de l'école de Mangueira.

L'effervescence commence bien avant le défilé, dans les rues où patientent les milliers de danseurs des écoles.

Nina, une Norvégienne de 37 ans, vit depuis un an et demi à Rio mais participe à son premier défilé de carnaval.

"C'est la première fois que je viens au Carnaval. C'est absolument incroyable. Tout est tellement organisé, je ne peux pas le croire. Je suis venue à une répétion la semaine dernière et tout paraissait chaotique. Mais maintenant, tout le monde sait où aller!", s'est-elle exclamé.

Parmi les VIP, l'actrice canadienne Pamela Anderson a aussi fait part de son enthousiasme pour les défilés. "J'adore. J'y pense tout le temps. C'est formidable de les voir en vrai", a-t-elle dit à l'AFP.

A l'entrée du Sambodrome, le petit Pedro Paulo, 2 ans, porte le costume d'un policier d'élite, un déguisement populaire cette année après les opérations de pacification des favelas lancées par les autorités pour expulser les trafiquants de drogue.

"Le carnaval est un moment d'union, de paix", a dit à l'AFP sa grand-mère, venue du quartier populaire de Tijuca, dans la banlieue nord.