21 février, 2011

Mali : au moins 30 morts au cours d'une bousculade dans un stade de Bamako

BAMAKO (AFP)

AFP/Archives

Le stade Modibo Keita à Bamako, le 20 janvier 2002

Au moins 30 personnes, en majorité des femmes, ont été tuées et 70 blessées lundi soir dans un stade de Bamako au cours d'une bousculade qui a suivi le prêche d'un célèbre imam malien, a annoncé à l'AFP une source au ministère malien de l'Intérieur et de la Protection civile.

Sur les trente morts comptabilisés, 27 sont des femmes, selon cette source.

La bousculade a eu lieu dans le stade Modibo Keita de 25.000 places plein à craquer, lorsque la foule a voulu aller toucher l'imam, Ousmane Madani Haïdara, qui venait de terminer son prêche et de procéder à des bénédictions à l'occasion de la fête musulmane du Maouloud.

Les femmes étaient en première ligne et voulaient être touchées par le religieux afin d'être guéries et protégées par lui, ce qui explique qu'elles aient été les principales victimes de la bousculade.

Les services de la protection civile de Bamako sont rapidement arrivés sur les lieux et ont reçu le renfort des services de secours de la ville de Kati, située à une quinzaine de kilomètres de la capitale malienne.

Les blessés ont pour la plupart été transportés dans le principal établissement hospitalier de Bamako, l'hôpital Gabriel Touré.

L'insertion par la gastronomie, une chance pour quelques femmes

Halima, 40 ans, travaille dans les cuisines du restaurant 3 étoiles "Le Jules Verne" à la Tour Eiffel, le 18 février 2011 à Paris
AFP/Martin Bureau

Par Ludovic Luppino

SARCELLES

Elles n'étaient pas prédestinées à travailler dans la gastronomie, mais depuis le mois de septembre Linda et Halima suivent une formation en alternance dans des restaurants du chef Alain Ducasse, comme treize autres femmes de Sarcelles (Val-d'Oise) sans qualification.

Trois jours par semaine, Linda, 34 ans, quitte le quartier des Vignes blanches et prend le RER D pour se rendre au Plaza Athénée, l'hôtel de luxe de l'avenue Montaigne à Paris (VIIIe). Halima, 40 ans, rejoint la capitale et emprunte un ascenseur panoramique de la Tour Eiffel pour retrouver ses collègues au sommet, dans le restaurant le Jules-Verne.

"Je ne m'imaginais pas un jour être là. Pour moi, la cuisine française, c'était un autre monde. Je voulais juste obtenir un emploi pour ramener de l'argent à la maison à la fin du mois", explique la quadragénaire, en peaufinant des amuse-bouches dans une cuisine en pleine effervescence.

Installée en France depuis onze ans, cette petite brune, mère de quatre enfants et originaire d'Oran (Algérie), avait été secrétaire, assistante maternelle et avait nettoyé des avions à l'aéroport de Roissy avant d'être retenue pour l'opération "Quinze femmes en avenir". Elle était au chômage au moment de se présenter à la sélection, qui avait attiré 85 candidates en juin.

Toutes deux ont appris l'existence de ce projet par le biais du bouche à oreille. C'est une connaissance qui en a parlé un soir à Halima alors qu'elle récupérait son plus jeune fils à la halte-garderie. Linda, elle, l'a su par une responsable d'association. "A l'époque, je ne savais pas qui était Alain Ducasse", se souvient la Sarcelloise aux yeux clairs et au visage poupin.

Seule femme de sa promotion à avoir déjà exercé dans ce domaine - intérimaire, elle s'occupait des repas du personnel d'Air France - Linda voulait découvrir l'univers de la haute gastronomie. Au Plaza Athénée, elle est servie. "Ici, cela n'a rien à voir avec la cuisine collective. Et ce n'est pas facile d'y faire sa place", souligne la Valdoisienne d'origine kabyle.

Linda, 34 ans, travaille dans les cuisines du restaurant 3 étoiles du palace Plaza Athénée, le 18 février 2011 à Paris
AFP/Martin Bureau

Un peu "perdue" au début, elle a progressivement trouvé ses marques dans un univers essentiellement masculin. "Comme j'adore les plats sucrés, je prépare chaque jour un goûter pour l'équipe. Certains commis m'appellent maman", confie-t-elle, un brin amusée.

Hormis des desserts, Linda et Halima doivent être capables de réaliser coq au vin, entrecôte sautée bercy, poularde pochée sauce suprême et d'autres mets salés afin de réussir l'examen du CAP cuisine en mai. "On goûte les plats avec elle et on lui dit ce qui va ou ne va pas. Linda fait à manger comme une mère de famille, avec sincérité et amour. L'objectif n'est pas de la transformer en chef mais de lui apporter professionnalisme, rigueur et organisation", explique Christophe Saintagne, chef au Plaza.

"Halima est quelqu'un de volontaire, ponctuel et ne rechigne pas à la tâche. Mais elle doit maintenant prendre des initiatives. Elle reste encore un peu trop discrète", affirme Benoît Ducauze, sous-chef au Jules-Verne.

Dans une profession aux horaires amples, les deux commis de cuisine bénéficient d'un emploi du temps adapté à leur vie de famille. "Ce sera sans doute un handicap à terme. Le fait d'avoir des enfants les rend moins disponibles pour ce métier qu'un jeune", estime Patrick Margery, leur enseignant à l'institut des métiers et de l'artisanat (IMA) de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), où elles suivent des cours théoriques et pratiques.

Leur rêve? Ouvrir leur propre restaurant. A Sarcelles pour Linda et dans le sud de la France pour Halima. Avant, elles continueront peut-être chez Alain Ducasse. Le chef étoilé a promis de les embaucher si elles décrochent leur diplôme.

L'Europe s'inquiète pour ses citoyens en Libye

BRUXELLES (AFP)

AFP

Une image diffusée par la télévision libyenne montre des manifestants rassemblés sur la place Verte à Tripoli, le 21 février 2011

Les pays européens réfléchissent à l'évacuation de leurs citoyens de Libye face au risque croissant de guerre civile dans le pays, tout en restant divisés entre partisans de la fermeté et de la prudence à l'égard de Mouammar Kadhafi.

"Nous sommes extrêmement préoccupés, nous coordonnons l'évacuation éventuelle des citoyens de l'Union européenne de Libye, en particulier de Benghazi", épicentre de la révolte, a déclaré lundi la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles.

Vingt-cinq des 27 pays de l'UE déconseillent désormais les voyages de leurs ressortissants dans le pays et recommandent à ceux qui y sont déjà de partir s'ils n'ont pas de raison impérative de rester, selon une source diplomatique.

Le Portugal et l'Autriche ont annoncé l'envoi d'avions militaires à Tripoli pour rapatrier leurs ressortissants et des citoyens d'autres pays de l'Union européenne. La Serbie et la Croatie préparent l'évacuation de leurs citoyens, tout comme le font les entreprises étrangères présentes en Libye, en particulier dans le pétrole, pour leurs salariés.

La Libye est au bord de la guerre civile et le pouvoir du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, contesté dans la rue comme jamais.

Les violences ont atteint la capitale Tripoli et le bilan des manifestations a atteint 233 morts, selon l'ONG Human Rights Watch.

"Nous allons examiner la nécessité d'une évacuation avec l'évolution de la situation" sur le terrain, a souligné le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague.

Plus largement, les ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis à Bruxelles pour définir leur réponse face au vent de révolte qui secoue le Maghreb et le Moyen-Orient, ainsi que pour parler de l'aide à apporter pour favoriser la transition démocratique de ces pays.

Après les révolutions en Tunisie et en Egypte - où le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton effectue une visite mardi dans la foulée de celle du Premier ministre britannique David Cameron - l'Europe est confrontée au troisième grand soulèvement populaire à sa porte contre un régime autoritaire de la rive méridionale de la Méditerranée.

Le ministre allemand des Affaires européennes, Werner Hoyer, a parlé d'"un mouvement tectonique" pour l'UE.

Le message européen est toutefois quelque peu brouillé par des divergences d'approches.

L'Union européenne a certes "condamné" lundi dans une déclaration commune la répression des manifestations en Libye et demandé que soit mis fin "immédiatement" à la violence. Son président Herman Van Rompuy s'est dit "horrifié".

Mais l'Italie, préoccupée surtout par un afflux d'immigrés clandestins de la rive Sud de la Méditerranée vers ses côtes, et l'île de Lampedusa, a appelé ses partenaires à ne pas exercer trop de pression sur Tripoli.

"Nous ne devrions pas donner la mauvaise impression que nous exportons notre démocratie. Nous devons aider et soutenir la réconciliation pacifique", a souligné son ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini.

Exprimant un point de vue similaire, son homologue tchèque Karel Schwarzenberg a mis en garde contre les "catastrophes" qu'entraînerait une chute du colonel Mouammar Kadhafi.

Au-delà, l'UE a entrepris lundi une refonte de sa politique d'aide aux pays arabes, en la conditionnant beaucoup plus à l'avenir aux progrès de la démocratie. Elle a promis une aide "plus efficace" aux pays de la rive Sud de la Méditerranée qui font des réformes politiques et économiques.

Kadhafi est en Libye, "faisant face à la situation", selon le Venezuela

CARACAS - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi se trouve à Tripoli, où il continue à "exercer ses pouvoirs" et à "faire face à la situation", a déclaré lundi le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Nicolas Maduro, après avoir parlé à son homologue libyen, Moussa Koussa.

Ce dernier a indiqué à M. Maduro que le colonel Kadhafi se trouvait "à Tripoli, exerçant les pouvoirs octroyés par l'Etat et faisant face à la situation que traverse le pays, démentant ainsi les commentaires faits à la presse de manière irresponsable par le chef de la diplomatie du Royaume-Uni, William Hague", souligne le ministère vénézuélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

William Hague avait déclaré lundi en marge d'une réunion à Bruxelles que le colonel Kadhafi pourrait avoir fui son pays et être en route vers le Venezuela.

Le président du Venezuela, Hugo Chavez, est le principal allié latino-américain du colonel Kadhafi. Les deux hommes lancent régulièrement des appels communs à lutter contre "l'impérialisme" américain et se sont rendus visite à plusieurs reprises ces dernières années.

Dans son communiqué, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères souligne d'ailleurs "l'amitié historique" entre les peuples libyen et vénézuélien.

Nicolas Maduro a par ailleurs exprimé à Moussa Koussa son désir que "le peuple libyen trouve une solution pacifique à ses difficultés, dans l'exercice de sa souveraineté", selon le ministère.

Il a en outre espéré que ce processus arrive à son terme "sans l'ingérence de l'impérialisme, dont les intérêts dans la région ont été touchés ces derniers temps".

Lorsque la révolte en Egypte s'est soldée par le départ du président Hosni Moubarak, M. Chavez avait déclaré avoir téléphoné à Kadhafi et au président syrien Bachar Al-Assad, afin d'obtenir de plus amples informations sur les événements.

Lundi, le dirigeant libyen, au pouvoir depuis 42 ans, a déclenché une violente répression pour tenter de mettre un terme aux manifestations contre son régime.

Selon différentes ONG, de 200 à 400 personnes ont péri en Libye depuis le début de la révolte, il y a six jours.

(©AFP /

Libye : l'espace aérien au-dessus de Tripoli est fermé

VIENNE - L'espace aérien au-dessus de Tripoli est fermé jusqu'à nouvel ordre, a déclaré lundi soir à l'AFP un porte-parole de l'armée autrichienne qui comptait pouvoir évacuer soixante ressortissants européens vers Malte à bord d'un avion de ses forces aériennes.

"L'espace aérien est fermé jusqu'à nouvel ordre. Il a été fermé il y a au moins une heure", a dit un porte-parole du ministère autrichien de la Défense Michael Huber.

Le décollage du C-130 autrichien vers la Valette, prévu initialement à 17H30 GMT, avait déjà été retardé car seule une poignée de passagers avait pu rejoindre l'aéroport de Tripoli en début de soirée.

En conséquence, "la fermeture de l'espace aérien n'a pas d'impact pour le moment sur l'évacuation", a ajouté M. Huber.

Le régime du colonel Mouammar Kadhafi, qui exerce depuis 42 ans un pouvoir sans partage, est secoué par un mouvement de révolte sans précédent. Les violences ont déjà fait plus de 200 morts selon des ONG, des témoins évacués ce lundi vers l'Europe évoquant un bilan bien plus lourd et des scènes de chaos.

(©AFP

Fatwa d'un influent prédicateur arabe pour l'assasinat de Kadhafi

DOHA - Le très influent théologien qatari d'origine égyptienne cheikh Youssef Al-Qardaoui a émis lundi une fatwa, appelant sur la chaîne Al-Jazira l'armée libyenne à assassiner Mouammar Kadhafi, pour "en débarrasser la Libye".

"Que quiquonque de l'armée libyenne peut tirer une balle sur Mouammar Kadhafi pour en débarasser la Libye, le fasse", a-t-il déclaré.

Il a également appelé les ambassadeurs libyens à se dissocier du régime.

Malgré son grand âge, Cheikh Qardaoui, 85 ans, connaît une audience considérable dans le monde arabe, qui s'est encore accentuée à travers les divers programmes qu'il anime depuis le Qatar sur diverses chaînes de télévision, notamment al-Jazira.

(©AFP

Bahreïn: défilé de soutien au gouvernement avant une grande marche de l'opposition mardi

MANAMA (AFP)

AFP

Des manifestantes hostiles au gouvernement place de la Perle à Manama le 21 février 2011

Des milliers de Bahreïnis ont défilé lundi soir à Manama pour clamer leur soutien au gouvernement dominé par la famille royale sunnite et dont la démission est demandée par des protestataires chiites.

Au même moment, le royaume de Bahreïn a annoncé ne pas pouvoir, en raison des troubles, accueillir le Grand prix de Sakhir prévu le 13 mars et qui devait marquer le début de la saison de formule 1.

Des milliers de partisans du gouvernement, des hommes et des femmes se sont rassemblés autour de la mosquée sunnite Al-Fateh aux cris de "Vive Abou Salam", en référence au roi, Hamad Ben Issa Al-Khalifa.

Tout comme les manifestants en majorité chiites de la place de la Perle, qui exigent la démission du gouvernement, ceux de la mosquée Al-Fateh agitaient des drapeaux rouge et blanc de Bahreïn.

Ils brandissaient aussi des portraits du roi et du prince héritier Salman Ben Hamad Al-Khalifa, tandis que leurs voitures étaient ornées de portraits du Premier ministre, oncle du roi, en poste depuis 1971.

"Nous affirmons notre attachement à la légitimité du régime actuel", a déclaré le président du "Rassemblement de l'Unité nationale", cheikh Abdellatif Mahmoud Al-Mahmoud, en lisant un communiqué du nouveau groupe, formé de dignitaires religieux sunnites et de personnalités nationales.

"La stabilité du pays est une priorité absolue qui ne se prête à aucun marchandage", a-t-il ajouté à l'adresse d'une foule rassemblée à l'intérieur et autour de la grande mosquée Al-Fatah, dans l'est de la capitale.

"Vive le roi", "Vive Khalifa Ben Salman", le Premier ministre, et "Unité, unité bahreïnie", a répondu une foule compacte, arborant le drapeau national et estimée par la télévision d'Etat à quelque 300.000 personnes.

AFP

Des manifestants sur la place de la Perle, à Manama, le 21 février 2011

En milieu de journée, l'opposition chiite a annoncé la mort d'un jeune manifestant, blessé vendredi par les tirs de l'armée, ce qui porte à sept le nombre des morts de la répression depuis le début des manifestations le 14 février à Bahreïn où l'opposition préparait une démonstration de force avec une grande marche mardi à Manama.

Les manifestants, qui poursuivaient leur sit-in sur la place de la Perle à Manama, ont radicalisé leurs revendications en réclamant la fin du règne de la dynastie des Al-Khalifa alors que l'opposant chiite Hassan Machaimaa, jugé par contumace pour terrorisme, a annoncé de Londres son intention de regagner le pays mardi.

A Doha, où il est arrivé en provenance de Ryad, le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, a dit qu'il continue de croire que l'Iran est un pays qui continue à fomenter l'instabilité dans la région, à prendre avantage de chaque opportunité, mais je pense que cela n'a pas été le principal déterminant des événements en Egypte, à Bahreïn ou dans les autres pays".

Ces troubles sont "dans l'ensemble dus à des problèmes internes et non à quelque chose de fomenté par une puissance extérieure", a-t-il ajouté à l'issue d'une matinée d'entretiens avec de hauts responsables saoudiens.

L'amiral Mullen pourrait se rendre à Bahreïn, quartier général de la Ve flotte américaine, plus tard dans la semaine, selon son son entourage.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a répété dimanche que les violences mortelles à Bahreïn étaient "inacceptables" et que les autorités devaient procéder à des "réformes" aussi vite que possible.

Pour sa part, le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Nayef Ben Abdel Aziz, a assuré au roi de Bahreïn que Ryad soutenait Manama "contre tout ce qui nuit à la sécurité, la stabilité et l'unité nationale" de Bahreïn.

L'opposition poursuivait lundi ses concertations sur l'offre de dialogue faite par le prince héritier de Bahreïn, tout en mobilisant ses partisans pour une marche mardi après-midi.

"Nous attendons jusqu'à 100.000 participants à la marche" qui devrait converger vers la place de la Perle, a déclaré à l'AFP un élu du Wefaq, le principal mouvement chiite, Abdel Jalil Khalil Ibrahim.

"Nous sommes prêts au dialogue, qui n'a pas encore commencé. Mais il faut une plate-forme pour que ce dialogue soit fructueux", a-t-il dit, réclamant entre autres "la démission du gouvernement qui n'a pas protégé son peuple".

L'opposition assure ne pas vouloir un changement de régime, mais l'instauration d'une monarchie constitutionnelle.

Sur le plan économique, l'agence de notation Standard and Poor's a baissé d'un cran lundi la note du Bahreïn, passée de A à A-, et prévenu qu'elle pourrait la baisser de nouveau au vu du "risque politique élevé" auquel est confronté cet Etat du Golfe après une semaine de manifestations.

UA: les quatre présidents africains rencontrent Gbagbo

AFP


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© Reuters


Les quatre présidents du panel de l`Union africaine sur la crise ivoirienne ont rencontré lundi après-midi à Abidjan le chef de l`Etat sortant Laurent Gbagbo, a constaté un journaliste de l`AFP.
En les accueillant au palais présidentiel, M. Gbagbo a donné l`accolade à
Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad), Mohamed Ould Abdel Aziz
(Mauritanie) et Jikaya Kikwete (Tanzanie).
Les quatre médiateurs sont accompagnés notamment de Jean Ping, le président
de la Commission de l`UA.
Au lendemain d`une réunion en Mauritanie, ils doivent soumettre à Laurent
Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président par une grande partie de la
communauté internationale, dont l`UA, des propositions pour aboutir d`ici au
lundi 28 février à des solutions "contraignantes" pour clore la crise née du
scrutin de novembre.
Cette nouvelle médiation survient en plein accès de tension à Abidjan, où
au moins quatre civils et deux éléments des forces pro-Gbagbo ont été tués
depuis ce week-end dans des heurts entre manifestants pro-Ouattara et forces
de l`ordre fidèles au sortant.

Egypte: deux ex-ministres, dont celui de l'Intérieur, vont être jugés

LE CAIRE - Les ex-ministres égyptiens de l'Intérieur et du Tourisme, Habib el-Adli et Zoheir Garranah, vont être déférés devant la justice sur ordre du Procureur général Abdel Meguid Mahmoud, a annoncé lundi l'agence officielle Mena.

Habib al-Adli est accusé de blanchiment d'argent, et Zoheir Garranah de détournement de fonds, a précisé la Mena.

Les deux anciens ministres avaient été arrêtés jeudi, tout comme l'ex-ministre de l'Habitat Ahmad al-Maghrabi et l'homme d'affaires Ahmad Ezz, et placés en détention provisoire.

(©AFP

Quatre présidents africains arrivent en Côte d`Ivoire, violences à Abidjan

AFP


Tanzanie:
© Autre presse par DR
ABIDJAN - Quatre présidents africains sont arrivés lundi à Abidjan pour tenter de dénouer la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, où des heurts entre forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo et partisans d'Alassane Ouattara ont fait un mort et une dizaine de blessés.
Membres d'un panel de l'Union africaine (UA) sur la crise ivoirienne née du
scrutin de novembre, Idriss Deby Itno (Tchad), Jikaya Kikwete (Tanzanie),
Jacob Zuma (Afrique du Sud) et Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) ont
débarqué successivement lundi à la mi-journée en Côte d'Ivoire, a constaté un
photographe de l'AFP.

Au lendemain d'une réunion en Mauritanie, ils doivent soumettre à Laurent
Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président par une grande partie de la
communauté internationale, dont l'UA, des propositions pour aboutir d'ici au
lundi 28 février à des solutions "contraignantes" pour les parties.
Ex-médiateur du processus de paix ivoirien (2007-2010) et membre du panel,

Blaise Compaoré (Burkina Faso), contesté par le camp Gbagbo qui l'accuse
d'être pro-Ouattara, n'a pas fait le déplacement, officiellement pour "raisons
de sécurité".

Abidjan connaît un regain de tension depuis ce week-end, notamment dans le
quartier pro-Ouattara d'Abobo (nord), où au moins trois manifestants de son

bord ont été tués samedi par les Forces de défense et de sécurité (FDS)
loyales à son rival.
Lundi, un civil a été tué dans le quartier populaire de Treichville (sud)
quand les FDS ont tiré à balles réelles pour disperser des jeunes qui avaient
érigé des barricades faites de tables et de pneus enflammés, ont indiqué des
habitants.
Un photographe de l'AFP a pu voir, étendu sur la chaussée, le corps de cet
homme dont le crâne avait été perforé, et gisant dans son sang. Une dizaine de
blessés, certains par balles, ont été admis dans une clinique privée de
Treichville.
A Koumassi (sud) et de nouveau à Abobo (nord), les FDS ont aussi tiré pour
disperser des jeunes qui voulaient se rassembler, ont raconté des témoins.
Les FDS ont fait état de trois tués dans leurs rangs en deux semaines, dont
deux éléments dimanche, ainsi que de deux blessés, et dénoncé l'appel à une
"révolution" à l'égyptienne lancé par le camp Ouattara.
Laurent Gbagbo avait répliqué à ce mot d'ordre en décrétant ce week-end un
couvre-feu nocturne dans la moitié sud du pays sous son contrôle depuis 2002.
Dans ce climat de tension, Abidjan tournait au ralenti dans certains

quartiers, comme au Plateau (administration et affaires) où l'affluence

habituelle n'était pas au rendez-vous, et dans de nombreux quartiers
populaires des commerces avaient fermé.

La tâche des médiateurs est des plus difficiles, aucun des deux rivaux ne

paraissant prêt à céder alors que la crise a déjà fait au moins 300 morts dans
des violences depuis mi-décembre, selon l'ONU.
"Laurent Gbagbo est fini", "le compte à rebours a commencé", a jugé M.
Ouattara, tandis que son Premier ministre, le chef de l'ex-rébellion Guillaume

Soro, a dit ne pas croire aux chances de succès de l'UA.
Quant au camp Gbagbo, il exclut toute solution qui dévierait de la
Constitution, et donc reviendrait sur la proclamation de l'élection de son
champion par le Conseil constitutionnel.

Par Evelyne AKA

EN DIRECT: l'insurrection gagne du terrain en Libye

AFP

Manifestation d'opposants au numéro un libyen Mouammar Khadafi à Londres le 21 février 2011

19H36 - "Arrêt immédiat" - A son tour, Nicolas Sarkozy condamne "l'usage inacceptable de la force" contre les manifestants en Libye. Il exige "l'arrêt immédiat" des violences et réclame une "solution politique afin de répondre à l'aspiration du peuple libyen à la démocratie et à la liberté".

19H27 - Hezbollah - Le puissant mouvement armé libanais Hezbollah a dénoncé les "massacres" du régime de Mouammar Kadhafi."Le Hezbollah (...) est solidaire des révolutionnaires et prient pour qu'ils vainquent ce tyran arrogant", a indiqué le parti chiite.

19H05 - Leviers limités - La communauté internationale dispose de leviers très limités face à Kadhafi, et l'influence des tribus rendrait une transition tout aussi incertaine. "L'Occident a très peu d'influence", assure Molly Tarhuni, du groupe de réflexion britannique Chatham House. Emile Bitar, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), met en garde. "En Egypte et en Tunisie, il y avait quand même des sociétés civiles. Là, ce sont les tribus qui risquent d'avoir le dernier mot".

19H02 - Dix Egyptiens tués - Dix Egyptiens ont été tués par balles dans la ville libyenne de Tobrouk, non loin de la frontière avec l'Egypte, a indiqué à l'AFP un médecin égyptien tentant de se rendre en Libye et citant des Egyptiens fuyant le pays.

18H40 - Alerte maximum en Italie - L'Italie a déclenché l'alerte maximum dans toutes ses bases aériennes, après l'atterrissage un peu plus tôt à Malte de deux avions militaires et deux hélicoptères civils en provenance de Libye.

18H25 - Enquête - Le fils du leader libyen Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, annonce la création d'une commission d'enquête sur les violences, présidée par un juge libyen, selon la télévision d'Etat. M. Al-Islam avait averti dans un discours la nuit dernière que faute d'un accord sur des réformes avec les manifestants "il y aura des rivières de sang dans toute la Libye".

Rapatriements

18H20 - Diplomates US rapatriés - Les Etats-Unis ont ordonné le départ de Libye de leur personnel diplomatique "non essentiel" en raison des violences en cours dans le pays, annonce le département d'Etat.

18H02 - Ban Ki-Moon parle à Khadafi - Le secrétaire général des Nations unies a dit lundi par téléphone au dirigeant libyen que les violences contre les manifestants doivent "cesser immédiatement", selon son porte-parole Martin Nesirky.

AFP

Une photo d'une rue de Tripoli déserte dimanche soir donnée par un voyageur arrivé lundi à l'aéroport de Charles-de-Gaulle

17H55 - KADHAFI EN ROUTE VERS LE VENEZUELA? - C'est l'hypothèse évoquée par le chef de la diplomatie britannique William Hague. Mais des sources gouvernementales vénézuéliennes ont démenti auprès de l'AFP et assuré que Caracas n'avait pour le moment "aucun contact" avec le dirigeant libyen.

17H54 - Total rapatrie, Vinci aussi - La compagnie pétrolière fait rentrer "la majeure partie" de ses employés français ainsi que leurs familles. Un porte-parole précise que "quelques effectifs" restent sur place "avec des mesures de sécurité renforcées". Le groupe français de BTP Vinci rapatrie quant à lui ses expatriés travaillant sur la construction de la tour de contrôle du nouvel aéroport international de Tripoli.

17H42 - PLUSIEURS MORTS DANS L'OPERATION DES FORCES DE SECURITE, SELON LA TELEVISION D'ETAT -

17H40 - Chute à Milan - La bourse termine sur une chute de 3,59% en raison des violences en Libye. L'Italie à de gros intérêts économiques dans le pays de Mouammar Khadafi. Elle est au premier rang comme exportateur avec une part de marché de 17,5% en 2009.

17H31 - "Climat de peur" - Des voyageurs arrivés lundi à Paris sur un vol régulier en provenance de Tripoli racontent une ambiance de "méfiance" et un "climat de peur" dans la capitale libyenne où des "gens sont tués". Un colonel en retraite décrit, en anglais, une "situation très mauvaise depuis la nuit dernière" avec des mercenaires "venus d'ailleurs" à la solde de Kadhafi et "qui tuent les gens". Une jeune femme parle elle aussi de "mercenaires qui sont là pour créer la panique" et affirme qu'"il y aura beaucoup plus de morts que ce que vous avez entendu".

17H27 - "Terroristes" - Les forces de sécurité libyennes mènent une opération contre "les repaires de saboteurs et de terroristes", annonce la télévision d'Etat, sans en préciser le lieu.

17H20 - UE - L'Union européenne "condamne" la répression des manifestations en Libye.

AFP

Un Mirage F1 des forces armées libyennes sur le tarmac de l'aéroport de Malte le 21 février 2011

17H15 - A Malte - Deux avions militaires libyens, ainsi que deux hélicoptères civils, avec sept personnes à bord affirmant être françaises, ont atterri lundi après-midi à l'aéroport de La Valette, la capitale de Malte, selon des sources militaires. Les avions transportaient quatre militaires qui ont affirmé s'être enfuis de la base militaire de Benghazi. Les militaires ont demandé le ravitaillement en carburant. Les sept autres personnes ont déclaré à la police être de nationalité française. Des vérifications sont en cours.

17H00 - Mauvaise note - L'agence de notation Fitch abaisse la note souveraine de la Libye d'un cran, de BBB+ à BBB, en raison de "la révolte populaire grandissante" contre Mouammar Kadhafi. Les notes attribuées par les agences évaluent la capacité des Etats et des entreprises à rembourser leurs dettes.

16H51 - Condamnation - Le Canada dit condamner "vigoureusement les mesures de répression violentes à l?endroit de manifestants innocents" en Libye.

16H43 - "En danger" - Un groupe de 50 ouvriers serbes travaillant en Libye a envoyé un appel à l'aide par courrier électronique à la radio privée serbe B92. "Nos vies sont en danger", dit ce message. Les ouvriers ont été attaqués par des pillards. La Serbie a dit faire tout son possible pour faire sortir ses citoyens des zones dangereuses. De nombreux Serbes travaillent en Libye.

Chaos

16H14 - La bourse itallienne en chute libre - La Bourse de Milan perdait plus de 3% en milieu d'après-midi sous l'effet des violences en Libye. L'Italie à de gros intérêts économiques dans le pays de Mouammar Khadafi. Elle est au premier rang comme exportateur avec une part de marché de 17,5% en 2009.

16H10 - Obama attentif - Le président américain Barack Obama "étudie toutes les actions appropriées" face aux événements en Libye, indique un responsable de son administration. Cette dernière insiste selon lui auprès des dirigeants libyens "sur la nécessité d'éviter la violence contre les manifestants pacifiques et de respecter les droits universels".

15H52 - ONU inquiète - Le chef des Nations Unis, Ban Ki-moon, exprime sa "vive inquiétude" sur des informations d'une "escalade de la violence et d'une effusion de sang" dans les pays touchés par des mouvements de contestation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Selon son porte-parole Martin Nesirky il "a l'intention d'évoquer des informations très inquiétantes venant de Libye avec les dirigeants libyens".

15H49 - Chaos à Zaouia - Des Tunisiens ayant fui cette ville à 60 km à l'ouest de Tripoli racontent une situation chaotique. "Depuis hier, tous les magasins sont fermés, une maison de Kadhafi a été brûlée, des gens ont volé les voitures de policiers, il y a des braquages sur les routes", explique Omar Dhawadi, un coiffeur de 30 ans. "Il y a des tireurs, des violences, des maisons brûlées, il n'y a pas de police, elle est partie depuis hier matin. Dans le centre-ville, il y a des manifestations de partisans de Kadhafi", a raconté un autre témoin, un maçon de 27 ans.

15H36 - Départs - Le pétrolier britannique BP se prépare à évacuer dans les 48 heures une partie de son personnel en Libye, où il emploie en tout 140 personnes dont une quarantaine d'expatriés.

15H33 - Vague d'immigration? - L'Union européenne redoute un effondrement de l'Etat en Tunisie, en Libye et ailleurs, doublé d'une grave crise économique qui pourraient déclencher un afflux de migrants vers ses côtes méridionales.

15H31 - DEMISSION DU MINISTRE LYBIEN DE LA JUSTICE - Moustapha Abdel Jalil entend "protester contre l'usage excessif de la force" contre les manifestants, selon un journal libyen dans son édition en ligne. Si confirmée, cette démission serait la première d'un membre du gouvernement.

Aux mains des manifestants

15H20 - Solution - Moscou préconise une solution pacifique pour mettre fin aux violences.

15H07 - Démenti - Des témoins à Syrte démentent auprès de l'AFP la chute de Syrte aux mains des manifestants anti-Kadhafi.

AFP

La prison Al-Jadid de Tripoli, dont la porte est ouverte, des informations faisant état de la désertion de ses gardiens et d'une évasion de ses détenus, le 21 février 2011.

14H57 - Chutes - La Fédération internationale des droits de l'homme a annoncé que plusieurs villes, dont Benghazi et Syrte, sont tombées aux mains des manifestants à la suite de défections dans l'armée.

EN DIRECT - L'insurrection gagne du terrain en Libye, où les émeutes ont atteint Tripoli et plusieurs villes sont tombées aux mains des manifestants. L'organisation Human Rights Watch, qui suit de près la situation, avance le chiffre de 230 morts, alors que la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) fait état de 300 à 400 morts depuis le début du soulèvement.

Burkina: Compaoré renonce à se rendre lundi en Côte d`Ivoire (présidence)

AFP


Accord
© Autre presse par DR
OUAGADOUGOU - Le chef de l`Etat burkinabè Blaise Compaoré ne se rendra pas lundi en Côte d`Ivoire, où il devait arriver avec les autres membres du panel de présidents africains chargé de dénouer la crise ivoirienne, a-t-on appris auprès de la présidence dimanche soir.

Interrogée sur la venue de M. Compaoré lundi, une source à la présidence à Ouagadougou a indiqué à l`AFP: "le président ne part pas à Abidjan". Cette source a invoqué des "raisons de sécurité", sans autre précision.

Le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo s`était mobilisé depuis plusieurs semaines contre la venue de Blaise Compaoré, accusé de soutenir Alassane Ouattara, reconnu président élu de Côte d`Ivoire par une grande partie de la communauté internationale après le scrutin du 28 novembre.

Plus d`un millier de jeunes pro-Gbagbo étaient d`ailleurs rassemblés dimanche soir à l`aéroport d`Abidjan pour contester sa visite, selon des sources concordantes.

La télévision publique ivoirienne RTI a montré par ailleurs que le drapeau burkinabè n`avait pas été hissé à l`aéroport au côté de ceux des autres pays du panel de présidents africains.

M. Compaoré est rentré dimanche soir au Burkina, après avoir participé plus tôt à Nouakchott à une réunion avec les autres membres du panel de l`Union africaine - Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) - pour étudier des voies de sortie de la crise ivoirienne.

Selon des sources diplomatiques à Nouakchott et à Abidjan, la venue des autres chefs d`Etat lundi restait incertaine dimanche soir.

Le panel est censé présenter d`ici le 28 février des solutions "contraignantes" pour les camps Gbagbo et Ouattara.

Burkina: Compaoré renonce à se rendre lundi en Côte d`Ivoire (présidence)

AFP


Accord
© Autre presse par DR
OUAGADOUGOU - Le chef de l`Etat burkinabè Blaise Compaoré ne se rendra pas lundi en Côte d`Ivoire, où il devait arriver avec les autres membres du panel de présidents africains chargé de dénouer la crise ivoirienne, a-t-on appris auprès de la présidence dimanche soir.

Interrogée sur la venue de M. Compaoré lundi, une source à la présidence à Ouagadougou a indiqué à l`AFP: "le président ne part pas à Abidjan". Cette source a invoqué des "raisons de sécurité", sans autre précision.

Le camp du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo s`était mobilisé depuis plusieurs semaines contre la venue de Blaise Compaoré, accusé de soutenir Alassane Ouattara, reconnu président élu de Côte d`Ivoire par une grande partie de la communauté internationale après le scrutin du 28 novembre.

Plus d`un millier de jeunes pro-Gbagbo étaient d`ailleurs rassemblés dimanche soir à l`aéroport d`Abidjan pour contester sa visite, selon des sources concordantes.

La télévision publique ivoirienne RTI a montré par ailleurs que le drapeau burkinabè n`avait pas été hissé à l`aéroport au côté de ceux des autres pays du panel de présidents africains.

M. Compaoré est rentré dimanche soir au Burkina, après avoir participé plus tôt à Nouakchott à une réunion avec les autres membres du panel de l`Union africaine - Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) - pour étudier des voies de sortie de la crise ivoirienne.

Selon des sources diplomatiques à Nouakchott et à Abidjan, la venue des autres chefs d`Etat lundi restait incertaine dimanche soir.

Le panel est censé présenter d`ici le 28 février des solutions "contraignantes" pour les camps Gbagbo et Ouattara.

Kadhafi pourrait avoir quitté la Libye et être en route pour le Venezuela

TRIPOLI (AFP)

AFP/LIBYAN TV

Capture d'écran de la télévision d'Etat libyenne montrant des manifestants présentés comme des supporteurs de Kadhafi dans le centre de Tripoli le 21 février

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré en marge d'une réunion de l'UE à Bruxelles que le colonel Kadhafi pourrait avoir quitté son pays et être en route pour le Venezuela, une information démentie par des sources gouvernementales vénézuéliennes. Elles ont assuré que le gouvernement vénézuélien n'avait pour le moment "aucun contact" avec le dirigeant libyen.

Les violences en Libye ont atteint la capitale Tripoli, où des bâtiments publics ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi, alors que Seif Al-Islam, le fils du leader contesté Mouammar Kadhafi, a brandi la menace d'un bain de sang dans le pays.

Le bilan des manifestations a atteint 233 morts, a indiqué lundi matin Human Rights Watch, faisant état de 60 morts pour la seule journée de dimanche à Benghazi, deuxième ville du pays et centre de la révolte depuis le 15 février.

Le ministre libyen de la Justice Moustapha Abdel Jalil a démissionné "pour protester contre l'usage excessif de la force" contre les manifestants, a annoncé le journal libyen Quryna.

Les manifestations contre le colonel Kadhafi -arrivé au pouvoir en 1969 et autoproclamé "Guide de la révolution"- ont gagné dimanche Tripoli.

AFP/Archives

Capture d'écran via YouTube de manifestants anti-Kadhafi le 17 février 2011à Tobrouk

Selon des témoins qui ont pu être contactés lundi par l'AFP, le siège d'une télévision et d'une radio publiques ont été saccagés dans la soirée par des manifestants.

Des postes de police, des locaux des comités révolutionnaires, la "salle du peuple" accueillant des réunions officielles ainsi que le bâtiment abritant le ministère de l'Intérieur ont été incendiés, selon d'autres témoins.

Les communications téléphoniques ainsi que l'accès à internet étaient toujours très perturbés lundi.

La Fédération internationale des Ligues de droits de l'Homme (FIDH) a fait état d'informations selon lesquelles le camp de Bab el Azizia, où vit le dirigeant libyen en périphérie de Tripoli, aurait également été attaqué dans la nuit.

"On en a pas dormi hier soir à Tripoli, toute la nuit on a entendu des tirs", a raconté Mohamed Jarboui, un ingénieur tunisien rentré lundi au pays.

AFP/Archives

Le colonel Kadhafi à Tripoli, le 13 février 2011

"Tripoli était livrée à l'anarchie", a expliqué Adnane, 25 ans, un autre Tunisien qui a quitté la Libye.

La police libyenne a déserté dimanche midi Zaouia (60 km à l'ouest de Tripoli) qui est depuis livrée au chaos, ont indiqué à l'AFP d'autres Tunisiens à la frontière entre les deux pays.

Dans une allocution télévisée dans la nuit, Seif Al-Islam a prévenu les manifestants que la riposte serait sanglante.

"La Libye n'est pas comme la Tunisie ou l'Egypte (...). Il n'y a ni société civile ni partis politiques", a-t-il lancé en allusion aux révoltes qui ont provoqué la chute des présidents de ces deux pays.

Les "forces qui tentent de détruire la Libye et de la démembrer sont armées et le résultat sera une guerre civile. Personne ne se soumettra à l'autre et nous nous battrons", a-t-il prévenu. Si le pays se divise, "la Libye tombera dans une guerre civile (...), nous nous entretuerons dans les rues".

AFP

Carte de localisation des villes tombées aux mains des manifestants

Depuis le début du mouvement, le colonel Kadhafi n'a fait aucune intervention publique. Mais un adjoint du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué que ce dernier s'était entretenu avec lui, au sujet de l'évacuation de Turcs travaillant en Libye.

Seif Al-Islam a affirmé que la Libye était la cible d'un complot étranger, et que des éléments libyens et étrangers tentaient de détruire l'unité du pays pour instaurer une république islamiste.

Il a reconnu que plusieurs villes, dont Benghazi et Al-Baïda dans l'est, étaient la proie de violents combats et que les émeutiers s'étaient emparés d'armes militaires. Selon lui, des chars étaient aux mains de civils à Benghazi.

D'après la FIDH, qui avance un bilan de "300 à 400 morts", plusieurs villes, dont Benghazi, sont tombées aux mains des manifestants à la suite de défections dans l'armée.

Le Canada a "condamné vigoureusement" la répression en Libye, tandis que la Russie a appelé "toutes les parties en Libye à trouver une solution pacifique" pour mettre fin aux violences et "à entreprendre les réformes qui s'imposent".

AFP/LIBYAN TV

Capture d'écran de l'intervention à la télévision libyenne de Seïf Al-Islam, l'un des fils du colonel Kadhafi, le 20 février 2011

Le fils du colonel Kadhafi a promis des réformes concernant le code pénal et un dialogue sur la Constitution, ainsi que "des perspectives de liberté" pour la presse et la société civile.

Face à la répression sanglante des manifestations, des diplomates libyens ont commencé à faire défection. C'est le cas notamment de l'ambassadeur de Libye en Inde, Ali Al-Issawi, d'un diplomate libyen en Chine, Hussein Sadiq al Mousrati, et de trois employés non diplomates à Stockholm.

Dimanche, le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue arabe, Abdel Moneim al-Honi, avait aussi annoncé sa démission pour rejoindre "la révolution".

Les pays européens réfléchissaient à l'évacuation de leurs citoyens. Certains pays, comme le Portugal et l'Autriche, ont envoyé des avions pour les rapatrier.

Des entreprises, comme les groupes pétroliers BP, ENI et Statoil, ont également pris des mesures en ce sens.

Deux avions militaires libyens et deux hélicoptères civils, avec sept personnes à bord affirmant être françaises, ont atterri dans l'après-midi à l'aéroport de La Valette, la capitale de Malte, a appris l'AFP de sources militaires.

Les sources maltaises ne disposaient pratiquement d'aucune information sur les avions militaires mais elles ont confirmé que les hélicoptères avaient obtenu l'autorisation d'atterrir à La Valette.

Selon ces sources militaires maltaises, les hélicoptères n'avaient en revanche pas obtenu l'autorisation de quitter la Libye, ce qui semble indiquer qu'ils ont fui ce pays, en proie à une violente insurrection.

Sur les marchés, l'instabilité dans ce riche pays pétrolier et les craintes de propagation aux pays de la région gros producteurs de brut ont fait grimper les cours. A Londres, le baril est passé au-dessus de 105 dollars, pour la première fois depuis fin septembre 2008, avant de légèrement redescendre à la mi-journée.

L'agence de notation Fitch a annoncé lundi avoir abaissé la note souveraine de la Libye d'un cran, de BBB+ à BBB.

En Italie, important partenaire économique de la Libye, des entreprises présentes dans ce pays ont fortement chuté à la bourse de Milan, dont le principal indice reculait de 3,41% vers 15H25 GMT.

Superbe show de Rihanna pour le All-Star Game

actustar.com
 Superbe show de Rihanna pour le All-Star Game
Photo : Starface PHOTOS DE Rihanna »

Il a fait chaud hier soir à Los Angeles ! C'est vêtue d'une ample veste de costume et d'un faux col blanc tombant dans l'encolure de sa veste que Rihanna est apparue hier sur la scène du Staples Center où se jouait le traditionnel NBA All-Star Game. Accompagnée par un orchestre symphonique, elle a interprété une version revisitée d'Umbrella avant de vite se débarrasser de son attirail vestimentaire pour finir en mini short à franges et top argenté à paillettes et entamer une version assez rock de Only Girl. La température est ensuite montée de quelques degrés avec le déhanché suggestif qu'elle a dégainé pour Rude Boy.

Riri a ensuite entonné les premières lignes de What's My Name avant d'être rejointe sur scène par Drake qui en a profité pour glisser dans son couplet un "happy birthday" à sa comparse qui fêtait hier ses vingt-deux ans. Cette prestation d'un peu plus d'une dizaine de minutes s'est soldée par l'arrivée sur scène de Kanye West avec qui elle a interprété une partie de All of the Lights, le dernier single du rappeur mégalo. Epique !

Les conservateurs de Merkel meurtris en début de "super année électorale"

BERLIN (AFP)

AFP

La chancelière allemande Angela Merkel le 21 février 2011 à Berlin

Les conservateurs de la chancelière allemande Angela Merkel pansaient leurs plaies au lendemain d'une défaite cinglante à Hambourg, que l'opposition présentait comme un signal pour les six autres scrutins régionaux de 2011.

"Ces élections vont nous donner des ailes", se réjouissait le secrétaire général du groupe parlementaire social-démocrate (SPD, opposition fédérale), Thomas Oppermann, dont le parti a obtenu la majorité absolue dans la deuxième ville d'Allemagne, avec 48,3% des voix, selon des résultats provisoires.

"C'est une défaite amère pour la CDU", a reconnu la chancelière Angela Merkel, tout en minimisant les conséquences de ce piètre résultat sur les élections à venir. "80% des choses qui ont eu une influence sur le vote des gens étaient directement liées à Hambourg", a-t-elle dit.

Avec la perte de la cité hanséatique, la CDU ne dirige plus aucune ville de plus d'un million d'habitants.

Bien qu'attendue, cette débâcle va compliquer la tâche de Mme Merkel car son camp perd encore trois voix au Bundesrat, la chambre haute du parlement, qui représente les Etats régionaux. Le SPD pourra bloquer nombre de projets de loi, notamment ceux qui concernent la fiscalité ou la santé.

Grâce à cette première victoire, les sociaux-démocrates bénéficient d'un avantage psychologique, dans le marathon électoral qui doit s'achever en septembre à Berlin. "C'est un encouragement pour leur parti. Cela va motiver les membres du SPD qui font campagne" dans les autres régions, a estimé pour l'AFP Nils Diederich, politologue de la Freie Universität Berlin.

AFP

Résultats définitifs de l'élection régionale à Hambourg

Les conservateurs sont "eux confrontés à d'autres problèmes", soulignait le quotidien de centre gauche Süddeutsche Zeitung, en évoquant le cas du ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg, accusé d'avoir plagié certains passages de sa thèse de droit il y a cinq ans.

L'étoile montante du gouvernement de Mme Merkel, et le ministre préféré des Allemands, a été obligé en fin de semaine à renoncer provisoirement à son titre de docteur, le temps que son université, celle de Bayreuth (sud), rende un rapport.

Lundi, Mme Merkel lui a renouvelé son soutien, alors que la presse allemande bruissait de rumeurs de démission.

Tous les analystes s'accordent cependant à dire que l'impact du revers de Hambourg pour les conservateurs devrait être limité au niveau national.

La défaite de la CDU s'explique surtout par la démission du maire conservateur Ole von Beust, figure iconoclaste et très populaire qui avait entraîné la rupture de la coalition unique en Allemagne que formaient depuis 2008 la CDU et les Verts.

"Les sociaux-démocrates n'ont fait que reconquérir leur ancien bastion abandonné à la droite il y a tout juste dix ans, après 44 ans de pouvoir", remarque M. Diederich.

Et les démocrates-chrétiens sont toujours en tête dans les derniers sondages au niveau national. Pour la CDU, les élections régionales du 27 mars dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest), un fief prospère et puissant qu'elle dirige depuis 58 ans sont beaucoup plus importantes.

"Si le SPD ou les Verts parviennent à y répéter leur victoire de Hambourg, ce ne sera rien moins qu'un séisme avec de sérieuses conséquences pour Merkel au niveau national", selon l'édition en ligne du magazine Der Spiegel.

L'année électorale devrait s'achèver en septembre à Berlin, où le SPD est menacé par les Verts.

Un civil tué dans des heurts à Abidjan

AFP


Abidjan
© Reuters


ABIDJAN - Un civil a été tué lundi matin à Abidjan lors de heurts dans un quartier populaire entre forces fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et partisans de son rival Alassane Ouattara, ont indiqué à l`AFP des témoins.

L`homme qui traversait une rue du quartier de Treichville (sud) a été tué
alors que les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à M. Gbagbo,
tiraient à balles réelles pour disperser des jeunes pro-Ouattara qui avaient
érigé des barricades faites de tables et de pneus enflammés, ont indiqué des
habitants.

Un photographe de l`AFP a pu voir, étendu sur la chaussée, le corps de cet
homme dont le crâne avait été perforé, et gisant dans son sang.

Une dizaine de blessés, certains par balles, ont été admis après ces heurts
dans une clinique privée de Treichville, a-t-on constaté.

Dans le quartier de Koumassi (sud) et celui d`Abobo (nord), fief de M.
Ouattara, des jeunes pro-Ouattara ont voulu rejoindre des lieux de
rassemblement dans la matinée mais les forces de l`ordre ont tiré pour les
disperser, ont raconté des témoins.

La circulation est à l`arrêt dans le quartier et "nous sommes enfermés chez
nous", a indiqué un habitant.

Répondant à l`appel du camp Ouattara à une "révolution" à l`égyptienne, des
jeunes avaient tenté de manifester samedi dans ces deux quartiers mais trois
protestataires avaient été tués par balles par les FDS, selon des témoins.

Ces violences surviennent alors que quatre chefs d`Etat africains doivent
lundi à Abidjan faire des propositions pour trouver une issue à la crise née
de la présidentielle du 28 novembre, opposant M. Gbagbo et M. Ouattara,
reconnu président par une grande partie de la communauté internationale.

Côte d'Ivoire: 3 éléments des forces pro-Gbagbo tués en deux semaines

ABIDJAN - Trois membres des forces de l'ordre fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont été tués par des "assaillants" ces deux dernières semaines, dont deux dimanche, a annoncé l'armée sur la télévision publique RTI.

(©AFP

Airbus vendra 400 A400M en 30 ans

Airbus, filiale d'EADS, s'attend à vendre jusqu'à 400 avions de transport militaire A400M au cours des 30 prochaines années, a déclaré lundi un responsable de l'avionneur européen.

Didier Vernet, responsable en chef du développement des marchés d'Airbus, a dit s'attendre à ce que le Moyen Orient et l'Amérique du Nord passent de 50 à 100 commandes.

"Des opportunités se présenteront à nous lorsque des pays remiseront les C-130 et les C-17 (construits par Lockheed Martin et Boeing )", a-t-il déclaré à des journalistes.

Selon lui, la demande pour les avions de transport militaire devrait représenter 800 appareils au cours des 30 prochaines années et Airbus compte s'emparer de la moitié de ce marché.

"Il y a beaucoup de vieux appareils à remplacer", a souligné Didier Vernet.
L'A400M doit permettre de déployer des hommes et du matériel lourd sur les théâtres d'opération accidentés.

Victime de nombreux retards dans son développement, l'A400M, plus gros programme militaire européen, avait contraint EADS à passer en 2009 une provision de 1,8 milliard d'euros qui avait fait basculer le groupe dans le rouge.

Le programme a été commandé en 2003 pour répondre au retard européen en capacité de transport militaire. L'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, le Luxembourg, le Royaume-Uni et la Turquie ont tous commandé des exemplaires de l'A400M.

Didier Vernet a également déclaré que le segment militaire d'Airbus avait reçu des commandes pour ses appareils A330 MRT, destinés au ravitaillement en vol et au transport.

Maroc: 5 morts, 128 blessés dans des troubles après les manifestations

RABAT (AFP)

AFP

Manifestation pour des réformes , devant le Parlement marocain à Rabat, le 20 février 2011

Cinq personnes ont trouvé la mort et 128 ont été blessées -dont 115 membres des forces de l'ordre- lors de troubles ayant suivi les manifestations, par ailleurs largement pacifiques, qui se sont déroulées dimanche au Maroc, ont annoncé les autorités lundi.

"Les corps calcinés de cinq personnes ont été retrouvés à l'intérieur de l'une des agences bancaires incendiées par les fauteurs de troubles dans la ville d'Al Hoceima" au nord du pays, a indiqué le ministre de l'intérieur Taib Cherkaoui, dans une déclaration à la presse.

Une enquête est en cours, a ajouté le ministre, précisant que 120 personnes avaient été interpellées suite aux troubles dans une demi-douzaine de villes marocaines. Des mineurs interpellés ont été remis à leurs familles.

Des milliers personnes ont manifesté dimanche dans de nombreuses villes du Maroc pour réclamer des réformes politiques et une limitation des pouvoirs du roi, répondant à un appel lancé à l'origine par des jeunes sur Facebook et repris par différentes ONG et organisations.

Le ministre de l'Intérieur a fait valoir que la "pratique démocratique" du Maroc et le "droit à la liberté d'expression que connaît le pays", ont fait en sorte que ces manifestations dimanche "se sont déroulées dans un climat pacifique empreint de sérénité et de discipline".

Selon le ministre, quelque 37.000 personnes ont participé a ces rassemblements.

Mais des troubles ont éclaté après la fin des manifestations dans les villes de Tanger, Tétouan, Larache, Al-Hoceima, dans le nord, Marrakech et Guelmin dans le sud ainsi qu'à Sefrou (centre). Le ministre a attribué ces violences à "des fauteurs de troubles, dont des mineurs et des repris de justice".

A Larache, des "fauteurs de trouble", selon lui, ont investi un immeuble des douanes et se sont emparés de drogue et de boissons alcoolisées qui avaient été saisies par les douaniers.

M. Cherkaoui a enfin indiqué que 33 édifices publics, 24 agences bancaires, 50 commerces et édifices privés, ainsi que 66 véhicules avaient été incendiés ou endommagés.

Afghanistan: attentat suicide au milieu d'une foule dans le nord, 31 morts

KUNDUZ (Afghanistan) (AFP)

AFP/Archives

Des policiers afghans montent la garde sur le site d'un attentat suicide à Kaboul, le 19 décembre 2010

Trente-et-un civils ont été tués lundi dans un attentat suicide perpétré au milieu d'une foule dans le nord de l'Afghanistan, nouvel épisode de la série d'attaques sanglantes en cours dans le pays depuis trois semaines.

Un kamikaze a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui au milieu de gens faisant la queue devant le siège de l'administration du district d'Imam Sahib, dans la province de Kunduz, selon des responsables locaux.

"31 personnes ont été tuées dans l'attentat suicide" et 39 blessées, a déclaré à l'AFP Mohammad Ayob Haqyar, le gouverneur du district.

"Toutes les victimes sont des civils. Ils étaient venus au siège du district pour diverses demandes" administratives, a-t-il expliqué.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Zemarai Bashary, a lui aussi indiqué que toutes les victimes étaient des civils.

L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.

Un habitant, Mohammad Ismail, a décrit la situation chaotique de l'hôpital où ont été transportées les victimes.

AFP

Carte de localisation de l'attentat suicide à Kunduz

"Il y a des blessés et des morts allongés partout sur le sol de l'hôpital", a-t-il raconté à l'AFP par téléphone. "Il y des corps mutilés, avec leurs mains ou jambes séparées à côté d'eux. C'est un désastre (...) on entend des cris partout".

Le nord de l'Afghanistan, où les rebelles ont gagné du terrain depuis deux ans, est relativement plus calme que les bastions insurgés de l'est et le sud. La province de Kunduz, située le long d'un axe stratégique entre la capitale Kaboul et le nord-est du pays et l'Asie centrale, y est néanmoins considérée comme particulièrement instable.

Le 10 février, un gouverneur de district y avait été tué, en compagnie de deux personnes, par un kamikaze qui s'était fait exploser dans son bureau.

Les insurgés afghans ont multiplié les attentats meurtriers de grande ampleur depuis fin janvier, faisant au moins 100 morts au total.

Samedi, 38 personnes ont été tuées par sept kamikazes qui ont pris d'assaut une banque de Jalalabad, plus grande ville de l'est, et abattu employés et clients, dont de nombreux policiers venus toucher leur paie, avant d'affronter la police durant plusieurs heures.

La veille, huit civils et un policier avaient été tués par l'explosion d'un minibus piégé précipité par un kamikaze sur un poste de police de Khost (est).

Le 14 février, un kamikaze bardé d'explosifs avait tenté d'entrer dans un centre commercial de Kaboul. Il avait déclenché sa bombe lorsque les deux gardes postés à l'entrée s'étaient interposés, tuant ces derniers.

Deux jours plus tôt, des kamikazes avaient attaqué durant plusieurs heures au fusil d'assaut et au lance-roquettes le poste de police de Kandahar, la grande ville du sud. Au moins 16 personnes avaient été tuées.

Le 28 janvier, un kamikaze avait tué huit personnes en se faisant exploser dans un supermarché de Kaboul, proche de plusieurs ambassades, dans un quartier pourtant très sécurisé.

Les civils sont les premières victimes du conflit afghan. Au moins 2.400 ont péri en 2010 et 3.200 ont été blessés, a estimé l'ONG afghane Afghan Rights Monitor (ARM). Deux tiers des civils tués ont été victimes des attentats suicide, bombes artisanales et assassinats des groupes insurgés, tandis que les forces internationales sont responsables de 21% des décès, selon ARM.

La Force de l'Otan chargée de soutenir le gouvernement de Kaboul face aux rebelles a par ailleurs été accusée dimanche et lundi de deux bavures dans l'est, qui auraient causé la mort d'une cinquantaine de civils dans la province de Kunar, et d'une famille de six personnes dans celle voisine de Nangarhar.

Libye: plusieurs villes aux mains des manifestants, le fils du leader menace d'un bain de sang

TRIPOLI (AFP)

AFP

Capture d'écran de l'intervention à la télévision libyenne de Seïf Al-Islam, l'un des fils du colonel Kadhafi, le 20 février 2011

Les violences en Libye ont atteint la capitale Tripoli, où des bâtiments publics ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi, Seïf Al-Islam, le fils du leader contesté Mouammar Khadafi, brandissant la menace d'un bain de sang dans le pays.

La Fédération internationale des ligues de droits de l'Homme a affirmé que plusieurs villes libyennes, dont Benghazi et Syrte, étaient tombées aux mains des manifestants à la suite de défections dans l'armée. La Fédération avance également un bilan de 300 à 400 morts depuis le début du soulèvement.

Lundi matin, Human Rights Watch avait indiqué que le bilan atteignait 233 morts, a indiqué lundi matin Human Rights Watch, faisant état de 60 morts pour la seule journée de dimanche à Benghazi, deuxième ville du pays à 1.000 km à l'est de Tripoli et centre de la révolte depuis le 15 février.

Mais les manifestations contre le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis bientôt 42 ans après avoir renversé en 1969 le roi Idriss, ont gagné dimanche la capitale Tripoli.

Selon des témoins contactés lundi par l'AFP, le siège d'une télévision et d'une radio publiques ont été saccagés dans la soirée par des manifestants et des postes de police et des locaux des comités révolutionnaires ont été incendiés.

Près du centre-ville, la "salle du peuple", où se déroulent souvent des manifestations et des réunions officielles, a également été incendiée et une colonne de fumée s'élevait lundi matin au-dessus de cet important bâtiment gouvernemental, où les pompiers étaient toujours à l'oeuvre.

AFP/Archives

Capture d'écran via YouTube de manifestants anti-Kadhafi le 17 février 2011à Tobrouk

Dans le quartier résidentiel de Hay Al-Andalous, le commissariat de police a été incendié dans la nuit. Et dans le quartier populaire de Gurgi, une voiture calcinée et des débris de pierres témoignaient d'affrontements récents.

"La Libye n'est pas comme la Tunisie ou l'Egypte (...). Il n'a ni société civile ni partis politiques", a lancé Seïf Al-Islam lors d'une allocution télévisée dans la nuit de dimanche à lundi en allusion aux révoltes qui ont provoqué la chute des présidents de ces deux pays.

Les "forces qui tentent de détruire la Libye et de la démembrer sont armées et le résultat sera une guerre civile. Personne ne se soumettra à l'autre et nous nous battrons", a-t-il prévenu. Si le pays se divise, "la Libye tombera dans une guerre civile (...), nous nous entretuerons dans les rues".

Depuis le début du mouvement de protestation en Libye, le colonel Kadhafi n'a fait aucune intervention publique.

AFP/Archives

Le colonel Kadhafi à Tripoli, le 13 février 2011

Seïf Al-Islam, qui a conduit pendant un temps le courant réformateur, a affirmé que la Libye était la cible d'un complot étranger, et que des éléments libyens et étrangers tentaient de détruire l'unité du pays pour instaurer une république islamiste.

Il a reconnu que plusieurs villes du pays, dont Benghazi et Al-Baïda dans l'est, étaient la proie de violents combats et que les émeutiers s'étaient emparés d'armes militaires. Selon lui, des chars étaient aux mains de civils à Benghazi.

Le fils du colonel Khadafi a promis des réformes et annoncé que le Congrès général du peuple (Parlement) se réunirait bientôt pour décider d'un nouveau code pénal et de nouvelles lois donnant "des perspectives de liberté" pour la presse et la société civile, ainsi que du lancement d'un dialogue sur une Constitution.

Sur les marchés, l'instabilité dans ce riche pays pétrolier et les craintes de propagation aux pays de la région gros producteurs de brut ont fait grimper les cours. A Londres, le baril est passé au-dessus de 105 dollars, pour la première fois depuis fin septembre 2008, avant de légèrement redescendre à la mi-journée.

La Libye, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et 4ème producteur de pétrole en Afrique, exporte la majorité de son pétrole vers les pays d'Europe, en particulier l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne et la France.

Face à la répression sanglante des manifestations, des diplomates libyens en poste à l'étranger ont commencé à faire défection. L'ambassadeur de Libye en Inde, Ali Al-Issawi, a annoncé lundi à la BBC qu'il avait démissionné pour protester contre la violente répression par le régime des manifestations.

Un diplomate libyen en poste en Chine, Hussein Sadiq al Mousrati, avait auparavant annoncé sa démission et appelé tous les membres du personnel diplomatique libyen à faire de même, selon Al-Jazira.

Dimanche, le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue arabe, Abdel Moneim al-Honi, avait annoncé sa démission pour rejoindre "la révolution" et protester contre la "violence contre les manifestants".

Les pays européens réfléchissaient à l'évacuation de leurs citoyens de Libye, mais restaient divisés entre partisans de la fermeté et de la prudence à l'égard de Mouammar Kadhafi.

Certaines entreprises comme le géant pétrolier britannique BP et la compagnie pétrolière norvégienne Statoil se préparaient à évacuer leurs personnels. Le groupe italien d'aéronautique et de défense Finmeccanica a déjà rapatrié sa dizaine de salariés.

Selon l'ambassadeur de Tunisie en Libye, Slah Eddinne Jemali, environ un millier de Tunisiens vivant en Libye souhaitaient être rapatriés.

Mission UA: Un millier de jeunes anti-Compaoré à l`aéroport d`Abidjan

AFP


Médiation
© AFP par DR
Plusieurs milliers de partisans de Laurent Gbagbo se sont réunis le samedi 05 février 2011 à Abidjan pour dénoncer la présence du chef de l`Etat burkinabè Blaise Compaoré.
Un millier de jeunes partisans du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo étaient réunis dimanche soir à l`aéroport d`Abidjan pour contester la venue lundi du chef d`Etat burkinabè au sein d`une
mission africaine sur la crise ivoirienne, selon des sources concordantes.

Ces jeunes gens, vêtus de tenues de sport, ont afflué durant la journée à l`aéroport Félix Houphouët-Boigny, où ils étaient plus d`un millier dans la soirée, ont indiqué à l`AFP des sources sécuritaire et aéroportuaire.

Le camp de Laurent Gbagbo accuse le président du Burkina, Blaise Compaoré, de soutenir Alassane Ouattara, reconnu président élu de Côte d`Ivoire par une grande partie de la communauté internationale après le scrutin du 28 novembre.

"Pas question pour les +jeunes patriotes+ de laisser entrer sur le territoire ivoirien le président burkinabè Blaise Compaoré", a commenté la télévision publique RTI.

La chaîne a également montré que le drapeau burkinabè n`avait pas été hissé à l`aéroport au côté de ceux des pays des quatre autres membres du panel désigné par l`Union africaine pour dénouer la crise ivoirienne.

M. Compaoré avait participé dimanche à Nouakchott à une réunion avec ses homologues Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Deby Itno (Tchad) et Jikaya Kikwete (Tanzanie) pour étudier des voies de sortie de crise.

Ils sont attendus lundi à Abidjan pour les soumettre à MM. Gbagbo et Ouattara.

Le panel doit présenter d`ici le 28 février des solutions "contraignantes" pour les deux camps.

HEURE PAR HEURE - La contestation dans les pays arabes

LE CAIRE (AFP)

AFP

Des manifestants demandent le départ du président du Yémen Ali Abdullah Saleh à Sanaa le 21 févrer 2011.

HEURE PAR HEURE : les mouvements de protestation se poursuivent dans le monde arabe. Les affrontements les plus violents se déroulent en Libye, au bord de la "guerre civile", selon un fils du dirigeant Mouammar Kadhafi. La situation par pays.

LIBYE:

Révolte à Tripoli: les violences se sont étendues à la capitale. Le siège d'une télévision et d'une radio publiques ont été saccagés dimanche soir par des manifestants. Des postes de police et des locaux des comités révolutionnaires, ainsi que des bâtiments publics, ont été incendiés dans la capitale, y compris près de la place Verte au centre ville, ont rapporté lundi à l'AFP des témoins joints par téléphone.

La "salle du peuple", un bâtiment situé près du centre-ville et où sont souvent organisées des manifestations et des réunions officielles, a été brûlée. Une colonne de fumée s'élevait lundi matin au-dessus de cet important bâtiment.

Dans la nuit, des tirs nourris avaient été entendus dans plusieurs quartiers de Tripoli et des affrontements entre opposants et sympathisants du numéro un, Mouammar Khadafi, au pouvoir depuis 42 ans, ont notamment eu lieu sur la Place verte de Tripoli, selon des témoins.

Le dernier bilan de l'ONG Human Rights Watch (HRW) fait état de 233 morts depuis le début des troubles.

"Guerre civile"

Dimanche soir, le fils du dirigeant, Seïf Al-Islam a mis en garde contre les risques de "guerre civile". "La Libye est à un carrefour. Soit nous nous entendons aujourd'hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts mais des milliers et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye", a-t-il dit lors d'une allocution télévisée. Il a promis des réformes.

C'est à Benghazi (1.000 km à l'est de Tripoli) que les affrontements ont été les plus intenses. Des émeutiers se sont emparés d'armes militaires.

Inquiets, les pays européens réfléchissent à l'évacuation de leurs citoyens. Des familles françaises ont quitté le pays ce matin. Plus de 2.300 Tunisiens vivant en Libye ont quitté ce pays depuis dimanche.

La Grande-Bretagne a convoqué l'ambassadeur de Libye à Londres pour protester contre la répression.

Les violences propulsent le prix du baril de pétrole au-dessus de 105 dollars le baril à Londres, un niveau plus vu depuis fin septembre 2008. La Libye, membre de l'Opep, est le 4ème producteur de pétrole d'Afrique.

MAROC

Cinq personnes sont mortes dimanche à Al-Houceima dans l'incendie d'une agence bancaire lors de troubles ayant suivi des manifestations dans cette ville du nord, a déclaré le ministre marocain de l'Intérieur Taib Cherkaoui.

Des milliers de Marocains ont manifesté dimanche dans de nombreuses villes en faveur de réformes politiques limitant les pouvoirs du roi et des violences ont éclaté après ces premières protestations au Maroc depuis le début des révoltes arabes.

YEMEN

La contestation populaire s'amplifie. Ce matin, des milliers de personnes sont réunies à Sanaa pour un sit-in pour exiger le départ du président Ali Abdallah Saleh. Les manifestants, des étudiants mais également des députés de l'opposition et des militants, se sont massés sur une place devant l'Université.

Un manifestant a été tué ce matin par les forces de sécurité à Aden, portant à 12 le nombre de morts dans cette ville en moins d'une semaine.

Les oulémas (théologiens de l'islam) ont prohibé le recours à la force contre les manifestants.

BAHREIN

AFP

Des manifestantes sur la place de la Perle de Manama avec le slogan en arabe "la Nation veut la chute du régime" le 21 février 2011

L'opposition prépare pour mardi une marche avec pour but de réunir jusqu'à 100.000 manifestants contre le régime dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa qui contrôle depuis le XVIIIe siècle ce petit pays à majorité chiite.

Des milliers de Bahreïnis occupent la place de la Perle à Manama, épicentre de la contestation du régime. "Nous ne voulons plus des Al-Khalifa, ni de leur règne", lance, furieuse, Chérifa, une jeune femme drapée de noir.

Un manifestant chiite, blessé d'une balle dans la tête vendredi, a succombé lundi dans un hôpital de Manama, a annoncé à l'AFP un responsable de l'opposition. Ce décès porte à sept le nombre de morts depuis le début de la révolte le 14 février, selon l'opposition et les familles.

L'opposant chiite en exil Hassan Machaimaa, jugé par contumace pour terrorisme, a annoncé à l'AFP depuis Londres qu'il rentrerait mardi à Bahreïn.

L'agence de notation Standard and Poor's (SP) a abaissé d'un cran la note du Bahreïn, passée de A à A-, et prévenu qu'elle pourrait l'abaisser de nouveau au vu du "risque politique élevé".

SOUDAN

Le président Omar el-Béchir ne briguera pas un autre mandat lors de la prochaine élection présidentielle, annonce un responsable du Parti national du Congrès (NCP, au pouvoir). Ce responsable assure que cette décision n'a rien à voir avec la vague de contestation dans le monde arabe.

Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat militaire en 1989, a été élu pour un nouveau mandat de cinq ans en avril 2010, malgré son inculpation par le Tribunal pénal international pour crimes de guerre et génocide au Darfour

Bénin: lacrymogènes contre une manifestation d'opposition

COTONOU - La police à Cotonou a affirmé avoir fait usage lundi de grenades lacrymogènes contre des manifestants tentant de rallier un rassemblement de l'opposition en centre ville pour dénoncer un fichier électoral incomplet à l'approche de la présidentielle du 6 mars.

(©AFP

Cöte d ‘Ivoire –Compaoré a cédé face à la pression des Jeunes Patriotes de Blé Goudé

afreekelection.comBlaise Compaoré le président du Burkina Faso et membre du panel ne viendra pas à Abidjan. Il est rentré sur Ouagadougou hier nuit en provenance de Nouakchott en Mauritanie où il s’était retrouvé avec les quatre autres chefs d’Etat du panel attendus ce matin à Abidjan.

Plusieurs centaines de Jeunes Patriotes avaient envahi l’Aéroport d’Abidjan hier attendant de pieds fermes Compaoré dont ils récusent la participation aux discussions d'Abjidjan avec Gbagbo et Ouattara . Charles Blé Goudé l’avait dit à maintes reprises : « il vaut mieux que Compaoré ne vienne pas ce lundi, s’il ne veut pas goûter à la colère des Jeunes patriotes.

Le panel des 5 chefs d’Etat de l’Ua devra trouver une solution pacifique à la crise post-électorale qui secoue la Côte d’Ivoire depuis trois mois।

Un soldat azerbaïdjanais tue par balles sept de ses collègues

BAKOU (AFP)

AFP/Archives

Des soldats azéris et américains lors d'exercices près de Bakou, en avril 2009

Un soldat azerbaïdjanais a tué par balles dimanche sept de ses collègues dans une base militaire de cette ancienne république soviétique, selon un communiqué commun publié lundi par le ministère de la Défense et le parquet militaire.

Une enquête est actuellement en cours, indique le communiqué, qui ne mentionne pas les raisons de ce drame ni l'identité du tireur.

"Un groupe d'investigation commun prend toutes les mesures nécessaires pour clarifier les raisons et les circonstances entourant cet incident", précise seulement le communiqué.

Mais selon les médias locaux, les meurtres ont été commis dans une unité militaire à Murovdag, dans la région de Goygol, à environ 430 kilomètres de la capitale Bakou, dans l'ouest du pays.

Les soldats tués avaient entre 19 et 20 ans, selon les médias.

Des fusillades au sein de l'armée azerbaïdjanaise ont éclaté à plusieurs reprises.

En janvier 2010, deux soldats azerbaïdjanais avaient tué par balles quatre membres de leur unité militaire avant de se suicider. En juin, un soldat azerbaïdjanais avait également tiré et tué deux membres de son unité et en avait blessé un troisième avant de se suicider.

Les défenseurs des droits de l'homme attribuent ces incidents à la culture de la violence et à la corruption au sein des forces armées.

Les autorités du pays nient, elles, que la pratique des bizutages violents soit répandue parmi les forces armées.

L'Azerbaïdjan a développé son armée sur fond de tension avec son voisin arménien concernant la région séparatiste azerbaïdjanaise du Nagorny Karabakh, soutenue par l'Arménie.

Rattaché à l'Azerbaïdjan pendant la période soviétique, le Nagorny Karabakh a proclamé son indépendance, non reconnue par la communauté internationale, après une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988 et 1994.

Un cessez-le-feu a été signé en 1994, mais Bakou et Erevan n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le statut de la région qui reste une source de tension dans le Caucase du Sud, une zone stratégique située entre l'Iran, la Russie et la Turquie.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a menacé à plusieurs reprises de recourir à la force afin de ramener le Nagorny Karabakh dans son giron, en cas d'échec des négociations avec l'Arménie. Cette dernière a pour sa part indiqué ne pas craindre de combattre à nouveau l'Azerbaïdjan.