25 février, 2011

Irak: arrêt de la production de la plus grande raffinerie après un attentat

SAMARRA (Irak) (AFP

AFP/archives

La raffinerie irakienne de Baiji, en 2003

La production de la plus grande raffinerie pétrolière a été interrompue samedi à la suite d'un attentat qui a gravement endommagé sa principale unité, a affirmé à l'AFP le directeur adjoint du complexe pétrolier de Baiji, Abdel Kader Saab.

"Des inconnus ont pénétré dans l'établissement vers 01H30 GMT, tué deux ingénieurs, puis fait exploser une bombe dans l'unité nord", a-t-il dit.

Selon le porte-parole Assem Jihad, cette unité produit 150.000 barils par jour (b/j).

La raffinerie de Baiji, construite en 1982 et située à 200 km au nord de Bagdad, produit 205.000 b/j, soit 35% de la capacité de raffinage du pays qui s'élève à 550.000 b/j, en dehors du Kurdistan.

"Cette attaque fait partie d'un complot visant les installations pétrolières pour saboter les réalisations de l'Irak dans ce secteur", a affirmé le ministre du Pétrole, Abdel Karim al-Luaybi, dans un communiqué.

Assem Jihad a indiqué à l'AFP qu'il fallait "que l'équipe d'experts évalue l'étendue des dommages pour déterminer le temps qu'il faudra pour reconstruire la raffinerie".

A la question de savoir si l'Irak allait connaître une pénurie d'essence, il a répondu: "Pour le moment non. Nous avons dix jours de réserves et il y a plusieurs autres raffineries dans le pays".

Mais, Ruba Hussari, éditrice du site Iraq Oil Forum, est plus pessimiste. "L'impact se fera rapidement sentir dans les rues et je m'attends à d'importantes files d'attente dans les stations-service. Je pense aussi que l'Irak sera obligé d'importer une grande quantité d'essence et c'est surtout la partie nord du pays qui sera affectée".

L'Irak affirme disposer de réserves "exploitables" de 143,1 milliards de barils, ce qui le place parmi les quatre premiers mondiaux après l'Arabie Saoudite, le Venezuela et l'Iran

Lady Gaga sera la marraine du fils d'Elton John

actustar.com

La rumeur courrait depuis un certain temps et David Furnish, le compagnon d'Elton John l'a confirmée à demi-mot : Lady Gaga sera la marraine de Zachary. Interrogé à ce sujet, l'heureux papa a eu du mal à nier : "Nous n'avons encore rien confirmé publiquement mais vos sources sont très bonnes ! Je ne préfère pas faire de commentaires parce que nous allons faire une déclaration concernant les parrains dans quelque temps", a-t-il malicieusement déclaré. Ce n'est pas officiel mais avouez qu'il est difficile de ne pas interpréter cette réponse comme un "oui". On ne sait pas vous mais nous, on trouve que c'est un très bon choix ! Enfin, tant que la gentille marraine n'offre pas de vêtements trop bizarres au bout de chou...

Le Conseil droits/homme de l'ONU recommande la suspension de la Libye

AFP

Le siège vacant de la Libye au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève le 25 février

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté vendredi une résolution réclamant la suspension de la Libye de ses rangs ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises par le régime de Mouammar Kadhafi.

La résolution proposée par l'Union européenne à l'origine de la 15ème session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme sur la Libye, a été adoptée par consensus des 47 membres du Conseil basé à Genève.

AFP

Vue de la réunion du Conseil des droits de l'homme de l'ONU le 25 février 2011 à Genève

Pour la première fois de son histoire, le Conseil se prononçait sur la situation d'un de ses membres dont il a également réclamé pour la première fois la suspension. La Libye est membre de l'organisation depuis mai 2010.

La résolution du Conseil fait office de recommandation. La décision finale revient à l'Assemblée générale de l'ONU dont la prochaine réunion est prévue le 1er mars à New-York.

Le texte demande également qu'"une commission d'enquête indépendante conduite" par l'ONU se rende sur le terrain pour recenser ces violences qui pourraient être assimilées à "des crimes contre l'humanité".

Kadhafi demande à ses partisans de "défendre la Libye", à Tripoli où les manifestants sont ciblés

AFP/LIBYAN TV

Le colonel Mouammar Kadhafi, place Verte à Tripoli, le 25 février 2011.

Le colonel Mouammar Kadhafi est apparu vendredi sur la place Verte à Tripoli et a demandé à ses partisans de se préparer à "défendre la Libye", selon des images diffusées par la télévision d'Etat.

Un peu plus tôt, les forces loyales au régime libyen de Mouammar Kadhafi ont tiré sur des manifestants à Tripoli faisant au moins deux morts, après la prise de contrôle de l'Est du pays par l'opposition, la communauté internationale tentant de stopper le bain de sang.

Au 11e jour de la révolte sanglante contre le pouvoir chancelant de M. Kadhafi, confronté également à une opposition à l'ouest de Tripoli, les initiatives se multiplient: réunion de l'ONU, propositions de sanctions, d'embargo total et de mise en place d'une zone d'exclusion aérienne.

La contestation s'étend de l'ouest de Tripoli à Benghazi, à 1.000 km à l'est de la capitale, dans des villes côtières ou proches des côtes de la Méditerranée, l'immense majorité du pays, à 93% désertique, étant épargné par les combats.

Mais alors que la région orientale pétrolifère est aux mains de l'opposition armée qui met en place une nouvelle administration, à Tripoli, les forces pro-Kadhafi, déployées autour de mosquées pour empêcher les protestations, ont tiré sur des manifestants.

AFP

Un homme armé membre des forces de sécurités libyennes, le 24 février 2011 à Tripoli.

Dans l'est de la ville, au moins deux manifestants ont été tués par des "miliciens" pro-Kadhafi dans le quartier populaire de Fachloum, selon un témoin.

Dans ce quartier, tout comme celui de Ben Achour, des témoins ont signalé des "tirs nourris sur tous ceux qui se trouvent dans la rue".

"Les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur des manifestants sans distinction. Il y a des morts dans les rues de Soug Al-Jomaa", a indiqué un autre habitant.

"Ils tirent sur des civils sans armes qui sortent de la prière", a déclaré à l'AFP un habitant du quartier résidentiel de Ben Achour.

Des centaines d'autres personnes à Tajoura manifestaient contre le régime.

Des tirs nourris ont également été entendus à Ghout Achaal, dans l'ouest de la ville.

La télévision libyenne, citant des sources médicales, a néanmoins démenti des morts à Tripoli. Elle a également montré, en plan serré, des partisans du colonel Kadhafi lors d'un rassemblement.

Les partisans du "Guide" au pouvoir depuis plus de 40 ans sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait de 9.000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées.

AFP

Carte de localisation des villes tombées aux mains des manifestants et de celles en proie aux combats

Dans l'est du pays, à Tobrouk, un millier de personnes brandissant des drapeaux de la monarchie du roi Idriss Senoussi qui s'est imposé comme un symbole de l'insurrection, ont manifesté. "Libye libre, Kadhafi dehors", "Le peuple veut la chute du régime", ont-ils lancé.

Musratha, troisième ville du pays à 150 km à l'est de Tripoli, a été désertée par les loyalistes à M. Kadhafi, mais des combats ont eu lieu sur une base aérienne proche qui ont fait de nombreux morts, selon un habitant.

De violents combats meurtriers s'étaient déroulés ces derniers jours à Musratha.

A l'ouest de Tripoli, dans la ville de Zawiyah (60 km), les combats entre opposants et partisans du régime ont fait "plus de 35 morts, peut-être même 50", a par ailleurs affirmé à l'AFP le porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l'Homme.

C'est aux habitants de cette ville que s'est adressé jeudi M. Kadhafi. Il a accusé Al-Qaïda d'orchestrer l'insurrection en donnant selon lui des "pilules hallucinogènes" aux opposants.

Deux jours plus tôt, il avait juré de réprimer l'insurrection, avertissant de possibles "boucheries". Les violences ont déjà fait plusieurs centaines de morts, de 300 à un millier selon les sources.

L'un des fils du leader libyen, Seïf al-Islam, a affirmé que sa famille resterait coûte que coûte en Libye, et a averti que le régime ne permettrait pas à une "poignée de terroristes" de contrôler une partie du pays.

A l'étranger, l'indignation s'amplifie contre le pouvoir libyen, de plus en plus isolé après avoir été lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates, dont les ambassadeurs libyens à Paris, à Genève et à l'Unesco, ainsi que Kadhaf al-Dam, proche conseiller et cousin de M. Kadhafi.

"Monsieur Kadhafi doit partir", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy en visite à Ankara.

Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU qui se réunit à 20H00 GMT à New York un projet de résolution prévoyant "un embargo total sur les armes", "des sanctions", et une "saisine de la CPI pour crime contre l'humanité", selon la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie.

AFP/Archives

Mouammar Kadhafi lors d'une cérémonie marquant la naissance du Prophète Mohammed, le 13 février 2011 à Tripoli

Les pays de l'Union européenne et l'Otan se préparent par ailleurs à mettre en place une zone d'exclusion aérienne en Libye pour interdire aux avions militaires libyens de voler, si l'ONU donne son feu vert, selon un diplomate.

L'UE a trouvé un accord pour décréter un embargo sur les ventes d'armes et de matériel de répression, ainsi que des gels d'avoirs et des interdictions de visas à l'encontre de Mouammar Kadhafi et de ses proches.

Le département au Trésor des Etats-Unis a par ailleurs appelé les institutions financières américaines à être particulièrement vigilantes sur les mouvements de fonds de responsables libyens.

Seul le président vénézuélien Hugo Chavez a exprimé son soutien au colonel Mouammar Kadhafi, confronté selon lui à "une guerre civile".

Face au chaos en Libye, les évacuations dans des conditions difficiles par terre, mer et air continuent, plusieurs pays européens, au premier rang desquels l'Italie s'inquiétant d'une crise humanitaire du fait de l'exode de dizaines de milliers d'étrangers et de Libyens.

Le Programme alimentaire mondial de l'ONU a averti que la chaîne d'approvisionnement en nourriture en Libye "était en danger de s'effondrer".

John Galliano arrêté à Paris avec 1,01mg d'alcool dans le sang

actustar.com

John Galliano, le créateur de Dior, a été arrêté à Paris hier soir pour avoir insulté un couple dans un bar alors qu'il était visiblement ivre.

La police a dû interpeller l'homme dans un établissement du IIIe arrondissement avant de le conduire au commissariat le plus proche où son alcoolémie a été évalué à 1,01mg.

Il a finalement été conduit à l'hôpital avant de retourner à son domicile parisien et sera convoqué ultérieurement pour régler cette histoire alcoolisée.

Salif Kaboré à la découverte des mines d’or de Taparko et d’Essakane

FOCUS SUR L'ACTUALITÉ



Nommé en janvier 2011, le nouveau ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Salif Lamoussa Kaboré a effectué sa première sortie de terrain, lundi 21 février 2011, sur les mines d’or de Taparko et d’Essakane. Cette sortie du ministre s’inscrit dans le cadre d’une tournée de prise de contact avec les différentes structures de son département.

Pour sa première sortie de terrain, le ministre Salif Kaboré a choisi deux sites d’exploitation minière qui symbolisent l’embellie minière que connaît le Burkina Faso, ces dernières années. La mine d’or de Taparko, située dans la province du Namentenga et exploitée par la Société minière de Taparko (SOMITA) du groupe High river gold mines est la première mine industrielle du Burkina Faso. Elle a démarré ses activités en 2006 et le premier lingot d’or en est sorti en 2007. Quant à la mine d’or d’Essakane de IAMGold, elle est la plus grande mine d’or industrielle du Burkina. Située dans la région du Sahel, précisément dans la province de l’Oudalan, cette mine a officiellement accouché son premier lingot en octobre 2010. En se rendant sur ces deux mines d’or, le nouveau ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie a voulu s’imprégner des conditions d’exploitation du métal jaune dans notre pays.

« En tant que nouveau ministre, il était de mon devoir d’effectuer ce déplacement avec mes collaborateurs pour voir dans quelles conditions on exploite l’or au Burkina Faso », a indiqué le ministre Salif Kaboré. Cette sortie a été également, une occasion pour M. Kaboré de discuter avec les responsables des différentes mines des questions relatives aux normes de sécurité et à la protection de l’environnement. Sur ce sujet le message est clair et net : « On veut gagner de l’argent, mais il faut aussi tenir compte de la santé des populations ». Les deux exploitations minières visitées semblent avoir inscrit cette donne dans leur leitmotiv. Pour le directeur général de la SOMITA, Marco Kelly, la santé, la sécurité des agents et la sauvegarde de l’environnement sont les priorités de la société. « Nous essayons de faire tous nos travaux dans les règles de l’art, tout en respectant l’environnement », a soutenu M. Kelly.

Par ailleurs, la société s’apprête à célébrer ses 3 000 000 heures d’activités sans accident. Tout en louant les efforts entrepris par les sociétés minières pour la protection de l’environnement, le ministre Salif Kaboré les a invités à rendre plus visibles, aux yeux de la population, les actions de protection de l’environnement. Pour les responsables des mines, cette première sortie du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie est un honneur pour eux et une reconnaissance du gouvernement burkinabè de l’importance de leur contribution à l’économie nationale. Cette visite a été également, un tremplin pour eux de présenter leurs exploitations à leur ministre de tutelle.

Faire du Burkina Faso, un pays minier

Salif Kaboré a pu apprécier les efforts consentis par les responsables des mines d’or visitées qui sont aujourd’hui, en pleine activité. « Nous avons atteint notre vitesse de croisière et nous alimentons notre usine avec 27000 à 28000 tonnes de minerai brut par jour », a souligné le directeur de la mine d’Essakane, Daniel Frigon. Avec ce rythme, la société produit 1000 onces d’or par an, pour une valeur marchande qui tourne autour de 400.000.000 de dollars. Avec l’exploitation industrielle de plusieurs mines d’or au Burkina Faso, le pays se positionne de plus en plus comme un pays minier.

Et l’exploitation aurifère qui a pris de l’ampleur a placé le métal jaune au premier rang des produits exportés par le Burkina Faso. Et pour le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Salif Kaboré, les mines de Taparko et d’Essakane sont en train de conforter la place de plus en plus importante de l’or dans l’économie de notre pays. Pour que cette place perdure, le ministre a appelé les exploitants miniers à travailler avec le gouvernement. « Il nous appartient , l’un dans l’autre, de travailler à ce que le Burkina Faso soit un pays minier », a soutenu M. Kaboré. Cependant, les retombées économiques devront être perceptibles au niveau national, local et au niveau des travailleurs pendant et après la mine. « Et les engagements qui ont été pris dans ce sens doivent être respectés », a rappelé le ministre aux responsables des mines. C’est avec satisfaction que le nouveau ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie a clos sa sortie.

Moumini YAMEOGO

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Beyoncé et Jay-Z bientôt divorcés ?

actustar.com

Elle ne voudrait pas d'enfant pour le moment, souhaitant encore un peu privilégier sa carrière. Lui insisterait lourdement. De là seraient nées de grosses tensions dans le couple que forment Beyoncé et Jay-Z. Au point de se séparer ?

"Ils se disputent souvent à ce sujet. Jay-Z veut des enfants mais Beyoncé ne veut pas ralentir sa carrière." a confié une source à MediaTakeOut.com.

"Pour l'instant, Jay-Z va rester à Los Angeles. Beyoncé sera à New York. Ils vont laisser passer du temps et décideront soit d'avoir un enfant, soit de se séparer", ajoute la taupe.

Voilà une nouvelle qui nous attristerait vraiment si elle venait à se confirmer...

Côte d'Ivoire: appel du camp Gbagbo à empêcher la mission ONU de circuler

ABIDJAN - Charles Blé Goudé, ministre et chef des "patriotes" partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, a appelé vendredi les jeunes à "s'organiser en comités pour empêcher "par tous les moyens", la force de l'ONU dans le pays de circuler lors d'un rassemblement vendredi à Abidjan.

"Je demande à la jeunesse de Côte d'Ivoire de s'organiser en comités pour empêcher l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, ndlr) de circuler par tous les moyens", a-t-il lancé devant quelque 3.000 personnes dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon (ouest).

"Aujourd'hui ce ne sont pas les rebelles qui nous font la guerre, c'est l'Onuci qui nous la fait", a-t-il affirmé, appelant à créer des "comités d'autodéfense dans les quartiers".

"Il faut éviter de tomber dans le piège de la guerre civile", a-t-il toutefois déclaré.

"C'est le piège que nous tend l'ennemi. Je ne veux pas qu'à leur casse vous répondiez par la casse", a dit le ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo.

La réunion publique s'est terminée dans une ambiance houleuse, et Charles Blé Goudé a été chahuté à sa sortie. Des militants ont manifesté leur colère, réclamant un mot d'ordre d'aller combattre le camp Ouattara ou de prendre le "Golf", l'hôtel qui sert de QG au camp adverse.

"On veut libérer, on veut libérer, on veut se battre!", criaient certains.

"Nous sommes dans nos quartiers en train de souffrir et lui nous parle d'être calmes, c'est de la foutaise! On veut aller assiéger l'Onuci. On va mourir, c'est vrai, mais on va libérer notre pays!", a expliqué à l'AFP un groupe de jeunes militants.

La Côte d'Ivoire et Abidjan en particulier connaissent depuis une semaine une flambée de violences entre partisans ou forces armées loyales à M. Gbagbo et sympathisants d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale.

Dans un communiqué publié à l'issue du conseil des ministres de jeudi, le gouvernement Gbagbo a dénoncé "l'attitude complice des forces onusiennes" dans "l'infiltration" de "rebelles" dans plusieurs quartiers d'Abidjan.

Le camp Gbagbo réclame depuis décembre le départ de l'Onuci, qu'il accuse d'avoir pris parti pour son adversaire.

(©AFP /

Libye: tirs sur des manifestants à Tripoli, des morts

BENGHAZI (Libye) - Les forces de l'ordre libyennes ont tiré sur des manifestants dans plusieurs quartiers de la capitale Tripoli à la sortie de la prière du vendredi, faisant des morts, ont indiqué à l'AFP des témoins joints par téléphone.

"Les forces de l'ordre ont tiré sur des manifestants sans distinction. Il y a des morts dans les rues de Soug Al Jomaa", a indiqué à l'AFP un habitant de ce quartier.

D'autres témoins dans d'autres quartiers de la banlieue est, comme Ben Achour et Fachloum, ont signalé également des "tirs nourris sur tous ceux qui se trouvent dans la rue".

(©AFP /

Kate Moss : Une robe de mariée signée Dior

actustar.com

Le 2 juillet prochain, la top anglais Kate Moss s'unira pour la vie au rockeur Jamie Hince. Et si les spéculations étaient nombreuses quant au créateur qui aurait l'honneur de s'occuper de sa robe de mariée, nous voilà désormais fixés.

C'est John Galliano, le déjanté créateur de Dior, qui aura l'immense tâche d'habiller la Brindille pour le jour J.

On se demande ce que le styliste va imaginer mais on espère tout de même que Kate Moss n'aura pas trop l'air débraillée...

Photos : De nouveaux clichés de Rihanna amochée par Chris Brown !

actustar.com

Alors que Rihanna et Chris Brown font leur possible pour laisser derrière eux cette horrible soirée durant laquelle le jeune homme avait porté des coups à Rihanna dans un accès de violence, voilà que de nouvelles photos viennent de faire surface sur le site MediaTakeOut.com.

Elles nous rappellent tristement à quel point Chris Brown n'y était pas allé de main morte et combien Rihanna a bien fait de s'être éloignée de lui...

Les choquantes photos par ici.

Côte d'Ivoire: tirs dans la capitale politique Yamoussoukro, des blessés

ABIDJAN (AFP)

AFP

Des fumées après des tirs à Abidjan le 24 février 2011

Des échanges de tirs faisant des blessés ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi à Yamoussoukro (centre), la capitale politique ivoirienne, entre forces de l'ordre fidèles au président sortant Laurent Gbagbo et habitants d'un quartier favorable à Alassane Ouattara, selon des témoins.

Des habitants contactés par l'AFP ont fait état de plusieurs blessés, sans qu'il soit possible dans l'immédiat d'établir un bilan précis.

Des patrouilles des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo ont essuyé des tirs durant la nuit dans le quartier de Dioulabougou et ont riposté, ont indiqué à l'AFP une source FDS et des habitants.

Des témoins ont évoqué des coups de feu et des "tirs à l'arme lourde", sans en préciser l'origine, entre 00H00 et 07H00 (locales et GMT) environ. Des tirs sporadiques avaient encore été entendus vers 08H00, a précisé à l'AFP un journaliste local.

Dans la banlieue de Yamoussoukro, l'école militaire de Zambakro était vendredi matin "en alerte" après ces incidents, a affirmé une source au sein de l'institution.

Capitale politique fondée par le "père de la nation" Félix Houphouët-Boigny (président de 1960 à 1993), Yamoussoukro abrite le "com-théâtre", le centre des opérations des FDS.

Une série d'incidents opposant FDS et partisans d'Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale, ont eu lieu à Yamoussoukro depuis l'éclatement de la crise née de la présidentielle de novembre, mais il s'agit des troubles les plus sérieux observés depuis lors dans cette ville symbole.

Ces échanges de tirs surviennent alors que la situation se dégrade à la fois dans l'Ouest, avec des combats entre FDS et ex-rebelles alliés à M. Ouattara jeudi, et dans la capitale économique Abidjan où le camp Gbagbo affronte un groupe armé dans le quartier pro-Ouattara d'Abobo

Libye: l'étau se resserre autour de Kadhafi, la pression internationale s'accentue

BENGHAZI (Libye) (AFP)

AFP

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen le 25 février 2011 au palais de Godollo en Hongrie

L'étau se resserrait vendredi autour du leader libyen Mouammar Kadhafi, pris entre l'opposition qui affirme avoir libéré l'est et des combats violents à l'ouest, alors que la communauté internationale accentuait la pression pour tenter de stopper le bain de sang.Evènement

Au 11e jour de l'insurrection contre le pouvoir chancelant du colonel Kadhafi qui a accusé ses opposants d'être téléguidés par la nébuleuse Al-Qaïda, les initiatives se multiplient: réunions de l'ONU et de l'Otan, proposition franco-britannique de sanctions et d'embargo total.

Le théâtre de la contestation s'étend de l'ouest de Tripoli à Benghazi, dans des villes côtières ou proches des côtes, l'immense majorité du pays, à 93% désertique, étant épargné par les combats.

Alors que dans l'est, l'opposition armée s'organise pour une éventuelle marche vers Tripoli afin de chasser le colonel libyen du pouvoir, la nuit a été calme dans la capitale libyenne. Le matin, les rues étaient désertes et les magasins fermés.

AFP

Carte de la situation en Libye

Signe que le pouvoir cherche à endiguer la vague de contestation, la télévision libyenne a annoncé une aide de 400 dollars aux familles libyennes, ainsi que l'augmentation de 150% des salaires de certains fonctionnaires.

Des journalistes de l'AFP à Benghazi, épicentre de la contestation à 1.000 km à l'est de Tripoli, ont vu un millier de manifestants rassemblés devant le tribunal local, devenu quartier général de l'insurrection. Certains campaient dans des tentes non loin, des enfants jouaient dans un char abandonné.

Des marionnettes à l'effigie de Kadhafi ont été pendues aux lampadaires des rues où patrouillent des soldats et des civils en armes.

AFP

Des manifestants brandissent une caricature de Kadhafi à Tobrouk, ville de l'est de la Libye aux mains des insurgés, le 24 avril 2011

Certains soldats vendaient leurs armes au plus offrant malgré les appels des commandants militaires à s'organiser en force anti-Kadhafi.

Dans une ville plus proche de la capitale, à Musratah (150 km à l'est), des informations non confirmées ont fait état de combats entre opposants et partisans du régime.

A l'ouest de Tripoli, dans la ville de Zawiyah (60 km), des "terroristes" ont égorgé plusieurs soldats, selon l'agence officielle Jana, alors que selon le journal libyen Quryna basé à Benghazi 23 personnes ont été tuées et plus de 44 blessées dans l'assaut des forces de sécurité contre la ville.

AFP/Archives

Mouammar Kadhafi lors d'une cérémonie marquant la naissance du Prophète Mohammed, le 13 février 2011 à Tripoli

C'est aux habitants de cette ville que s'est adressé jeudi le "Guide" de la révolution libyenne, plus ancien dirigeant du monde arabe au pouvoir depuis plus de 40 ans.

Il a accusé dans un message audio diffusé par la télévision, Al-Qaïda d'orchestrer l'insurrection en donnant selon lui des "pilules hallucinogènes" aux opposants. Il a aussi exhorté les habitants à arrêter les partisans d'Oussama ben Laden et de les traîner devant la justice.

Dans sa première intervention télévisée mardi, le colonel libyen a juré de réprimer l'insurrection, avertissant de possibles "boucheries". Les violences ont déjà fait plusieurs centaines de morts -de 300 à un millier selon les sources.

Les partisans du "Guide" sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait notamment de 9.000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées d'habitants anti-Kadhafi dans la ville d'Al-Baïda (est). L'armée, de son côté, a été affectée par les mutineries, selon ces sources.

AFP

Catherine Ashton le 25 février 2011 à Godollo en Hongrie

A l'étranger, l'indignation s'amplifie contre le régime de M. Kadhafi, de plus en plus isolé après avoir été lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates.

Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU qui se réunit à 20H00 GMT à New York un projet de résolution prévoyant "un embargo total sur les armes", "des sanctions", et une "saisine de la CPI pour crime contre l'humanité", selon la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie.

A Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU devrait adopter une résolution réclamant une suspension du pays de l'organisation ainsi qu'une enquête indépendante sur les violations commises.

La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Navi Pillay, s'est inquiétée de "la situation brutale et choquante d'aujourd'hui" soulignant qu'elle "est le résultat direct du mépris total pour les droits et la liberté des Libyens qui a marqué près de quatre décennies de pouvoir du régime actuel".

L'Otan doit aussi tenir une réunion d'urgence consacrée à la Libye.

Face au chaos en Libye, les évacuations dans des conditions difficiles par terre, mer et air continuent, plusieurs pays européens, au premier rang desquels l'Italie s'inquiétant d'une crise humanitaire du fait de l'exode de dizaines de milliers d'étrangers et de Libyens.

AFP

Arrivée de Tunisiens ayant fui la Libye, le 23 février 2011 au poste frontière Rad Jdir

Près de 200 Canadiens et une cinquantaine de Roumains ont été rapatriés dans leurs pays ces dernières heures. La Chine a annoncé avoir déjà évacué 4.600 de ses plus de 30.000 ressortissants travaillant en Libye, grâce à une importante opération navale, terrestre et aérienne.

La Libye détenant les plus importantes réserves de pétrole en Afrique, l'or noir a poursuivi jeudi son envolée sur les marchés, atteignant des prix record depuis plus de deux ans, à près de 97 dollars en Asie.

La Maison Blanche a estimé que les Etats-Unis et le monde pouvaient faire face à une rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye.

Irak : manisfestastion d’ampleur sur la place Al Tahrir de Bagdad

Vendredi 25 février, une manifestation d’ampleur se tiendra sur la place Al-Tahrir de Bagdad. Ce rassemblement, surnommé « Révolution de la colère des Irakiens », intervient après trois semaines d’émeutes dans plusieurs villes d’Irak. Une hausse significative de l’insécurité a été observée dans des régions jusque là épargnées par les affrontements entre forces armées et mouvements insurgés.
Alors que les révolutions tunisienne et égyptienne s’étendent à plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient, les revendications des Irakiens se font de plus en plus fortes et les manifestations se multiplient. Le premier mouvement de protestation s’est tenu le 3 février à Diwaniya (province d’Al-Qadisiyya, sud de Bagdad) ; depuis cette date, la contestation s’est propagée jusque dans les zones les plus reculées du pays. Néanmoins, c’est au Kurdistan irakien (Nord) que les manifestations se sont déroulées avec le plus d’intensité et de violence. A Souleimaniyeh, ville réputée pour son calme et sa prospérité (notamment grâce au pétrole extrait sur son sol), des heurts particulièrement violents ont été rapportés ces dernières semaines.

Les revendications des manifestants issus de diverses provinces du pays se rejoignent sur certains points. D’une part, l’accès aux services de première nécessité (eau, électricité) doit être amélioré ; d’autre part, le chômage et la corruption qui gangrènent le pays doivent être considérablement réduits. Depuis le début de la contestation, le gouvernement irakien – mené par Nouri Al-Maliki – a proposé une série de réformes sociales qui, jusqu’à présent, n’a pas mis fin au mouvement de protestation. Ainsi, un projet de loi rédigé en Conseil des ministres a été récemment présenté devant le Parlement ; la réforme proposait de réduire de 40% le salaire des députés et de 50% celui des plus hauts dirigeants de l’Etat. Cette concession admise par le Premier ministre et le Président Jalal Talabani n’a pas trouvé d’écho auprès des représentants du peuple, qui n’ont consenti qu’à une baisse de 10% de leurs revenus. Le refus des députés a par conséquent attisé la colère des Irakiens et mené à une aggravation du contexte politico-sécuritaire dans le pays.

A ces problématiques nationales s’ajoutent des problématiques locales et régionales. En effet, plusieurs rassemblements ont été organisés aux abords d’édifices publics et de représentations du pouvoir local, qui ont subi de graves dégradations dans plusieurs villes de province. Ainsi, dans les régions kurdes du nord de l’Irak, les protestations concernent pour beaucoup la détention du pouvoir par une élite politico-économique et les inégalités de répartition des richesses. Alors que le Kurdistan fournit la majeure partie des réserves de pétrole du pays, le taux de chômage y demeure particulièrement élevé. En réalité, le secteur pétrolier (qui représente 65% du PIB) ne fournit qu’1% de l’emploi national. Seule une diversification des activités et une multiplication des réformes sociales pourraient permettre un retour au calme. La symbolique assumée par le peuple irakien – qui a choisi pour organiser le prochain rassemblement d’ampleur la place Tahrir de Bagdad, en référence à celle du Caire – est à replacer dans un contexte régional. Au cours des dernières manifestations, des slogans faisant directement référence à la révolution égyptienne (« N’oubliez pas ce qui est arrivé à Moubarak ») étaient inscrits sur certaines pancartes des manifestants. Aujourd’hui, les parlementaires et les responsables locaux cristallisent les frustrations du peuple irakien, et la répression menée par les forces de l’ordre tend à aggraver de manière significative le désir d’insurrection chez les populations locales. Si la faim et l’injustice sont les moteurs de la révolte arabe, une intensification du mouvement irakien ne doit pas être négligée

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Source : GEOS, www.groupegeos.com

Libye: le mépris de Kadhafi pour la population aux racines de la crise

GENEVE - Le "mépris total" du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est à l'origine de la révolte populaire en Libye, a estimé vendredi Navi Pillay, Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU réuni en session spéciale.

"La situation brutale et choquante d'aujourd'hui est le résultat direct du mépris total pour les droits et la liberté des Libyens qui a marqué près de quatre décennies de pouvoir du régime actuel", a expliqué Mme Pillay en ouvrant la 15ème session extraordinaire du Conseil basé à Genève.

La Haut commissaire s'était peu auparavant inquiétée de l'intensification "alarmante" de la répression contre la révolte populaire en Libye qui aurait fait "des milliers de tués et blessés".

"En violation continuelle des lois internationales, la répression en Libye contre des manifestants pacifiques s'intensifie de manière alarmante", a expliqué Mme Pillay faisant état de "tueries de masse, d'arrestation arbitraire, de détention et tortures de manifestants".

"Selon certaines sources, des milliers de personnes ont peut être été blessées ou tuées", a-t-elle ajouté.

Les 47 membres du Conseil doivent se prononcer en fin de journée sur un projet de résolution réclamant la suspension de la Libye de l'organisation dont Tripoli est membre depuis mais 2010.

(©AFP /

La Russie pourrait déployer un navire de guerre Mistral aux Kouriles

MOSCOU - La Russie pourrait déployer dans le Pacifique un navire de guerre de type Mistral, conçu par la France, pour protéger les îles Kouriles, dont certaines sont revendiquées par le Japon depuis leur annexion par l'URSS en 1945, a déclaré vendredi le chef d'état-major de l'armée russe.

"Nous n'excluons pas qu'un ou peut-être deux Mistral soient affectés à la flotte du Pacifique, en particulier pour régler les questions de sécurité des Kouriles", a déclaré le général Makarov, cité par Interfax.

Moscou et Tokyo se disputent quatre îles de l'archipel, appelées Territoires du Nord au Japon, et annexées par Moscou à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.

Ce différend empêche depuis 65 ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays.

Début février, le président russe, Dmitri Medvedev, a annoncé un renforcement de la présence militaire russes aux Kouriles et mis l'accent sur le nécessité d'y déployer des armements "suffisants et modernes" pour garantir la sécurité de cette "région stratégique".

Ce programme de modernisation concernant le matériel et les troupes russes sera présenté au président dans les jours qui viennent, a indiqué vendredi le général Makarov.

"Nous allons soumettre ces propositions d'ici à la fin février", a-t-il dit.

Une source militaire citée par les agences russes avait déjà affirmé récemment que les deux premiers des quatre Mistral commandés à la France seraient affectés à la Flotte du Pacifique, chargée, entre autres, de la zone des Kouriles.

Moscou et Paris ont signé en janvier un accord pour équiper la marine russe de ce type de navires pouvant faire débarquer des troupes sur un théâtre d'opérations et capable de transporter des hélicoptères et des chars, d'accueillir un hôpital de campagne ou un état-major embarqué.

A la mi-février, Moscou et Tokyo sont restés sur leur position lors d'une rencontre crispée dans la capitale russe entre les ministres des Affaires étrangères.

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, avait déjà fait monter la tension d'un cran quelques jours auparavant en qualifiant d'"outrage impardonnable" la visite effectuée en novembre dernier par le président Medvedev sur ces îles qui s'étirent du sud de la péninsule du Kamchatka jusqu'au nord-est du Japon, la première d'un chef de l'Etat russe.

Tokyo avait rappelé pour consultations son ambassadeur à Moscou.

Les îles d'Habomai, Shikotan, Etorofu et Kunashiri ont été annexées par les Soviétiques le 18 août 1945, trois jours après l'annonce de la capitulation du Japon. Elles sont peuplées de 19.000 habitants pour une superficie totale de 5.000 km2.

(©AFP

La consommation des ménages repart à la baisse

(c) Sipa

Les effets de la fin de la prime à la casse se font sentir sur les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés qui ont baissé de 0,5% en janvier. Elle était en hausse de 0,4% en décembre et de 1% en moyenne sur 2010, a annoncé vendredi 25 février l'Insee.
La baisse s'explique notamment par une chute des dépenses en biens durables en janvier, de 1,7%, "après les hausses soutenues observées en fin d'année 2010", de 5,8% en novembre et de 3,3% en décembre, explique l'Insee.
Ce recul est dû principalement au repli des achats d'automobiles (-6,3% en janvier), lié à l'arrêt de la prime à la casse. Il est toutefois amorti par la hausse des dépenses en équipement du logement (+2,4 %), notamment en raison du dynamisme des achats de meubles, explique l'Insee.
En janvier, les achats de textile-cuir baissent de 1,8%, après un mois de décembre déjà en recul (-0,9%).

Révision à la baisse des chiffres de décembre

Les dépenses de consommation en autres produits manufacturés (pharmacie, pneus et les pièces détachées automobiles, édition, bricolage, horlogerie, bijouterie, parfumerie, optique-photo) augmentent de 1,1% en janvier, après une baisse de 1,1% en décembre. Ce poste est notamment stimulé par les dépenses en horlogerie-bijouterie et quincaillerie-bricolage.
L'Insee a révisé en baisse à +0,4% l'augmentation de la consommation des ménages en décembre qu'elle avait dans un premier temps estimé à +0,6% en raison majoritairement de la prise en compte des variations saisonnières.
Les dépenses en biens durables ont été révisées de -0,3 point, les dépenses en automobiles de -0,5 point et celles en équipement du logement de -0,2 point. Les dépenses en produits textiles et cuir sont révisées de +0,1 point. Enfin, les dépenses en autres produits manufacturés sont révisées de -0,2 point.

(Challenges.fr)

La Russie pourrait déployer un navire de guerre Mistral aux Kourile

MOSCOU - La Russie pourrait déployer dans le Pacifique un navire de guerre de type Mistral, conçu par la France, pour protéger les îles Kouriles, dont certaines sont revendiquées par le Japon depuis leur annexion par l'URSS en 1945, a déclaré vendredi le chef d'état-major de l'armée russe.

"Nous n'excluons pas qu'un ou peut-être deux Mistral soient affectés à la flotte du Pacifique, en particulier pour régler les questions de sécurité des Kouriles", a déclaré le général Makarov, cité par Interfax.

Moscou et Tokyo se disputent quatre îles de l'archipel, appelées Territoires du Nord au Japon, et annexées par Moscou à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale.

Ce différend empêche depuis 65 ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays.

Début février, le président russe, Dmitri Medvedev, a annoncé un renforcement de la présence militaire russes aux Kouriles et mis l'accent sur le nécessité d'y déployer des armements "suffisants et modernes" pour garantir la sécurité de cette "région stratégique".

Ce programme de modernisation concernant le matériel et les troupes russes sera présenté au président dans les jours qui viennent, a indiqué vendredi le général Makarov.

"Nous allons soumettre ces propositions d'ici à la fin février", a-t-il dit.

Une source militaire citée par les agences russes avait déjà affirmé récemment que les deux premiers des quatre Mistral commandés à la France seraient affectés à la Flotte du Pacifique, chargée, entre autres, de la zone des Kouriles.

Moscou et Paris ont signé en janvier un accord pour équiper la marine russe de ce type de navires pouvant faire débarquer des troupes sur un théâtre d'opérations et capable de transporter des hélicoptères et des chars, d'accueillir un hôpital de campagne ou un état-major embarqué.

A la mi-février, Moscou et Tokyo sont restés sur leur position lors d'une rencontre crispée dans la capitale russe entre les ministres des Affaires étrangères.

Le Premier ministre japonais, Naoto Kan, avait déjà fait monter la tension d'un cran quelques jours auparavant en qualifiant d'"outrage impardonnable" la visite effectuée en novembre dernier par le président Medvedev sur ces îles qui s'étirent du sud de la péninsule du Kamchatka jusqu'au nord-est du Japon, la première d'un chef de l'Etat russe.

Tokyo avait rappelé pour consultations son ambassadeur à Moscou.

Les îles d'Habomai, Shikotan, Etorofu et Kunashiri ont été annexées par les Soviétiques le 18 août 1945, trois jours après l'annonce de la capitulation du Japon. Elles sont peuplées de 19.000 habitants pour une superficie totale de 5.000 km2.

(©AFP

Sarkozy à Ankara pour une visite éclair qui mécontente la Turquie

ANKARA (AFP)

AFP/Archives

Nicolas Sarkozy recevant Recep Tayyip Erdogan le 7 avril 2010 à l'Elysée

Nicolas Sarkozy est attendu vendredi après-midi à Ankara pour parler "essentiellement" du G20, présidé par la France, mais le Premier ministre turc n'a pas caché son mécontentement, jugeant que les relations entre les deux pays méritent mieux qu'une visite éclair.

Selon l'Elysée, cette visite --la première d'un président français depuis François Mitterrand en 1992-- est avant tout "dédiée aux dossiers du G20", le forum des principales économies auquel appartient la Turquie, 17e puissance mondiale.

Comme il l'avait fait auprès du président américain, et avant lui auprès des dirigeants chinois et indien, fin 2010, Nicolas Sarkozy exposera les priorités de sa présidence du G20.

Il s'agit de "la réforme du système monétaire international, dont tout le monde reconnaît aujourd'hui la nécessité, de la lutte contre la volatilité excessive du prix des matières premières, énergétiques et agricoles", ainsi que de la "question des financements innovants", a-t-il expliqué vendredi au journal turc Posta.

La Turquie devrait être attentive à ces chantiers, alors que le Fonds monétaire international, tout en saluant sa croissance vigoureuse, vient de la mettre en garde contre des risques de déséquilibres financiers.

Même si d'autres sujets devraient être abordés lors de cette visite, selon l'Elysée, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan estime que ce déplacement -de "cinq ou six heures" - n'est "pas à la hauteur de l'amitié" entre les deux pays. "La Turquie et les relations franco-turques méritent bien plus que cela", a-t-il protesté dans un entretien à l'AFP mercredi, confiant qu'il aurait préféré que M. Sarkozy vienne en tant que président français et non du G20, et pour plus longtemps.

Autre motif de mécontentement de la Turquie: l'opposition réitérée de M. Sarkozy à son entrée dans l'Union européenne. Interrogé sur la lassitude exprimée par Ankara face à la lenteur extrême des négociations d'adhésion, M. Erdogan a répondu: "Si je disais qu'on est pas fatigué du tout, ce serait un mensonge." "Il faut dire certaines vérités en face: Ils nous fatiguent! Mais cela n'arrêtera pas le processus".

A la veille de cette visite, le ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis a pour sa part revendiqué le droit pour la Turquie de participer aux sommets européens. "La Turquie, comme les autres candidats (à une adhésion à l'UE) devrait être invitée aux sommets européens, nous pourrions alors partager nos observations, nos attentes et nos aspirations pour le monde", a déclaré M. Bagis à l'AFP. Elle "applique les acquis (de l'UE). Elle vote des lois et prend des mesures réglementaires, la Turquie s'améliore chaque jour", a-t-il plaidé.

"Actuellement, 16 des 27 Etats membres ne sont pas en conformité avec les critères de Maastricht, alors que la Turquie l'est, et c'est pour cela que nous avons eu une croissance de 8,5% l'an dernier, alors que la moyenne européenne était de 1,5%", a-t-il assuré lors de cet entretien.

Soulignant par ailleurs les relations privilégiées de la Turquie avec le Proche-Orient, une région en proie à une vive agitation politique, M. Bagis a poursuivi: "Au moins l'Europe pourrait tirer profit des possibilités de la Turquie", le pays "qui a le plus d'influence dans cette partie du monde".

Dans son interview à Posta, M. Sarkozy a quant à lui fait valoir que la France et la Turquie travaillaient "en étroite coopération, sur de nombreux sujets". "Je pense au Liban, au processus de paix au Proche-Orient, à l'Afghanistan, où nos soldats combattent côte à côte. Sur tous ces sujets, j'attache le plus grand prix à l'avis" des dirigeants turcs, a-t-il insisté.

Obama félicite l'Algérie après la levée de l'état d'urgence

Voici la situation au Moyen-Orient et dans le monde arabe, pays par pays, vendredi 25 février, alors que l'onde de choc née en Tunisie, puis en Egypte, ne cesse d'avoir des répercussions.


(c) AFP

En Algérie: Le président américain Barack Obama a "félicité" le gouvernement algérien après la levée jeudi de l'état d'urgence décrété il y a 19 ans et espère que cette mesure augure de changements répondant aux aspirations du peuple algérien, a indiqué la Maison Blanche. "Il s'agit d'un signe positif montrant que le gouvernement algérien écoute les préoccupations et répond aux aspirations de son peuple et nous sommes impatients de voir les prochaines mesures qui seront prises pour permettre aux Algériens d'exercer pleinement leurs droits universels, dont la liberté d'expression et d'association", a ajouté le président américain. Les Etats-Unis continueront à coopérer avec l'Algérie dans cette perspective, a assuré le président américain.
Le gouvernement algérien n'envisage pas toutefois pour l'heure d'autoriser de nouveaux partis politiques. L'opposition algérienne a étalé de nouvelles divergences face au pouvoir qui a poursuivi sa reconquête de l'opinion publique en annonçant mardi une levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 19 ans -effective depuis jeudi- ainsi que des mesures en faveur de l'économie, de l'emploi et du logement. La marche de l'opposition algérienne prévue samedi à Alger sera interdite, comme les deux précédentes. De "sévères" sanctions seront prises contre les policiers qui ont frappé lundi deux manifestants lors d'un rassemblement d'étudiants devant ministère de l'Enseignement supérieur, a affirmé mercredi à Alger un responsable de la police algérienne.

En Arabie saoudite: Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a recouvré la santé après ses opérations au dos mais a besoin de poursuivre le programme de rééducation entamé à New York, a déclaré vendredi le ministre saoudien de la Santé. Rentré dans son pays après trois mois d'absence pour raisons médicales, il a annoncé une série de mesures sociales. Le souverain a ordonné qu'une prime de 15%, précédemment décidée pour environ un million de Saoudiens travaillant dans la fonction publique, soit intégrée dans leurs salaires. Le capital d'un fonds d'aide au logement sera augmenté de 40 milliards de riyals (environ 10,7 milliards de dollars) pour mieux répondre aux demandes de prêts immobiliers.
Un grand nombre de prisonniers saoudiens, qui étaient détenus pour des délits financiers, ont été graciés. Une série de mesures pour lutter contre le chômage et aider les étudiants à l'étranger ont également été proclamées.

A Bahreïn: Pour la première fois depuis le début des mouvements de contestation à Bahreïn le 14 février, des centaines de manifestants ont défilé jeudi dans le centre de Manama, où le plus haut gradé américain est arrivé pour rassurer cet allié clef des Etats-Unis. L'amiral Mike Mullen, chef d'état-major interarmées, est en tournée dans le Golfe depuis dimanche. Les manifestants demandent des réformes l'instauration d'une monarchie constitutionnelle dans cet archipel de 1,2 million d'habitants et la fin de la dynastie des al Khalifa, une lignée sunnite qui règne depuis plus de 200 ans sur ce royaume à majorité chiite. Mercredi, 23 militants chiites, poursuivis pour des crimes qualifiés de terroristes, ont été graciés par le roi et libérés. Pour autant, l'opposant chiite bahreïni Hassan Machaimaa, qui voulait rentrer au pays après avoir été gracié par le roi, a été arrêté au Liban, selon une source judiciaire jeudi. Le roi Hamad ben Issa al-Khalifa s'est rendu en Arabie saoudite voisine pour s'entretenir avec le roi Abdallah rentré dans son pays après trois mois d'absence. Depuis le début de la contestation, 7 manifestants ont été tués. L'agence de notation Moody's a placé mercredi sous surveillance la note souveraine de Bahreïn, qu'elle pourrait abaisser dans trois mois.

En Egypte: L'ancien ministre de l'Information égyptien Anas al-Fekki et le président de l'audiovisuel d'Etat Oussama el-Cheikh ont été arrêtés jeudi à la suite d'accusations de corruption. Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a annoncé "la levée des restrictions aux voyages" en Egypte, et la volonté de l'Allemagne d'aider économiquement ce pays durant sa "transition vers la démocratie". La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) se tient prête à étendre ses investissements à l'Egypte, où elle pourrait investir un milliard d'euros par an, sous réserve du feu vert de ses actionnaires, a annoncé mercredi son président Thomas Mirow. Des policiers qui réclamaient leur réintégration ont mis le feu à un bâtiment du ministère de l'Intérieur au Caire. L'armée, déployée dans la ville pour maintenir la sécurité durant la révolte contre le pouvoir, est intervenue, parvenant à éteindre l'incendie. Quelque 15.000 personnes fuyant la violence en Libye ont commencé à rentrer en Egypte par le poste frontalier l'Al-Saloum, sur la côté méditerranéenne.
L'Egypte a reçu l'accord des autorités libyennes pour effectuer 37 vols afin de rapatrier ses ressortissants. Selon Le Caire, près d'1,5 million d'Egyptiens travaillent en Libye. Environ 365 personnes ont été tuées et 5.500 blessées durant les 18 jours de manifestations à travers l'Egypte. Quant à l'ancien président Hosni Moubarak, il "ne va pas bien, a baissé les bras et veut mourir à Charm-el-Cheikh", selon un responsable saoudien qui a pu s'entretenir avec lui.

En Irak: Au moins deux manifestants ont été tués et 20 autres personnes blessées, dont sept policiers vendredi, "journée de la colère" en Irak, dans des heurts entre protestataires et forces de l'ordre à Hawija dans le nord. Un policier a été tué et un autre blessé mercredi à Halabja, au Kurdistan, lors d'une manifestation contre les deux partis traditionnels. Un adolescent a été tué et 48 manifestants blessés dimanche soir dans des affrontements avec les forces de l'ordre à Souleimaniyeh, deuxième ville du Kurdistan irakien, théâtre d'incidents meurtriers depuis plusieurs jours.

En Iran: Plusieurs pays européens ont demandé que l'UE impose des sanctions contre l'Iran en raison des violations des droits de l'homme dans le pays.La justice iranienne a averti mardi qu'elle considèrerait désormais comme des "contre-révolutionnaires" tous les partisans des deux chefs de l'opposition réformatrice, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, détenus au secret à leur domicile. L'accusation de "contre-révolutionnaire" (en référence à la Révolution islamique de 1979) peut entraîner des condamnations sévères. Ce raidissement du pouvoir à l'égard de l'opposition intervient après deux séries de manifestations antigouvernementales les 14 et 20 février à Téhéran et dans plusieurs autres villes d'Iran pour la première fois depuis un an.

En Jordanie: Une "journée de la colère" est organisée vendredi à Amman pour "dénoncer les violences et réclamer des réformes", a annoncé mercredi l'opposition espérant en faire la plus grande manifestation depuis le début du mouvement de contestation dans le royaume hachémite en janvier. Le roi Abdallah II a appelé dimanche le gouvernement, le Parlement et la justice à prendre des mesures rapides pour engager des "réformes politiques réelles", entamer un "dialogue général" et lutter contre la corruption. 8 personnes ont été blessées dimanche à Amman lorsque des partisans du gouvernement ont attaqué une manifestation de plusieurs centaines de jeunes appelant à des réformes politiques.

En Libye: cliquez ici.

Au Maroc: Le Maroc entend passer à la "vitesse supérieure" dans les réformes, a déclaré lundi le ministre de la communication Khalid Naciri au lendemain d'une journée de manifestations réclamant des réformes politiques dans le pays. 5 personnes ont trouvé la mort et 128 ont été blessées -dont 115 membres des forces de l'ordre- lors de troubles ayant suivi ces manifestations. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Casablanca et à Rabat pour réclamer des réformes politiques et une limitation des pouvoirs du roi. "Liberté, dignité, justice", scandaient des manifestants à Casablanca. Des incidents se sont produits à l'issue de rassemblements à Marrakech (sud) et à Larache (nord), où des personnes étrangères à la manifestation ont pillé des magasins et attaqué des édifices publics, selon des sources concordantes.

Au Soudan: Le président Omar el-Béchir a indiqué lundi qu'il ne briguerait pas un autre mandat lors de la prochaine élection présidentielle, selon un responsable du Parti national du Congrès (au pouvoir).

En Syrie: Un étudiant en journalisme et blogueur syrien Ahmad Hadifa a été libéré jeudi, six jours après son arrestation, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Son blog explique notamment comment contourner la censure de sites bloqués par les autorités et présente des articles sur les révolutions qui ont éclaté en Tunisie et en Egypte et la possibilité de contagion à d'autres pays de la région.Le président syrien Bachar al-Assad a estimé mardi que les dirigeants du monde arabe devaient être plus à l'écoute de leur peuple, lors d'une rencontre avec une délégation de sénateurs américains en visite à Damas.

En Tunisie: Plus de 5.700 Tunisiens et Libyens ont fui la Libye par la route pour se réfugier en Tunisie lundi et mardi, a indiqué mercredi le Croissant rouge qui évoque un "risque catastrophique" d'exode massif.

Au Yémen: Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a donné l'ordre à ses forces de sécurité de "protéger les manifestants" au Yémen où la répression de la contestation populaire a fait au moins 15 morts, a annoncé jeudi l'agence officielle Saba. La mort de deux manifestants dans une attaque de partisans du pouvoir contre un sit-in à Sanaa a renforcé la détermination des contestataires qui continuaient de camper par milliers dans la capitale pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh. Le Congrès Populaire Général (CPG, au pouvoir) a reporté sine die une contre-manifestation de ses partisans et huit députés du parti ont présenté leur démission. Au total, 16 personnes ont été tuées depuis le début des violentes protestations le 13 février, selon des sources médicales. Le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il ne partirait "que par les urnes".

(Challenges.fr)

EN DIRECT: La Libye dans la tourmentea

AFP

Des manifestants anti-Kadhafi à Tobrouk (est) le 24 février 2011

09H45 - "Mesures de restriction" - L'UE va prendre des "mesures de restriction" pour stopper la violence en Libye aussi vite que possible, déclare la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

09H40 - Projet de résolution - Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution sur la Libye prévoyant "un embargo total sur les armes", "des sanctions", et une "saisine de la CPI pour crime contre l'humanité", selon la chef de la diplomatie française Michèle Alliot-Marie.

EN DIRECT : La communauté internationale craint une catastrophe humanitaire en Libye. Mouammar Kadhafi a accusé hier Al-Qaïda d'être derrière les insurgés, maîtres de l'est du pays.

USA: un général épinglé pour des soupçons de manipulations en Afghanistan

WASHINGTON (AFP)

AFP/Archives

le général de corps d'armée (trois étoiles) William Caldwell en conférence de presse, le 23 mai 2007 à Bagdad.

Un général américain en Afghanistan aurait cru bon d'utiliser la manipulation psychologique pour obtenir plus de fonds auprès d'élus pour cette guerre impopulaire, provoquant l'ouverture d'une enquête sur ce scandale révélé jeudi par le magazine Rolling Stone.

Dans cette affaire digne d'un mauvais polar, à mi-chemin entre la science fiction et le trafic d'influence, l'armée américaine aurait cherché à utiliser illégalement les services de psychologues pour influencer élus et responsables étrangers.

Le but était d'obtenir plus de troupes et de fonds pour l'Afghanistan, notamment des formateurs pour les forces afghanes.

Le journal accuse le général de corps d'armée (trois étoiles) William Caldwell, responsable de la formation des troupes afghanes, d'avoir fait pression en 2010 sur une cellule de "psy-ops", des militaires chargés d'influencer le comportement de l'ennemi par le biais de la propagande.

Le haut-gradé aurait exigé de cette cellule qu'elle se concentre sur les personnalités en visite en Afghanistan.

Le principal mobile du général, selon le magazine, aurait été la promotion de sa propre carrière. Les membres de la cellule avaient d'ailleurs surnommé leur mission "opération quatre étoiles", précise l'article.

Le général David Petraeus, commandant de forces américaines en Afghanistan va ordonner une enquête sur l'affaire, a assuré jeudi le colonel David Lapan porte-parole du Pentagone. L'enquête devra déterminer "ce qui s'est passé et le cas échéant ce qui a été fait de façon impropre ou illégale".

Goeff Morrell, porte-parole du secrétaire à la Défense Robert Gates a affirmé jeudi dans un communiqué que son patron "est au courant des allégations de l'article de Rolling Stone" et "soutient pleinement la décision du général Petraeus d'enquêter avant de tirer des conclusions".

Parmi les personnalités ciblées dans l'affaire figurent le sénateur John McCain, ses collègues Joe Lieberman, Jack Reed, Al Franken et Carl Levin. Rolling Stone cite aussi le chef d'état-major interarmées Mike Mullen, le ministre allemand de l'Intérieur, l'ambassadeur tchèque en Afghanistan.

Le journal s'appuie sur des déclarations du colonel Michael Holmes, chef de la cellule en question. "Mon travail de +psy-op+ est de jouer avec le cerveau des gens, afin d'amener l'ennemi à agir comme nous le souhaitons. Je n'ai pas le droit de faire ça aux nôtres. Si on me demande d'utiliser ces capacités sur des sénateurs ou des représentants, on franchit la ligne rouge", a-t-il déclaré.

Son supérieur hiérarchique lui aurait demandé de réunir des dossiers sur les visiteurs pour connaître "les points sensibles sur lesquels nous pourrions agir afin d'obtenir plus de fonds". "Comment peut-on obtenir de ces types qu'ils nous envoient plus de monde? Que dois-je leur enfoncer dans le crâne?", aurait demandé le chef d'état major du général Caldwell.

L'article précise que le général Caldwell a demandé en janvier à l'administration deux milliards de dollars pour l'entraînement de 70.000 membres des forces de l'ordre afghanes. Cette stratégie a été vivement soutenue par le sénateur Levin, président de la commission de la Défense.

Dans un communiqué jeudi, M. Levin a rappelé qu'il était un partisan de longue date d'une augmentation des forces armées afghanes et qu'il n'avait pas "besoin d'être convaincu".

Le magazine Rolling Stone avait publié en juin 2010 une interview du général Stanley McChrystal, alors commandant des forces internationales en Afghanistan, dans laquelle ce dernier critiquait l'administration Obama. Le général avait été contraint à démissionner.

Le contrat des ravitailleurs américains, un des plus disputés de l'histoire

AFP
Avion Boeing.
Avion Boeing. Paul J. Richards AFP/Archives

Le contrat pour renouveler les avions ravitailleurs de l'armée de l'Air américaine, attribué jeudi à l'américain Boeing face à l'européen EADS, est l'un des plus disputés de l'histoire de la défense, avec une procédure parsemée de scandales, rebondissements et pressions politiques.

"Ce n'est pas un contrat de défense particulièrement gros. (...) Mais c'est devenu l'un des contrats les plus disputés politiquement de l'histoire récente", constate Richard Aboulafia, analyste du cabinet spécialisé Teal Group, interrogé par l'AFP.

Pour lui, cela s'explique notamment par une stratégie très partisane des deux rivaux, Boeing courtisant les démocrates et EADS, maison mère d'Airbus, les républicains, et par un environnement déprimé pour l'emploi.

Pour Michael Boyd, président du cabinet spécialisé Boyd Group, les enjeux de ce méga contrat de 35 milliards de dollars étaient très importants.

Pour Boeing, car cela veut dire "garder ouverte la ligne de production du 767", dont le modèle dont le ravitailleur est dérivé.

Pour l'européen Airbus, remporter la mise aurait signifié "non seulement obtenir un contrat de l'armée de l'Air américaine, mais aussi ouvrir de nouvelles installations aux Etats-Unis", ajoute-t-il.

La saga de cet appel d'offre, attribué une première fois en mai 2003 à Boeing face à Airbus, a commencé au mois de novembre de la même année avec la révélation d'une affaire d'espionnage et de conflits d'intérêts.

Darleen Druyun, ancienne responsable des achats de l'US Air Force passée chez Boeing, est accusée d'avoir fourni des informations confidentielles au constructeur américain alors qu'elle travaillait encore dans l'armée de l'Air.

Un scandale qui entraîne la démission du PDG de Boeing, Phil Condit, une peine de prison pour Mme Druyun, et l'annulation du contrat.

L'appel d'offre ne sera relancé qu'en 2007. Entre-temps, EADS s'est allié à l'américain Northrop Grumman et a offert de délocaliser aux Etats-Unis l'assemblage de la version cargo de l'A330, dont son ravitailleur, le KC-30, est issu.

En février 2008, l'US Air Force annonce que le tandem Northrop-EADS remporte la mise. Boeing porte aussitôt plainte devant la Cour de comptes américaine (GAO), qui lui donne raison en juin après avoir mis à jour des "erreurs significatives" dans l'évaluation.

Le contrat est remis en jeu au mois de juillet, puis de nouveau annulé en raison des élections présidentielles américaines.

Sous l'administration Obama, la compétition est rouverte le 24 septembre 2009. Dès le 29 septembre, Northrop Grumman se plaint d'un traitement défavorable.

Le 8 mars 2010, Northrop Grumman et EADS jettent l'éponge. Le Pentagone affirme que l'appel d'offre suivra son cours même si Boeing est seul en course. La classe politique européenne s'insurge, le président français Nicolas Sarkozy et la chancellière allemande Angela Merkel dénoncent des "tentations protectionnistes".

EADS exige, pour se lancer en solo, 90 jours de plus pour pouvoir présenter une offre. Le Pentagone lui en accorde 60.

En juillet 2010, Boeing et EADS remettent leur offre. Un troisième candidat, US Aerospace, qui se dit allié à l'ukrainien Antonov, est exclu pour avoir déposé sa proposition cinq minutes trop tard.

Nouveau coup de théâtre en novembre: le magazine Defense News révèle que le Pentagone a inversé par erreur les destinataires d'une lettre d'évaluation technique. EADS affirme ne pas avoir lu le courrier qui était destiné à Boeing, lequel promet avoir été "exemplaire".

Fin janvier 2011, l'européen signale un incident sur un vol d'entraînement de l'un de ses avions ravitailleurs A330.

Des propositions finales ont été remises le 2 février, les deux rivaux affirmant avoir baissé leurs prix.