05 mars, 2011

François Fillon reprend la main

Le Premier ministre défend Nicolas Sarkozy dont la cote est en berne, dans une interview à haute teneur politique

Dans "Le Figaro" de samedi, François Fillon a appelé la majorité à faire front aux côtés de Nicolas Sarkozy dans la perspective de 2012.

Par ailleurs, évoquant les élections cantonales des 20 et 27 mars, le chef du gouvernement s'est déclaré défavorable au principe de "faciliter l'ascension du Front national" en cas de duels PS/FN au second tour.


Interrogé sur l'attitude qu'adopterait l'UMP en cas de duels entre le Parti socialiste et le FN lors du second tour des cantonales, le Premier ministre répond qu'il ne croit "pas que cela se produise". Et d'ajouter: "Pour ma part, mon attitude sera sans ambiguïté, comme elle l'a toujours été: nous n'avons pas à faciliter l'ascension du Front national."

Concernant la future présidentielle de 2012, François Fillon a affirmé que Nicolas Sarkozy était le seul candidat possible pour ce scrutin et défendu le principe d'"une seule candidature de la droite et du centre". "Non seulement (le chef de l'Etat) est le seul, mais il est le meilleur candidat possible. C'est lui qui rassemble le plus largement possible la majorité. Et il pourra faire campagne sur la crédibilité. Toute autre candidature serait une candidature de division qui ouvrirait un boulevard à la gauche", a déclaré le Premier ministre.

La cote de popularité de François Fillon, comme celle du chef de l'Etat, est au plus bas depuis 2007. Malgré tout, le chef du gouvernement affirme ne pas ressentir de lassitude et explique qu'il essaie "de ne jamais être prisonnier de l'urgence". "La succession de crises qu'on vient de connaître rend les choses plus difficiles mais aussi la mission plus exaltante."

Hausse des prix des carburants: Bercy doit être vigilant
Dans "Le Figaro", François Fillon a annoncé avoir demandé à la ministre de l'Economie Christine Lagarde de "mobiliser ses services" pour vérifier qu'il n'y a "pas d'abus" dans la répercussion de l'envolée des cours du pétrole sur les prix à la pompe suite à la situation de guerre civile en Libye.

Invité à dire si le gouvernement comptait intervenir pour atténuer la hausse des prix des carburants, le Premier ministre a répondu qu'il existait "déjà des mesures sociales d'aide aux plus vulnérables". "La situation des finances publiques ne permet pas de nouvelles dépenses", a-t-il ajouté.

Face aux combats en Libye, les prix du pétrole ont atteint vendredi un plus haut depuis septembre 2008, à 103,54 dollars le baril de brut.

Déficits: un projet de loi en Conseil des ministres mi-mars
François Fillon affirme que le projet de loi sur l'inscription dans la Constitution de la règle d'équilibre des finances publiques sera présenté en Conseil des ministres le 16 mars, avec un vote par
les députés, et "si possible du Sénat avant l'été". L'hôte de Matignon, qui ne cesse de présenter la réduction des déficits publics comme sa grande priorité, se dit "absolument" déterminé à aboutir.

Libye: plusieurs dizaines de morts, les rebelles sur deux fronts

MONDE - La tension ne baisse pas tandis que la plus grande confusion règne autour du plan de sortie de crise proposée par Chavez...

Une nouvelle semaine d'affrontements s'achève en Libye dans la plus grande confusion. Le bombardement d'un dépôt d'armes par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi a fait vendredi 17 morts à la périphérie de Benghazi, a rapporté la chaîne d'information Al Djazira.

>> Tous les événements de vendredi, c'est ici

Cette attaque avait été signalée un peu plus tôt par les insurgés, qui tiennent la deuxième ville de Libye, tout comme nombre d'autres agglomérations de l'Est du pays.lus à l'ouest de Tripoli, entre 30 et 50 civils ont été tués, rapporte le correspondant de la BBC. Un chef des rebelles feraient partie des victimes.

Le plan de Chavez accepté?

Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaïm a annoncé vendredi que le régime du colonel Mouamar Kadhafi avait accepté le plan de recherche d'une solution négociée à la crise libyenne présenté par le président vénézuélien Hugo Chavez.

«Nous avons dit que la Libye avait accepté l'initiative de Hugo Chavez», a dit Kaïm à des journalistes à Tripoli. Ses propos paraissent contredire ceux du fils cadet de Kadhafi, Saïf al Islam, lequel estimait jeudi qu'aucune médiation étrangère n'était nécessaire pour mettre fin à la crise dans son pays.

Craintes du HCR

Des travailleurs étrangers cherchant à fuir les combats en Libye pourraient être pris au piège ou empêchés de gagner la frontière tunisienne, a dit le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, après le tarissement du flux de réfugiés.

Le nombre de personnes franchissant le poste-frontière tunisien de Ras Jdir, situé à deux heures de route à l'ouest de Tripoli, a fortement diminué vendredi par rapport aux journées précédentes.

Autour de 1.800 personnes ont franchi la frontière jeudi, selon le HCR, ce qui représente un dixième du flux quotidien en début de semaine.

«Le HCR craint que les conditions de sécurité en Libye n'empêchent les gens de partir", a déclaré Firas Kayal, porte-parole du HCR présent à Ras Jdir. Le HCR a également indiqué que des journalistes reconduits vers la Tunisie par les autorités libyennes au cours des dernières 24 heures avaient constaté que le côté libyen de la frontière était pratiquement désert, hormis la présence de soldats gouvernementaux fortement armés.

Avec Reuters

La machine Obama se met en route pour 2012

Barack Obama a fait ses premiers pas vendredi sur le chemin d'une candidature à l'élection de novembre 2012 en présidant en Floride deux réunions de collecte de fonds pour le compte de son Parti démocrate.

«La raison de ma présence ici, c'est en partie parce que nous avons l'intention de remporter la prochaine élection», a dit le président des Etats-Unis.

Les fonds collectés dans un hôtel de Miami - un million de dollars - ne financeront pas son éventuelle campagne, mais sont destinés au démocrate Bill Nelson, sénateur sortant de Floride, et à d'autres sénateurs démocrates dont les sièges seront remis en jeu en novembre 2012.

Reuters

Femmes tuées à Abidjan: les forces pro-Gbagbo nient toute responsabilité

AFP


FANCI
© Abidjan.net par DR
Photo prise à la télévision ivoirienne
Des témoins avaient rapporté qu`au moins six femmes avaient été tuées par les Forces de défense et de sécurité (FDS) qui dispersaient une manifestation pro-Ouattara à Abobo, bastion de celui qui est reconnu comme président élu par la communauté internationale.

Les FDS "déclarent purement et simplement ne pas se reconnaître dans cette
accusation forcément mensongère et sans fondement", selon un communiqué lu sur
la télévision publique RTI par leur porte-parole, le colonel major Hilaire Babri Gohourou.

"La zone d`Abobo n`a jamais été le théâtre d`opérations des FDS" le jour de la marche, a-t-il affirmé, ajoutant que les troupes "sont restées stationnées dans leur cantonnement d`Abobo".

Des marches similaires dans d`autres quartiers et villes ces derniers jours "ont été toutes dispersées par les FDS à l`aide de moyens conventionnels, sans qu`aucun cas de tuerie barbare n`ait été déploré ni d`acte de barbarie observé", a ajouté le porte-parole.

Il n`a pas désigné de responsable de cette tuerie, que la presse pro-Gbagbo attribuait vendredi aux insurgés présents à Abobo - des "rebelles" pro-Ouattara, selon elle - que les FDS ont combattus la semaine dernière.

La Côte d`Ivoire, en particulier Abidjan, connaît un regain de violences depuis deux semaines. Après la mort des six femmes, les Etats-Unis ont dénoncé "la faillite morale" de Laurent Gbagbo. La France a souhaité vendredi une commission d`enquête "sous l`égide de l`ONU" sur les violences.

Déstabilisation de la côte d’ivoire : Des milliers de mercenaires burkinabé, sénégalais, nigérians, maliens à Abobo

abidjan.netA Abobo- la guerre pour emprunter le terme à Daouda, l’artiste. C’est vraiment la guerre. Ne nous trompons pas. Ce n’est ni une crise post électorale, ni un affrontement entre manifestants et forces de l’ordre, c’est une guerre de la Côte d’Ivoire contre le terrorisme.

En tout état de cause, face aux Forces de défense nationale, ce ne sont plus des rebelles, mais plutôt des terroristes armés par Blaise Compaoré du Burkina Faso, Wade du Sénégal, Goodluck du Nigéria, l’Onu de Ban Ki-moon et soutenus financièrement, matériellement, logistiquement par la France néo-coloniale de Sarkozy.

Les choses sont suffisamment claires pour qu’on ne s’y méprenne plus. Les masques sont tombés et les intérêts ici tant personnels qu’étatiques ont fait place à la raison, au bon sens, à la morale.
Blaise Compaoré : depuis l’assassinat de Thomas Sankara s’est trouvé une vocation bonapartiste: à défaut de se couronner à la Bokassa, empereur de l’Afrique de l’Ouest avec siège du royaume à Zignaré, il a entrepris de déstabiliser toute la sous-région pour s’en faire l’indispensable facilitateur, à défaut de se faire l’incontournable faiseur de rois. Son rêve démentiel, c’est de faire des pays membres de la Cedeao, des provinces du futur empire de Yatagan qu’il veut rebâtir. Perpétuellement cohabitent chez l’homme deux sentiments, que disons-nous deux ambitions : être Attila le fléau de Dieu, à qui rien ne résiste, et le bon Samaritain rêvé, faiseur de bonheur. L’homme est vraiment Janus, en tout lieu, en toute circonstance et surtout dans tout acte.

Il vient encore une fois de plus dans sa quête d’être, de jeter son dévolu sur la Côte d’Ivoire, la mamelle nourricière de son pays natal le Burkina Faso. Comme obsédé de prendre une revanche sur l’Histoire d’hier qui malheureusement n’est pas de notre fait, sinon que de celui de ses amis d’aujourd’hui, Blaise Compaoré rêve sur la route infinie de l’histoire de voir la Côte d’Ivoire soumise et couchée à ses pieds.

Oubliant que tout pouvoir humain à ses limites et que tout pouvoir sur terre a une fin, à l’exception de celui de Dieu. Faudrait-il dire à Compaoré qu’à force de vouloir manger son totem, on finit par s’autodétruire. S’il ne le sait pas, qu’il apprenne maintenant que la Côte d’Ivoire est un totem pour le Burkina, hélas.

Voici les dernières trouvailles de Blaise, renverser coûte que coûte Laurent Gbagbo, au profit de Ouattara, cousinage et intérêts communs obligent : Prendre la commune d’Abobo comme base pour s’élancer à l’assaut de la Côte d’Ivoire.

Pour ce faire, il a fait débarquer à Abidjan via Bouaké, des milliers de mercenaires, éternels chiens de guerre de la sous-région, assoiffés de sang, errant à la recherche de leur pitance.

Pire, il les fait encadrer par des centaines et des centaines de sous-officiers burkinabé sérieusement formés et aguerris dans la guérilla urbaine au Liberia et en Sierra Leone. Abobo est devenu subitement Pô, le centre de formation et de rassemblement des mercenaires de la sous-région au Burkina Faso.

Comme si cela ne suffisait pas, au vu des tentatives infructueuses de prendre Abidjan, il a fait appel à son complice Wade, un autre spécimen sorti des fonds des âges qui freine des quatre fers pour ne tomber dans le refuge pathologique des séniles. Un Wade qui continue de rêver à une Afrique genre Aof où lui jouera au Roi Makoko.

Avec lui le bien nommé Jonathan Goodluck, qui sait ce qui l’attend le mois prochain à l’élection présidentielle de son pays le Nigeria. Au lieu de s’occuper réellement du terrain qui lui est de plus en plus défavorable, il veut compter sur Sarkozy et la société Total pour l’introniser roi. Déjà se profile à l’horizon, une seconde guerre civile au Nigeria à base ethno-socio-religieuse.

A côté de tous ceux-là, Gnassingbé Faure, le tout nouveau venu qui croit devoir son pouvoir à Blaise Compaoré.

Voici ce que tout ce monde horrible à rassembler ou créer en une semaine à Abobo pour faire une véritable guerre dès qu’ils se sont rendu compte qu’avec le panel, ils avaient peu de chance de voir le prince de Kong, relooké, installé sur le trône :

En arsenal de guerre, équipements et autres, des centaines de caisses de kalaches, de mitrailleuses, de lance-roquettes, de colis de transmissions, de gilets par balles, des Aa-52, de milliers de caisses de munitions…

En hommes, la cause est servie à Abobo en une semaine :
-Nigérians : 410 commandos
-Sénégalais : 200, 450 autres sont sur un bateau depuis 2 jours.

Au niveau local : le capitaine Alla, Zakaria Koné ont recruté 318 apprentis gbaka dits « balanceurs » (à Adjamé, Abobo, Yopougon) qui s’initient depuis le début de la semaine au maniement d’armes.

Mabri Toikeusse qui séjourne encore au Liberia a recruté pour rien que pour Abobo :

250 mercenaires qui ont été convoyés par avion et hélicoptères; (souvenons-nous de la piste d’Iboké, dans le domaine Agro-pastoral de Vincent Bolloré, empruntable par les hercules, les C135, Transall et autres). Chaque Libérien, selon nos sources libériennes auraient touché environ 250.000 Fcfa.
Mabri est toujours au Liberia où il aurait encore recruté 450 Kroumen pour l’attaque du port de San Pedro ; ils seraient actuellement en route par mer.

Enfin, Abobo Gare est devenu Bouaké II, pour la reprise générale des hostilités qui doit forcément passer par la prise d’Abidjan et le Port de San Pedro. Nous sommes face à une véritable guerre terroriste où des êtres vivants sont égorgés à tour de bras, pour leur sang et organes en vue des préparations rituellement mystiques.

Il y a lieu de réagir ici et maintenant car l’attentisme observé au nom des Droits de l’Homme et du qu’en dira-t-on est perçu par les ennemis de la Côte d’Ivoire comme une incapacité de nos Forces à réagir.
Que Dieu sauve la Côte d’Ivoire.

Djiwa Gody

EN DIRECT: En Libye, les combats s'intensifient

AFP

Des rebelles libyens tirent en l'air alors qu'ils s'apprêtent à combattre les forces pro-Kadhafi sur la route de Ras Lanouf, dans l'Est du pays, le 4 mars 2011

LE POINT DE LA SITUATION A 21H30

De violents combats se poursuivent entre les insurgés et les partisans du colonel Kadhafi. Les opposants au régime semblent contrôler l'est libyen et tentent de progresser vers l'ouest ; ils se sont heurtés à la police anti-émeute dans la capitale, Tripoli. La confusion régnait vendredi soir alors que les deux camps revendiquent tour à tour le contrôle de villes-clés: Zawiyah, à une soixantaine de km à l'ouest de Tripoli, et Ras Lanouf, port pétrolier stratégique de l'est. Des témoins font état de nombreux morts dans ces deux villes. Sur le plan diplomatique, le gouvernement libyen a donné son feu vert à création d'une commission de paix, sur proposition du président vénézuélien Chavez. Interpol a lancé une "alerte orange" visant le colonel Kadhafi et 15 autres Libyens. Plus de 172.000 personnes ont quitté la Libye par ses frontières tunisiennes et égyptienne cette semaine, selon les Nations unies. FIN DE NOTRE DIRECT.

20H40 - Les insurgés affirment avoir pris le contrôle du port de Ras Lanouf, fief des forces fidèles au colonel Kadhafi.

20H39 - Cap franchi - La barre des 100.000 réfugiés ayant franchi la frontière tuniso-libyenne pour fuir le chaos en Libye a été franchie, selon la protection civile tunisienne.

20H03 - Confusion - Les insurgés ne contrôlent pas la ville pétrolière de Brega, assure une source gouvernementale libyenne. Elle dément ainsi les propos tenus plus tôt par une autre source officielle.

19H22 - 172.000 réfugiés - Plus de 172.000 personnes ont franchi les frontières de la Libye vers la Tunisie et l'Egypte cette semaine, indique l'ONU.

19H15 - Feu vert - Le gouvernement libyen donne son accord au gouvernement vénézuélien pour créer une commission de paix. L'initiative est d'Hugo Chavez.

18H57 - LA VILLE DE BREGA EST AUX MAINS DE L'INSURRECTION, SELON UN RESPONSABLE GOUVERNEMENTAL. Il précise que l'Ouest est "totalement" sous le contrôle du régime de Kadhafi, mais que l'Est est "problématique".

18H33 - Euphoriques - Des centaines d'insurgés armés de Kalachnikov, de batteries anti-aériennes et de canons, avancent d'Ajdabiya vers Ras Lanouf, bastion pro-Kadhafi à 200 km plus à l'ouest. Ils sont euphoriques. "Ras Lanouf est entre nos mains!", clame Heizab, un rebelle.

18H31 - VIOLENTS AFFRONTEMENTS A ZAWIYAH : DE NOMBREUX MORTS.

18H20 - "Tous parents" - A l'est de Ras Lanouf, le capitaine Chouaib al-Akaki, qui a rallié l'opposition, s'inquiète des combats fratricides à venir. "Nous essayons de limiter les pertes des deux côtés . En Libye, nous sommes tous parents. Nous sommes un pays de tribus", confie-t-il à l'AFP.

18H10 - 15.000 passeports - L'Organisation internationale des migrations annonce avoir collecté 15.000 passeports, essentiellement bangladeshis, sur le camp de réfugiés de Choucha, près de la frontière tunisienne.

17H55 - Ambulance - Les victimes des affrontements à Ras Lanouf sont transportées en ambulance vers Brega. "Nous avons reçu trois blessés, touchés par des roquettes. Nous allons probablement devoir en amputer un", témoigne AbdelFattah al-Moghrabi, un responsable de l'hôpital de Brega. Un journaliste de l'AFP voit arriver une ambulance transportant un homme tué dans une explosion, portant seulement un pantalon de camouflage.

17H47 - "Poches de résistance" - Des "poches de résistance" de l'opposition subsistent à Zawiyah, indique une source gouvernementale à Tripoli.

17h26 - SMS anti-étrangers - Des témoins montrent à l'AFP des SMS envoyés par la compagnie publique de téléphone libyenne. Les messages appellent à s'en prendre aux étrangers, accusés de vouloir "semer le trouble" et "détruire" le pays.

17H20 - LES HEURTS A RAS LANOUF FONT DE NOMBREUX MORTS ET BLESSES, SELON UN MEDECIN.

17H12 - Démenti - Un militant politique de Zawiyah, Mohammad Qassem, interrogé en direct sur Al-Jazira, dément la chute de Zawiyah annoncée par la télévision libyenne. Mais il reconnaît que la ville est encerclée.

17H05 - Téléphone - Kadhafi téléphone au président du Sri Lanka, qui lui demande de rétablir la paix.

16H36 - INTERPOL LANCE UNE ALERTE VISANT KADHAFI ET 15 AUTRES LIBYENS. Il s'agit d'une "notice orange" qui vise à faciliter pour les polices mondiales la mise en oeuvre des sanctions de l'ONU et l'enquête de la Cour pénale internationale. L'organisation policière ne demande pas leur arrestation.

16H31 - Travailleurs humanitaires - Bruxelles somme Tripoli de laisser entrer les travailleurs humanitaires.

Bombardements répétés

16H15 - LA VILLE DE ZAWIYAH EST REPRISE PAR LES FORCES DE KADHAFI. C'est la télévision libyenne qui l'annonce. Elle affirme aussi que le chef du groupe rebelle de la ville, Hussein Darbouk, et son second, ont été tués, et que d'autres sont faits prisonniers. Des témoins à Tripoli ont vu voler plusieurs Chinook, des hélicoptères de transport lourd, en direction de Zawiyah. Dimanche, cette ville semblait contrôlée par les rebelles.

15H37 - Intenses - Des bombardements intenses, des rafales d'artillerie sont entendus depuis une position dans le désert située à une dizaine de kilomètres à l'est de Ras Lanouf, port pétrolier stratégique contrôlé par les pro-Kadafhi. Un reporter de l'AFP avait vu peu avant, près d'Uqayla, des insurgés bien armés s'élancer à pleine vitesse vers l'ouest, criant qu'ils se rendaient à Ras Lanouf.

15H25 - Prêche - "Je vous apporte la bonne nouvelle: la victoire est proche, serrez les rangs, la révolution va triompher": la voix chargée d'émotion, l'imam Salem Jaber s'adresse à une foule de 5.000 libyens près du tribunal de Benghazi. Dans l'assistance, des fidèles font le "V" de la victoire.

15h14 - BOMBARDEMENTS ENTENDUS DANS LE FIEF DES PRO-KADHAFI A RAS LANOUF.

AFP

Un rebelle libyen prépare ses munitions à Ajdabiya, à 160 km à l'ouest de Benghazi, le 4 mars 2011

15H00 - Gaz lacrymogènes - A Tripoli, affrontements entre une centaine de manifestants anti-Kadhafi et la police anti-émeute dans le quartier rebelle de Tajoura, après la prière. Les forces de l'ordre font usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. La situation est "calme" en revanche sur l'avenue Al-Joumhouriya, non loin de la résidence de Kadhafi.

14H29 - A mains nues - A Tripoli, un témoin raconte à l'AFP avoir vu les manifestants pro et anti-Kadhafi se battre à mains nues près de la place Verte. Les forces de l'ordre bouclaient le secteur, mais elles sont restées en retrait sans intervenir, tirant simplement en l'air.

14H25 - Croix Rouge - Le Comité international de la Croix-Rouge lance un appel pour 18,4 millions d'euros, afin d'aider plus de 200.000 personnes.

14H03 - Heurts - Manifestation place verte à Tripoli. Les pro et anti-Kadhafi s'affrontent.

14H00 - Navire intercepté - Un bateau contenant des billets de banque libyens d'une valeur de 117 millions d'euros, destinés à la Libye, est intercepté et escorté jusqu'à un port anglais.

13H46 - L'Union européenne n'exclut pas de lancer une mission militaire navale pour faire respecter l'embargo sur les ventes d'armes à la Libye qu'elle a décidé, avec d'autres, selon un diplomate européen qui évoque "la possibilité d'une forme de surveillance militaire navale".

13H35 - Camp - Des milliers de réfugiés bangladais arrivent à pied au camp de l'ONU de Choucha, à sept kilomètres de la frontière tunisienne.

13H31 - Un milliard d'euros - En plein soulèvement Libyen, l'Italie se dit prête à mobiliser "près d'un milliard d'euros" pour le développement des pays de la rive du sud de la Méditerranée, annonce le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini. De son côté, le président italien Giorgio Napolitano demande à Kadhafi de "cesser les actions militaires contre son propre peuple".

13H22 - Avancée vers l'ouest - Les forces de l'opposition se sont avancées vers l'ouest jusqu'à Uqayla, petit village à 280 km au sud-ouest de Benghazi. A la sortie d'Uqayla, un journaliste de l'AFP a vu six pick-up chargés d'armes lourdes s'avancer vers l'ouest. Mais le capitaine Choaib al-Akaki, qui a rallié le camp de l'opposition, s'inquiétait à l'idée des combats à venir, forcément fratricides.

12H46 - Navires US - Deux bâtiments de guerre américains, l'USS Kearsarge et l'USS Ponce, sont arrivés dans la base militaire de Souda à la Canée, en Crête. Le porte-parole de la base, Paul Farley indique que l'arrivée de ces navires s'inscrit "dans le cadre d'un effort international pour aider à l'évacuation des personnes qui quittent la Libye".

Sous contrôle

12H40 - Frontière sous contrôle - La frontière entre la Tunisie et la Libye "est maintenant contrôlée par des forces pro-régime lourdement armées", avertit une porte-parole du HCR. "Ceux qui ont réussi à traverser la frontière nous ont dit que leurs téléphones portables avaient été confisqués sur les routes, ainsi que leurs appareils photos".

12H30 - Passage - Des dizaines de réfugiés, vietnamiens, égyptiens, ressortissants d'Afrique sub-saharienne continuaient, à la mi-journée, de passer le poste frontière tunisien, en provenance de Libye.

12H20 - Gel - L'Autriche annonce qu'elle gèle les avoirs autrichiens d'un homme de confiance de Kadhafi, Mustafa Zarti, qui s'est réfugié à Vienne et qui a été entendu hier par la police antiterroriste.

AFP

Des milliers de libyens à la prière du vendredi à Benghazi, dans l'ouest de la Libye, le 4 mars 2011

12H15 - Jihad - Mohamed, jeune banquier de 35 ans, venu de Tobrouk et rencontré à Ajdabiya, raconte à Mariano Andrade, de l'AFP, qu'il est venu avec quatre de ses amis pour faire le jihad, pour combattre. "Nous n'avons pas d'armes lourdes, explique-t-il, mais nous espérons nous en procurer à Brega". Il ajoute: "Il faut que nous lui prouvions (à Kadhafi) que ceci est notre terre".

11H57 - Menaces sur les journalistes - Depuis Tripoli, Antoine Lambroschini, de l'AFP, rapporte que les journalistes ont été rassemblés et qu'un fonctionnaire du ministère libyen des Affaires étrangères a prévenu: "Les journalistes trouvés dans la rue seront arrêtés". Les communications sont chaotiques, le téléphone satellitaire ne fonctionne pas.

11H45 - En colonne - Une colonne de milliers de réfugiés du Bangladesh s'avance sur la route entre la frontière tunisienne et le camp de réfugiés de Choucha, à six kilomètres de la frontière avec la Libye.

11H40 - Chaos - Scènes de chaos après le prière du vendredi à Benghazi, 2e ville du pays passée aux mains des rebelles. Le journaliste de l'AFP Selim Saheb Ettaba, raconte avoir assisté à de violentes bousculades entre de jeunes hommes voulant se saisir d'anciens drapeaux libyens, datant de la monarchie, et brandis par les organisateurs d'une manifestation.

11H25 - Journalistes bloqués - Antoine Lambroschini, le reporter de l'AFP qui se trouve à Tripoli avec plusieurs confrères étrangers, à l'hôtel Rixos al-Nasr, rapporte que les autorités libyennes empêchent ce matin les journalistes de sortir de l'hôtel. A priori, il s'agit de les empêcher d'aller couvrir les possibles manifestations que l'opposition cherche à organiser lors de la grande prière du vendredi dans les mosquées de la ville.

100.000 REFUGIES

11H20 - Pris au piège - Cinquante-trois Maliens ont été rapatriés la nuit dernière de Libye à Bamako, mais plus de 2.000 autres sont toujours bloqués à l'ambassade du Mali à Tripoli, indique le ministère malien de l'Intérieur. Des milliers de ressortissants d'Afrique subsaharienne sont pris au piège du soulèvement libyen et se terrent chez eux, sans ressources, menacés par les insurgés qui les assimilent à des "mercenaires" payés par le régime.

11H00 - "Vers 08H00" - "Il y a eu une bombe à l'extérieur de la base militaire près d'Ajdabiya". "C'était vers 08H00", raconte Mohammad Abdallah, un insurgé au dernier poste de contrôle de la ville qui raconte l'attaque de ce matin. D'autres opposants ont également fait état d'une frappe aérienne, sans victime ni dégât.

10H54 - L'Italie réticente - L'Italie, dont les intérêts économiques en Libye sont considérables, se dit réticente sur une éventuelle intervention militaire, ajoutant qu'elle nécessiterait de toute façon des mandats précis du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que de l'Otan. "Seuls ceux qui ne connaissent rien au monde arabe peuvent parler légèrement d'une action militaire occidentale au coeur du monde arabe", estime le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini.

10H34 - Aide suédoise - La Suède met à disposition de l'ONU un avion de transport militaire C-130 Hercules et débloque 3,7 millions d'euros pour procéder aux évacuations de réfugiés fuyant la Libye, annonce le ministère des Affaires étrangères. "La mission est de contribuer à l'évacuation de personnes en détresse à la frontière tunisienne".

EN DIRECT - Les combats font rage en Libye, où les forces fidèles à Mouammar Kadhafi poursuivent leur contre-offensive dans l'Est. De nombreuses personnes ont été tuées dans les affrontements, tandis que des heurts ont eu lieu entre manifestants et forces anti-émeutes à Tripoli. Le flot de réfugiés continue.

Côte d`Ivoire: les USA réclament "l`arrêt immédiat de la violence"

AFP


Le
© Autre presse
Les Etats-Unis ont réclamé vendredi l`arrêt immédiat de la violence" en Côte d`Ivoire, et accusé le président sortant
Laurent Gbagbo de "mépris inhumain pour la vie humaine et l`Etat de droit".

"Les Etats-Unis appellent à l`arrêt immédiat de la violence", écrit la
secrétaire d`Etat Hillary Clinton dans un communiqué.

Le panel de chefs d`Etat africains chargé de dénouer la crise ivoirienne a
également exigé vendredi "l`arrêt immédiat des tueries", au moment où une
flambée de violences fait craindre une guerre civile dans le pays.

Celui-ci est en pleine crise depuis l`élection présidentielle de novembre
2010, opposant le sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu
président élu par la communauté internationale.

Washington "condamne fermement les actes de violence de Laurent Gbagbo
contre le peuple ivoirien", assène Mme Clinton en lançant un nouvel appel au
départ de M. Gbagbo, dont la "tentative égoïste de s`accrocher au pouvoir a
aggravé les tensions et affaibli les droits fondamentaux des civils ivoiriens".

Les Etats-Unis et l`Union européenne ont pris une série de sanctions
économiques contre M. Gbagbo, gelant notamment ses avoirs et ceux de ses
proches.

L`ONU enquête sur des livraisons d`armes en Côte d`Ivoire

AFP


Crise
© Autre presse par DR
La mission de l`ONU en Côte d`Ivoire, l`Onuci, enquête sur des livraisons d`armes légères en provenance du Zimbabwe, en violation de l`embargo sur les armes à ce pays, selon un rapport confidentiel que l`AFP a pu consulter vendredi.

L`Onuci fait état dans ce rapport "d`informations" sur "l`arrivée de cargos d`armes légères du Zimbabwe".

Le 12 janvier, l`Onuci a d`autre part reçu "des informations crédibles sur la livraison dans le port d`Abidjan d`une dizaine de caisses en bois" qui du fait de leur volume, "pourraient contenir des camions ou des chars".

"Des photos aériennes confirment la présence de ces caisses, qui sont sous surveillance militaire 24 heures sur 24, sept jours sur sept", ajoute le document. Ces caisses sont entreposées dans le port d`Abidjan depuis six mois.

Le rapport fait aussi état de l`atterrissage à l`aéroport de San Pedro en Côte d`Ivoire le 10 janvier d`un avion de combat Sukhoi-27, puis le 13 janvier d`un autre avion identique et le 14 janvier d`un avion de combat Mig-25.

L`Onuci a également observé l`arrivée à l`aéroport d`Abidjan d`un avion de transport Iliouchine. "Ce type d`avion" peut "transporter des équipements militaires lourds ou une compagnie de soldats", souligne le rapport.

Un embargo sur les armes a été imposé à la Côte d`Ivoire en 2004, lorsque des forces fidèles à Laurent Gagbo avaient bombardé des soldats français à Bouaké.

Le Conseil de sécurité a déclaré jeudi craindre une nouvelle guerre civile en Côte d`Ivoire. La Côte d`Ivoire est déchirée depuis la présidentielle de fin novembre entre les partisans du président sortant Laurent Gabgbo et son opposant Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l`élection par la communauté internationale.

Les violences ont fait au moins 365 morts et poussé des dizaines de milliers de personnes sur les routes, certains fuyant dans les pays voisins, principalement le Liberia, selon l`ONU.

Le régime de Mouammar Kadhafi a réclamé vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre les sanctions adoptées samedi dernier contre le dirigean

Le régime de Mouammar Kadhafi a réclamé vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre les sanctions adoptées samedi dernier contre le dirigeant libyen du fait de la répression contre l'opposition libyenne. Il a affirmé que le recours à la force contre les manifestants avait été "minimal".

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, le régime relève aussi que le gouvernement était "stupéfait" par les sanctions adoptées dans une résolution samedi.

Le régime réclame que l'interdiction de voyage et le gel des avoirs contre Mouammar Kadhafi et son entourage "soit suspendue jusqu'à ce que la vérité soit établie".

La lettre, datée du 2 mars, a été envoyée au Conseil de sécurité par Moussa Mohammad Koussa, chef du Comité populaire libyen pour les Relations extérieures. Il s'agit de la première réaction officielle du régime libyen à l'ONU.

(ats /