03 mars, 2011

EN DIRECT: Kadhafi poursuit sa riposte

AFP

Des milliers de personnes rassemblées pour les funérailles de rebelles morts la veille, le 3 mars 2011 à Brega

20H41 - Scepticisme à Rome - L'Italie juge "très difficile" que la communauté internationale puisse accepter l'offre de médiation du président vénézuélien Hugo Chavez pour trouver une solution pacifique à la crise en Libye, dit le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini. "La substance de cette proposition semble être le maintien au pouvoir de Khadafi", argumente le ministre sur la chaîne Rai3.

20H17 - Le Maroc attentif - Les révolutions arabes sont "un coup de semonce sans frais" pour le Maroc, qui doit accélérer ses réformes, affirme le ministre marocain de l'Industrie: "si les révolutions tunisienne et égyptienne vont à bon port, ce que j'appelle de mes voeux en tant qu'arabe, nous devrons aller vers une réforme globale menée par la monarchie, les partis et les syndicats de travailleurs".

20H04 - Pont aérien - Washington envoie des moyens pour participer aux opérations humanitaires: Barack Obama a "approuvé l'usage d'appareils militaires américains pour aider des Egyptiens qui ont fui vers la frontière tunisienne à rentrer chez eux".

20H01 - Options - Barack Obama fait en sorte d'avoir à disposition "toute la gamme des options" concernant la Libye. Ces options sont "militaires et non-militaires" mais prendront en considération "ce qui est le mieux pour le peuple libyen", précise-t-il.

19H45 - NON A CHAVEZ - L'opposition libyenne refuse catégoriquement l'offre de médiation du président vénézuélien Hugo Chavez. "C'est trop tard, beaucoup de sang a coulé", déclare Moustapha Gheriani, chargé de la presse au sein du Conseil national représentant les villes aux mains de l'insurrection, qui siège à Benghazi

19H41 - Dehors - Le colonel Kadhafi "doit partir", répète Barack Obama. Le monde entier est "révolté" par les violences perpétrées contre les Libyens, ajoute-t-il.

19H24 - Protéger Brega - Des insurgés continuent de se diriger d'Ajdabiya vers la ville pétrolière de Brega pour renforcer les défenses contre Kadhafi, selon un reporter de l'AFP sur place. Parmi eux, des soldats ralliés à l'insurrection qui emportent des armes. L'un de leurs véhicules, peint en rouge, porte la mention "L'armée de Benghazi". Sur le bord de la route, la foule les salue en criant "Dieu est grand".

19H17 - Des tentes à perte de vue - A Choucha, à la frontière tunisienne, le camp du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'agrandit: "On a monté 1.800 tentes et on est en train d'en apporter plus", dit Hovig Etyemezian, un responsable du HCR. Derrière lui, des ouvriers creusent des tranchées dans le sable pour évacuer les eaux usées. Dans quelques jours, des latrines commandées par l'Unicef seront installées. Près de 15.000 réfugiés passeront la nuit à Choucha.

Bombarder pour "effrayer"

19H07 - Pour faire peur - La frappe aérienne de l'armée libyenne sur le site pétrolier de Brega, qui a fait au moins 12 morts selon les habitants, "était destinée à effrayer" et non à tuer, assure le fils du colonel Kadhafi, Seif al-Islam, sur la chaîne de télévision Sky News.

19H00 - Trop dangereux - Un navire du Programme alimentaire mondial qui acheminait 1.000 tonnes de farine à Benghazi a fait demi-tour vers Malte sans pouvoir décharger sa cargaison, pour des raisons de sécurité. En particulier la crainte de bombardements aériens.

18H35 - Choc pétrolier - Le "risque d'un choc pétrolier durable" est une hypothèse "réaliste" face à la flambée des cours provoquée par les soulèvements populaires dans le monde arabe, estime Dennis Lockhart, l'un des dirigeants de la Banque centrale américaine.

17H55 - Les Marocains rentrent - Environ 3.500 Marocains vivant en Libye ont été rapatriés par avion, selon Rabat. 4.000 autres seront évacués par ferry dimanche depuis Tripoli et Benghazi. De 60.000 à 100.000 Marocains habitent en Libye.

17H45 - A l'étude - La Ligue arabe "étudie" la proposition de médiation du président vénézuélien Chavez pour trouver une solution pacifique à la crise en Libye, indique son secrétaire général, Amr Moussa.

AFP

Des rebelles libyens aux funérailles d'un combattant mort dans les combats, le 3 mars 2011 à Ajdabiya , à 160 km à l'ouest de Benghazi

17H25 - Martyrs - A Ajdabiya, à 80 km à l'est de Brega, 1.500 personnes assistent aux funérailles de six des morts de la veille. "Le sang du martyr n'est pas versé en vain!", scande la foule.

17H21 - Flot constant - Le flot de personnes quittant la Libye par le poste de Ras Jedir, vers la Tunisie, est constant. Ces départs se font dans le calme côté libyen, constate un envoyé spécial de l'AFP.

17H15 - Audace - Paris et Londres travaillent ensemble sur la Libye. Les deux pays promettent des "propositions audacieuses" au prochain sommet européen, le 11 mars.

16H58 - Sur la route - Entre Tripoli et le poste frontière avec la Tunisie de Ras Jedir, l'ensemble de la route et des villes semblent sous le contrôle des forces régulières, à l'exception de Zawiyah, à l'ouest, constate un journaliste de l'AFP. Entre 200 et 300 personnes, en majorité asiatiques, traversent tranquillement la frontière.

16H35 - Fausse alerte - A la sortie d'Ajdabiya sur la route de Brega, la panique s'empare des combattants lorsque quelqu'un crie "mercenaires!" après le passage de véhicules militaires de la rébellion. Croyant que les rebelles reculent devant les troupes de Kadhafi, la foule se disperse dans la confusion... avant de comprendre que c'est une fausse alerte.

16H24 - Prisonniers - Une centaine de combattants loyaux à Kadhafi ont été faits prisonniers par l'opposition à Brega, à l'est de Tripoli. C'est un porte-parole des insurgés qui l'affirme.

"Guerre civile"

16H05 - "Guerre civile" - La Libye est "au bord de la guerre civile", dit le président russe Dmitri Medvedev. Une des plus sévères mises en garde de la part d'un dirigeant mondial.

15H57 - Vol français - Un premier appareil affrété par la France quitte la Tunisie pour le Caire. A son bord, 168 réfugiés égyptiens rapatriés de la frontière tuniso-libyenne.

15H50 - 90.000 réfugiés - En douze jours, 90.000 personnes ont traversé la frontière tuniso-libyenne pour fuir les troubles, annonce un responsable de l'ONU à Tunis.

15H46 - Chavez médiateur - La mission internationale de paix proposée par le chef de l'Etat vénézuélien Hugo Chavez intéresse le gouvernement libyen et la Ligue arabe. La France, elle, n'en veut pas.

15H32 - Vaincre ou mourir - "Nous vaincrons ou nous mourrons", clame fièrement un combattant sur le plateau d'un pickup posté devant la raffinerie de Brega, ville aux mains de l'opposition où se trouve un envoyé spécial de l'AFP, Selim Saheb Ettaba. Selon un rebelle, cinq hommes ont été enlevés par les troupes de Kadhafi sur le site pétrolier.

15H10 - Fuite - Des centaines d'Egyptiens commencent à quitter la frontière tunisienne avec la Libye à bord de dizaines de bus, constate une journaliste de l'AFP. Direction: l'aéroport de Djerba et le port de Zarzis. D'interminables files d'attente s'étirent le long de la route bordant le camp de Choucha, à 7 kilomètres du poste-frontière de Ras Jédir.

14H55 - 30 millions d'euros - L'Union européenne débloque une aide de 30 millions d'euros pour faire face à la crise des réfugiés.

14H51 - Vente d'armes - La situation en Libye va entraîner pour la Russie un manque à gagner de 4 milliards de dollars de ventes d'armes en raison des sanctions de l'ONU, déclare le patron de l'entreprise publique russe Rostekhnologuii, Sergueï Tchemezov.

Evacuations

14H37 - Opération française - A partir de jeudi, des avions français vont effectuer des rotations pour rapatrier plus de 5.000 Egyptiens réfugiés à la frontière tuniso-libyenne, annonce le ministère des Affaires étrangères. La France alloue par ailleurs 500.000 euros pour appuyer les programmes d?assistance aux populations fuyant la Libye.

AFP

Des travailleurs Pakistanais et Bangladeshis ayant fui la Libye attendent leur évacuation à l'aéroport de Djerba, en Tunisie

14H25 - Révolte minimisée - Le fils le plus en vue de Kadhafi minimise l'ampleur de la révolte. Le dirigeant libyen obtiendrait 80% des voix si des élections avaient lieu, affirme Seif al-Islam Kadhafi dans le quotidien panarabe Asharq al-Awsat.

14H20 - Evacuation - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) commence à évacuer les premiers migrants bloqués à Benghazi, fief de l'opposition.

14H14 - Routes bloquées - L'accès au centre ville de Zawiyah, à l'ouest de Tripoli, aux mains de l'opposition, est bloqué. Des arbres sont posés en travers de la chaussée, constate un reporter de l'AFP faisant partie d'un groupe de journalistes cornaqués par les autorités libyennes. Les officiels doivent contourner la ville. La raffinerie, elle, tourne au ralenti: 80% des cheminées sont éteintes.

13H55 - Jusqu'au bout - Kadhafi "ne partira pas, et quand il dit qu'il se battra jusqu'au bout, il tiendra parole", estime un responsable proche des comités révolutionnaires, épine dorsale du régime, sous couvert d'anonymat.

13H51 - Pétrole - La production libyenne de pétrole a diminué de moitié, annonce à l'AFP le directeur de la compagnie pétrolière gouvernementale NOC (Libyan National Oil Corporation) Choukri Ghanem.

13H30 - "Risque d'épidémies" - A Tunis, un haut responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre "le risque d'épidémies" parmi les dizaines de milliers de déplacés qui ont afflué dans le sud tunisien depuis la Libye.

13H25 - Sur les dents - Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés va doubler les capacités d'accueil du camp installé en Tunisie à la frontière libyenne. Entre 8.000 et 10.000 personnes, originaires du Bangladesh, ont franchi la frontière, indique un porte-parole du HCR, Adrian Edwards. Objectif: 20.000 places dans le camp, contre 10.000 actuellement.

13H15 - KADHAFI ET SES PROCHES VISES PAR UNE ENQUETE POUR CRIMES CONTRE L'HUMANITE - C'est le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo qui l'annonce lors d'une conférence de presse à La Haye. Il cite notamment "Kadhafi, son cercle rapproché, y compris ses fils" ainsi que le ministre des Affaires étrangères et le chef de la sécurité du régime.

12H55 - Verrou - Des combattants rebelles veulent défendre coûte que coûte le complexe pétrolier de Brega. "Si les troupes loyales à Kadhafi s'en emparent, ils peuvent priver d'électricité Benghazi", le bastion de l'insurrection explique Jaber, un combattant volontaire. Brega, à 200 kilomètres de là, est d'autant plus stratégique qu'elle se trouve au carrefour de l'Est, de l'Ouest et du Sud de la Libye.

12H40 - Entraînement - A Brega, dans l'Est de la Libye, les rebelles se préparent au combat contre les troupes pro-Kadhafi, témoigne un journaliste de l'AFP, Samer Al-Atrush. Des volontaires sont postés à l'entrée de la raffinerie de pétrole. L'un d'entre eux, un ingénieur venu de Benghazi, confie : "Je n'ai été entraîné que 15 minutes à l'utilisation de la mitrailleuse".

12H25 - Barrages - Les forces libyennes ont mis en place des barrages le long de la route d'accès à l'ouest de Tripoli, rapporte un journaliste de l'AFP qui vient sortir de la capitale. Des hommes en uniforme, armés de kalachnikov, vérifient tous les véhicules. Le long de la route, des chars sont déployés, leurs canons tournés vers l'ouest.

12H00 - Mercenaires - "Kadhafi semble renforcer ses troupes avec des mercenaires tchadiens", rapporte un porte-parole du tribunal de Benghazi qui a vu des mouvements de troupe à Ras Lanuf, à l'est de la ville de Brega.

11H39 - Réfugiés égyptiens - L'Allemagne annonce l'envoi de trois bateaux pour ramener en Egypte 4.000 réfugiés, essentiellement égyptiens, ayant fui la Libye.

11H20 - Réunion extraordinaire - Les ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles sont conviés à une réunion extraordinaire sur la Libye le 10 mars.

11H17 - Piégés - Des milliers de ressortissants d'Afrique subsaharienne pris au piège du soulèvement contre Kadhafi se terrent chez eux, menacés par les insurgés qui les assimilent à des "mercenaires" payés par le régime. "Nous restons cloîtrés dans nos chambres. Il n'y a plus rien manger", affirme à une radio de son pays Boubacar Gouzayé, un Nigérien bloqué en Libye.

10H50 - Otan - L'Otan ne prévoit pas d'intervenir en Libye mais se prépare "à toute éventualité", affirme son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen.

10H25 - CRIMES CONTRE L'HUMANITE - Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo annonce qu'il va ouvrir une enquête contre 10 à 15 responsables libyens suspectés de "crimes contre l'humanité", pour des faits "très graves" contre la population civile.

Frappe aérienne

10H13 - Onu - Les initiatives internationales concernant la Libye doivent être décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies affirme Pékin. L'ambassadeur chinois précise que l'idée d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye "circule" au Conseil de sécurité mais qu'aucune demande officielle pour un débat à ce sujet n'a été faite.

10H10 - Frappe aérienne - Une frappe aérienne a visé ce matin Brega, une ville de l'Est de la Libye passée aux mains de l'opposition, indiquent les habitants. Cette attaque survient au lendemain d'affrontements qui ont fait une dizaine de morts entre insurgés et combattants loyaux au régime.

EN DIRECT - Les troupes du colonel Mouammar Kadhafi poursuivent leur contre-offensive pour reprendre du terrain à l'insurrection dans l'est du pays. Les Européens ont commencé à mettre en place un pont aérien pour évacuer de Tunisie des milliers d'Egyptiens ayant fui le pays.

Bénin: des manifestants exigent le report de la présidentielle de dimanche

COTONOU - Des centaines de manifestants ont bloqué la circulation jeudi à Cotonou pour réclamer un report de l'élection présidentielle de dimanche au Bénin, estimant qu'un très grand nombre d'électeurs n'avaient pas été inscrits.

Ces manifestations sont intervenues alors qu'une délégation de l'ONU, de l'Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) était attendue à Cotonou dans la journée pour "s'enquérir de l'état des préparatifs des élections", selon un communiqué conjoint.

Les manifestants se sont rassemblés à trois intersections de la capitale économique à l'heure de pointe, dans la matinée, scandant "Nous voulons voter!" et empêchant les voitures de circuler, selon témoins et organisateurs.

"Le report des élections s'impose sans condition", "évitons au Bénin des crises inutiles", pouvait-on lire sur les pancartes des protestataires qui étaient environ 200 en chaque lieu.

Innocentia Guedegbe, membre d'une organisation ayant appelé à ces rassemblements, a estimé que l'élection ne serait pas crédible en raison de l'absence d'un grand nombre d'électeurs sur les listes. "Il faut les prendre en compte", a-t-elle lancé.

Opposition et syndicats ont avancé que plus d'un million d'électeurs n'avaient pas été enregistrés dans le nouveau fichier électoral électronique.

"Nous avons le droit de voter", a martelé Felbert Satowaonu, 19 ans, marchant vers l'un des points de rassemblement.

Initialement prévu le 27 février, le premier tour a déjà été reporté d'une semaine en raison d'un retard dans la confection de ce fichier qui compte 3,5 millions d'inscrits.

Outre la question de la liste incomplète, de nombreux électeurs ont affirmé n'avoir toujours pas reçu leur carte. Mercredi, un porte-parole de la Commission électorale a concédé qu'il faudrait redoubler d'efforts pour que le processus de distribution s'achève à temps.

La délégation de haut niveau ONU-UA-Cédéao devait s'entretenir "avec les autorités béninoise compétentes" jeudi.

Elle comprend le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra et le président de la Commission de la Cédéao, Victor Gbeho, selon le communiqué.

Le gouvernement du président sortant et candidat Boni Yayi a encore rejeté mercredi un report, expliquant que la mesure pourrait être en violation de la Constitution.

Quatorze candidats sont en lice pour la bataille de dimanche qui se jouera essentiellement entre M. Yayi, élu en 2006, et l'opposant Adrien Houngbédji, qui convoite la présidence depuis vingt ans.

Un troisième homme, l'économiste Abdoulaye Bio Tchané, pourrait se retrouver en faiseur de roi.

(©AFP /

Nicklaus croit encore que Tiger Woods va battre son record

Nicklaus croit encore que Tiger Woods va battre son record

L'Américain Tiger Woods n'a pas gagné le moindre tournoi depuis près de 16 mois mais Jack Nicklaus est persuadé que le "Tigre" va battre son record de 18 titres du Grand Chelem.

L'Américain Tiger Woods n'a pas gagné le moindre tournoi depuis près de 16 mois mais Jack Nicklaus est persuadé que le "Tigre" va battre son record de 18 titres du Grand Chelem.

"Je pense toujours qu'il va battre mon record", a affirmé mercredi Nicklaus avant une épreuve pro-am à Palm Beach.

"Il a peut-être quitté le droit chemin, mais je crois vraiment que c'est un gars de principe. Sommes-nous parfaits? La réponse est non", a ajouté Nicklaus à propos du scandale d'infidélité conjugale qui a coûté à l'ancien N.1 mondial son mariage.

En 2010, Tiger Woods n'avait remporté aucune victoire pour la première fois en 14 ans de carrière pro. Son dernier succès remonte au Masters d'Australie en novembre 2009, juste avant le déclenchement du scandale.

"Je suis surpris qu'il n'ait pas encore retrouvé le chemin du succès. Je pense qu'il a fait un gros travail éthique. Il est si déterminé à faire ce qu'il veut réaliser. Donc, je suis surpris que ce soit pas encore payant", a encore ajouté Nicklaus, qui n'a pas parlé avec Woods depuis juin dernier.

A 35 ans, Woods a déjà remporté 14 tournois majeurs alors qu'au même âge Nicklaus n'en avait gagné que deux.

Nicolas Sarkozy vante l'héritage de la chrétienté

Le Point.fr Nicolas Sarkozy vante l'héritage de la chrétienté

Nicolas Sarkozy pose jeudi avec Laurent Wauquiez sur les marches de la cathédrale du Puy-en-Velay, étape du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. © Thierry Zoccolan / AFP

Source AFP

Nicolas Sarkozy a estimé jeudi au Puy-en-Velay (Haute-Loire) que la "chrétienté a laissé" à la France "un magnifique héritage de civilisation". En tant que "président de la République laïque, je peux dire cela", a-t-il ajouté.

En visite dans ce haut lieu du catholicisme, point de départ historique des pèlerins pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, le président a insisté sur la nécessité pour la France de préserver son héritage. "Cet héritage nous oblige, cet héritage, c'est une chance, mais c'est d'abord un devoir, il nous oblige, nous devons le transmettre aux générations et nous devons l'assumer sans complexe et sans fausse pudeur", a expliqué le chef de l'État.

"Sans identité, il n'y a pas de diversité"

Pour lui, le "premier devoir" est de "conserver et restaurer" cet héritage, une "mission", a-t-il promis, "à laquelle l'État ne peut et ne doit se dérober". "C'est lui qui nous inscrit dans le temps long d'une histoire multiséculaire. (...) Protéger notre patrimoine, c'est protéger l'histoire de la France, défendre les signes les plus tangibles de notre identité", a-t-il dit.

Citant Claude Lévi-Strauss, il a fait valoir que l'identité n'était pas une "pathologie". "Sans identité, il n'y a pas de diversité", a-t-il ajouté. "À l'origine de la diversité, il y a les identités. Ce n'est pas faire preuve de fermeture de croire en son identité. Il ne faut pas opposer identité et diversité. (...) Pour comprendre la diversité, il faut respecter l'identité", a insisté le chef de l'État.

Mettant en exergue "l'apport de la chrétienté à notre civilisation", le président Sarkozy a estimé que "le désir de vivre ensemble" devait s'accompagner de "la volonté de faire vivre l'héritage indivis qui nous demande de l'assumer intellectuellement, moralement et politiquement". "Il n'y a aucune raison à ce que nous soyons les seuls dans le monde à ne pas assumer cet héritage" qui "n'oblige personne à partager la foi des milliers de pèlerins". "Personne n'est prisonnier de l'histoire de son pays, mais il est toujours dangereux d'amputer sa mémoire", car "l'ignorance de soi conduit rarement à l'estime de soi". "La France ne doit pas oublier ce qu'elle est et ce qu'elle fut parce que le monde change", a dit encore le chef de l'État.

La Chine veut réduire les inégalités pour préserver la stabilité

PEKIN (AFP)

AFP

Un paysan au travail dans les champs dans la province du Zhejiang, en Chine, le 2 mars 2011

La Chine, devenue en 2010 la deuxième économie mondiale, va s'efforcer de réduire l'énorme fossé entre ses citoyens les plus riches et les plus pauvres, une nécessité pour assurer la stabilité sociale du pays, selon les analystes.

Les délégués de l'Assemblée nationale populaire (ANP), réunis à Pékin à partir de samedi, doivent ratifier le XIIe plan quinquennal 2011-2015, dont les grandes lignes seront, selon les experts, l'amélioration des conditions de vie des moins favorisés, l'innovation et la lutte contre la pollution.

Après des décennies de croissance foudroyante, Pékin souhaite adopter un rythme plus viable à long terme, en augmentant la consommation intérieure et réduisant sa dépendance aux exportations et aux investissements extérieurs.

"Le XIIe plan quinquennal de la Chine pourrait représenter un véritable tournant dans le schéma de développement économique du pays", estime Eswar Prasad, ancien responsable de la Chine au sein du Fonds monétaire international.

"Le principal objectif est de réorienter la croissance et de la rendre plus équilibrée et durable, une nécessité pour assurer la stabilité sociale", déclare M. Prasad, professeur à Cornell University.

Cette réorientation, si elle réussit, réduirait le taux de croissance économique (qui était de 10,3% en 2010) et apaiserait les tensions avec ses partenaires commerciaux, soulignent les analystes.

AFP

Un élevage de porcs dans la province du Zhejiang, le 2 mars 2011 en Chine

Le Premier ministre Wen Jiabao a déclaré dimanche que le pays viserait une croissance annuelle de 7% pendant 2011-2015, soit moins que l'objectif habituel, qui est de 8%.

"La Chine est à un stade critique. Le modèle de croissance précédent n'est pas adapté aux conditions actuelles et doit changer", estime Nicholas Lardy, de l'Institut Peterson d'économie internationale. "Rééquilibrer signifie diminuer les excédents commerciaux, ce qui aiderait à réduire les conflits commerciaux".

Le colossal excédent commercial de la Chine avec le reste du monde, accentué par sa politique de change, a exacerbé les tensions avec ses partenaires, qui accusent parfois Pékin de pratiques déloyales.

Pékin freine l'appréciation de sa devise, sous-estimée de 40% selon les critiques les plus virulentes, ce qui confère à ses exportateurs un avantage indu.

Le plan quinquennal, dont les détails n'ont pas été dévoilés, devrait aussi chercher à réduire la pollution, via des prix décidés par le marché, des taxes environnementales et une hausse des investissements dans les énergies renouvelables.

La Chine va aussi favoriser le développement "des industries émergentes stratégiques" pour qu'elles deviennent l'épine dorsale de l'économie, qui abandonnera peu peu son statut d'atelier du monde pour celui d'innovateur, selon les souhaits de ses dirigeants, indique le cabinet de consultants APCO.

Pékin veut investir plus de 4.000 milliards de yuans (442,4 milliards d'euros) dans les secteurs de la biotechnologie, la production d'équipement haut de gamme, la protection de l'environnement et les véhicules propres, ajoute le cabinet dans une note.

Ces orientations ne sont pas écrites dans le marbre et pourraient être révisées si par exemple la reprise économique mondiale vacille, estiment les experts.

Le président Hu Jintao a "clairement indiqué que la priorité est la stabilité sociale. Cela passe avant tout", souligne Patrick Chovanec, professeur à l'université Tsinghua.

Hu et Wen "veulent laisser leur trace comme le premier tandem de l'ère post-réforme à avoir embrassé les questions d'égalité", selon APCO.

Mais les plus hauts dirigeants devront affronter la résistance des gouvernements locaux et des entreprises publiques, soucieux de préserver leurs intérêts, préviennent les analystes.

"Le programme des réformes est clair; mais ce qui est moins sûr, c'est la volonté politique de mettre en oeuvre cet ambitieux programme", note Eswar Prasad.

Les États-Unis ont saisi 30 milliards de dollars appartenant à Kadhafi. À qui ira l'argent?

Vendredi 25 février, le président Obama a ordonné au Trésor de bloquer pour 30 milliards de dollars d'actifs libyens, le «plus grand gel de fonds étrangers jamais effectué dans le cadre d'une sanction prise à l'initiative américaine». Que va devenir tout cet argent?

Pas une saisie, mais bien un gel des comptes

Pas grand-chose. Si certains articles de presse qualifient la décision du président de «saisie», il est plus exact de parler de gel ou de blocage, car le gouvernement n'a, en réalité, pris le contrôle d'aucun des avoirs. Le décret interdit aux institutions américaines de transférer de l'argent de tout compte appartenant à Kadhafi, à sa famille, à ses associés ou au gouvernement libyen. Kadhafi reste titulaire de ses avoirs, et les intérêts de ses comptes continueront de courir jusqu'à l'abrogation du décret. Pour ce qui est des actions et autres investissements dont la valeur est susceptible de décliner, les banques ont le choix. Elles peuvent laisser ses avoirs tels quels, même si les investissements tournent au vinaigre. Elles peuvent sinon solliciter auprès du bureau de contrôle des avoirs étrangers -l'agence responsable de l'application des sanctions commerciales- une autorisation spéciale pour gérer ou liquider les comptes.

Une volonté préservatrice afin d'empêcher un pillage

Le Trésor est généralement enclin à accorder ces autorisations, car laisser des investissements perdre de leur valeur ne cadre pas avec l'objectif de sa politique. Le gel d'avoirs n'a pas pour unique but de sanctionner des criminels internationaux; il préserve l'argent pour les gouvernements qui leur succèdent. Le Trésor américain essaie d'empêcher Kadhafi de prendre la fuite avec les richesses de la Libye. Un grand nombre de présidents, par le passé, ont utilisé les gels d'avoirs pour éviter ce genre de pillage. Peu de temps après l'invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, les responsab... Lire la suite sur Slate.fr

Libye: l'OMS met en garde contre "le risque d'épidémies" parmi les déplacés

TUNIS - Un haut responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde jeudi à Tunis contre "le risque d'épidémies" parmi les dizaines de milliers de déplacés qui ont afflué dans le sud tunisien depuis la Libye.

"Il n'y a pas pour le moment de crise humanitaire au sens propre du terme. Mais les risques d'épidémies sont réels", a déclaré lors d'une conférence de presse le sous-secrétaire de l'OMS pour les interventions sanitaires en cas de crise, Eric Laroche.

"Nous avons une concentration de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Tous les ingrédients sont là pour une explosion épidémique", s'est alarmé M. Laroche, de retour d'une mission dans le sud tunisien.

Evoquant "une énorme promiscuité et un manque de conditions d'hygiène", il estime que "l'urgence actuellement, c'est d'avoir de moins en moins de gens qui soient concentrés. Il faut les rapatrier par avions et bateaux, et mettre en place un système de surveillance épidémiologique et de détection précoce des maladies transmissibles".

Louant "l'incroyable" élan de solidarité des Tunisiens vers les déplacés, il a estimé à 3 millions de dollars les besoins immédiats de l'OMS dans le sud tunisien.

La situation sanitaire près de la frontière avec la Libye "peut changer d'un jour à l'autre", a-t-il poursuivi, tout en redoutant "une catastrophe de grande envergure" si les réfugiés ne sont pas rapatriés rapidement dans leurs pays.

M. Laroche a annoncé qu'une équipe de l'OMS était attendue jeudi dans l'est de la Libye pour "faire une évaluation des besoins" de la population dans cette partie du territoire libyen, contrôlée par l'opposition.

Les organisations humanitaires et la communauté internationale ont engagé mercredi une course contre la montre et le chaos pour aider les milliers de réfugiés massés dans des conditions précaires à la frontière entre la Libye et la Tunisie.

Face à la menace d'un "désastre", le Programme alimentaire mondial a annoncé un plan d'aide d'urgence de 38,7 millions de dollars visant 2,7 millions de personnes en Libye, en Egypte et en Tunisie.

La Commission européenne a décidé d'augmenter son aide d'urgence, portée de 3 à 10 millions d'euros.

(©AFP /

Maroc: la quadrature du trône

Le Maroc est à son tour touché par la fièvre démocratique qui secoue le monde arabe. A la suite d'un appel lancé sur le réseau social Facebook et sur YouTube, des milliers de personnes ont manifesté pacifiquement le 20 février dans les principales villes du pays pour réclamer de profondes réformes politiques et une limitation des pouvoirs du roi aux cris de «A bas la dictature!» et «Le peuple réclame un changement de régime!». Des incidents ont néanmoins été provoqués par des casseurs à l'issue de manifestations dans plusieurs villes du royaume, notamment à Marrakech dans le sud, et Tanger, Larache, Tétouan et Al-Hoceima dans le nord, causant la mort d'une quinzaine de personnes et d'importants dégâts matériels. Fait notoire et paradoxal, parmi les auteurs de ces troubles beaucoup scandaient des slogans favorables au roi, une manière probablement de discréditer la contestation, certains de ces jeunes ayant commis leurs forfaits en présence de forces de l'ordre étonnamment passives.

A la différence des mouvements de contestations en Egypte et en Tunisie, il ne s'agit pas d'une révolution mais d'une demande d'évolution. Elle est cependant de taille: pour la première fois au Maroc, la rue réclame ouvertement une nouvelle Constitution consacrant la séparation des pouvoirs, une limitation drastique des prérogatives royales dans le cadre d'une monarchie parlementaire à l'espagnole et, fait totalement nouveau dans la bouche du peuple, le désengagement du monarque des affaires.

Le roi, à travers les holdings qu'il contrôle a le quasi-monopole de certains produits de première nécessité comme l'huile, le sucre ou le lait, des denrées pour la plupart subventionnées par le contribuable et dont l'envolée des prix en cette période de crise a des répercussions directes sur la vie quotidienne des Marocains.

«Roi des pauvres» devenu patron de «Maroc SA»

On se souvient encore des rumeurs qui circulaient au début du règne de Mohammed VI sur l'éventualité d'un retrait de la famille roy... Lire la suite sur Slate.fr

Les Américains invités à quitter la Côte d`Ivoire

AFP


Présidentielle
© Autre presse par Yacouba Soro/US Embassy Abidjan
Samedi 16 octobre 2010. Abidjan, résidence de l`Ambassadeur des USA. SEM Phillip Carter III et Mme Mary Beth Leonard, Directrice du Bureau des Affaires Ouest-Africaines au Département d’Etat reçoivent la presse nationale pour échanger sur le thème : "L`importance des élections démocratiques en Côte d`Ivoire : Les attentes des Etats-Unis"
Les Etats-Unis ont recommandé mercredi à leurs ressortissants d`éviter la Côte d`Ivoire, en proie depuis plusieurs mois à une crise politique qui menace de dégénérer.

"Outre l`instabilité politique actuelle née des élections contestées du 28
novembre 2010, le déclin rapide de l`économie et une crise bancaire risquent de provoquer une pénurie de carburant, de nourriture et d`autres ressources vitales", a averti dans un message le département d`Etat, qui craint une augmentation de la délinquance.

"Nous recommandons aux ressortissants américains vivant en Côte d`Ivoire de prendre en compte leur sécurité et d`envisager des plans de secours, y compris
un départ de Côte d`Ivoire", poursuit l`avertissement.

Tous les Américains sont encouragés à "éviter de voyager en Côte d`Ivoire jusqu`à nouvel ordre".

L`ambassade américaine à Abidjan a déjà évacué son personnel non essentiel
le 20 décembre.

Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit jeudi et devrait évoquer le délai d`un mois accordé au panel désigné par l`Union africaine pour dénouer la crise ivoirienne, qui oppose le président sortant Laurent Gbagbo et son adversaire Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale - ONU en tête - après le scrutin de novembre.

"Avec l`augmentation de la pression sur le régime de Gbagbo par la communauté internationale, l`hostilité contre les Occidentaux, y compris les Américains, semble s`accroître", a estimé le département d`Etat, qui enjoint les Américains à respecter le couvre-feu.

Pakistan: trois jours de deuil national pour le ministre chrétien assassiné

Pakistan: trois jours de deuil national pour le ministre chrétien assassiné

M. Bhatti, 42 ans, était comme M. Taseer un des rares hommes politiques ouvertement favorables à une modification de la loi prévoyant la peine de mort en cas de blasphème contre l'islam.

Le gouvernement pakistanais a décrété jeudi un deuil national de trois jours au lendemain de l'assassinat de son ministre des Minorités religieuses, un chrétien menacé par les extrémistes islamistes et qui avait avait prédit sa propre mort il y a moins de trois mois.

Le drapeau national sera également mis en berne à travers le pays en mémoire de Shahbaz Bhatti, qui était le seul ministre chrétien du gouvernement, ont annoncé les services du Premier ministre Yousuf Raza Gilani.

Le commando de trois ou quatre hommes qui l'a abattu dans sa voiture alors qu'il sortait de la maison de sa mère à Islamabad était toujours en fuite. Les enquêteurs s'intéressent notamment à son escorte armée, à qui le ministre aurait demandé de l'attendre à son bureau plutôt que de venir le chercher, a indiqué à l'AFP un responsable de la police sous couvert de l'anonymat.

M. Bhatti est le second homme politique de premier plan assassiné à Islamabad en deux mois, après le gouverneur de la province du Pendjab, Salman Taseer, criblé de balles en plein centre ville par un des policiers d'élite chargés de l'escorter.

M. Bhatti, 42 ans, était comme M. Taseer un des rares hommes politiques ouvertement favorables à une modification de la loi prévoyant la peine de mort en cas de blasphème contre l'islam.

Cette prise de position, et sa fervente défense de la minorité chrétienne souvent discriminée, lui avait valu des menaces de mort émanant d'islamistes.

M. Gilani a dénoncé une "ultime tentative des forces anti gouvernementales pour mettre en oeuvre leurs desseins diaboliques".

Shahbaz Bhatti avait prédit sa mort dans une vidéo qui aurait été enregistrée il y a trois mois, et mise en ligne par le First Step Forum, une organisation européenne de promotion du dialogue inter-religieux.

"Je crois en Jésus Christ qui a donné sa vie pour nous" et "je suis prêt à mourir pour une cause" y déclare M. Bhatti, qui se disait traqué par ces extrémistes. "Je vis pour ma communauté et les gens qui souffrent, et je mourrai pour défendre leurs droits", ajoutait-t-il.

Plusieurs imams et dirigeants de mouvements fondamentalistes avaient publiquement répété ces derniers temps que l'islam récompensait ceux qui tueraient des apostats.

En janvier, plusieurs centaines de gens avaient manifesté pour la libération du policier qui a avoué avoir tué Salman Taseer, estimant qu'il ne devait pas être condamné car il avait défendu l'islam.

Une lettre dactylographiée en ourdou signée par la branche pendjabie du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP) et d'Al-Qaïda a été retrouvée sur les lieux du drame, mais les enquêteurs se refusent pour l'heure à l'authentifier et n'excluent pas une tentative de leurre, a estimé jeudi un responsable de la police, Muhammad Ishaq Warraich.

La police s'interroge notamment sur l'absence d'escorte armée de M. Bhatti. Celui-ci avait récemment confié à l'AFP qu'il se méfiait des escortes officielles après le meurtre de Salman Taseer.

"Il pensait ainsi améliorer sa sécurité, et je pense qu'il avait tort", a commenté le ministre de l'Intérieur Rehman Malik.

L'assassinat de Shahbaz Bhatti a provoqué une vague de réactions indignées en Occident, le Vatican ayant été le premier à s'émouvoir mercredi. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, l'a "fermement condamné", et le président américain Barack Obama a appelé Islamabad à punir les coupables.

La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navy Pillay, a appelé le Pakistan à réformer la loi sur le blasphème. Mais selon les analystes, ce nouveau meurtre a peu de chance de faire réagir un gouvernement faible et soumis à une pression croissante des islamistes.

Côte d'Ivoire: pas d'hélicoptères livrés par le Bélarus, reconnaît l'ONU

ABIDJAN (AFP)

AFP/Archives

Ban Ki-moon le 28 février 2011 à Washington

L'ONU a dû reconnaître mercredi qu'elle avait accusé par erreur le Bélarus d'avoir livré des hélicoptères au régime du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, en plein bras de fer avec le pouvoir en place à Abidjan.

L'information de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire, l'Onuci, faisant état de l'arrivée dimanche à l'aéroport de Yamoussoukro (centre) d'avions transportant trois hélicoptères en provenance du Bélarus, "était une erreur", a déclaré à New York Alain Le Roy, chef des opérations de maintien de la paix. L'ONU a dû présenter ses "excuses" au Bélarus, qui avait dès lundi rejeté les accusations. Le camp Gbagbo avait crié au "complot".

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait demandé lundi une réunion urgente du Conseil de sécurité après ces informations sur une violation de l'embargo sur les armes décrété en 2004.

Le Conseil se retrouve jeudi et devrait évoquer le délai d'un mois accordé au panel désigné par l'Union africaine pour dénouer la crise ivoirienne, qui oppose Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale - ONU en tête - après le scrutin de novembre.

Le panel, qui a rendez-vous vendredi à Nouakchott, devait au départ arrêter fin février des solutions "contraignantes".

AFP

Nicolas Sarkozy et Jacob Zuma le 2 mars 2011 à l'Elysée

Recevant le président sud-africain Jacob Zuma, membre du panel, le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy, en première ligne durant des semaines pour obtenir le départ de M. Gbagbo, a apporté son soutien à la médiation de l'UA. "Tout doit être fait pour éviter de nouveaux morts et de nouvelles violences", a-t-il dit.

Sur le terrain, un calme précaire régnait à Abidjan.

Dans la matinée, des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo ont tenu un barrage filtrant face au camp de la force française Licorne, dans une ambiance parfois tendue.

Le quartier pro-Ouattara d'Abobo (nord) avait des airs de ville morte en certains secteurs, après avoir été la semaine dernière le théâtre de combats entre insurgés armés et Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à M. Gbagbo. On pouvait voir des échoppes pillées, certaines incendiées et de nombreux commerces fermés. Nombre de voies secondaires étaient bloquées par des barricades montées par des jeunes pro-Ouattara.

Les tirs ont cessé depuis dimanche mais la tension restait perceptible.

AFP/Archives

Manifestation contre Laurent Gbagbo à Abidjan, le 28 février 2011

"Nous vivons avec la peur au ventre", a confié à l'AFP un habitant, resté dans sa maison alors que des milliers de familles ont fui. "Actuellement, les corps sont un peu partout. Les chiens sont en train d'en manger, les gens sont en train de brûler d'autres. D'autres ne sont même pas enterrés", a-t-il dit. Le camp Ouattara a de nouveau appelé les FDS à se ranger derrière leur champion, "le choix du peuple", et accusé M. Gbagbo de conduire à "la destruction du pays".

L'affrontement entre les deux rivaux se livrait aussi sur le plan économique. La filiale ivoirienne de la banque française BNP Paribas, la Bicici, "nationalisée" par Laurent Gbagbo, a rouvert ses portes au public mercredi à Abidjan.

Le gouvernement Gbagbo avait nationalisé mi-février la Bicici ainsi que la SGBCI, filiale de la banque française Société Générale, alors que toutes les banques commerciales suspendaient leurs activités par suite de la crise post-électorale.

Alors que selon des sources bancaires l'essentiel du système informatique est géré depuis le siège français de BNP Paribas, il était pour l'heure impossible de vérifier si les comptes des clients de la Bicici avaient été "reconstitués", comme le gouvernement Gbagbo l'a assuré.

Dans les banques déjà publiques, prises d'assaut faute de concurrence, les fonctionnaires avaient pu commencer lundi à recevoir leur salaire.

Les Etats-Unis, dans un message du département d'Etat qui craint une augmentation de la délinquance, ont recommandé mercredi à leurs ressortissants d'éviter le pays.

Assange fait appel de son extradition vers la Suède

Assange fait appel de son extradition vers la Suède

Le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange a fait appel de son extradition vers la Suède dans le cadre d'une affaire de violences sexuelles, a annoncé jeudi la justice britannique.

Le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange a fait appel de son extradition vers la Suède dans le cadre d'une affaire de violences sexuelles, a annoncé jeudi la justice britannique.

Les avocats de l'Australien ont déposé une demande formelle devant la Haute Cour de justice de Londres, a précisé un porte-parole de cette juridiction, mais la date à laquelle se tiendra l'audience n'a pas encore été fixée.

Un tribunal londonien avait validé le 24 février la demande d'extradition émise à son encontre par la Suède où deux femmes l'ont accusé d'agressions sexuelles et de viol pendant un séjour à Stockholm en août dernier. Le fondateur de WikiLeaks, âgé de 39 ans, a toujours nié les faits qui lui sont reprochés et assuré que les jeunes femmes étaient consentantes.

Le juge avait balayé les arguments de la défense selon lesquels l'Australien serait victime d'une machination et d'un "abus de droit" de la part de la justice suédoise qui a lancé un mandat d'arrêt européen contre lui.

Il avait aussi jugé sans fondement l'argument selon lequel Julian Assange pourrait être extradé ultérieurement de Suède vers les Etats-Unis, avec le risque de se retrouver emprisonné sur la base américaine de Guantanamo, voire condamné à mort.

Ses avocats avaient immédiatement annoncé leur intention de faire appel de la décision du tribunal, au grand dam du défenseur des deux jeunes Suédoises qui a déploré le nouveau retard engendré par ce recours. "J'ai dit à mes clientes que j'espérais que cela serait terminé avant l'été", avait fait valoir Claes Borgström.

Les partisans du fondateur de WikiLeaks estiment qu'il est victime d'un complot, après la divulgation ces derniers mois de dizaines de milliers de documents officiels par WikiLeaks, qui ont embarrassé Washington et nombre de capitales.

Cet appel devant la Haute Cour n'est toutefois qu'un des nombreux recours judiciaires qui s'offrent à Julian Assange. Une fois la décision de la Haute Cour rendue, un nouveau pourvoi est possible devant la Cour d'appel dans un délai d'un mois, puis une ultime contestation devant la Cour suprême, dans le même délai.

La Cour suprême statue en dernier ressort au Royaume-Uni. Mais la défense d'Assange pourrait encore se tourner vers la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg (France), rallongeant encore ce long processus judiciaire.

Julian Assange, qui s'est rendu à la police britannique le 7 décembre, a été libéré sous caution neuf jours plus tard. Il est depuis assigné à résidence dans le manoir cossu d'un de ses amis à 200 km de Londres. Il doit porter un bracelet électronique et est soumis à un couvre-feu.

Mercredi, le soldat américain Bradley Manning, soupçonné d'avoir fourni à WikiLeaks des documents militaires, a été inculpé de 22 nouveaux chefs, dont "collusion avec l'ennemi".

Ce chef d'accusation est passible de la peine de mort, mais le procureur américain a décidé de ne pas la requérir.

Le jeune homme est à l'isolement depuis juillet dans une prison militaire de Virginie.

EN DIRECT: Kadhafi intensifie sa riposte militaire

AFP

Des insurgés en prière avant d'aller au combat le 2 mars 2011 à Ajdabiya

12h15 - "Un fou" - L'ex-ministre socialiste de la Défense Paul Quilès compare Kadhafi à Hitler: "vous avez là un fou, vous avez des mercenaires. Rappelez-vous Hitler qui, lui, voulait mourir en faisant détruire, brûler Berlin", dit l'ancien ministre, réclamant la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.

12h00 - Mercenaires - "Kadhafi semble renforcer ses troupes avec des mercenaires tchadiens", rapporte un porte-parole du tribunal de Benghazi qui a vu des mouvements de troupe à Ras Lanuf, à l'est de la ville de Brega.

11h39 - Réfugiés égyptiens - L'Allemagne annonce l'envoi de trois bateaux pour ramener en Egypte 4.000 réfugiés, essentiellement égyptiens, ayant fui la Libye.

11h20 - Réunion extraordinaire - Les ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles sont conviés à une réunion extraordinaire sur la Libye le 10 mars.

11h17 - Piégés - Des milliers de ressortissants d'Afrique subsaharienne pris au piège du soulèvement contre Kadhafi se terrent chez eux, menacés par les insurgés qui les assimilent à des "mercenaires" payés par le régime. "Nous restons cloîtrés dans nos chambres. Il n'y a plus rien manger", affirme à une radio de son pays Boubacar Gouzayé, un Nigérien bloqué en Libye.

10h50 - Otan - L'Otan ne prévoit pas d'intervenir en Libye mais se prépare "à toute éventualité", affirme son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen.

10h25 - CRIMES CONTRE L'HUMANITE - Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo annonce qu'il va ouvrir une enquête contre 10 à 15 responsables libyens suspectés de "crimes contre l'humanité", pour des faits "très graves" contre la population civile.

Frappe aérienne

10h13 - Onu - Les initiatives internationales concernant la Libye doivent être décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies affirme Pékin. L'ambassadeur chinois précise que l'idée d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye "circule" au Conseil de sécurité mais qu'aucune demande officielle pour un débat à ce sujet n'a été faite.

10h10 - Frappe aérienne - Une frappe aérienne a visé ce matin Brega, une ville de l'Est de la Libye passée aux mains de l'opposition, indiquent les habitants. Cette attaque survient au lendemain d'affrontements qui ont fait une dizaine de morts entre insurgés et combattants loyaux au régime.

EN DIRECT - En réponse à la contre-attaque du colonel Mouammar Kadhafi qui a envoyé troupes et avions de chasse dans l'Est du pays contrôlé par les insurgés et promis des milliers de morts en cas d'intervention des Occidentaux, l'opposition libyenne a appelé les Nations unies à autoriser des frappes aériennes sur les mercenaires africains combattant aux côtés de l'armée de Kadhafi. Mais l 'option d'une intervention militaire de l'Otan en Libye suscite toujours de profondes divisions dans le camp occidental en raison des craintes de réaction dans le monde arabe.

Libye: l'opposition bombardée dans l'est, trois soldats néerlandais capturés

BREGA (Libye) (AFP)

AFP

Un portrait de Kadhafi brûlé par les manifestants le 2 mars 2011 à Benghazi

Les rebelles libyens tentaient jeudi dans l'Est de repousser de nouvelles attaques de l'armée du colonel Mouammar Kadhafi, qui a promis un bain de sang en cas d'intervention des Occidentaux alors que les Pays-Bas révélaient la capture de trois de leurs soldats.

Au lendemain d'une contre-offensive des troupes libyennes, appuyées par l'aviation et l'artillerie lourde, à Brega, le poste le plus avancé de l'opposition à l'ouest de Benghazi, les rebelles ont essuyé une nouvelle frappe aérienne pour la deuxième journée consécutive. Celle-ci n'a pas fait de victimes, selon une source hospitalière.

Quelques heures plus tôt, des insurgés avaient quitté Ajdabiya, à 70 km de là, pour venir prêter main forte à leurs compagnons d'armes à Brega.

AFP

L'insurrection contre le régime libyen, situation au 2 mars 2011

"Les forces de Kadhafi préparent une nouvelle attaque aujourd'hui", a déclaré à l'AFP Mahmoud al-Fakhri, un insurgé, qui a quitté Ajdabiya, avec un groupe d'hommes. Brega a été le théâtre mercredi de combats violents et a été bombardée à plusieurs reprises jusque tard dans la soirée. Au moins douze personnes ont péri dans ces affrontements, selon une source médicale. Mais dans la soirée, l'opposition affirmait contrôler la ville.

Face à cela, l'opposition à Benghazi, centre névralgique de la révolte, situé à 1.000 km à l'est de Tripoli, a réclamé des frappes aériennes de l'ONU contre les mercenaires employés par le régime.

A Tripoli, le "guide de la révolution libyenne" est apparu mercredi devant une foule de partisans lors d'une cérémonie marquant le 34e anniversaire de l'établissement du "pouvoir des masses" en Libye. "Des milliers de Libyens mourront en cas d'intervention de l'Amérique ou de l'Otan", a-t-il prévenu.

AFP

Mouammar Kadhafi le 2 mars 2011 à Tripoli

En outre, "nous ne pouvons pas permettre aux Américains ou à l'Occident d'intervenir en Libye. S'ils le font, ils doivent savoir qu'ils se jettent dans un enfer et une mer de sang pire que l'Irak ou l'Afghanistan (...). Nous distribuerons les armes par millions et ce sera un nouveau Vietnam", a-t-il martelé.

Assurant qu'il ne quitterait jamais le pays et qu'il ne pouvait abandonner le pouvoir, il a de nouveau accusé Al-Qaïda d'être à l'origine de l'insurrection et promis l'amnistie à ceux qui rendraient les armes, tout en assurant qu'il n'y avait "pas de manifestations en Libye".

Il a également affirmé que la production pétrolière de son pays, qui détient les plus importantes réserves d'Afrique, était "au plus bas", et menacé de remplacer les entreprises occidentales par des sociétés de Chine et d'Inde. La communauté internationale, soucieuse d'aider l'opposition mais consciente des conséquences néfastes d'une trop grande implication, a une marge de manoeuvre limitée.

Jeudi, les Pays Bas ont révélé que trois de leurs soldats avaient été faits prisonniers dimanche par des hommes du colonel Kadhafi lors d'une opération d'évacuation de civils à Syrte, ville natale et fief du leader libyen. Selon le quotidien populaire De Telegraaf, ils ont été capturés alors qu'ils participaient à l'évacuation de deux civils, un Néerlandais et un autre Européen, menée en hélicoptère.

Selon la Ligue libyenne des droits de l'Homme, la répression a fait 6.000 morts, dont 3.000 à Tripoli et 2.000 à Benghazi - un bilan nettement plus important, dans cette dernière ville, que les 220 à 250 morts avancés par des sources hospitalières locales et le CICR.

AFP

Des milliers de réfugiés se pressent le 2 mars 2011à Ras Jedir à la frontière entre la Libye et la Tunisie

Sur le plan humanitaire, la situation a atteint un niveau de "crise" à la frontière entre la Libye et la Tunisie. Une foule s'étendait "sur des kilomètres et des kilomètres" pour quitter la Libye, selon le HCR.

Les organisations humanitaires et la communauté internationale ont engagé une course contre la montre et le chaos. La France et le Royaume-Uni ont annoncé l'envoi de plusieurs avions et d'un navire pour évacuer des milliers de personnes vers l'Egypte.

Deux navires de guerre américains, dont le porte-hélicoptères USS Kearsarge, ont rejoint la Méditerranée pour se positionner au large de la Libye. Ce porte-hélicoptères peut assurer un soutien soit à des opérations humanitaires soit militaires.

Une frégate britannique, le HMS Westminster, a quitté Gibraltar pour la Libye, avec à bord, en plus des hélicoptères et lance-missiles habituels, du matériel médical et des couvertures.

L'option d'une intervention militaire en Libye suscitait cependant de profondes divisions au sein de l'Otan, en raison des craintes de réaction dans le monde arabe, des réticences à voir l'alliance élargir son champ d'influence et de la complexité de l'opération. L'idée d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye "circule" au Conseil de sécurité mais aucune demande officielle pour un débat à ce sujet n'a été faite, selon l'ambassadeur chinois à l'ONU, président en exercice du Conseil.

De son côté, le président vénézuélien Hugo Chavez s'est entretenu avec Mouammar Kadhafi d'une proposition d'envoi d'une mission internationale de paix pour régler le conflit, a annoncé Caracas mercredi.

Deux militaires américains abattus à l'aéroport de Francfort

FRANCFORT (Allemagne) (AFP)

AFP

Des forces allemandes de sécurité sont postées devant le bus qui a été le théâtre de la fusillade, le 2 mars 2011 à Francfort

Deux militaires de l'armée de l'air américaine ont été tués et deux autres grièvement blessés mercredi par un jeune homme originaire du Kosovo qui a tiré sur eux à l'aéroport de Francfort, dans l'ouest de l'Allemagne.

Un autobus militaire américain se trouvait devant le terminal 2 du plus grand aéroport allemand lorsque les coups de feu ont été tirés, a indiqué à l'AFP Jürgen Linker, un porte-parole de la police de Francfort.

Le véhicule transportait des soldats américains qui venaient d'arriver d'Angleterre en avion et devaient se rendre à la base américaine de Ramstein, à 140 kilomètres de là, a indiqué un autre porte-parole de la police présent à l'aéroport, André Sturmeit.

Le commandement américain en Allemagne a annoncé que les morts et les blessés appartenaient à l'US Air Force.

Selon le ministre de l'Intérieur de l'Etat régional de Hesse, Boris Rhein, qui s'est rendu sur place, l'un des militaires tués a été abattu à l'extérieur de l'autobus et l'autre à l'intérieur.

AFP

L'autobus cible d'une attaque devant l'aéroport de Francfort est isolé par les forces de sécurité, le 2 mars 2011

La police allemande a arrêté peu après à l'intérieur du terminal 2 le tireur présumé, un jeune homme de 21 ans originaire du Kosovo et qui vivait à Francfort, a indiqué le ministre.

Les deux blessés ont été conduits dans des hôpitaux civils, a indiqué le porte-parole de la police André Sturmeit, sans préciser la gravité de leurs blessures.

Le président américain Barack Obama s'est dit "attristé" et "outré par cette attaque". "Nous n'allons épargner aucun effort pour apprendre comment cet acte odieux a eu lieu", a déclaré M. Obama, apparaissant de manière inhabituelle dans la salle de presse de la Maison Blanche.

La chancelière allemande Angela Merkel a présenté ses "sincères condoléances aux familles des victimes". Le gouvernement "fera tout pour élucider" l'agression, a-t-elle assuré.

A Pristina, le gouvernement du Kosovo a condamné un acte "horrible" et "monstrueux", "un agissement individuel perpétré contre les valeurs civilisées et contre la tradition du peuple du Kosovo".

Un haut responsable de la police kosovare a identifié le suspect comme un Albanais de la région de Mitrovica (nord du Kosovo), sans casier judiciaire.

Les mobiles de l'agression restaient flous, la police appelant à la "prudence" alors que "l'enquête n'en est qu'à ses tous premiers stades".

AFP

Carte de localisation de la fusillade à bord d'un bus militaire américain à l'aéroport de Francfort.

Selon le site internet de l'hebdomadaire Der Spiegel, les enquêteurs privilégient l'hypothèse d'une attaque délibérée visant les soldats américains. Ils cherchent en particulier à vérifier certains témoignages assurant que le tireur aurait crié "Allahu Akbar" ("Allah est le plus grand") juste avant d'ouvrir le feu.

De nombreuses munitions ont été trouvées sur lui, toujours selon les enquêteurs interrogés par le spiegelonline.

Le ministre de l'Intérieur de Hesse a déclaré auparavant que si "rien n'est à exclure pour le moment (...) nous ne savons pas si (cette attaque) a une motivation terroriste, djihadiste, islamiste, ou bien quelque chose de tout à fait différent".

L'armée américaine dispose de plusieurs bases dans la région de Francfort, utilisées notamment pour la logistique des opérations en Afghanistan et en Irak.

L'Allemagne, qui s'est opposée à l'invasion américaine en Irak, mais a quelque 5.000 soldats en Afghanistan, a renforcé ces dernières années la surveillance de ses lieux publics, dont les aéroports.

Les attentats du 11 septembre 2001 contre New York et Washington avaient été en partie planifiés à Hambourg (nord).

En mars 2010, quatre militants islamistes qui rêvaient d'un "deuxième 11 septembre" ont été condamnés pour un complot contre les intérêts américains en Allemagne.