27 février, 2011

Côte d`Ivoire: la France condamne fermement les attaques contre l`ONU

AFP


Porte-parole
© Reuters
PARIS - La France condamne fermement les récentes attaques contre l`ONU en Côte d`Ivoire, dont les auteurs tombent sous le coup de sanctions prévues par le Conseil de sécurité, a déclaré lundi le ministère des Affaires étrangères.

"Nous condamnons avec la plus grande fermeté toute attaque contre l`ONUCI, force des Nations Unies en Côte d`Ivoire. Ces attaques des forces agissant pour le compte de Laurent Gbagbo sont inacceptables", a affirmé le porte-parole du ministère, Bernard Valero.

L`ONUCI avait annoncé dimanche que trois Casques bleus avaient été blessés dans une embuscade perpétrée samedi dans la commune d`Abobo.

"La France rappelle que les personnes qui menacent le processus de paix, font obstacle au travail de l`ONUCI et des autres acteurs internationaux ou commettent de graves violations des droits de l`Homme et du droit international humanitaire, tombent sous le coup (...) de sanctions ciblées"
prévues le Conseil de sécurité de l`ONU, a précisé Bernard Valero.

A l`appel du secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, ce Conseil doit examiner lundi l`aggravation de la situation en Côte d`Ivoire ainsi que toute entrave et violence à l`encontre de l`ONUCI.

Cette réunion survient à la suite d`informations sur la livraison en cours de trois hélicoptères d`attaque du Bélarus et de matériel d`appui à Yamoussoukro destinés aux forces du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo.

Alassane Ouattara, rival de M. Gbagbo, est reconnu comme président par quasiment l`ensemble de la communauté internationale depuis l`élection présidentielle du 28 novembre.

Le «chien fou du Moyen-Orient»

cyberpresse.ca

René Beaudin, collaboration spéciale
Le Soleil

(Québec) Ainsi donc, le colonel Kadhafi a choisi de mourir en martyr, plutôt que d'être chassé du pouvoir en Libye. En fait, il ne se donne pas vraiment le choix. C'est un homme pour qui le pardon n'existe pas, pour lequel il n'y aura pas de pardon, et il le sait.

Quel pays, y compris et surtout dans le monde arabe, voudra accueillir Kadhafi, même dans le contexte d'une hypothétique «sortie de crise», après son «feu vert» explicite donné au carnage que l'on connaît en Libye? Il est la persona non grata par excellence.

«Le Grand Frère Mouammar», parce que tel est l'un des surnoms dont il aime être affublé, est encore plus isolé que ne l'étaient ses deux voisins, les ex-présidents Ben Ali et Moubarak, en Tunisie et en Égypte, à la veille de leur chute.

Ces derniers ont finalement renoncé à la répression à outrance ou à la guerre sans merci, bref, à tirer sur le peuple, et ont jeté le gant. Ben Ali a pu trouver refuge en Arabie Saoudite, Moubarak, pour sa part, coule des jours heureux à Charm El-Cheikh, dans son propre pays.

Kadhafi s'est lui-même désigné comme un «homme à abattre», pour ses opposants, par la répression d'une rare sauvagerie à laquelle ses derniers partisans semblent se livrer à Tripoli. Plus d'une centaine de personnes blessées lors des récentes manifestations auraient ainsi été abattues de sang-froid dans des hôpitaux de la capitale, encore sous son contrôle. La chose est vraisemblable. Une précédente révolte, en 1996, dans les prisons libyennes, s'est soldée par la mort de 1200 détenus, abattus pendant la répression en tant que tel, ou par vengeance, après. Cette tragédie, dit-on, a durablement marqué la société libyenne.

Jadis grand défenseur de la cause palestinienne - en tout cas quand il misait sur elle pour se poser comme chef possible du monde arabe aux yeux duquel cette même cause est, en principe, une «cause sacrée» -, Kadhafi lui a finalement tourné le dos quand l'ex-dirigeant Yasser Arafat a refusé de traquer et de supprimer ses propres opposants hors de Libye. Il a alors fermé les bureaux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) de ce même Arafat à Tripoli, coupé tout subside versé jusqu'alors à cette même OLP, et expulsé tous ses militants.

En 1995, au lendemain de la signature des accords d'Oslo, entre l'OLP et les Israéliens, Kadhafi a expulsé 30 000 Palestiniens de Libye pour «punir» Arafat.

En septembre 1970 pourtant, il se voulait le héraut de ces mêmes Palestiniens. Lors du sommet arabe tenu au Caire pour débattre de l'écrasement alors en cours de la résistance palestinienne par le roi Hussein de Jordanie, Kadhafi avait alors littéralement réclamé l'internement du jeune monarque, son arrestation immédiate, menottes aux mains ou enfermé dans une camisole de force.

«Seul un fou peut ordonner d'ouvrir le feu sur son propre peuple», avait alors tonné le bouillant colonel, en précisant qu'«ils étaient tous cinglés dans cette famille», allusion à l'abdication du père d'Hussein, le roi Talal, en 1951 pour «incapacité mentale».

Pour mettre fin à ce débat, l'hôte du sommet, le président égyptien, Gamal Abdel Nasser, mi-figue, mi-raisin, avait proposé que, «les choses se passant comme elles se passent dans le monde arabe, l'on se mette tous sous observation psychiatrique».

Nasser est mort quelques jours plus tard et sa proposition est restée lettre morte. Cela n'a pas empêché, 15 ou 16 ans plus tard, le président américain Ronald Reagan de désigner Kadhafi comme le «chien fou» du Moyen-Orient, et ce, bien avant le massacre des prisons libyennes ou des hôpitaux de Tripoli. Que dirait-il aujourd'hui?

Ashley Cole tire sur un étudiant avec un fusil

.20min.chpar Fabien Eckert - Le joueur anglais de Chelsea a fait feu avec un fusil à plomb sur un jeune homme. Blessures et mare de sang à la clé.

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Ashley Cole s'amusait avec un .22 Air Rifle quand un coup est parti. (photo: AFP/Fabrice Coffrini)

Selon une information de «News of the World», le défenseur du FC Chelsea, Ashley Cole, 30 ans, a tiré à bout portant sur un étudiant de 21 ans. L'affaire s'est déroulée dimanche dernier, dans les vestiaires du centre d'entraînement du club. La victime, Tom Cowan, suivait la première équipe depuis quelques mois et étudiait la science du sport. Par chance, l'arme utilisée, un 22 Air Rifle, ne tire «que» des plombs. Reste que le jeune homme a tout de même été blessé sur le côté. Il a tout de suite été pris en charge par le staff médical du FC Chelsea.

On apprend également que le coup est parti alors qu'Ashley Cole «faisait l'idiot» avec le joujou. Vendredi, un porte parole du club a déclaré à «People»: «On ne commente jamais les affaires internes». Dans le même temps, un proche de l'équipe a dévoilé que les dirigeants des «Blues» étaient profondément inquiets quant au retentissement de l'affaire dans la presse. Une autre source se demande encore comment le joueur a pu se présenter à l'entraînement avec un fusil chargé. Selon cette dernière: «Cela dépasse l'entendement».

Notons que l'arme utilisée, le 22 Air Rifle, est le fusil à air comprimé le plus puissant en vente libre en Grande Bretagne. Même s'il peut tuer quelqu'un, son acquisition n'est donc pas sujette à autorisation. Ces armes sont utilisées pour la chasse de petit gibier, le tir au pigeon ainsi que pour réguler la population de rats.

Pour l'heure, aucune plainte n'a été déposée. Mais Ashley Cole risquerait, selon la loi britannique, jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. Le joueur n'avait plus défrayé la chronique depuis son divorce houleux d'avec la chanteuse Cheryl Cole.

Libye: près de 100.000 réfugiés arrivés en Egypte et en Tunisie

GENEVE - "Près de 100.000 personnes", des travailleurs égyptiens et tunisiens principalement, ont fui la Libye dans les pays voisins où le Haut commissariat aux Réfugiés tente de leur venir en aide, selon un communiqué.

"Les équipes de secours du Haut commissariat aux Nations unies oeuvrent avec les autorités tunisiennes et égyptiennes et les ONG pour apporter un soutien à près de 100.000 personnes ayant fui la violence en Libye la semaine dernière", a indiqué le HCR à Genève dans un communiqué.

Selon le HCR, il s'agit majoritairement d'immigrants étrangers, principalement des Egyptiens et des Tunisiens.

Le Croissant-Rouge avait auparavant indiqué que plus de 10.000 personnes avaient fui la Libye vers la Tunisie pour la seule journée de samedi en passant par le poste frontière de Ras Jedir, la plupart de Egyptiens, qualifiant la situation de "crise humanitaire" au vu du flot grossissant de réfugiés.

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Irak: Maliki donne 100 jours au gouvernement pour faire ses preuves

BAGDAD (AFP)

AFP

Des manifestants irakiens à Karbala, le 25 février 2011

Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a donné dimanche 100 jours à ses ministres pour faire leurs preuves, à la suite des manifestations de colère vendredi et samedi dans les principales villes du pays contre l'incompétence du gouvernement.

"M. Maliki a fixé au gouvernement et aux ministères une période de 100 jours au terme de laquelle un bilan sera tiré sur les échecs et les réussites de chacun dans leur mission", a annoncé un communiqué du cabinet du chef du gouvernement à l'issue d'un conseil des ministres "extraordinaire".

"Des changements auront lieu sur la base de ce bilan", a-t-il prévenu ses ministres.

Cet audit intervient après des manifestations dans tout le pays pour dénoncer l'absence de services publics décents et la corruption. Depuis le début du mois, ces manifestations ont fait 23 tués, dont un policier.

M. Maliki a également présenté durant la réunion du cabinet les moyens de lutter contre la corruption et a prévenu les ministres qu'ils étaient "responsables" de ce qui se passait dans leur ministère et qu'ils devaient agir contre la concussion avant même l'intervention de la "Commission pour l'intégrité" (CPI).

L'Irak est classé parmi les quatre pays les plus corrompus au monde et selon le juge Rahim al-Uqali, qui dirige la CPI, les ministres irakiens préfèrent couvrir la corruption dans leur département plutôt que la combattre.

Pour éviter le népotisme critiqué par les manifestants, M. Maliki a demandé que "tous les postes vacants (dans la fonction publique) soient affichés et non pas gardés secrètement".

Le Premier ministre a aussi diligenté une enquête sur les violences qui ont fait 18 morts pendant les manifestations de vendredi et samedi, afin de "trouver les responsables, qu'il s'agisse des manifestants ou des forces de sécurité".

Un appel a été lancé pour de nouvelles manifestations vendredi à travers l'Irak pour exprimer la déception des électeurs près d'un an après les législatives du 7 mars et rendre hommage aux 18 manifestants tués.

"Bonjour les affamés d'Irak. Pour le premier anniversaire des élections, vous et nous serons au rendez-vous du +Vendredi du regret+, pour avoir élu des députés qui ne servent pas l'Irak et ne répondent pas au désir des Irakiens", affirme un message publié sur le site Djiaa (les affamés).

"Ce sera aussi le +Vendredi des martyrs+", ajoute le texte, en référence aux victimes des violences pendant les manifestations.

Afghanistan: attentat lors de combats de chiens, dix morts

ARGHANDAB (Afghanistan) - Au moins dix personnes, dont deux policiers, ont été tuées dimanche par l'explosion de deux bombes lors de combats de chiens dimanche dans le sud de l'Afghanistan, a indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur, an accusant les rebelles talibans.

Les combats de chiens, très populaires dans le sud de l'Afghanistan, ont été plusieurs fois visés par des attentats, notamment en février 2008, lorsque plus de 100 personnes avaient été tuées à Kandahar, l'attentat le plus meurtrier perpétré en Afghanistan depuis la chute des talibans à la fin 2001.

L'attaque de dimanche a eu lieu dans l'Arghandab, un district de la province de Kandahar, un bastion des rebelles talibans.

Elle n'était pas revendiquée dans l'immédiat, mais le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Zemarai Bashary a accusé les "ennemis de l'Afghanistan", terme habituellement employé par les autorités pour désigner les talibans. Ces derniers ont multiplié les attaques sanglantes, y compris dans les lieux publics, ces dernières semaines.

Deux bombes ont explosé alors que les gens s'étaient massés sur les lieux pour assister à des combats de chiens.

"L'une a explosé au milieu de la foule et l'autre sur le bord d'une route proche. Huit civils et deux policiers ont été tués", a déclaré M. Bashary, ajoutant que 12 civils et cinq policiers avaient été blessés.

Les lieux étaient jonchés de débris humains et restes de vêtements et chaussures, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Au moins un chien a été tué, et les autres, attachés à des poteaux électriques, aboyaient alors que les secours s'affairaient autour des blessés.

L'Afghanistan a été ensanglanté ces dernières semaines par une série d'attaques suicide, dont plusieurs dans des lieux publics, laissent craindre selon certains analystes un changement de stratégie des rebelles talibans, dont les attaques visaient en général jusqu'ici davantage les forces gouvernementales et leurs alliés des forces étrangères.

Samedi, un kamikaze s'était fait exploser au milieu d'une foule assistant à un match de bouzkachi, le sport équestre national en Afghanistan, tuant au moins trois personnes et blessant 38 dans le nord-ouest du pays. L'attaque n'a pas été revendiquée, mais le gouvernement a accusé les talibans.

Les attentats se sont multipliés récemment dans le pays, tuant plus de 100 personnes depuis le début février.

Jeudi dernier, l'ancien représentant spécial adjoint de l'ONU pour l'Afghanistan, Robert Watkins, avait averti que l'Afghanistan traversait sa pire situation sécuritaire depuis la chute du régime des talibans à la fin 2001, et ce malgré la présence de près de 140.000 troupes américaines et de l'Otan chargée de soutenir le fragile gouvernement de Kaboul.

(©AFP /

Chine: Wen répond aux inquiétudes le jour d'un appel à manifester

PEKIN (AFP)

AFP

Des policiers tentent de disperser des manifestants à Shanghai, le 27 février 2011

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a tenté de répondre dimanche aux principaux sujets d'inquiétude de la population, inflation, corruption et logement, le jour d'un nouvel appel à manifester dans 13 villes du pays.

Le déploiement policier dans les villes concernées, notamment Pékin, a été très important et apparemment aucune manifestation n'a eu lieu après l'appel circulant sur l'internet et inspiré par les révoltes dans le monde arabe, en faveur de plus de "transparence du gouvernement" et de "liberté d'expression".

"Notre développement économique a pour objectif de répondre aux besoins croissants de la population sur le plan matériel et culturel et de rendre leur vie toujours meilleure", a assuré M. Wen lors d'une conversation avec des internautes.

Il a également indiqué que le gouvernement allait s'attaquer à la spéculation immobilière, augmenter l'offre de logements, assurer une production suffisante de céréales et des produits de première nécessité.

"La hausse rapide des prix a affecté la vie des gens et même la stabilité sociale", a reconnu le Premier ministre,"on peut sans aucun doute contenir l'inflation".

L'augmentation des prix alimentaires, du logement, ainsi que ceux des produits de première nécessité constituent actuellement la première préoccupation des Chinois et donc de leurs dirigeants, visiblement très inquiets devant les insurrections au Moyen-Orient.

En janvier, l'inflation a atteint 4,9% malgré une série de hausses des taux d'intérêt et des réserves obligatoires des banques, et les prix alimentaires flambent.

M. Wen a également annoncé un objectif de croissance plus contrôlée.

"Dans le plan quinquennal (2011-2015), nous sommes convenus d'atteindre un objectif de croissance de 7%", a-t-il déclaré, révisant à la baisse l'objectif habituel de 8%.

La Chine, devenue l'an dernier la deuxième économie mondiale, a vu son PIB augmenter de 10,3% en 2010.

Les engagements de M. Wen ont été formulés à une semaine de l'ouverture, samedi, de la session du Parlement qui planchera sur le plan quinquennal.

Apparemment, aucune manifesation n'a eu lieu dimanche en dépit du mystérieux appel lancé sur l'internet invitant les Chinois à se rassembler tous les dimanches dans 13 villes à 14H00 locales (06H00 GMT).

AFP

Des policiers dispersent des manifestants, le 27 février 2011 à Shanghai

A Pékin, des centaines de policiers en uniforme et des centaines d'autres en civil veillaient au maintien de l'ordre dans la rue Wanfujing où les Chinois avaient été appelés à manifester.

Le restaurant McDonald's --point de ralliement -- était bondé: clients mais aussi journalistes étrangers et policiers en civil équipés d'oreillettes les photographiant ou les filmant.

L'ambiance s'est nettement tendue vers 15H00 (07H00 GMT) lorsque plusieurs journalistes voulant filmer ont été rapidement encerclés par des dizaines de policiers et empêchés de travailler, avec brutalité.

Des journalistes de l'AFP ont été témoins de scènes au cours desquelles des confrères étrangers ont été rudoyés par des policiers extrêmement nerveux exigeant qu'ils arrêtent de filmer.

Au moins une dizaine de journalistes, français, américains, espagnols ou allemands, se sont retrouvés au commissariat de police de Wanfujing.

A Shanghai, aucune protestation n'a apparemment eu lieu non plus et la police était nombreuse rue Hankou, près de la Place du peuple, endroit annoncé comme celui du ralliement.

Plusieurs personnes ont été embarquées à bord de trois fourgonnettes, a constaté l'AFP, sans que l'on puisse établir si elles manifestaient.

Des dizaines de militants chinois des droits de l'Homme font l'objet de poursuites pour avoir relayé l'appel à la population à se rassembler, avait affirmé vendredi le Centre d'information pour les droits de l'Homme et la démocratie.

La Corée du Nord menace de riposter à des manoeuvres conjointes USA-Corée du Sud

SEOUL (AFP)

AFP

Des soldats sud-coréens patrouillent près de la frontière avec le Nord, à Gimpo, à une trentaine de kilomètres de Séoul, le 25 février 2011

La Corée du Nord a menacé dimanche de risposter à des manoeuvres conjointes entre les armées américaine et sud-coréenne qui doivent débuter lundi dans un climat de fortes tensions après la reprise de la propagande du Sud contre le Nord.

Pyongyang mènera une "riposte sans précédent" en "représailles" aux exercices militaires américano/sud-coréens prévus à partir de lundi afin de transformer Séoul, la capitale sud-coréenne, en une "mer de feu", a rapporté l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Quelque 200.000 soldats sud-coréens et 12.800 américains vont participer aux exercices, que le Nord a qualifiés de préparation à une guerre.

Les manoeuvres se divisent en deux parties, l'une étant un exercice de commandement devant durer jusqu'au 10 mars et l'autre prévoyant des exercices aériens, navals et terrestres jusqu'au 30 avril.

Les exercices intègrent différents scénarios, comme une chute soudaine du régime nord-coréen et un exode massif de réfugiés, des actes de provocation ou la recherche d'armes de destruction massive, selon l'agence sud-coréenne Yonhap.

L'armée américaine prévoit de déployer durant les manoeuvres son porte-avions de 97.000 tonnes, l'USS Ronald-Reagan.

La mise en garde de Pyongyang contraste avec ses récents appels à des discussions avec les Etats-Unis.

Elle intervient cependant après l'échec de pourparlers militaires au début du mois avec le Sud, après que des responsables nord-coréens ont mis un terme à une réunion préparatoire le 9 février.

Les relations entre les deux Corées se sont passablement envenimées après le torpillage en mars d'une corvette sud-coréenne attribué au Nord et le bombardement en novembre d'une île du Sud par l'armée nord-coréenne.

Au total, 50 Sud-Coréens ont été tuées dans ces deux incidents.

AFP/archives

Des activites sud-coréens lachent des ballons portant des slogans contre le régime nord-coréen, le 9 septembre 2010, à Paju, près de la frontière avec le nord

Pyongyang a plusiuers fois répété que le bombardement de novembre était intervenu en riposte à des maneouvres de l'armée sud-coréenne.

Séoul avait ensuite mené une série d'exercices militaires, une sorte de démonstration de force face à la politique agressive du Nord.

Le Sud a également repris l'envoi de matériel de propagande par-delà la frontière nord-coréenne, une pratique suspendue depuis 2000.

Dimanche, la Corée du Nord a également menacé d'ouvrir le feu contre la Corée du Sud si celle-ci continue à envoyer sa propagande à l'aide de ballons, toujours selon KCNA.

Les militaires nord-coréens lanceront "des attaques directes et ciblées" en direction de la zone frontalière où les activistes et militaires (Sud-Coréens) continuent à lâcher des ballons portant des slogans antigouvernementaux, a précisé KCNA.

L'agence Yonhap a également indiqué vendredi que l'armée sud-coréenne envoyait vers le Nord par ballons des informations sur le mouvement de révolte au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

En novembre 2010, des militants sud-coréens s'étaient réunis près de la zone frontalière avec la Corée du Nord pour envoyer de l'autre côté des ballons munis de dépliants anti-Pyongyang, de DVD montrant des Nord-Coréens mourant de faim et de billets de un dollar, une semaine après le bombardement d'une île de Corée du Sud.

Selon des responsables sud-coréens, Pyongyang a donné récemment un nouveau tour de vis à son contrôle sur l'information pour éviter la diffusion de nouvelles sur les émeutes au Moyen-Orient, même si les analystes jugent peu probable un mouvement de révolte en Corée du Nord, cadenassée par le régime de Kim Jong-Il.

Yémen: le président Saleh déterminé à résister

AFP

Des manifestants réclament le départ de Saleh, le 26 février 2011 à Sanaa

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh, contesté dans la rue, a affirmé son intention de défendre le "régime républicain" jusqu'à la "dernière goutte de (son) sang", alors que le pays s'enfonce de plus en plus dans la violence.

"Notre nation passe depuis quatre ans par des difficultés énormes (...) et nous essayons d'y faire face par des moyens démocratiques et par le dialogue avec tous les leaders politiques, mais en vain", a déclaré le président samedi soir devant les chefs des forces armées et des unités de sécurité.

"Il y a un complot contre l'unité et l'intégrité territoriale de la république yéménite et nous, au sein des forces armées, nous avons prêté serment de préserver le régime républicain, l'unité et l'intégrité territoriale du Yémen jusqu'à la dernière goutte de notre sang", a-t-il ajouté.

"Ce serment est toujours valable et il le restera", a encore affirmé M. Saleh qui a su jouer à l'équilibriste entre les intérêts antagonistes de ce pays instable pour se maintenir au pouvoir pendant 32 ans.

La contestation, lancée le 27 janvier, souvent réprimée dans le sang, vient s'ajouter aux difficultés du Yémen, pays pauvre et tribal de la péninsule arabique.

Le pouvoir du président Saleh est ouvertement contesté par Al-Qaïda, bien implanté dans le sud-est du pays, les séparatistes qui veulent rétablir un Etat indépendant dans le Sud et une rébellion de zaïdites (chiites) dans le Nord.

En outre, l'opposition parlementaire a fini par se rallier au mouvement de protestation, de même que les chefs de puissantes tribus, alors que le président Saleh comptait sur leur fidélité pour se maintenir au pouvoir.

Au sein même de son parti, le Congrès populaire général, les défections se font de plus en plus nombreuses à mesure que se développe la contestation.

Dans son discours devant les chefs militaires et policiers, le président Saleh a accusé l'opposition de ne pas prendre au sérieux son offre de dialogue, les sudistes de vouloir "diviser le Yémen" et les rebelles nordistes de chercher à rétablir l'imamat, le système royal aboli en 1962.

Le chef de l'Etat a réuni ses chefs militaires et sécuritaires au lendemain d'une journée sanglante à Aden, qui a vu l'armée pourchasser les contestataires de nuit dans les rues de la ville, faisant quatre tués, selon des sources médicales.

AFP

Un manifestant tient une miche de pain sur laquelle est inscrit "va-t-en", le 26 février 2011 à Sanaa

Ce bilan a été contesté par le ministère de la Défense à Sanaa, qui a évoqué trois morts, dont un soldat, et nié que les forces de l'ordre aient tiré sur les manifestants. Le ministère a attribué les violences à des "séparatistes".

Selon l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International, au moins 11 personnes ont été tuées vendredi, et 27 au total depuis le 16 février.

Dans la nuit de samedi à dimanche, de nouvelles manifestations se sont déroulées à Aden, durant lesquelles trois personnes ont été blessées par les tirs de la police, selon des témoins.

Dans le même temps, les forces de sécurité ont procédé à l'arrestation de cinq activistes du Mouvement sudiste, dont un ancien diplomate, Qassem Asker, sous l'accusation d'avoir fomenté les manifestations violentes de vendredi soir, selon une source de sécurité.

Dans la capitale Sanaa, les étudiants poursuivaient devant l'université leur sit-in qu'ils ont juré de maintenir jusqu'à "la chute du régime". C'était également le cas à Taëz, au sud de la capitale, où des manifestants campent depuis plus de deux semaines sur une place.

EN DIRECT - Kadhafi résiste à l'insurrection et aux pressions

AFP

Un manifestant anti-Kadhafi samedi à Chicago

10H20 - Prudence européenne - La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton prévient que la répression aura "des conséquences" pour les dirigeants libyens. Mais elle n'appelle pas clairement au départ de Kadhafi, contrairement aux Etats-Unis ou à la France. Explication de cette prudence: certains des 27 pays de l'UE militent encore pour la retenue, par crainte de répercussions sur les citoyens européens encore présents en Libye ou, dans le cas de l'Italie ou de Malte, d'un afflux de réfugiés d'Afrique.

10H15 - "Crise humanitaire" - Plus de 10.000 personnes, en majorité des Egyptiens, ont fui samedi la Libye vers la Tunisie par le principal point de passage frontalier de Ras Jedir. Le Croissant-Rouge local parle d'une "crise humanitaire" et appelle à l'aide.

EN DIRECT - Au 13e jour d'une révolte sans précédent, le colonel Kadhafi continue de résister à l'insurrection. L'opposition prépare un gouvernement de transition dans l'est de la Libye du pays qu'elle contrôle. A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une série de sanctions sévères -dont un embargo sur les armes et une interdiction de voyager- contre le dirigeant libyen et ses proches.